Disclaimer : Bien que basée sur des personnes et des faits très réels, cette histoire demeure une fiction totalement fictive (!) à but non lucratif. Et je ne prétends pas connaître les personnes ici mises en scène ni leur(s ?) orientation sexuelle.
AVERTISSEMENT !! : Pour les lecteurs qui auraient patiemment et vaillamment attendu ce chapitre, il est de mon devoir de préciser deux-trois choses :
1) Si vous n'êtes intéressés que par les chapitres plus ou moins comiques ou torrides, vous risquez de trouver ce chapitre abominablement chiant, vous êtes prévenus !
2) Si vous êtes allergiques à Mirka et aux petites amies des gens très slashables en général, vous risquez aussi de trouver ce chapitre abominablement chiant !
3) En tout état de cause, même si vous ne rentrez pas dans les deux catégories susmentionnées, vous risquez quand même de trouver ce chapitre abominablement chiant...
Conclusion : si vous préférez quand il se passe quelque chose impliquant de beaux tennismen sexy plus ou moins dénudés (et déchaînés), il vous faudra attendre le prochain chapitre. Et vous pouvez très bien ne pas lire celui-ci parce qu'il ne fait pas avancer l'intrigue d'un iota et que sa non-lecture ne gênera pas votre compréhension de la suite.
(Suite qui tardera à venir, comme toute autre fanfiction vu que je suis entrée dans ma période de néant créatif et que j'ai cours demain... et samedi... et la semaine prochaine...etc. Pardon d'avance -_-;;; )
Notes : Pour les courageux lecteurs qui oseront lire ce chapitre, je demande une indulgence particulière parce que j'ai conscience que ce chapitre peut se révéler soporifique. Pourquoi l'avoir posté alors ? Alors, d'abord parce qu'il s'est un peu écrit tout seul et que j'en ai bavé pour le relire et le rendre lisible (enfin, j'espère) et que j'ai toujours trouvé intéressant de voir ce que les auteurs faisaient de Mirka dans leurs fanfictions pour permettre une relation de Roger avec un autre joueur.
J'ai lu quelques trucs sur leur couple et j'ai réfléchi (aïe, bobo tête !), ce qui est une activité assez inhabituelle et pénible pour moi qui fonctionne quotidiennement avec seulement trois neurones (manger-dormir-lire/écrire des fanfictions slash). Et, finalement, j'ai couché mes pensées sur le sujet sur le papier (enfin, l'ordi). Difficile donc pour moi de déterminer l'intérêt que peut avoir ce chapitre pour d'autres que moi-même. Aucune idée de l'impact que cela pourrait avoir sur votre état actuel. Préparez un oreiller quand même, au cas où. Bon, trêve de blabla, voici le Mirka Show !
PS : Le titre vient de
cette chansonqui a
un certain lienavec le contenu de cette partie.
Troisième partie : Heart and shoulder
Mirka jeta un coup d’œil à sa montre en or. Un autre cadeau de son cher Roger, le petit ami attentionné presque parfait. En regardant par la fenêtre de son taxi, elle songea à leur première rencontre. Elle était alors une jeune joueuse de tennis professionnelle pleine d’avenir et lui, malgré son talent, n’arrivait toujours pas à percer. Elle était toujours nostalgique de cette époque parce que, si elle n’avait jamais atteint, comme Roger le ferait quelques années plus tard, les sommets du classement, elle avait encore l’espoir de les atteindre, un jour, et cet espoir, ce rêve de lendemains radieux était plus grisant que tout. C’était avec ce rêve en tête qu’elle se levait, chaque matin, même après un match difficile qui l’avait laissée épuisée et fourbue, le sourire aux lèvres, mue par l’intime conviction qu’elle avait encore de longues années de tennis devant elle, années pendant lesquelles elle pourrait continuer à inlassablement améliorer son jeu.
C’est ce qui, à l’origine, l’avait amenée à fréquenter Roger qui était, lui aussi, en quête de reconnaissance, mais davantage animé par une sorte de désespoir rageur que par la perspective de jours meilleurs. A l’époque, chaque défaite était pour lui un drame, le déni sans cesse renouvelé de son talent, de son tennis et de son amour pour ce sport auquel il avait, au fil des ans, tout sacrifié. D’aucuns jugeaient alors cette réaction totalement disproportionnée et infantile, preuve d’une évidente immaturité. Mais Mirka ne s’était pas arrêtée à ce jugement, aussi péremptoire que condescendant, et avait fini par réaliser combien ces échecs minaient le Suisse, tout simplement parce que le tennis était toute sa vie. Insidieusement, ce sport, érigé en véritable religion, avait peu à peu grignoté la frontière entre vie professionnelle et vie privée, éloignant son adepte de sa famille et le condamnant à la solitude la plus grande partie de l’année, qu’il passait sur le circuit, à courir de match en match.
