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 Sujet du message: Les POV de "Ravenclaw" - Pas de Slash - G
MessagePosté: 24 Sep 2004 09:37 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Vi, alors, bon, c'est pas pour squatter davantage, mais j'ai un soucis : y aura pas de POV dans ma foutue fic, pour la bonne et simple raison que sinon, j'ai pas fini de l'écrire, mais j'aime bien ça.
Et comme je viens d'en refaire une, je me dis que ça vaudra le coup d'y mettre tout ensemble, plutôt que de créer une rubrique à chaque fois que je me couche au-delà de deux heures du matin.

Du coup, ben voilà. Je vous annonce officiellement que les POV qui vontavec la fic "Ravenclaw", ben, ils seront posté ici.

J'vais commencer par remettre celle de Rémus, et pis la nouvelle après.

Voilà.

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MessagePosté: 24 Sep 2004 09:38 
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POV R. J. Lupin / C’est l’histoire d’un loup-garou qui fait de la dépression nerveuse...

Où suis-je ? Jamais je n’ai eu les moyens de posséder un lit aussi vaste - qu’est-ce que j’en aurai fait, d’ailleurs ? C’est pas comme si.... Oh, non. Je suis chez Wilhelmina. Elle m’a laissé sa maison londonienne, maintenant qu’elle réside à demeure dans le nord. C’est gentil. Elle m’a même laissé une elfe de maison, plutôt bizarre, en fait. Je ne sais pas si c’est elle qui doit veiller sur moi ou l’inverse ! C’est du Will tout craché, ça. Elle pense peut-être que chacun assurera la thérapie de l’autre. Mff. C’est drôle à dire, mais elle est parfois optimiste ! Ca, on l’aurait jamais cru, en première année à Poudlard, quand... Oh non. Ma tête. Faut que je me lève.
C’est bien ce que je pensais, je n’ai pas encore du évacuer tout ce whisky, j’arrive pas à marcher droit. Merlin ! Faut-il être stupide pour se faire un mal pareil ! C’est à se demander comment j’ai réussi à attendre ce pieu, hier soir. Enfin, je vais quand même essayer d’atteindre le miroir accroché à côté de la porte, ne serait-ce que pour constater l’étendue des dégâts...
Ah oui. Quand même. Je me suis rarement vu aussi ravagé. Non seulement j’ai les cheveux gris et des rides plein la figure, comme d’habitude quoi, mais là, je fais peur à regarder. Ohlàlà, les poches sous les yeux ! Et les yeux eux-mêmes, la vache, on voit plus le blanc, c’est soit jaune soit rouge. Tout gonflés. Paupières rouge vif. Barbe pas rasée. Tâches douteuses un peu partout. Et l’ensemble des traits complètement affaissés, comme fondus. Plutôt qu’hier soir, c’est peut-être ce matin que je suis allé me coucher ! On dirait que j’ai pas dormi trois heures. Pourtant, je devais être crevé ! Oui, mais, c’est vrai que j’ai pas émergé du sommeil du juste. Si je me suis réveillé sans savoir où j’étais, c’est à cause de... Beuh. Pas bien. Je vais me passer de l’eau froide, ça devrait améliorer les choses. De toutes façons, il faut pas penser aux cauchemars en plein jour. Sinon on tombe dans la dépression, Will me l’a bien dit. Elle a bien fait de faire des études chez les Moldus : maintenant, elle peut horriblement bien expliquer les névroses de tout le monde et le mieux du mieux, c’est qu’aucun guérisseur de Sainte-Mangouste peut les soigner après ! Riche idée, vraiment !
La salle de bain est fraîche, avec tout ce marbre partout. Allez, je dois pas lui en vouloir, c’est pas sa faute si je suis dans cet état ce matin. Ou les autres matins. Quoiqu’il est peut-être l’après-midi, maintenant ? Bof. Tant pis. Ouais, après tout, elle essaye de m’aider, peut-être plus que n’importe qui, alors qu’elle s’en est pris plein la figure, elle aussi. Je ne sais pas si je pourrais la remercier un jour. L’eau fait du bien, en tout cas. Je me sens plus net. Allez, tâche de remettre un peu d’ordre dans ta vie, Rémus, mon vieux Lunard. Arrgh, bordel, j’aime pas ce nom ! Je supporte pas d’être le dernier des Maraudeurs vivant, tu m’entends, je le supporte pas ! Pourquoi ! Pourquoi moi ! J’suis qu’un foutu loup-garou, j’aurai du crever le premier, agoniser dans un bois quelconque, j’aurai pas du survivre à tout ça ! Pourquoi ! Pourquoi ! Pourquoi vous êtes partis.... Pourquoi vous m’avez laissé... Vous aviez promis... Tu m’avais promis...

Et voilà, je suis à genoux sur un tapis de bain vert et blanc à chialer comme un môme, c’est limite si je bave pas, histoire de bien montrer que je suis un monstre. Comment j’ai pu en arriver là ? Je peux pas continuer comme ça, faut que je trouve un boulot, que je fasse quelque chose. Un boulot. Peut plus, avec cette saloperie de loi. Bon, ça sert à rien de s’apitoyer, je vais encore recommencer à gueuler tout seul et je déteste ça. Je vais faire quelque chose. Ranger la chambre, tiens ! Ca me fera du bien d’être dans un lieu propre et ordonné. Je suis sûr que mon cerveau suivra le même chemin , c’est arythmantique.
Alors... Par où on commence, d’abord ? Le lit... Incroyable, il pèse une tonne, ce matelas, j’arrive à peine à le soulever ! Ca me donne l’impression d’avoir aucune force, plus aucun muscle dans les bras. J’ai peut-être visé trop haut. Je vais d’abord ramasser le linge qui traîne. Wah, c’est crade ! J’ai porté une robe aussi dégueulasse ? Faut la laver d’urgence, sinon, c’est sûr, plus personne pourra la ravoir. Mais, euh... Où ? Comment je lave les vêtements, ici ? Il faudrait que je demande à l’elfe. Comment elle s’appelle, déjà ? Do...y... Non, Dobby, c’est le copain de Harry, celui qui collectionne les chaussettes. Voyons voir. Je suis sûre que je connais le nom de cet elfe. Ah ! oui.

