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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 04 Fév 2011 21:22 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Localisation: quelque part sur scène entre deux actes
Cette fic est vraiment sublime, l'intrigue est passionnante et Maria est géniale
hate de voir ce que ça va donner

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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 05 Fév 2011 00:53 
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Localisation: Entre deux virtuoses.... :D
Mouarf :mrgreen:
Maria 1 - 0 Salieri
Baffe méritée pour le coup. (pauvre petit Wolfi....)
Mais bon, Tonio est amoureux fou, même s'il ne veux pas l'admettre (psychorigidité quand tu nous tiens :mrgreen: )
Alalala.... Tu sais à quel point j'aime :) et je ne m'étalerai pas pour éviter de dévoiler ce que je sais de la suite :mrgreen:

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[center]"Parce que l'histoire de Mozart et Salieri, c'est une histoire d'amour avant tout. Et c'est pour ça qu'elle est compliquée. Je pense que si on arrive à s'aimer, on pourra sublimer nos rôles, les pousser à l'extrême, jouer avec. Et Mozart et Salieri, selon moi, c'est une histoire d'amour qui s'est assombrie. "

- Mikelangelo Loconte -

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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 06 Fév 2011 21:10 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Inscription: 01 Fév 2011 21:29
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Pov omniscient

Dans un premier temps blanc comme la mort, Salieri rentra dans une démarche de mort-vivant, puis il se laissa choir au sol, éclatant en sanglot douloureux. Pourquoi le destin s’acharnait-il sur lui ? D’abord cet excité de Mozart qui venait troubler le cours serein sa vie, puis le départ de la personne pour laquelle il aurait tout donné, sa musique comprise…

La rage s’empara alors de son être. Il mit tout sur le compte de ce Mozart de pacotille, ce compositeur qui n’était encore qu’un enfant démuni du sens des réalités et qui lui avait fait perdre sa dignité et sa Maria ! Ce même compositeur qui avait détruit son inspiration et ôté Morphée de ses nuits en le forçant à l’aimer ! Oui, tout était entièrement de sa faute ! Et il comptait bien lui faire payer ses souffrances… mais pas de suite, il allait d’abord obéir à Maria, ensuite il s’occuperait de rendre la monnaie de sa pièce à cet Autrichien de malheur…

La douleur lui oppressa à nouveau la poitrine. Sa Maria… Il venait de perdre Maria… Elle, si douce, qui avait toujours su lire en lui, le réconforter, lui apporter le seul amour dont il avait besoin… Combien de compositions lui avait-il écrites ? Il ne les comptait guère plus… De toute cette cours d’impudentes personnes démunies de la moindre passion, l’avis de Maria était le seul qui comptait. Elle était la seule devant qui il abaissait les barricades protégeant son âme, la seule qui ai vraiment partagé sa vie. Et il l’avait perdue…

Oh oui, Mozart allait payer pour ce qu’il avait fait…

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Pov Mozart

J’avais finalement cédé à ma curiosité, mon cœur malade d’amour prenant le dessus, et je m’étais donc lancé sur les traces d’Antonio Salieri. Inutile de préciser que j’avais reçu très peu de coopération –comme tout le monde nous savait rival- et donc que mes recherches s’étaient résumées à un nom, une année de naissance et un domicile depuis longtemps vendu à une autre famille. Pas très brillant, mais une vieille dame qui avait su me donner quelques informations –très douteuses puisqu’elle ne semblait plus avoir toute sa tête- m’avait prit pour un de ses amis et elle avait fait en sorte de m’obtenir une salle de concert. Ce n’était pas grand-chose, mais ma musique était appréciée ici.

Je n’avais aucune nouvelle d’Antonio –ce qui n’avait rien d’étonnant, il n’allait tout de même pas m’écrire pour me demander sur j’allais bien alors qu’il me détestait…-, ni de Maria… Ils me manquaient tous les deux, bien que je conserve une profonde amertume pour la bassesse de Salieri. Mais je l’aimais toujours, malgré tout… Il continuait d’hanter mes nuits et je continuai de lui écrire des compositions avec le sang de mon amour pour lui. J’espérai juste que nous pourrions nous revoir, ainsi je pourrais lui soumettre mon travail et peut-être changerait-il d’avis sur ma musique… Quand je dis «j’espérai », il aurait été plus correct de vous dire que je songeais sérieusement à aller le trouver pour provoquer cette nouvelle rencontre. Antonio me manquait, bien plus que Constance à qui je ne pensai pratiquement jamais depuis que j’avais quitté Vienne.

