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 Sujet du message: [Finie] Dans la tête d'Adrien (hétéro) - G
MessagePosté: 07 Oct 2018 20:01 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Basé sur le téléfilm Sur le fil d'Ariane, avec le point de vue du personnage masculin.


Dans la tête d'Adrien


Ça fait des mois que je l'observe, discrètement de ma fenêtre.
Elle est sublime… Ses long cheveux blonds, ses yeux d'un bleu profond et ce petit sourire en coin malicieux.
Ses petits seins sont à croquer et ses interminables jambes me coupent le souffle.
La première fois que je l'ai rencontré, je me rendais dans une agence de voyages un peu spéciale, "Love voyages", qui organisait des séjours pour célibataires dans l'optique de rencontrer l'amour.
Qui aurait pu prédire qu'effectivement je serais frappé par ce sentiment dès que je la verrai. Ce fut instantané.
Un vrai raz de marée qui m'a envahit de la tête aux pieds.
J'ai d'abord été décontenancé, terrassé, incapable de parler, balbutiant presque, puis les secondes qui suivirent je pus reprendre une contenance normale mais mes yeux ne pouvaient se détacher d'elle.
Lorsqu'elle consulta son ordinateur, assisse derrière son bureau, je ne pus m'empêcher de la dévisager. Ses yeux, sa bouche puis sa gorge..
Elle portait une très jolie et légère robe d'été qui savait mettre en valeur ses formes. Elle était l'incarnation même de la déesse grecque de l'amour.
C'était mon Aphrodite à moi..

Puis, je la revis. A la piscine cette fois-ci. Je nageais comme à mon habitude dans le grand bassin sans compter mes efforts lorsque tout à coup une sirène blonde est apparue. C'était elle.
L'effet fut le même, saisissant. Je ressentais une excitation nouvelle. J'avais envie de m'approcher d'elle, de lui parler…
Mais en grand timide que j'étais je n'ai rien fait.
Je ne me sentais pas à mon avantage ce jour là. Pas assez beau, pas assez courageux.
Elle ne me remarqua pas.
Très rapidement, je me rendis compte qu'elle avait ses petites habitudes, et se rendait assidument à la piscine.
Un jour, et parce que la revoir m'obsédait, je l'ai immortalisé sur mon appareil photo.
Sur le plongeoir, elle s'apprêtait à sauter avec son joli petit bikini à rayures blanc et bleu.
Terminé ces longues heures interminables à attendre qu'elle fasse son apparition pour pouvoir la contempler.
Un ami, a développé la photo à grandeur humaine et l'a accroché sur l'un des murs de mon appartement.
Ça peut paraitre fou et ça l'est certainement mais dans un premier temps ça calma mon besoin insatiable de la voir.

Puis, un soir alors que je regardai par la fenêtre en me demandant comment je pourrai l'approcher et réussir à entrer en communication avec elle, je l'ai aperçu là, dans le lotissement d'en face de mon petit appartement. Nous étions voisins en quelque sorte.
Je me suis demandé si ce n'était pas le destin qui cherchait à nous réunir par tous les moyens.
Mon coeur s'était mis à battre plus vite. Accoudée à la rambarde de son balcon, elle observait les enfants qui jouaient dans le parc.
Elle souriait. J'aurais aimé être une rafale de vent pour venir effleurer sa peau découverte. Je la vis frissonner..
Cela me fit sourire, imaginant qu'elle pouvait, inconsciemment capter mes pensées les plus intimes.
Un homme apparut et vint l'étreindre, enlaçant amoureusement sa taille . Mon sang ne fit qu'un tour.
Et en même temps cela paraissait si évident… Une femme aussi belle qu'elle ne pouvait qu'être déjà engagée avec un autre homme. Je ne devais certainement pas être le seul à succomber à son charme.

L'excitation fut vite remplacée par la mélancolie..
Cette femme était inaccessible, et jamais elle ne s'intéresserait à un type comme moi. Je n'avais rien à voir avec son bel adonis.
C'était lui qui partageait sa vie et ses nuits..

Jusqu'au fameux jour, où tout le quartier fut alerté par des éclats de voix. Et là, je vis son bel adonis sur l'asphalte en train de prier sa belle de bien vouloir le récupérer alors que cette dernière jetait par le balcon tous ses effets personnels.
Manifestement cet imbécile n'avait pas su saisir sa chance.

Ariane était de nouveau célibataire. Je ne pouvais pas laisser une occasion pareille m'échapper. Il fallait absolument que j'entre en communication avec elle, mais comment ?
Je ne voulais pas paraître faible et fragile à ses yeux.. J'avais envie qu'elle se sente flattée, protégée et désirée par moi.
Qu'elle voit l'homme que j'étais et non le perdant..
Je voulais la surprendre comme aucun autre homme n'avait pu le faire avant moi.
Je voulais qu'elle pense à moi comme elle ne cessait de m'obséder.

