Bon, alors, c'est pas le tout, mais tant qu'à revenir, vous croyiez pas que j'allais arriver les mains vides ??? Ben non, voilà un nouveau chapitre de Ravenclaw, tout chaud, rien que pour vous...
Chapitre neuf : Escapades nocturnes
La seconde semaine de Wilhelmina à Poudlard commençait enfin, après un long week-end qui avait paru bien vide à la jeune fille. Bien sûr, elle avait pu le mettre à profit pour explorer les trésors promis de la bibliothèque, mais même cette activité pouvait être lassante ! Et de plus, elle n’avait pas le pouvoir de lire les livres trois par trois. En sus, il avait bien fallu qu’elle rejoigne ses compagnes aux repas et dans la Salle Commune des Serdaigle, pour faire leurs premiers devoirs ou discuter (déjà !) des garçons. Wilhelmina s’était fixé une ligne très claire : montrer à ses condisciples une façade la plus normale possible. Malgré l’impair de Srobull, qu’elle n’avait toujours pas pu pardonner, elle se sentait très fière d’elle. Il lui avait sans doute échappé quelques mouvements d’humeur, mais elle estimait que pour le reste, elle avait parfaitement fait illusion. Elle avait néanmoins réfléchi que, même au sein de sa propre maison, il paraîtrait étrange (pour ne pas dire suspect) qu’elle travaillât sans discontinuer tout le week-end. Elle s’était donc plusieurs fois arrachée à regrets aux « Sortilèges de transfert les plus courants » pour participer à l’étrange vie de fillettes de onze ans.
Ce lundi arrivait comme une bénédiction. Les professeurs, après avoir multiplié les séances introductives comme d’autres les petits pains fourrés, allaient maintenant entrer dans le vif du sujet. L’expression lui évoquait vaguement une vivisection sur patient non consentant, mais la jeune fille avait toujours aimé aller au bout des choses. S’il fallait donner de sa personne pour comprendre le noble art de la Magie, elle serait la première à se porter volontaire. Il ne lui vint pas à l’esprit que ce point de vue aurait pu être jugé pervers ; en prenant son petit déjeuner, elle se sentait simplement euphorique.
Sa belle humeur ne s’était même pas ternie en recevant la visite de Myrddyn, toujours aussi volumineux et voyant. Sa couleur mordorée chatoyait plus encore que d’habitude dans la lumière du matin, car toutes ses plumes étaient délicatement rehaussées des perles qu’une petite bruine avait laissées sur son corps. Résultat, une dizaine de filles de Pouffsouffle, dont la table se trouvait juste derrière celle des Serdaigle, s’était précipitées pour s’extasier. Cette nouvelle publicité n’avait même pas dérangé Wilhelmina. En fait, elle avait réprimé une féroce envie de rire : elle était persuadée que si le hibou en avait eu les moyens, il aurait viré au rouge crépuscule face à cette attention féminine soutenue. Intérieurement, sa maîtresse s’était sentie vengée de sa prestation du jeudi précédent et elle avait en conséquence gavé le grand-duc de saucisses et de bacon. Ils s’étaient séparés meilleurs amis que depuis leur arrivée commune et cette sensation avait gonflé la demoiselle d’une irrépressible vague d’optimisme.
C’était donc d’un pas alerte et d’un air joyeux qu’elle avait accompagné ses amies de dortoir aux cours du matin. Et comme pour entériner la fin de la sombre malédiction qui avait planée sur sa première semaine, tout s’était merveilleusement passé. En sortilèges, tout le monde continuait d’apprendre la formule du Wingardium Leviosa ; Wilhelmina n’avait donc pas à craindre de nouvelle démonstration et leur enseignant, peut-être renseigné par la mine affreuse qu’elle avait montrée toute la semaine passée, avait essayé de gagner son attention en lui apprenant comment améliorer sa technique. Après ça, la jeune fille, ravie, avait passé le reste des quarante-cinq minutes de cours à peaufiner le moindre aspect du sort, jusqu’à le rendre absolument impeccable. Elle flottait sur un petit nuage qui lui avait fait oublier ses peurs habituelles. Ainsi donc, quand un garçon de Pouffsouffle lui avait timidement demandé des conseils, à la pause, elle s’était volontiers lancée dans des explications enthousiastes et des promesses de travail commun. Un peu surpris mais quand même heureux de rencontrer pareille bonne volonté, ce petit blond avait sauté sur l’occasion et fixé un rendez-vous pour le soir même. Il se nommait Prewett.
