Forum - Le Monde du Slash

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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 01 Mar 2011 17:41 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Inscription: 01 Fév 2011 21:29
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Pov omniscient

Maria était épuisée par sa semaine, les deux compositeurs l’avaient bien remarqué, mais elle s’obstinait à leur taire ses problèmes. Heureusement pour elle, la famille de Mozart n’avait pas trop remarqué son état de fatigue extrême.
Les deux amants avaient tout juste achevé leurs ébats lorsque Salieri entendit la porte d’entrée se refermer. Déduisant qu’il s’agissait de son amie d’enfance, il se rhabilla prestement pour aller à sa rencontre, toujours préoccupé par son état.

Un petit cœur battait calmement contre la poitrine de la chanteuse lyrique. De jolis yeux noisette la fixaient alors qu’elle
arborait un sourire émerveillé. Ce qu’elle tenait dans les bras, c’était la plus grande richesse que la Terre avait donné aux mortels après l’amour. Alors qu’elle chantonnait avec tendresse une berceuse de son enfance, l’Italien descendit rapidement les escaliers et s’immobilisa à un mètre d’elle, stupéfait par sa découverte.

_ Bonjour mon chéri, le salua-t-elle mine de rien.
_ C’est une plaisanterie… Un bébé ?

Le petit être couvé par Maria bougea la tête en direction de la voix de l’Italien et lui adressa un gazouillis que sa mère trouva adorable. Maria trouvait qu’il était le juste mélange entre Salieri et Mozart : il avait les yeux fondants de Mozart et ses cheveux s’annonçaient aussi sombres que ceux de Salieri.

_ Oui, un bébé, répondit Maria penaude.

Salieri était perdu, ne sachant pas comment interpréter la situation. Il s’imagina immédiatement les pires scénarios, privilégiant celui dans lequel la frustration de son amie l’avait conduite à enlever l’enfant d’une famille.

_ D’où sort-il ? Où sont ses parents ? Tu réalises que nous allons avoir de gros problèmes si on ne le rend pas à sa famille rapidement ?s’affola l’Italien.

En entendant le ton de la discussion monter, Mozart rejoignit les deux personnes avec lesquelles il partageait son quotidien, bloquant devant l’enfant. Ses yeux le scannèrent pendant de longues minutes avant qu’il devienne aussi gâteux qu’une femme désireuse d’avoir un enfant. Il le substitua avec attention des bras de Maria et le berça en affichant un sourire rayonnant de bonheur.

_ Mais tu sais que t’es mignon toi ?roucoula-t-il à l’attention de l’enfant. D’ailleurs, c’est une fille ou un garçon ?
_ Un garçon, sourit Maria. Il s’appelle Gabriel et il a 11 mois.

Le nom de l’enfant réveilla un doute en Salieri. Il savait que son amie était très croyante, or dans la Bible l’ange Gabriel était celui qui avait annoncé à Marie qu’elle porterait un enfant. Ce nom n’avait rien d’anodin et un regard vers Maria confirma ses craintes.

_ D’où vient cet enfant ?l’interrogea-t-il alors que Mozart poursuivait ses cajoleries.
_ De l’hospice des enfants trouvés.

Même Mozart, pourtant obnubilé par la frêle créature, cessa ses pitreries à sa réponse.

_ Ce qui veut dire que…, hésita l’Autrichien sans pouvoir finir sa phrase.
_ Que cet enfant a été abandonné, et qu’il m’a été permis de l’adopter, poursuivit Maria pour lui.
_ As-tu seulement une petite idée des responsabilités que ça va engendrer ?demanda sévèrement Salieri.
_ Je sais ce que je fais ! Nous sommes trois à vivre ici. Cette maison déborde d’amour mais nous n’avons pas d’enfant à qui le donner. Je ne compte pas avoir d’autres relations et vous ne pouvez pas avoir d’enfants ensemble. Gabriel a été abandonné, il n’a personne qui veuille bien l’aimer, alors pourquoi refuser un tel cadeau ? Je pensais que ça te ferait plaisir d’être père malgré tout, mais même sans toi sache que je garderais Gabriel.

Un silence glacial se fit dans la pièce alors que les deux amis d’enfance s’affrontaient du regard, mais un son du bébé cherchant visiblement à interpeller Salieri déconcentra ce dernier. Il prit le temps d’observer le jeune enfant. En plus d’être vraiment adorable, il brillait une lueur d’intelligence et de malice dans ses yeux qui lui rappela ceux de Mozart. L’Italien s’intéressa d’ailleurs à ce dernier. Le bonheur qu’il éprouvait à avoir cet enfant près de lui était tellement touchant… Qui était-il pour lui refuser ? Ce petit être attachant venait manifestement de se trouver un foyer…

_ Bien, il restera avec nous, soupira Salieri vaincu.
_ Oh, merci mon amour !exulta Mozart en s’approchant de lui pour l’embrasser passionnément.

Le bébé s’interposant entre eux, ils furent interrompus par de petits rires puis l’enfant s’attacha à jouer avec la chemise de l’Italien, s’accrochant à lui comme s’il tentait de l’amadouer. Salieri ne put retenir le petit sourire attendrit qui étira ses lèvres devant l’innocente âme que Mozart avait dans ses bras.

Maria récupéra le petit Gabriel et ordonna aux garçons d’aller acheter un berceau provisoire et quelques vêtements. Salieri planifiait déjà la réalisation d’un nouveau berceau, d’une taille assez grande, qu’il sculpterait lui-même dans le bois comme il l’avait appris quand il était plus jeune. Ceux vendus chez les artisans étaient trop impersonnels. Salieri voulait que le garçon dont il venait de devenir le père puisse s’assoupir en percevant les présences de ses trois parents veillant sur lui. C’était un concept étrange même pour lui-même, mais il voulait y graver un peu de sa personnalité pour que son fils sache qu’il serait toujours là pour lui. Cette pensée le troubla… Comment pouvait-on autant s’attacher à un être en si peu de temps ? Une chose était certaine : Il avait ça en commun avec son autre père…

_ J’espère qu’il aimera la musique, monologuait Mozart. Et même s’il n’aime pas, ce n’est pas grave. Il sera libre de choisir sa voie. Mais je peux toujours lui composer des berceuses, non ? Et s’il n’aime pas, je lui chanterais ce que ma mère me chantait pour m’endormir, ou je lui raconterais des contes et je…

L’Italien n’écoutait que d’une oreille distraite, examinant le berceau qu’il projetait d’acheter pour être certain qu’il ne présentait aucun risque pour sa progéniture. L’affaire fut rapidement entendue, Salieri étant un fin connaisseur, et le berceau fut livré au domicile une heure plus tard. Pendant ce temps, le couple de compositeurs avait eu le temps de voir une boutique spécialisée dans les vêtements pour enfants et de faire quelques courses pour s’assurer de son confort. Maria éclata de rire en les voyant revenir chargés de toutes sortes d’articles pour bébé.

