Encore mercii à vous trois de suivre ce texte, j'espère vous retrouver sur ce chapitre là ^^
Ainsi que d'autre avis pourquoi pas
J'espère que la réaction de tout le monde vous semblera cohérente.
Voila donc le chapitre 5 ! Je ne les connais toujours pas, et ils ne m'appartiennent toujours pas !
Merciii a Tatu pour la béta.
Chapitre 5Jared et tous les autres vont bien, le bus ne ressemble plus à grand-chose, mais eux n'ont rien eut. Il faudra que je demande comment, un peu plus tard…
Pour l'instant je voudrais juste comprendre. Étrangement dans tout cela, je ne lui en veux pas pour ce qu'il est. Je lui en veux de ne rien m'avoir dit, d'avoir fait en sorte de toujours éviter la question, d'avoir masqué tout ce qui aurait pu me crier la vérité. Je me sens manipulé.
- Tu ne l'étais pas !
Est-ce qu'il lirait dans mes pensées en plus de ça ?
- La trahison s'écrit sur ton visage, murmure-t-il après une seconde de silence.
Bien, au moins il s'aperçoit que tout cela me contrarie !
- Il y a quelque temps je t'aurais dit la vérité tu sais, au premier regard, aux premières paroles échangées. Mais on m'a fait comprendre – certains humains m'ont fait comprendre – que ce n'était pas une chose qu'on pouvait dire aussi facilement que cela. Que la plupart des gens n'étaient pas capables de l'entendre, de le croire.
Il est assit face à moi sur le sol poussiéreux de cette route, il a l'air vulnérable, et j'ai toujours autant envie de prendre sa main dans la mienne, de le rassurer. Seulement je ne peux pas, quelque chose à l'intérieur de mon ventre m'en empêche. Il va me falloir du temps pour apprendre à accepter ce qu'il est. Alors je referme mon poing sur le vide, jusqu'à m'en faire mal aux phalanges.
- Peut-être qu'ils avaient torts, continue-t-il. Dans tous les cas, je suis désolé de ne rien t'avoir dit, désolé que tu l'aies appris de cette façon.
- Je pense qu'ils avaient raison, je murmure sombrement.
Je ne sais pas ce que j'aurais fait s’il me l’avait dit lors de notre première rencontre. Je l'aurais certainement pris pour un fou, j'aurais probablement fuit pour de bon.
- Pourquoi ici ? Je finis par interroger en promenant mon regard sur les alentours dévastés.
- L’attaque ?
- Oui.
- Parce que tu étais là. Parce qu'ils ont cherché à t'atteindre.
Il hésite.
- Ils ont découvert l'importance que tu avais pour moi... Je ne sais pas comment cela s'est produit. J'avais mis les protections en places.
- Quelles protections ?
Il se redresse avec prudence, se rapprochant du tourbus, posant l'une de ses mains sur la taule froissée. Mes sourcils se froncent, des symboles y sont apparus. Tout un tas de cercles, de lettres, de signes géométriques. A peine a-t-il enlevé sa paume que les écritures disparaissent de nouveau.
- C'est ce qui les a empêché d'entrer, d'atteindre Tomo et les autres. Ça aurait du les empêcher de savoir où vous vous trouviez aussi.
- Et moi, c'est toi qui ma protégé n'est-ce pas ?
- Oui, ce que tu as vu était en partie ma véritable forme.
- Je dois dire que ce n'était pas très agréable.
- Je dois dire que j'ai douté que tu puisses y faire face.
Nous échangeons notre premier vrai sourire depuis que tout cela est arrivé. Un instant je pourrais croire qu'il ne s'est rien passé. Puis son expression se fait de nouveau plus lointaine alors que Tim s'approche de nous, et je reconnais l'ange en ses yeux, celui qui m'a tant attiré, et qui maintenant me met si mal a l'aise.
- Jared voudrait savoir quand on pourra repartir, et si vous ne voulez toujours pas qu'on contacte un garage ? Il rappelle qu'il y a encore un concert ce soir.
Je ne peux m'empêcher de rire, les priorités de mon frère m’étonneront toujours. Il vient de découvrir tout un monde inconnu, et il ne semble se préoccuper que du show à venir.
- Non, je vais m'en occuper dans une minute, affirme Castiel.
Le bassiste repart sans demander son reste, hochant vaguement la tête. Il lui faudra du temps à lui aussi.
- Est-ce qu'ils vont tous avoir peur de moi désormais ? demande l'ange avec un air presque attristé, cherchant de nouveau mon regard.
Est-ce j'ai peur de lui ? Je ne crois pas... Je ne sais pas. Je secoue la tête.
- C'est possible... Du moins pendant un temps. Et puis ils s’efforceront d'oublier.
Je vois ses sourcils se froncer, signe qu'il ne nous comprend pas une fois de plus. Une autre idée me vient à l'esprit soudain, bien plus inquiétante que tout cela encore.
