Merci les filles !! Oui, mon amie a beaucoup aimé... C'est une grande fan de Sirius Black et elle a vraiment apprécié. Mais, bon, même si je lui ai écris une fic gen, je tente de la convertir au slash... et c'est en bonne voie, vu qu'elle ne voit plus Merry et Pippin autrement que comme je les ai décrits dans mes fics !!
Voici la suite !
Cybelia.
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Chapitre 4
Lorsqu’elles revinrent dans leurs appartements, Chris et Célia eurent la surprise d’y trouver le Roi.
— J’aimerai vous faire visiter un peu le palais, si vous le voulez bien.
— Avec joie, accepta l’aînée. Merci de nous avoir permis de voir nos amis.
— C’était tout naturel. Vous savez, si cela ne tenait qu’à moi, vous seriez déjà de retour dans votre monde avec vos amis. Mais, même si je suis le Roi, je dois me plier aux lois que le Grand Conseil a votées.
— Nous le comprenons, le rassura Célia.
Tout en parlant, ils sortirent et se dirigèrent vers l’aile ouest du palais. Le Roi leur montra les salles de bal, la salle du Conseil et les emmena dans les jardins. Alors qu’ils revenaient vers le quartier des invités, ils croisèrent un groupe de gardes qui emmenait quatre ondins enchaînés.
— Qui est-ce ? Interrogea Chris.
— Des révolutionnaires.
Une fois de retour dans le salon, le Roi s’installa sur le sofa et leur expliqua :
— Un groupe militaire essaye de renverser le Grand Conseil depuis des années. Ils veulent aussi ma mort et ont déjà tenté plusieurs fois de me tuer. Ils connaissent l’existence de l’Arche par laquelle vous êtes arrivées et veulent l’utiliser pour attaquer votre monde et le conquérir alors que nous essayons depuis des siècles de cacher notre existence à votre peuple pour garder notre tranquillité.
Chris, recroquevillée dans un fauteuil, posa la question qui lui brûlait les lèvres depuis plusieurs heures :
— Comment se fait-il que notre grand-mère soit partie d’ici pour venir vivre dans notre monde ?
— Un jour, un Humain est arrivé ici par mégarde. Comme votre ami, il était tombé à travers l’Arche. A l’époque, la loi anti-sorciers n’existait pas encore. Il a donc été considéré comme un hôte de marque et le Roi, notre père, l’avait fait installer dans ces mêmes appartements. Il est resté parmi nous de longs mois, ne pouvant retraverser l’Arche seul. En fait, sourit le monarque, même s’il l’avait pu, je crois qu’il ne serait pas parti… Océane et lui étaient tombés amoureux l’un de l’autre dès le premier regard… un vrai coup de foudre ! Plus le séjour du sorcier avançait, plus ils se rapprochaient. Un jour, alors qu’ils se promenaient ensemble, ils ont été attaqués par des ondins qui voulaient enlever ma sœur afin de demander une rançon à notre père. Le sorcier les a mis en fuite, mais Océane avait été mortellement blessée. Le sorcier ne connaissait qu’un seul moyen de la sauver… Il lui a donné son âme, lui transférant ses propres pouvoirs… mais il en est mort… Lorsque ma sœur est revenue à elle et qu’elle a découvert ce qu’il avait fait, elle nous a reproché de ne pas avoir essayé de l’en empêcher…
— Vous l’auriez fait ? demanda Célia, perspicace.
— Non. Si nous avions dû choisir entre la vie de ma sœur ou celle du sorcier, nous l’aurions laisser se sacrifier pour la sauver… Et elle le savait… Elle était tellement en colère contre nous qu’un jour, elle partit. Elle traversa l’Arche et s’arrangea, à l’aide des pouvoirs qu’elle avait acquis de celui qu’elle aimait, pour qu’aucun ondin ne puisse la suivre. Je ne l’ai jamais revue…
De l’amertume teintait la voix du monarque tandis qu’il finissait son histoire. De l’amertume et de la tristesse.
— Quelle triste histoire… souffla Chris, les larmes aux yeux.
— Elle m’a terriblement manqué… Suite à son départ, notre père a fait voter par le Grand Conseil cette loi anti-sorciers. Il avait perdu sa fille à cause d’un sorcier et ne voulait pas qu’une telle chose puisse se reproduire.
— C’est compréhensible…
— Pouvez-vous me dire… a t’elle été heureuse ?
— Je le pense, répondit Célia. Nous l’avons toujours vue souriante. Voulez-vous que nous vous parlions de ce que nous connaissons de son histoire ?
— J’en serai ravi, mais il se fait tard. Vous devriez aller dormir un peu. Demain, nous aurons tout le temps pour discuter.
— Pourrons-nous retourner voir nos amis ? Demanda timidement Chris.
— Oui, je n’y vois toujours pas d’inconvénient. Vous y serez conduite après le petit-déjeuner.
Le Roi se leva et se dirigea vers la porte lorsque Célia le rappela :
— Vous ne nous avez pas dit votre prénom…
— Je m’appelle Lothos, répondit l’intéressé en souriant. Bonne nuit.
