Bonjour toujours avec du retard (ça devient une habitude
)
Merci pour vos reviews, j'adore en recevoir
Chunhua et valbone9 la suite tant réclamée
quam tu es toute pardonnée
La SUITEUH pour ce qui la demandait. Elle est longue car je n'ai pas eu le courage de la couper en deux.
Au fait c'est aussi le dernier chapitre (snif).
Il retomba sur son lit, inanimé.« Rodney » cria Teyla en se précipitant. Elle vérifia son pouls et soupira.
« Il s'est juste évanoui. Il est vivant. C'est impossible, mais son cœur bat. » dit-elle en se tournant vers Ronon, incrédule et souriante.
Le satédien, déconcerté, fit baisser les armes des militaires et les envoya dans la pièce principale, rejoindre l'autre partie de l'équipe. Il fallait du calme pour analyser cette incroyable situation. Il entendit rapidement les murmures des soldats. Les nouvelles se propageaient vite dans le monde des terriens. Et les commentaires aussi.
« Comme j'ai essayé de vous l'expliquer, le Docteur McKay n'est pas mort. » commença Maître Bram, mais de nouveau il fut interrompu par de nouveaux gémissements en provenance du mort ressuscité.
« Rodney, allez-y doucement » murmura l'athosienne en se penchant sur son ami.
Rodney rouvrit les yeux en papillonnant. Il fut prit d'une quinte de toux. Teyla l'aida à s'asseoir et Morn, qui était entré dans la chambre, lui donna un verre d'eau.
« Buvez lentement, dit-il, ça va passer. Je suis bien placé pour le savoir. »
Rodney prit le verre et obéit tant bien que mal. Ses mains tremblaient. Il ne savait pas où il était, mais entendre la voix de son amie le réconfortait.
« Maintenant que vous êtes rassuré sur l'état de santé de votre ami, continua le garçon, laissez Maître Bram vous raconter notre histoire. Ce que mon père aurait dû faire dès le départ. »
La voix, calme et pleine de sagesse chez quelqu'un d'aussi jeune, apaisa tout le monde. Maître Bram prit sa respiration pour s'expliquer. Il fut encore une fois interrompu par des gémissements : le colonel Sheppard se réveillait.
« Bon, quand vous serez disposer à écouter, vous me retrouverez sur la place centrale du village » lança-t-il exaspéré en sortant de la chambre.
« Prenez votre temps, continua-t-il à la porte, je vais en profiter pour me changer. »
Les militaires lui bloquèrent la sortie, mais sur un signe de tête du satédien, qui l'avait suivi, ils le laissèrent passer. Klum l'accompagna, se confondant en excuse. Seul Morn et Teyla était resté dans la chambre pour s'occuper de Rodney et de John.
Ce dernier gémit encore, se cachant les yeux de ses mains.
« Aouch ! Ça fait mal. » murmura-t-il.
« Ça va passer, Colonel. » entendit-il. Teyla lui parlait. « Ronon a été obligé de vous tirer dessus pour vous arrêter. »
John exprima son mécontentement d'un grognement. Puis il se mit brusquement assis, aggravant son mal de tête.
« Il est... mort... C'est tout... ce qui compte. » articula-t-il difficilement, la tête toujours dans ses mains.
Teyla s'approcha.
« Non. » murmura-t-elle.
Sheppard enleva ses mains et la regarda : « Bram est encore vivant ? » demanda-t-il incrédule, oubliant d'un coup son mal de tête.
« Mais ? Et tout ce sang ? S'exclama-t-il en montrant sa veste tâchée.
« Heureusement que les solurians lui ont lavé les mains et le visage avant de le coucher, pensa Teyla, mais ils auraient pu, aussi, lui enlever cette fichue veste. »
Le choc de cette nouvelle laissa le militaire sans autre réaction que de regarder son vêtement. Teyla en profita avant que John ne redevienne enragé.
« Ce n'est pas tout colonel, dit-elle prenant un ton joyeux, regardez derrière moi. »
Sheppard se pencha en avant et vit Morn récupérer un verre d'eau, qui était entre les mains de Rodney, vivant. Celui-ci lui fit un faible sourire et un petit signe de la main. Visiblement, il était un peu dans les vapes.
John se remit droit. Le corps de Teyla lui cacha de nouveau l'autre lit de la chambre.
