Forum - Le Monde du Slash

Un espace de discussion pour les adeptes du slash sous toutes ses formes

Attention ! Les personnages utilisés dans nos fanfictions ne nous appartiennent pas, ils sont la propriété de leurs auteurs respectifs. De plus, nous ne connaissons pas les personnages réellement existants et nous n'avons aucune prétention à raconter leur vie privée : c'est de la pure fiction, rien de ceci ne doit être considéré comme vrai ! Enfin, qu'il soit bien clair qu'aucune fanfiction n'est publiée dans un but lucratif, nous n'en tirons aucun profit.


Les dernières news du Monde du Slash !

BONNE ANNÉE 2024 À TOUS ET À TOUTES !!!

Nous sommes le 28 Avr 2024 00:43

Heures au format UTC + 1 heure




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 88 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5, 6  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 13 Fév 2011 11:53 
Hors ligne
Pas encore atteint(e)... mais presque

Inscription: 16 Juin 2010 11:55
Messages: 1216
Nom de dieu !

Je viens de lire tout cette fic d'un coup, et sincèrement : Chapeau, l'artiste ! :bravo:
J'ai adoré, je suis totalement plongée dedans !!!
J'ai vraiment hâte de voir la suite !
La retenu de Salieri, le talent avec lequel tu decrit ses sentiments! :wouah:
Et puis "la mort" de Maria ! :mouchoirs:

Sincèrement, :bravo: :suite: :mrgreen:


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 13 Fév 2011 15:41 
Hors ligne
Pas encore atteint(e)... mais presque
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 02 Jan 2010 20:20
Messages: 1673
Localisation: Essonne
Ouiii Maria est vivante \o/
:suite: :suite:


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 14 Fév 2011 11:07 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 01 Fév 2011 21:29
Messages: 345
Pov Mozart

Après la magnifique soirée que j’avais passée hier en compagnie de l’élu de mon cœur, je me réveillai la tête pleine de projets. Je voulais crier au monde entier mon amour pour Antonio, lui composer des mélodies éternelles qui seraient à elles seules des déclarations d’amour connus par les amants du monde entier. Toutes mes notes en tête, je bondis de mon lit, manquant de peu d’inspecter de –très- près mon sol.

Me ressaisissant, je m’habillais avec soin et récupérai les partitions que j’avais rédigées avec l’aide de mon Antonio chéri. Les relisant rapidement, je les trouvais encore meilleures que la veille et mon cœur s’emballa au souvenir de sa proximité passée. Je fouillai la maison à la recherche de ma sacoche et y glissai très délicatement mes précieuses partitions avant de courir chez l’élu de mon cœur.

Le majordome me laissa entrer, se souvenant très bien de moi après le drame que nous avions traversé ensemble, et ce fut Maria que j’aperçu en premier. Je lui sautai dans les bras et l’embrassai naturellement sur ses douces lèvres. Je n’avais aucune idée de ce qui m’avait ancré ce réflexe à la peau, mais c’était un geste d’affection qui s’était glissé dans mon quotidien. Dieu sait que j’aurais aimé en faire de même avec mon Tonio chéri, mais la vie n’était pas aussi simple…

_ Si tu viens voir Antonio, je crois qu’il vaut mieux que tu attendes un peu Wolfgang, m’avertit Maria avec sa douceur naturelle. Je peux t’offrir quelque chose à boire en attendant ?

Mon cœur chuta dans ma poitrine à ces mots. Mon –enfin, non, plus maintenant…- Antonio s’était certainement ramené une galante compagne avec qui traverser la nuit, alors que moi je ne pensais qu’à lui…

_ Une maîtresse ?m’enquis-je sans prendre la peine de dissimuler mon aigreur.
_ Une maîtresse ?répéta Maria en pouffant légèrement. Tu délires mon pauvre Wolfgang ! Non, c’est juste qu’il a travaillé très tard hier soir. Il y avait bien des années que je ne l’avais pas vu si enjoué et inspiré. Si tu le réveilles maintenant en revanche, il va être grognon pour toute la journée.

Bien que soulagé de savoir mon Antonio seul dans son lit, je grimaçais. J’avais envie de le voir moi ! Soupirant, je décidai de mettre à profit ce temps, enlevant Maria pour la faire chanter sur les partitions que je lui avais écrites quelques semaines plus tôt. Le résultat était merveilleux, divin, mais pas autant que la musique qui naissait des doigts de mon aimé.

_ Une fois Antonio suffisamment réveillé, nous devrions aller montrer vos travaux à l’empereur, proposa Maria. Il sera ravi de voir les fruits de votre collaboration et votre travail séparé.
_ Je ne sais pas s’il voudra, hésitais-je. Peut-être qu’il refusera de montrer aux gens de la cour qu’il a travaillé avec moi…
_ Tu n’as pas assez confiance en toi Wolfgang, ni en lui d’ailleurs. Il n’a aucune estime pour les courtisans, tu devrais le savoir.
_ Il s’agit là de sa réputation !m’opposais-je.
_ Quel est le sujet qui est parvenu à vous séparer ?ironisa gentiment une voix masculine.

Nous nous retournâmes au son de la voix de mon Antonio, frais et souriant au seuil du salon. Il m’avait l’air encore plus beau qu’à l’accoutumée avec ce sourire sincère et épanoui étirant ses lèvres, un régal pour les yeux… Il s’avança et baisa rapidement les lèvres de Maria pour la saluer.

_ Mozart, me salua-t-il ensuite avec un hochement de tête. Comment vous portez-vous ?
_ Fort bien mon ami, souris-je aux anges.

Salieri afficha un petit sourire dû à mon engouement disproportionné et se retourna vers Maria avec une moue taquine.

_ Alors ? Quel est ce fâcheux sujet qui fait l’objet de votre dispute ?
_ Ce n’était pas une dispute tout d’abord, c’était un échange d’opinions divergentes, corrigeais-je.
_ Wolfgang pense que tu refuseras de jouer vos compositions à la cour, sous prétexte que tu tiens trop à ta réputation, cafta la chanteuse.

Je redoutai immédiatement la réaction d’Antonio qui ne s’y attendait visiblement pas. Allait-il se fâcher et me dire une fois de plus que mon comportement était irréfléchi ? Ou bien me regarderait-il une nouvelle fois de ce regard froid dont lui seul avait le secret avant de m’ignorer royalement ?

_ Permettez-moi de vous dire que vous vous fourvoyez Mozart, m’informa poliment Antonio. Je serais enchanté d’exposer nos récentes compositions à l’empereur en votre compagnie.

Même si je devais avoir l’air stupide, je ne pouvais m’empêcher de garder la bouche grande ouverte, le fixant avec une surprise non dissimulée. Antonio Salieri, le grand compositeur Italien qui possédait mon cœur dans son intégralité et qui s’était toujours illustré par sa froideur jusqu’à ce jour, venait de me dire qu’il serait ravi de venir jouer avec moi à la cour ! Il y avait tout de même de quoi être étonné. Mon cœur battait la chamade dans ma poitrine. S’il venait à me lâcher, je mourrais avec un sourire béat sur mes lèvres. Ce qu’il venait de m’offrir signifiait tant pour moi. Je ne pense pas qu’il puisse le savoir, mais je ne pouvais m’empêcher de lui être reconnaissant pour ce cadeau inespéré.

_ Remettez-vous Mozart !minimisa Antonio sans sarcasme. Ce n’est tout de même pas la première fois que vous jouerez pour l’empereur.
_ Mais c’est la première fois que je vais jouer avec vous, m’expliquais-je sans honte.

Je crus percevoir un léger rougissement sur les joues de mon aimé mais il parvint à trouver le moyen de se tirer de là en rappelant à Maria qu’elle devait voir le médecin aujourd’hui pour une consultation visant à s’assurer que la cicatrisation de son ancienne plaie était bien achevée.

Maria s’exécuta de mauvaise grâce, prenant son temps pour venir m’embrasser sur la joue et m’inviter à dîner chez eux avant de partir au palais royal. A peine la porte fermée, je me jetai sur mes feuilles vierge pour noter une mélodie rythmée et joviale traduisant l’état de mon cœur emplit d’amour. J’étais certain qu’avec toutes les compositions que je dédiais à Antonio je pouvais faire un opéra entier, même deux ! C’est pour dire combien il m’inspirait… Il n’y avait pas deux paires d’yeux noisette comme les siens, ni un seul musicien aussi talentueux que lui !

J’avais vraiment hâte d’affichait aux yeux de tous ma collaboration avec le compositeur tant aimé par l’empereur, pour que tous voient que j’étais remonté dans son estime.