La pause de midi fut rapidement liquidée. Wilhelmina, après avoir dévoré quelques plats, s’était excusée auprès de ses camarades et avait plongé dans un livre épais. Elle était à Serdaigle : on ne lui en voulut pas de parcourir l’ouvrage qui avait motivé le déplacement de son hibou, quelques heures plus tôt. Tout cela était agréable. Wilhelmina sourit en se disant que si sa vie au collège pouvait perpétuellement ressembler à cette demi-journée de rêve, elle finirait par s’installer à demeure à Poudlard.
L’après-midi ne la déçut pas. Tous les élèves étaient d’une humeur égale, un joyeux soleil, malgré un vent piquant, mettait du baume au cœur de chacun, et les professeurs les entraînaient de découvertes en nouveautés. Il sembla que les heures passaient dans un seul souffle, qui s’en alla mourir doucement sous le plafond magique de la Grande Salle. Le repas du soir était plus échelonné que les autres. Suivant leurs différentes activités, les élèves préféraient manger dès la fin des cours, ou au contraire en début de soirée. Wilhelmina, à cause de son rendez-vous avec Prewett, avait prévu de prendre sa collation dès la fin d’après-midi. On ne lui avait jamais vraiment fait découvrir les plaisirs de la chair et elle n’était pas très portée sur la nourriture. Tout ce qu’elle lui demandait, c’était d’entretenir sa machine biologique de manière à ce qu’elle puisse la faire fonctionner correctement durant les heures qui suivaient. Elle prévint donc Ada qu’elle les rejoindrait plus tard et avala quelques bouchées à l’heure du thé.
Elle avait retrouvé le garçon blond dans le Grand Hall, puis ils s’étaient mis en quête d’une classe vide. Ils avaient ensuite passé un bon moment à faire voler toutes sortes de choses à travers la pièce, parfois en s’amusant beaucoup. Wilhhelmina s’était découverte, avec une certaine surprise, la joie de transmettre ce qu’elle savait. Elle ne s’était jamais posé la question de savoir si son éducation la poussait vers l’enseignement, mais visiblement, ce léger soutien faisait vibrer une corde profondément ancrée en elle. Elle s’était prise à sourire : il allait falloir qu’elle se surveille, sinon la tentation du pédantisme allait la rendre complètement insupportable ! Gidéon Prewett, en tout cas, paraissait tout aussi heureux d’écouter ses conseils qu’elle de les donner. Il était attentif et volontaire, ce qui lui permettait de faire facilement des progrès. Pris par leur jeu, ils n’avaient pas fait attention au temps qu’ils passaient dans la salle. C’avait finalement été la lumière rapidement décroissante du jour en train d’agoniser qui les avait rappelés à leurs devoirs. Ils ne devaient pas traîner dans les couloirs de l’école à une heure indue et de plus, ils avaient des exercices à faire et des leçons à apprendre pour le lendemain. Après un rangement hâtif, ils se séparèrent joyeusement mais rapidement, Gidéon empruntant le premier escalier descendant pour rejoindre la salle des Pouffsouffle, qui devait se situer au niveau du rez-de-chaussée, tandis que Wilhelmina tâchait de trouver un chemin qui la ramènerait dans les hautes tours du château. Malheureusement, pour trouver une salle désaffectée (les deux élèves ne voulaient pas s’entraîner dans une salle où se déroulaient des cours dans la journée, de peur d’enfreindre le règlement), ils avaient été obligés d’arpenter un long moment des couloirs encore inconnus de Wilhelmina. Prise par cette recherche, elle n’en avait pas fait le relevé sur son bout de parchemin. La nuit tomba donc complètement avant qu’elle ait réussi à se repérer de manière sûre. Elle n’était pourtant pas mauvaise en orientation. Mais les enchevêtrements de couloirs sans fenêtres sur l’extérieur la déroutaient terriblement.