- Winky ?

J’ai ouvert la porte et j’ai crié son nom depuis le palier. Je suis pas sûr qu’elle me répondra. Elle aussi à des problèmes de boisson, j’ai cru comprendre. Quoique j’ai jamais vu quelqu’un se pinter à la Bierraubeurre ! Enfin... J’imagine que pour elle, c’est très fort...
Elle est arrivée, finalement. C’est drôle, contrairement à moi, on dirait qu’elle a repris du poil de la bête, depuis qu’elle est là. Du poil de la bête, ahah, ça devrait me concerner moi, pourtant ! Ah ! Quelle bonne blague ! J’en pleurerait de rire, tiens. D’ailleurs faut que je m’essuie les yeux, j’y vois vraiment plus très bien. Ouhlà, j’inquiète Winky, voilà qu’elle me demande ce que j’ai en me regardant par en-dessous, comme tous les gens qui apprennent ce que je suis. Oh ! Stop, Rémus ! Ca suffit, la paranoïa, cette elfe est moins aussi décomposée que toi ! Soit aimable, un peu !
Je lui dis que je ne sais pas quoi faire des vêtements sales, parce que je veux ranger la chambre et... en fait, que je sais pas très bien comment faire. Je ne suis pas chez moi, c’est vrai ! Elle a l’air contente, tout d’un coup.

- Monsieur a bien essayé !

M’appelle pas monsieur. Je le mérite pas. Sans la potion que Rogue continue de m’envoyer tous les mois de Poudlard, par hibou spécial, je serais moins qu’un fauve enragé. Rémus. Ca suffira bien comme ça. Au moins, je me souviendrai peut-être de mon prénom.
En tous cas, l’elfe a l’air contente d’avoir quelque chose à faire, elle aussi. Comme elle voit que je reste paumé, elle me propose son aide.

***

Winky et moi, on a réussi à remettre de l’ordre. Mais elle a vu que j’étais pas bien, alors elle est partie faire un peu à manger, parce qu’elle dit qu’on a l’impression que je vais tomber dans les pommes. C’est bien possible, ma foi, je ne sais pas depuis combien de jours j’ai avalé un truc solide. Ces derniers temps, je carbure à l’huile de noix, comme dit Kingsley. Ah, Kingsley, un bon pote, celui-là. Dans un autre monde, on aurait pu aller écluser quelques bières tranquilles, lui et moi, en sortant du boulot... Je suis sûr que j’aurais eu le niveau pour être Auror. Mais voilà, je suis une bête ! Alors, pas de carrière d’Auror, le petit loup-garou... Quand j’ai rencontré Kingsley, j’étais déjà suffisamment moche pour savoir qu’il y avait peu de chances que ça s’améliore. Et finalement, lui aussi m’a laissé tombé, il y a quelques temps. C’est étrange que je pense à lui, assis là, vautré, plutôt, dans un des somptueux fauteuils en cuir du salon où j’ai attendu l’aube cette nuit. Il me manque. Ca aussi, c’est bizarre. On a pourtant jamais été hyper proches. Pourtant, je sais pas, j’avais l’impression qu’on était sur la même longueur d’onde et qu’il le ressentait, lui aussi. Faut dire qu’il est séduisant... Je devrais peut-être essayer de me ressaisir deux trois jours et aller lui faire une petite visite. Moui. Je vote Kingsley Shackelbot !

Mais pas maintenant. La pleine lune est dans trois jours, je vais être encore plus décati que je ne le suis maintenant. Tous les soirs, c’est la même chose, je regarde par la fenêtre jusqu'à ce que je vois la lune, qui grossit, grossit, toujours plus. Tous les soirs j’espère que pour une fois, pour ce mois-ci, je vais avoir un peu de répit. Mais y a toujours aucune magie ni aucun souhait qui puisse arrêter la course du monde. La lune est là. A chaque fois plus ronde.
Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?

Rien. Bien sûr. Je n’étais qu’un gosse. Ce n’était pas de ma faute. C’est « l’ironie du destin » dont parlait si bien Malefoy, quand il a découvert ce que j’étais, après mon année à Poudlard. Dire que l’ordure a poussé le vice jusqu'à m’écrire une lettre d’insulte alors que j’avais déjà démissionné. Faut-il que ce soit un maniaque. J’espère que l’un des autres le réduira en friture, un de ces quatre matins. Allez, cette guerre éclatera bien un jour ! Ca fait deux ans que Voldemort s’est découvert, on ne devrait plus attendre bien longtemps. Même si je risque de ne plus être là à ce moment. Je me sens si faible ! J’ai l’impression que je pourrais m’envoler avec un simple coup de vent, si je sortais de cette maison. Que la pluie qui bat contre les carreaux suffirait à me dissoudre. C’est le mois de mars, dehors. Rien de réjouissant, ça me rapproche de juin et... Et ça, je ne veux surtout pas y penser. Deux ans. Deux ans déjà. Deux ans ! Comment j’ai pu tenir jusque là ?
Machinalement, ma main a repris le chemin de la bouteille de pur malt qui gît abandonnée le long de ce meuble confortable et je m’aperçois que je me suis calé dedans plus profondément, le haut du corps tassé, les jambes allongées en travers de l’ombre projetée par les fenêtres ruisselantes sur le tapis. C’est si facile... Je soupire en considérant l’étiquette qui me promet de plonger sans heurt vers l’hébétude et l’oubli, vers des cris du corps assez évidents à entendre pour faire cesser toutes les autres rumeurs. Vers un délire si profond qu’il néglige les hurlements de douleur... Si je me transformais définitivement, peut-être que je trouverais cette paix.