/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\

Pov omniscient

Comme Salieri s’y attendait, Maria rencontra une amie de la cour qui insista pour qu’elle vienne dîner chez elle le soir même. Maria sauta sur l’occasion, délaissant à dessein son ami Italien avec le prodige Autrichien. Son ami d’enfance ne lui reprocha pas, heureux malgré tout de pouvoir passer ce temps privilégié avec Mozart.

Le soir arriva bien vite. Salieri se changea pour adopter une tenue plus conforme aux exigences superficielles de la cour. Les domestiques s’affairaient déjà en cuisine lorsque Mozart frappa à la porte. L’Italien coupa l’élan de son majordome, lui assurant qu’il se chargeait lui-même d’accueillir Mozart. L’Autrichien, bien que surpris, lui adressa un sourire ravi, manquant de l’entrainer dans une accolade trop affective.

Ils se mirent rapidement à table, un silence peu confortable s’installant. Lorsque le dernier des domestiques eu quitté la pièce, Mozart décida d’aborder des sujets fâcheux dont il voulait impérativement avoir la réponse.

_ Je voudrais savoir, Antonio, pourquoi me détestais-tu tant au départ ?

L’Italien ne s’offusqua pas de la franchise et du manque évident de tact de son invité, reconnaissant que la question était plus que légitime.

_ Ma première opinion de vous, c’est Haydn qui me l’a donné, expliqua Salieri impassible. Et Haydn ne vous supporte pas, comme vous le savez.
_ Alors ça ne tenait qu’à lui…
_ Haydn est un ami de très longue date. C’est Maria qui me l’a présenté, et comme elle le tenait en haute estime, j’ai voulu dès le départ maintenir des relations cordiales avec lui. C’est un homme bien, je ne le pensais pas capable de répandre des calomnies.
_ Attends, Haydn…, réfléchit Mozart.

L’Autrichien prit un air profondément songeur avant que sur son visage passe une expression de compréhension et qu’il pâlisse.

_ Ah, ce Haydn…
_ Vous le connaissez personnellement ?s’étonna Salieri.
_ Ben, disons juste que nos routes se sont déjà croisées, hésita Mozart.
_ Dans quelles conditions ?l’interrogea l’Italien.

Un petit sourire naquit sur les lèvres de Salieri alors qu’il observait Mozart gigoter, se dandinant sur son siège par gène. A force de le fréquenter, l’Italien n’avait même plus envie de s’énerver contre le prodige, au contraire, ses déboires l’amusaient.

_ Disons que… Il… J’étais… Mais, c’est pas de ma faute !bafouilla-t-il.
_ Comment est-ce arrivé ?insista Salieri avec un sourire taquin.
_ J’étais en pleine répétition et il m’a interrompu, alors je me suis énervé et je l’ai chassé de façon… plus ou moins agréable…, rougit Mozart embarrassé de le dire à son ainé.

Salieri éclata de rire devant l’embarras de son cadet. Mozart lui adressa un regard outré et feinta de bouder.

_ Pardonnez-moi Mozart, mais c’est tellement… vous !pouffa l’Italien.
_ Hey !s’écria Mozart faussement blessé.
_ Désolé, excusez-moi, c’était plus fort que moi, s’expliqua Salieri sans être le moins du monde repentant.

Le compositeur officiel de la cour reprit son calme et un silence paisible s’installa. Il aurait put durer encore longtemps mais une nouvelle question vint à l’esprit de l’Autrichien. Il reposa sa fourchette, prenant un air grave faisant mesurer à son hôte la mesure de son sérieux.

_ Tu m’en veux toujours ?
_ Comment cela ?s’étonna Salieri.
_ Pour Maria… Quand j’ai empêché cette brute de tuer Rosenberg, cet infâme en a profité pour poignarder Maria. Si je vous avais laissé faire, elle n’aurait pas frôlé la mort, s’attrista Mozart en baissant les yeux pour ne pas croiser ceux de l’Italien.

Salieri laissa passer un moment de silence, ne sachant comment répondre à la crainte de son ancien rival. Oui, il l’avait détesté pour avoir provoqué l’état de son amie d’enfance, quelques mois plus tôt, mais c’était avant. Avant qu’il comprenne que l’Autrichien avait tout fait pour qu’elle soit soignée à temps, avant qu’il ne se présente dès le lendemain pour la soutenir chaque jour de sa convalescence, mais surtout, c’’était avant qu’il réalise qu’il l’aimait. Depuis, il n’y avait jamais réellement songé, et il lui fallait fournir une réponse à l’Autrichien qu’il aimait. Pour la seconde fois de sa vie, Salieri chercha ses mots.

_ Je… Oui. Dans un premier temps, je vous ai haït d’avoir permit la fuite de Rosenberg, c’est vrai. Mais depuis que Maria va mieux, j’ai commencé à resonger à ce sujet. Je ne pense pas que je puisse vraiment vous en vouloir pour cela. Vous ne vouliez pas que quelqu’un meure sans rien faire, c’est bien plus louable que mon désir de vengeance que j’aurais certainement regretté aujourd’hui.

Mozart n’osait toujours pas croiser le regard de celui qu’il admirait pour son talent de compositeur et de musicien. Il avait toujours voulu croire que Salieri était un homme au fond bon, et il était ravi d’en avoir la confirmation, mais l’entendre lui admettre qu’il lui avait voulu. L’Autrichien sentit son cœur bondir dans sa poitrine lorsqu’une main se posa sur la sienne pour la serrer faiblement.

_ Merci Wolfgang, je vous dois une fière chandelle, le remercia Salieri très sincère.

L’Autrichien le gratifia d’un sourire extatique, heureux comme jamais il ne l’avait été depuis… depuis le matin en fait. Salieri avait le don de lui offrir un bonheur sans nom et s’il s’était écouté, il lui aurait volontiers sauté dessus pour le couvrir de baisers, mais il avait peur d’une réaction négative.

Salieri était aussi chamboulé que son homologue par cet échange en apparence bénin. Il n’avait pas résisté par prendre la main de celui qu’il aimait et son contact lui avait envoyé des frissons dans la colonne vertébrale. C’est avec beaucoup de regrets qu’il retira sa main.

Des conversations plus légères suivirent, puis Maria arriva pour se changer, en profitant pour vérifier les tenues des deux compositeurs. Ils montèrent ensuite rapidement dans la berline prêtée par l’amie chez qui Maria avait dîné. Le trajet fut rythmé par les discutions enjouées de Mozart et Maria. Salieri restait obstinément silencieux, se concentrant pour se remettre en tête les partitions qu’il désirait jouer le soir même.

L’empereur accueillit le trio avec un bonheur non dissimulé. La surprise fut de taille lorsque la cour vit les deux anciens rivaux s’assoir sur le même banc de piano. Ils commencèrent la mélodie que Salieri avait initiée la veille et que Mozart avait modifiée avec son aide. Maria chanta les paroles que Mozart lui avait apprise le matin même et la foule ne put qu’applaudir la performance extraordinaire des trois amis.

XxXxXxXxXxXxX

Les trois mélomanes revinrent joyeusement du palais de l’empereur. Le succès avait été total et il grisait encore les compositeurs et leur chanteuse adorée. Maria trouva rapidement un prétexte pour s’éclipser, laissant ainsi les deux âmes sœurs seuls pour qu’ils puissent libérer la passion qui les entravait depuis trop longtemps.

Les deux compositeurs se regardèrent quelques secondes, éclatant de rire par la suite, encore euphorique de leur succès. Salieri ne s’attendait cependant pas à voir Mozart se rapprocher de lui pour l’enlacer tendrement. Il s’empêcha de le repousser –comme il en avait prit l’habitude- et répondit à son étreinte après quelques hésitations. Mozart resserra encore plus ses bras autour de la taille de l’Italien, heureux qu’il ne le rejette pas, et respira à pleins poumons son odeur délicieuse.

Alors que Salieri profitait encore de l’instant, les yeux fermés, il sentit l’emprise de son aimé s’affaiblir avant qu’il sente une matière douce et chaude se déposer sur ses lèvres. Il reconnut celles de Mozart, et répondit à ce baiser inespéré. L’Autrichien se sentit pousser des ailes lorsque l’élu de son cœur passa ses mains autour de son visage pour approfondir la danse sensuelles de leurs lèvres. Salieri fut le premier à laisser s’échapper un soupir de plaisir témoignant du bonheur qu’il éprouvait à l’instant même. Mozart, en opportuniste chevronné, profita du fait que ses lèvres s’entrouvrent brièvement pour glisser sa langue dans la bouche de celui qu’il aimait.

