Et voici un ch'tit one shot, spécial mouchoirs. Je ne sais pas, ça m'est venu en lisant mes cours (??!), avec la musique de BraveHeart en fond sonore (ça m'apprendra !
)
Bonne lecture,
_______
Cette journée est si belle, les grands arbres rouges laissent s'envoler des dizaines de feuilles portées par les premiers vents d'automne.
Ils sont si nombreux...ils sont tous là...tous.
Faramir, fier dans son habit de velour aux armes du Gondor, et sa vaillante épouse, aux longs cheveux drapés de noir. Eomer noble cavalier, à présent roi... Les quatres hobbits, mes amis, ils pleurent...Frodon les yeux rivés au sol, Sam qui sert si fort la main de Rosie, Merry et Pippin la machoire serrée. Mithrandir est là aussi, il est ému, tout comme Gimli qui baisse les yeux.
Tu te tiens à ses côtés, le regard perdu dans le vide, tu sembles absent.
Je te vois vétu de noir pour la première fois de ta vie. Sur ta fine tunique ébène tes cheveux d'or brillent comme une rivière au soleil.
Je m'approche de toi, carresse ta joue, ton regard se fixe sur le vide. Une lueur d'espoir vient d'y naître, tu fouilles des yeux l'assistance.
A quelques pas de là, un choeur de femmes commence un chant, profond et triste, qui étreint la foule avant de monter au ciel.
Tu ne cherches plus, tes yeux viennent de se remplir de larmes. Une mer troublée de vagues.
...Non, ne pleures pas mon amour...
Tu serres les poings et étouffe un sanglot, mais les larmes viennent baigner tes joues. Elles coulent, suivent la ligne de ton visage puis le creux de ta gorge. Elles sont si pures ces larmes, si belles, laissant leurs traces brillantes sur la blancheur de ta peau.
...Je voudrais t'enlacer...Pardonnes moi mon amour...Je ne le peux pas.
Les chants ont laissé place au son d'une flûte. Unique et solitaire, il emplit l'air de mélancolie. Et je sent que vais devoir partir.
Tes lèvres tremblent, je dessine leur contour du bout des doigts et je les devine si douces.
...Je voudrais t'embrasser...Pardonnes mon mon amour...Je ne le peux plus
Plus de musique.
Mithrandir prononce quelques mots sur le fragile destin des hommes, sur la cruauté des guerres, sur l'injustice du hasard.
Je les vois refermer la dalle de marbre. Bruit sourd. Et silence. Juste le vent.
Bientôt ils partent tous, à pas lent, ne se retournant pas.
Seul, tu restes devant mon effigie de pierre, tu la parcoures des doigts. Comme elle dois te sembler froide.
Je ne me reconnais pas dans cette image glacée, et toi que vois tu ?
Tu as fermé les paupières, barrières à tes pleurs. Tu tournes ton visage vers le ciel.
Ta voix murmure une prière.
-
Attend moi Estel.
Ô mon amour je te le jures, je t'attendrais tout le temps du monde. Mais ne me rejoins pas trop vite, il te restes tant à faire.
Alors soudain tu me regardes. Tes yeux rivés dans les miens. Tu me souris.
-
Je t'aime, prononces tu en des paroles muettes.
Je sent que l'on m'emporte, je me débats mais c'est en vain et je le sais.
Alors je te crie de vivre.
Je te crie que je t'aime une dernière fois
avant de quitter ce monde
avant que l'on m'arrache à toi.
______
Prochaine parution
: une version retravaillée du don d'Eternité et surtout des traductions de fic anglophones (j'en ai deux sur le feu ! ).
Raaahh pi' faut que je bosse aussi....
trop dur....