Elle commençait à redouter de croiser Rusard ou Miss Teigne au détour d’une porte dérobée et un nuage de légère angoisse vint occulter sa si belle journée. Willhlemina ne se mettait jamais en faute vis-à-vis d’un règlement, quel qu’il soit. Ce soir était une grande première et en conséquence, elle lui accordait une importance plus extrême que d’autres de ses camarades. Effrayée par le silence et l’obscurité que ne trouaient pas toujours les globes de lumière ou les torchères fixés aux murs, elle se mit à courir doucement. Elle entendait battre son sang à ses oreilles, terriblement fort. L’adrénaline, qu’elle ne parvenait plus à contrôler, lui fit accélérer considérablement l’allure. Bientôt, Wilhelmina courut de toute la vitesse de ses jeunes jambes, cette fois complètement désorientée, jusqu’à ce que ce qui devait arriver arrivât.
Bang !
Elle se trouva projetée en arrière par la force du choc. Sa tête lui sembla tinter quelques secondes, avant qu’elle ne puisse la secouer précautionneusement et faire le point sur l’obstacle qu’elle venait de heurter de plein fouet. Celui-ci grogna, avant de s’ébrouer. Sur quelle bête atroce était-elle tombée ? Muette et clouée sur place par la surprise, elle méditait cependant le fait de repartir à toute allure dans l’autre sens, quand elle entendit une voix familière, tendue, appeler :
-James ! Qu’est-ce que c’était ?
Sirius ! Morgane soit remerciée, Wilhelmina n’était pas tombée dans les pattes de quelque horrible monstre qui se serait impunément promené dans les couloirs d’une école de magie. Se morigénant intérieurement d’avoir cédé à une panique aveugle, elle allongea le cou et répondit aussi doucement que possible :
-James, Sirius ! C’est moi, c’est Wilhelmina !
Divers soupirs et commentaires exprimant le soulagement fusèrent du coin d’où avait déboulé Potter. Wilhelmina eut soudain un doute. Elle s’approcha à genoux, ne pensant pas à se relever, et d’ailleurs sans doute pas très en état de le faire, jusqu’à toucher la masse indistincte qu’elle avait vu bouger.
-C’est toi, James ?
-Oui, mais c’est ma cheville !
-Oh, désolée, je n’avais pas vu…
-Nous non plus, on ne t’avait pas vue…
-On peut dire que tu nous as fait une sacrée peur !
Cette fois, elle en était sûre. Elle n’aurait pas pu confondre les deux dernières voix avec celles des autres garnements.
-Rémus ? Peter ? Mais qu’est-ce que vous faîtes tous ici à une heure pareille ? Vous vous êtes perdus aussi, ou quoi ?
-Tu t’es perdue, toi ? Interrogea Sirius, qu’on n’avait pas entendu depuis un moment. Mais comment tu as fait pour ne pas retrouver ton chemin depuis tout ce temps ? Ca fait des siècles que le couvre-feu est passé !
-Je l’ai raté, j’étais en train de travailler… Mais comment ça se fait que vous soyez dehors alors que vous savez que le couvre-feu… ?
-Oh, c’est simple, c’est parce qu’on est sorti exprès !
-James ! Siffla Rémus. Tu vas la boucler ! Elle n’est pas obligée de savoir ce qu’on… ce qui motive notre… euh…
-Boucle-là aussi, Rémus, tu t’en sors pas mieux.
Sirius reprenait le contrôle de ses troupes. Wilhelmina sentit son attention s’aiguiser encore. Mais que pouvaient-ils bien trafiquer dans les couloirs à une heure pareille ? Une idée se fit lentement jour en elle.