Le prodige poussa l’élu de son cœur jusqu’à parvenir à l’acculer à un mur. La passion grandissait entre les deux hommes, les deux parcourant frénétiquement le corps de l’autre avec un désir évident. Mozart se faisait de plus en plus entreprenant mais Salieri le freina.

_ Pas ici, refusa-t-il.

Mozart prit quelques secondes avant de comprendre qu’il ne s’agissait en fait que d’une invitation à poursuive leur étreinte dans sa chambre. Il attrapa alors le poignet de celui qu’il aimait tant et le tira à l’étage où Salieri reprit les commandes, embrassant son prodige tout en le faisant entrer à reculons dans sa chambre. L’Italien continua à repousser sa proie jusqu’à ce que ses genoux buttent sur le lit et qu’il tombe à la renverse. Satisfait de l’avoir entièrement à sa merci, Salieri afficha un sourire félin avant de s’installer à califourchon sur la taille de son futur amant, ce dernier attendant plus qu’impatiemment d’être soumis aux attentions de celui qu’il aimait plus que tout.

_________________
Mon skyblog : http://quandlahaineprendledessu.skyrock.com/
Ma nouvelle fiction slash : http://un-parmi-tant-d-autres.skyrock.com/


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 14 Fév 2011 11:10 
Hors ligne
Ouh là... ça commence à devenir grave !
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Oct 2008 19:24
Messages: 4977
Localisation: quelque part sur scène entre deux actes
Ah ba enfin ils se décident ! Il leur en fallu du temps !
Comme toujours j'aime vraiment beaucoup, c'est écrit avec beaucoup de talent

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 14 Fév 2011 11:48 
Hors ligne
Pas encore atteint(e)... mais presque
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 10 Nov 2010 00:58
Messages: 1607
Localisation: Entre deux virtuoses.... :D
Dieu sait que j'aime ce chapitre !
En même temps, j'adore tout du moment que Mozzi et Sali s'embrassent avec passion ! :heart:
Enfin ils touchent le bonheur du bout des doigts :)

_________________
Image

[center]"Parce que l'histoire de Mozart et Salieri, c'est une histoire d'amour avant tout. Et c'est pour ça qu'elle est compliquée. Je pense que si on arrive à s'aimer, on pourra sublimer nos rôles, les pousser à l'extrême, jouer avec. Et Mozart et Salieri, selon moi, c'est une histoire d'amour qui s'est assombrie. "

- Mikelangelo Loconte -

Spoiler: Montrer
Image

Image


Mon twitter : @CaroKilia
Mon Tumblr : http://violonpleurant.tumblr.com/

Les dessins de ma 1ère signature appartiennent à Elfandman


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 14 Fév 2011 12:29 
Hors ligne
Pas encore atteint(e)... mais presque

Inscription: 16 Juin 2010 11:55
Messages: 1216
Yeah, il passe à la casserole ! :mrgreen:
Il etait temps :p

Sincèrement, j'adore ce chapitre, toujours aussi émouvant ! :heart;

:bravo: :bravo:


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 14 Fév 2011 16:38 
Hors ligne
Pas encore atteint(e)... mais presque
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 02 Jan 2010 20:20
Messages: 1673
Localisation: Essonne
Youpi enfin \o/
:suite: :suite:


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 14 Fév 2011 20:48 
Hors ligne
Le slash, kesako ?

Inscription: 14 Nov 2010 21:20
Messages: 25
Localisation: Lausanne
cette fic est vraiment géniale
c'est très bien écrit et très réaliste
:suite:


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 15 Fév 2011 16:46 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 01 Fév 2011 21:29
Messages: 345
Pov omniscient

Salieri se réveilla avec quelques douleurs dans les muscles, d’agréables douleurs… Il venait incontestablement de passer la nuit la plus belle de son existence.

Ayant maintenant la certitude de ne plus pouvoir se passer un jour de plus de Mozart, et désirant ardemment lui avouer, il se retourna doucement pour pouvoir transmettre sa tendresse à son amant. La déception envahit son être lorsqu’il s’aperçut que le prodige avait déserté. Sans doute était-il la nouvelle victime de ses expérimentations des plaisirs charnels… C’est ce qu’il pensait amèrement alors que son cœur brisé saignait de cette fourbe trahison.

Tout ce temps avec lui n’avait été qu’un vaste jeu, une mascarade, pour que l’Autrichien parvienne à se venger de celui qui lui avait fait tant de tort. Salieri s’en voulu en repensant à la facilité avec laquelle il lui avait rendu ses baisers et ses étreintes. Le mal était fait maintenant, il ne pouvait plus rien faire pour corriger cela maintenant, mais même s’il en avait eu l’occasion, l’aurait-il vraiment fait… ? Non… certainement pas…

Humilié, le compositeur Italien se procura des vêtements propres et vierges de l’odeur de son amant pour aller se vider l’esprit en se promenant dans les alentours. Ses pas le menèrent machinalement vers un petit lac isolé et peu fréquenté. Il aimait s’y reposer, trouvant ce milieu calme et apaisant.

Les heures défilèrent, sans qu’il s’en rende vraiment compte, et bientôt il fut rejoint par une personne qu’il connaissait sous toutes les coutures. Elle posa la main sur son épaule et finit par y reposer sa tête, faisant le tour de l’Italien pour passer son bras autour de ses hanches. Salieri l’imita, se laissant bercer par la douceur du moment.

_ Je me suis inquiétée, lui reprocha Maria gentiment. Je pensais que tu ne serais pas sortit de ta chambre si rapidement après la nuit que tu as passé.

Salieri soupira, mais il ne pouvait pas vraiment cacher quelque chose à Maria. Elle était la personne la plus apte à le comprendre et la seule à qui il voudrait bien se confier.

_ Justement, c’est à cause de la nuit que j’ai passé que je suis ici.
_ Tu regrettes ?s’attrista Maria choquée.
_ Je ne regrettais pas avant de réaliser que j’étais tout seul dans mon lit.

Maria commença à rire doucement, ce qui étonna le compositeur officiel de Joseph II. Que lui arrivait-il ? Elle, d’habitude si bienveillante, se moquait de lui ? Gêné et vexé, l’Italien se dégagea d’elle avec l’intention de s’en aller plus loin, mais elle le retint par le poignet.

_ Oh, excuse-moi Antonio, expira-t-elle en reprenant son souffle. Mais le quiproquo est si… invraisemblable !
_ Quiproquo ?répéta Salieri interpellé.
_ Je suis venue te chercher parce que Wolfgang m’a réveillée, s’affolant de ton absence. Il était allé te chercher une rose, une magnifique rose rouge, qu’il comptait t’offrir à ton réveil…

Stupide, voilà comment se sentait l’illustre compositeur de l’empereur d’Autriche. Mozart avait juste cherché à se montrer romantique, et lui s’était de suite emballé en jugeant son absence comme une désertion. Il fallait vraiment qu’il se rattrape, et surtout qu’il arrête de penser ainsi.

Il se décida à rentrer immédiatement, accompagné de Maria, car il avait des excuses à faire. C’était le premier matin qu’ils auraient dû passer ensemble, et Salieri avait l’impression d’avoir tout gâché. Une fois rentré, il monta rapidement les escaliers et ouvrit la porte doucement pour ne pas surprendre Mozart, mais il trouva ce dernier assoupi.

Salieri fut attendri par la vision de Mozart endormi une nouvelle fois. Ce qui changeait cette fois, c’était qu’il serrait avec force son oreiller contre lui, son nez fourré dedans, et que ses joues étaient encore lacérées des sillons salés témoignant du passage de larmes. La rose trônait à la place à laquelle avait dormit l’Italien la nuit passée. Emu, il s’approcha sans bruit de la majestueuse fleur qu’il huma avec délectation. Ses pétales étaient douces comme la peau du prodige qui l’avait accompagné durant la nuit et sa couleur incarnait à la perfection la passion qui les avait habités.

Peu désireux d’abimer ce trésor précieux, Salieri la posa sur son secrétaire, par-dessus ses plus récentes partitions. Il hésita ensuite entre réveiller le prodige pour le rassurer ou le rejoindre au lit. Peiné de le savoir tourmenté, il le laissa se reposer plus longtemps et se dépouilla de ses vêtements pour aller remplacer l’oreiller que l’Autrichien tenait contre lui. La tâche ne fut pas aisée puisque le jeune compositeur s’accrochait au coussin comme si sa vie en dépendait, mais Salieri finit par triompher lorsque Mozart reconnu l’odeur tant aimée et accepta l’échange sans même se réveiller.

