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Attention ! Les personnages utilisés dans nos fanfictions ne nous appartiennent pas, ils sont la propriété de leurs auteurs respectifs. De plus, nous ne connaissons pas les personnages réellement existants et nous n'avons aucune prétention à raconter leur vie privée : c'est de la pure fiction, rien de ceci ne doit être considéré comme vrai ! Enfin, qu'il soit bien clair qu'aucune fanfiction n'est publiée dans un but lucratif, nous n'en tirons aucun profit.


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 Sujet du message: [Finie] L'onde et le voile - Non slash avec Sirius et Remus - G
MessagePosté: 30 Déc 2004 20:56 
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Coucou !

Une fois n'est pas coutume, je publie ici une fic non slash !! Eh oui !! C'est une fic que j'ai écrite pour l'offrir en cadeau de Noël à l'une de mes amies, Célia. Et, maintenant qu'elle l'a lue, j'ai eu envie de vous en faire profiter !

Cette fic se passe après le tome 5. Elle comporte 6 parties que je publierai, je pense, assez vite, vu que la fic est finie. Pour info, les noms des Maraudeurs sont en français car Célia ne connait pas les noms en anglais !

Cybelia.

--------------------------------

L'onde et le voile

Chapitre 1

La jeune femme étant assise sur le rebord de la fenêtre, les yeux dans le vague. La nouvelle qu'elle venait d'apprendre la remplissait de chagrin, mais ses larmes ne coulaient pas. Elle leva son regard sombre vers la rue presque déserte, remarquant une silhouette qui s'avançait à pas traînants vers sa maison. Son cœur fit un bond dans sa poitrine lorsqu'elle reconnut son visiteur et elle se hâta de descendre au rez-de-chaussée. Lorsqu'elle ouvrit la porte, le visage familier se leva vers elle, un sourire triste étirant légèrement les lèvres fines. Elle tendit une main vers son ami. Il la considéra un instant sans bouger, ses yeux mordorés fixés sur les doigts de la jeune femme, puis il se décida à prendre la main tendue, se laissant attirer à l'intérieur de la maison. Sans un mot, la jeune femme ouvrit les bras à son ami qui vint se blottir contre elle, le corps secoué de violents sanglots. Elle caressa doucement sa nuque pour l'apaiser, enfouissant ses doigts dans la chevelure châtain clair. Ils restèrent ainsi un long moment, chacun incapable de parler, mais savourant leur étreinte qui les ramenait si loin en arrière, à une époque insouciante et beaucoup plus heureuse. Enfin, de longues minutes plus tard, ils se séparèrent. Toujours en silence, la jeune femme conduisit son ami dans le salon où ils s'assirent sur le sofa, se blottissant dans les bras l'un de l'autre. Enfin, l'homme parla d'une voix rendue rauque par le chagrin :
— Tu n'as pas l'air surprise de me voir…
— Grand-père m'a envoyé un hibou.
— Oh ! Célia est au courant ?
— Je le suppose… Elle est à Paris pour son travail. Je pense qu'il lui a envoyé un message aussi. Comment vas-tu, Remus ? Demanda la jeune femme en se redressant pour regarder son ami en face.
— Mal… J'ai encore du mal à croire qu'il soit parti… Tout s'est passé si vite !
— Et Harry ? Il l'a pris comment ?
— Mieux que je ne le pensais… Mieux que moi… Peut-être parce qu'il connaissait Sirius depuis moins longtemps que moi… ou peut-être que c'est parce qu'il n'y croit pas vraiment… Pour l'instant, il est retourné chez les Dursley, mais je pense que Dumbledore ne le laissera pas très longtemps là-bas… pas maintenant que Voldemort est revenu et que tout le monde le sait.
A la surprise de son ami, la jeune femme ne trembla pas en entendant le nom du Mage Noir. Elle se contenta de soupirer.
— Si tout le monde avait écouté Grand-père et Harry lorsqu'ils l'ont dit l'an dernier, tout ceci ne serait peut-être pas arrivé…
Remus ne répondit pas. Son amie remonta doucement une mèche claire qui était tombée sur le front pâle du lycanthrope. Elle lui sourit tendrement, puis déposa un léger baiser sur sa joue.
— Tu peux rester ici autant de temps que tu le veux.
— Merci, Chris. Je ne me sens pas la force de retourner dans cette maison, maintenant qu'il n'y est plus…
La jeune femme sourit, puis demanda :
— Tu veux du thé ?
— Non, merci. J'ai juste envie de rester là…
Remus enfouis son visage dans le cou de son amie qui le serra très fort contre elle.

De longues minutes passèrent sans qu'ils ne bougent. Soudain, ils sursautèrent lorsqu'un bruit sourd se fit entendre au premier étage. Chris leva les yeux vers le plafond, l'air grave.
— Célia est rentrée…
Son ami acquiesça silencieusement. Ils se levèrent pour se rendre au premier, mais furent devancés par l'arrivée dans le salon d'une tornade rousse. Célia se planta devant eux, les mains sur les hanches, l'air furieux.
— C'est quoi cette histoire ? C'est une mauvaise blague, c'est ça ?
Chris s'avança vers elle, les mains levées en signe d'apaisement.
— Non… C'est la vérité…
Des larmes se mirent à couler sur les joues de la nouvelle arrivante qui se jeta sur Remus, lui frappant le torse de ses poings serrés.
— Ce n'est pas vrai ! Ce n'est pas possible ! Il ne peut pas être mort !
Le lycanthrope n'essaya pas de la calmer. Il savait qu'elle devait évacuer tout ce qu'elle avait sur le cœur. Ce n'est que lorsqu'elle cessa enfin de le frapper qu'il l'entoura de ses bras pour essayer de la réconforter. Chris se joignit à l'étreinte, caressant doucement la chevelure flamboyante de sa sœur.

Quelques minutes plus tard, ils étaient tous trois dans la cuisine, assis autour de la table, des tasses de thé fumant posées devant eux. A la demande des deux jeunes femmes, Remus raconta ce qui s'était passé au Département des Mystères, expliquant la suite d'évènements ayant conduit à la disparition de Sirius à travers l'Arche. Lorsqu'il eut fini, son regard se posa tour à tour sur les deux sœurs et il remarqua encore une fois combien elles étaient différentes. Célia avait une peau claire, des yeux noisette et de longs cheveux d'un roux flamboyant tandis que Chris était brune avec une coupe très courte, les yeux noirs et la peau mate. Il se rappela avec tendresse la première fois qu'il les avait vues, à Poudlard, bien des années plus tôt.

* Flashback *

Le plafond de la Grande Salle reflétait le ciel chargé d'orage. Tous les élèves étaient plongés dans leurs discussions en attendant l'arrivée des plats du dîner lorsque Dumbledore se leva, réclamant le silence. Lorsque plus personne ne parla, il fit un signe sur sa droite et deux jeunes filles, l'une rousse et l'autre brune, s'avancèrent devant la table des professeurs, intimidées.
— Mes chers élèves, j'aimerai vous présenter Chris et Célia Neptunia qui nous viennent de l'école de Beauxbâtons. J'espère que vous leur ferez un excellent accueil. Chris est en première année, Célia en troisième.
Tandis qu'il parlait, le tabouret et le Choixpeau Magique avaient été amenés. Compte tenu de l'ordre alphabétique, Célia passa la première. A peine avait-elle posé le Choixpeau sur sa tête qu'il annonçait d'une voix tonitruante :
— Gryffondor !
La jeune fille se releva en souriant, puis se dirigea vers la table de sa nouvelle maison sous les acclamations de ses camarades. Avant de s'asseoir, visiblement inquiète, elle se tourna vers l'estrade où sa sœur prenait place sur le tabouret à son tour. Le soulagement fut visible sur son visage lorsque Chris fut également envoyée chez les Gryffondors. Les deux filles prirent place côte à côte. Dumbledore leur lança un sourire d'encouragement, puis se rassit, marquant ainsi le début du repas et la reprise des discussions.

* Fin Flashback *

Remus sortit de ses pensées lorsque Célia lui demanda :
— Il n'y a vraiment rien à faire ?
— J'ai demandé à Dumbledore… mais il m'a affirmé qu'il ne pouvait rien.
— Pourtant, j'ai la sensation qu'on peut sortir Sirius de là ! Je suis certaine qu'il n'est pas mort ! s'exclama la jeune femme, déterminée.
Elle se leva et se dirigea vers la porte de la cuisine.
— Où vas-tu ? L'interrogea sa sœur.
— Au grenier. Je vais chercher le grimoire de Grand-mère Océane.
Lorsque Célia fut sortie, Remus se tourna vers Chris.
— Quel est ce grimoire ?
— Il appartenait à notre grand-mère paternelle, Océane Neptunia. C'était une sorcière très puissante. La légende dit qu'elle était plus puissante que Dumbledore…et qu'elle n'a jamais accepté que son seul fils épouse la fille du Directeur de Poudlard…
— C'est pour cette raison que tes parents sont partis vivre en France ?
— Oui. Ils ont préféré s'éloigner des querelles… Mais, lorsque la menace de Voldemort est revenue, ils ont préféré nous mettre, Célia et moi, sous la protection de Grand-père, d'où notre arrivée à Poudlard.
— Je comprends mieux… Je me suis longtemps demandé pourquoi vous aviez changé d'école en cours d'année, mais je n'ai jamais osé te poser la question… Il faut dire que Célia avait plutôt tendance à te surprotéger. Et même après que nous soyons devenus amis, je sentais qu'il y avait des sujets à éviter avec elle…