XxXxXxXxXxXxX

L’heure du coucher était déjà arrivée pour le petit dernier de la famille de mélomanes. Dans les bras de sa mère, il avait put apprécier depuis une ½ heure les berceuses composées par ses deux pères à son intention. Maria laissa le privilège de coucher l’enfant à Salieri, sachant que c’était une étape importante qu’il avait besoin de faire pour réaliser que cet enfant était le sien autant que celui de son amie et de son amant.

Il le porta avec toute la délicatesse qu’il put, souriant devant les paupières alourdies par le sommeil de ce nourrisson. Lorsqu’il déposa son fils sur la couche du berceau, remontant ensuite la couverture, l’enfant lui attrapa un doigt pour le forcer à rester.

_ Dors mon garçon, chuchota l’Italien avec douceur. Je reste près de toi.

Gabriel bailla bruyamment –pour un bébé- mais garda les yeux grands ouverts, observant le berceau sans lâcher le doigt de
son père.

_ Je t’en ferais un autre, lui promit Salieri. Un plus grand, plus beau, plus confortable. Je te graverais ta berceuse dessus, comme ça elle t’accompagnera tout le temps.

L’enfant écoutait religieusement les paroles de son père. L’Italien ne pouvait s’empêcher de le trouver d’une incroyable intelligence.

_ Quand tu seras grand, je t’apprendrais à jouer du piano si tu veux. Tu pourras devenir un grand musicien si c’est là ton souhait. Quoi qu’il arrive, je te soutiendrais. Je sais que… Je sais que ça ne va pas être particulièrement facile pour toi. Tout les enfants ont un papa et une maman, et toi tu auras deux papas et une maman, mais sache que tu auras toujours notre soutient. Les autres pourront toujours se vanter d’avoir une famille « normale », toi tu auras des parents toujours présents pour toi, et bien plus d’amour à recevoir que dans les autres familles.

La prise de l’enfant sur le doigt de l’Italien se fit progressivement moins forte et ses yeux se fermèrent doucement. Salieri sourit, attendrit par le chérubin, et sentit une main se poser sur son épaule. Rapidement après, les bras de son compagnon l’entourèrent et l’Autrichien posa son menton sur l’épaule de son amant, observant sa progéniture assoupie.

_ Tu feras un merveilleux père, chuchota Mozart. Il a déjà entièrement confiance en toi.
_ Je pense que tu seras un bon père aussi, murmura Salieri en se levant doucement. J’espère juste que tu ne lui apprendras pas trop de bêtises.
_ Moi ?fit Mozart faussement outré.

La poitrine de Salieri fut parcourue d’un rire silencieux alors qu’il entrainait son compagnon hors de la chambre de Maria où dormait paisiblement le nourrisson. Leur chanteuse préférée lisait près du feu, souriant avec douceur lorsqu’ils s’assirent avec elle. Ils discutèrent agréablement pendant quelques minutes avant de se souhaiter une bonne nuit et de rejoindre leurs chambres respectives. Mozart était encore surexcité, sautillant partout alors que son amant se préparait à aller se coucher.

Etant fatigué par la journée, Salieri alla directement dans le lit, laissant à Mozart ses enfantillages, mais ce dernier lui sauta dessus pour l’enlacer fermement.

_ Tu vois ? On pouvait très bien devenir papas sans pour autant devoir se séparer !se pavana l’Autrichien.

L’Italien aurait bien volontiers fait remarquer à son aimé qu’il était tard et qu’il ne demandait qu’à dormir, mais le bonheur
indescriptible brillant dans les yeux de son compagnon freina son acidité. L’enlaçant en retour, il se détendit dans leur lit et caressa la joue de celui qui partageait sa vie.

_ J’ai vraiment de la chance de t’avoir près de moi, souffla l’Italien.
_ Et on a encore plus de chance d’avoir Maria avec nous, rajouta Mozart.

Salieri lui sourit et l’embrassa doucement. L’Autrichien se glissa sous les draps et s’endormit blottit contre son amant.

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Pov Mozart

Cela faisait déjà une semaine que Gabriel avait intégré notre quotidien. J’avais déjà plusieurs fois surpris mon Tonio chéri lui chantonner quelques berceuses ou lui parler jusqu’à ce qu’il s’endorme, rassuré par la présence de mon aimé.

Cet après-midi, mon aimé travaillait sur le berceau qu’il faisait pour Gabriel –ce qui m’avait permit d’apprendre qu’il était très manuel…- et Maria était en visite chez une amie. Alors j’étais en tête à tête avec mon fils. Le temps étant exceptionnellement beau, je décidai d’aller dans les jardins derrière la propriété pour m’y promener avec mon petit Gabriel. Craignant que le soleil ne l’indispose trop, je nous installais sous l’ombre d’un chêne. Mon fils me regardait de ses magnifiques yeux –d’ailleurs je trouvais qu’il me ressemblait- agitant ses mains pour agripper ma chemise en gazouillant innocemment.

_ Tu sais Gabriel, quand j’ai rencontré ton papa Tonio pour la première fois, il est de suite tombé raide dingue de moi, me vantais-je alors que mon fils buvait mes paroles. Ton papa Wolfgang était bien plus réservé mais ton papa Tonio était si déterminé que je n’ai pas eu beaucoup d’options au final. Ton papa Tonio venait à tous mes opéras, il venait en coulisse à chaque fois pour me voir après, tu sais, comme ses filles qui se jettent à tes pieds jusque parce que tu es célèbre, mais en pire. Parce qu’il faut bien avouer que ton papa Tonio n’a pas vraiment l’air d’un enfant de cœur… et encore, tu ne l’as jamais vu se battre ! Une bête sanguinaire…

Je secouai la tête comme si j’étais affligé par le comportement fictif de mon aimé. Mon Gabriel riait aux éclats, très amusé par mon récit dont il ne devait pas comprendre un mot.

_ Mais plus je m’acharnais à le repousser, plus il s’accrochait à moi. Et puis un soir, l’impensable est arrivé alors que je rentrais assez tard chez moi et que traversai une ruelle déserte… Tu me connais, je n’ai jamais eu l’intention de consommer les plaisirs de la chaire avant le mariage, mais ton papa Tonio a su trouver le moyen de me corrompre et de me détourner du droit chemin sans que je puisse rien faire pour l’en empêcher…

Je compris l’objet de l’hilarité de mon fils lorsque mon Antonio sortit de derrière l’arbre, secouant la tête avec une moue amusée, et récupéra Gabriel dans ses bras.

_ J’espère que tu ne crois pas tout ce que te dis ton papa Wolfgang parce que sinon on n’est pas sortis de l’auberge, rit-il alors que son fils jouait avec le tissu de sa chemise dont les premiers boutons étaient défaits.
_ Ça c’est passé comme ça !soutins-je hilare.
_ Mais bien sûr !me railla mon aimé.