Même s’il aimait la vision de cet ange endormi, les paupières de Salieri se firent lourdes et il rejoignit son aimé au pays des songes.

/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\

Pov Mozart

Le soleil était à peine levé lorsque je me réveillai, engourdi par l’étreinte passionnée de la nuit passée et envouté par l’odeur de mon Antonio. Ce dernier dormait encore profondément, mais je n’avais plus envie de dormir et je n’avais pas le cœur de le réveiller pour assouvir mes désirs égoïstes de m’accaparer son corps svelte. Après un court moment de délibération, je décidai de lui apporter une preuve de mon amour, et de ma gratitude pour avoir abaissé sa carapace pour moi. Me revint alors en tête la rose rouge sang que je cultivai soigneusement dans mon jardin.

M’extrayant délicatement du lit, je gravai l’image de mon amant endormi et dénudé avant de me faufiler hors de la chambre, complètement vêtu et entouré de son odeur divine. Je ne profitai pas beaucoup de l’air frais et du splendide tableau de Vienne sous les feux du ciel orangé, bien trop pressé de retrouver mon Antonio que je venais tout juste de quitter. Courant à travers la ville, j’arrivais chez moi haletant et me dirigeais vers mon jardin. La rose était bien là, encore embrassée par la rosée matinale. Il découlait d’elle une aura de sensualité et de passion que je voulais transmettre à mon aimé, j’espérai juste qu’il serait réceptif à mon présent.

J’étais tellement excité à l’idée de le connaître en privée, de découvrir ses petites manies et ses points faibles… Décidant que j’avais perdu suffisamment de temps, je sectionnai avec précision la rose et parcourais la ville dans le sens inverse, ralentissant l’allure pour ne pas risquer de l’abimer. Seulement, une fois arrivé chez l’élu de mon cœur, horreur, Antonio n’était plus dans son lit ! Je ne comprenais pas. Nous nous étions mutuellement offert l’un à l’autre hier soir, laissant une signature indélébile, une marque de propriété sur nos corps lors de notre étreinte.

Reposant délicatement la rose sur son oreiller, je me précipitais dans la chambre de Maria, la réveillant assez brusquement.

_ Maria ! C’est Antonio ! Il… il… il…, bafouillais-je au milieu de mon affolement.
_ Il se sent mal ?s’inquiéta Maria brusquement éveillée. Il faut aller chercher le docteur ?
_ Non, il… Je ne sais pas où il est…, avouais-je en me laissant tomber à genoux.
_ Comment ça… ?s’étonna Maria en se levant.
_ Quand je suis revenu il n’était plus là…
_ Revenu ? Tu étais où ?
_ Partis lui cueillir une rose, marmonnais-je gêné.

Maria me sourit tendrement et se rendit dans la chambre d’Antonio, parcourant la salle du regard pour vérifier qu’il n’avait pas laissé de mot derrière lui.

_ Il est certainement allé visiter Haydn, prétexta-t-elle penaude. J’ai entendu dire qu’il était en ville, il en à sûrement profité.

Haydn ! Il ne manquait plus que lui ! Ce bougre ne m’avait jamais aimé, c’était à cause de lui que mon Antonio ne pouvait pas me voir en peinture les premiers temps.

_ Il faut que j’aille le chercher !décidais-je en me relevant.
_ Wolfgang, soupira Maria réprobatrice. Tu sais aussi bien que moi que c’est une mauvaise idée. Antonio est grand, il sait que tout ce que dit Haydn n’est pas forcément vrai.
_ Il va le monter contre moi !
_ Va te reposer Wolfgang, me conseilla-t-elle avec la douceur d’une mère. Je vais aller le chercher, c’est plus prudent.

Je hochai tristement la tête et obéissais, récupérant l’oreiller d’Antonio pour respirer pleinement son odeur. J’avais tellement peur de le perdre… Les larmes dévalèrent mes joues et Morphée me tira dans la tourmente en m’envoyant des cauchemars mettant en scène Antonio qui me renierait…

XxXxXxXxXxXxX

Je ne me sentais pas vraiment reposé lorsque je me réveillais, mais j’avais l’impression que l’odeur d’Antonio était plus forte
qu’avant. Ouvrant doucement les yeux, je fus confronté au magnifique visage de celui que j’aimais. Mon Tonio dormait paisiblement, ses bras autour de moi. J’avais l’impression de nager en plein rêve. Lorsque je m’étais assoupi il n’était pas là, et maintenant il était à nouveau nu dans mes bras. C’était le paradis !

J’aperçu la rose posée sur son secrétaire et me défaisais doucement de son étreinte chaude, récoltant de faibles grognements de mécontentement de sa part. Souriant à sa réaction, je retirai rapidement ma chemise et récupérai la rose rouge avant de revenir près de mon amant, me couchant sur le ventre pour pouvoir mieux l’admirer. Le manque que j’avais provoqué en désertant ses bras l’amena finalement à se réveiller.

Ses paupières battirent paresseusement avant de me dévoiler ses magnifiques yeux. Il caressa ma joue avec un sourire tendre. Aux anges, je m’approchai de lui et l’embrassai avec amour. Mon aimé me tint plus fermement en m’encadrant le visage de ses mains alors que je passais mes bras autour de son corps svelte. Les soupirs de plaisir se multiplièrent des deux côtés et nous fûmes rapidement à bout de souffle.

Mon Tonio passa ses doigts dans mes cheveux, me regardant avec une évidente tendresse. Le moment était idéal pour lui ouvrir mon cœur, j’étais certain que mes sentiments étaient réciproques désormais. Je me penchai pour attraper la rose et lui tendais avec un sourire aimant.

_ Pour toi, mon Tonio.
_ Merci, mon Wolfgang, me répondit mon aimé avec un sourire amusé.

Il accepta ma rose avec un regard pétillant et m’attira à lui pour un nouveau baiser. Si ça n’avait tenu qu’à lui, il aurait bien continué ainsi plus longtemps, voire même aller plus loin, mais je mis fin au baiser pour mettre mon cœur à ses pieds.

_ Je t’aime Antonio, lui avouais-je sans détours. Tu es ma seule source d’inspiration, je ne compose que pour toi, je ne pense qu’à toi, et je voudrais être tout le temps avec toi.

Mon amant m’adressa un sourire tendre, enroulant son index autour d’une de mes mèches folles. Je commençai à avoir peur qu’il ne réponde pas à mes sentiments quand il ouvrit enfin la bouche, prenant visiblement plaisir à me laisser mariner.
_ Même si j’ai eu beaucoup de mal à te supporter les premiers temps, même si j’ai eu besoin de pas mal de temps pour comprendre ton tempérament excentrique, et même si j’ai pris beaucoup de temps pour assumer ces sentiments, je t’aime aussi Wolfgang Amadeus Mozart, plus que je n’ai jamais aimé dans ma vie.

Mon cœur battait à tout rompre alors que des larmes de bonheur s’échappaient de mes yeux. Mon amant sourit en voyant mon émoi et passa ses pouces sur mes joues pour effacer les perles salées qui y roulaient, profitant ensuite de son emprise sur mon visage pour m’embrasser avec amour. Nos langues s’entrelacèrent pendant quelques minutes, poursuivant nos silencieuses déclarations d’amour, puis je reposai ma tête contre son épaule pour pouvoir le regarder.

_ C’est comme ça que nous aurions dû nous réveiller, commentais-je tout en nouant mes doigts aux siens.
_ C’est vrai, approuva mon aimé. Mais tous nos déboires sont la conséquence de vastes quiproquos qui nous ont menés ici, alors pourquoi changer les vieilles habitudes ?
_ Moi j’ai envie de changer les mauvaises habitudes que nous avons prises. Je n’ai pas envie que nous passions notre temps à nous disputer, il y a tellement plus agréable à faire…
_ Comme ?joua mon Tonio.
_ Tu veux que je te montre ?proposais-je.
_ Je n’attends que ça, me provoqua-t-il.

Et ce fut repartit pour un tour. Nous expérimentâmes une nouvelle fois les plaisirs charnels ensemble, nous comblant mutuellement.