* Flashback *

Chris était assise dans la cour de Poudlard, le nez plongé dans son livre de potions, attendant sa sœur qui était en cours de divination dans la Tour Nord. Soudain, son livre s'envola de ses mains. Elle leva la tête, surprise, et se trouva face à un visage allongé, très pâle, encadré de longs cheveux blonds. Des yeux gris la dévisageaient d'un air hautain.
— Il y a une rumeur amusante qui circule à ton propos, Neptunia.
Sans se démonter, la jeune fille demanda :
— Laquelle ?
— Ta sœur et toi seriez les petites-filles de Dumbledore. Est-ce vrai ?
Chris ne répondit pas. Elle se contenta de tendre la main en soufflant :
Accio livre de potions.
Le grimoire s'envola des mains du jeune homme pour revenir dans ceux de sa propriétaire. Furieux, le blond sortit sa baguette et la pointa sur Chris. Au moment où il ouvrait la bouche pour lancer un sort, sa baguette s'envola pour aller s'enfoncer debout dans la terre devant les pieds de Sirius Black.
— Malfoy ! Si tu avais une once de courage, tu t'en prendrais à quelqu'un de ta taille !
Lucius Malfoy serra les poings. Si ses yeux avaient lancé des éclairs, Sirius serait mort foudroyé sur place.
— Ne t'en mêle pas, Black ! Ca ne te regarde pas !
Une voix retentit alors derrière le Serpentard, le faisant sursauter.
— Moi, ça me regarde !
Célia le dévisageait avec fureur, sa baguette brandie. Elle la levait dans l'intention de jeter un sort au jeune homme lorsqu'une personne s'interposa entre eux.
— Ne fais pas ça, souffla une voix douce. Il ne mérite pas que tu aies des ennuis à cause de lui.
Lorsque Célia baissa la main, Remus Lupin se tourna alors vers Lucius.
— Va t'en, Malfoy !
Les deux hommes se toisèrent, puis le blond haussa les épaules et s'éloigna, hautain. Lorsqu'il fut hors de portée de voix, Célia demanda à sa sœur :
— Ca va ?
— Oui.
Chris sourit à Sirius.
— Merci.
— De rien, répondit le Gryffondor. Ce fut un plaisir.
Célia alla s'asseoir près de sa sœur en soupirant.
— Je me doutais bien que nous n'allions pas être tranquilles longtemps…
Surpris, Remus et Sirius échangèrent un regard interrogatif. Célia se tourna alors vers eux en souriant :
— Puisque vous nous avez aidé, vous avez le droit de connaître la vérité. Nous sommes effectivement les petites-filles du Professeur Dumbledore. Notre mère est sa fille.
— Je ne savais même pas qu'il avait des enfants ! S'exclama Sirius.
— Il n'a qu'une fille mais ne l'ébruite pas… et il nous a demandé de ne rien dire lorsque nous sommes arrivées ici… mais je crois que c'est raté… soupira Chris.
— Malheureusement. Vu que Malfoy est au courant, toute l'école le saura avant la fin de la journée ! S'exclama Sirius.
— Dommage pour notre discrétion ! sourit Célia. Enfin… ce n'est pas plus mal… peut-être que ça découragera les crétins dans le genre de ce Malfoy de nous chercher des ennuis.
— Ce n'est pas certain, répondit Remus. Mais, si vous avez le moindre problème, n'hésitez pas à venir me voir. En tant que Préfet, je serais ravi de pouvoir enlever des points aux Serpentards.
— Et moi, renchérit Sirius, je ne suis pas Préfet, mais je me ferai une joie de rabaisser son caquet à Malfoy et à ses amis.
— Merci, vous êtes gentils ! sourit Chris. Oh, il faut que j'y aille, je vais être en retard à mon cours de potions !
Elle se leva d'un bond et se dirigea vers les salles de classe. Célia s'excusa auprès de ses nouveaux amis car elle aussi avait un cours et partit à son tour.

* Fin Flashback *

Remus et Chris furent étaient en train de discuter du passé lorsqu'ils furent interrompus par l'arrivée en trombe de Célia dans la cuisine, un énorme grimoire ouvert dans les mains.
— J'ai trouvé !
Elle posa le livre sur la table pour qu'ils puissent voir. Une illustration sur la page de gauche représentait l'Arche qui se trouvait au Département des Mystères. Un texte s'étalait sur la page de droite, mais il n'était pas dans une langue connue des trois amis.
— Qu'est-ce que ça peut être ? Demanda Remus, intrigué.
— Ca ressemble aux symboles inscrits sur les pendentifs de Grand-mère… souffla Chris.
Son ami la regarda d'un air surpris.
— Quels pendentifs ?
Les deux jeunes filles sortirent de leurs chemisiers deux pendentifs quasi identiques couverts de symboles étranges qui ressemblaient à ceux du grimoire.
— Notre Grand-mère nous les a offerts à notre entrée à Beauxbâtons. Elle a dit qu'il y avait inscrit nos prénoms en langue ondine.
— La langue ondine ? Celle des Sirènes ?
— Grand-mère était l'une de leur descendantes, expliqua Chris. L'une des dernières personne à connaître cette langue.
— Je suppose que vous ne la connaissez pas ? Interrogea Remus.
— Non, malheureusement… mais je connais une personne qui pourra nous aider ! sourit Célia.
Elle jeta un coup d'œil à la pendule et soupira.
— Mais, il va falloir attendre demain matin. Nous devrions aller dormir. Je pense que la journée de demain sera longue.
— D'accord.
Ils quittèrent la cuisine. Tandis que Célia montait dans sa chambre avec le grimoire, Chris se tourna vers Remus :
— Je vais te préparer la chambre d'amis.
— Merci… mais je vais rentrer chez moi. Je ne veux pas m'imposer…
— Ne dis pas ça ! soupira la jeune femme. Tu sais très bien que tu es le bienvenu ici. Viens !
Elle le prit par la main et l'entraîna dans les escaliers. Une fois au premier, elle le conduisit dans sa chambre. Surpris, Remus demanda :
— Je croyais que tu devais me préparer la chambre d'amis ?
— Je préfère que tu restes ici… comme ça, je serai sûre que tu ne partiras pas sans prévenir !
Elle sourit, puis fit apparaître un lit d'appoint.
— Voilà pour toi !
Puis, elle disparut dans la salle de bains. Lorsqu'elle revint, Remus était déjà allongé sur les couvertures, les bras repliés sous la tête. Chris s'allongea dans son lit, puis éteignit la lumière. Au bout d'un long moment, elle demanda :
— Tu dors ?
— Non… j'essaye de ne pas trop me faire d'illusion… Célia a l'air si sûre d'elle !
— Je sais… moi aussi, j'ai peur qu'elle ne se fasse des idées et qu'on ne puisse pas ramener Sirius… Remus ?
— Oui ?
— Tu… tu veux venir dormir près de moi ?
Sans un mot, le lycanthrope se leva et vint s'étendre près de son amie. La jeune femme se blottit dans ses bras, enfouissant son visage dans le cou de Remus.
— Bonne nuit, Chris.
— Bonne nuit.


Dernière édition par cybelia le 11 Juin 2006 12:17, édité 1 fois.

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 Sujet du message:
MessagePosté: 30 Déc 2004 21:12 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Localisation: Dans mes rêves de Belgique
C'est super ! C'est vrai que ca fait bizarre les couples non-slash... (Je me suis habituee quoi !) ... Mais c'est tres bien. Et puis c'est logique aussi que Remus ne puisse pas aimer un autre homme apres Sirius (enfin c'est comme ca que je le vois)...

:suite: !

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Renaud est mort, Vive Renaud !
Co-présidente et membre honoraire des Anti-Proantiliberté
Co-présidente du club du Tampax. Image


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 Sujet du message:
MessagePosté: 30 Déc 2004 21:26 
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Le slash, kesako ?
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Localisation: Je ne vais pas vous dire où je suis. Sinon je devrais vous tuer, je blague, quoi que c'est pas sur^^
kikou

je suis trop triste, j'aime trop sirius au point d'avoir apeller mon chat black sirius, meme si c'est une femelle, lol.

bon vais dire la suite?

see you klpdd

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kuroro la pieuvre du désert alias kurapika ou klpdd


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 Sujet du message:
MessagePosté: 15 Jan 2005 22:41 
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Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Zut, j'avais publié la suite, ça m'a planté ! On recommence. Donc, j'espère qu'il y aura quelques personnes pour lire la suite !

Cybelia.

----------------------------

Chapitre 2

Le lendemain matin, lorsque Chris se réveilla, elle constata que Remus n'était plus dans la chambre. Elle s'habilla rapidement et descendit. Son ami se trouvait dans le salon, installé dans un fauteuil, un livre à la main. En entendant la jeune femme entrer, il leva les yeux de sa lecture et sourit :
— Tu aimes toujours autant les romans moldus, à ce que je vois.
— Oui. Ca me change les idées…
— Et ton travail, ça se passe bien ?
— Très ! Je dois partir en Nouvelle Zélande le mois prochain pour visiter la succursale de Gringotts là-bas. Heureusement que je n'ai pas besoin d'y aller en avion à la façon des moldus ! Je ne supporterai pas de rester enfermée pendant plus d'une journée sans sortir !
— Je te comprends ! sourit Remus.
— Tu as bien dormi ?
— Aussi bien que possible, compte tenu des circonstances… Je n'arrive pas à oublier l'image de Sirius tombant à travers cette Arche… soupira t'il, la voix tremblante.
Chris vint s'asseoir sur les genoux de son ami et lui caressa doucement la joue.
— Il doit te manquer…
Remus ne répondit pas. Il attira la jeune femme contre lui pour l'embrasser tendrement. Lorsqu'ils se séparèrent, il lui lança un regard contrit.
— Je suis désolé… Je ne sais pas ce qui m'a pris…
— Ne t'excuse pas, Rem… Je suis heureuse que tu aies pris cette initiative… Tu m'as tellement manqué ! Je ne savais plus trop quoi penser… depuis que l'Ordre a repris du service, tu étais devenu si distant que je croyais que tu ne voulais plus de moi…
— Je n'aurais jamais dû te délaisser ainsi.
— Ne t'en fais pas pour ça. J'ai bien compris que tu n'avais pas le choix. Mais, c'était difficile de ne plus te voir… d'autant plus que Grand-Père refuse que Célia et moi fassions partie de l'Ordre ! Il dit que c'est trop dangereux…
— Ca l'est ! Je ne supporterai pas que tu disparaisse toi aussi…
Chris sourit tandis que Remus la serrait contre lui, déposant ses lèvres dans son cou. Ils sursautèrent lorsqu'une voix retentit soudain dans la pièce :
— Dites, les amoureux, je vous dérange ?
Ils se tournèrent vers Célia, les joues rouges. Elle leur lança un regard amusé, puis souffla :
— Si on doit aller voir la personne qui parle la langue ondine, il faudrait partir maintenant !
— On peut déjeuner d'abord ? Demanda Chris en se levant des genoux de Remus.
— Oui, mais on se dépêche ! répondit sa sœur.
Tandis que Remus préparait le thé et Chris les tartines, Célia se plongeait dans ses pensées. Elle en fut tirée par une question posée par le lycanthrope :
— Tu veux bien nous dire qui est la personne que nous allons voir ?
— Tu risques de ne pas apprécier… répondit la jeune femme d'un air mystérieux.
Remus lui lança un regard surpris :
— Pourquoi ?
— Il s'agit de Severus Rogue.
Il la considéra d'un air circonspect, puis demanda :
— Tu te fous de moi ?
— Non. Je te jure que c'est vrai.