Lorsqu’elles furent seules, les deux sœurs se préparèrent pour la nuit, puis se couchèrent, mais, au bout d’un moment, Chris alla rejoindre son aînée.
— Je peux dormir avec toi ?
— D’accord. Mais à condition que tu ne te colles pas contre moi.
— Promis !
Elle se glissa dans le lit, puis soupira :
— Lothos est vraiment gentil… j’espère que les membres du Grand Conseil le seront autant…
— Oui… Bonne nuit, Chris.
— Bonne nuit, Célia.
Le lendemain matin, elles ne virent pas leur hôte pour le petit-déjeuner, mais, comme il le leur avait promis, elles furent conduites auprès de leurs amis dès qu’elles eurent fini de manger. Dès qu’il les entendit arriver, Remus se précipita vers la porte de sa cellule. Chris lui sourit à travers les barreaux.
— Comment vas-tu ?
— Mal… je sens qu’elle arrive… c’est pour ce soir…
— C’est impossible ! s’exclama la jeune femme. La pleine lune ne devrait être là que demain soir !
— Normalement oui… mais ici, tout est différent…
— Alors… peut-être que toi aussi ! Peut-être que tu pourras garder ton contrôle.
— Et si je ne le peux pas ? Si je m’attaque à des ondins… ou à toi ? Je ne supporterai pas de vivre si je te fais du mal…
— Ne t’inquiètes pas pour moi, je saurais me défendre.
De devant la cellule de Sirius, Célia, qui n’avait pas perdu une miette de leur conversation, lança :
— Moi aussi ! Et je la protègerai !
Puis, elle se tourna vers son ami qui l’observait à travers les barreaux. Devant son regard insistant, elle se sentit rougir et demanda :
— Pourquoi tu me fixes comme ça ?
— Parce que tu m’as manqué… tu es encore plus belle que dans mon souvenir…
— Arrête, vil flatteur ! sourit la jeune femme, rougissant encore plus.
— C’est la vérité. Tu m’as énormément manqué… et si je sors d’ici…
— Quand tu sortiras, le corrigea t’elle.
— Quand je sortirai, j’espère que je pourrais passer du temps avec toi… beaucoup de temps…
Il passa sa main à travers les barreaux et son amie la prit sans les siennes.
— Moi aussi, Sirius… moi aussi…
La voix de Severus Rogue s’éleva soudain dans le couloir.
— Je suis désolé d’interrompre vos « charmantes » retrouvailles, lança t’il d’un ton énervé, mais on ferait mieux de trouver un moyen de sortir d’ici avant que notre loup-garou de service ne se transforme et ne nous mette dans une situation pire que celle dans laquelle nous sommes actuellement !
Les deux sœurs acquiescèrent, puis Célia soupira :
— Nous allons voir ce que nous pouvons faire.
Lothos les attendait dans un petit salon. Lorsqu’elle furent installées en face de lui, il leur demanda :
— Vos amis vont bien ?
— Aussi bien qu’ils le peuvent en étant en prison… souffla Chris.
Le Roi parut chagriné qu’elle soit toujours en colère contre lui et s’excusa à nouveau.
— Je ne peux vraiment rien faire pour eux pour l’instant. Il faut attendre la réunion du Grand Conseil demain et j’intercèderai en leur faveur.
— Merci, sourit Célia. J’ai une question à vous poser au sujet de Grand-Mère Océane.
— Je vous écoute.
— Vous nous avez dit hier soir que le sorcier lui avait donné sa vie et ses pouvoirs pour la sauver… mais je croyais que les pouvoirs magiques étaient inutilisables dans ce monde !
— Ils le sont ! Nous n’avons jamais compris comment il avait pu réussir à s’en servir… mais, s’il ne l’avait pas fait, ma sœur serait morte ce jour-là… Pour cela, je lui en serais éternellement reconnaissant… Dites-moi, ma sœur s’est-elle mariée dans votre monde ?
— Pas à notre connaissance… Nous avons toujours connu Grand-Mère Océane seule. Je sais qu’une fois, j’ai demandé à Papa où était son père et il m’a dit qu’il ne l’avait jamais connu, qu’il était mort avant sa naissance.
Lothos parut surpris.
— Mais alors… ça voudrait dire… qu’elle attendait votre père lorsqu’elle s’est enfuie d’ici !
— Sûrement, sourit Célia. Cela expliquerait pourquoi elle n’a jamais épousé un autre homme. Elle a élevé notre père seule et elle est devenue une très grande sorcière, très respectée et très puissante.
— Quand et comment est-elle morte ?
— J’avais onze ans, répondit Chris. Je venais d’entrer à l’école de magie, à Beauxbâtons. Nos parents avaient quitté l’Angleterre pour vivre en France car Grand-Mère Océane s’entendait mal avec notre Grand-Père maternel, Dumbledore.
— Albus Dumbledore ?
Les deux sœurs échangèrent un regard, surprises :
— Vous le connaissez ?