XxXxXxXxXxXxX

Il s’était passé une semaine depuis notre première nuit ensemble. Maria ne s’était jamais plainte du bruit que nous faisions dans la chambre de mon amant, elle nous maternait même avec une affection non équivoque. Nos activités s’étaient diversifiées, évidemment. En plus de passer une partie de notre temps libre à composer ensemble –que ce soit avec un piano ou juste nos cordes vocales dans l’intimité de sa chambre-, il nous arrivait assez souvent de lire, de nous balader ou d’aller apprécier des pièces de théâtre tous les deux. En résumé, nous filions le parfait bonheur. Il y avait déjà un moment que je ne m’étais plus rendu chez moi, préférant de loin dormir dans les bras de mon compagnon.

Aujourd’hui nous devions présenter notre plus récent ouvrage à l’empereur Joseph II. Je n’étais pas particulièrement tendu, mais mon compagnon semblait l’être. Malgré mes tentatives pour le détendre, mes baisers volés et mes étreintes forcés –ce qui faisait bien rire Maria d’ailleurs-, mon amant n’arrivait toujours pas réussis à oublier à lui faire oublier ses angoisses.

Le majordome de mon aimé fit atteler la berline et nous montâmes tous trois.

XxXxXxXxXxXxX

La fête battait à son plein au palais de l’empereur Joseph II. Ce dernier avait une fois de plus adoré nos travaux, allant jusqu’à en redemander. Pour le moment nous n’avions joué que nos compositions séparées, mais nous allions interpréter celles en collaboration un peu plus tard.

Les femmes me tournaient autour, ce qui commençait à m’énerver, alors j’invitai ma douce Maria à danser une valse avec moi.

Toujours partante pour une danse, l’amie d’enfance de mon compagnon accepta prestement. Je l’entrainai au milieu de la salle de bal et commençai à la faire virevolter avec moi. Sans que nous y fassions vraiment attention, une, puis deux, puis trois, et enfin quatre valses s’enchainèrent. Un autre danseur finit par me ravir l’exquise présence de Maria, donc je me retournais vers celui que j’aimais pour découvrir qu’un trio de femmes usait de leurs charmes pour l’attirer dans les filets de la concupiscence.

/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\

Pov omniscient

Salieri observait la cour se repaître en hypocrisies, son habituel masque de froideur remit en place, mais il devait avouer qu’il
avait bien du mal à le conserver avec les singeries que Mozart faisait pour retrouver l’amant chaleureux et profondément humain duquel il ne pouvait plus se passer. Sans Maria, il aurait eu un mal monstrueux à s’émanciper de cette carapace destinée à la cour, mais son amie d’enfance l’avait connu à son plus jeune âge et c’était certainement grâce à ça qu’il avait réussi à s’ouvrir à Mozart. L’Italien songeait souvent au moment où elle avait frôlé la mort. Jamais il n’aurait pardonné Mozart pour ça, et il ne pouvait qu’en être plus reconnaissant à son amie d’être si forte car c'était grâce à elle qu'il connaissait le bonheur le plus absolu maintenant.

Regardant avec une tendresse dissimulée son compagnon faire danser sa douce Maria, Salieri n’aperçut pas les trois mégères rodant autour de lui s’approcher et il fut bientôt prit au piège de leurs niaiseries. Exaspéré, Salieri leur offrit le regard le plus noir de son répertoire mais les greluches ne cessèrent pas de pouffer d’une façon qui se voulait séduisante. Il s’apprêtait à les repousser sans la moindre délicatesse lorsqu’une voix forte et colérique s’éleva dans la salle de bal.

_ Non mais vous vous sentez bien ?tempéra Mozart en écartant violemment les trois cruches. N’avez-vous dont aucune notion du respect ?

Toute la cour se retourna vers le couple de compositeurs, dévorant avidement la scène. L’empereur lui-même se déplaça, voulant à tout prix éviter de perdre les musiciens qu’il chérissait tant. Salieri ne savait pas comment réagir alors que Mozart tentait vainement de réprimer sa colère, foudroyant les trois femmes ayant osé se frotter à son amant.

_ Voyons Mozart, mais que vous arrive-t-il ?s’étonna l’empereur qui ne l’avait jamais vu si énervé.
_ Ces femmes n’ont aucune pudeur !accusa-t-il. Elle se frotte à Antonio telles des filles de joie !
_ Wolfgang, tenta de le modérer Salieri à voix basse.

L’Italien savait qu’il devait arrêter son compagnon avant qu’il n’en dise trop, mais comment faire quand tous ces gens scrutaient le moindre échange ?

_ Mais… enfin, je… Salieri n’est pas votre compagnon, essaya l’empereur surpris. Il n’y a là nul motif d’une telle crise de jalousie.
_ Et s’il l’était ?le défia Mozart. Stopperaient-elles leurs avances indécentes ?

Il jouait avec le feu, et tout ce que Salieri pouvait espérer était qu’il saurait s’arrêter à temps.

_ Est-ce le cas ?l’interrogea Joseph II avec curiosité.
_ Oui, c’est le cas, annonça fièrement l’Autrichien.

Et voilà… Il était allé trop loin… Les courtisans riaient tous de la tirade de Mozart, n’accordant nul crédit à son aveu. L’empereur quant à lui semblait assez sonné, mais l’avis des courtisans l’indifférait alors il remonta à la source.

_ Salieri, mon ami, pouvez-vous me confirmer les propos de votre confrère ?

Salieri réfléchit à toute vitesse. S’il répondait non, ce serait renier l’amour de Mozart devant tous ces gens insignifiants pour lui et le perdre définitivement, mais s’il répondait oui il se confronterait au jugement de l’empereur et n’arrivait pas à déterminer quel serait son opinion pour cette relation plutôt inhabituelle. Il aperçut Maria et lut dans ses yeux que seul son cœur importait, et son cœur avait depuis bien longtemps choisit Mozart. Prenant la main de son amant, il la serra tout en croisant le regard de l’empereur.

_ Mozart dit vrai, assura-t-il sans crainte.

Rien que le sourire béat de son amant à ses paroles était une récompense pour Salieri. Les courtisans ne virent pas cela du même œil. L’un deux alla jusqu’à sniffer dédaigneusement pour faire entendre à tous sa désapprobation.

_ Eh bien, c’est pour le moins étonnant, admit l’empereur confus. Mais quel mal y a-t-il là ? Dîtes-moi mon ami, les plaisirs charnels sont-ils plus puissants chez votre homologue ?

L’Italien était un peu gêné de devoir évoquer sa relation physique avec son amant, surtout devant autant de personne, mais l’empereur ne semblant pas fâché il allait essayer que la situation reste ainsi.

_ Ce n’est pas une question de plaisirs charnels, hésita le compositeur Italien. Si je n’aimais pas Wolfgang autant je n’aurais jamais tenté cette expérience. C’est vraiment différent, et unique… Je ne peux pas vous le décrire votre majesté puisqu’il n’y a tout simplement pas de mots.
_ Je vois. Dans ce cas… Monsieur le comte Virion ?appela l’empereur.

Le courtisan qui avait fait part de son dégoût à l’assemblée de façon peu subtile s’approcha.

_ Oui votre majesté sérénissime ?s’inclina hypocritement l’insignifiant personnage. Que puis-je faire pour vous ?
_ Vous allez goûter aux plaisirs masculins pour m’en faire un rapport. Vous qui semblez si passionné par le sujet, voilà une occupation qui vous conviendra parfaitement. N’étant pas amoureux du comte Rosenberg que je sache, c’est avec lui que vous expérimenterez cela, ainsi vous pourrez me donner un point de vu objectif, décida-t-il.
_ Mais, votre majesté…, bafouilla le courtisan.
_ Vous osez discuter mes ordres ?tonna l’empereur.
_ Bien sûr que non, tout sera fait selon votre volonté votre majesté.
_ Fort bien. Maintenant venez donc nous faire profiter de votre travail en collaboration mes chers amis, les invita l’empereur.

Emballé par l’approbation de l’empereur, Mozart sauta dans les bras de son amant, l’embrassa amoureusement et l’entraina avec lui vers le banc du piano. Maria les rejoignit pour chanter les paroles qu’ils avaient tous trois posées sur les partitions des deux compositeurs. Les deux amants se laissèrent emporter par la musique, ne revenant à la réalité que lorsque l’auditoire applaudit leur travail. L’empereur laissa même s’échapper une larme d’émotion, et il n’était pas le seul, mais la seule qui emportait pour Salieri fut celle qui roula sur la joue de son aimé. Mozart était heureux, et c’était tout ce qui l’importait en cet instant.