-Vous voulez espionner le garde-chasse ! Lança-t-elle triomphalement.
-Non, pas du tout.
Un fois de plus, James venait de lui donner sa réponse, mais le dédain qui perçait dans son ton la surprit.
-Comment ça ? Je croyais que vous vouliez à tout prix savoir ce qu’il allait faire dans la Forêt ? Ca ne vous intéresse plus ?
-On sait ce qu’il fait, répondit Sirius.
Après un moment de blanc, il ajouta :
-Il va rattraper ses poules.
-Hein ?
La surprise avait fait crier Wilhelmina et les cinq enfants entendirent soudain résonner son exclamation.
-Chut ! Murmura férocement James.
-J’ai cru entendre du bruit… Risqua Peter d’une petite voix mouillée.
-On ne peut pas rester ici, conclut Rémus. Il faut qu’on se remette en route, sinon, on ne rentrera pas avant demain matin.
-Mais qu’est-ce que vous faites ici, enfin ?
La colère, excitée par sa peur, faisait luire des éclats tranchants dans le ton de Wilhelmina.
-Ecoute, nous on va y aller et toi tu ferais bien de rentrer dans ton dortoir…
Rémus essayait de la mettre à l’écart, c’était clair, et tout d’un coup, Wilhelmina se rappela qu’elle avait quitté les garçons, la dernière fois, sur cette horrible dispute à propos de Severus. Sans doute lui gardait-il de la rancune d’avoir défendu le Serpentard ; à moins qu’il n’ait mal pris ses réponses évasives. Mais elle n’eut pas le temps de réfléchir plus avant, car James coupa son ami.
-Et si elle venait avec nous ?
Il y eut un moment de flottement. Il reprit :
-On ne peut pas rester là, il faut absolument qu’on bouge. Si elle ne sait pas où aller, autant qu’elle nous accompagne.
Il y eut un autre silence, puis tout le monde se mit à parler en même temps.
-T’es fou, c’est dangereux, qu’est-ce qui nous dit que…
-Non ! Comment on va faire…
-Mais OU est-ce que …
-Mais si ! Will est une bonne…
Ce fut cependant Sirius qui, avec son autorité naturelle, mit fin au débat.
-On ne peut pas faire autrement. On ne va pas laisser Wilhelmina se faire attraper par Rusard et il faut qu’on s’en aille. Elle vient avec nous.
Là-dessus, il partit d’un pas décidé et prit un tournant à gauche. Après un moment d’hésitation, Peter fut le premier à se précipiter à sa suite. James lui emboîta le pas, avant de se retourner vers les deux autres. Wilhelmina et Rémus étaient toujours un peu circonspects. Il y remédia à sa manière habituelle, chaleureuse et emportée.
-Allez, viens, Will ! On va bien s’amuser !
Et il la saisit par la manche, ne lui laissant pas d’autre choix que d’avancer.
Après avoir mis quelques centaines de mètres entre eux et le lieu de leur collision, les doutes de Rémus s’étaient envolés. En effet, la jeune fille, en désespoir de cause, l’avait appelé à sa rescousse : elle pensait tout comme lui qu’elle n’avait rien à faire dans cette histoire et n’avait cessé de vitupérer tout doucement à cet égard, ce qui lui donnait involontairement un comportement assez comique, mais surtout, James avait adopté un pas si rapide, pour rattraper Sirius, qu’elle avait toutes les peines du monde à suivre sa manche d’uniforme. Finalement, le jeune homme blond avait ri et tout était redevenu comme avant. Jamais on n’aurait cru qu’ils s’étaient heurtés si fort moins d’une semaine plus tôt. Enfin, ils furent tous les cinq ensemble et James voulut bien éclairer la lanterne métaphorique de son amie.
-Si tu veux tout savoir, Mademoiselle Je-me-perds-toute-seule-en-pleine-nuit, on va voir la statue de Gregory le Hautain. Ca t’en bouche un coin, hein ?