Je ne sais pas comment j’ai fait pour reposer cette bouteille sans la déboucher. Tout ce que je comprend, c’est que j’entends les pas de Winky et que je me sens coupable de m’être laissé allé alors qu’elle a supporté sa propre détresse pour m’aider. Est-ce qu’elle aussi cherche à oublier ? Je sais qu’elle travaillait pour Croupton et que ça c’est assez mal terminé. Est-ce qu’on a la même histoire ? Il faudrait que je lui demande.

***

J’ai mangé. Je ne me souviens pas de ce que c’était, mais ça m’a requinqué. Winky est restée avec moi, pour vérifier que je ne me sentais pas mal, ou parce qu’elle aussi en a assez d’être seule. Alors, on a parlé. Ou au moins, on a essayé. Je lui ai demandé, Winky, t’es triste ? Ca sonnait horriblement faux, mais je n’arrivais pas à trouver d’autres mots. Je crois que je perds de plus en plus mon vocabulaire. Faut dire que je ne sais pas depuis combien de temps j’ai pas parlé à un être humain. Ou même à un hybride dans mon genre. Winky, ça va, elle est à ma portée. Elle a compris ce que je lui disais. Mais du coup, elle s’est mise à pleurer en hoquetant. Tout son corps tremblait sans retenue, ses bras ballants même pas accrochés au tabouret sur lequel elle était assise pour se retenir de tomber. Je ne sais pas comment elle est restée dessus, finalement. Voyant qu’elle n’arrivait pas à parler, je lui ai dit :

- C’est à cause de ton ancien maître ?

Comme Croupton est mort dans des circonstances tragiques, je pensais que c’était son décès qui avait du l’affecter à ce point. Mais je me trompais. D’un coup, elle est sortie de son silence larmoyant et elle s’est accusée de l’avoir trahi, de l’avoir laissé tout seul à un moment où il avait terriblement besoin d’elle. Elle a même essayée de se punir en se tirant sur les oreilles, mais on aurait dit qu’elle aussi n’avait plus vraiment de force. Pourtant, même si elle devait pas se faire mal, ce n’était pas un spectacle réjouissant. Je ne savais pas comment la faire arrêter, alors, je l’ai prise sur mes genoux et je l’ai serrée contre moi pour l’empêcher de se débattre. Vu mon état, c’est tout ce que je pouvais faire, mais ça a quand même marché. Elle a arrêté de bouger et s’est tenue là, apathique. Moi, je n’avais même plus la volonté de bouger les bras pour lui rendre sa liberté, alors on est resté comme ça un moment. J’avais presque plongé dans le sommeil, quand elle m’a demandé d’un coup :

- Le monsieur Rémus est triste aussi ?

Avec une violence incroyable, toutes mes émotions me sont revenues d’un coup. Je me suis replié sur elle en accusant le choc. Je ne voulais pas en parler, mais Merlin sait pourquoi, je me suis retrouvé à lui répondre :

- Oui. Oui... Le loup-garou est comme l’elfe, il a mal dans son cœur. Si mal.

Je n’ai rien pu ajouter. C’était trop. Mais elle a eu l’air de comprendre. On est redevenu silencieux et immobiles. On a attendu. Quand la nuit est arrivée par les fenêtres qui nous faisaient face, je me suis dit que je ne voulais pas voir la lune. Pas encore une fois. Qu’est-ce que ça changerait ? De toute façon, elle serait fidèle au poste, inexorable dans son avance. Il faudrait que j’y passe dans trois jours et que je sois là ou pas pour le constater n’y changerait absolument rien. Alors j’ai pris une décision, pour la première fois depuis des semaines et ça m’a fait l’impression d’inspirer d’un seul coup une grande goulée d’air frais. Je me suis tourné vers Winky et je lui ai dit :

- Winky ? Je ne me sentais pas très assuré, mais j’ai continué quand même. On va dormir ? Juste... dormir ?

Elle a du comprendre ce que je voulais dire, parce qu’elle n’a pas hoché la tête tout de suite et quand elle l’a fait, ça a été très lentement, de haut en bas et puis de bas en haut. Ca m’a fait plaisir. Ce soir, on avait signé un pacte. Elle comme moi, on allait essayer de dormir - et de ne pas boire. Elle s’est extraite avec difficulté du fauteuil. Je l’ai suivi. Arrivée au bas de l’escalier qui monte à ma chambre, elle s’est retournée et m’a déclaré solennellement :

- Bonne nuit, Rémus Lupin.

Il y avait de la gravité et de la confiance dans son regard. Ca m’a fait du bien. Je suis monté, en meilleur état que depuis plusieurs jours. J’ai posé mes vêtements sur une chaise. J’ai volontairement évité la baie vitrée qui aurait pu me révéler la vie nocturne du centre de Londres. J’ai ouvert le lit. Je me suis glissé, nu, entre les draps blancs qu’on avait changé le matin. Je me suis endormi presque instantanément.

Et maintenant, il est trois heures du matin, je suis de nouveau dans ce fauteuil si profond qu’on croit y disparaître, j’ai vidé la bouteille entamée à laquelle j’en ai ajouté une autre, pleine d’Old Firewhisky. Je ne sais pas comment j’échappe encore à un coma éthylique. Possible que la terreur d’être à nouveau la proie du sommeil me maintient à la lisière de la conscience. J’ai le sentiment d’avoir atteint un détachement clinique morbide. Je suis capable de me dire que j’ai suffisamment bu pour ne pas avoir froid, alors que je suis toujours dans le plus simple appareil, comme je me suis couché, en fait, puisque tout à l’heure j’ai bondi de mon lit pour atteindre cette pièce avant de réfléchir à quoi que ce soit. Je me sens sale. Et malade. Mais il n’y a que l’alcool qui m’empêche de rêver. Je n’en peux plus. J’ai envie de m’éteindre, tout serait fini, tout serait tellement plus simple... Peut-être que... Peut-être qu’on rejoint des gens quand on passe à son tour de l’autre côté. Peut-être que je pourrais les revoir. Peut-être qu’il m’aura attendu...