Je m’approchai de lui et l’embrassai pour le faire taire. Mon aimé laissa ma langue rejoindre la sienne mais en profita pour me mordre.

_ Hey !
_ Tu es capable de lui dire que c’est encore moi qui t’ai forcé, se moqua gentiment mon Italien alors que Gabriel riait.
_ Mais c’est le cas !m’obstinais-je. Si tes lèvres n’étaient pas aussi tentantes, je n’aurais pas en permanence envie de t’embrasser.
_ Alors je ferais en sorte d’être défiguré par un animal, pour t’éloigner de la tentation ironisa mon compagnon.
_ Ça ne changerait rien. Je t’aimerais toujours autant même si tu avais une cicatrice qui te traversait le visage.
_ Et si tu venais voir ce que ça donne à la place de dire des bêtises, soupira mon Tonio.
_ Ce ne sont pas des bêtises !m’offusquais-je avant d’ajouter quand il m’adressa un regard noir : mais je te suis.

Mon Tonio hocha la tête et marcha avec Gabriel toujours dans ses bras, se dirigeant vers le fond du jardin. Sous mes yeux ébahis, l’élégante structure d’un majestueux berceau se dessina.

_ Ce n’est qu’une ébauche, m’expliqua modestement mon aimé. Je voulais voir s’il vous plaisait à toi et à Maria avant de commencer les détails.
_ Il est… magnifique ! Je ne sais même pas quel mot utiliser pour le décrire tellement il est beau !m’exclamais-je ahuri.
_ C’est loin d’être finit, minimisa mon amant.
_ Alors je n’imagine même pas ce que ce sera, soufflais-je.

Je pris Gabriel de ses bras et l’asseyais dans le berceau pour qu’il puisse s’y familiariser. Son regard se porta immédiatement sur un détail qui m’avait échappé : une note de musique gravée sur l’entête du berceau. Gabriel se retourna vers nous et improvisa un applaudissement encore mal coordonné. Mon Italien m’adressa un regard accusateur. Oui, c’est vrai, j’avais déjà commencé à apprendre des bêtises à Gabriel, mais celle-ci n’en n’était pas une !

Maria nous rejoignit, prenant notre chérubin dans les bras pour le couvrir de baisers et admira le travail de mon aimé.

_ On dirait que le berceau plait beaucoup à Gabriel, commentais-je en caressant la joue de mon fils.

Gabriel qui jouait jusqu’alors avec le pendentif de Maria se retourna vers son Italien de père et lui tendit les bras. Antonio se fit un plaisir de l’y réceptionner et notre chérubin s’amusa avec la mèche de cheveux qui se trouvait à sa portée.

_ Tu sais que c’est ton grand-père qui m’a appris à travailler le bois ? Je t’apprendrais à le faire si ça t’intéresse, mais plus tard.

L’enfant parut ravi de cette perspective et se blottit contre mon aimé.

_ Vous l’avez épuisé !nous accusa gentiment Maria. Il a fait sa sieste ?
_ Euh…, hésitais-je.
_ Je vois, rit Maria en reprenant Gabriel. Viens mon cœur, tu vas aller dormir un peu.
_ Et le bisou ?m’écriais-je.

Maria s’arrêta, attendit patiemment que je fasse un bisou à mon fils, puis ce dernier exigea d’un regard que mon Antonio en fasse de même, et elle put enfin aller coucher notre chérubin. Quand Maria eut disparut, mon Tonio examina le berceau pour anticiper les rectifications qu’il souhaitait y apporter.

_ Tu veux m’aider ?me proposa-t-il avec un sourire.
_ J’ai trop peur de tout gâcher, grimaçais-je.
_ Ne dis pas de sottises, je suis certain que t’en sortiras très bien. Viens par ici, je vais te montrer comment on fait.

Je m’exécutais docilement. Mon Antonio attrapa un outil pour raboter l’intérieur du berceau, me le fit prendre correctement dans les mains et y superposa les siennes pour me montrer le bon geste. Son odeur envahissait mes sens et m’obligeant à me surpasser pour qu’il soit fier de moi. Nous travaillâmes pendant plusieurs heures jusqu’à ce qu’il se fasse tard. Nous avions bien avancé mais Antonio voulait le rendre toujours plus beau.

Après le dîner, nous nous installâmes tous dans le salon chauffé par un feu de cheminée –dont l’accès était interdit à Gabriel par grille en fer forgé. Mon compagnon jouait du piano, composant de nouvelles mélodies que je soupçonnais être destinées à notre fils, Maria lisait un recueil de poèmes qui lui avait été offert par un de ses admirateurs de la cour, et moi je jouais avec Gabriel, à même le sol –mais sur un épais tapis quand même.

Depuis quelques minutes, Gabriel ne faisait plus vraiment attention à mes pitreries. Son regard se portait sur l’élu de mon cœur, l’admirant pendant qu’il composait. Se produisit alors un merveilleux évènement. Tanguant un peu sur ses frêles jambes, il se mit debout en s’applaudissant lui-même. Après un rapide passage près de moi, il s’en alla tirer sur les plis de la robe de Maria et s’avança avec des pas hésitants vers mon amour qui était concentré sur sa mélodie et ignorait donc ce qui se passait.

_ Mon amour !l’appelais-je. Regarde !

La mélodie cessa lorsque mon aimé posa ses yeux sur notre fils, émerveillé par ses premiers pas. Gabriel s’accrocha à la jambe de mon aimé, lui adressant un sourire rayonnant –pourtant assez peu pourvu en dents. Mon Antonio le prit dans ses bras, ému par son fils, et le félicita d’un baiser.

_ Je suis fier de toi mon fils. Tu apprends si vite, soupira-t-il presque tristement.
_ Il aura bientôt 1 an, lui rappela Maria avec douceur. C’est normal qu’il apprenne à marcher.
_ Je sais, mais un jour il apprendra à parler, plus tard il saura lire et écrire et un jour il quittera la maison.
_ Nous n’en sommes pas encore là, le rassurais-je en me levant pour poser mes mains sur ses épaules. Il grandira à son rythme.

Mon compagnon hocha silencieusement la tête et reporta son attention sur notre fils.

_ Et si nous commencions à apprendre nos gammes ?lui suggéra-t-il.

Son ton fit rire Gabriel et mon aimé l’installa en face du piano.

_ Première gamme, gamme majeure : do - ré - mi - fa - sol - la - si – do, énonça-t-il en appuyant sur les touches de piano concernées. A toi Gabriel.

Amusé par l’étrange instrument, notre petit prodige tapa sur les premières touches à sa portée. Je ris, vraiment attendrit par le premier « court de piano » de notre fils.

_ Mmm, presque, s’amusa Antonio. Passons à la gamme mineure : do - ré - mi♭ - fa - sol - la♭ - si♭ - do - si♭ - la♭ - sol - fa - mi♭ - ré – do.