« Teyla, souffla-t-il, je suis mort ou fou ? Je viens de voir McKay me faire un signe et le fils de Klum le servir. »
« Ni l'un, ni l'autre John. Ils sont vivants. Tous les deux. » expliqua-t-elle, heureuse de pouvoir prononcer ces quelques mots. John se pencha de nouveau pour s'assurer que c'était vrai, et non pas le fruit d'une hallucination collective. Non ! L'homme de sa vie était allongé sur ce lit, ses yeux clignés, sa respiration présente.
« Comment ? » finit-il par demander.
Teyla aida John à retirer sa veste avant de lui répondre. Cela lui permit de bien choisir ses mots avant de parler, ne sachant quelle serait la réaction finale de Sheppard.
« Je ne sais pas, finit-elle par dire, Maître Bram a été interrompu à chaque fois qu'il a essayé de nous expliquer. Mais je vous avoue que nous étions plus excités par la résurrection de Rodney que par des obscures explications qui peuvent attendre, vous ne pensez pas ? De toute façon, il nous attend dans le village quand nous serons prêts à l'écouter. »
Les derniers mots de l'athosienne se perdirent. Peut importait les détails. Teyla avait raison : Rodney était vivant. Et pour l'instant c'est le seul fait ce qui comptait pour John. Il se leva et s'approcha de Rodney, toujours allongé mais qui reprenait des couleurs. Il posa sa main sur celle de son amour, sûr de la trouver froide. Mais non, elle était chaude et elle le serait. Il posa sa deuxième main sur le torse nu de Rodney, qui frissonna, et ne vit, ni ne sentit nulle blessure à l'endroit où était situé le coeur.
« Tu es vivant. » annonça-t-il émerveillé.
« Oui. » La voix du scientifique était toujours rauque, mais sa gorge lui faisait moins mal. Il regardait lui-aussi Sheppard avec avidité. Il avait tellement eu peur de le perdre durant sa non-mort. Des brides de douleur et de souffrance lui revenait, mais il préféra les occulter. Seul le présent comptait dorénavant. Le présent et John.
Teyla posa une main sur l'épaule de Sheppard.
« Maître Bram nous attend, dit-elle, laissons le Docteur McKay se reposait. »
« Ah non ! s'écria, tant bien que mal, Rodney, avec sa voix cassée, cela ...me concerne... aussi. Je viens avec vous. »
Il toussa longuement à la fin de sa phrase et but l'eau que lui tendait de nouveau Morn.
« Le Docteur McKay a raison, dit Morn. De plus, plus vite il se bougera, mieux il se remettra. Regardez-moi. Et puis il n'est pas malade, ni à l'article de la mort. »
Un silence glacial accueillit ses derniers mots.
Il toussota.
« Laissons-les se préparer. » finit-il. Et il entraîna Teyla hors de la chambre.
A peine la porte fut-elle refermée, que John prit Rodney dans ses bras et l'embrassa sans aucune retenu.
« Plus jamais ça, répéta-t-il plusieurs fois. Tu ne me fais plus jamais ça. Ne meurt plus jamais sans moi. Je ne peux pas vivre sans toi. »
« Je te le promet. » répondit sérieusement Rodney.
« Tu parles, ria nerveusement John, à la première petite curiosité scientifique, tu vas recommencer à te mettre en danger. »
Il s'arrêta de rire et fixa les yeux bleus en face de lui.
« Mais dorénavant je serais là pour te sauver. » annonça-t-il plein de conviction.
« Et moi... je serais là aussi... pour te sauver. » lui répondit Rodney sur le même ton. Il l'embrassa jusqu'à ne plus avoir de souffle, ce qui arriva bien trop tôt à son goût.
« Allons-y. Ils nous attendent. » finit-il par dire en se rhabillant et en buvant avant que la toux ne revienne.
Un dernier baiser volé et John ouvrit la porte, abandonnant sa veste, mais prenant son arme. Ils sortirent, Rodney devant, John derrière, la main contre son dos pour se rassurer encore sur la réalité de la situation.
A la vue de McKay, les militaires, jusque là incertain de la conduite à tenir depuis qu'ils avaient vu Morn vivant, poussèrent un cri de joie.
« Merci les gars », dit un Rodney mal à l'aise et rougissant.
John mit fin à cette explosion de joie en ordonnant la mise en marche de l'équipe vers la place principale du village.