***

Le soleil cogne contre mes paupières closes et une sourde douleur pulse régulièrement au niveau de mon mollet droit. Sur la frange du réveil, je me demande ce qu’il se passe. Peut-être que je suis en retard pour donner mon cours ? Non, c’est vrai, cette période-là est terminée depuis longtemps. Depuis, il y a eu la loi, et puis le ministère... Oh non. C’est vrai que maintenant, c’est Will qui... Ca suffit, il faut que je me réveille. J’ai mal au crâne.
Le soleil me crucifie les deux yeux dès que je les ouvre. Je réitère l’opération. Ca passe un peu mieux. Je me rend alors compte que c’est Winky qui tape sur ma jambe depuis tout à l’heure. Je m’aperçois aussi que j’ai revêtu mon costume d’Adam, pourquoi diable... ? Et que je suis dans le salon. Merlin, c’est pas vrai. La pauvre elfe me regarde d’un air rageur, sa déception est inscrite sur chacun de ses traits. Oh, Merlin. Winky, Winky, je suis désolé, pardonne-moi, j’ai fait un cauchemar, oh, s’il te plaît, ne me regarde pas comme ça... Elle reste silencieuse, butée. Quand j’essaye de m’approcher d’elle, je m’effondre lamentablement sur la tapis où je me râpe douloureusement les genoux. Winky... J’aimerais tellement faire quelque chose pour que tu me pardonnes. Toi, tu ne t’es pas relevée pour boire, cette nuit, c’est écrit sur ton visage. Je veux me rattraper. Je sais ! Je vais me laver ! Et puis... Et puis...
Soudain, l’idée jaillit, lumineuse.

- Winky, hier, on a rangé ma chambre, alors aujourd’hui, on pourrait ranger la tienne !

Elle est surprise, mais je suis content. Je ne lui laisse pas le temps de répondre et je file en haut, histoire de me récurer un peu et de retrouver une mise décente. J’ai trouvé ! C’est une bonne idée. Ca va nous occuper. Je n’aurai pas besoin de penser, comme ça.

Il est apparu que Winky n’avait pas de chambre. Je réalise que cette pauvre elfe vit depuis trois mois sous un tuyau d’eau, dans la buanderie. Pourtant, ça n’est pas une maison où on maltraite les elfes, ici. Il y en avait deux avant notre arrivée et chacun possédait une petite pièce, propre, coquette même, aménagée avec ce qui ressemblait à de petits meubles de poupée. Mais la pauvre n’a pas voulu s’y installer, rongée sans doute par la culpabilité et le remords dont elle m’a fait part hier. Voir sa pitoyable tanière m’a fendu le cœur. D’après ce que Dumbledore et Arthur ont pu en raconter, la pauvre n’était absolument pour rien dans le tragique destin des deux derniers Croupton. Mais à priori, ce n’est même pas la peine d’aborder le sujet avec elle : elle est vraiment convaincue que tout est de sa faute. Je voulais quand même faire quelque chose pour elle, pour qu’elle se sente un peu mieux, si c’était possible. Alors j’ai pris une décision. Pas de doutes, Will savait ce qu’elle faisait en nous rassemblant ici ! Ca me fait à chaque fois rager d’admettre qu’elle ait raison quand elle me manipule, mais il faut avouer que c’est peut-être ma dernière chance. Winky a perdu quelqu’un dont elle était responsable. J’ai besoin de quelqu’un qui veille sur moi, comme je l’ai encore montré hier. Et je suis aussi quelqu’un de dangereux. Winky était tout à fait dans ce genre de situation, chez son ancien maître.
Je me suis agenouillé devant elle pour amener mon visage à hauteur du sien et je l’ai saisi aussi doucement que possible par les deux bras. Je lui ai dit :

-Winky, j’ai honte pour cette nuit. Je suis désolée. Mais je ne suis pas bien, pas bien du tout.

La suite a été plus difficile à amener. J’ai eu pendant un instant la gorge noué, j’ai failli renoncer. Mais j’avais déjà gâché tant de choses, je ne pouvais pas me permettre de laisser passer cette chance. Après tout, n’avais-je pas voté Kingsley, hier ! Je me suis racroché à ça.

- J’ai... j’ai eu un gros chagrin d’amour. (Je n’ai pas pu m’empêcher de sourire à cette formulation) J’ai besoin d’oublier. Mais c’est dur. Si je n’ai pas quelqu’un pour me surveiller... je ne sais pas si je pourrais arrêter. Il y a autre chose, aussi ; je suis un loup-garou, tu le sais. A cause de ça, je dois faire très attention, tous les mois. Je ne dois pas sortir et surtout, surtout, je ne dois pas oublier de prendre une potion bien particulière. J’aimerais que tu m’aides à faire tout ça.

Elle n’a pas répondu tout de suite. Malgré mes explications hésitantes, elle avait compris que j’étais très sérieux et sa grosse tête triste avait repris l’air grave que je lui avais vu la veille, avant de me quitter. Sa réponse m’a étonné.

- Tout le temps ?
- Comment ça ?
- Rémus Lupin veut que Winky l’aide tout le temps ? Pour toute sa vie ?

La question était importante. J’ai réfléchi. Est-ce que Winky cherchait un nouveau maître, ou n’était-elle décidée à m’aider que jusqu'à ce que j’aille mieux, pour qu’elle puisse ensuite vivre sa vie à sa façon ? J’avais peur de faire le mauvais choix. Mon dernier espoir de guérison résidait peut-être dans cette elfe de maison. Mais avant d’avoir vraiment pesé le pour ou le contre, je me suis rendu compte de ce qu’était ce choix pour moi. J’aurai toujours besoin de quelqu’un. Je le savais, maintenant. Je ne serai jamais un sorcier normal. A double titre. Sans aucun doute je mourrais loup-garou et sans avoir perdu la mémoire. Je ne suis pas allé au-delà de cette constatation.

