Je ne suis qu'un homme
de Kalia Bennett
L'eau froide coule sur mon corps. Le maître des Ténèbres à jouer de moi aujourd'hui. Cela faisait longtemps. Très longtemps. Pourtant, on peut considérer que j'ai eu de la chance. Juste quelques faible et court Doloris. Mon corps est cependant une véritable loque. J'ai mal. Tellement mal. Ce n'est pas mon corps qui souffre le plus. Je ne sens rien. Rien. Mais mon cœur par contre... Je me dégoûte. Je hais ce que je suis. Un insecte rampant au pied du Lord de la mort. Une misérable petite vermine.
Mes pieds trempés se posent sur la moquette du salon. Cette douche froide m'a fait du bien. Je n'ai pas le courage de m'habiller et m'allonge sur le sofa avec juste une serviette autour de ma taille. Fatigué. Je ferme un instant les yeux. Me force à les rouvrir. Mon regard se pose sur l'hideuse marque tatouée sur mon avant-bras droit. Le sceau de Voldemort. Tant de choses on changée. Mes années en tant que professeur à Poudlard se sont évanouies. Noyé dans un flot de sang. Lord Voldemort a gagné. Harry Potter est mort... Depuis combien de temps déjà? Un an... Un an de crime atroce sans raison. De jeux pervers et sadique. D'attaque. Il n'y a plus d'espoir. Dumbledore, Potter, Fred, George, Ron, Mr et Mme Weasley, tant de nom qui sont devenu des exemples. Ne vous révoltez jamais. Jamais.
L'espoir est mort. Mort.
J'ai du m'assoupir. Une odeur de café en plein dans le nez me réveille. J'ouvre les yeux. Hermione Granger me tend une tasse. Pleine. Je l'avale cul sec. Elle sourit Difficile de croire que la petite mademoiselle je sais tout que je m'efforçais de déstabiliser, soyons honnête, j'adorais voir la petite bande de Potter perdre tout contrôle, sois devenu une jeune femme aussi séduisante.
Une main sur la sienne. Je fronce les sourcils.
"
Que faites-vous Granger?-
J'enlève cette tasse de vos mains, professeur. réplique-t-elle"
Je souris. Professeur. Il y avait longtemps qu'on ne m'avait pas appelé comme cela. Elle est penchée au-dessus de moi. Ses cheveux châtains en bataille me chatouille les lèvres. J'en saisi machinalement une mèche et la lui glisse derrière l'oreille. Mes doigts glissent sur sa joue. Sa nuque. Elle frissonne.
"
Professeur? souffle-t-elle
-
Humm?!-
Vous comptez garder cette serviette encore longtemps? Demanda-t-elle en levant des yeux innocents."
Je souris et secoue négativement la tête. Sa main fait glisser la serviette sur le sol. Ses lèvres se posent sur les miennes. Sa langue, délicate, entrouvre ma bouche. Joue avec la mienne. Mes mains la déshabillent. Lentement. Elles la caressent. Lentement. Le plaisir. S'y abandonner. Ne penser cas une chose... Faire l'amour. Etre l'un avec l'autre. L'un à l'autre. Se désirer. Oublier. Oublier tout. Ne penser cas l'instant présent. Et après peut-être, être deux... Ensemble contre cette vie à la con. Croire qu-il y a encore un espoir.
Je sais que je ne suis pas un héros. Severus Snape le mangemort. Severus Snape le traître. Mais laissez-moi aimer. Croire l'espace d'un instant, peut-être un simple moment d'égarement, que je suis vivant. Qu'il y a un espoir.
J'en ai besoin. Car, je ne suis qu'un homme...
FIN