C’est ainsi qu’elle avait compris une grande vérité sur Roger Federer : le tennis était le plus grand amour de sa vie et le resterait sûrement toujours. Mais, au début, ça ne l’avait pas gênée et elle avait même pensé que cette passion commune les rapprocherait. Que, comme ils évoluaient dans le même monde, vivaient des expériences similaires, respirant, tous deux, cette passion du tennis par tous les pores de leur peau, elle pourrait aisément s’insinuer dans cette relation unique qu’il entretenait avec ce noble sport, pour occuper une place spéciale dans son cœur, et qu’elle serait heureuse de ne recevoir ne serait-ce qu’une petite parcelle de l’amour infini qu’il portait au jeu.
Et, dans un premier temps, cela s’était vérifié. Ensemble, ils avaient vécu de merveilleux moments de complicité, se soutenant mutuellement et oubliant la solitude de la compétition. Oui, tout s’était déroulé sans nuages pendant un temps. Jusqu’à sa blessure au pied, cette blessure qui l’avait privée pour de bon de son sport, de son rêve, de sa vie.
Du jour au lendemain, tout était fini, disparu, parti en fumée. Même si elle n’avait pas encore atteint la cime du classement WTA, elle était tombée de haut et, sans filet, elle se serait écrasée. Mais Roger avait été là, il l’avait soutenue, jour après jour, alors qu’elle cherchait un nouveau sens à sa vie. Elle l’avait trouvé en s’investissant à fond dans la gestion de la carrière de celui qui pouvait encore espérer réaliser son rêve. A partir de ce jour, elle avait voué toute son énergie à la réussite de Roger, devenu son petit ami, ce parfait gentleman, que d’aucuns trouvaient désespérément fade hors du court, mais qui l’avait serrée dans ses bras quand elle pleurait, un soir de plus, sur son destin brisé et lui avait promis, les yeux dans les yeux, de se dépasser, pour les dépasser tous, et réaliser à lui seul le rêve de deux personnes, aller plus loin, avec son aide, qu’ils n’auraient pu, au départ, l’espérer s’ils avaient tous deux poursuivi leur carrière de leur côté. Ainsi, le rêve de cet homme était devenu son rêve, elle l’avait fait sien, laissant derrière elle sa dépression et l’apitoiement sur son propre sort pour aller de l’avant. Roger avait fait naître un nouvel espoir dans son cœur et Dieu sait que, depuis, il ne l’avait pas déçue. Jamais. Pas un seul instant. Il était tout simplement parfait, tout le temps. Sur le court, mais aussi quand ils se retrouvaient tous les deux et qu’il la traitait comme la chose la plus précieuse sur terre. C’était le prince charmant et elle sa princesse pas vraiment charmante, la passion et les enfants en moins.
Oh, elle savait que Roger l’aimait pour tout ce qu’elle faisait pour lui, parce qu’elle lui tenait compagnie toute l’année qu’il passait, pour ainsi dire, sur les routes ou dans les airs, à cause de ses diverses obligations. Mais ce n’était pas le grand amour, celui qui vous fait chavirer le cœur et vous emporte dans un grand vent de fleurs. C’était une relation sage, raisonnable entre deux adultes qui s’étaient retrouvés seuls, s’étaient croisés et bien entendus, et avaient eu besoin de réconfort au même moment. Leur relation n’était même pas, à proprement parler, sexuelle, dans la mesure où même s’ils se montraient tendres l’un envers l’autre et prenaient soin de leurs besoins mutuels, c’était loin d’être torride ou même fréquent. Mirka s’était demandée si c’était parce qu’elle n’était pas la bonne, l’unique, celle qui aurait su allumer la flamme du désir chez le calme Suisse. Prise d’un doute teinté d’une secrète jalousie, elle avait alors observé Roger, et son comportement avec les autres femmes, mais n’avait rien décelé, à part la plus parfaite courtoisie. Et puis, un jour qu’elle s’était perdue, après s’être aventurée à la recherche de son petit ami, elle avait entraperçu Roger et les autres joueurs dans les vestiaires et avait surpris, sur son visage, un bonheur total, une joie sincère comme elle n’en avait jamais vus auparavant.