Regardant les mains de son père, Gabriel tenta cette fois d’appuyer sur plus de touches.

_ On avance, affirma mon amant. Une petite dernière, la gamme chromatique : do - do♯ - ré - ré♯ - mi - fa - fa♯ - sol - sol♯ - la - la♯ - si – do.

Trichant pour celle-là, mon compagnon prit les petites mains de notre petit chéri pour le guider sur les bonnes touches. Gabriel éclata de rire dans les bras de son père.

_ Mais que fais-tu des gammes tempérées ?fis-je faussement outré.

Je m’installais à côté de lui pour en jouer une.

_ Mais saches que Gabriel les maîtrise déjà parfaitement, crâna mon aimé.

Guidant toujours notre garçonnet, mon Italien lui fit jouer une gamme usuelle, suivie d’une gamme tempérée, d’une gamme majeure et il entama une gamme mineure mais Maria le coupa au beau milieu.

_ Assez joué les garçons, nous interrompit Maria en prenant Gabriel dans ses bras. Il est temps d’aller dormir mon petit chéri.
_ Au revoir mon fils, roucoulais-je en me levant pour l’embrasser. Au revoir maman, ris-je en embrassant la joue de Maria.
_ Petit garnement, me châtia Maria.
_ Bonne nuit Maria, lui souhaita gentiment mon aimé en venant lui poser un baiser sur le front. Fais de beaux rêves mon bonhomme, et n’embête pas trop ta mère.
_ Mais pourquoi il ne dort pas avec nous ?m’étonnais-je en réalisant brusquement cette injustice.
_ Parce que vous vous levez tard et que vous faîtes des choses qui supprimerez son innocence. Tu es prêt à renoncer à tout ça pour te lever à des heures impossibles quand il pleure ?
_ Je pense qu’on va garder le même modèle pour le moment.
_ Sage décision, approuva Maria. Bonne nuit.

Je hochai la tête et attendis de voir disparaitre Maria de la pièce. Lorsque nous fûmes à nouveau seuls dans la pièce, je lui lançai un regard plein de défi et, sans échanger un seul mot, nous nous élançâmes dans les escaliers pour parvenir le plus vite possible dans notre chambre.

Maria avait raison : ce qu’il se passa cette nuit –et toutes celles qui la précédèrent ainsi que celles qui la suivraient- entre ces quatre murs ne participerait jamais à conserver l’innocence de notre petit Gabriel…

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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 01 Mar 2011 18:23 
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Mais ya rien eu là..que leur arrive t'il ? Ils sont malades ? lol
Gabriel est trop choupinou :heart:
:suite: :suite:


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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 01 Mar 2011 20:50 
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Le slash, kesako ?
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C'est trop meugnon :heart:
Mais c'est vrai ça , ils ont pas fait les lapins! xD
:suite: :suite:
et encore bravo pour cette fic' génialissime!!!! =D :bravo: :laughing:

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†.N.u.t.t.i.†
"Le coeur a ses raisons que la raison ignore"
Blaise Pascal


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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 01 Mar 2011 22:28 
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Slash ou non, telle est la question...
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Localisation: Dans les bras de grand frere Flow, avec mon doudou, pour me consoler
je suis content qu'il y ait un peu de calme dans cette fic et j'adore le comportement des deux homme face a leur fils. Mais Antonio me surprendras toujours. Musiciens, castagneur, ébeniste (aurait il un don pour la couture car si c'est le cas je le résucite tout de suite moi. :) )

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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 04 Mar 2011 21:27 
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Pas encore atteint(e)... mais presque

Inscription: 16 Juin 2010 11:55
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Oh ! :heart:
C'est tout chou !
J'ai enfin recupéré mon retard mais j'aime beaucoup :D

:bravo: :bravo:

P.S. N'empêche, quels sacrés lapins ! xD
P.S. 2. L'empereur en voyeur ? Hum, j'aime ! :mrgreen:


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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 07 Mar 2011 16:43 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Inscription: 01 Fév 2011 21:29
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Epilogue

Pov omniscient

Salieri revenait passablement lasse du palais de l’empereur. Mozart n’avait pas pu venir avec lui alors il s’était prodigieusement ennuyé. Joseph II avait une fois encore acclamé ses compositions mais il n’éprouvait aucun plaisir à cette gloire. Rentrant prestement, il se sépara de sa veste dans le vestibule avant d’entendre des pas empressés se diriger vers lui.

_ Papa !hurla son garçon en lui sautant dans les bras. Regarde ! J’ai finis mon concerto !

Ah ! Petite précision : l’eau avait coulé sous les ponts depuis la dernière fois. Dans la semaine même qui avait connu les premiers pas hésitants de Gabriel, l’empereur vînt rendre visite au petit prodige, s’éprenant d’une sincère affection pour lui. Il y avait déjà 8 ans de cela. Gabriel avait déjà 9 ans, le temps passait si vite… Gabriel était maintenant un jeune homme vraiment bien bâtit, d’un grand charme qu’il devait en partie à ses cheveux sombre que sa mère retenait en une longue tresse, et à l’air mystérieux qu’il y conjuguait et qu’il avait emprunté à son père Italien.

Sa vivacité d’esprit était étonnante pour son jeune âge. Baignant dans un monde de musique, il en était rapidement devenu un accro et maitrisait déjà plusieurs instruments à la perfection, pour la plus grande fierté de ses parents. Il avait déjà eu l’occasion de jouer pour l’empereur à plusieurs –même si ses parents préféraient éviter- et s’en sortait divinement bien pour se débarrasser des courtisans avec classe –sans même parler du succès qu’il rencontrait auprès des jeunes demoiselles.

Mozart n’avait pas changé non plus, toujours aussi passionné et jaloux, inspiré et jovial. La vie que menait l’étrange famille était idyllique en tous sens. Maria avait mit sa carrière de côté, préférant s’occuper de son fils. Les trois parents avaient tenus leur promesse, offrant à Gabriel un climat parfait pour s’épanouir.

_ Oh ! Mon amour, tu es rentré !s’écria Mozart en dévalant les escaliers pour venir lui voler un baiser. Tout s’est bien passé chez l’empereur ?

Sans lui laisser le temps de répondre à sa question, il s’approcha de lui pour l’embrasser, le tirant par ses cheveux attachés –puisque Mozart avait réussi à l’obliger à les laisser en arrière- et se détacha de lui pour le laisser respirer. C’était du Mozart tout craché, il ne fallait pas chercher la logique.

_ C’était long sans toi, se contenta-t-il de dire avec lassitude. Et si tu me montrais ce que ça donne ?proposa l’Italien à son fils avec un engouement renouvelé.

Le jeune Gabriel attrapa les mains de ses deux pères et les traina avec entrain au salon. Pas de doute, cette caractéristique là, il l’avait hérité de Mozart !

