Disclaimer : Je ne connais aucun de marsmen, je ne prétends donc pas raconter leur vie etc etc…
Rating: G
Ps : Cette fic faisant suite à une demande de ma chère Crazynuts (Coucou soeurette^^) je vous prie d’excuser les (trop) nombreux
private joke.
Pps : Et bien sûr, j’en ai profité pour relever le défi starbucks.
Ppps : eh …Merci ma beta
–Essstel encor tout impressionnée et émue d’avoir eu une telle beta- Allez je me lance :
« JE VEUX UNE HISTOIRE !!!! »
Cette phrase, somme toute banale chez un enfant de moins de 7 ans, sortait pourtant de la bouche d’un jeune homme de près de 26 : Tim Kelleher, nouveau bassiste de Thirty Seconds To Mars.
Celui-ci, confortablement emmitouflé dans sa couchette du tour bus (celle en bas à droite), emmailloté dans sa couette patchwork made in mamie Kelleher (celle avec les vaisseaux spatiaux et les pirates), et laissant à peine dépasser sa tête pas vraiment blonde, réclamait à près de deux heures du matin, heure locale, une histoire.
Assit à l’autre bout du lit de fortune, le guitariste du groupe avec qui il devisait calmement jusque là, successivement pris de court et de rires, était quelque peu perplexe.
Tim arborait son air de chat botté (celui breveté
Sweet Timmy) soit les grands yeux brillants accompagnés d’une lèvre légèrement tremblotante et demandait de sa voix la plus mimi : « S’te plaît, Tomo. » Le musicien sus nommé était bien embêté.
Mais bon, il avait commencé à s’habituer aux subites régressions du nouveau et plus jeune membre de l’équipe alors après tout pourquoi pas.
« Ok.ok. »
« Super !!! » Son cadet en couinait presque.
Bon, à jouer le jeu autant le faire à fond. L’aîné se rappela les bons soins d’Ivana et prit donc son temps pour tenter de mettre en forme son futur récit, et d’instaurer une ambiance de mystère et de suspense.
« Alors ?!?!? »
Pfff ces jeunes.
« Il était une fois dans un royaume fort fort lointain et martien, un prince : le prince Timmy. »
« Ohhhhhhhhhhhhh. Un prince avec un château ? »
« Oui. Un prince avec un château. »
« Et un cheval ? »
« Oui. Et un cheval. »
« Et un ballon ? »
« Des tonnnnnnes de ballons. »
« Il y a pas de princesse au moins ? »
Le conteur improvisé fut passablement surpris : « Eh, non il n’y a pas de princesse… pour le moment. »
« Veux pas de princesse. Bouuuuuuuu aime pas les princesses ça à les cheveux longs, c’est moche, ça pue et ça boit du jus de goyave. »
« ??????? »
« Continue. Alors il était comment le prince Timmy ? »
« Jeune, grand, et avec de
big blue eyes. »
« Oh un peu comme moi ? »
« Oui, Tim, un peu comme toi. »
« Oh. »
« Donc il était une fois dans un pays lointain et martien, un jeune prince, appelé Timmy. »
Attente d’une nouvelle interruption qui ne vint pas.
« Le jeune et adorable prince vivait en paix dans son royaume, partageant son temps entre la musique, son cheval et ses ballons. Quand il eut 16 ans, son père, le roi Matty, un roi droit et honnête reconnu par tous pour son érudition et sa maladresse maladive, le convoqua pour lui faire part d’une grande nouvelle. Le royaume voisin, le royaume Toutolywoud organisait un bal. Le roi vît dans cette invitation l’occasion pour son fils de voir un peu le monde et l’encouragea donc à s’y rendre.
C’est donc sur son cheval, muni de sa basse et de son ballon préféré que le jeune prince s’en alla.
Bien que les deux royaumes fussent voisins ils étaient séparés par une épaisse et très ancienne forêt. Notre jeune héros était à mi-chemin au cœur de celle-ci quand un édifice des plus étranges lui apparut : une tour. Une tour en vielle pierre, bien plus haute que les arbres les plus vieux et sans aucun accès. Intrigué, il fît stopper Bluberry, sa monture, et commença à examiner l’étrange structure. « C’est un secret. » dit une voix derrière lui. Timmy fit un bond tout en se retournant, surpris, vers une femme si veille et si courbée que ses poils de nez touchaient le sol. « Comment ? » demanda le jeune homme en reprenant contenance. « C’est un secret. » « C’est un secret, mais si tu me fais le plaisir de goûter un de mes si savoureux muffins… » Un muffin pour un secret ? Timmy était bien trop naïf et gourmand pour se méfier. Aussi, il accepta. Et là PATATRA. A la première bouchée le sol trembla, les murs de l’édifice se disloquèrent et une force inconnue le poussa. Il n’eut le temps de rien qu’il se retrouva enfermé dans la mystérieuse tour. Du dehors, il entendit la voie de la vielle femme lui dire en riant : « C’est une prison. »
C’est ainsi que prisonnier d’une méchante sorcière Timmy… »
Puis soudain :
« NON. NON. NON. »
Jared.
« Tomo. Tu es bien trop classique, trop spéculatif, tout en oubliant d’être exhaustif. »
Légère pause.