Morn était en tête, en compagnie de Teyla, Ronon assurait les arrières, les autres militaires étaient dispersés le long de la petite troupe qu'ils formaient. John, qui était resté à coté de Rodney, se trouvait au milieu du groupe. Il savourait par des furtifs contacts de leurs mains, la présence de l'homme qui comptait le plus pour lui.
Le scientifique en était ravi. Visiblement John tenait à lui. Il l'aimait même, bien qu'il n'ait pas prononcé les mots. Et ces touchés recherchés avec ses doigts. Oh oui ! John avait acceptait de l'aimer.
Mais pour l'instant, l'heure était aux explications de Maître Bram. Tous deux laissèrent de côté leurs sentiments pour se concentrer sur le valachie qui les attendait tranquillement. Il était seul, debout droit comme un i. On aurait pu croire que c'était une statue si ces voiles immaculés ne frémissaient pas sous le léger vent de cette fin de matinée. Aucun valachie n'était en vue. Un petit groupe de solurians, composé de Klum, des membres du conseil du village et de quelques curieux se tenaient un peu à l'écart. Klum se rapprocha de Maître Bram en même temps que les atlantes.
« Je vois que tout le monde est réveillé, commença-t-il, maintenant vous allez pouvoir m'écouter sans interruption mal venu. »
Personne ne répondit. Tous attendaient.
Sheppard avait ses mains sur son arme, prêt à tirer si le valachie osait encore toucher à un cheveux de ses hommes. Il se retenait énormément de ne pas lancer une petite rafale de balles, comme ça, juste pour se soulager, même s'il savait maintenant qu'il ne pouvait pas le tuer.
Morn vint se placer à côté de Maître Bram et de son père, après s'être légèrement incliné devant eux. Le valachie lui répondit d'un signe de la tête.
« Je vais vous expliquer en quelques mots l'histoire de mon peuple et l'alliance qui nous unit aux salurians, et maintenant à vous, continua-t-il avec emphase. Mon peuple a beaucoup voyagé avant de s'établir sur cette planète. Nous avons vu et vécu de nombreuses aventures, bonnes ou mauvaises. Rencontrer des peuples évolués technologiquement et d'autres non. Chaque rencontre nous a enrichi et fait progresser. Nous sommes devenus meilleurs, différents de notre nature d'origine, au contact de toutes les merveilles que nous avons rencontré. La vue de toute ces contrées lointaines, de cet espace infini... »
« Je croyais que vous nous expliqueriez en quelques mots, l'interrompit Sheppard qui s'impatientait devant les envolées littéraires de Maître Bram. Vous avez voyagé, vu plusieurs civilisations et atterrit ici. OK. Ça c'est quelques mots. Venez en au fait. Pourquoi avez-vous poignardé McKay ? Pourquoi n'est- il pas mort ? Sans vous vexez Rodney. »
« C'est pas grave, Colonel. » répondit le scientifique.
« Nous... » commença Maître Bram.
« Je sais, je sais, répliqua McKay en claquant des doigts, sans même se rendre compte que le valachie avait pris la parole,parce qu'ils nous ont placé dans des sarcophages Goaul'd,. Ils ont des appareils goaul'd dans leur salle des machines. Alors je suppose qu'ils ont aussi des sarcophages. »
Klum grogna bruyamment d'exaspération. Maître Bram comprenait maintenant l'aversion qu'avait Klum contre ces deux-là. Ils étaient vraiment très énervant parfois.
« Je n'ai pas l'habitude d'être tout le temps interrompu, s'écria-t-il, je n'aime pas ça. Quoique avec vous deux, je pense que je vais devoir n'y faire. »
Tous le regardèrent avec surprise. C'était la première fois qu'ils entendaient le valachie exprimer franchement sa colère. Même quand Sheppard avait tenté de le tuer par deux fois, il était resté calme.
« Bon si vous voulez une version courte, je vais vous la faire. » dit-il exaspéré. Il inspira longuement et expira. Calmé, il reprit : « Nous avons détruits tous les sarcophages Goaul'd quand nous avons compris qu'ils changeaient le caractère des utilisateurs. »
« Mais alors comment sommes-nous encore vivants ? » coupa Rodney.
Un regard noir lui fit rentré la tête dans les épaules. Il se décala légèrement pour se retrouver derrière Ronon, protégé des foudres du valachie.