-Pour toujours, Winky.

Je m’étais jeté à l’eau. Merlin, pourvu qu’elle accepte au moins un peu ! Plus aucun sorcier ne pouvait me tirer de ce bourbier. Personne ne savait. Personne ne devait savoir. Et avec la guerre, ils ne pouvaient pas se permettre de traîner un boulet comme moi à leur suite.
Encore une fois, elle prit le temps de réfléchir avant de répondre. Une fois de plus, elle me surprit.

- Winky aimerait être aidée par Rémus Lupin pour toujours.

Nous nous étions trouvés. A partir d’aujourd’hui, ça ne pourrait qu’aller mieux. Qui sait, maintenant ? Peut-être qu’un jour je pourrais enfin m’arrêter sur cette irritante boucle d’oreille que porte Kingsley, comme faite exprès pour me narguer ? Peut-être qu’un jour en suivant du doigt la ligne sinueuse d’un de ses superbes muscles, j’oublierai un instant celle du perpétuel évadé qui continue d’arpenter ma mémoire...

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MessagePosté: 24 Sep 2004 09:39 
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POV James / Brutale prise de tête


Will... Tu pleures ? Non... pas toi... La conscience des Maraudeurs ne peut pas souffrir, voyons ! Tu as toujours été si forte, si déterminée, si capable d’assumer. Jamais je n’aurai pu imaginer que la douleur puisse te faire plier. Jamais...
Et d’ailleurs, tu ne plies pas. Tu es bien droite, au contraire, comme ces jours où tu te drapais dans ta colère quand Patmol ou moi t’avions une énième fois provoquée. Tu nous fusillais alors du regard, comme une vivante image de la Rectitude, jusqu'à être méprisante, condescendante, même. Aujourd’hui encore, tu es toi-même. Dure. Et dressée en contre-jour, dans la lumière déclinante de cette fin de journée écarlate, début juin, dans cette infirmerie où tu t’es retrouvée pour une raison que j’ignore, tu me fixes toujours avec la même droiture dans le regard. Mais aujourd’hui, des perles d’eau salée roulent douloureusement sur tes joues tendres. J’imagine trop bien leur amertume en train de ronger ta peau délicate. Oui, tu es fidèle à toi-même, jeune fille de dix-sept ans, qui nous a toujours paru en faire trente. Tu ne te dérobes pas à mes questions muettes. Mais dans toute ta détermination, tu ne peux éviter que je lise au fond de tes orbites grises une détresse qui semble sur le point de t’engloutir. Et devant laquelle je ne peux que fuir.

J’ai refermé sur toi cette lourde porte de chêne qui te confine à ces deux rangées de lits blancs délimités par des cadres en fer. Puisses-tu retrouver un peu de ta paix dans ce monde étranger au nôtre, cloîtrée pour un moment dans un silence hors du temps. Tu nous reviendras. Je l’espère. Mais je doute que ce puisse jamais être pareil.
La seule chose que tu m’ai dite, la seule question que tu m’as posé, ça a été « Pourquoi ? ». Pourquoi, James ? Oh, c’est de sa faute, de sa faute à lui, cette sale petite raclure dégouttante, combien de fois t’avons-nous dit de rester en-dehors de ça ? Combien de fois t’avons-nous dit de ne plus l’approcher ! C’est une créature vile, il allait te souiller ou te faire du mal, c’était évident ! ...
... Non. Pour une fois... Il faudra bien que je le reconnaisse : Rogue n’a pas tous les torts. Même s’il est immergé jusqu’au cou dans cette cochonnerie de magie noire, mais toi aussi, hein Will ?

J’ai du m’arrêter une seconde, pour m’appuyer contre un des piliers du cloître. Ce que je viens de penser me donne envie de vomir. Peu importe ce qu’a pu étudier Will. Elle est restée notre amie. Et je sais, dans mes tripes, dans ma chair, au plus profond de moi, que c’est une fille exceptionnelle. Jamais elle ne ferait de tort à quiconque. En fait... Elle est peut-être comme Dumbledore. Lui aussi, on dit qu’il a exploré certaines branches obscures de la magie, mais on sait tous qu’il ne s’en servirait jamais. Il la connaît parce qu’il n’a pas eu le choix. Il ne l’aime pas. Pas plus que Will. J’en suis certain.
Pourquoi, alors ? Qu’est-ce qu’elle nous cache encore ? Je ne compte plus les fois où j’ai cru avoir trouvé une petite sœur d’adoption, la meilleure de toutes les amies - bien sûr, sans rapport avec ce qui me lie aux garçons, mais la plus proche après eux - et je ne sais toujours pas ce qu’est sa vie. Comme si chaque secret en cachait un autre.

Celui de son amour, par exemple. Will, pourquoi, pourquoi ? C’est la même question que tu m’as posée et je n’y trouve toujours pas de réponse. Non, pour une fois, Rogue n’a pas tous les torts. Et je comprends même assez bien pourquoi il a réagit de cette façon. D’eux deux, ce n’est pas lui qui me pose problème.
Je revois ton image de tragédienne, ta silhouette découpée si nettement sur le feu de cette fenêtre en ogive. Oui, de tragédienne, et ça aura été une mauvaise pièce si elle avait été jouée ! Si je n’avais pas su que c’était toi, chez qui la majesté la plus pure transparaît parfois, avec la soudaineté d’un arc-en-ciel... Ou d’un orage qui déchire brusquement un ciel d’été si bleu. Oh, oui, pour cela tu es dure. Mais maintenant, je réalise que c’est vis-à-vis de toi que tu t’es montrée si exigeante pendant toutes ces années. C’est toi seule qui a souffert tandis que nous nous ébattions à travers la jeunesse de notre égoïste insouciance. Merlin, Will, pourquoi ne nous as-tu jamais rien dit ? Le passé prend soudain un goût de cendre quand je pense à ce qu’ont été tes années de collège, prisonnière de chaînes que je ne voyais même pas, à deux pas de nous qui étions si libres ! Comment as-tu fait pour ne jamais t’écrouler, comment as-tu bien pu trouver le courage de continuer, jour après jour, même après la mort de tes parents, comment surtout as-tu pu trouver en toi une bonté telle que tu as pu nous aimer ?