Les deux compositeurs écoutèrent attentivement le travail de leur progéniture, ne trouvant rien à modifier tant elle était belle. Maria rentra à son tour, interrompant ses trois hommes en pleine bataille de coussins. Ils lâchèrent leurs armes en la voyant et feignirent tous l’innocence bien qu’ils soient décoiffés et que certaines plumes volent encore en l’air. Oui, car si ses hommes savaient se tenir en public, on ne pouvait pas en dire la même chose à la maison voire même quand ils partaient en balade… mais bon, elle ne pouvait pas vraiment leur en vouloir, elle n’était pas tellement mieux…

_ Les garçons…, appela Maria avec un sourire inquiétant pour les trois hommes.
_ Peut-on encore fuir ?demanda Gabriel à ses pères à voix basse.
_ Si tu penses pouvoir échapper à ta mère, c’est que tu la connais très mal, répondit Salieri alors que Mozart approuvait d’un hochement de tête.
_ Dis-moi Gabriel, ça ne t’intéressait pas d’avoir un petit frère ?le questionna Maria avec douceur.

Les regards des trois hommes convergèrent vers elle, très enthousiasmés par la proposition.

_ La famille va s’agrandir !s’exclama Mozart ravi.

Sous le coup de l’émotion, il attrapa son amant par sa chemise et l’embrassa langoureusement.

_ J’attends toujours ta réponse mon chéri, lui rappela sa mère en caressant tendrement sa joue. Tu sais, nous t’aimerons toujours autant, ça ne changera rien.
_ Je vais avoir un petit frère ?s’assura Gabriel les yeux pleins d’étoiles.
_ Visiblement rien ne s’y oppose, lui sourit sa mère. Et vous deux, filez dans votre chambre !ordonna-t-elle aux deux amants. Vous vous rappelez que votre fils est toujours dans la pièce ?

Mozart se mit rapidement debout et ne laissa pas d’autre choix à l’élu de son cœur que de le suivre à l’étage où il verrouilla soigneusement la porte derrière eux. L’Autrichien, toujours aussi joueur, poussa son amant jusqu’à le faire basculer sur le lit. Une fois son compagnon complètement à sa merci, Mozart défit rapidement sa chemise pour lorgner sans vergogne le corps divinement entretenu de son amant. L’Autrichien ravit les lèvres de son compagnon pour un baiser farouche et laissa ses mains parcourir avidement son corps. Leurs baisers devinrent rapidement fiévreux et leurs gestes plus empressés mais Mozart coupa leur élan, incapable de tenir plus longtemps son inexistante modestie.

_ Tu vois mon amour, Aloysia avait tort. Nous sommes toujours ensemble depuis 8 ans…
_ 8 ans et ½, le corrigea l’Italien.
_ 8 ans et ½ que tu me combles de bonheur. Nous sommes heureux depuis longtemps alors je pense que nous avons passé notre période d’essai. Je t’ai promis mon cœur et je compte garder le tiens jusqu’à la fin du monde. Nous avons une famille sur le point de s’agrandir et pourtant nous n’avons jamais rien fait comme les autres. Je pense que nous sommes pourtant un modèle de réussite. Gabriel est heureux, Maria est heureuse… Est-ce que tu es heureux mon amour ?hésita Mozart.

Salieri fut assez étonné de sa question. Bien sûr qu’il était heureux, et il était d’autant plus surpris de savoir que son compagnon prenne cette question autant à cœur. Passant d’abord tendrement sa main dans les cheveux de l’Autrichien, Salieri l’agrippa ensuite avec force, le surprenant à dessein, et l’embrassa à pleine bouche. Un gémissement de plaisir s’échappa des lèvres de Mozart mais son amant ne lui laissa pas davantage de temps pour profiter de la caresse de ses lèvres.

_ J’ai bien plus que j’aurais pu espérer. Je t’aime Wolfgang, je n’imagine même pas passer un jour sans toi.
_ Alors c’est finit maintenant ?s’assura Mozart. Les disputes, tout ça, c’est derrière nous ?
_ Il y a bien longtemps de cela que c’est finit, sourit l’Italien. Demain la famille va certainement s’agrandir, il est temps de penser à ça.
_ Tu penses qu’on devra attendre combien de temps avant d’avoir le droit d’avoir une fille ?le questionna Mozart.
_ Je ne sais pas, mais je pense que ce serait mieux que Gabriel ait un frère, mais peut-être dans un an ou deux.
_ Mmm, répondis-je intelligemment en me lovant contre son torse. Ce serait bien qu’on lui apprenne à composer. Elle serait la première femme à rencontrer la gloire dans la musique.
_ Tu es vraiment unique !rit mon aimé. Elle n’est peut-être même pas encore née et tu planifies déjà son avenir ! De toute façon elle choisira sa voie. Je ne m’opposerais qu’à une seule chose : si son soupirant est indigne d’elle, il n’est même pas utile qu’il vienne se présenter.

Un petit silence s’installa, les deux compositeurs étant profondément empêtrés dans leurs pensées.

_ Tu sais, je n’aurais jamais pensé qu’on en arriverait là la première fois que je t’ai vu, avoua Salieri en caressant doucement la nuque de son amant.
_ Moi non plus, mais je dois avouer que je pensai déjà à te posséder entièrement à l’époque, lui confia Mozart sans honte. Je t’aime plus que tout, mon amour.

Salieri rit doucement de l’honnêteté de sa déclaration. La luxure reprit le contrôle des émotions de Mozart et le couple reprit leurs baisers. Leurs corps s’aimèrent toute la nuit, tout comme ils en avaient l’intention de le faire pour le reste de leurs vies. Le peu d’énergie qu’ils refusèrent de consacrer à leur amour, ce ne fut qu’en prévision de l’arrivée leur second fils le lendemain.




La morale de l’histoire ? Ne laissez jamais les autres vous dictez votre conduite.
Si l’amour que vous portez est vraiment sincère, il triomphera dans ce monde ou dans l’autre.
Ne vous effacez jamais pour vous conformer à la foule, parce que eux ne sont pas heureux.
Ils ne connaissent pas le vrai sens de l’amour, donc leurs vies sont vides de sens.
Gloire ? Beauté ? Tout cela est éphémère. L’amour, lui, est immortel, universel.



FIN

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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 07 Mar 2011 17:08 
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Une merveilleuse façon de finir ! :bravo:
J'aurais vraiment adoré cette fic ! :heart:
Merci encore de nous la faire partager =D


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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 07 Mar 2011 17:23 
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Le slash, kesako ?
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Snif :')
Magnifique cette fin :bravo:
C'est très mignon :heart:
C'est vrai que c'est une excellente façon de finir =D
Encore bravo pour cette merveilleuse fic :bravo: :bravo:
:slashvaincra:

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"Le coeur a ses raisons que la raison ignore"
Blaise Pascal


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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 07 Mar 2011 18:34 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Ne pleurez pas, j'ai prévu un petit bonus rien que pour mes fidèles lectrices :D
Il viendra dans quelques temps, histoire de vous remercier de vos encouragements, ça me touche vraiment beaucoup :heart:

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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 07 Mar 2011 18:48 
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A ce rythme là c'est un château qui faudra acheter !
Très belle fic ♥
J'attends avec impatience le bonus :D


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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 07 Mar 2011 22:46 
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Slash ou non, telle est la question...
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Ce que j'aime encore c'est qu'il y a un happy end, le destin tragique de Mozart semble bien loin et c'est tant mieux !