Minuit avait depuis bien longtemps sonné lorsque les trois amis montèrent une nouvelle fois dans la berline. Maria était exténuée mais les deux amants semblaient avoir des projets pour leur retour. Malgré la pudeur de Salieri qui n’avait pas trop envie de mettre mal à l’aise son amie d’enfance, l’Italien se laissa emporter par la fougue de son aimé, l’embrassant à en perdre haleine pendant tout le trajet et comblant ainsi son compagnon qui avait travaillé dur pour en arriver là. Si ça n’avait tenu qu’à Mozart, ils auraient déjà commencé à se déshabiller dans le hall d’entrée, mais Salieri avait envie de jouer avec lui, le frustrant en ralentissant la cadence à dessein. Une fois les portes de la chambre refermées, Salieri se tourna vers son compagnon avec un air de prédateur.

_ Alors comme ça tu es jaloux mon Wolfgang ?s’amusa-t-il.
_ Je ne suis pas jaloux, marmonna ce dernier boudeur.
_ Oh vraiment ? J’avais pourtant bien cru comprendre cela. Moi qui me faisais une joie de voir que tu n’avais pas peur de marquer ton territoire, je suis déçu maintenant…, joua-t-il en feintant la tristesse.
_ Bon d’accord ! Peut-être un peu jaloux, admit Mozart.
_ Rien qu’un peu ?le nargua Salieri.
_ Rooh ! Tais-toi et embrasses-moi plutôt !

L’Italien rit doucement et cessa de torturer son amant pour la soirée. Il avait des plans bien plus agréables à accomplir et il ne voulait pas froisser celui qu’il aimait. Contrairement à la tension qui avait régi la soirée, leurs ébats furent tendres et lents et ils en apprécièrent la moindre seconde.

_________________
Mon skyblog : http://quandlahaineprendledessu.skyrock.com/
Ma nouvelle fiction slash : http://un-parmi-tant-d-autres.skyrock.com/


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 15 Fév 2011 18:06 
Hors ligne
Ouh là... ça commence à devenir grave !
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Oct 2008 19:24
Messages: 4977
Localisation: quelque part sur scène entre deux actes
Wolfi jaloux :lol: trop mignoooooooooooon lol
c'est vraiment mon passage préféré et Salieri qui confirme tout fier lol

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 15 Fév 2011 19:27 
Hors ligne
Pas encore atteint(e)... mais presque
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 02 Jan 2010 20:20
Messages: 1673
Localisation: Essonne
Le pauvre avec Rosenbeeeeeeeeeerg xD
C'est un pervers l'empereur il veut des détails....
:suite: :suite:


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 16 Fév 2011 19:55 
Hors ligne
Pas encore atteint(e)... mais presque
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 14 Nov 2009 01:58
Messages: 1325
Localisation: Jamais Loin de mon MP3 pour la musique ^^
J'aim toujours autant ton style d'écriture c'est un réel plaisir de lire tes chapitres ! J'en redemande !!! :bravo: :bravo: Bravo l'artiste !

:suite: :suite: :suite: :suite:

_________________
ImageImageImage
ImageImageImage
Image

Mais d'où vient,L'émotion étrange,Qui me fascine,Autant qu'elle me dérange? Florent Mothe

Place je passe,je suis roi de mes reves,souverain des libertés! Mikelangelo Loconte

Mes erreurs, mes douleurs, mes pudeurs, mes regrets, mais pourquoi faire? Solal


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 17 Fév 2011 11:33 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 01 Fév 2011 21:29
Messages: 345
Pov Mozart

J’avais demandé à mon Tonio chéri de me rejoindre chez moi dans une petite heure, sans l’informer du motif. La vérité c’était que nous n’avions jamais rien fait chez moi, et je voulais changer cela puisqu’il était chez lui ici aussi. J’avais acheté de belles roses rouges –rappelant notre première nuit de passion- en passant devant un fleuriste. Mon plan était d’en éparpiller les pétales dans la chambre et de rajouter quelques bougies pour parfaire l’atmosphère romantique, même s’il me faudrait fermer les rideaux pour qu’elles servent à quelque chose. Je voulais vraiment créer une ambiance douce et tendre pour notre première fois chez moi, je voulais que ce soit parfait.

Rentrant chez moi, je me débarrassai rapidement de ma veste et courrais au salon pour récupérer les bougies, mais quelqu’un me coupa dans mon élan, quelqu’un que je n’avais pas envie de voir, surtout maintenant…

_ Wolfgang, me salua-t-elle.
_ Constance, répondis-je sans engouement. Comment es-tu entrée ?
_ Moi aussi je suis ravie de voir que tu vas bien mon chéri, ironisa-t-elle. Ton majordome m’a reconnue.
_ Ne m’appelle pas « mon chéri » !m’érigeais-je. J’ai quelqu’un que j’aime dans ma vie ! Je pense que nous n’avons rien à nous dire de…
_ Oh oui !me coupa-t-elle narquoise. J’ai entendu parler de cette histoire folle ! Toi et Salieri, on aura tout entendu !

Ses moqueries me blessèrent. Elle prétendait que mon Tonio et moi n’étions pas faits pour être ensemble, alors qu’elle ne savait rien de nous ou même de ce que nous avions enduré pour en arriver là…

_ Je suis pressé, allons droit au but, l’incitais-je en perdant patience.
_ Oui, donc je suis venue pour te dire que je vais me marier, me nargua-t-elle en me fourrant sa main baguée sous le nez.
_ Et… ?
_ Comment ça « et ? » ?s’énerva Constance. Ne réalises-tu pas que tu viens de passer à côté de la chance de ta vie ?

Je soupirai. Donc Constance était venue dans l’unique but de me rendre jaloux… si elle savait… L’unique personne dont le statut matrimonial m’intéressait était mon Antonio chéri. Il fallait d’ailleurs que je me débarrasse d’elle au plus vite pour tout préparer avant l’arrivée de mon aimé.

_ Tu m’en voies ravi, inutile de te raccompagner à la porte j’imagine.
_ Alors c’est vrai, soupira Constance. Tu aimes les hommes ?
_ Je n’aime pas les hommes, je suis follement épris d’Antonio, corrigeais-je en m’afférant dans le salon.
_ Il doit bien y avoir des choses qu’il est incapable de te donner !s’écria Constance.
_ Il me donne tout ce dont j’ai besoin, et même bien plus, souris-je rêveusement.

Constance s’approcha de moi, me retirant mes bougies des mains, et me fixa de façon réprobatrice.

_ Peut-il seulement te donner la douceur des lèvres d’une femme ?me demanda-t-elle avec suffisance.

Je m’apprêtai à lui crier que ses baisers étaient la plus douce des caresses qui puisse être faite, mais elle ne m’en laissa pas le temps, m’imposant ses lèvres. Me débattant, je tentais de me défaire de son emprise, mais la diablesse était trop bien accrochée. Cumulant la malchance, j’entendis la porte d’entrée s’ouvrir. Mon cœur s’affola alors que j’essayais désespérément de m’échapper à l’étau auquel j’étais soumis.

_ Wolfgang ?entendis-je mon aimé m’appeler depuis l’entrée.

Mon cœur battait de plus en plus fort, la peur envahissant mon être. Antonio réalisa mes craintes en s’encadrant au seuil du salon, un sourire encore enjoué et un peu coquin aux lèvres qui s’effaça bien vite pour laisser place à une expression indifférente contrastée par la douleur de la déception assombrissant ses yeux magnifiques. Constance me libéra enfin donc je me jetais sur Antonio. Je tentai de l’embrasser à plusieurs reprises, mais il se détourna à chaque fois, ne répondant même pas à mon étreinte et ne daignant pas me regarder.

_ Je vois que j’arrive trop tôt, commenta-t-il sinistre.
_ Ce n’est pas ce que tu croies !m’écriais-je affolé. Mon amour, s’il-te-plait, écoute-moi !
_ Je crois que tu devrais plutôt finir la passionnante discussion que vous aviez avec Constance, maestro Mozart.

Il se détacha de moi sans peine, refusant obstinément de croiser mon regard, et se dirigea vers la porte. Mon cœur battait à un rythme fou, effrayé d’une rupture imminente. Il fallait que je lui explique le quiproquo pour éviter la catastrophe, je ne supportais pas d’être privé plus longtemps de ses baisers, ni de ne plus pouvoir le voir, pour composer ou simplement profiter de ses bras.

Apeuré comme jamais, je me précipitai vers la porte pour le rattraper. Mon aimé avait presque déjà disparu au coin d’une maison lorsque j’arrivais dehors. Je courrais comme si ma vie en dépendait –ce qui était le cas après tout- vers lui, me jetant une nouvelle fois dans ses bras. Sans surprise, il ne répondit toujours pas à mon étreinte. Il avait récupéré sa carapace de froideur, ce qui m’inquiétait énormément.

