LA SUITE
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Le Docteur Radeck Zelenka était venu accueillir les cinq nouveaux scientifiques fraichement débarquer du Dedalus et qui intégraient son département.
Il était fier.
Il les avait choisi lui-même.
Son supérieur, le Docteur Rodney McKay, lui avait délégué cette tâche, argumentant que son intelligence était utile ailleurs, et que puisque c’était pour son équipe, il n’avait qu’à s’en occuper lui-même.
Et Radeck s’en était occupé, totalement.
La partie administrative lui avait fait un peu peur (« mais comment faisait Rodney pour ne pas devenir dépressif avec toute cette paperasse à faire en triple exemplaire ? »)
La partie accueil était ce qui lui plaisait le plus.
Il redécouvrait à chaque fois la magnifique citée aux travers des yeux émerveillés des arrivants.
« Bonjour, messieurs-dames. Bienvenue sur Atlantis, la citée mythique » dit Radeck aux nouveaux venus.
Il les accompagna à leurs quartiers, au réfectoire, aux différentes salles de détentes et enfin à leurs nouveaux postes de travail. En résumé, la visite standard.
« Voici vos labos, expliqua Zelenka fier de lui, vous travaillerez sur différents projets sous ma direction. Bien sûr, comme vous le savez, le responsable scientifique est le Docteur Rodney McKay. Mais je ne pense pas que vous travaillerez avec lui pour l’instant. Je l’espère pour vous du moins. »
« Va-t-on le rencontrer ? » demanda un des scientifiques, un beau gosse blond, athlétique, à la voix ensorceleuse, répondant au nom de Peter Lavoisie, un canadien.
« Vous le croiserez dans les couloirs ou dans les labos, mais il n’y aura pas de présentation officiel. Désolé. Le Docteur McKay est une personne très occupée. » répondit Radeck.
« Bien, nous avons fini la visite de présentation. Je vous laisse quartier libre pour la fin de la journée. On se voit demain matin pour vous expliquer vos jobs respectifs. Bonne journée à tous. »
Sur ces paroles, Radeck rejoignit McKay à son propre labo.
« Ah ! Radeck ! Où est-ce que vous étiez ? lança Rodney en entendant arriver le tchèque, le nez collé contre l’écran de son ordinateur. Non pas que j’ai besoin de vous, mais vous m’aideriez un peu en venant vérifier ces équations, au lieu trainer dans les couloirs à ne rien faire. »
« J’ai accueilli les nouveaux scientifiques de mon équipe. Ils viennent d’arriver avec le Dedalus » répondit vivement Radeck.
« Bien, bien » répondit McKay qui visiblement n’écouter pas Zelenka.
Radeck gronda doucement en tchèque et rejoignit son propre ordinateur pour aider Rodney.
Pendant ce temps, les cinq nouveaux avaient rejoint leur quartier.
Peter Lavoisie se réjouissait d’avoir été choisi pour ce programme.
Et c’est en sifflotant gaiement qu’il rangea ses affaires et décora sa chambre de ses effets personnels.
« Bon et bien maintenant, pensa-t-il, direction le réfectoire. Rien de tel pour faire de nouvelle connaissance. Et puis, je vais peut-être croiser Rodney. Je suis sûr qu’il sera ravi de me revoir. En tout cas moi, ce sera le cas»
Il sourit et sortit de ses quartiers, sifflotant toujours.
Rodney était content de lui.
Sa super intelligence avait, une fois de plus, gagné sur la médiocrité de ses collègues.
Il avait résolu un des mystères que les Anciens avaient laissés : il s’avait à quoi servait le petit bouton rouge en haut à droite de la nouvelle console trouvée dans l’aile Sud-Est.
Pour fêter sa victoire, il décida de rendre une petite visite au réfectoire, histoire de regonfler son énergie.
Un petit moelleux au chocolat accompagné de mousse au chocolat et de chantilly. Hhhuuumm ! Rien que d’y penser, il en avait l’eau à la bouche.
Sur cette pensée fort réjouissante, c’est les yeux fermés qu’il entra dans le réfectoire.
Il les ouvrit brusquement en entendant un rire qu’il crut reconnaître.
Devant lui, une table du réfectoire était pleine de scientifiques de son équipe, visiblement amusés et riants.
Puis il perçut nettement son prénom, « Rodney », évoqué dans la conversation.
Il reconnut la voix, l’ensorceleuse.
Cette fois, il en était sûr.
Bouche bée, il s’approcha doucement des convives et le vit : Peter Lavoisie.
Celui-ci l’aperçut aussi.
« Rodney, dit-il joyeusement, quel plaisir de te revoir après tout ce temps. »
Il se levait et prit Rodney dans ses bras.