- Et maintenant, j'interroge. Est-ce que ce genre de choses risque de se reproduire, est-ce que nous sommes en danger ?
L'idée de voir un démon surgir derrière n'importe quelle porte me file des frissons dans le dos, une boule d'angoisse au ventre.
- Ça ne devrait pas. Je vais faire en sorte que cela ne le soit pas. Il faudrait ... Il faudrait que je puisse rester auprès toi... pour m'en assurer.
Sa voix s'est faite plus faible, presque hésitante. Est-ce qu'il a vraiment cru que je pourrais le chasser, ne plus vouloir de lui ? Mais n'est-ce pas ce que j'aurais du faire ?
- Reste !
Le mot a franchit mes lèvres avant que mon cerveau ne le décide. L'éclair de soulagement qui passe au fond de ses iris m'empêche de le regretter. J'essaye d'ignorer mon cœur qui bat dans ma poitrine. Je ne devrais vraiment pas.
- Enfin, je veux dire... Tu peux rester. Peut-être pas maintenant... je pense que tout le monde a besoin de se retrouver un peu. Mais tu pourras revenir. Tu... Ce soir, au concert...
- Oui, bien sûr, murmure-t-il l'air étrangement neutre.
Il se relève souplement, m'incitant sans un mot à faire de même. Ses mains viennent lisser son éternel trench-coat beige, faire tomber la poussière qui s’y est accroché, son regard refuse de se fixer.
- Je vais m'occuper du bus, puis je partirai.
Il hésite un instant, frôlant mes yeux des siens une seconde avant de se détourner.
- Je... Je comprendrais, que tu ne veuilles plus que je t'approche. Que tu refuses de continuer...
Il ne trouve pas ses mots, il ne sait pas dire ces choses-là. Je prends pitié de lui, et réponds avant qu'il ne se perde au milieu de sa phrase.
- Comme pour les autres Castiel, laisse-moi juste un peu de temps. Pour l'instant je ne sais pas, tout ça est trop nouveau, trop étrange. Mais je veux que tu sois là, quand j'aurai des questions, je veux que tu m'expliques, je veux que tu m'apprennes à avoir confiance en toi de nouveau.
Il hoche la tête, cherchant visiblement à mettre toutes les pièces du puzzle en place dans son esprit. Quand cela semble fait, il me sourit doucement.
- A ce soir alors, dit-il. Je ne serai pas loin, je surveillerai.
C'est à mon tour d'acquiescer, de sourire. Il jette un dernier coup d'œil sur le bus derrière lui. Puis avant que je puisse m'en rendre compte, entre deux battements de paupières, il disparait. Sans un bruit et sans un mot de plus.
Je lève les yeux au ciel, absurdement, comme pour y chercher son reflet. Il n'y a que des nuages trop pales au dessus de moi, et je me surprends à étouffer un soupir.
- Shannon ?
La voix de mon frère me surprend, tout comme la lueur de compassion dans son regard, comme si il comprenait plus de choses qu'il ne voudrait bien le dire. Je retourne vers lui, le laissant enrouler son bras autour de ma taille alors que nous remontons dans le bus - un bus vierge de tout signe d'agression.
- Au moins ça explique beaucoup de choses, dit-il en s'affalant dans ce qui nous sert de canapé.
- Oui, je réponds de façon laconique, n'ayant aucune envie d'avoir cette discussion avec lui.
Ma tasse de café froid m'attend sagement sur le plan de travail, mon estomac n'arrivant pas à se décider, s’il veut oui ou non la finir. Faute de trouver une autre activité, je me laisse tomber près de Jared. Si je monte là haut c'est tous les autres qui vont m'interroger alors.
- Je n'aurais pas cru que les anges existaient, finit par murmurer le chanteur devant mon silence.
- Ah parce que les démons oui peut-être ?
- Ça...
Je me tourne vers lui brutalement. Je crois pouvoir dire que cela fait plusieurs années qu'il ne m'a pas autant surpris.
- Quelques sorties trop tardives, et quelques mauvaises fréquentations, avant que tu ne me rejoignes à LA…
Il a ce sourire en coin, celui qui rend tout ce qu'il dit plus léger, moins grave que les mots seuls ne le seraient. Je n'arrive pas à lui en vouloir. Je n’ai même pas envie d’en savoir plus pour le moment, je ne crois pas qu’il voudrait de toute façon m’en parler. Il y a cette lassitude à l’intérieur de moi. Je m’efforce pourtant à lui rendre son sourire.
- On va le revoir ? demande-t-il.
Je n'ai pas besoin de demander de qui il parle, et encore moins ce qu'il veut dire part là.
- Oui.
- Je suppose que tu sais ce que tu fais grand frère.
Si seulement...
A suivre....---------------------------------------------------------
Alors ? :s