_ Je peux tout t’expliquer !lui assurais-je frénétiquement.

Mon aimé me repoussa comme s’il refusait ce rapprochement, ce qui me faisait penser aux débuts houleux de notre relation, juste après l’agression de Maria. La peau de mon dos se couvrait déjà de sueur alors que mes membres tremblaient sans que je puisse me contrôler.

_ Ce serez plutôt à moi de m’expliquer, rétorqua mon Italien sans émotion. Nous avons commis une erreur, ce qui s’est passé n’aurait jamais dû arriver et j’en assume tous les torts. Je vous souhaite beaucoup de bonheur, à vous et à Constance.
_ Non ! Tonio, mon amour ! Ecoutes-moi ! Je t’en supplie ! Je…, pleurais-je.

Mais l’élu de mon cœur me contourna sans me prêter plus d’attention alors que je tentai désespérément de l’interpeller pour qu’il revoie sa décision cruciale.

_ Adieu Mozart, me lança-t-il sans se retourner.

Il disparut au détour d’une rue, me laissant seul et effondré. Dès qu’il disparut de mon champ de vision, je m’écroulai en sanglots, criant ma rage et mon désespoir. Pourquoi fallait-il que Constance vienne détruire tout ce que j’avais eu tant de mal à construire quand j’étais enfin heureux avec celui que j’aimais ? Pourquoi Antonio me laissait-il ainsi ? Pourquoi n’avait-il pas voulu m’écouter ?

Je pleurais toute les larmes de mon corps, jusqu’à ce que la douleur soit trop forte pour que je garde conscience. Alors, sur ce trottoir froid et sale, je sombrai dans le néant, le cœur brisé.

/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\

Pov omniscient

Lorsque Mozart avait donné un rendez-vous à Salieri, l’Italien ne s’attendait certainement pas à trouver celui qu’il aimait dans les bras d’une femme qu’il embrassait passionnément. Comment aurait-il put s’y attendre en même temps ? Le sourire aguicheur que l’Autrichien lui avait adressé en lui demandant de le rejoindre l’heure suivante lui laissait envisager un programme bien plus agréable.
Mais que pouvait-il faire à part le laisser vivre son amour ? Mozart aimait les femmes, il aurait dû s’y attendre… Or Salieri ne voulait que son bonheur, alors il avait mit fin à leur relation bien qu’il n’en n’avait nullement envie. Devoir s’obliger à recouvrir son masque indifférent et le vouvoyer lui avait brisé le cœur plus qu’il ne l’était déjà, mais ce n’était pas comparable à la douleur provoquée par les adieux faits au prodige. Dès que Salieri avait put, il s’était isolé dans une rue sombre pour laisser couler ses larmes, ne rentrant que très tard le soir.

Ressassant trop de souvenirs douloureux à son cœur chez lui, Salieri choisit de s’exiler quelques temps en Italie. Il ne s’attendait pas à y trouver la paix pour son âme tourmentée car il savait que personne ne remplacerait jamais Mozart dans son cœur, reconnaissant volontiers que ce dernier était effectivement son âme sœur. Tout ce qu’il voulait c’était un peu de temps pour faire son deuil de cette trop brève aventure qui prenait fin. Il avait connu le bonheur dans les bras de l’Autrichien, et maintenant il était condamné à la tourmente éternelle.

L’Italien fit rapidement son paquetage, donna quelques instructions à son majordome et se rendit en ville pour se fournir une monture. Il n’avait pas envie de voir du monde, et la traversée en solitaire lui tentait plus, raison de son choix inhabituel. Le temps avait été exécrable, et une personne saine d’esprit se serait arrêtée à une auberge, mais Salieri avait trop peur de regarder le bonheur qu’il laissait derrière lui et d’hésiter à revenir troubler le bonheur de celui qu’il aimait, alors il poursuivit sa route jusqu’à s’être rendu à sa destination finale.

Une fois sur place, il prit contact avec ses relations à la cours et se trouva rapidement un logement décent où se reposer. La romance qu’il avait connu n’avait échappé à personne, mais nul n’osa le questionner sur le sujet en voyant son air sombre. Le compositeur Italien resta cloitré dans son logement temporaire, déversant des mers de larmes et ne trouvant le sommeil qu’avec la précieuse aide d’une bonne bouteille d’alcool fort. Il ne se reconnaissait plus. Si Maria le voyait dans cet état, elle hurlerait d’effroi. Il lui fallait vraiment se reprendre… mais il n’y arrivait pas… La douleur était trop grande pour qu’il puisse la supporter…

Songeant à son amie d’enfance, le compositeur au cœur brisé décida de lui écrire une lettre, pour qu’elle ne s’inquiète pas de son état. Il lui mentit du premier mot jusqu’au dernier, minimisant les faits ou inventant totalement son état d’esprit actuel. Il paya une jolie somme pour que la lettre parvienne à l’adresse que Maria lui avait donnée avant son départ et tenta de reprendre un aspect un peu plus humain. Il devait recevoir la visite de Haydn puisque ce dernier était ravi de savoir Mozart disparut de ses fréquentations.

Bien que fatigué, Salieri parvint à donner le change. Haydn lui proposa des dizaines de projets en collaboration, qu’il refusa un à un. Le seul avec qui il souhaitait collaborer était Mozart, et ce n’était malheureusement guère plus possible. Son vieil ami ne lui fit pas de commentaires sur sa passivité et tenta de le faire sortir pour qu’il oublie son penchant pour l’homme qui l’avait mit dans cet état, mais la sortit aboutit à une énième beuverie. Haydn tenta tant bien que mal de diriger son ami vers les femmes mais il se confronta à un échec cuisant au bout d’une semaine, et laissa tomber, essayant juste de réconforter son ami de sa présence.

Le décès de Rosenberg lui fut communiqué par coursive, mais Salieri ne s’en ému point, n’en tirant aucune satisfaction. Il était en paix avec lui-même à ce sujet désormais. Tant que Maria allait bien, que pouvait-il souhaiter de plus ? Mozart ? C’était autre chose ça en revanche… Il aurait tellement aimé l’avoir près de lui à nouveau…

Les deux compositeurs dirigèrent quelques troupes le temps d’une poignée de représentations, mais rien ne distrayait vraiment Salieri de ses sombres pensées. Il n’y avait pas de grandioses améliorations chez lui lorsque Haydn dû partir pour accomplir ses obligations. Le compositeur Italien n’avait pas envie de sortir, il se sentait las, trop las pour envisager quoi que ce soit, donc il s’enfonça dans sa dépression…

/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\

Pov Mozart

De bienveillantes personnes m’avaient recueillie après mon évanouissement. Lorsqu’ils me demandèrent la cause de mon état, la rupture de m’avait imposé mon Antonio me revint et je fondis en larmes devant leurs yeux ahuris. La femme tenta de me consoler à la manière d’une mère, mais ses bras n’étaient ni ceux de mon Tonio, ni ceux de ma douce Maria, alors rien n’y faisait. Puis son mari utilisa un moyen bien plus… efficace… Il m’empoigna par la chemise et me colla deux bonnes gifles. Eh bien, pour le coup, ça eut le don de me remettre les idées en place. Je ne pouvais pas laisser mon Antonio croire que j’aimais Constance, il fallait que je me batte pour mériter son amour.

Me redressant vivement, j’essuyai mes joues et embrassai rapidement celles de l’homme qui m’avait remis d’aplomb.

_ Je ne vous remercierez jamais assez monsieur !m’exclamais-je enjoué. Merci ! Merci beaucoup ! Maintenant je sais ce que j’ai à faire !

Et après l’expression de leurs inquiétudes face à mon état passé, ils me laissèrent repartir –à défaut de réussir à me retenir. Je couru sans m’arrêter, ne voulant pas perdre la moindre de mes précieuses secondes. Le majordome de Salieri m’ouvrit, assez étonné de me voir. Le garde du corps de Maria étant partis avec elle, je marchai sur les œufs avec l’homme qui gardait une très mauvaise impression de notre première rencontre.

_ Je viens voir Maestro Salieri, expliquais-je poliment. Est-il déjà réveillé ?

L’homme m’observa longuement avec une expression de profond dégoût à mon égard, mais n’eu nul autre choix que de me répondre.