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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 08 Mar 2011 20:27 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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:bravo: J'ai adoré ta fic du début à la fin :heart:

Emy64 a écrit:
_ Tu sais, je n’aurais jamais pensé qu’on en arriverait là la première fois que je t’ai vu, avoua Salieri en caressant doucement la nuque de son amant.
_ Moi non plus, mais je dois avouer que je pensai déjà à te posséder entièrement à l’époque, lui confia Mozart sans honte. Je t’aime plus que tout, mon amour.


J'adore ce passage :mrgreen: Heureusement que Mozart a eu ce qu'il voulait (qu'ils voulaient en fait ^^) Ils sont vraiment mignons ensemble :wouah:

:bravo: :bravo:

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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 08 Mar 2011 22:02 
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Mouarrrf.... Qu'est ce que j'aime cette fiction :wouah: :heart:
Ils sont tellement beau !

Je te l'ai déjà dit, mais j'ai adoré de bout en bout ! Bravo :bravo:

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[center]"Parce que l'histoire de Mozart et Salieri, c'est une histoire d'amour avant tout. Et c'est pour ça qu'elle est compliquée. Je pense que si on arrive à s'aimer, on pourra sublimer nos rôles, les pousser à l'extrême, jouer avec. Et Mozart et Salieri, selon moi, c'est une histoire d'amour qui s'est assombrie. "

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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 11 Mar 2011 08:09 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Bonus

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Comme promis, le bonus, pour remercier toutes les personnes qui m'ont soutenues (et que je ne vais pas toutes citer puisqu'elles se reconnaitront) et toutes celles qui m'ont laissé des commentaires trop gentils :heart:
Donc :reviews:
Vous pourrez très vite me retrouver sur d'autres fictions (et notamment d'autres OS)
D'ici là bisous
:slashvaincra:

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Pov omniscient

_ Puisque je te dis que non ! Ne te donnes-tu jamais la peine de m’écouter ?s’emporta Salieri.
_ C’est toi qui ne m’écoutes jamais !rétorqua Mozart en colère.
_ Je ne prends jamais la peine de t’écouter ?répéta l’Italien outré. Mais on croirait rêver ! Je t’écoute en permanence, même quand il s’agit de tes babillages incessants !
_ Alors comme ça, pout toi je parle trop ?hurla l’Autrichien au bord de la crise de nerf.
_ Stop ! Je vous en prie ! Arrêtez !les supplia une voix douce.

Les deux compositeurs cessèrent immédiatement leur dispute. Leur fille était entrée dans le salon. Et oui, ils avaient bien eu une fille. Lorsqu’ils avaient décidés d’adopter un second enfant, Maria avait eu un véritable coup de cœur pour ces deux jumeaux nouveau-nés, un garçon et une fille. Les deux avaient deux cheveux clairs et brillants comme Mozart, mais les yeux émeraude de leur mère. La fillette avait été baptisée Elise, et le garçonnet Edward. Ils avaient aujourd’hui 12 ans et Gabriel était splendide du haut de ses 21 ans, tellement talentueux et épanoui. L’ainé avait quitté la maison pour faire le tour du monde et jouer en tous lieux. Tous les enfants du trio maîtrisaient déjà plusieurs instruments et leurs compositions étaient de pures merveilles.

Revenons au présent. Elise regardait ses deux pères, ses yeux baignés de larmes. Elle détestait voir ses parents se disputer, or les deux amants se querellaient de plus en plus souvent depuis quelques temps. La raison était très simple : Elise était vraiment magnifique et elle avait beaucoup de prétendants. Mozart ne voulait pas voir sa fille quitter la maison, mais Salieri l’encourageait à s’ouvrir au monde et la soutenait dans ses amours. Malgré toutes leurs précédentes conversations, l’Autrichien refusait de s’éloigner de sa fille.

_ Je n’aime pas quand vous vous disputez, murmura Elise d’une voix tremblante.
_ Excuse-nous mon cœur, nous ignorions que ça te faisait autant de peine, se justifia Salieri avant de venir l’enlacer tendrement.

Maria, qui avait assisté à ce dernier échange, fit signe à son ami d’enfance de le suivre. L’Italien s’exécuta, déjà résigné à être sévèrement sermonné. La chanteuse lyrique de la maison n’aimait pas ce climat de tension qui régnait depuis trop longtemps chez eux.

_ Ce n’est plus possible !siffla-t-elle une fois la porte refermée derrière eux. Il va vraiment falloir que tu trouves une solution parce que ça ne peut plus durer ! Je ne te comprends pas ! Toi qui aimes tellement Wolfgang, tu n’es même plus capable de t’entretenir avec lui plus de cinq minutes sans que ça finisse en dispute !
_ Je sais…, soupira tristement Salieri. Je pense que nous avons besoin d’espace… Ça ne peut pas nous faire de mal… On est trop l’un sur l’autre, il nous faut une pause.
_ Par « pause », tu entends que tu veux voir d’autres personnes ?s’enquit Maria inquiète.
_ Non ! Je pense juste qu’une pause ne peut que nous être bénéfique. La séparation nous rappellera que nous avons besoin l’un de l’autre, ça nous aidera à essayer à comprendre l’autre davantage.
_ Si tu le dis, souffla Maria peu convaincue. Quand comptes-tu partir ?
_ Dans l’heure.
_ Tu n’es pas sérieux ? C’est trop court !s’opposa Maria surprise.
_ Dit bien aux enfants que je les aime et prend soin de toi, la pria Salieri en s’approchant d’elle pour l’embrasser. Et de Wolfgang, rajouta-t-il après un court moment de réflexion.
_ Mais…

L’Italien ne lui laissa même pas le temps de poser plus de restrictions, s’empressant de monter à sa chambre pour faire son paquetage avant que Mozart ait le temps de s’en apercevoir. Maria ne put nullement l’empêcher de déguerpir de la maison et Mozart vint bientôt lui demander où était passé son compagnon.

_ C’est-à-dire que…, hésita Maria.
_ La question n’est pas difficile, s’impatienta Mozart avec les résidus de colère dans sa voix. Je veux juste savoir où est Tonio.
_ Il est partit, débita à toute vitesse la chanteuse. Il a pensé qu’une pause vous ferait du bien. Je suis désolée, je n’ai rien pu faire pour l’en empêcher.