* Flashback *

Célia était plongée dans la lecture d'un grimoire de potions lorsqu'une ombre s'interposa entre la lumière et elle. Elle leva les yeux, agacée et croisa le regard de Severus Rogue qui venait de s'asseoir à côté d'elle.
— Neptunia, j'ai une chose à te demander.
Surprise, la jeune fille répondit :
— Vraiment ? Je t'écoute.
— Ton médaillon… C'est bien en langue ondine ?
Célia, de plus en plus étonnée, s'exclama :
— Comment le sais-tu ?
— J'ai trouvé dans le grenier de mes parents un grimoire dans cette langue et j'essaye de le traduire. Mais, j'ai du mal et je me demandais si tu savais la lire.
— Non, malheureusement.
— Dommage… Enfin, je vais essayer de me débrouiller tout seul… mais ce n'est pas évident de déchiffrer une langue sans point de repère. Si seulement je connaissais la traduction d'un ou deux mots, ça m'aiderait…
La jeune fille sourit. Elle prit un morceau de parchemin, puis y retranscrivit les symboles qui ornaient son pendentif et celui de sa sœur. Lorsqu'elle eut terminé, elle le tendit à Rogue qui lui lança un regard interrogatif.
— Ce sont mon prénom et celui de Chris en langue ondine. Ca devrait t'aider à démarrer.
— Merci.
Célia sourit, puis se replongea dans sa lecture.

* Fin Flashback *

Lorsque Célia eut fini son récit, Chris lui demanda :
— Pourquoi tu ne m'en as jamais parlé ?
— Je n'en ai pas vu la nécessité, répondit sa sœur en haussant les épaules. Mais, aujourd'hui, ça va nous être utile !
Remus eut un sourire crispé.
— Tu crois vraiment que Rogue va nous aider à sauver Sirius ? Il le déteste cordialement ! A mon avis, il doit jubiler de ce qui s'est passé !
— Ne le juge pas si sévèrement, Remus ! Le morigéna Célia. Il n'est pas si méchant. Il a beaucoup souffert des tours que les Maraudeurs lui ont joué. N'oublie pas que vous l'avez humilié, et ça plus d'une fois !
Remus soupira.
— Tu as peut-être raison…
Ils finirent rapidement leur petit-déjeuner, puis quittèrent la maison.
— Au fait, il vit où, Rogue ? Interrogea Chris alors qu'ils se dirigeaient vers l'entrée du métro, préférant les moyens de transport moldus qui attireraient moins l'attention des partisans de Voldemort.
— Je ne sais pas, répondit Célia. Je lui ai envoyé un hibou hier soir pour lui donner rendez-vous au Chaudron Baveur.
Remus et Chris échangèrent un regard surpris, puis le lycanthrope souffla à son amie :
— Quand elle veut quelque chose…
Célia leur sourit tandis qu'ils entraient dans un wagon presque désert.

Quelques minutes plus tard, ils arrivaient devant le Chaudron Baveur. Lorsqu'ils y entrèrent, ils virent tout de suite Severus Rogue qui les attendait, assis dans un coin de la salle, une cape sur les épaules. En les voyant s'approcher, il renifla avec dédain.
— Je me doutais qu'il serait avec toi… lança t'il en désignant Remus d'un signe de tête.
— Moi non plus, je ne suis pas ravi de te revoir, répondit le lycanthrope d'un ton sec.
Les nouveaux arrivants s'assirent, puis Célia entra directement dans le vif du sujet. Elle sortit de son sac le grimoire de sa grand-mère et l'ouvrit à la page de l'Arche. Rogue y jeta un coup d'œil, puis considéra la jeune femme avec dédain.
— Tu ne veux tout de même pas que je t'aide à faire revenir Black ?
Célia lui jeta un regard noir. Sa sœur posa une main apaisante sur son bras car elle sentait sa colère qui n'allait pas tarder à exploser. Ce fut Remus qui reprit :
— Ce n'est pas de gaieté de cœur que nous sommes là… enfin, surtout moi… mais nous n'avons pas le choix. Tu es la seule personne au monde à savoir lire la langue ondine… donc, le seul à pouvoir nous aider à sauver Sirius.
— Et qu'est-ce qui vous dit que je vais vous aider ?
— Parce que tu as une dette envers moi, répondit Chris.
Remus et Célia lui lancèrent des regards ébahis. Une légère rougeur envahit les joues de Rogue. Si ses yeux avaient pu lancer des éclairs, la jeune femme aurait été terrassée instantanément. Mais, heureusement pour elle, ce n'était pas le cas. Elle put donc expliquer à Remus et Célia :
— C'est moi qui ai convaincu Grand-Père de faire confiance à Severus, de lui donner une deuxième chance lorsqu'il a voulu quitter Voldemort. Au début, il ne voulait pas entendre parler de lui, mais j'ai réussi à le convaincre qu'il fallait lui faire confiance.
— Je me demande encore pourquoi tu as fait ça… grogna l'intéressé.
— Ce n'est pas important pour l'instant, répliqua Chris. Tout ce qui compte, c'est que tu me dois un service. Et que tu vas donc nous aider à sauver Sirius !
Rogue prit le grimoire des mains de Célia, parcourut la page en silence, puis releva les yeux vers le petit groupe qui attendait son verdict.
— Qu'est-ce qui vous dit qu'il est toujours en vie ?
Remus râla :
— C'est écrit le contraire ?
— Non, admit Rogue.
— Alors, il y a obligatoirement un moyen de le ramener ici.
Le professeur de potions de Poudlard se replongea dans la lecture du grimoire. Au bout d'un long moment, il leur annonça avec une grimace :
— Il y a un moyen…
Les deux jeunes femmes se regardèrent en souriant tandis que Remus demandai :
— Lequel ?
— C'est compliqué et dangereux… sourit Rogue. Peut-être que finalement, c'est une bonne idée… continua t'il en se tournant vers le lycanthrope.
Celui-ci fut pris d'une furieuse envie d'étrangler son interlocuteur, mais se contint car il savait qu'il avait besoin de lui pour sauver son ami d'enfance. Il demanda alors d'une voix sourde :
— Tu vas nous le dire ou il faut que je te l'arrache de force ?
Les deux jeunes femmes se tournèrent vers leur ami, puis vers Severus. Celui-ci semblait peser le pour et le contre, hésitant à leur révéler comment sauver son pire ennemi. Finalement, il soupira et se lança dans ses explications :
— D'après ce grimoire, au-delà de l'Arche se trouve une dimension parallèle où le peuple Ondin est souverain. Ce peuple déteste les sorciers qui les ont persécutés durant des années, au siècle dernier. A mon avis, si Black est vraiment chez eux, il risque d'avoir été tué.
— Continue ! grogna Remus.
Rogue lui jeta un regard mauvais, mais obéit :
— Pour retraverser l'Arche dans l'autre sens, il faut avoir du sang ondin dans les veines, ou être accompagné par une personne qui en a.
— Nous en avons, Chris et moi ! s'exclama Célia, un grand sourire sur le visage. Il suffit que nous allions là-bas et nous pourrons ramener Sirius !
— Si les Ondins ne se sont pas déjà débarrassé de lui… souffla Severus, l'air satisfait.
— Ne soit pas si pessimiste, sourit Chris. Je suis sûre qu'il est encore en vie !
— Alors, qu'est-ce qu'on attends ? Demanda Remus à ses amies. Plus vite on partira, plus vite on le ramènera !
— Tu as raison.
Célia se tourna vers Severus qui les considérait d'un air navré.
— Merci de ton aide.
Les trois amis se levèrent. Chris récupéra le grimoire, puis remercia Rogue à son tour. Alors qu'elle commençait à s'éloigner, suivie par sa sœur, le Professeur de Potions leur lança :
— Soyez prudentes ! Vos pouvoirs seront inutiles là-bas !
Célia lui sourit, puis quitta la taverne. Une fois dehors, Remus soupira :
— J'espère qu'il ne s'est pas moqué de nous…
— Il n'aurait pas osé, répondit Chris. Il a conscience de l'influence que nous avons sur Grand-Père Dumbledore. Il ne risquerait jamais de perdre sa confiance.
Ils repartirent vers la station de métro. Les deux jeunes femmes discutaient avec entrain, mais Remus restait silencieux. Au bout d'un moment, Chris se tourna vers lui :
— Qu'y a t'il ?
— Je repensais à ce que Rogue a dit, soupira le lycanthrope. Et s'il avait raison… Si Sirius était déjà mort ?
— Il ne faut pas y penser ! répliqua Célia. Je suis certaine qu'il va bien et qu'il nous attend.
— Je l'espère !