« Vous êtes vivants, Docteur McKay, parce que nous fabriquons une potion de... comment l'expliquer ? De résurrection ? Je pense que c'est le mot se rapprochant le plus de la réalité, expliqua Maître Bram. Cette potion est issue de notre sang. Vous avez pu constater que vos balles et vos couteaux nous blessent, mais ne nous tuent pas. »
« OK. Vous avez un pouvoir de super-cicatrisation, dit Sheppard. Vous régénérez en fait. Nous avons déjà rencontrer un ou deux peuples capable d'un tel exploit. Par contre ça ne nous explique pas pourquoi vous transpercez des cœurs humains lors de vos cérémonies morbides. Et pourquoi avoir choisi McKay ? »
« Nous avons choisi le Docteur McKay, car il est compatible avec notre peuple, expliqua Maître Bram, tous les hommes ne peuvent pas être donneurs. Nous avons besoin d'un gêne spécifique qui se trouvait dans la sang de Morn et du Docteur McKay. »
« Le gêne des Anciens... » murmura Rodney.
« Les cérémonies... continua Maître Bram, faisant semblant d'ignorer la nouvelle intervention du scientifique, ce sont les solurians qui nous les ont imposées quand nous sommes arrivés sur leur planète. Ils aiment faire la fête et les occasions leur en manquer. C'est vrai que cette année, vous avez un peu perturbé les choses ou mis de l'ambiance. C'est selon le point de vue. »
« Attendez, attendez. Ce sont les solurians qui vous ont demandé de leur transpercer le cœur ? » demanda Sheppard qui n'y croyait pas.
Bram hésita, puis répondit : « Pas tout à fait. Nous ponctionnons régulièrement du sang aux solurians. Mais une fois l'an, nous avons besoin d'une plus grande quantité venant du même individu. Cela le mène forcément aux portes de la mort. Et quand nous leur avons dit que nous pouvions les régénérer, ils n'ont pas manqué l'occasion de faire une petite fête annuelle.»
« Pourquoi avez-vous besoin de sang ? » demanda Rodney qui ne comprenait pas le but.
« Des vampires » entendit-il derrière lui.
John se retourna brusquement vers le militaire qui venait de parler. Rodney sentit les rouages de son cerveau se remettre en place.
« Mais oui ! Bien sûr ! s'exclama-t-il, c'est la seule explication logique. Le sang dont ils ont besoin régulièrement, leur force, la régénération, le pouvoir de séduction, ces voiles qui les cachent du soleil... »
Comprenant ce qu'il venait de dire, il recula encore d'un pas et se plaça derrière un militaire, qui lui même était derrière Ronon. Les armes se retrouvèrent braquées sur le valachie.
« OK ! OK ! On se calme, lança John. Vous êtes des vampires ? »
« Je ne sais pas ce que sont des vampires, répondit calmement Maître Bram, mais apparemment ce mot décrit à peu près notre nature. Et en effet, comme vous avez l'air de l'avoir deviné, nous devons prendre une décoction à base de sang humain pour vivre. »
John baissa la tête et réfléchit rapidement à la situation.
Ronon exhortait une nouvelle fois les militaires à baisser leurs armes.
Teyla était curieuse de comprendre et en même temps horrifiée: les valachies se nourrissaient comme les wraiths des humains, mais ceux-ci l'acceptaient, voir même l'encourageaient.
Rodney se tenait le plus loin possible du vampire qui l'avait laissé exsangue, pas franchement rassuré.
« J'espère que le fait de mieux nous connaître et que l'omission de Klum à vous expliquer la situation ne vont pas compromettre l'alliance établit entre nos trois peuples. Les solurians tiennent beaucoup à apprendre de vous. C'est un peuple très curieux. Ils vous ressemblent. » dit Maître Bram.
« Ce n'est pas à moi de décider, lui répondit le militaire. Toute mon équipe et moi-même rentrons chez nous maintenant. On recontactera Klum pour la suite. »
« Très bien, colonel, accepta le valachie, après un instant de réflexion, l'avenir décidera pour nous. »
« Mouais » grogna Sheppard.
Les atlantes, sur leurs gardes, repartirent vers la porte des étoiles qu'ils atteignirent sans encombre.