_ Monsieur est levé depuis bien longtemps, comme il en a l’habitude.
_ Parfait !m’écriais-je ravi. Il faut à tous prix que je lui parle !
_ Ce sera malheureusement impossible. Le maître de maison est parti en ville il y a plus de 2 heures pour obtenir une monture digne d’effectuer un long parcours.

Mon cœur se décomposa, il savait déjà, alors que moi je refusai d’y croire et forçais le passage pour le voir de mes propres yeux. Je montai rapidement à sa chambre, sans que son majordome me barre la route, et découvris le lit dans l’état dans lequel nous l’avions laissé la dernière fois que nous y avions partagé une étreinte. Mais alors, où avait-il passé la nuit… ? Non ! Où était-il parti ? Voilà la question que je devais me poser !

Attrapant le majordome par son col, je le plaquai contre le mur.

_ Où est-il allé ?lui demandais-je sans délicatesse.
_ Il se doutait que quelqu’un poserait la question, alors il a préféré ne pas me le dire pour ne pas être dérangé, m’apprit son majordome sans s’affoler.
_ A-t-il dit autre chose ?
_ De ne pas me fatiguer à tenter de vous empêcher d’entrer si tel était votre désir, et de dire à Mademoiselle Sylvius, si elle venait à rentrer, de ne pas s’inquiéter, qu’il prendra soin de lui.
_ Quoi d’autre ?le pressais-je en le secouant.
_ Ce sont là ses seules instructions.
_ Qui sait où je peux le trouver ?
_ Monsieur Salieri doit avoir avertit Maestro Haydn, mais ce dernier est absent.

Je relâchai l’homme, abattu par mon impuissance à retrouver mon aimé. Que me restait-il comme option ? Attendre Maria ? Elle saurait certainement où Antonio était parti… mais quand rentrerait-elle ?

_ Disposez, ordonnais-je au majordome.

Il resta la bouche ouverte quelques instants, ne sachant pas s’il pouvait me laisser dans la pièce la plus intime de la maison de mon Italien, mais obtempéra puisqu’il n’avait pas de consignes spécifiques au problème. Dès qu’il eut fermé la porte, je laissai mes larmes dévaler mes joues et me jetai sur le lit, récupérant son oreiller pour respirer son odeur, tout ce qu’il me restait de lui…

XxXxXxXxXxXxX

Les jours s’enchainèrent, tous plus fades les uns que les autres. Je n’avais plus envie de rien, ne composai plus rien qui tienne la route et ne sortais que pour me procurer de quoi manger. Aux regards compatissants que je rencontrai, je devinai que ce majordome impotent avait propagé la nouvelle de notre rupture.

Alors que je commençai ma deuxième semaine de larmes continues, une personne que je n’avais pas vu depuis trop longtemps me rendit visite, chez mon aimé.

_ Oh ! Wolfgang chéri ! Mais regarde dans quel état tu es !s’attrista ma petite Nannerl.
_ Nannerl !m’écriais-je en lui sautant dans les bras. Oh ma Nannerl !

Elle m’enlaça, accueillant mes sanglots douloureux sans broncher. Au bout d’une ½ heure environ, elle me fit assoir sur le lit de l’élu de mon cœur et m’examina en grimaçant.

_ Il faut vraiment que tu changes de vêtements et que tu te rases, tu fais peur à voir, commenta-t-elle triste.
_ Tu es venue, réalisais-je.
_ J’ai appris que tu subissais les affres de l’amour, alors j’ai voulu venir te soutenir.
_ Mais… et père ! Est-il venu lui aussi ?m’affolais-je.
_ Bien sûr, il attend en bas.
_ Sait-il que…, hésitais-je incapable de finir ma phrase.
_ Oui, mais vous en discuterez plus tard. File faire ta toilette, je t’apporte quelques vêtements propres.

J’obéis docilement, les mains tremblantes à l’idée de la prochaine confrontation avec mon père. Après avoir récupéré un aspect humain, j’enfilai les vêtements propres que m’avait portés ma petite Nannerl. Heureusement qu’elle pensait toujours à tout, parce que les explications seraient déjà assez difficiles à donner sans avoir en plus à expliquer mon allure déplorable.

Lorsque je descendis les escaliers pour me rendre au salon, mon père y était déjà installé, prenant le thé avec ma sœur chérie. Il se leva lorsque j’entrai dans la pièce, me dévisageant avec une expression critique.

_ Tu m’as l’air bien fatigué mon fils. Tu devrais te reposer, me conseilla-t-il.

Soulagé de voir qu’il se préoccupe de moi, je fondis dans ses bras, heureux de retrouver mon père. Il me rendit mon étreinte maladroitement, chamboulé du désespoir dans lequel j’étais.

_ Et si nous nous asseyions pour discuter de tout cela, me proposa-t-il après quelques minutes de silence.

Je hochai la tête et pris place entre lui et Nannerl. Ma sœur me prit la main, m’assurant ainsi de son soutient, et mon père attendit patiemment que je sois prêt à me lancer.

_ La semaine dernière, Constance m’a rendu visite, commençais-je la gorge nouée. Elle voulait m’annoncer qu’elle allait se marier, juste pour me faire de la peine. Comme ça ne marchait pas, elle a voulu me démontrer qu’il me manquait quelque chose dans ma relation avec Antonio, alors elle m’a embrassé de force. Antonio est arrivé à ce moment-là, et il a compris que je voyais Constance derrière son dos, alors il m’a quitté.

J’éclatai en sanglots à la fin de mes explications. Nannerl m’attira dans ses bras et mon père serra mon épaule pour me communiquer sa compréhension. Il devait être assez choqué d’apprendre que j’aimais tant Tonio, mais la vérité était là, je ne pouvais la nier.

Lorsque la pression sur mon épaule cessa, ce fut lorsque mon père se leva du canapé, se mettant à arpenter la pièce avec un air songeur.

_ Wolfgang, viens ici, exigea-t-il après 4 ou 5 longueur.

Echangeant un regard surpris avec Nannerl, je me mis debout pour remplir l’ordre de mon père. Il me fixa quelques secondes d’un air dur et me gifla sans pitié. Mais qu’avaient-ils tous à la fin ?

_ Il faut que tu te reprennes Wolfgang ! Tu ne pas continuer comme ça ! Si tu l’aimes tellement, tu dois savoir où il est partis, alors va le rejoindre !

J’étais choqué qu’il m’incite ainsi à assouvir mon amour inhabituel. Mais dans le fond, il avait raison. Où mon Tonio chéri avait-il bien put aller… ? Une idée lumineuse me traversa l’esprit.

_ Père ! Nannerl ! Il faut que je vous laisse ! Je vous aime ! Merci pour tout !m’écriais-je plein d’espoir.

Je courus chez moi, récupérant des affaires rapidement pour prendre la route sur les traces de mon aimé.

_________________
Mon skyblog : http://quandlahaineprendledessu.skyrock.com/
Ma nouvelle fiction slash : http://un-parmi-tant-d-autres.skyrock.com/


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 17 Fév 2011 16:36 
Hors ligne
Pas encore atteint(e)... mais presque
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 02 Jan 2010 20:20
Messages: 1673
Localisation: Essonne
Les pauvres ='( tout ça a cause de cette Constance ><
J'espère que ca ils vont se réconcilier vite
:suite: :suite:


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 17 Fév 2011 17:38 
Hors ligne
Slash ou non, telle est la question...
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 09 Fév 2007 13:14
Messages: 998
Localisation: Dans les bras de grand frere Flow, avec mon doudou, pour me consoler
Constance aux bucher ! Constance au bucher! Constance aux bucher ! Constance au bucher! Constance aux bucher ! Constance au bucher!

Brulons la! Zigoullions la! Découpons la en rondelle et donnons les morceaux a manger aux chiens de l'empreur! Torturons la! Violons la! Décapitons la! Masacrons la! Empoisonons la!

Mais avant chargeons nous de ramené Wolfi et Tonio entier a Vienne et de nouveaux ensemble.

Après on pourras faire un remake de tout les meilleurs film d'horreur avec Constance en victime qui agonise a la fin

A MORT CONSTANCE !!!!

_________________
Image


Recherche un(e) beta(e) qui ne serait que cela, l'univers de preference importe peu puisque il ne s'agit que de corrigé gramaire ortographe et conjugaison.


Mission: Des OS Mozartiens
Liste des Commandes :
Texas : Finie
Trazom : A venir
RoRaAndCo : A venir

Mon Blog suite de La Malediction de Piiiou93: http://aanarkea.skyrock.com/


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 88 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5, 6  Suivante

Heures au format UTC + 1 heure


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 10 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages


Rechercher:
Aller à:  
cron
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com