Les trois amis se faufilèrent discrètement dans le Département des Mystères. Alors qu'ils entraient dans la salle de l'Arche, ils eurent la surprise d'y trouver Severus Rogue qui semblait les attendre.
— Vous voilà enfin ! Vous en avez mis du temps ! s'exclama t'il avec mauvaise humeur.
— Qu'est-ce que tu fais là ? Demanda Remus sur le même ton.
— Je me suis dit que vous auriez besoin d'un interprète. Je ne voudrais pas que vous vous fassiez tuer… ajouta t'il en regardant les deux sœurs.
— Merci, sourit Célia. On y va ?
Elle s'avança vers l'Arche et tendit la main à Rogue. Lorsqu'elle fut certaine qu'il la tenait bien, elle prit une grande inspiration et se jeta à travers le voile. Remus et Chris les virent disparaître, inquiets, puis les suivirent, espérant ne pas avoir de mauvaise surprise de l'autre côté.


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Mais si tu as des lecteurs... trices... Enfin au moins une ! :wink: J'aime bien l'idee de fond meme si de repasser a des fics hetero ca me fait bizarre... J'ai le slash dans le sang maintenant ! :lol:

:suite:

(Et je punis ton ordi par la paensee pour avoir plante !)

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Merci Pinec ! Voici donc la suite !

Cybelia.

------------------------

Chapitre 3

Du bleu et du vert partout… il avait l'impression d'être enfermé dans un aquarium depuis une éternité. Depuis qu'il était là, il avait totalement perdu la notion du temps. Depuis quand était-il prisonnier ? Des jours ? Des mois ? Des années peut-être… Il soupira, puis se retourna sur son lit inconfortable. Son regard se posa sur l'unique fenêtre de la pièce qui donnait sur un ciel lui aussi bleu.
Je ne supporte plus cette couleur ! Quand je sortirai d'ici, je jure de m'enfermer dans une pièce noire et rouge pendant un an ! Si je sors…

***

En passant à travers l'Arche, Remus et Chris eurent l'impression d'être aspirés à travers un tourbillon. Il leur fallut plusieurs minutes pour reprendre leurs esprits. La jeune femme garda le yeux fermés un long moment jusqu'à ce qu'elle entende la voix de sa sœur près d'elle.
— Ca va ?
Chris ouvrit enfin les yeux, puis sourit :
— Ca tourne un peu, mais ça commence à se calmer. Où est Severus ?
— Il est parti en reconnaissance, voir s'il y avait quelqu'un dans les environs, répondit Célia.
Remus jeta un coup d'œil autour d'eux et soupira :
— J'espère que l'on va retrouver Sirius...
— J'espère surtout que l'on va très vite partir de cet endroit ! s'exclama l'aînée des deux sœurs. Je déteste ce bleu !
Ils étaient sur une sorte de place au sol turquoise entourée de bâtiments de la même couleur où une seule rue semblait mener vers d'autres immeubles identiques. Au bout de quelques minutes, ils furent rejoints par Severus.
— J'ai aperçu deux ondins dans une rue adjacente.
— Allons-y ! proposa Chris.
— Il faut être prudents, souffla Remus. Rappelez-vous que nous ne sommes pas les bienvenus ici ! Si nous nous faisons emprisonner ou tuer, cela ne nous aidera pas à retrouver Sirius !
Les deux filles acquiescèrent, puis ils se mirent en route, Severus en tête. Alors qu’ils débouchaient dans la rue suivante, un cri retentit derrière eux. Même sans comprendre la langue, ils surent que ce n’était pas de bon augure pour eux. Le premier, Rogue leva les bras et les autres l’imitèrent. Une dizaine d’êtres humanoïdes à la peau bleutée les entouraient, les menaçant avec des tridents. Ils portaient de longues toges turquoise, largement ouvertes sur leurs torses imberbes et musclés. Celui qui semblait être leur chef s’avança, les apostrophant d’une voix forte en ondin. Rogue lui répondit, sous les regards inquiets de ses compagnons d’infortune. L’Ondin sembla réfléchir, puis leur fit signe de le suivre. Alors qu’ils commençaient à marcher, Célia interrogea Severus :
— Qu’est-ce qu’il t’a dit ?
— Il voulait savoir qui nous étions et ce que nous faisions là. Je le lui ai dit. Il a répondu que ce serait à son Roi de décider de notre sort.
— Super ! soupira Remus. Je crois qu’on est bien partis pour croupir en prison…
L’un des gardes sortit du rang, donnant soudainement un coup dans les côtes du lycanthrope en hurlant. Remus se plia de douleur, le souffle coupé par le choc, tombant à genoux. Chris se précipita vers son ami pour l’aider à se relever tandis que Rogue les avertissait :
— Vous feriez mieux de vous taire !
Et ils reprirent leur route.

Après une longue marche, ils s’arrêtèrent enfin devant un immense bâtiment vert clair qui ressemblait à un temple grec avec ses colonnes et ses chapiteaux. Les sorciers furent conduits à l’intérieur, jusqu’à une grande salle où se trouvait un trône sur lequel siégeait un Ondin imposant. Il portait une longue barbe bleue, plus claire que sa peau et était vêtu d’une toge sertie d’émeraudes et de saphirs. Arrivés devant cet être qui les considérait d’un œil mi-amusé, mi-surpris, on les força à s’agenouiller.
— Qui êtes-vous et que venez-vous faire dans mon royaume ? Demanda soudain l’Ondin d’une voix si forte qu’elle fit trembler les vitres de la pièce.
Chris et Célia échangèrent un regard surpris. Remus semblait aussi étonné qu’elles et souffla :
— Il parle notre langue…
Severus, toujours courbé, pris la parole, d’une voix teintée de déférence que les autres ne lui connaissaient pas.
— Nous venons chercher l’un des nôtres qui s’est égaré dans votre royaume.
— Les Sorciers ne sont pas les bienvenus ici ! Levez-vous ! Tous !
Ils obéirent alors qu’il donnait des ordres à ses hommes. Les Ondins s’approchèrent, menaçants. Ce fut à ce moment-là que Célia eut une idée et sortit son pendentif de son chemisier. Intrigué, le Roi fit signe à ses gardes de stopper.
— Où avez-vous eu ce médaillon ?
— Il me vient de ma grand-mère, Océane Neptunia.
— Votre grand-mère ? Ainsi, elle a eu des enfants…
— Un fils.
— Votre nom ?
— Célia Neptunia. Et voici ma sœur, Chris, ajouta t’elle en désignant la jeune femme qui se tenait près de Remus, le bras du lycanthrope entourant ses épaules.
— Et les autres ?
— Ce sont nos amis. Nous ne vous voulons pas de mal. Nous souhaitons seulement récupérer notre ami qui est arrivé par mégarde dans votre monde et nous repartirons.
Le Roi sembla considérer ce que la jeune femme venait de dire, puis lança des ordres aux gardes. Ceux-ci s’emparèrent de Remus et de Severus, les écartant de leurs amies. Avant que les jeunes femmes aient eu le temps de réagir, les deux hommes avaient été emmenés hors de la salle. Furieuse, Chris se tourna vers le Roi :
— Qu’est-ce que vous allez faire d’eux ? Où les emmenez-vous ?
— En prison. Notre loi est claire : les Sorciers doivent être maintenus en détention jusqu’à ce que leur sort soit statué par le Grand Conseil.
— Et nous ? S’exclama Célia. Pourquoi vous ne nous enfermez pas nous aussi ?
— Je ne vais pas jeter en prison des membres de ma famille, répondit le monarque en souriant largement.
Les deux sœurs se regardèrent, étonnées.
— De votre famille ? Interrogea Chris. Nous sommes de votre famille ?
— Votre grand-mère, Océane, était ma sœur. Si vous vous demandez pourquoi je parais si jeune, c’est tout simplement parce que nous vivons beaucoup plus longtemps que vous autres, humains.
— Vous avez quel âge ? Demanda Célia, vraiment intriguée.
— 126 ans. Assez discuté. Nous allons vous montrer vos quartiers. Vous y serez logée jusqu’au rassemblement du Grand Conseil.
— Il aura lieu quand ?
— Il était prévu que votre ami soit entendu dans deux jours. Puisque vous êtes là pour lui, les deux autres seront présentés devant les Sages en même temps. Maintenant, je vous prie de bien vouloir suivre ces gardes qui vont vous conduire à vos quartiers.
N’ayant pas d’autre choix que d’obéir, les deux jeunes femmes se laissèrent conduire vers les appartements qui leur avaient été attribués. Elles furent heureuses de voir qu’elles ne seraient pas séparées, leurs chambres donnant sur un salon commun.

***

Remus se redressa en grognant. Les gardes les avaient jetés dans des cellules séparées, les poussant sans ménagement à l’intérieur. Il n’avait pas eu le temps de voir si Sirius se trouvait là ou non. Tout ce qu’il espérait était que son ami allait bien. Il s’inquiétait aussi pour les deux sœurs, ne sachant pas ce que le Roi Ondin allait faire d’elles. Lorsque le garde eut refermé la porte de la cellule, Remus essaya d’utiliser son odorat de lycanthrope, qui était surdéveloppé même en dehors des périodes de pleine lune, pour localiser Sirius. Soudain, il se figea. Il venait de se rendre compte que la lune serait pleine le surlendemain et que, s’il se transformait, il n’avait aucun moyen de se procurer de la potion Tue-Loup pour endiguer le flot de violence qui allait l’envahir.

