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 Sujet du message: Printemps N°4 - Sous l'aile d'un ange - SPN- Castiel/Dean -G
MessagePosté: 03 Juil 2011 11:00 
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Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Titre : Sous l’aile d’un ange
Fandom : Supernatural
Pairing : Castiel/Dean Winchester
Rating : G
Mots : 1484


Le ciel était parfaitement dégagé, les fleurs s’épanouissaient, l’herbe était fraîche et les arbres le protégeaient de ce soleil aveuglant. Dean était assis sur un tronc d’arbre, fixant l’horizon d’un air rêveur. Il profitait de cet instant de répit que seuls ses rêves pouvaient lui offrir. Pas de petit frère, pas d’emplumés, pas de démons ni autre créatures. Juste lui, la nature et un doux silence. Le bruit du vent ne lui avait jamais semblé aussi présent, ce murmure qui était habituellement masqué par des disputes ou par des coups de feu…

Il humait l’air avec un plaisir à peine feint, gémissant presque de bonheur. Il pencha légèrement la tête en arrière pour observer le ciel d’un bleu pur, pas vraiment gêné par sa clarté… Quand il entendit un bruissement d’aile, trop près de lui, qui le ramena sur terre. Encore une fois, il avait oublié que ces emplumés pouvaient s’inviter où bon leur semblait, même dans ses songes. Il frappa son front du plat de la main et baissa le visage, ne prenant même pas la peine de se tourner vers cet intrus.

- Dean, dit-il en fixant le chasseur du regard. Il faut qu’on parle.
- C’est vraiment urgent, Cas ? Je peux pas… Me reposer un peu, profiter de mon sommeil encore quelques minutes ?
- Mais, Dean…
- Tu vois pas que tu me déranges !

L’ange se tut, se redressa et se mit à observer l’horizon à son tour. En levant les yeux au ciel, il comprit que Dean était particulièrement irrité. Le bleu azur se tacha de nuages gris, l’envahissant complètement, avant qu’une pluie diluvienne se mette à tomber. Le chasseur se renfrogna un peu plus, soufflant quelques jurons en remontant son col.

- Cas.
- Oui, Dean ?
- Protège-moi, marmonna-t-il sans le regarder.
- Je ne peux pas faire ça, répondit l’autre en inclinant sa tête sur la gauche.
- Abrite-moi de la pluie !
- Dean…
- On est dans ma tête, non ? T’as qu’à déployer tes ailes ou… Je sais pas moi ! Rend-toi utile !

Castiel plissa les yeux avec un soupir, comprenant que le chasseur perdait peu à peu son sang froid. Il inspira profondément, les bras le long du corps, il ouvrit ses mains et un orage retentit au loin.

- Ferme les yeux, dit-il avec autorité.

Surpris par le ton, Dean se tourna vers l’ange qui le fixait d’un air grave. Il serra la mâchoire, plus par habitude et obéit docilement. Castiel attendit quelques secondes, s’assurant que son protégé n’allait pas tricher et risquer sa vie. Levant le visage vers le ciel, il reprit l’espace d’un moment sa forme originelle d’ange, lumineuse, immense, puissante et dangereuse pour un simple humain, déployant également ses ailes. L’instant suivant, il était à nouveau dans son enveloppe de chair et de sang, une immense ombre planant dans son dos. D’un geste gracieux, il amena une parcelle sombre au dessus du chasseur avant de fermer les yeux. La tâche noire prit progressivement une teinte lumineuse, se matérialisant peu à peu en une immense aile beige et blanche.
Surpris de ne plus sentir de pluie, Dean fronça les sourcils en levant une main au dessus de sa tête. Il sursauta en sentant quelque chose de doux qui frémit sous ses doigts.

- Cas ?!
- Tu peux ouvrir les yeux, Dean.

Le chasseur ne se fit pas prié, il redressa vivement la tête en ouvrant les paupières avant d’écarquiller un peu plus les yeux.

- Oh putain de merde ! C’est…
- N’était-ce pas ce que tu désirais ?

Dean se retint de le remercier, à la place il leva les bras pour caresser avec plus d’insistance les plumes de l’ange. Il s’étonna de les sentir aussi douces et soyeuses alors qu’elles avaient l’air parfaitement rigide. Il les sentait s’hérisser subtilement sous ses effleurements et s’amusait à les pincer doucement. Tellement pris dans ses découvertes, il ne remarqua pas que la pluie avait cessé et ne prêtait plus la moindre attention à l’ange lui-même. Celui-ci grimaçait légèrement, se tortillant un peu sans oser dire quoique ce soit, lorsque Dean empoigna l’extrémité de l’aile et tenta de la rabattre sur son épaule pour le réchauffer. Ne parvenant pas à garder l’équilibre, l’ange tomba à genoux, à côté de lui, fébrile.