Il faut que j’en parle à Lunard, je ne trouverais jamais seul la clef d’une telle énigme. Quelle folie a poussé Sirius ... ? De nous quatre, j’ai toujours cru que c’était lui qui éprouvait pour toi l’affection la plus profonde. Même s’il ne pensait pas dans les mêmes termes, ça n’explique pas ce qui l’a poussé à faire une chose pareille. Ta douleur est intenable. Comment a-t-il pu vouloir te faire subir une chose pareille ? Je ne pourrai pas ressentir plus de peine à te voir écorchée vive sur l’un de ces petits lits blancs. Si seulement tu t’étais effondrée en sanglotant à corps perdu, alors ç’aurait été un chagrin d’amour comme en vivent les enfants de notre âge, j’aurais pu te consoler, j’aurais pu te prendre dans mes bras et te bercer en te répétant que ce n’était rien, que le temps qui passe viendrait engloutir ta peine, j’aurai séché tes pleurs et je t’aurai fait rire, tu aurais oublié ta peine comme un sourire aurait traversé ton visage, semblable à la coulée de soleil qui se déverse à la faveur d’une trouée dans les nuages pour venir illuminer les prés riants du début de l’été...
J’ai honte d’avoir fuit devant toi. De ne pas t’avoir apporté ce réconfort que j’imagine si bien maintenant. Mais tu ne vis pas une histoire de gosses. Quand je te revois, enveloppée dans cette robe noire sévère que tu aimes tant, je ne peux que me rendre à l’évidence. Quelque chose s’est brisé en toi. Non, plus rien ne sera comme avant, désormais. Cette fêlure en toi sera présente longtemps, terriblement longtemps. J’ai peur de ne plus jamais te revoir rire de concert avec les Maraudeurs. J’ai peur de ne plus te revoir du tout, Will. Et je ne sais pas quoi faire pour éviter ça.

J’aimerais te dire que j’ai compris, maintenant, que je sais quel genre d’être tu es. Je voudrais te dire que grâce à toi, à la patience que tu as eu pour nous pendant toutes ces années, je sais quel homme je veux être. Je voudrais te dire, enfin, que je t’admire. Que je voudrais essayer de te ressembler.
Mais tu es partie. Tu es partie dans un endroit lointain, où mes mots ne peuvent plus t’atteindre, plus te plaire. Où ils n’ont plus d’importance. Reviens-nous, Will. Reviens-nous vite.
Je t’aime, petite sœur.

J’aimerais être là pour toi, maintenant. J’aimerais être là pour les gens que j’aime, comme toi. Je vais changer, Will. Et c’est en te regardant que je l’ai décidé. La vie est d’une cruauté sans bornes. Will, c’est en contemplant ton malheur que j’ai su vouloir ne jamais l’imposer à la personne que j’aime. C’est le même sentiment qui fait ton calvaire qui me pousse vers elle. Elle est bien plus qu’un amour adolescent, elle est l’espérance et la raison de toute une vie, elle est comme lui pour toi. C’est la même destinée qui me porte vers elle, qui me lie à elle à travers toutes les magies, c’est la même fatalité que tu ressens. Will, pardonne-moi. C’est en t’abandonnant dans ce crépuscule sanglant que j’ai décidé de tout faire pour rendre Lilian Evans heureuse.

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Tu écris vraiment trop bien Cat !! :bravo: C'est beau... et triste !!! Et surtout, ça donne envie de savoir ce qui s'est passé entre la fic et ce POV...

Cybelia.


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waouw!! c'est aussi beau que le POV de Remus... c'est triste... mais ce que j'aime bien, ds tes deux POV, c'est que ça se finit toujours par une note d'espoir, comme si rien n'était jamais perdu. ça fait du bien.

bref des commes ça, poste en le plus souvent possible!!!! et... je veux savoir ce qui c passé dans ravenclaw!!!!

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Extraordinaire, Cat !!
Tu as un talent merveilleux, une fluidité très agréable, et très révélatrice des sentiments, c'en est plus que touchant, et en même temps horrible par rapport aux émtions ressenties par James... Le style est géniale, les descriptions sont parfaites (la description de Will... OH MY GOD !! :shock: :shock: *émerveillée* et la comparaison particulièrement bien choisie pour la tragédienne) et le fond...
...
NOM DE WERBER, Cat !! :evil: :evil: :evil:
Mais qu'est-ce que tu nous as fait dans la fic ? Quelle est l'horreur que tu as faite la pauvre choupinette, hein ?! :evil:
RAAAAAAAH, mais c'est pas vrai, c'est stressant !!
...
Si c'est comme ça, moi z'en veux encore plus, des superbes fics comme celles-ci, aussi bien écrites et aussi intéressantes à lire (ma n'auteuse préférée de HP :wink: )...
:suite: :suite: :suite: :suite: :suite:

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Ohlà ! Tudieu, vous allez me faire rougir... :oops:

