Voilà [ enfin ! ] la suite ! Plus que deux chapitres... Voilà l'avant dernier L'autre est déjà écrit et ne demande qu'à être remanié un p'tit peu! ^^ Je ne sais pas trop quoi en penser... M'enfin, j'espère que ça vous plaira Chapitre 5Affalé sur son canapé, House zappait sans arrêt, ne restant pas plus de 30 secondes sur la même chaine. Il cherchait désespérément quelque chose pour lui changer les idées, pour ne plus penser à cette horrible journée. Il s'était ouvert à Wilson et s'était sentit complètement stupide devant le silence de son ami. Et cela l'enrageait. Qu'est ce qui lui avait pris d'aller s'excuser ? Ca ne lui ressemblait pas. Puisque c'était comme ça, à l'avenir, il resterait le House froid et cassant qu'il était. Plus de place pour les scènes mélo comme celle ci.
Quelqu'un frappa à la porte. Il maudissait l'inconnu tout en cherchant sa canne sous le canapé. Quand enfin il la trouva, il se dirigea douloureusement vers la porte. Sa jambe semblait le faire souffrir plus que d'habitude. Ce n'était pas la première fois qu'il ressentait les manifestations physique de son esprit torturé...
Qui diable pouvait bien le déranger à cette heure ci ? En temps normal, il aurait dit Wilson. Mais après les évènements de la journée, il en doutait sérieusement. Et pourtant, ce fut bien l'oncologue que House vit en ouvrant la porte. D'abord étonné, sa rancœur reprit bien vite le dessus. Si c'était pour se foutre de lui ou lui balancer des critiques, il pouvait repartir.
- Qu'est ce que tu veux ?! aboya-t-il.
Wilson eu un léger sursaut, il reçu ces mots comme une gifle, bien qu'il s'y attendait. Il avait scénarisé ce moment des centaines de fois dans sa tête durant le trajet, imaginant toutes les réponses possibles. Mais une fois devant lui, aucune ne lui semblait bonne. Il regarda alors son ami dans les yeux, essayant de s'accrocher à ce regard froid sans faiblir et lui dit simplement :
"Merci."
House fut franchement surpris. Son esprit tordu s'attendait à tout sauf à ça. Son déballage de conneries sentimentales de tout à l'heure l'avait donc touché... Et sans qu'il ne put vraiment se l'avouer, ce simple mot de Wilson le touchait plus qu'il ne pourrait jamais le dire. Alors, luttant contre le petit diable chieur qui sommeillait et en lui - et qui sévissait si souvent -, il se contenta de sourire. Wilson le regarda, suspicieux. Il se demanda un instant s'il ne se moquait pas de lui, et s'attendait à tout moment à recevoir une réplique cinglante. Mais rien ne vint.
House retourna vers le canapé et lança :
- Bah entre !
Waw. Ca non plus, Wilson ne l'avait pas prévu ! Son ami était vraiment imprévisible ! Pourquoi réagissait-il comme ça ? Ca ne pouvait pas être son simple 'Merci' qui l'avait amadoué...
- Tu as dit que.../
- Tu veux des cacahuettes ? demanda House.
- Euh, oui... Mais.../
- Alors, comment va ta petite cancéreuse ? Toujours "presque-morte" ?
House s'obstinait à lui couper la parole. Il semblait ne pas vouloir revenir sur ce qui s'était passé plus tôt à l'hôpital. C'était la solution de facilité, mais après tout, Wilson n'allait pas s'en plaindre. Pas de longues discussion gênée, comme c'était le cas à chaque fois qu'ils abordaient leur amitié. House voulait éviter cela, et cherchait à tout prix à ignorer ce qui s'était passé. Bien. Si c'était ce qu'il voulait... Mais il n'empêche que Wilson garderait tout sa vie gravée dans sa mémoire les mots que son ami lui avait dit... Il avait attendu cela pendant des années, doutait si souvent de la solidité de leur amitié.