Pour le moins. Wilhelmina ne comprenait pas ce qu’ils pouvaient trouver de si intéressant à une vulgaire statue, qu’elle ne connaissait même pas, alors qu’elle avait passé son été à éplucher L’Histoire de Poudlard pour bien préparer sa rentrée.
-En fait, c’est le portrait d’un vieux sorcier, enfin, le portrait de son buste, il a l’air tout à fait insupportable, d’ailleurs…
James était parti dans un de ces récits extraordinaires. Incroyable comme ce garçon réussissait à rendre passionnantes des histoires aussi quelconques que celles des poules d’un garde-chasse !
-Bref, l’interrompit Rémus, le plus important dans cette histoire c’est que cette statue a furieusement l’air d’un passage secret.
-Mais pour où ?
-Ah, ça c’est justement toute la question, reprit James. Mais ce qui compte, c’est que Sirius a trouvé comment passer !
-C’est vrai ?
L’intéressé se retourna dans un rayon de lune qui traversait une haute fenêtre. Consciemment ou pas, il savait déjà se mettre en scène, et les autres enfants l’observèrent soudain avec une attention aigue… Sauf James qui, comme d’habitude, était en train de faire autre chose – en l’occurrence, renouer son lacet droit.
-Oui. Je sais comment actionner le mécanisme. Et d’ailleurs, je vais vous le montrer tout de suite… Gregory le Hautain est juste là, au bout du couloir.
En effet, tout contre une arche voûtée en berceau qui s’ouvrait sur un escalier de pierre, on pouvait distinguer la masse sombre d’une tête minérale, posée sur un imposant piédestal. La vision sembla rassurer Peter ; au contraire, Rémus, qui était jusque là resté assez décontracté, parut soucieux. Il allait dire quelque chose, quand soudain les cinq élèves se figèrent.
-Alors, ma belle, tu as senti quelque chose ?
C’était Rusard et il semblait terriblement proche. Tétanisés, les Gryffondors et la Serdaigle restèrent cloués sur place dans l’attente de leur inexorable châtiment. Dans l’esprit de Wilehlmina se déroulaient déjà d’apocalyptiques visions où elle se voyait invariablement dans le Poudlard Express, vide, et à destination de Londres. Prise de vertige, elle retint à grand peine un brusque haut le cœur.
Heureusement, elle était restée aussi silencieuse que ses camarades, qu’on aurait cru changés en statues de sel. Car les secondes passaient et, inexplicablement, Rusard n’arrivait pas. Puis les enfants entendirent un miaulement, qui fit couler dans leurs dos une longue sueur glacée, mais dont le son paraissait… s’éloigner. A ce bruit, Sirius bondit brusquement en avant, les faisant tous sursauter, mais les sortant de leur torpeur. Il n’y avait ni porte ni passage qu’ils pouvaient emprunter pour ce cacher : avec beaucoup de sang-froid, Sirius était en train de leur ménager l’échappatoire la plus sensée. Il actionnait déjà le mécanisme de Gregory le Hautain quand les autres arrivèrent à sa hauteur.
-Vite, vite, dépêche-toi…
Peter n’avait pu s’empêcher de murmurer, avec toute la ferveur dont il était capable.
-Allez…
Même Rémus se prenait à l’ambiance.
Finalement, Sirius réussit à démasquer l’ouverture étroite qui existait juste sous le menton du vieux mage. Peter se précipita le premier, un peu maladroitement. Sirius puis Rémus le suivirent dans un même mouvement. Mais Wilhelmina hésita à prendre le même chemin.
-Je sais où on est, maintenant… Je ferais mieux de retourner dans mon dortoir…
-Tu n’auras pas le temps, avec Rusard tout près ! Grimpe là-dedans, bon sang !
Et joignant le geste à la parole, James agrippa le dos de la robe de la jeune fille en essayant de la soulever. Cédant à la panique, Wilhelmina enjamba le bord du passage secret et, suivie de près par le jeune garçon, disparut dans l’ombre de Grégory le Hautain.