***

Il tournait comme un fauve en cage dans sa cellule. Il avait cru avoir une hallucination lorsqu’il avait entendu la voix de Remus dans le couloir quelques minutes plus tôt. Pourtant, en se transformant en Patmol, il avait bien senti l’odeur de son ami. Maintenant, il se demandait comment il allait faire pour sortir de sa geôle.

***

Severus Rogue était assis sur sa couchette, un sourire satisfait sur les lèvres. Même s’il se doutait qu’il ne serait pas facile pour lui de quitter cet endroit, il ne pouvait s’empêcher de se réjouir de la captivité de deux des hommes qu’il haïssait le plus au monde : Remus Lupin et Sirius Black. Et il espérait de toutes ses forces qu’ils ne pourraient plus jamais l’ennuyer.

***

Célia et Chris étaient installées l’une contre l’autre sur un sofa bleu, inquiètes pour leurs amis.
— Il faut faire quelque chose ! s’exclama l’aînée. On ne peut pas les laisser croupir en prison.
— Je sais… mais que veux-tu que l’on fasse ? Ici, nos pouvoirs sont inutiles. Et nous ne sommes pas assez fortes pour aller les délivrer en nous battant contre les gardes !
— Il faut qu’on réfléchisse… Il doit bien avoir une solution…
— Et si on attendait la décision du Grand Conseil ? Suggéra Chris. Peut-être qu’ils nous laisseront tous repartir sans problème ?
— Je n’y crois pas trop, répondit sa sœur, perplexe. Il vaut mieux essayer de trouver autre chose, au cas où…
Alors qu’elle finissait sa phrase, Célia vit que sa sœur avait baissé les yeux et triturait nerveusement son gilet.
— Qu’est-ce qu’il y a ? interrogea t’elle. Tu ne devrais pas t’inquiéter autant pour Remus…
— La pleine lune sera là avant la comparution devant le Grand Conseil… soupira Chris.
— Quoi ? Pourquoi tu ne me l’as pas dit avant ?
— Je n’y avais pas pensé… il faut prévenir le Roi !
— Non, surtout pas ! S’il apprend que Remus est un loup-garou, il risque de le faire exécuter ! Il faut absolument le sortir de là avant la pleine lune !
Célia se leva et se mit à faire les cent pas dans la pièce. Chris, toujours assise sur le sofa, soupira :
— Je n’aurais jamais du le laisser nous accompagner…
— Tu crois vraiment qu’il nous aurait laissées partir seules ? Sachant que nous venions ici pour chercher Sirius ? N’oublie pas leur lien d’amitié !
— Je sais…
L’aînée s’agenouilla en face de sa sœur et l’obligea à la regarder :
— Nous allons les sortir de là, je te le promets !

***

Les deux sœurs cherchaient un moyen de sortir leurs amis de prison avant la pleine lune lorsqu’on frappa à la porte de leur suite. Un garde entra et leur fit signe de le suivre. Il les conduisit dans une immense salle à manger où le Roi les attendait, installé devant un véritable festin. Lorsqu’elles furent assises, il lança :
— J’espère que ce repas vous plaira. Je l’ai fait préparer spécialement pour vous.
— Merci, murmura Célia.
Alors que le repas était bien entamé, le Roi s’étonna de voir que l’assiette de Chris était toujours pleine.
— Vous n’aimez pas ?
La jeune femme leva vers lui des yeux brillants de larmes.
— Je suis désolée, mais je ne peux pas manger alors que je sais mes amis emprisonnés.
— Nous les traitons bien, tenta de la rassurer le monarque avec un grand sourire. Ils auront droit à un vrai repas.
Chris baissa la tête. Le Roi semblait vraiment ennuyé de son attitude.
— Ecoutez, je suis désolé de ce qui se passe, mais je ne peux absolument rien faire pour eux. Je ne peux pas les faire sortir de prison sans l’aval du Grand Conseil.
— Peut-être pourrions nous aller les voir un moment ? Proposa Célia. Nous pourrions au moins nous assurer qu’ils vont bien.
Leur hôte sembla réfléchir, puis répondit :
— Rien ne s’y oppose. Je vous ferai conduire auprès de vos amis après le repas.
— Merci.
Puis, se tournant vers sa sœur, elle lui souffla :
— Mange ! Ce n’est pas en tombant d’inanition que tu aideras Remus !
Soupirant, Chris se força alors à avaler quelques légumes qui se trouvaient dans son assiette.

Le repas terminé, les deux jeune femmes furent conduites au sous-sol du bâtiment. Les gardes les menèrent le long d’un immense couloir bleu bardé de portes. Dans chacune d’elles se découpait une petite fenêtre grillagée. Alors qu’elles marchaient, Célia s’arrêta net devant l’une des portes.
— Sirius !
De l’autre côté, dans la cellule, l’homme se leva et s’approcha.
— Célia ? Qu’est-ce que tu fais ici ?
— Nous sommes venus te chercher !
— Remus est là, n’est-ce pas ?
— Oui. Chris et Severus aussi.
— Rogue ? Qu’est-ce qu’il fout là ?
— C’est une longue histoire. Comment vas-tu ?
— Ca peut aller… j’aimerai juste savoir quand je vais sortir d’ici…
— Bientôt, je te le promets…
Pendant qu’elle parlait, sa sœur avait continué son chemin jusqu’à la cellule occupée par Remus.
— La pleine lune… souffla Chris, inquiète.
— Je sais. Je me demande si elle aura le même effet que chez nous… mais si elle l’a, il vaudrait mieux que nous quittions cet endroit avant. Je ne pense pas que je serai mieux vu en tant que loup-garou qu’en tant que sorcier ! Au fait, s’inquiéta soudain Remus, que s’est-il passé après que nous ayons été emmenés ?
— Le Roi nous a appris que Grand-Mère Océane était sa sœur.
— Vraiment ? Quelle coïncidence !
— Oui, c’est vrai…
Leur conversation fut interrompue par une voix sarcastique provenant d’une autre cellule :
— Au cas où ça vous intéresserait, je vais bien, merci.
Les deux jeunes femmes échangèrent un regard complice, puis se dirigèrent vers la porte de la geôle de Severus Rogue.
— Désolée, sourit Célia.
Alors qu’elle allait ajouter quelque chose, un garde s’approcha des sœurs et leur fit signe qu’elles devaient quitter les lieux. Avec un soupir, Chris envoya un dernier sourire à Remus et suivit son aînée vers la porte.


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MessagePosté: 17 Jan 2005 02:35 
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:D
Super ! J'aime beaucpoup a cause de l'idee, meme si ce n'est pas vraiment comme ca que j'ai imagine l'autre cote du voile... -_-'
Mais bravo, :suite:
Elle apprecie ta copine ? :D

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MessagePosté: 17 Jan 2005 10:24 
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Pas encore atteint(e)... mais presque
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Très sympa même si pas de slash, ça fait bizarre de revenir dans le droit chemin (nan j'déconne). :suite:

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MessagePosté: 17 Jan 2005 18:57 
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Merci les filles !! Oui, mon amie a beaucoup aimé... C'est une grande fan de Sirius Black et elle a vraiment apprécié. Mais, bon, même si je lui ai écris une fic gen, je tente de la convertir au slash... et c'est en bonne voie, vu qu'elle ne voit plus Merry et Pippin autrement que comme je les ai décrits dans mes fics !! :D :slashvaincra:

Voici la suite !

Cybelia.

------------------------

Chapitre 4

Lorsqu’elles revinrent dans leurs appartements, Chris et Célia eurent la surprise d’y trouver le Roi.
— J’aimerai vous faire visiter un peu le palais, si vous le voulez bien.
— Avec joie, accepta l’aînée. Merci de nous avoir permis de voir nos amis.
— C’était tout naturel. Vous savez, si cela ne tenait qu’à moi, vous seriez déjà de retour dans votre monde avec vos amis. Mais, même si je suis le Roi, je dois me plier aux lois que le Grand Conseil a votées.
— Nous le comprenons, le rassura Célia.
Tout en parlant, ils sortirent et se dirigèrent vers l’aile ouest du palais. Le Roi leur montra les salles de bal, la salle du Conseil et les emmena dans les jardins. Alors qu’ils revenaient vers le quartier des invités, ils croisèrent un groupe de gardes qui emmenait quatre ondins enchaînés.
— Qui est-ce ? Interrogea Chris.
— Des révolutionnaires.
Une fois de retour dans le salon, le Roi s’installa sur le sofa et leur expliqua :
— Un groupe militaire essaye de renverser le Grand Conseil depuis des années. Ils veulent aussi ma mort et ont déjà tenté plusieurs fois de me tuer. Ils connaissent l’existence de l’Arche par laquelle vous êtes arrivées et veulent l’utiliser pour attaquer votre monde et le conquérir alors que nous essayons depuis des siècles de cacher notre existence à votre peuple pour garder notre tranquillité.
Chris, recroquevillée dans un fauteuil, posa la question qui lui brûlait les lèvres depuis plusieurs heures :
— Comment se fait-il que notre grand-mère soit partie d’ici pour venir vivre dans notre monde ?
— Un jour, un Humain est arrivé ici par mégarde. Comme votre ami, il était tombé à travers l’Arche. A l’époque, la loi anti-sorciers n’existait pas encore. Il a donc été considéré comme un hôte de marque et le Roi, notre père, l’avait fait installer dans ces mêmes appartements. Il est resté parmi nous de longs mois, ne pouvant retraverser l’Arche seul. En fait, sourit le monarque, même s’il l’avait pu, je crois qu’il ne serait pas parti… Océane et lui étaient tombés amoureux l’un de l’autre dès le premier regard… un vrai coup de foudre ! Plus le séjour du sorcier avançait, plus ils se rapprochaient. Un jour, alors qu’ils se promenaient ensemble, ils ont été attaqués par des ondins qui voulaient enlever ma sœur afin de demander une rançon à notre père. Le sorcier les a mis en fuite, mais Océane avait été mortellement blessée. Le sorcier ne connaissait qu’un seul moyen de la sauver… Il lui a donné son âme, lui transférant ses propres pouvoirs… mais il en est mort… Lorsque ma sœur est revenue à elle et qu’elle a découvert ce qu’il avait fait, elle nous a reproché de ne pas avoir essayé de l’en empêcher…
— Vous l’auriez fait ? demanda Célia, perspicace.
— Non. Si nous avions dû choisir entre la vie de ma sœur ou celle du sorcier, nous l’aurions laisser se sacrifier pour la sauver… Et elle le savait… Elle était tellement en colère contre nous qu’un jour, elle partit. Elle traversa l’Arche et s’arrangea, à l’aide des pouvoirs qu’elle avait acquis de celui qu’elle aimait, pour qu’aucun ondin ne puisse la suivre. Je ne l’ai jamais revue…
De l’amertume teintait la voix du monarque tandis qu’il finissait son histoire. De l’amertume et de la tristesse.
— Quelle triste histoire… souffla Chris, les larmes aux yeux.
— Elle m’a terriblement manqué… Suite à son départ, notre père a fait voter par le Grand Conseil cette loi anti-sorciers. Il avait perdu sa fille à cause d’un sorcier et ne voulait pas qu’une telle chose puisse se reproduire.
— C’est compréhensible…
— Pouvez-vous me dire… a t’elle été heureuse ?
— Je le pense, répondit Célia. Nous l’avons toujours vue souriante. Voulez-vous que nous vous parlions de ce que nous connaissons de son histoire ?
— J’en serai ravi, mais il se fait tard. Vous devriez aller dormir un peu. Demain, nous aurons tout le temps pour discuter.
— Pourrons-nous retourner voir nos amis ? Demanda timidement Chris.
— Oui, je n’y vois toujours pas d’inconvénient. Vous y serez conduite après le petit-déjeuner.
Le Roi se leva et se dirigea vers la porte lorsque Célia le rappela :
— Vous ne nous avez pas dit votre prénom…
— Je m’appelle Lothos, répondit l’intéressé en souriant. Bonne nuit.