Arrivés sur Atlantis, l'équipe au grand complet poussèrent un soupir de soulagement. Un petit cri les firent regarder la salle d'embarquement. Elisabeth, Carson, Radeck et un nombre assez impressionnant de personnes attendaient dans le hall ou sur les balcons. Ils portaient des brassards noirs. Et tous avaient les yeux fixés sur le Docteur McKay qui se tenait debout devant eux.
« Vous êtes vivant ? » demanda Carson incrédule.
« Et bien vivant, mon ami. » s'exclama Rodney d'un ton jovial, s'avançant vers lui.
« Elisabeth, coupa John, il faut qu'on parle. »
« Oui je pense aussi. » répondit le Docteur Weir qui se remettait à peine de sa surprise.
« Tout le monde à l'infirmerie, d'abord. Je dois vous occulté. Et sous toutes les coutures. Ordre du médecin. » lança impitoyablement le Docteur Beckett en enlevant son brassard.
Les militaires, ainsi que Teyla et Ronon, furent rapidement libérés.
Sheppard fut ausculté un peu plus par Carson, après que celui-ci est appris qu'il avait été shooté par le satédien.
McKay, lui, eut droit à tous les examens médicaux possibles. Scanner, échographie, prise de sang, test d'effort et autres petites choses dont le médecin d'Atlantis avait le secret. Rodney râlait. McKay pestait. Le génie des deux galaxies était le pire des patients que l'infirmerie n'est jamais eu. Mais Carson ne tenait pas compte de la mauvaise humeur du canadien, son ami était vivant et il entendait bien se le prouver à lui-même.
Pendant que Rodney passait le reste de la journée en compagnie de Beckett, John rejoignit Elisabeth pour un débriefing. Ronon et Teyla étaient présents, et, au vu de la tête du leader, lui avaient déjà expliquer la situation.
« Est-ce vrai ? » lui demanda-t-elle déconcertée.
« Eh bien, si Teyla et Ronon vous ont prononcé les mots : partage – sang – vampire – alliance, alors tout ce qui vous ont raconté est vrai. » répondit-il en s'asseyant.
Personne ne parla, laissant le temps à Elisabeth de digérer cette nouvelle.
« Je ne pense pas qu'ils referont de nouveau sacrifice de nos hommes sans notre accord, reprit le militaire. Et la base est idéalement située. Il faut poursuivre l'alliance. Je le pense vraiment. Mais, par contre, ce sera sans McKay et sans moi. Klum ne veut plus nous voir et je vous avouerai que moi non plus. Et je suis sûr que Rodney ne veux plus mettre un seul pied sur cette planète. »
« Très bien, John, répondit Elisabeth, j'en discuterai avec le SGC. Je suis moi-même un peu partager sur l'avenir de cette alliance. Y-a-t-il autre chose à rajouter ? Non ? Bon ! Je vous libère. Je vais aller voir comment va Rodney. »
« Je vous accompagne. » se précipita de dire Sheppard.
« Moi-aussi » lancèrent Ronon et Teyla en même temps.
En traversant les couloirs, ils sentirent la citée frémir. Dans chaque couloir, des petits groupes de gens discutaient vivement. Atlantis commentait le retour du Docteur McKay. La nouvelle de sa résurrection s'était propagée comme une traînée de poudre. John se sentait imprégner de toute cette agitation, la joie d'Atlantis faisait écho à la sienne. S'il ne pouvait montrer ouvertement tout l'émerveillement qu'il ressentait à l'idée de savoir Rodney vivant, ce n'était pas le cas de la citée. Des rires et quelques larmes de joie lui prouvait que les habitants d'Atlantis étaient heureux du retour du plus irascible, mais combien attachant des scientifiques.
John pressa un peu le pas. Il avait hâte de revoir l'homme qu'il aimait. Hâte de se retrouver seul avec lui et de tout partager : corps – cœur – âme. Il n'avait plus peur d'aimer un homme. Surtout quand ce dernier peut mourir n'importe quand.
Mais présentement, l'homme, qui était mort, mangeait à pleines dents.
« Alors Carson, comment va Rodney ? » demanda Elisabeth qui s'approchait du scientifique.
« Il est vivant. » s'écria le médecin, qui visiblement laissait libre expression à sa joie. Son sourire allait d'une joue à l'autre et semblait encore s'agrandir.