Chaque jour, je pensai à lui. Je me demandai à chaque instant : « Que peut-il bien faire ? Est-il en train de composer ? Est-il dans les bras d’une femme dont il ne retiendra pas le nom ? Pense-t-il à moi ?»… Autant de questions qui m’empêchaient de tourner la page sur cette sinistre affaire. Ici, bien que distant de tant de kilomètres de Salieri, je n’avais jamais été aussi proche de lui. C’était la ville dans laquelle il avait vu le jour et grandis, je me doutai bien que jamais il ne m’y aurait emmené pour me montrer la beauté de cet endroit au charme modeste… En y pensant, je me sentais assez bête de réfléchir ainsi. Comment oublier quelqu’un en cherchant à retracer son parcours ? Non, la vérité était que j’étais incapable de l’oublier, et même si c’était le cas, je n’en n’aurais pas envie…

Da Ponte avait finit par rentrer à Vienne, énervé par ma passivité. L’ancien librettiste de mon aimée sans cœur estimait que je devais aller chercher des explications chez Salieri pour recouvrer un infime pan de ma dignité. Mais j’en étais incapable… Cet ouvrage était la clef de mon cœur et je ne supporterai pas qu’il critique sans le savoir mon amour infini pour lui…

Justement, je pensai à Da Ponte puisqu’il m’avait écrit une lettre, qui était en ce moment même entre mes mains. Son humeur semblait très joviale alors qu’il m’annonçait de plaisants bouleversements dans la cour. Il m’invita à regagner Vienne, m’expliquant que l’empereur n’avait plus son fétiche compositeur Italien pour honorer ses travaux. Mon cœur s’arrêta. Mais où était Antonio ? Lui était-il arrivé un malheur ? Etait-il souffrant ? Etait-il… Non ! Il ne pouvait pas être mort ! Pas alors que mon amour à son égard lui était encore inconnu ! Non, mon Antonio ne pouvait pas m’avoir abandonné sur cette terre, condamné à l’errance éternelle ! Je m’y refusai, mais si tel était le cas, je m’empresserai de le rejoindre…

Il ne me restait plus qu’à décider que faire… Je pouvais écrire à Da Ponte pour qu’il réponde à mes questions et ne me précipiter à Vienne que si ses réponses étaient inquiétantes, ou je pouvais faire mes valises dans la seconde, ne pas prendre le temps de finir les compositions que je lui dédiai, et m’élancer à la recherche de mon Antonio… Je ne savais plus quoi faire. En m’affolant inutilement je prendrais le risque de me ridiculiser auprès de Salieri –ce dont je n’avais absolument pas besoin- et de lui donner encore plus de pouvoir sur moi, mais en attendant passivement ici il se pourrait que mon aimé rejoigne les anges avant que j’aie eu l’occasion de le revoir une dernière fois…

Déchiré par ce choix trop difficile, je choisis de faire le vide dans mon esprit avant de prendre ma décision. Une seule solution pour cela : la musique.

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Pov omniscient

Salieri était toujours dans une rage destructrice et automutilatrice. Après le départ de Maria, il avait ravagé sa chambre, cassant tous les meubles sur son passage, puis il s’était dirigé vers le palais royal. Le compositeur Italien y avait croisé Rosenberg qui fit la bêtise de lui demander les raisons de sa colère noire. L’insignifiant personnage fut donc le premier de la liste rédemptrice de Salieri à connaître le vrai fond de la pensée de ce dernier sur sa personne. Il ne lui épargna rien, révélant même à la cour qui les reluquait certains complots très compromettant auxquels l’Italien n’avait pas prit part.

L’empereur était furieux mais Salieri s’en moquait éperdument et lui annonça sa démission. Joseph II tenta tant bien que mal de retenir Antonio, le prenant à part, essayant de comprendre sa colère, lui assurant que son éclat ne lui serait pas reproché, mais malgré tout l’Italien s’entêta à donner sa démission. L’empereur crut que lui laisser du temps pourrait lui être bénéfique -peut-être était-il surmené ?- et revint le voir le lendemain, mais sa réponse fut la même et l’Italien préparait déjà son voyage dans son pays natal.