Lorsqu’elles furent seules, les deux sœurs se préparèrent pour la nuit, puis se couchèrent, mais, au bout d’un moment, Chris alla rejoindre son aînée.
— Je peux dormir avec toi ?
— D’accord. Mais à condition que tu ne te colles pas contre moi.
— Promis !
Elle se glissa dans le lit, puis soupira :
— Lothos est vraiment gentil… j’espère que les membres du Grand Conseil le seront autant…
— Oui… Bonne nuit, Chris.
— Bonne nuit, Célia.

Le lendemain matin, elles ne virent pas leur hôte pour le petit-déjeuner, mais, comme il le leur avait promis, elles furent conduites auprès de leurs amis dès qu’elles eurent fini de manger. Dès qu’il les entendit arriver, Remus se précipita vers la porte de sa cellule. Chris lui sourit à travers les barreaux.
— Comment vas-tu ?
— Mal… je sens qu’elle arrive… c’est pour ce soir…
— C’est impossible ! s’exclama la jeune femme. La pleine lune ne devrait être là que demain soir !
— Normalement oui… mais ici, tout est différent…
— Alors… peut-être que toi aussi ! Peut-être que tu pourras garder ton contrôle.
— Et si je ne le peux pas ? Si je m’attaque à des ondins… ou à toi ? Je ne supporterai pas de vivre si je te fais du mal…
— Ne t’inquiètes pas pour moi, je saurais me défendre.
De devant la cellule de Sirius, Célia, qui n’avait pas perdu une miette de leur conversation, lança :
— Moi aussi ! Et je la protègerai !
Puis, elle se tourna vers son ami qui l’observait à travers les barreaux. Devant son regard insistant, elle se sentit rougir et demanda :
— Pourquoi tu me fixes comme ça ?
— Parce que tu m’as manqué… tu es encore plus belle que dans mon souvenir…
— Arrête, vil flatteur ! sourit la jeune femme, rougissant encore plus.
— C’est la vérité. Tu m’as énormément manqué… et si je sors d’ici…
— Quand tu sortiras, le corrigea t’elle.
— Quand je sortirai, j’espère que je pourrais passer du temps avec toi… beaucoup de temps…
Il passa sa main à travers les barreaux et son amie la prit sans les siennes.
— Moi aussi, Sirius… moi aussi…
La voix de Severus Rogue s’éleva soudain dans le couloir.
— Je suis désolé d’interrompre vos « charmantes » retrouvailles, lança t’il d’un ton énervé, mais on ferait mieux de trouver un moyen de sortir d’ici avant que notre loup-garou de service ne se transforme et ne nous mette dans une situation pire que celle dans laquelle nous sommes actuellement !
Les deux sœurs acquiescèrent, puis Célia soupira :
— Nous allons voir ce que nous pouvons faire.

Lothos les attendait dans un petit salon. Lorsqu’elle furent installées en face de lui, il leur demanda :
— Vos amis vont bien ?
— Aussi bien qu’ils le peuvent en étant en prison… souffla Chris.
Le Roi parut chagriné qu’elle soit toujours en colère contre lui et s’excusa à nouveau.
— Je ne peux vraiment rien faire pour eux pour l’instant. Il faut attendre la réunion du Grand Conseil demain et j’intercèderai en leur faveur.
— Merci, sourit Célia. J’ai une question à vous poser au sujet de Grand-Mère Océane.
— Je vous écoute.
— Vous nous avez dit hier soir que le sorcier lui avait donné sa vie et ses pouvoirs pour la sauver… mais je croyais que les pouvoirs magiques étaient inutilisables dans ce monde !
— Ils le sont ! Nous n’avons jamais compris comment il avait pu réussir à s’en servir… mais, s’il ne l’avait pas fait, ma sœur serait morte ce jour-là… Pour cela, je lui en serais éternellement reconnaissant… Dites-moi, ma sœur s’est-elle mariée dans votre monde ?
— Pas à notre connaissance… Nous avons toujours connu Grand-Mère Océane seule. Je sais qu’une fois, j’ai demandé à Papa où était son père et il m’a dit qu’il ne l’avait jamais connu, qu’il était mort avant sa naissance.
Lothos parut surpris.
— Mais alors… ça voudrait dire… qu’elle attendait votre père lorsqu’elle s’est enfuie d’ici !
— Sûrement, sourit Célia. Cela expliquerait pourquoi elle n’a jamais épousé un autre homme. Elle a élevé notre père seule et elle est devenue une très grande sorcière, très respectée et très puissante.
— Quand et comment est-elle morte ?
— J’avais onze ans, répondit Chris. Je venais d’entrer à l’école de magie, à Beauxbâtons. Nos parents avaient quitté l’Angleterre pour vivre en France car Grand-Mère Océane s’entendait mal avec notre Grand-Père maternel, Dumbledore.
— Albus Dumbledore ?
Les deux sœurs échangèrent un regard, surprises :
— Vous le connaissez ?
— Oui. Avant que l’Arche soit interdite aux voyages entre nos deux mondes, Albus est venu plusieurs fois nous rendre visite. J’étais un enfant et lui déjà un sorcier respecté par ses pairs.
— Mais, comment faisait-il pour passer l’Arche dans le sens du retour ? Demanda Chris.
— Souvent, un garde l’accompagnait. Mon père et lui étaient… oui, on pourrait dire qu’ils étaient amis… jusqu’à cette histoire avec ma sœur…
Alors que le Roi parlait, la pièce se mit à trembler violemment comme sous l’effet d’un séisme. Inquiète, Célia demanda :
— Que se passe t’il ?
Lothos quitta précipitamment la pièce, suivi par les deux sœurs. Au détour d’un couloir, il tomba sur l’un de ses conseillers qui arrivait en sens inverse. Ils parlèrent un moment en ondin, puis le Roi se tourna vers ses invitées :
— Les révolutionnaires attaquent le palais. Il faut vous mettre à l’abri !
— Pas sans nos amis ! s’exclama Chris, résolue.
— Ma sœur a raison. Nous n’irons pas nous mettre en sûreté s’ils ne viennent pas avec nous, renchérit Célia.
Lothos soupira devant l’obstination des jeunes femmes et leur promit :
— Je vais envoyer quelqu’un les chercher. Mais, je vous en prie, suivez-moi !
Elles acceptèrent et il les conduisit à travers un dédale de couloirs. Alors qu’ils arrivaient à destination, une nouvelle secousse fit trembler les murs et plusieurs pierres se détachèrent du plafond. Chris ne put éviter le choc. Un morceau plus gros que les autres lui tomba sur l’épaule, la faisant chuter. Sa sœur et Lothos l’aidèrent à se relever. Ils reprirent leur route et entrèrent dans une grande salle, aménagée comme un seul appartement avec une vingtaine de lits, trois tables et deux portes ouvertes menant à des salles de bains et à une cuisine. Chris se laissa tomber sur l’un d’eux, tenant son bras blessé contre elle. Lothos se tourna vers les gardes qui venaient d’arriver, leur donna des ordres, puis revint vers ses invitées.
— Comment allez-vous ? Demanda t’il à Chris.
— Ca ira.
Des voix leurs parvinrent alors du couloir. Célia leva les yeux et se précipita vers les nouveaux arrivants, se jetant dans les bras de Sirius. Remus, quant à lui, rejoignit Chris.
— Tu es blessée ?
— Ce n’est rien.
— Laisse-moi regarder.
Pendant qu’il la soignait, la jeune femme essayait de suivre ce qui se passait dans l’abri. Sirius et Célia s’étaient installés sur un lit, dans les bras l’un de l’autre.
— J’étais certaine que tu n’étais pas mort… lorsque Remus est venu nous l’annoncer, je n’ai pas voulu y croire.
— Heureusement pour moi, sourit le sorcier. Mais, comment as-tu fait pour me retrouver.
La jeune femme raconta à son compagnon ce qui s’était passé entre l’arrivée de Remus et leur passage à travers l’Arche.
— C’était dangereux…
— Oui. Mais rien ni personne n’aurait pu m’empêcher de venir te rejoindre… Tu m’as beaucoup manqué, Sirius…
— Toi aussi, ma belle…
Ils s’embrassèrent tendrement sous le regard attendri de Chris. Severus Rogue, assis à l’autre bout de la pièce, semblait ruminer. La jeune femme se demanda si c’était à cause de leur situation présente ou à cause du lien entre sa sœur et l’ancien prisonnier d’Azkaban. Chris avait très bien compris que Severus était amoureux de Célia depuis des années mais n’avait jamais osé le lui dire à cause de la présence de Sirius Black. Et, maintenant que l’animagus était revenu dans la vie de la jeune femme, il savait sûrement qu’il n’aurait plus aucune chance de se rapprocher d’elle.