Ce fut le déclic. Bien sûr, elle aurait dû en crever de jalousie ou se morfondre de mépris pour celui qui ne pourrait jamais vraiment l’aimer, mais elle était trop lucide pour ça. Et elle sentait, tout au fond d’elle, que c’était peut-être, en fait, elle qui avait abusé de la gentillesse et de la détresse de Roger pour l’attirer dans une relation qui l’arrangeait, elle. Parce qu’elle avait eu désespérément besoin de lui et qu’il l’avait senti, elle avait fait de leur couple une prison qui ne pourrait jamais lui apporter un plein épanouissement sentimental et sexuel, même si elle lui offrait une stabilité plus qu’appréciable, vitale pour son équilibre mental d’athlète.
Vitale aussi pour Roger étaient l’affection et tous les petits témoignages d’amour qu’elle pouvait lui prodiguer, à lui qui avait si désespérément besoin de se sentir aimé. Elle devinait que c’était la raison derrière sa si constance politesse et son attitude amicale envers tous les autres joueurs, même les plus imbuvables et ouvertement grossiers à son égard. Elle ne savait pas si c’était parce que Roger était un bisounours dans l’âme, un garçon trop gentil pour être vrai, ou parce qu’il n’avait eu qu’une relation poliment distante avec ses parents, ou encore parce qu’il avait connu une immense solitude, plus jeune, quand il voyageait de tournoi en tournoi et remportait peu de victoires… Mais elle savait qu’elle s’était sciemment insinuée dans cette faille intime, avait exploité ce besoin à son avantage pour s’attacher Roger et ses attentions. Et ce n’était pas forcément glorieux.
Néanmoins, maintenant qu’elle avait exorcisé les démons de sa retraite anticipée et se trouvait dans la position enviable de la petite amie du meilleur tennisman de la planète, elle se sentait enfin dans une situation assez confortable pour songer à autre chose qu’à son propre bonheur. Après tous les succès sportifs qu’il avait alignés, elle voulait qu’il connaisse, à son tour, un peu de félicité dans sa vie personnelle, mais une félicité plus proche de l’extase que de leur agréable routine de couple. Une petite pointe de folie qui le rapprocherait, de la manière la plus intime qui soit, des seules personnes qui partageaient encore, dans leur corps et leur âme, son amour du tennis. Elle était tout à fait consciente que s’il ne l’avait pas demandée en mariage, c’était pour ne pas l’enchaîner à une relation qu’il savait lui-même imparfaite. Il lui avait, par ailleurs, toujours laissé latitude pour sortir, discrètement bien sûr, avec qui elle le désirait, comme s’il pensait qu’elle méritait mieux que ce qu’il pouvait lui offrir.
Eh bien, le moment était venu qu’il profite lui-même de la nature ouverte de leur relation et s’amuse un peu, ce ne serait pas du luxe. L’Open d’Australie constituerait, selon elle, l’occasion parfaite, avec le concours des autres tennismen - apparemment plutôt pressés de mettre la main sur son Rogi - et sa bénédiction explicite. Elle se rappelait encore, avec une certaine délectation, l’air complètement éberlué du joueur, envoyé pour tenter de l’éloigner de Roger et, mieux, du continent australien, ne serait-ce qu’une soirée, lorsqu’elle l’avait conseillé sur la méthode à employer pour faire tomber son cher et tendre dans leurs filets. De son côté, elle avait prétexté un imprévu de dernière minute – une sombre histoire avec sa sœur – pour ne pas prendre l’avion avec Roger, tout en lui promettant de venir le rejoindre aussi tôt que possible, promesse qu’elle n’avait, bien sûr, aucune intention de tenir.
Tout dépendait d’eux maintenant. S’ils étaient assez idiots pour louper le coche, c’était leur problème. Elle leur avait donné toutes les cartes pour faire sauter la banque et son coffre-fort apparemment imprenable. Toutefois, elle n’avait pas oublié d’envoyer un petit mot très clair à celui qui était venue la solliciter, un avertissement des plus explicites auquel tous ces mâles en rut feraient bien de se tenir, ou elle ne répondrait plus de rien et, blessure au pied ou pas, s’ils avaient le malheur de faire souffrir son petit Rogi, elle leur botterait leurs fesses, aussi musclées soient-elles, foi de Miroslava Vavrinec.