« Tous ses examens sont normaux, continua-t-il, c'est bel et bien notre Rodney en chair et en os, entier et revenu d'entre les morts. »
John ne s'était pas rapproché du lit. Il avait peur que son propre corps le trahisse, le pousse à prendre son scientifique dans ses bras et l'embrasser à perdre haleine. Or il savait, au vue de l'expérience avec Lavoisie, que, pour rien au monde, Rodney voudrait que les autres membres d'Atlantis sachent qu'il était homosexuel. De plus, ce ne serait pas forcément bon pour lui-même, non plus, si ses supérieurs au SGC savaient que leur chef militaire fricotait avec le chef scientifique. Foutue loi.
Aussi se tenait-il droit comme un i, à distance, les mains se triturant dans son dos.
« Je vois que vous avez bonne appétit Rodney. » dit Elisabeth qui elle-aussi, laissait ressortir sa joie.
« Oui, j'avais faim, lui répondit l'ogre entre deux bouchées, je n'ai rien mangé depuis une semaine. »
« Ça fait du bien de vous revoir vivant, renchérit Elisabeth avec émotion, Atlantis n'aurait pas été la même sans vous. »
Elle se pencha et fit une accolade à McKay. Sheppard regardait avec un brin de jalousie. Jamais il ne pourra exprimer en public ce qu'il ressentait pour cet homme. Donc encore moins le prendre dans ses bras.
Carson mit fin aux retrouvailles :« Bon allez ! Tout le monde sort de mon infirmerie. Rodney, vous finissez de manger et dehors. Je vous revoie demain. »
« Mais pourquoi ? protesta l'intéressé, je suis en pleine forme. Vous l'avez dit vous même. »
« Oui Rodney, répondit le médecin, mais je veux une confirmation de mes résultats. Demain on refait tous les examens. »
Rodney gronda, pesta, menaça, mais rien n'y fit. Carson exigeait sa présence le lendemain. McKay abandonna. Même avec son super caractère, il ne rivalisait pas contre l'entêtement du médecin.
Le soir arriva et John était accoudé au balcon Est. Il n'avait pas vu Rodney du reste de la journée. Celui-ci avait été accaparé par quasiment la totalité des habitants d'Atlantis qui voulait entendre, de vive voix, ce qui lui était arrivé. Et gonflé d'orgueil par cette nouvelle notoriété, McKay ne se faisait pas prier.
Puis était venu son travail. A écouter Radeck, qui l'avait fui, McKay clamait à qui voulait l'entendre, qu'Atlantis était au bord de l'effondrement, après une semaine passée sans son chef scientifique.
John était donc là sur ce balcon, leur balcon, à attendre Rodney. Il savait qu'il viendrait. Tous les soirs, ils venaient ici pour discuter de leur journée respective. Tous les soirs... avant sa non-mort. A cette pensée, les mains du militaire blanchirent, tellement il serrait fort la balustrade. Ses dents grinçaient. Une main apaisante se posa sur son dos.
« Bon je suis prêt pour mon débriefing personnel auprès du colonel Sheppard, dit Rodney dans son dos, faisant mine de ne pas s'apercevoir dans quel état d'esprit était son amour. Vu que nous avons une semaine à rattraper, je vais le faire court. Pas du tout alambiqué comme ce Maître Bram. Hein ! Et puis pourquoi s'attribue-t-il un titre. Maître de quoi d'abord, des sanguinaires, des... »
« McKay » coupa un brin amusé le militaire.
« Daccord. Court et concis. J'ai été tué et ressuscité. Je suis un messie... Mais, le plus important, c'est que tu m'as terriblement manqué. »
John se retourna.
« Tu m'as manqué aussi » répondit-il sous l'émotion de ces quelques mots.
Il se pencha et embrassa Rodney, mais celui-ci se recula.
« Non ! Pas ici ! expliqua-t-il, n'importe qui peut nous surprendre. »
Toujours la peur d'être découvert. John acquiesça, un peu déçu, mais compréhensif. Après tout lui aussi risquait gros. Don't ask, don't tell.
« Est-ce que tu veux de moi John ? » demanda nerveusement Rodney.
« Corps et âme Rodney. Je t'aime, déclara simplement le militaire. Je voulais déjà te le dire, le jour où tu es resté sur cette fichue planète avec les valachies. Mais je n'en ai pas eu le temps. Tu était mort. Alors j'ai voulu te... te rejoindre en emmenant Bram avec moi. Mais... »
Il fut interrompu par les doigts de Rodney sur sa bouche.