— Oui. Avant que l’Arche soit interdite aux voyages entre nos deux mondes, Albus est venu plusieurs fois nous rendre visite. J’étais un enfant et lui déjà un sorcier respecté par ses pairs.
— Mais, comment faisait-il pour passer l’Arche dans le sens du retour ? Demanda Chris.
— Souvent, un garde l’accompagnait. Mon père et lui étaient… oui, on pourrait dire qu’ils étaient amis… jusqu’à cette histoire avec ma sœur…
Alors que le Roi parlait, la pièce se mit à trembler violemment comme sous l’effet d’un séisme. Inquiète, Célia demanda :
— Que se passe t’il ?
Lothos quitta précipitamment la pièce, suivi par les deux sœurs. Au détour d’un couloir, il tomba sur l’un de ses conseillers qui arrivait en sens inverse. Ils parlèrent un moment en ondin, puis le Roi se tourna vers ses invitées :
— Les révolutionnaires attaquent le palais. Il faut vous mettre à l’abri !
— Pas sans nos amis ! s’exclama Chris, résolue.
— Ma sœur a raison. Nous n’irons pas nous mettre en sûreté s’ils ne viennent pas avec nous, renchérit Célia.
Lothos soupira devant l’obstination des jeunes femmes et leur promit :
— Je vais envoyer quelqu’un les chercher. Mais, je vous en prie, suivez-moi !
Elles acceptèrent et il les conduisit à travers un dédale de couloirs. Alors qu’ils arrivaient à destination, une nouvelle secousse fit trembler les murs et plusieurs pierres se détachèrent du plafond. Chris ne put éviter le choc. Un morceau plus gros que les autres lui tomba sur l’épaule, la faisant chuter. Sa sœur et Lothos l’aidèrent à se relever. Ils reprirent leur route et entrèrent dans une grande salle, aménagée comme un seul appartement avec une vingtaine de lits, trois tables et deux portes ouvertes menant à des salles de bains et à une cuisine. Chris se laissa tomber sur l’un d’eux, tenant son bras blessé contre elle. Lothos se tourna vers les gardes qui venaient d’arriver, leur donna des ordres, puis revint vers ses invitées.
— Comment allez-vous ? Demanda t’il à Chris.
— Ca ira.
Des voix leurs parvinrent alors du couloir. Célia leva les yeux et se précipita vers les nouveaux arrivants, se jetant dans les bras de Sirius. Remus, quant à lui, rejoignit Chris.
— Tu es blessée ?
— Ce n’est rien.
— Laisse-moi regarder.
Pendant qu’il la soignait, la jeune femme essayait de suivre ce qui se passait dans l’abri. Sirius et Célia s’étaient installés sur un lit, dans les bras l’un de l’autre.
— J’étais certaine que tu n’étais pas mort… lorsque Remus est venu nous l’annoncer, je n’ai pas voulu y croire.
— Heureusement pour moi, sourit le sorcier. Mais, comment as-tu fait pour me retrouver.
La jeune femme raconta à son compagnon ce qui s’était passé entre l’arrivée de Remus et leur passage à travers l’Arche.
— C’était dangereux…
— Oui. Mais rien ni personne n’aurait pu m’empêcher de venir te rejoindre… Tu m’as beaucoup manqué, Sirius…
— Toi aussi, ma belle…
Ils s’embrassèrent tendrement sous le regard attendri de Chris. Severus Rogue, assis à l’autre bout de la pièce, semblait ruminer. La jeune femme se demanda si c’était à cause de leur situation présente ou à cause du lien entre sa sœur et l’ancien prisonnier d’Azkaban. Chris avait très bien compris que Severus était amoureux de Célia depuis des années mais n’avait jamais osé le lui dire à cause de la présence de Sirius Black. Et, maintenant que l’animagus était revenu dans la vie de la jeune femme, il savait sûrement qu’il n’aurait plus aucune chance de se rapprocher d’elle.
Lothos parlait en ondin avec animation à ses gardes et à ses conseillers. Au bout d’un moment, il vint rejoindre les sorciers.
— Nous allons fermer la porte pour être à l’abri. Cet endroit peut être totalement autonome pendant plusieurs jours. La Garde Royale viendra nous chercher dès qu’ils auront réussi à repousser les assaillants.
A peine avait-il terminé sa phrase que la lourde porte, qui semblait être en fonte, se referma sur eux. Quelques serviteurs s’occupèrent de préparer le repas tandis que le Roi et ses conseillers s’installaient à une table. Sirius et Célia rejoignirent Remus et Chris.
— Comment te sens-tu ? Demanda l’aînée à sa sœur.
— Ca peut aller. Ca lance, mais ça ira.
— Il ne semble pas y avoir de fracture, souffla Remus. Je pense que tu auras juste un gros hématome pendant plusieurs jours.
Les murs tremblèrent à nouveau. Les deux jeunes femmes se jetèrent dans les bras de leurs compagnons respectifs qui échangèrent un regard inquiet. Remus soupira :
— Pourvu que nous sortions d’ici avant la nuit…