Bon et bien... Il faut se lancer...
J'espère ne pas recevoir de tomates
Réunion de Famille:Chapitre 1:Si un regard pouvait tuer, nul doute que Wolfgang Amadeus Mozart ne serait plus qu'un cadavre froid. Mais celui-ci, au contraire, était bel et bien vivant, osant même arquer un petit sourire narquois à l'encontre de son rival, Antonio Salieri. Les deux hommes étaient assis dans deux fauteuils moelleux, une petite table bordée de dentelles et couverte de pâtisseries et de tasses de thé devant eux.
Le brun se demandait d'ailleurs pourquoi en avoir mis autant. Il devait y avoir assez de petits fours pour une armée entière ! Wolfgang n'aurait quand même pas invité toute sa famille ?? Une sueur froide coula le long du front du compositeur officiel de la Cour, il ne préférait même pas penser à une telle catastrophe.
Le rire de son amant l'interrompit dans ses pensées cauchemardesques.
- Ne t'en fais donc pas Antonio, il n'y aura que mon père et ma sœur.
Ce qui ai déjà bien suffisant ! pensa fortement son compagnon.
- Je ne m'en fais pas, c'est juste que je ne comprend toujours pas pourquoi tu veux me présenter à ta famille ?
- Pour tout faire dans les règles de l'art, mon Tonio, s'amusa le blond en lui caressant la joue tendrement. Je ne veux pas cacher mon amour pour toi, je veux que tous le monde le sache.
Quoiqu'il puisse en dire, l'italien était toujours touché par des déclarations de ce genre, même si lui même n'y était pas très doué. Il adressa un sourire tendre à son amant, mais il se congela bien vite lorsque son propriétaire analysa un peu mieux la phrase précédemment dite.
- A tous le monde ? répéta-t-il, angoissé.
Il s'attendait presque à voir l'Empereur, Rosenberg et sa clique débarquer brusquement dans le salon. Le rire clair de son amant retentit de nouveau dans la pièce pour l'instant vide.
- Non, Antonio, je pensais à ma famille en disant ça, s'expliqua l'autrichien qui connaissait très bien son "rival" maintenant.
- Je ne suis pas vraiment doué avec les relations humaines, et tu le sais, se lamenta le-dit rival et même plus.
- Fais de ton mieux et tout ira très bien.
C'est ce qu'on dit, grogna mentalement le brun, peu rassuré. Après tout, Léopold Mozart n'était pas connu pour sa gentillesse et son beau sourire. Quand à Nannerl... Elle pourrait être choquée ! Des scénarios de tout genre traversèrent l'esprit tourmenté de notre italien préféré, qui aurait tout fait pour être ailleurs en ce moment même. Puis, la porte s'ouvrit soudainement pour laisser apparaître les deux Mozart tant attendus.
La belle jeune fille se jeta au cou de son frère, tandis que son père se contenta d'une étreinte très solennelle. Puis ils se tournèrent tous deux vers le brun, qui paniquait de seconde en seconde.
- Nannerl, cher Père, je vous présente l'homme que j'aime, Antonio Salieri.
- Enchanté de faire votre connaissance, parvint à articuler au prix de couteux efforts le compositeur.
- Wouah ! s'exclama la sœur de l'aimé des Dieux, Wolfi, tu as fais fort sur ce coup-là ! Déjà que Constance était bien mignonne, mais lui... Irrésistible ! Magnifique ! J'adore ce petit côté ténébreux ! Je parierai qu'il est du genre fier, qu'il ne veut pas montrer ses émotions, sauf à toi, son amoureux transis qui a réussi à briser sa carapace de fer ! C'est d'un romantisme ! Et puis, vraiment... Très musclé... Oh, mon Dieu, pourquoi les hommes bien faits sont ils tous soi mariés soi attirés par ceux du même sexe ? Oh, je suis contente pour toi mon frère, avec un corps pareil, tu as du passer du bon temps !
- Je ne te dis pas à quel point ! lui répondit sans gêne le blond, sous le regard interdit de son amant et désespéré de Léopold. Antonio est très...
- Pudique j'en suis sur, le coupa dans son élan son père, nous nous passerons de certains détails. Ma fille, calmes-toi donc ! Sinon, pourquoi ne pas continuer notre discussion assis ? J'ai cru voir que tu nous avais préparé des petites choses, mon fils, tu as bien fait, nous sommes exténués.
Depuis ce jour, Antonio Salieri voua une admiration sans borne à son "beau-père".
A peine de retour dans son précieux fauteuil, l'italien se fit harceler de questions par la petite Mozart, qui en posait de plus en plus indiscrètes, à lesquelles le blondinet répondait avec grand plaisir.
- Vous êtes donc vous aussi un grand musicien, observa-t-elle, voudriez-vous me jouer un air au violon ? Je ne me débrouille pas trop mal, mais je suis loin d'égaler mon frère.
Totalement paralysé, le brun allait décliner l'offre avec politesse, lorsque retentit la voix sonore de l'Amadeus:
- Mais bien sûr ! Écouter Antonio jouer est comparable à nos ébats: grandiose !!
Mort de honte, notre italien se leva chercher son violon, tandis que les enfants Mozart commençaient un débat sur sa mèche. Il n'en dit rien, mais avec un instrument de musique dans les mains, il se sentait beaucoup plus rassuré. Il sourit, savourant avec félicité la moindre des notes qu'il produisait.
C'est à peine si Nannerl ne se jeta pas sur lui. Puis, le regard plein de coeur roses bonbon, elle lança la question qui tue:
- Vous êtes donc tellement épris de mon frère que vous connaissez par coeur chacun de ses morceaux ?
Wolfgang Mozart se retint de rire devant la tête du compositeur qui n'avait même pas remarqué qu'il jouait un morceau de son aimé. Puis, le regard malicieux, il prit plaisir à enfoncer son amant:
- C'est vrai, Antonio, tu ne m'a jamais révélé ce détail...
- Alors vous aussi êtes un grand admirateur de la musique de mon fils ? l'interrogea Léopold en souriant. Pourtant, des rumeurs disaient que vous la détestiez.
En fait, je rectifie un point important: Antonio Salieri n'a jamais éprouver une grande affection envers Léopold Mozart.
Son égo revenait au galop, et il se rassit sans un mot, renfrogné. Le blondinet retint un petit rire. C'est que ça faisait maintenant longtemps qu'ils ne s'étaient plus disputer à ce sujet.
- Je comprends, marmonna Nannerl, il est jaloux de toi...
- COMMENT ?? s'écria Salieri, tandis que son amant était partit dans un grand fou rire.
- Mais oui, c'est clair, déclara-t-elle calmement, vous êtes jaloux de son talent, de sa musique. Mais vous avez réussi à surmonter ce sentiment pour lui avouer votre amour ! C'est tellement romantique ! Un amour défendu entre deux rivaux !!
L'autrichien en pleurait de rire. Cependant, un mince sourire étira les lèvres pâles du brun. Confiant, il se redressa sur son siège.
- Mais ce n'est pas moi qui ai déclaré mon amour à Mozart.
Il y eu un petit silence. Wolfgang avait tout à coup arrêté de rire pour jeter un regard horrifié à son amant. Il n'oserait pas... ?
Sa petite sœur, quand à elle, était surexcitée.
- C'est-à-dire ? demanda-t-elle. Ce serait donc Wolfi qui aurait... ?
- Exactement, répondit le compositeur officiel de la Cour, savourant pleinement sa vengeance.
La tension était palpable. Les sourcils du blondinet se froncèrent: Antonio voulait la guerre ? Dans ce cas, il l'aurait.