Pour ceux que ça intéresse - et qui n'ont pas peur des "vieilles" séries -, il y a les Aventures de Sherlock Holmes avec Jeremy Brett. Elle date des années '80 mais n'a pas mal vieilli du tout. Brett est un Sherlock Holmes plus flegmatique et froid que celui de Downey mais tout aussi déjanté, addict et bagarreur. Il y a pas mal d'humour dans celle-ci mais on retrouve surtout la grande tendresse qui existe entre Holmes et Watson lors de simples gestes au quotidien : quand Holmes réveille Watson directement dans son lit en lui chatouillant les pieds (véridique
) ou qu'il partage un verre au coin du feu, que l'un écoute son ami jouer du violon ou quand Watson admet souffrir de voir son ami accro à la cocaïne.
Il y a aussi des scènes à bondir comme lors d'une veillée où, entendant un bruit, Holmes prend la main de son ami dans la sienne...
La liste est bien trop longue pour être dressée.
Pour le passage évoqué par Cybelia (merciiii
), je vous le recopie ici dans son entièreté... C'est l'un des passages les plus touchants que j'ai lu à leur sujet.
Citation:
... Je sentis comme une cautérisation au fer rouge à la cuisse [...] Enfin les bras de mon ami m'entourèrent et me conduisirent sur une chaise.
- Vous n'êtes pas blessé, Watson ? Pour l'amour de Dieu, dites-moi que vous n'êtes pas touché !
Cela valait bien une blessure, beaucoup de blessures, de mesurer enfin la profondeur de la loyauté et de l'affection qui se cachaient derrière ce masque impassible ! Pendant un moment je vis s'embuer les yeux durs, et frémir les lèvres fermes. Pour la première fois de ma vie, je sentis battre le grand coeur digne du grand cerveau. Cette révélation me paya de toutes mes années de service humble et désintéressé.
- Ce n'est rien, Holmes. Une simple égratinure.
Il avait déchiré mon pantalon avec son canif.
- Vous avez raison ! s'écria-t-il en poussant un immense soupir de soulagement. La blessure est très superficielle...
Son visage reprit la dureté du silex quand il se tourna vers notre prisonnier, qui se dressait sur son séant avec une figure ahurie.
- ... Cela vaut mieux pour vous. Si vous aviez tué Watson, vous ne seriez pas sorti vivant de cette pièce.
Sir Arthur Conan Doyle,
Les trois Garrideb, pp. 24-25.
(Hm, mon boulot de prof d'histoire-géo déteint fameusement ! Je me sens obligée de noter toutes les références ! )
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Kami 2.0 || «Il ne faut jamais faire de littérature, il faut écrire et ce n'est pas pareil.» C. Bobin