- Qu’est-ce tu fous à quatre pattes, Cas ?
- Dean ça… Lâche-là, s’il te plait, susurra-t-il sans regarder le chasseur.
- Ça te fait mal ? demanda-t-il en plissant les yeux.
- Non c’est… Très gênant.
- Gênant comment ? taquina-t-il en resserrant sa prise sur les plumes.
- Dean ! Arrête, répondit Castiel d’une voix suppliante en redressant le visage.

Le chasseur eut un mouvement de recul en croisant le regard de l’envoyé du ciel. Il perdit son sourire malicieux, craignant de comprendre la lueur qui illuminait ses prunelles azures. Dean relâcha précipitamment l’aile avec une moue proche du dégoût. Castiel baissa à nouveau la tête, laissant son aile reposer innocemment sur l’épaule du chasseur.

- Oh putain, Cas, t’aurais pu le dire plus tôt !
- Tu ne m’en as pas laissé le temps.
- Alors quoi… Tes ailes c’est…
- Elles sont très sensibles. Et puis, je n’ai pas laissé quelqu’un les toucher depuis très longtemps…
- C’est un genre de cadeau que tu me fais ?

Surpris par la réplique, Castiel redressa son visage et se retrouva face à un sourire timide qu’il n’avait encore jamais vu sur le visage de cet homme. Il inclina légèrement la tête comme à son habitude, avant de s’agenouiller.

- Oui, Dean. Je t’ai tout donné.
- Cas…
- Je me suis rebellé pour toi. Je suis prêt à mourir pour toi.
- Arrête ça.
- Pourquoi ?
- Ça marchera jamais !
- Qu’est-ce qui ne…
- Arrête de… De me cracher tes sentiments comme ça ! T’es un mec, putain !
- Mon vaisseau est un problème ? S’il ne te convient pas, je trouverai un moyen de le changer.
- Non ! T’as déjà pourri la vie d’un mec sur terre, va pas chercher une meuf uniquement pour moi !
- Alors dis-moi quoi faire, Dean, dit l’ange en plongeant son regard dans celui du chasseur.
- Ne change rien, marmonna-t-il sans parvenir à détourner les yeux.

Après plusieurs secondes dans cette position, l’humain finit par baisser la tête. Il amena distraitement sa main à l’épaule où les plumes de l’ange étaient toujours sagement posées. Du bout des doigts, il recommença à les effleurer, sentant étrangement qu’un agréable frisson les traversait tous les deux. L’ange se redressa et activa son aile pour amener, doucement, le chasseur contre lui. Enfermé dans cet étrange cocon de chair et de plumes, Dean ferma les yeux et se laissa bercer, docilement, palpant le torse qui l’apaisait. Castiel fut profondément touché par ce geste, puisqu’il savait que Dean n’utiliserai jamais de mot pour exprimer ce qu’il ressentait réellement. Ces mois passés à ces côtés lui avait fait comprendre que le chasseur n’utilisait que des boutades pour lui montrer sa gratitude. Ces gestes tendres et timides lui prouvaient que tout ce qu’il avait dit auparavant ne le laissait pas insensible…

Peut-être même était-ce réciproque ?

************

Dean ouvrit lentement les yeux, se retrouvant dans le motel miteux où il s’était endormit, envahit par une douce sensation de plénitude. Il se tourna dans la direction du lit où son frère dormait encore paisiblement et sursauta lorsque Castiel apparut à deux pas de son matelas. Sans prononcer un mot, celui-ci remonta sa manche et se fit une entaille au bras en se dirigeant vers la porte où il dessina un sceau protecteur avec son sang.

- Tu peux te recoucher, Dean.
- Non ça va.

L’aîné des Winchester observa un instant son interlocuteur avant de détourner le visage, scrutant l’extrémité de son lit. Castiel s’approcha, se postant à l’opposé où il finit par s’asseoir.

- Tu me laisseras encore les toucher ? Demanda le chasseur dans un murmure.
- Oui. Si cela te permets de mieux te reposer.

Dean se renfrogna légèrement alors que l’ange fit un demi-sourire en se tournant vers lui. Castiel savait qu’un mouvement brusque de sa part pouvait apparaitre comme une menace pour l’autre. Il se contenta d’observer les traits légèrement tendus de son vis-à-vis, sentant qu’il était en pleine réflexion. Poussé par une soudaine montée d’adrénaline, le chasseur fit à nouveau face à l’envoyé du ciel, saisit le col de son trench-coat et plaqua ses lèvres contre les siennes. Agréablement surpris, Castiel n’esquissa pas le moindre geste, se laissant entraîner par cette danse lascive.

- Ça va, marmonna-t-il contre ses lèvres. Brokeback nous a bien eut, Ennis.
- Quoi ?
- Laisse tomber. Je te montrerai un de ces quatre.
- Bien, répondit-il avec un fin sourire.
- Ça peut le faire, lança Dean en tapotant la joue de l’ange. J’espère que t’assure au lit…


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