Mozart blanchit et s’affaissa sur le premier fauteuil venu, livide. Jamais il n’avait pensé que cette dispute idiote les mènerait à de tels extrêmes. Il n’avait pas voulu le départ de son amant, non, il l’aimait bien trop pour désirer cette séparation, aussi temporaire soit-elle. Les larmes dévalèrent ses joues, mais il ne le réalisa que lorsque l’une d’elles vint mourir sur sa main.

Il s’essuya les joues d’une main tremblante et se releva vivement. La colère fit place à la douleur de ce départ, bien que cette dernière reste bien présente dans son cœur. Pourquoi son amant fuyait-il à la moindre difficulté ? Ne voyait-il pas qu’il ne faisait que compliquer les choses ? Non, Mozart ne laisserait plus passer ce genre de comportement ! Il allait de ce pas aller le chercher et lui faire comprendre comment les choses marchaient vraiment dans un couple normal !

_ Prend bien soin des enfants, je vais chercher Antonio, trancha Mozart déterminé.
_ Quoi ? Et je leur dis quoi moi ? Que leurs pères préfèrent aller se disputer je ne sais où plutôt que profiter de leurs présences tant qu’ils sont encore à la maison ?râla Maria irritée de leurs comportements.
_ Dis-leur qu’Antonio a besoin de se rappeler de certaines règles que je vais me faire un plaisir de lui réapprendre, grogna Mozart en montant pour faire à son tour son sac.
_ Wolfgang !l’appela Maria irritée.

L’Autrichien ne l’écouta pas et claqua la porte. L’Italien avait déjà prit la route depuis un moment mais l’Autrichien n’était pas découragé pour autant. Il savait déjà où il partait de toute façon. Ce qu’il ignorait en revanche, c’était qu’une nouvelle route s’était ouverte, reliant plus rapidement l’Italie à Vienne, faisant ainsi gagner deux jours de chevauchée à Salieri. Ce dernier occupa une nouvelle fois la même demeure, par chance libre lorsqu’il arriva, et se permit de souffler loin de toute mondanité et des disputes. A vrai dire, il ne s’attendait pas à voir son amant débarquer si vite.

Lorsque Mozart arriva enfin à destination la nuit était tombée, mais il ne s’en souciait guère. Il attaqua prestement les escaliers, son cœur affolé à l’idée de trouver celui qu’il aimait dans les bras d’un amant –ou même d’une amante.

Evidemment, il ne le trouva pas en fâcheuse position puisque ce dernier lisait. Mais il ne lisait pas n’importe quel ouvrage… Il tenait entre ses mains le livret de compositions que son compagnon lui avait fait relier, regroupant toutes les compositions qu’il lui dédiait.
Ainsi installé sur le lit, le col défait laissant un aperçu alléchant de sa peau désormais légèrement hâlée, uniquement éclairé par la lueur des bougies éparpillées dans la pièce et savourant les centaines de déclarations d’amour couchées sur les partitions, fit presque oublier à Mozart les raisons de sa colère à la faveur d’une vague de luxure. S’il n’avait écouté que son désir, il aurait verrouillé la porte derrière lui et aurait rejoué les évènements qui s’étaient produits en ces lieux la dernière fois qu’ils y avaient été réunis. Mais pour une fois, l’Autrichien se fit violence pour aborder le sujet houleux qui les séparait depuis trop longtemps.

_ Il faut vraiment que tu perdes cette habitude de t’enfuir à la moindre discorde, commenta Mozart acide.

Son compagnon sursauta, trop captivé par sa lecture pour faire attention à ce qui l’entourait. Son cœur s’affola à la vision de son amant qui lui avait tant manqué durant ces deux jours. Mozart s’approcha à pas lents, ayant refermé la porte derrière lui. Salieri se leva pour lui faire face, posant avec soin le livret sur sa table de chevet.

_ Je ne t’attendais pas si tôt, se contenta-t-il de répondre.
_ Parce que tu m’attendais ?remit en doute l’Autrichien.
_ Evidemment, sinon je ne serais pas venu ici.

L’Autrichien fut déconcentré par le sourire enjôleur de son aimé. Il recula d’un pas en voyant son amant s’approcher dangereusement, le lorgnant avec avidité.

_ Essaierais-tu de me séduire ?s’étonna Mozart en continuant de se reculer par précaution.
_ Non, tu te fais des idées, ronronna presque son compagnon.

Malheureusement pour le prodige Autrichien, il finit par buter contre le mur, incapable d’aller plus loin. Il n’en fallut pas plus pour que le prédateur fonde sur sa proie. Salieri avait l’air si dangereux en cet instant, et pourtant Mozart adorait cet aspect qui avait finit par s’éteindre avec le temps.

L’Italien respira profondément l’odeur de son compagnon, le faisant frissonner du plaisir qu’il anticipait déjà. Le pianiste préféré de Mozart laissa ses doigts parcourir le corps de sa future-victime sans s’attarder nulle part, jouant avec lui. Une dernière lueur de lucidité rappela à Mozart que ce n’était pas ainsi qu’ils régleraient leur problème, et il tenta de se dégager doucement, mais Salieri renforça sa pression sur son corps, l’emprisonnant à dessein. Le grognement de mécontentement émit par l’Italien acheva de détruire toutes les objections qu’aurait pu avoir son amant. L’étincelle sauvage qu’il trouva dans les yeux de son compagnon l’informa qu’il allait prendre beaucoup de plaisir à ce qui allait suivre.

Satisfait de la soumission totale de son amant, le compositeur tant aimé de Joseph II grignota lentement le cou de son compagnon, ses mains arrachant vivement le tissu de sa chemise. Ses lèvres descendirent inexorablement et Mozart eu de plus en plus de mal à se tenir tranquille alors son amant le rappela à l’ordre.

_ Ne bouge pas !exigea-t-il autoritairement.

Parfaitement conscient que la poursuite de leurs ébats dépendait de sa capacité à rester calme, Mozart rassembla toutes ses forces pour obéir à celui qu’il aimait. Salieri laissa un petit laps de temps s’écouler, frustrant consciemment son amant pour lui faire comprendre à quel perte il s’exposait s’il ne se contenait pas, et récompensa finalement la retenue de son aimé par l’insistance de ses baisers sur ses tétons, connaissant là un point faible de Mozart. Ce dernier gémit sans inhibitions, sachant que c’était bien là tout ce que son compagnon lui accorderait, et Salieri poussa le vice en se frottant le bassin contre celui de son amant. Une nouvelle série de gémissements habita la chambre, venant directement de Mozart qui avait de plus en plus de mal à rester inerte face aux
avances de son amant.