Et dire que je prépare des POV du LOTR, Seigneur... Là, dans le lyrique, il va y avoir du déchaînement sauvage. Vous avez déjà rencontré un historien de l'architecture qui vous décrit l'âme d'un bâtiment moderne ? C'est un de mes exercices de style préféré... Et ben, ça sera tout écrit comme ça. En fait, je médite une tragédie en cinq actes (mais classique française : vous me connaissez, moi, réglo. J'aime que ce qui est compliqué à faire) , chaque acte de 2 scène (sauf le second qui en fait trois, vous allez comprendre pourquoi), plus un prologue qui est une nouveauté perso (je vous ai déjà dit que j'étais fan de Racine ?), le tout en cross-over LOTR (donc) et Evanescence. C'est pour ça qu'il y a onze scènes. Parce qu'il y a 11 chansons sur Fallen. Ah, et tout en POV, en essayant autant que possible d'avoir un perso différent à chaque fois. Et en plus, c'est un trip avec Castor !!!!
Ahlàlà, que je suis impatiente !!! :oops: :oops: :oops:

Enfin, je m'égare, ah, oui, je voulais vous remercier pour vos encouragements, c'est vraiment super gentil, vos petits mots !!!! J'suis pas bien sûre de les mériter, mais ça motive, y a pas.
Et pis, pour ce qui est de Will, ben.... C'est pas tellement qu'elle est persécutée, mais elle a tendance à souffrir d'un léger manque de chance dans la suite de l'histoire, alors, voilà, c'est compliqué... Mais tout devrait s'expliquer aux alentours du chapitre 23, NAN, JE RIGOLE, pas taper !!!

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Localisation: Euh... Quelqu'un a une carte pour moi ?
DU LOOOOOOOOOOOOOOTR !!!!!!!
*vire hystérique*
Et ça a l'air particulièrement appétissant dans ta description !! *attend avec impatience*

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MessagePosté: 25 Sep 2004 12:04 
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Ouais, enfin, je m'exalte beaucoup, mais c'est comme tout : il faut le temps que ça prenne corps...
Si je vous raconte que je suis entrain d'écrire le chapitre 30 et quelques de cette cochonerie de fic sur HP au lieu de m'attaquer tout bêtement au septième, on se rend bien compte que mes formes scripturales peuvent être tortueuses et surtout longues à aboutir... :(
J'm'affole beaucop, mais c'est sans doute pas près d'être très lisible, cette affaire. :cry:

Enfin, hauts les coeurs ! Ca va chier ! Je vais me mettre à écrire une histoire de chaque main afin de satisfaire votre insatiable appétit ! (et le mien) :D

Victory !!!!

Qu'on me donne un cheval et le Rohan vaincra !!!
(j'l'aime vraiment bien, celle-ci)

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bon , et ben puisque j'ai eu la primeur ( comme les fruits ah ouaih) donc oui la primeur de la lecture de ton crossover Evanescence/ Lotr, ben j'ai hâte que l'on s'y mette, ça me parait très bien , nonobstant que je suis pas sûre que la fin va me plaire, enfin faut déjà réussir à faire tenir la fin comme i' faut dans ce qu'il reste de musique. Mais, pas grâve, tu vas y arriver ! Courage (et essaye quand même aussi de finir ta socio).
Non y'a pas faut que je raconte ça à tout le monde, alors voilà Cat fait un rapport de socio depuis un an sur le public ayant fréquenté l'exposition John Howe / Alan Lee à la BNF. C'est un boulot qu'elle peut rendre à Thierry Grillet le seul l'unique comissaire de cette expo génialissime. Et mine de rien ça serait vachement bien , ça donnerai un bon point à ce genre d'initiative si une étudiante de la très rigoriste Ecole du Louvre qui a dégné se pencher sur cette expo peu classique ajoute le côté sérieux au dossier. Bref Bordel de mes trois genoux cat' fini moi ce boulot avant de commencer à bosser! Allez t'as une semaine, c'est parti

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:( :( :(
Fais ce que je peux... Mais a pas dormi de la nuit pour cause de chevelu ayant découché, suis sûre qu'il s'est tapé la p'tite grosse (ET TU PEUX M'EXPLIQUER POURQUOI CA M'AFFECTE, BORDEL ???)
...
Trop dure, ma vie...
:cry:

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MessagePosté: 27 Sep 2004 16:23 
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mais non t'inquiète c'estun sournois (il aime paslégolas) maisquand même elle est très vilaine l'autre!!!!!!
Doncbonjouren direct de la salle de pause de lafnac donc la touche espace ne fonctionne pas!!!!!!
Je repars bosser làmais n'hésitepas à appeller demain!!!!
CALIN!!!!!!!!!!

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MessagePosté: 27 Sep 2004 16:38 
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Ah, j'me disais bien, aussi, que tu pouvais pas être déjà de retour à Montesson ...

Mici !!!! Que ferais-je sans ton soutien, des fois, vraiment, je me le demande...

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MessagePosté: 01 Oct 2004 15:18 
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Allez... Un p'tit essai de réconciliation générale avec la famille Potter !!!
Voilà une fic sans prétention (mais alors, vraiment sans !) écrite en 3/4 d'heure top chrono (ce qui est en soit un indice de qualité :lol: ) et du point de vue d'un personnage qui, à priori, ne doit pas plaire à grand monde... Moi j'me dis qu'c'est une recherche. C'est vrai, après tout, autant que je m'amuse avec des POV en provenance des persos les moins attendus ! :lol:

Bon, faut que j'arrête de m'faire rigoler toute seule... :roll: Enfin enfin...

Bref, je poste ce qui suit, quoi.



POV Lilian Evans - Mise en danger de la vie d'autrui (te)


Il existe tant de haines impossibles à désamorcer, dans ce monde…
Que la guerre, l’humiliation et la misère puissent les provoquer, je l’admet mal. Mais celle qui les lie tous les trois… C’est une chose que je ne comprends toujours pas.