Lothos parlait en ondin avec animation à ses gardes et à ses conseillers. Au bout d’un moment, il vint rejoindre les sorciers.
— Nous allons fermer la porte pour être à l’abri. Cet endroit peut être totalement autonome pendant plusieurs jours. La Garde Royale viendra nous chercher dès qu’ils auront réussi à repousser les assaillants.
A peine avait-il terminé sa phrase que la lourde porte, qui semblait être en fonte, se referma sur eux. Quelques serviteurs s’occupèrent de préparer le repas tandis que le Roi et ses conseillers s’installaient à une table. Sirius et Célia rejoignirent Remus et Chris.
— Comment te sens-tu ? Demanda l’aînée à sa sœur.
— Ca peut aller. Ca lance, mais ça ira.
— Il ne semble pas y avoir de fracture, souffla Remus. Je pense que tu auras juste un gros hématome pendant plusieurs jours.
Les murs tremblèrent à nouveau. Les deux jeunes femmes se jetèrent dans les bras de leurs compagnons respectifs qui échangèrent un regard inquiet. Remus soupira :
— Pourvu que nous sortions d’ici avant la nuit…


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Alalalal... Remus va-t-il parvenir a ne pas se devoiler ? tatatda ! ...
lol C'est super ! Pauvre Severus (j'ai vraiment pense un moment qu'il allait avoir sa cherite...) ! La suite ! :D

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MessagePosté: 18 Jan 2005 19:55 
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En fait, si j'avais eu plus de temps, je pense que Célia aurait hésité entre Severus et Sirius avant de craquer pour ce dernier, mais là, j'étais assez pressée...

Voici la suite ! (dernier chapitre avant l'épilogue)

Cybelia.

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Chapitre 5

Cela faisait de nombreuses heures qu’ils étaient enfermés. Sirius, Remus, Chris et Célia s’étaient isolés dans un coin de la salle pour pouvoir discuter tranquillement tandis que Severus restait à portée de voix des Ondins, essayant de savoir ce qui se passait exactement. Alors que ses amis discutaient, Remus restait silencieux, semblant plongé dans ses pensées. Chris s’en inquiéta :
— Tu vas bien ?
— Je le sens se réveiller… Il ne va pas tarder à faire nuit… Je sens sa puissance monter en moi, sa force incontrôlable… Il faut absolument qu’on sorte d’ici avant que je me transforme !
Sirius soupira :
— Malheureusement, ça semble mal parti.
Célia, assise sur ses genoux et blottie contre son torse, acquiesça en silence. Un frisson soudain la traversa et son compagnon resserra son étreinte.
— Tu as froid ?
— Un peu…
Remus se leva et se mit à faire les cent pas sous le regard inquiet de ses amis.
— Il faut que je sorte… il le faut !
— Calme-toi, Rem. Je vais aller parler au Roi, soupira Chris.
— Il ne faut pas, intervint Sirius.
— Nous n’avons pas le choix ! s’exclama la jeune femme en se levant à son tour. Je vais le voir.
Alors qu’elle s’avançait en direction de Lothos et de ses conseillers, une nouvelle secousse fit bouger les murs de la salle avant que le souffle d’une explosion ne les projette tous à terre. La fine poussière blanche qui avait envahi les lieux les firent tousser. Sirius fut le premier debout et aida ses amis à se relever. Ils se trouvèrent alors face à des Ondins armés d’arbalètes qui les menaçaient en hurlant dans leur langue. Severus rejoignit les deux couples et leurs lança :
— Ce sont des révolutionnaires et ils cherchent le Roi Lothos.
Celui-ci s’avança, toisant de toute sa hauteur les intrus. Il émanait de son être une telle prestance et un tel pouvoir que les assaillants hésitèrent un instant, puis l’un d’entre eux s’avança et parla. Severus traduisit simultanément ses propos aux sorciers :
— Abdiquez et vous aurez la vie sauve ainsi que toutes les personnes qui sont présentes ici.
Lothos ne répondit pas. Les gardes royaux s’interposèrent entre leur souverain et les révolutionnaires. Ceux-ci réagirent immédiatement et une volée de flèche partit de leurs arbalètes. Les sorciers se plaquèrent tous au sol sauf Remus. Aucun carreau ne l’avait touché, mais il était incapable de bouger. Chris se redressa, le cœur battant à tout rompre.
— Ca commence… murmura t’elle.
Sous les yeux ébahis des ondins, Remus se transforma lentement en loup-garou, perdant toute apparence humaine. Ne voyant pas d’autre solution pour protéger ses amies, Sirius se métamorphosa en Patmol et s’approcha lentement de la Bête. Celle-ci se tourna vers lui et il sembla à Sirius voir un sourire retrousser ses babines. Il comprit alors que, malgré qu’il n’ait pu ingérer la potion « Tue-loup », son ami avait gardé le contrôle de son être.

Les révolutionnaires, remis de leur surprise, reprirent leur attaque. Remus et Sirius s’interposèrent alors, protégeant autant leurs amis que Lothos et ses conseillers. Après un long moment de combat, les assaillants furent mis hors d’état de nuire par le lycanthrope et l’animagus. Patmol reprit alors forme humaine tandis que le loup-garou s’asseyait dans un coin de la pièce, recroquevillé sur lui-même. Chris s’approcha de lui en souriant.
— Repose-toi, Rem. Je veille sur toi.
Juste au même instant, l’un des révolutionnaires se redressa et lança un poignard en direction de Lothos. Remus bondit, bousculant le monarque. Le poignard se planta dans son dos et il poussa un hurlement. Chris se précipita auprès de son ami, suivie par sa sœur et Sirius. Celui-ci ôta la lame de la blessure et appuya un tissu que Célia lui avait donné sur la plaie béante. Le loup-garou grogna, mais Chris lui caressa doucement la tête en soufflant :
— Ca va aller… on va te soigner…
Lothos s’approcha du petit groupe, l’air visiblement inquiet.
— Comment va votre ami ?
— Il lui faudrait un médecin… soupira Sirius. Ou des pouvoirs magiques, mais ici je ne peux rien faire.
— D’un autre côté, lança Célia très pertinemment, on ne peut pas le ramener chez nous tant qu’il fait nuit. Son côté bestial pourrait se réveiller.
Lothos lança des ordres à deux Ondins qui se tenaient près de lui, puis se tourna vers le petit groupe de sorciers.
— Nous allons l’emmener dans l’aile nord où se trouve mon guérisseur. Il pourra peut-être l’aider.
— Merci, murmura Chris, reconnaissante.

Pendant que le guérisseur examinait le loup-garou, il avait demandé aux autres d’attendre dehors. Chris faisait les cent pas devant la porte close, anxieuse. Célia, assise près de Sirius, regardait sa sœur et enrageait de ne rien pouvoir faire pour la calmer. Au bout d’un moment, elle se leva et attrapa Chris par le bras.
— Assieds-toi, s’il te plait ! Tu me donnes le tournis !
La jeune femme obéit. Alors qu’ils attendaient toujours, ils furent rejoints par Severus qui était resté avec le Roi.
— Alors ? l’interrogea Sirius.
— Ils ont eus tous les révolutionnaires qui ont attaqué le palais et rétabli l’ordre. Ils sont déjà en train de reconstruire ce que ces fous ont détruit ! Ils ne perdent pas de temps !
— Et pour vous ? Lothos vous a dit quelque chose ?
— Non. Mais je crois qu’il avait plus important à penser !
Alors que Severus finissait juste sa phrase, la porte derrière lui s’ouvrit sur le guérisseur. L’Ondin s’avança vers eux et leur dit quelques mots que Severus traduisit :
— Il va bien. Il dort. Vous pouvez aller le voir, mais ne le réveillez pas.
Chris se leva, mais hésita un instant. Sa sœur la poussa doucement :
— Vas-y ! On attend ici.
— D’accord.
Lorsqu’elle fut entrée dans la chambre, Severus se tourna vers le couple restant :
— Je vais retourner voir ce qui se passe.
Et il s’éloigna, écœuré. Il ne supportait pas de voir celle qu’il aimait dans les bras de son pire ennemi.

