Voici une petite toute petite suite la prochaine sera probablement la dernière
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– Salieri attendez !!
Trop tard, le chanteur était rentré, et Mozart se retrouva seul, à l'extérieur, penaud. Sans comprendre pourquoi, il sentit une vague de nausée l'envahir. Il comprenait Antonio, mais il n'avait pas besoin de se montrer si désagréable. Allait-il venir le voir jouer à l'opéra ce soir ? Ou tout semblant d'amitié était maintenant exclu ? Dépité, il rentra et fut abordé par Lorenzo.
– Wolfgang ! Je t'avais qui que cette starlette était une mauvaise fréquentation. – Foutez-moi la paix ! Je vous interdis de parler d'Antonio comme ça ! – Non mais dites donc Mozart, intervint Rosenberg. Vous pensez sincèrement représenter quelque chose pour Salieri ? – Rosenberg ? Demanda dangereusement le musicien classique. – Quoi ?! – Allez vous faire foutre !
Da Ponte et l'agent de Requiem se regardèrent, outrés, alors que Wolfgang remontait rapidement vers les chambres. Franz-Xaver l'intercepta avant qu'il ne s'enferme.
– Qu'est-ce que tu veux ? Demanda Mozart au jeune homme.
Le guitariste l'attrapa par la manche du pull qui appartenait à Antonio, et l'entraîna avec lui.
– Suis moi Wolfgang, dit-il doucement. – Où ? – Fais-moi confiance.
Dubitatif, il se laissa entrainer par le jeune homme. Ils s'arrêtèrent devant une porte, que Xaver ouvrit discrètement à l'aide d'une carte magnétique. L'esprit trop occupé par sa récente pseudo-dispute avec le chanteur, Wolfgang ne saisit pas immédiatement que c'était justement dans la chambre de ce dernier qu'ils pénétraient. Il ne le remarqua seulement quand Franz-Xaver referma la porte derrière eux et qu'ils trouvèrent Antonio allongé sur son lit, torse-nu. Les yeux de Wolfgang furent irrémédiablement attirés par le corps magnifique qui se présentait à ses yeux. Franz-Xaver toussota, et sans relever la tête de son oreiller qu'il serrait contre lui, Salieri grogna:
– Dégage Xav, j'ai envie d'être un peu seul. – Pourquoi ? – Je sais plus où j'en suis, Mozart me fait perdre tous mes moyens. – Je suis fort alors, répondit soudainement ledit Mozart. Les gens qui me parlent de vous vous pensent impassible. – Et vous vous me pensez impassible ?demanda Salieri pas vraiment étonné de la présence du petit génie de la musique classique.
Mozart vint s'asseoir près de lui et posa une main sur son torse dénudé, qu'il laissa dériver jusqu'à son nombril. Antonio se cambra légèrement, et à cet instant, Franz-Xaver se retira, il se sentait en trop.
– Si tu... vous... étiez si impassible, murmura presque Wolfgang, ce contact vous laisserait indifférent, alors que je vois bien qu'il n'en est rien. N'essayez même pas de le nier.
Antonio laissa les mains de Mozart caresser son corps. L'esprit complètement embué, il rapprocha son visage du sien, et alors que leurs lèvres allaient se frôler, le leader du groupe de rock à la mode repoussa violemment Wolfgang.
– Je ne peux pas Mozart, je ne peux pas ! Sortez immédiatement de ma chambre !
L'intéressé baissa piteusement les yeux, avant de demander, la voix brisée.
– Vous viendrez quand même à mon concert ce soir ? – Je ne sais pas, sortez. – Antonio... – Sortez... Sors... s'il-te-plaît.
Il se sentait faiblir, il ne devait pas céder à Mozart. Le plus jeune des deux se leva, et se dirigea vers la porte. Avant de sortir, il se retourna et demanda:
– Je peux garder ton pull ? – Oui, souffla Antonio en se laissant tomber sur son lit.
Mozart esquissa un sourire, qu'étonnement, Antonio lui rendit. Il n'avait plus de craintes, il savait qu'il viendrait le voir maintenant. En sortant, il croisa Franz-Xaver.
– Alors ? Demanda l'adolescent. – J'ai bon espoir, sourit faiblement Wolfgang en s'essuyant les yeux. Tu veux bien l'accompagner à l'opéra ? Je préfèrerais que tu sois là quand même. – Bien sûr.
Alors que Wolfgang allait passer son chemin pour rejoindre Lorenzo et se préparer, car ils devaient être à l'opéra tôt, Xaver l'arrêta une nouvelle fois.
– Wolfgang ? – Hum ? – Vous... Tu... – Tu, lui sourit l'autrichien. – Donc tu sais que dans deux jours on chante au Parc des Princes ? – Oui.
Le « petit frère » de Salieri fouilla dans sa poche et lui tendit un rectangle de carton.
– Pour venir nous voir en coulisses, sourit-il avant de s'éloigner.
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