voila le one shot que j'avais promis à DDL pour toutes reclamations envies de meurtres il faut vous adresser à elle! je c ke ce one shot ressemble un peu à celui qu'a publié il n'y a pas tellement longtemps Castor mais c'est vraiment pas fait expés vu qu'il est ecrit depuis pas mal de temps j'attendais juste que DDL rentre de vacances pour qu'elle l'ait en exclu!
La couleur du sang et des cendres.
Assis devant ton chevalet, le pinceau en l’air, tu parais chercher cette inspiration, qui semble te fuir depuis trop longtemps. Sur ta palette seulement deux couleurs : le rouge carmin du sang et le noir des cendres. Tu repousses, machinalement, une de tes mèches de cheveux qui t’empêchent de voir. Mais est-ce réellement la seule chose qui brouille ta vue ?
Henry rentre dans ton atelier et dépose un plateau contenant ton déjeuner, sur une table prés de toi. Mais comme d’habitude tu n’y toucheras quasiment pas ! Ton fils s’inquiète pour toi, tout comme moi !
Il était l’un des rares à connaître la réelle nature de notre relation ; il nous a surpris un matin dans ton lit. Bien sur au début il a été un peu surpris, voire choqué, mais enfin de compte il s’y est rapidement fait.
Tu abandonnes, pour aujourd’hui, ton tableau, espérant que ta muse viendra te susurrer une idée à l’oreille, mais nous savons toi et moi que cela n’arrivera pas, tout du moins pas tant que tu ne te seras pas délivrer de ces chaînes qui entravent ta créativité : ton chagrin, ta culpabilité…
Tu sors sur la terrasse, mais ton regard ne voit pas les richesses que la nature étale sous tes yeux. Cette flamme qui me plaisait tant, celle qui animait tes yeux, a disparu. Tu es mort à l’intérieur !
Tu as fait face à tout à ma place, tu t’es battu pour moi parce que je ne pouvais plus le faire. Les journaux ont dit tellement de conneries mais heureusement tu n’y as jamais cru, au fond de toi, tu connaissais la vérité.
Je t’ai vu vaciller, je t’ai vu douter, je t’ai vu pleurer, je t’ai vu tomber, tout au long des années, mais je t’ai toujours vu te relever, cependant, à présent, je doute que tu puisses t’en sortir. Si tu continues à agir comme tu le fais, tu vas te perdre. Tu puisais ta force au fond du regard des autres, mais maintenant tu évites de croiser les yeux des gens car tu ne veux plus y lire l’incompréhension face à ta propre tristesse.
Je revenais d’un tournage en Europe, j’avais peu dormi dans l’avion, trop excité à l’idée de te revoir après ces quatre mois de séparation forcée, j’ai pris le volant malgré les mises en garde de ceux qui m’accompagnaient. Je n’avais qu’une heure de route, route que je connaissais par cœur mais cela ne m’a pas empêché de rater l’un des virages et d’aller m’encastrer dans un arbre. Ma vie venait de prendre fin.
Et depuis, il n’y a plus une semaine sans qu’on évoque un suicide ou un meurtre, comme s’il était trop dur de croire qu’une personne connue puisse mourir comme n’importe qui.
Tu étais l’ami, le confident, le mentor du défunt, mais tes larmes étaient celles d’un amant.
Lors de l’enterrement, tu es resté fier et droit, un vrai roc, mais c’est parce que tu avais déjà pleuré toutes les larmes de ton corps, si quelqu’un avait pensé à t’ôter tes lunettes de soleil, il aurait vu les cernes, les yeux rougis, bouffis. Mais voilà pour eux tu n’étais qu’un ami.
Ils se sont tous arrêtés devant ma mère essayant de lui dire quelques paroles réconfortantes, mais personne ne l’a fait pour toi, à part ma sœur Samantha, elle aussi savait qu’entre nous deux c’était plus que de l’amitié ! Elle t’a aidé du mieux qu’elle a pu, mais elle aussi a baissé les bras devant ton silence, ton manque de réaction….
Tu as encore envie de te battre, je le vois à chaque fois que tu menaces un journaliste qui remet en cause l’origine de ma mort ou qui insinue que j’étais drogué, alcoolique ou que sais-je encore ? Ça m’étonne que la presse n’ait pas encore prétendu que j’avais été enlevé par des extraterrestres !
Demain tu te remettras devant ton chevalet, promets-moi que cette fois sur ta palette il y aura le vert de l’espoir !
j'espere ne pas vous avoir miné le moral!
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