Salieri posa ses mains sur les hanches de son amant, les descendant pour se poster sur son pantalon. Un coup d’œil à son amant l’informa qu’il était vraiment dans son intérêt qu’il se laisse faire sans broncher et Mozart n’osa pas le contrarier. Les mains habiles du brun se débarrassèrent prestement du tissu encombrant et ses lèvres procurèrent les plus exquises attentions à la partie la plus sensible de son amant. Les cris du prodige Autrichien ponctuèrent le calme de cette nuit fraiche d’automne, pour la plus grande satisfaction de son amant.

L’Italien ne laissa pas son compagnon flancher une fois son plaisir atteint à son paroxysme, et s’empressa d’unir leurs corps avec ardeur, bien qu’il s’efforce de ne pas se montrer trop violent. Mais Mozart s’en moquait, subjugué par le plaisir, et il aida son compagnon à instaurer un rythme lent et saccadé qui ne manqua pas de le faire crier à nouveau. Alors que les mains talentueuses de l’Italien campaient sur les hanches de sa victime ravie, celles de Mozart agrippaient avec force la crinière sombre, à peine parsemée de fil argenté, de l’élu de son cœur, et bien que leurs fronts soient collés, leurs lèvres restaient séparées, toute l’émotion de ce moment fusionnel passant par leurs regards dont ils ne pouvaient se passer.

Une fois que le plaisir se soit accaparé de leurs forces, les deux amants s’écroulèrent au sol, épuisés. L’Autrichien vint se blottir contre le torse de son aimé, qui l’accueillit avec plaisir, et se laissa ainsi aller dans ses bras le temps de reprendre une respiration à peu père normale. Le moment de douceur suivant obligatoirement leurs ébats violents arriva et les deux compositeurs s’embrassèrent avec tout l’amour qu’ils se portaient mutuellement, leurs mains caressant tendrement le corps de l’autre.

_ Tu m’as manqué mon Wolfgang, susurra Salieri entre deux baisers. Je t’aime mon amour.
_ Je t’aime aussi mon Tonio, gémit Mozart alors que son amant mordillait son oreille. Mais si je t’ai tant manqué, pourquoi être parti ?

L’Italien soupira faiblement et cessa de faire des avances à son amant, sachant que l’heure des explications était arrivée. Il repoussa tendrement une des mèches de son aimé et en profita pour caresser sa joue au passage.

_ Nous avions besoin de nous retrouver, se justifia-t-il.
_ En nous perdant ?sniffa Mozart en repensant à la peine qu’il lui avait fait.
_ Ce n’était pas nous tout ça, Wolfgang. Nous ne nous étions jamais autant disputés, ça ne nous rendait pas heureux. Je t’aime Wolfgang, et je suis las de passer mon temps à me battre avec toi. Nous n’arrivions plus à nous parler. Toutes ces disputes ne nous menaient nulle part. Avec quelques jours de séparation, nous avons réussi à repartir sur des bases plus agréables, même s’il nous a fallut souffrir de cet éloignement.

Mozart voulut rétorquer d’acerbes critiques, mais au fond de lui il savait que son amant avait raison. Il vint à nouveau se lover au creux des bras de celui qu’il aimait et embrassa tendrement son torse pour lui faire savoir que ce sujet était à présent clos. Il ne leur restait plus qu’à trancher le dernier qui les opposait encore.

_ Pour Elise…, commença Mozart hésitant. Tu as certainement raison. Elle finira par quitter la maison, ça ne sert à rien de la retenir contre son gré.
_ Tu n’as pas compris mon point de vue, grimaça faiblement son amant. Je ne veux pas la lâcher ainsi, la laisser quitter la maison si jeune. Ce que je veux, c’est qu’elle expérimente les dangers de la vie maintenant, afin qu’on puisse l’aider à les surmonter. La cloitrer à la maison ne servira à rien, ce serait la donner en pâture aux requins que la laisser partir une fois qu’elle sera en âge de le faire. Ce n’est pas ce que je veux pour elle.
_ Alors… tu veux qu’elle fréquente la cour ?s’étonna Mozart.
_ Nous n’avons pas le choix si nous voulons l’en protéger. Quelle ironie quand on y pense…

Salieri était assez amère de savoir que quoi qu’il fasse, il ne pourrait jamais protéger totalement sa fille sans la rendre malheureuse, mais il y était résigné désormais. Mozart eu du mal à adhérer à son avis, mais il pesa consciencieusement les arguments et dû admettre que son compagnon avait raison.

_ Je me range à ta décision, trancha Mozart en caressant distraitement le torse de son compagnon. Je ne devrais même pas me faire de souci, elle est intelligente comme toi, elle s’en sortira comme un petit chef.
_ Elle a la protection de l’empereur, sourit tendrement Salieri en passant ses doigts dans la chevelure dorée de son amant. Et nous ne serons jamais loin.
_ Tu as raison, approuva-t-il en l’embrassant. Nous sommes venus à bout de Rosenberg, d’Haydn, des sœurs Weber, et de tant courtisans, alors je ne voie pas vraiment ce qui pourrait encore nous poser problème.

Lui souriant de nouveau, Salieri scella leurs lèvres pour un baiser langoureux qui envoya des frissons aux deux compositeurs. Le désir reprenant ses droits sur les deux amants enlacés, Mozart s’installa à califourchon sur le bassin de son amant, le couvrant de baisers doux et amoureux avant qu’il ne s’interrompe, troublé par une pensée fugitive.

_ Pourquoi communiquons-nous toujours beaucoup plus aisément après une séance de débauche ?s’interrogea-t-il à voix haute.
_ Je ne sais pas, admit Salieri en souriant de façon suggestive. Mais je dois avouer que ça ne me dérange absolument pas.

Les mains de l’Italien se firent baladeuses mais Mozart le freina. C’était à son tour de mener la danse et il voulait profiter de chaque parcelle du corps de celui qu’il aimait, apprécier leur union lentement pour gouter à la saveur de la synchronisation de tous leurs mouvements, et bien qu’il sache pertinemment que son compagnon n’était pas réputé pour sa patience, il savait qu’il aurait l’opportunité de se rattraper plus tard.

Ils s’accordèrent la journée qui suivit pour laisser libre cours à la création de leurs corps avant de reprendre la route pour rejoindre leur famille, plus complices que jamais.



Une chose était certaine, ce couple avait de belles années devant eux. Enfin, des années, façon de parler… Tout le monde savait que seule la mort les séparerait, et encore… temporairement… Oui, l’histoire se rappellera d’eux tels les amants éternels qu’ils furent et sont encore aujourd’hui, à travers leurs compositions, l’exemple qu’ils donnèrent au monde et quelque part dans l’autre monde, où leurs âmes animées par leur fervent amour doivent encore s’adresser les plus belles déclarations d’amour...

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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 11 Mar 2011 11:01 
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Inscription: 16 Juin 2010 11:55
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Oh, un si beau Bonus !!!! :calin:
:bravo: :bravo: :bravo: C'est splendide !!! Définitivement, c'est un veritable chef d'oeuvre !!! :D

Merci encore ! :heart:


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