Il y a toujours eu des rumeurs et des théories évoquées avant, mais le film de Ritchie a popularisé cette vision de Sherlock Holmes auprès de gens qui n'ont pas eu l'occasion de voir "La vie privée de Sherlock Holmes"
Et depuis le léger conflit entre le réalisateur et les héritiers qui refusent une telle version, j'ai bien l'impression que la paranoïa est là : la moindre adaptation est surveillée, évaluée.
Je comprends tout à fait leurs droits : je préfère aussi la version d'un Holmes asexuel, qui ne voit dans le sexe qu'une chose dénuée d'intérêt. Et c'est là que l'une des déclarations dans l'épisode 1 est assez judicieuse à mes yeux :
Citation:
"John, I think you should know I consider myself married to my work."
Il ne faut pas voir Holmes comme un humain normal, mais bien un individu tout à fait particulier avec des appétits bien différents des autres hommes. Résoudre son énigme est "son truc" Dans certaines aventures, j'ai même l'impression que tout son processus de résolution s'apparente à "de la drague" : il manipule les sentiments humains comme les gens, interprètent les signaux et décident, au dernier moment, d'adopter la conduite la plus propice pour confondre sa proie, le suspect. Dans d'autres, c'est évidemment moins flagrant.
Cependant, la relation avec Watson est tellement intrigante que j'aime imaginer parfois un Holmes homosexuel. Tout dépend de la version, dans Sherlock BBC, dans le film de Guy Ritchie, cela passe sans trop de difficultés. Dans les versions Granada, l'interprétation de Jeremy Brett est trop "asexualisée", trop portée sur l'énigme au détriment de ses relations avec les humains pour me laisser vagabonder.
Mais j'aime autant l'une que l'autre.
Puis, j'oubliais, dans cette série, Mrs Hudson a l'air adorable... et drôle.
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Kami 2.0 || «Il ne faut jamais faire de littérature, il faut écrire et ce n'est pas pareil.» C. Bobin