Lorsqu’ils furent seuls, Sirius passa un bras autour des épaules de son amie et l’attira contre lui. Elle se laissa faire, soulagée de pouvoir enfin se blottir dans la douce étreinte de son amour.
— Sirius ?
— Oui ?
— Tu vas me faire une promesse !
— Laquelle ?
— Je ne veux plus jamais que tu partes te battre contre des Mangemorts sans moi !
Surpris, il s’éloigna un peu de Célia pour pouvoir la regarder dans les yeux.
— C’est trop dangereux !
— Exactement ! répliqua la jeune femme. Je t’aime trop pour te laisser disparaître encore une fois ! Et Grand-Père Dumbledore pourra dire ce qu’il veut, il ne pourra pas m’empêcher de faire partie officiellement de l’Ordre du Phénix dès notre retour !
Sirius sourit. Comme il ne disait rien, son amie lui demanda :
— Pourquoi tu me regardes comme ça ?
— Parce que tu es belle, que je t’aime et que je reconnais bien là ton caractère flamboyant !
Ils s’embrassèrent tendrement et furent interrompus par un toussotement près d’eux. Sursautant, ils se retrouvèrent face à Lothos.
— Excusez-moi de déranger vos retrouvailles, mais il faut que je vous parle.
— Nous vous écoutons, répondit Célia, les joues encore un peu rouges.
— Le Grand Conseil se réunit demain matin à la première heure pour juger les révolutionnaires. Vos amis et vous devrez vous y présenter. En attendant, je pense que vous devriez prendre un peu de repos.
— Vous allez nous remettre en cellule ? Interrogea Sirius en soupirant.
— Non. Vous n’aurez qu’à partager les appartements de vos amies, si vous êtes d’accord.
— Merci, sourit la jeune femme.
Lorsque le Roi se fut éloigné, Célia alla prévenir sa sœur et la trouva endormie, étendue sur le lit près de Remus. Le loup-garou dormait lui-aussi profondément et elle décida de ne pas les réveiller.

Le lendemain matin, le petit groupe se retrouva devant la porte de la salle du trône à l’aube. Remus, qui avait retrouvé son apparence humaine, semblait épuisé et devait s’appuyer sur Sirius pour ne pas s’effondrer. Les deux sœurs se tenaient par la main, espérant de tout cœur que l’issue de cette audience soit heureuse. Quant à Severus Rogue, il était assis sur un rebord de fenêtre et avait le regard dans le vague, plongé dans ses pensées. Enfin, deux gardes vinrent les chercher et les conduisirent dans la salle. Une vingtaine d’Ondins en habit de cérémonie se tenaient autour d’une table en forme de U. Lothos, qui présidait l’assemblée, leur envoya un sourire d’encouragement. On les fit asseoir sur des chaises installées au milieu de la salle, puis les débats commencèrent. Severus fut autorisé à traduire ce qui se disait à ses amis.
— Mesdames et Messieurs les membres du Conseil, commença le Roi, les cinq personnes qui vous sont présentées sont des Sorciers. Ils viennent de l’autre côté de l’Arche et nous devons statuer sur leur sort. Mais, avant de commencer les débats, je tiens à vous signaler qu’ils n’ont pas hésité à mettre leur vie en danger pour nous aider lors de l’attaque dont nous venons d’être victimes !
L’un des Ondins se leva et prit la parole :
— Il ne faut pas oublier qu’ils avaient aussi leurs propres vies à sauver ! Ils sont dangereux ! L’un d’eux est un loup-garou et un autre peut se transformer en chien.
— C’est grâce à cela qu’ils nous ont sauvé la vie ! répliqua un autre Ondin que les sorciers reconnurent comme étant l’un des conseillers de Lothos présent avec eux pendant l’attaque. Si le loup-garou ne s’était pas interposé, notre Roi serait mort !
Des murmures s’élevèrent dans la salle, mais Severus ne put les traduire. Enfin, au bout d’un moment, Lothos reprit la parole.
— Mes amis ! Je vous propose que nous laissions repartir ces personnes vers leur monde d’origine.
Nouveaux murmure, nouveau brouhaha. Le Roi leva les mains pour les faire taire.
— L’un d’eux, celui-là même qui traduit mes propos à ses amis, m’a fait le serment de sceller à nouveau le passage entre nos deux mondes afin qu’une telle intrusion ne puisse plus jamais se produire.
Les deux couples regardèrent Severus avec surprise. Il haussa les épaules en soufflant :
— J’ai pensé que ça serait une bonne idée. Nous avons déjà assez à faire avec Voldemort sans avoir besoin que des Ondins fous furieux débarquent chez nous !
Pendant que Severus parlait, les membres du Conseil avaient repris leurs discussions à voix basse. Enfin, après un très long moment d’hésitation, celui qui semblait être le porte-parole de ses collègues s’adressa à Lothos.
— Nous avons pris une décision, Votre Majesté.
Les sorciers retinrent leurs souffles, attendant ce qui allait suivre avec appréhension.
— Compte tenu de la loi anti-sorciers, ces cinq personnes devraient être enfermées à vie dans nos cachots. Cependant, en raison des actes de bravoure dont ils ont fait preuve lors de l’attaque de la nuit dernière, le Grand Conseil des Ondins a décidé d’être clément. Ils seront donc autorisés à repartir chez eux, le plus rapidement possible. A condition qu’ils acceptent de détruire l’Arche qui est de leur côté, comme nous le ferons avec la nôtre.
Lothos sourit et se tourna vers le petit groupe. Après avoir interrogé ses compagnons du regard, Severus répondit :
— Nous nous engageons à la détruire dès notre retour dans notre monde. Et nous vous remercions de votre clémence à notre égard.
Le Conseil était terminé. Les Ondins s’éparpillèrent tandis que le Roi s’approchait des sorciers.
— Je vais vous accompagner jusqu’à l’Arche.
Des gardes les escortèrent hors du palais. Alors qu’ils arrivaient près de l’artefact, Sirius demanda :
— Puisque vous ne vouliez pas que des sorciers viennent ici, pourquoi n’avez-vous pas détruit cette Arche avant ?
— Nous avons essayé mais ne le pouvions pas. Il faut que la vôtre soit détruite en premier. Ensuite, seulement, nous pourrons nous débarrasser de la nôtre.
Lothos soupira. Il s’approcha de Chris et Célia en souriant.
— Je suis heureux d’avoir fait votre connaissance. Et je suis content d’avoir pu apprendre, grâce à vous, que ma sœur a vécu heureuse.
— Nous aussi, répondit Célia, un peu émue. Dommage que nous ne puissions revenir vous voir. Vous allez me manquer ! souffla t’elle en serrant le Roi Ondin dans ses bras.
Chris le salua à son tour.
— Merci pour tout.
— Envoyez le bonjour à Albus.
— Nous n’y manquerons pas.
Puis, Lothos se tourna vers Sirius et Remus.
— Merci de votre aide durant l’attaque.
Les deux hommes sourirent.
— Ce n’était rien. Nous avons vu pire, n’est-ce pas, Patmol !
— C’est clair ! Adieu, Votre Majesté et que votre règne soit encore long !
— Merci.
Severus salua Lothos le dernier.
— Merci pour le livre, dit-il en désignant un ouvrage qu’il tenait dans les mains.
— J’espère qu’il vous sera utile pour votre combat.
Devant l’air étonné des autres, Severus expliqua :
— Il s’agit d’un livre de potions qui a été laissé ici par un sorcier il y a très longtemps. Et, comme ils n’ont pas les ingrédients ici pour s’en servir, Sa Majesté me l’a donné.
Lothos soupira.
— Vous devez partir.
Tous acquiescèrent. Après une dernière embrassade avec leur grand-oncle, les deux sœurs prirent les mains de leurs amis et traversèrent l’Arche.


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MessagePosté: 18 Jan 2005 20:07 
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Toujours aussi sympa, j'aime l'ambiance originale, l'écriture bien sûr et le pairing euh... Gaëlle c'est sympa aussi comme prénom j'me disais... nan ? ^^

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MessagePosté: 19 Jan 2005 05:23 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Le ton est super, ca me fait definitivement bizarre de ne pas lire de slash (au point que j'ai plus de mal a apprecier) mais c'est super quand meme ! :suite: :D

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MessagePosté: 19 Jan 2005 14:41 
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Coucou Cybélia!!!

Je viens de lire tous les chapitres que tu as posté et je dois dire que j'aime bcp ta fic. Je lis encore des fics gen mais c'est vrai que j'ai du mal à voir Remus et Sirius avec des femmes, j'ai tellement intégré leur couple. Mais là ça passe assez bien!

Comme toujours c'est très bien écrit.
J'ai été triste pour Severus, il finit tout seul!

J'ai hâte de lire l'épilogue.

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MessagePosté: 19 Jan 2005 17:04 
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Oui, je sais que ça peut faire bizarre à lire, mais c'est encore plus bizarre à écrire, je vous assure !! J'ai vraiment du mal avec l'écriture de fics gen maintenant que j'ai goûté au slash !

Enfin, voici l'épilogue ! Hum... je sais, il est très court...

Cybelia.

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Epilogue

La salle était plongée dans l’obscurité lorsque les cinq sorciers émergèrent de l’Arche. Dès qu’ils furent passés, Remus prit sa baguette et murmura « Lumos » afin que ses amis y voient assez pour détruire l’Arche. Il ne se sentait pas assez fort pour les aider, mais Chris lui assura qu’ils y arriveraient sans lui. Sirius, Célia, Severus et elle sortirent leurs baguettes en lancèrent un puissant sort de destruction. Quatre rayons flamboyants jaillirent des baguettes pour aller frapper l’Arche qui trembla un moment sur son socle avant de s’effondrer dans un panache de poussière. Alors que Chris rejoignait Remus, une voix provenant de la porte fit sursauter tout le monde :
— Je crois que vous allez avoir des choses à m’expliquer, jeunes filles !
Les deux sœurs sourirent en reconnaissant le nouveau venu.
— Bonjour, Grand-Père ! lança Célia.
Albus Dumbledore descendit rejoindre ses amis et salua Sirius :
— Je suis heureux de vous voir de retour parmi nous… je connais quelqu’un qui va l’être encore plus que moi !
Sirius sourit, puis prit la main de Célia.
— Si nous rentrions Square Grimmaud, proposa Dumbledore, histoire que vous me racontiez ce qui a amené la destruction de cette Arche ?
— Bonne idée ! sourit Chris en prenant le bras de Remus.
Et ils quittèrent les lieux après avoir lancé un dernier regard à ce qui restait de l’artefact, conscient qu’ils ne reverraient jamais le Roi Lothos et le peuple Ondin.

Fin.


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