« Quand mes nouveaux amis ont appris que l’on se connaissait, ils ont voulu absolument que je leur raconte des anecdotes de fac.»
Sans un mot, Rodney fit demi-tour et s’enfuit en courant, bousculant, s’en sans apercevoir, Sheppard qui arrivait et avait vu toute la scène.
Devant les autres scientifiques un peu ébahis par la réaction de leur chef, Peter leur dit : « C’est l’émotion de me revoir. On était très proche et on a était séparé un peu brutalement. Je pense qu’il ne pensait plus me revoir. J’irai lui parler tout à l’heure. Bon où en étions nous ? Ah, oui ! A la fois où Rodney s’est trompé entre deux produits chimiques et où il a fait exploser son mélange en classe. C’était très amusant, mais pas pour le prof. J’ai dû… »
Peter continua ainsi à raconter une bonne partie de la soirée des histoires sur Rodney et lui à la fac.
Le lendemain matin, Sheppard décida de prendre un bon petit déjeuner avec son équipe, avant d’attaquer une journée harassante de travail : lire, compléter et ranger tous les rapports de mission qu’il avait en retard.
Une fois son plateau rempli, il s’approcha des tables et revit la même scène qu’hier soir : un scientifique, qu’il ne connaissait pas, entouré par d’autres, dont Zelenka.
Ce dernier l’interpella et lui proposa de les rejoindre.
Apercevant Teyla et Ronon, qui finissaient leur repas et Rodney nulle part, il accepta et s’assit.
« Colonel, laissez-moi vous présenter le Docteur Peter Lavoisie » dit Zelenka, tout sourire.
« Colonel Sheppard, quel honneur de vous rencontrer enfin. Depuis que je suis arrivé sur Atlantis, je n’entends parler que de vos exploits et ceux de votre équipe. Même si j’avais un peu du mal à croire au début que Rodney en faisait parti. Ce n’est pas vraiment un sportif dans l’âme.»
« Rodney ? Vous le connaissez ? » demanda vivement John.
« Oui, on s’est connu à la fac. Je l’ai un peu aidé sur ses travaux à l’époque. J’ai été ravi d’apprendre que je travaillerai avec lui sur cette expédition. J’espère que l’on va pouvoir reformer le duo de choc de la fac. On nous appelait les Inséparables, toujours ensemble » répondit-il d’une traite, un sourire ravi au visage.
John était surpris.
« Ah, oui ? » dit-il, interrogateur.
Il ne se rappelait pas que Rodney lui est parlé de ce Peter Lavoisie.
Il est vrai que le scientifique était discret sur sa vie d’avant le programme Stargate, mais depuis peu, ils s’étaient un peu rapprochés tous les deux.
John considérait Rodney comme son meilleur ami.
Dès que quelque chose n’allait pas dans sa vie, il en parlé à McKay.
Cela lui permettait de se défouler et de ne pas cumuler en lui tout le côté négatif de son job.
Il évacuait ainsi toute la pression cumulée sous le poids des responsabilités.
De fil en aiguilles, il avait raconté toute sa vie à Rodney.
Il pensait que McKay avait fait de même.
Mais en fait non.
Il n’avait jamais entendu le scientifique prononçait le nom de Peter Lavoisie.
Il en était déçu, surtout qu’au vu de la réaction de fuite de Rodney, le nouveau venu était quelqu’un d’important dans son ancienne vie.
Son ancien meilleur ami peut-être, à entendre ce Lavoisie.
Intrigué, mais aussi poussé par la curiosité, il décida d’en savoir un peu plus et demanda à Peter de raconter sa rencontre et son amitié avec le chef scientifique.
Peter ne se fit pas prier.
Il disserta pendant plus d’une heure sur les aventures du petit Rodney McKay à la fac.
En allant à son bureau, Sheppard essaya de faire le tri de ce qu’il venait d’apprendre.
Rodney avait eu quelques difficultés à se faire des amis, n’étant pas très apprécié de ses camarades. Et Peter était entré dans le jeu, prenant Rodney sous son aile.
Le duo d’Inséparables s’était formé quasiment de suite.
Peter avait alors décidé d’aider McKay.
Il le prenait comme partenaire sur tous ses projets scientifiques et le poussait à sortir s’amuser avec lui le soir.
Peter avait été d’un grand soutien pour Rodney. Il avait été un ami sincère.
Le nouveau venu parlait du chef-scientifique avec beaucoup de chaleur et essayait constamment de mettre en avant les bons côtés de Rodney.
« Vous êtes vraiment gentil d’essayer de dépeindre le Docteur McKay plus sympa qu’il ne l’est en réalité. Vous deviez êtes vraiment très amis. » dit une belle scientifique à Peter en lui lançant son plus beau sourire.