Je savais où elle habitait et où elle travaillait. Je décidai donc de me servir de ces informations.

Pour me donner du courage, je choisis la date du Nouvel An pour amorcer une prise de contact.
Je l'appelai sur son téléphone fixe, en numéro masqué. Elle me répondit presque aussitôt.
Pour ne pas faire percevoir mon trouble, j'empruntai une voix suave, sensuelle et assurée.

"Ariane, je te souhaite une bonne année. Je vais te faire vivre une année inoubliable, érotique.. Je te rappellerai".

Je raccrochai en me demandant où j'étais allé cherché ça. Je n'avais pas travaillé de texte avant de l'appeler.
J'espérai seulement qu'elle ne me prenne pas pour un grand pervers. Je ne souhaitais pas l'effrayer, seulement l'approcher..

Avec mon meilleur pote nous avons fêté le nouvel an. J'étais heureux. Je me sentais pousser des ailes.
Je l'ai appelé de nouveau, très excité par le souvenir de la beauté de ses yeux, de son corps. Mon téléphone grésillait ce qui ne lui a pas permis de comprendre l'intégralité de mes paroles et heureusement. J'étais fortement alcoolisé et j'avais envie d'elle. Depuis que mon cœur s'était emballé pour elle plus aucune femme n'avait partagé mon lit et même avant ça, j'avais vécu une longue période de jachère sexuelle.
Elle perçut néanmoins quelques bribes : je la chauffais et pas de la manière la plus sensuelle qui soit.
Par chance, elle éclata de rire trouvant mon comportement plus ridicule que choquant. Puis, elle me raccrocha au nez en me traitant de grand malade. Ce qui n'était pas faux en soit. J'étais malade d'elle et ça me faisait faire n'importe quoi.

Je ne pouvais pas laisser les choses en l'état.
Je l'ai contacté de nouveau. Elle n'osait pas parler. L'avais-je donc effrayée ?
Au lieu de chercher à la rassurer, ce qui aurait été une attitude intelligente, je lui fis comprendre que je savais des choses très intimes à son sujet : quelle marque de cigarettes elle fumait, qu'elle était célibataire et qu'elle était gauchère. Du tac au tac, elle me répondit "Vous ne me faites pas peur vous savez !".
Elle mentait mais ce côté revendicatif et bagarreur, m'avaient tout de suite séduits chez elle.

Tard dans la nuit, je l'appelais encore et toujours.
Pour rattraper ma bourde de l'autre soir, j'utilisais ma voix la plus sensuelle. Je voulais l'émoustiller sans pour autant me montrer vulgaire. Lui montrer que je pouvais la désirer tout en lui murmurant de belles choses à l'oreille. Je sentais que mon intonation de voix ne lui déplaisait pas et elle se laissa faire.
Elle ne disait mot se contentant de m'écouter et de se laisser guider par ma voix. Je l'entendais soupirer m'indiquant que mes paroles avaient su trouver un écho en elle.

Je la contactai chaque soir. A peine la première sonnerie retentissait qu'elle répondait déjà.
Je lui manquais. Elle attendait mes appels avec la même frénésie que moi.
J'étais heureux d'avoir réussi à occuper une place dans son esprit et sa vie.
Je lui faisais l'amour chaque soir. Au téléphone du moins. Mais l'effet de mes mots sur elle semblait aussi intense que si je l'avais étreinte pour de vrai.
Elle m'avoua qu'elle n'avait jamais connu de tel plaisir avec un autre homme.
Pour autant, ce qui nous liait n'était pas que sexuel et sensuel. En dehors de ces moments d'extase, nous nous parlions de nos vies. Plus j'apprenais à la connaitre et plus je tombais amoureux d'elle. C'était comme un précipice qui m'attirait malgré le danger que cela représentait. Je ne faisais rien pour m'en préserver ou pour ralentir la chute qui paraissait inévitable.
Elle me parlait beaucoup plus facilement d'elle que je ne parvenais à me livrer.
J'étais un garçon secret, et même au bout d'un téléphone, cet exercice n'était pas des plus simples pour moi.
Lorsqu'elle me demanda des détails sur mon enfance et sur mes parents, j'étais fuyant mais comme elle insistait toujours, avide d'anecdotes à mon sujet..je devenais irritable.

Ces échanges téléphoniques durèrent un mois. On se parlait comme ci on s'était toujours connu, cependant elle persistait à me vouvoyer. Je ne comprenais pas pourquoi d'ailleurs. Elle m'expliqua qu'elle attendait de me rencontrer en chair et en os pour le faire. Je sentais qu'elle me tendait des perches pour que je convienne d'un rendez-vous mais je faisais semblant de ne pas le comprendre.
Jusqu'au jour où elle se lassa.
Elle éprouvait le besoin viscéral de me voir et vivait mon refus d'accéder à sa requête comme étant une perte d'intérêt de ma part pour elle et notre relation.
Plus le temps passait et plus j'étais fou d'elle. Elle perdait patience, je perdais mon sang-froid.
Elle ne comprenait pas que si je repoussais l'échéance c'est parce que ce que nous vivions était si précieux que je ne voulais pas prendre le risque de le perdre. J'étais persuadé que lorsqu'elle me verrait, lorsqu'elle saurait la vérité...elle me tournerait le dos.
Je préférais passer le rester de mes jours à me contenter de la toucher de mes mots que de la voir disparaître.