« Tu te concentres sur la forme au détriment du fond. Ton récit relève également du candide voire de la naïveté la plus absolue. Il est étrange de constater à quel point tu es, malgré tes origines européennes, clairement contaminé par l’esprit hyper manichéen de la société américaine. » Index interrogateur accolé à la mâchoire. « Peut-être est-ce parce que tu as été l’une des victimes de la dénaturalisation des contes de fée façon Walt Disney. La dévitalisation des œuvres de Perrault, Grimm ou Anderson pourrait parfaitement illustrer l’aseptisation américaine si elle n’était pas si tragique. N’as-tu donc jamais lu Psychanalyse des contes de fées de Bruno Bettelheim ? Non, tu ne l’as certainement pas lu. Si tu l’avais lu, tu mesurerais l’intérêt psychopathologique de la découverte des œuvres originales par les jeunes enfants. Seuls la lugubre authenticité originelle et la non-concession de ces classiques oubliés, sont à même d’apporter aux jeunes lecteurs les mécanismes psychologiques et outils sémantiques nécessaires à leur développement cognitif alors que la promotion de… »
Et voilà, vous pouvez compter sur Jared Leto pour couper court à la moindre de vos fantaisies, annihiler votre imaginaire et castrer votre créativité (vérité également valable selon certains dans le cadre de l’intimité).
Le dit Jared aurait probablement improvisé un colloque sur le sujet, si Tim en se raccrochant à sa chemise ne l’avait pas coupé dans son élan.
« Et mon histoire ? »
« Oui, Tim veux une histoire, pas… »
Nouvelle interruption Jaredienne :
« Certes, certes…Timothy, prépare-toi. Eveille tes sens et ouvre tes chakras. AHOMmmm » Concentration de l’homme, de l’acteur, du maître.
« Alors que le jeune et naïf prince Tommy… »
« TIMMYYYYY !!! C’est le prince Timmy. »
« Si tu veux, Tim. Bref alors que le prince machin chose… »
Une heure trente deux plus tard.
« Et là, alors que le brave mais faillible Bartholomé Panipaq, chevauchait ardemment son fidèle compagnon Milevc transformé pour l’occasion en fougueux et flamboyant destrier par sa marraine la fée et que la plaine rougeoyait du sang de la gorgone à barbe bleu… »
« Et le prince Timmy ? »
« Qui ? »
« Le prince Timmy. »
« Toujours en taule. »
« Mais ehhhhhhhhhhhhhhhhh. »
« Jared, si tu ne tiens pas à ce que j’évoque ici et maintenant l’histoire de l’éponge et du sac magique, je te conseille vivement d’arrêter de traumatiser Tim. » finit par dire Shannon, le frère aîné du tortionnaire, nonchalamment appuyé contre la cloison d’en face.
« Mais, je… »
« Tomo est déjà couché. »
Il n’en fallut pas plus au cadet pour qu’il sorte de scène tout en lançant un ultime :
« Bonne nuit. »
Toujours enfoui sous sa couverture fétiche, le bassiste porta son regard toujours plus brillant sur le batteur qui, attendri, finit par s’asseoir au bord du lit pour réajuster le doudou taille XXL et prendre la suite du récit d’une voix douce et mélodieuse.
« Malgré la froideur des geôles et la dureté de la nuit, le prince Timmy gardait espoir.
Les yeux rivés vers les étoiles, il attendait. Il observait le ciel en quête d’un peu d’espérance, d’un signe. Quand soudain : un bruit. Juste un froissement. Le son tamisé mais clair d’une pièce de tissu en mouvement. Suivi du gémissement du poids d’un corps sur la terre et du bruissement du sable foulé. Il n’était pas seul. De l’autre coté de sa cellule, tapie dans l’ombre, une forme massive indistincte. L’écho du sable encore. Quelques centimètres de plus pour l’inconnu. Puis le claquement sec et métallique des chaînes se rappelant au souvenir de ce mystérieux compagnon d’infortune. Il était à un pas de la lumière. Le pas donnant à l’héritier accès au faciès de l’homme, car oui c’en était bien un. Le prince ne sentait plus son cœur, juste le flot de sang qui l’irriguait toujours plus violemment. Pourtant, rassemblant tout son courage, faisant appel aux dernières forces subsistant malgré les épreuves de sa si jeune vie, il demanda : « Qui est là ? »
Le silence à nouveau.
Puis soudain comme animé par une pulsion mystique l’inconnu sortit des ténèbres : un homme peint. Un homme pas très grand mais musclé. Un homme dont les couleurs parcourant la surface de son épiderme contrastaient étrangement avec l’obscurité de son regard. Un regard qui lui disait que peut-être il avait finalement trouvé ce qu’il cherchait.
La magie de l’instant fût telle qu’elle suffit à anéantir les pouvoirs de la sorcière. De leur simple rencontre était né quelque chose de bien plus fort. Quelque chose de bien plus beau. Quelque chose de pur dont l’écho eut raison des tous derniers sortilèges. »
Inconsciemment, Shannon s’était rapproché au point de lui murmurer la fin de l’histoire à l’oreille.
Quand il se décida enfin à clore son récit et à reculer, ce fut encore tout proche pour observer les traits paisibles du jeune et bel endormi.
« Et le baiser ? »
Shan n’eut pas le temps d’analyser le sens de la question posée par un bassiste tout ce qu’il y avait de réveillé que deux mains encadraient et amenaient son visage jusqu’aux lèvres de ce dernier.
Lorsqu’ils se séparent quelques minutes plus tard, Timmy ne put s’empêcher d’expliquer :
« Il n’y a pas de conte de fée sans baiser. Et voilà comment un prince embrase son prince. »
FIN.
Esssstel se cache… et c’est la faute à Jaja.