« Je ne suis pas gentil. Rodney est un véritable Ami avec un grand A et je suis heureux de l’avoir retrouvé. » lui répondit Peter, les yeux dans le vague, un large sourire lui fendant le visage.
Le côté bon sentiment et beau gosse de Lavoisie commençait à énerver Sheppard : Rodney était son meilleur ami à lui, et c’était lui le capitaine Kirk, le tombeur de ces dames.
Il se leva et s’excusa auprès des convives, il avait du boulot.
Sans même sans rendre compte, ses pas le guidèrent vers le labo de Rodney.
« Bonjour, McKay » lança John.
« Ah, euh, oui, c’est ça, bonjour colonel » fit distraitement Rodney, levant à peine la tête pour regarder John, avant de vite replonger ses yeux dans l’écran de son portable.
John sourit, il aimait ce côté sérieux et en même temps distrait de son ami.
Il reprit : « Je suis venu voir comment vous alliez, ce matin. Je ne vous ai pas vu au petit-déjeuner et hier soir vous m’avez bousculé au réfectoire avant de disparaître précipitamment. »
Rodney se figea.
« Je… je suis … désolé, bredouilla-t-il, une idée brillante a surgi dans mon cerveau et il fallait que je la vérifie de suite. »
Le sourire de Sheppard s’élargit encore plus, il devint carnassier : Rodney mentait et il allait savoir pourquoi.
Surtout, il voulait savoir qui était vraiment Lavoisie pour Rodney.
« Ce ne serait pas plutôt l’apparition d’un nouveau scientifique canadien sur Atlantis ? Un certain Peter Lavoisie. » rétorqua John, allant droit au but.
Rodney le regarda droit dans les yeux. Si ceux de Sheppard était amusés, ceux de Rodney flamboyés de colère.
« Ne prononcer plus jamais son nom devant moi. » gronda sèchement McKay.
Le sourire de Sheppard disparut. Mais qu’est-ce qu’il se passe, là ?
Il avait espérer taquiner un moment son petit scientifique avant de le faire parler, mais au vu de sa réaction agressive, Sheppard décida de faire marche arrière et de changer de sujet.
Ce n’était pas le moment d’assouvir sa curiosité, il attendrait.
En plus, il n’avait pas envie de contrarier d’avantage Rodney, craignant sa vengeance « glaciale », il n’avait jamais été un grand fan des douches froides.
Il fut sorti de ses réflexions par une exclamation venue de la porte : « Rodney, mon ami, quel plaisir de te revoir enfin. »
Peter Lavoisie entra et se précipita dans les bras du scientifique.
Ce dernier regarda le colonel par-dessus l’épaule du nouveau venu, lui jetant un regard confus.
Toute la colère avait disparu de ses yeux.
Peter lâcha enfin McKay et se tourna vers Sheppard : « Colonel, bonjour. Excusez-moi, mais j’attendais de revoir Rodney depuis si longtemps… » Puis à Rodney « Comment vas-tu vieille branche ? Tu n’as pas changé, tu sais. Ca me fait tellement plaisir que tu sois toi-aussi sur Atlantis. Nous allons recomposer notre duo. Attention les Inséparables sont de retour. Tes idées et mon génie. On va faire un malheur. »
« Colonel, pouvez-vous nous laisser seul, je vous prie ? » demanda McKay.
Sheppard était surpris par l’attitude calme et détaché du scientifique.
Il n’avait relevé aucune des paroles de Lavoisie.
Depuis quand Rodney laissait quelqu’un dire de lui-même qu’il était un génie ?
« Oui, bien sûr » répondit John perplexe.
Il sortit en hésitant, laissant les deux anciens amis entre eux.
Un mois se passa sans incident majeur.
Le nouveau groupe de scientifiques était maintenant bien intégré à l’expédition.
Peter Lavoisie avait rejoint l’équipe de McKay et tout le monde était ravi de l’avoir sur la citée.
Il découvrit des mystères Anciens et parvint même à optimiser le bouclier.
Tous sur la citée convint que Peter était la bouffée d’air frais qu’il fallait à Atlantis.
Même le Docteur Rodney McKay ne tarissait pas d’éloge à son égard.
Chaque découverte était associée à Peter Lavoisie.
John était de plus en plus jaloux de la bonne entente visible entre les deux hommes.
Il ne voyait plus beaucoup le scientifique en dehors des missions sur d’autres planètes.
Et encore celui-ci était accompagné par Peter à presque toutes les missions, sur la demande de McKay.
Rodney avait l’air très heureux de cette situation.
TBC