Toujours un grand merci à vous trois
Ça me donne le courage de continuer et surtout de me grouiller. Pas faire traîner ça durant trois ans avant de me dire "tient, c'est vrai, y'avait cette fic que je devais écrire..." xD
Hum pour toi
Crazynuts: Je comprends parfaitement ton point de vue, en vérité, je me dis que tu as parfaitement raison, j'aurais peut-être dû... sûrement en fait. J'y ai tout simplement pas pensé. *pas bien!* J'essayerais de faire ça pour la prochaine fois. Je suis pas certaine d'avoir tout bien décrit cette fois encore! Seulement j'ai l'impression de m'étendre et de faire un truc beaucoup trop long et de ce fait, parfaitement ennuyant...
Pour le sauvetage d'Alexandre, j'y ai pensé après... Et dans ma vision des choses, lorsqu'on est pressé, lorsque quelqu'un qu'on aime est en dangé, on ne pense plus qu'à une chose: la sauver. Au mépris du danger et des conséquances. Pour moi, Hephaïstion était tellement inquiet et terrifié de perdre Alexandre, qu'il n'a pas songé un instant à ses hommes. Egoïste, certes, mais tellement... humain. Hum. Je vais me taire xD
Je le prends donc pas mal du tout, j'aime bien savoir ce genre de chose, ça me permet de m'améliorer! Sur ce, je commence la suite!
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En un instant ce qui me restait d’esprit d’analyse me montra combien mon geste avait été stupide et parfaitement irréfléchi. Désarmé, je n’étais plus d’aucune utilité à Alexandre. Sans compter que j’avais déserté mon poste pour venir à son secours. Je clignai des yeux afin de reprendre mes esprits. Je cherchai une arme, n’importe quoi, avant de me rendre compte que j’étais obligé de reprendre mon épée toujours fichée dans le corps de l’assaillant. Je me penchai comme je pus pour la récupérer et ne pas descendre de mon cheval. Une fois en main, je me redressai.
Quelle ne fut pas mon erreur.
Tous mes précepteurs me l’ont enseigné, tous sont de cet avis : sur un champ de bataille, il faut toujours faire attention, je jamais baisser sa garde. En focalisant mon attention sur Alexandre puis sur mon arme, j’en avais oublié le danger dans lequel je me trouvais. Pas tellement étonnant que la douleur me transperce à présent le corps. Je fixai Alexandre qui me regardaient avec effroi. Son superbe visage était terrassé par l’horreur, la terreur. Mon regard suivit le sien et tomba naturellement sur l’excroissance de mon armure.
Ho. Une flèche.
Ha oui. Ça explique beaucoup de choses. Comme le fait que bouger est un supplice. Je secouai la tête pour chasser les vertiges qui me prenaient. Surtout ne pas tomber de ma monture. Cela signerait mon arrêt de mort. Je prends une meilleure prise sur mon arme et décapitai un barbare qui se trouvais non loin de moi et qui menaçait grandement la vie d’une autre personne.
C’est une véritable mêlée… Sans compter que je vois tout bouger trop rapidement. Une épée manque de peu ma tête, m’éraflant la joue. Cet ennemi mourut de la main de mon roi. Il semblait véritablement furieux. Il se battait comme un fou qu’on aurait contrarié. Et contrarier Alexandre n’était jamais vraiment très bon. Il n’était plus en danger. Plus pour le moment en tout cas. Je devais surtout faire attention à moi à présent. Et à mes hommes que j’avais abandonnés sans cérémonie et sans ordre. J’arrachai la flèche toujours fichée dans mon corps sans une once de douceur. La souffrance me vrilla le corps une seconde fois mais je n’y fis guère attention. Je talonnai ma monture, revenant au cœur de la bataille, tranchant les chairs et les membres à tour de bras, sans remord. Je gardais toujours un œil sur Alexandre, restant avec mon unité tout en n’étant proche de mon aimé.
Plus le temps passe, plus les corps s’entassent. C’est une réalité de la guerre : Les morts restent sur place. On les piétine afin de pouvoir mieux avancer et mieux faire reculer l’adversaire. Le nôtre est en fuite. Il déserte la plaine aride. Il règne à présent sur cette terre, une infecte odeur de sang et de mort. La terre elle-même ne peut boire tout ce liquide vermeil qui la suinte.
Je suis épuisé. Cette bataille a été rude, trop difficile. Les pertes sont nombreuses, mais nous avons gagné. Comme toujours. Je descends de mon cheval, faisant comme Alexandre, cherchant des survivants, aidant les moins valides. Solidarité, famille. Cette armée est une gigantesque famille. Nous nous occupons tous des uns et des autres. Je fus pourtant obligé d’arrêter ma tâche, ma tête tournant d’une façon bien démesurée. Je ne parvenais pas à fixer mon regard sur quelque chose en particulier et si je le faisais, une violente nausée me prenait. Le roi ne tarda pas à venir à mes côtés, son visage toujours aussi inquiet. Il m’adressa la parole, mais je refusai de parler de moi. J’allais bien. Autant discuter des autres pertes. Alors la discussion s’orienta là-dessus, Alexandre ne cessant à aucun moment de me fixer.
- Cassandre à rejoint l’aile droite affaiblie. Il a sauvé de nombreuses vies. Antigonos quant à lui a pris en chasse les derniers survivants.
- N’y a-t-il pas eut assez de mots pour aujourd’hui ? Ne pouvons nous pas les faire prisonnier et leur laisser le choix de nous rejoindre ?
- Tu es trop bon, Hephaïstion. Ces guerriers n’accepteront pas de se livrer à nous.
- Comment peux-tu être si sûr ?