« Je sais tout ça. Carson, Teyla et même Ronon m'ont tout raconté dans les moindres détails quand je les ai questionnés. Et j'ai déduit le reste. Viens avec moi. »
Rodney l'entraîna dans ses quartiers. Ils firent l'amour doucement se découvrant, explorant chaque partie de leurs corps. Rodney était le professeur de John, il avait déjà eu l'expérience de relation charnelle avec un autre homme. Mais à la troisième, ou peut-être était-ce la quatrième fois, dans la même nuit, John, qui était un élève assidu, prit le dessus et fit l'amour à Rodney.
Le lendemain, le soleil les surprit dans les bras l'un de l'autre, épuisés et endormis, complètement mêlés, totalement amoureux.
EPILOGUE :
Teyla prenait son petit-déjeuner en compagnie de Ronon.
« Tu ne parles pas beaucoup ce matin » se moqua-t-elle.
Un simple grognement et un haussement d'épaule lui répondit. Le satédien continua de manger, imperturbable.
Après une minute de silence, Teyla reprit : « Je pense que nous ne les verrons pas de bonne heure ce matin. »
Un sourcil de Ronon daigna se lever et enfin le satédien regarda Teyla droit dans les yeux, arrêtant de manger.
« Non. » répondit Ronon puis il reprit sa mastication.
Teyla tint une minute de plus sans parler, mais elle ne put se taire plus longtemps.
« Je me doutait que John tenait beaucoup à Rodney. Je sais qu'il tient énormément à chacun des membres de son équipe. Il mettrait sa vie en danger pour nous. Mais j'avais remarqué qu'il surprotégeait Rodney par moment. »
« Ah bon ? ne put s'empêcher d'intervenir le satédien, j'avais plutôt remarqué qu'ils se disputaient tout le temps. »
« Qui aime bien, châtie bien, répondit son amie, c'est un proverbe terrien tout à fait adapté à la situation. Quel gaffe nous avons failli faire hier soir en essayant de les rejoindre. John embrassait Rodney et lui a déclaré son amour. Comme c'était romantique. C'est si évidant qu'ils sont faits l'un pour l'autre. Devons-nous leur dire que nous savons pour eux ? »
Ronon, qui commençait à en avoir marre de ce bavardage qui ne ressemblait pas à son amie, décida d'y mettre un terme.
« Non » répondit-il et il finit son petit-déjeuner sous l'oeil amusé de Teyla.
FIN
Voilà, fini pour la deuxième fic de ce cycle. J'espère qu'elle vous a plu.
Une petite suite avec trois petits drabbles nommés « 3- Tranche de vie – SGA ».
Le premier la semaine prochaine.
Extrait de
http://www.linternaute.com/science/maga ... sang.shtmlL'explication scientifique
Outre la cruauté indéniable dont faisait preuve le prince de Valachie (Dracula), les scientifiques ont découvert la cause de ce besoin de sang : la porphyrie, une maladie génétique extrêmement rare.
Les personnes atteintes de cette maladie présentent des symptômes similaires à ceux énumérés dans le roman Dracula : besoin de sang, la répulsion envers l'ail, la grande sensibilité à la lumière. Il n'en fallait pas plus pour taxer ces malades de vampires.
Il existe plusieurs types de porphyrie ; celle qui concerne les "pseudos vampires" consiste en un dérèglement du métabolisme qui conduit à l'accumulation de porphyrines dans le sang et les tissus. Ces molécules sont les précurseurs de l'hème, une protéine de l'hémoglobine (sang). La concentration massive de ces porphyrines est très toxique. La personne malade a un besoin de sang pour combler la déficience d'hémoglobine; elle souffre aussi d'épidermolyse -une destruction de l'épiderme (partie superficielle de la peau)- causée par le soleil.
Autre symptôme de la porphyrie : la coloration rouge-violet des ongles et des dents. Les porphyrines prennent cette couleur sous l'effet de la lumière. Les personnes atteintes par ce mal possèdent un taux de porphyrines plus élevé que la normale d'où cette coloration.
Cette terrible maladie génétique est l'instigateur de ces monstres légendaires que sont les vampires.