Il alla rejoindre House sur le canapé, et fit comme si de rien n'était. Après tout, c'était bien la réaction que House attendait. Tout était réglé... A la façon de House : Un coup de balais et hop ! Tout sous le tapis.
Le diagnosticien se détendit bien vite quand il se rendit compte que Wilson avait bien compris qu'il ne voulait pas revenir sur leur discussion. Il le connaissait vraiment bien. Tout se déroula donc à merveille et ils passèrent la soirée à discuter de choses et d'autres : de médecine, de patients, de voiture, mais aussi des seins de Cameron et des fesses de Cuddy. Les sujets habituels. Et tout cela, verre après verre, alors que les heures s'égrainaient.
Mais House assimilait beaucoup mieux l'alcool que son ami, qui était de plus en plus éméché, et qui sortait des paroles de moins en moins cohérentes. Tout cela pour le plus grand plaisir de House : il aimait voir Wilson bourré, c'était l'une des choses qui l'amusaient le plus au monde !
Sauf qu'aujourd'hui, il ne dit rien de marrant. Il semblait triste et pensif. Sans prévenir, Wilson se colla à House et posa sa tête sur son épaule.
'On non, pitié ! Pas de câlin !'
Il était définitivement plus amusant quand il débâtait avec lui même sur la philosophie des Teletubbies et de la révolution que cela créerait si les hommes prenaient exemple sur eux en se greffant des télévisions dans le ventre !
Wilson releva la tête et lui dit :
- Tu t'es jamais demandé pourquoi je te pardonnais toujours ? Pourquoi malgré tes crasses je revenais toujours vers toi ?
Le ton de sa voix était soudain très clair, mais ses yeux montraient cependant qu'il était soul. Cela n'en déstabilisa pas moins House qui ne savait comment réagir. Où voulait il en venir ?
- C'est une question piège ? dit-il d'un ton léger.
Il fit mine de le prendre à la rigolade, ayant en réalité peur de ce qui se cachait vraiment derrière ces mots. Cela l'effrayait et l'énervait en même temps. Il n'avait pas le droit de lui faire ça, il ne devait pas franchir cette barrière. Ne jamais sous-entendre de choses comme ça...
Soudain, avant qu'il ne comprenne ce qu'il se passait , Wilson était en train de l'embrasser. Il se recula, mais Wilson se pencha en même temps, ne se détachant pas un seul instant. Il entreprit donc de le repousser. Il posa ses mains sur ses épaules, prêt à l'éjecter le plus loin possible. Pourtant, chose qui l'effrayait au plus haut point, une partie de lui l'incitait à se laisser aller. Pourquoi avait-il soudainement envie d'embrasser Wilson ? Pourquoi trouvait-il la sensation des lèvres de son meilleur ami sur les siennes si agréable ? Et pour la deuxième fois de la soirée, il envoya balader le petit diable stupide qui faisait la loi en lui, et ferma les yeux. Ce petit combat intérieur n'avait duré pas plus de 5 secondes.
Il ne savait que faire, répondant timidement au baiser de Wilson. Au bout d'un instant, il reprit ses esprits. Qu'était-il en train de faire ? Wilson était son meilleur ami, qu'est ce qui lui avait pris de l'embrasser à son tour ?! Il se recula brusquement, faisant par la même occasion sursauter Wilson qui sembla prendre conscience à son tour de la situation. Son regard s'affola, il essaya de parler, mais aucun mot de venait. Qu'avait-il fait ?
Choqué et ayant l'esprit fortement embué par l'alcool, il se précipita sur sa veste et lança un vague :
- Je dois y aller.
Forcement. Qu'aurait-il pu faire d'autre après un dérapage comme celui ci ? Tous deux étaient encore sous le choc. House ne dit d'ailleurs rien pour le retenir et le laissa partir. Comme si la journée n'avait pas déjà été assez compliquée...