Face à son empressement toujours plus tenace, je finis par céder. Je lui donnais rendez-vous sur une place centrale de la ville, très fréquentée. J'espérai ainsi pouvoir me fondre dans la masse avant qu'elle ne me repère. J'espérai pouvoir la regarder de longues minutes en secret avant qu'elle ne parte à toutes jambes.

Elle était sublime. Encore plus que d'habitude. J'étais pétrifié de peur. Je n'y croyais pas. Je pressentais que ça se passerait mal.
J'ai eu raison.
Elle fut choquée et meurtrie. Le fait d'avoir omis quelques détails sur moi, elle le perçut comme une véritable trahison. A ses yeux, j'étais un menteur et un manipulateur.
Je crois surtout que mon handicap et mon fauteuil lui avaient fait peur.
Je ne pouvais pas la blâmer pour ça.. Elle s'imaginait rencontrer un beau blond ou un brun ténébreux qui tiendrait sur ses deux jambes et serait massif, athlétique. Un homme grand qui pourrait l'envelopper de ses bras. Des bras puissant où elle se sentirait en sécurité et invulnérable.
Je ne répondais pas à son imaginaire. Sa déception fut inconsolable.

J'étais blessé dans mon amour-propre. Je comprenais et en même temps j'avais espéré comme un dingue que la force de notre amour saurait surmonter ce "détail".

De longues semaines passèrent.. Mon meilleur ami et ma sœur, au courant de toute l'histoire tentaient tant bien que mal de me remonter le moral mais rien n'y faisait. Je n'étais même pas en colère contre elle et son rejet. J'étais triste, de ne plus entendre sa voix, de ne plus pouvoir échanger pendant des heures sur tout et n'importe quoi, de nos blagues, de nos conflits sans gravité..

Contrairement à ce qu'elle pensait, j'étais sportif. Je pratiquais le basket avec un fauteuil adapté et j'étais féru de natation.
Après avoir fait des longueurs pour me vider la tête, je remontai dans mon fauteuil et m'apprêtai à rejoindre les vestiaires, lorsqu'elle apparut.
Elle sauta du tremplin et fit un magnifique plongeon. Je la regardai hypnotisé. La douleur et la désillusion furent instantanément remplacées par la joie et l'excitation de la revoir. Je sentis mon cœur battre de nouveau.
A quelques mètres seulement de moi, lorsque sa tête émergea de l'eau après quelques mouvement de brasse, elle me vit.
Son regard étincela et elle se mit à sourire, heureuse de me voir. Je lui souriais aussi.
Elle nagea à toute vitesse pour arriver à ma hauteur. Je me fis glisser de mon fauteuil pour tomber à l'eau.
Elle me rattrapa dans ma chute nous plongeant tous les deux dans les profondeurs du bassin. Enlacés, nous luttions pour maintenir nos têtes hors de l'eau. Abandonnés dans les bras l'un de l'autre, nous retombions dans l'eau. A notre troisième remontée à la surface, nous nous embrassions.

Je crois qu'elle fut aussi surprise que moi par l'intensité à laquelle nos corps réagir d'être ainsi en contact.

Puis, elle me regarda. Profondément. Intensément.
Troublée, elle murmura :

- Adrien… Je suis désolée d'avoir mal réagi… J'ai eu peur…

- De mon fauteuil...

- De ne pas être à la hauteur de la situation…

Je la trouvai touchante. Je murmurai dans son oreille pour qu'elle seule entende :

- Je peux te faire l'amour autrement qu'avec mes mots, si c'est ça qui t'inquiète.

A l'expressivité de son regard, je compris que c'est une question à laquelle elle avait songé mais ce n'était pas ça qui la contrariait.

- Ton handicap...c'est évolutif ? Dégénératif ? Combien de temps nous reste-il avant…

- Ça ne l'est pas. Je serais avec toi le temps que tu voudras bien de moi dis-je convaincu de ne pas être de sitôt lassé d'elle.

Un véritable sourire vint orner ses lèvres puis émue, elle m'enlaça, me serrant tout contre elle.
Je sentais à travers sa poitrine son cœur qui battait à vive allure.
Dans le même état qu'elle, je la serrai à mon tour en espérant ne plus être contraint d'être à nouveau violemment séparé d'elle.

J'étais heureux et je comptais bien tout faire pour le rester.

- Ariane, je suis fou de toi...murmurai-je à son oreille.

- Moi aussi Adrien.






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Street Art - Artiste Norvégien DOLK

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