- Parce que je sais que tu refuserais de servir un autre roi que moi. Je suppose que pour eux il en va de même. Ils sont fidèles à leur propre roi.
- Tu as raison, mais essaye d’être magnanime.
- Je ne tuerais pas ceux qui demanderont la vie.
Je lui fis un sourire en guise de remerciement avant de reprendre ma route. Du coin de l’œil je vis mon amant froncer ses sourcils. Quelque chose n’allait pas ?
- Hephaïstion ! tu devrais aller sous la tente pour recevoir des soins.
- Je vais bien. D’autres sont plus atteint que moi.
- Tu es pâle.
Ho, ça ? Juste la perte de sang. Alexandre est proche de moi à présent, son regard impérieux. Il m’ordonne silencieusement d’aller me faire soigner. Je le défie un instant du regard, pour la forme surtout, avant de capituler en soupirant. Je fais un pas, avant de me rattraper à mon roi. Je suis presque affalé dans ses bras, lui tenant debout que grâce à son bon équilibre. Tout compte fait, je ne vais pas si bien que ça. Je tente de me redresser, de quitter ses bras, mais les forces me manquent.
Je n’ai même pas conscience d’être à présent allongé sur ce sol boueux. Je n’ai pas non plus conscience qu’on enlève mon armure. En revanche j’entends clairement Alexandre hurler pour qu’on vienne l’aider.
Ma tunique était rouge et imbibée de mon propre sang. Et la fièvre me faisait délirer.
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Je suis étrangement léger. Une allégresse parfaitement effrayante car elle n’est nullement naturelle. Une allégresse aussi très étrange car malgré tout, mon corps est lourd. Du moins, ouvrir les paupières relève de l’exploit. J’ouvre les yeux après de longues minutes de repos mérité, j’ouvre les paupières… pour les refermer dans la seconde suivante, la lumière étant bien trop agressive pour moi. Je restai ainsi un temps indéfini, savourant pleinement cette sensation enivrante qu’était la lourdeur et la légèreté mêlée. Je souriais béatement, ne sachant pas où je me trouvais mais me sentant juste bien. Si bien… Cela fait si longtemps que je n’avais pas ressenti pareil bonheur. Ou plutôt je ne le ressentais que lorsque je me trouvais dans les bras de mon aimé.
Ho. Alexandre. Je veux le voir. Je veux lui faire part de cette étrange sensation qui traverse tout mon corps. Courageusement, mes prunelles azurs s’ouvrent pour la seconde fois. La lumière, toujours aussi vive, me brûle, me fait légèrement pleurer. Mais je tiens bon. Je tente de lever la tête, sans succès. Alors je me contente de la tourner, mes yeux balayant l’endroit.
Tout est blanc. Entièrement blanc. Trop blanc. Ça me rend malade d’ailleurs. Une forme vaporeuse s’approcha de moi avant de prendre consistance. La forme d’Alexandre. Ça a de quoi effrayer, je ne suis pas du tout habituer à ce genre de sorcellerie après tout.
- Où suis-je ?
- Tu voles entre vie et mort. Entre rêve et réalité. Ton esprit a préféré s’exiler afin de ne plus ressentir la douleur.
- Morphée ?
- Oui. Tu es vif d'esprit pour un humain qui vient de faire un tel voyage. Tu ne cesses de m’étonner.
- Je ne comprends pas. grognais-je doucement, décidant d’oublier la politesse une nouvelle fois.
- Je te l’ai dit pourtant… Alexandre est le favori de Zeus pour le moment, comme toi tu es le mien. N’essaye pas de trouver d’explication à cela, ça ne servirait à rien. Cela serait comme tenter d’expliquer ton amour pour ton roi : c’est impossible.
- Je sais parfaitement pourquoi j’aime Alexandre ! m’opposais-je faiblement.
- Tu n’y mets pas du tient là… Hephaïstion, bel humain… Je continuerai de veiller sur toi et à t’aider autant qu’il me sera possible de le faire. Mais ne tente pas trop Hadès, il nous en veut d’avoir sauvé Alexandre. Il essayera probablement de te voler ta vie comme il l’a tenté lors de la bataille.
- Le seigneur des enfers en veut à ma vie ? Vous auriez dû le laisser faire. mon ton était plein de reproche. J’en oubliais presque que c’était un dieu à qui je faisais conversation. Morphée, sous les traits d’Alexandre, prit une mine boudeuse, parfaitement adorable.
- Tu ne laisses pas mourir les gens que tu aimes. Il en va de même pour moi. Dors encore un peu. Tu as besoin de repos. A ton réveil… Tu seras vivant, mais faible. Ne fais pas de folie, Bel humain.
- Comment vous remercier ? Des offrandes me semblent si dérisoires…
Il sourit, doucement, de ses sourires dont il avait le secret et qui était à son image : divin. Seul Alexandre pouvait prétendre à être aussi beau lorsqu’il souriait… Une lueur malicieuse brilla au fond de ses prunelles avant qu’il ne se penche et ne vienne murmurer tout contre mon oreille :
- Un baiser suffira pour aujourd’hui.
Sans rien demander de plus, il posa ses lèvres contre les miennes, ne faisant pas grand cas de mon choc et de mon étonnement. Un simple baiser, bien innocent et très… doux. Un dieu m’avait embrassé... Je nageais en plein délire, en plein rêve ! Mauvais jeu de mot au vue du dieu devant moi. Divinité qui passa sa main devant mes yeux, utilisant son don.
Je plongeais dans un sommeil profond, réparateur.
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Comme fait remarqué à une amie, j'en viens presque à regretter de ne pas faire une fic sur Morphée et Hephaïstion u_u *part se pendre* Bon. Normalement, le prochain chapitre sera le dernier. Je crois. xDD