Aucun de nous n’a jamais vraiment compris ce qui s’était passé. Même James, qui est devenu si respectueux depuis cette année-là, n’a pas pu m’expliquer pourquoi ils en sont arrivés à ce niveau d’exécration. Bien sûr, tout le monde méprisait Rogue, lui comprit. Il en paye le prix, aujourd’hui qu’il a réalisée sa cruauté d’adolescent et qu’il tente de se faire pardonner. Malgré notre cause commune, je crois qu’il n’y parviendra jamais. Rogue a été blessé profondément – et il est trop rancunier pour enterrer la hache de guerre. Sa fierté le dévore. Même si aujourd’hui je suis une adulte, capable de compatir à la douleur qu’il a du ressentir, je ne parviens pas pour autant à oublier son expression de mépris. Plusieurs fois, il a refusé mon aide. Je lui ai pardonné. Mais je n’oublie pas.

« Sang-de-Bourbe ! »

C’est encore une chose qui me réveille la nuit. C’est un risque supplémentaire que je fais courir à ceux que j’aime. Dans la lutte qui nous oppose aux Ténèbres, c’est un autre pari. Un pari aux conséquences qui pourraient être dramatiques. Comment accepterais-je de mettre en danger, simplement parce que je viens d’une famille de Moldus et que cela fait de moi une cible plus évidente, les êtres qui me sont les plus chers au monde ? Celui qui est le plus cher à mon cœur ?

Voilà deux fois, maintenant, que James cherche à me convaincre de m’installer à demeure avec lui. Je suppose que c’est une manière d’effectuer un premier sondage… Je sais qu’il désire me demander sa main. Encore aujourd’hui, je ne peux pas m’empêcher de sourire au souvenir du dernier jour de notre sixième année. Il avait fait un printemps magnifique, cette année-là. Nous avions pratiquement passé deux mois dehors. Le lac avait été le théâtre de couchers de soleils tels que je n’en avais jamais vus. Et un soir, justement… Le dernier… Nous devions prendre le Poudlard Express le lendemain, je m’en souviens bien… J’étais sortie après la fête de fin d’année (je crois que c’était Poufsouffle qui avait gagné la Coupe des Quatre maisons, une fois n’était pas coutume), pour admirer une dernière fois ce ciel du Nord, avant de rentrer dans ma famille. Il s’est avancé vers l’eau. Depuis quelques semaines, il paraissait bizarre ; je l’avais moins vu avec Sirius, eux qui étaient pourtant inséparables. Je ne le regardais pas. Il avait laissé dans ma mémoire une trop mauvaise empreinte. Mais ce soir-là, il s’est avancé vers moi, d’un air tendu, douloureux ; et aussi déterminé. Je ne suis pas partie. Je ne savais pas pourquoi. Quelque chose dans son regard m’avait retenu… Il semblait différent. Et quant il est arrivé vers moi…

Mon Dieu, je ne peux pas m’empêcher d’avoir envie de rire ! Je dois être en train de rougir jusqu’aux oreilles, mais … Il s’est agenouillé devant moi, un pied dans l’eau froide du lac, en écrasant convulsivement dans son poing un bouquet de grosses violettes musicales qu’il avait fait apparaître para magie, et il m’a dit… Et il m’a dit… Ahahahah, Mon Dieu, non c’est trop, je vais m’écrouler de rire !!!

« Lilian Evans, veux-tu devenir ma femme pour toute l’éternité ? »

Je crois qu’il a failli mourir de honte ce jour-là et qu’on m’a entendue jusqu’à l’autre bout du château. C’était tellement incongru ! On n’était jamais sorti ensemble, c’était même quelqu’un que je considérais comme nuisible. Je n’aurai jamais imaginé une situation pareille. Avec le recul, je me demande comment il a pu rester sans protester dans une situation aussi inconfortable. Mais il l’a fait. Et quand j’ai réussi à me calmer un peu, il a continué son discours, imperturbable. Je crois qu’il l’avait écrit, puis apprit par cœur et qu’il était tellement obstiné qu’il n’aurait pas pu s’arrêter avant de me l’avoir fait écouter en entier. Heureusement, d’ailleurs… Sans ça, je ne sais pas si je serais ici, aujourd’hui… Et malgré mes doutes, je sais que je suis heureuse de l’aimer. Il m’a apporté plus que ce que je pouvais attendre de la vie. Et je ne l’aurai jamais deviné sans sa ridicule déclaration.

Il a touché mon cœur, ce jour-là. Je n’ai pas accepté tout de suite de sortir avec lui, mais quand j’ai quitté l’école, cet été 1982, je savais que quelque chose avait changé. Il m’avait dit que j’étais la personne la plus importante pour lui. Qu’il voulait que je sois heureuse. Et que si je l’acceptais, il aimerait que ce soit grâce à lui. Et que dans le cas contraire, il promettait d’être toujours, toujours là pour m’empêcher de souffrir.

Il a également dit qu’il voulait me protéger. Mais… si j’ai accepté tout le reste, cette phrase-là… Je n’ai toujours pas pu l'admettre. Je voudrais passer ma vie auprès de lui. Je voudrais lui donner tout mon amour, jusqu’à ce que la vieillesse nous sépare. Mais je ne veux pas le mettre en danger. Je suis une Sang-de-Bourbe. S’il épouse quelqu’un plus digne de sa famille et de son nom, il sera plus en sécurité. Je ne veux pas que James Potter meure sous les coups d’un Mangemort, ou de Voldemort lui-même. Je ne veux pas le perdre.

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MessagePosté: 01 Oct 2004 20:06 
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ms dis donc cat, tu nous gate ces temps ci!!! ^____^

même si tu ne parviendras jamais a me faire aimer james potter, tu me rend lily touchante... si, si!! et j'ai adoré le passage ou il fait sa pseudo demande en mariage... c'est trop génial!!! j'l'imagine tt a fait, a genoux, un bouquet de violette en main... ac l'autre qui éclate de rire... ce passage respire le génie.

bon ben...

un autre one-shot bientôt???? .... ^___^

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