Pourquoi rentrait-il en Italie ? Certainement pas pour revoir le pays dans lequel il avait grandit ni pour visiter de la famille, juste pour aller chercher cet impudent de Mozart qui le provoquait une énième fois par le choix du pays dans lequel il avait voulu s’installer pour jouer sa musique. N’étant pas sourd aux cancans de la cour, il ne lui avait pas était difficile d’apprendre que Da Ponte revenait d’Italie, là où il avait laissé Mozart. Il n’avait pas besoin d’aller le voir pour lui demander dans quelle ville cet énergumène était resté, il connaissait assez l’individu pour deviner qu’il avait choisi la ville dans laquelle il était né.

L’Italien ne prit pas grand-chose dans ses valises, pressé de se venger de l’Autrichien qui avait gâché sa vie. Il appréhendait cependant la réaction de sa douce Maria. Nul doute qu’elle n’apprécierait pas ses manières brutales, mais il estimait que le résultat final répondait à ses attentes.

Le voyage lui parut durer une éternité tant il était empressé de mettre à exécution sa vengeance, mais s’il était franc et honnête envers lui-même, il aurait réalisé qu’il était juste impatient à l’idée de revoir l’Autrichien qui lui avait si habilement dérobé son cœur.
Quand il arriva enfin, il se laissa surprendre par un élan de nostalgie au souvenir de son enfance lointaine dans cette ville. C’était ici qu’il avait rencontré Maria, ici qu’ils avaient tant joué ensemble, ici qu’ils avaient donné leur tout premier concert… Oubliant momentanément sa rancœur, il vagabonda dans les rues qui avaient connus ses rires et ses jeux avec sa chère Maria. Ses pas le menèrent naturellement à l’étroite salle qui avait hébergé son premier concert. A l’époque, c’était sa voisine fraichement veuve qui s’était prise de passion pour sa musique et avait joué de ses relations pour qu’il puisse jouer musique là. C’était très modeste, mais le succès était bien présent et Salieri en conservait plus de fierté que des nombreux succès qu’il avait connu à la cour.

Toujours perdu dans sa transe, Antonio poussa la porte de la petite salle de représentation de son village d’enfance. Toute mélancolie déserta son âme quand il aperçu Mozart, assis sur le banc devant le piano sur lequel il avait lui-même joué étant jeune, et travaillant sur une composition encore plus belle et soignée que ses précédentes. Il devait vraiment être amoureux de Constance pour qu’elle lui inspire de si belles mélodies. Son sourire béat et rêveur ne pouvait qu’être la signature de son cœur amoureux… et Salieri allait se faire un plaisir de le faire déchanter…

Claquant avec force la porte par laquelle il venait d’entrer, pour faire sortir le prodige de ses rêveries amoureuses, le compositeur Italien dévisagea froidement Mozart qui sursauta. Ce dernier écarquilla les yeux en le voyant, bondissant de l’estrade à peine surélevée pour le rejoindre.

_ Salieri ? Mais… mais… Mais où étiez-vous donc ? On dit que vous avez laissé votre poste ! Je vous croyez souffrant ou même…, débita l’Autrichien chamboulé.

Dès qu’il l’eut à sa portée, le compositeur fétiche de l’empereur Joseph II saisit l’Autrichien par l’encolure et écrasa ses lèvres sur les siennes pour un baiser violent. Il se fichait bien de savoir que son rival s’était inquiété, tout ce qu’il voulait c’était sa vengeance. Salieri ne laissa pas une chance à son rival de réagir ou même de profiter de ce baiser agressif avant de le repousser et de lui assener un coup de poing en pleine mâchoire, vif comme l’éclair…

Alors que Mozart, choqué par tout ce qui venait de se passer, regardait son ainé depuis le sol où il était agenouillé après la force du coup qui lui avait été donné, l’Italien continua de l’accabler, toujours bouillant de haine à son égard.

_ Je vous déteste Mozart !hurla-t-il fou de rage. Je vous déteste vous, et votre musique de mirliton que vous me forcez à aimer J’étais un homme respectable avant de vous rencontrer, avant que vous me forciez à vous aimer ! J’étais heureux ! Et maintenant j’ai perdu tout ce que j’aimais ! Pour quelqu’un à la personnalité d’un enfant, je vous trouve bien retors à jouer ainsi avec la vie des gens !

Voir Mozart toujours par terre sans réaction énerva encore plus le compositeur Italien qui l’empoigna violemment pour le relever.

_ Alors maintenant vous allez me dire où elle est !exigea Antonio.
_ Mais qui ?s’étonna Mozart vraiment sonné.
_ Maria !cria Salieri en le plaquant contre le mur le plus proche. Ne faîte pas le malin avec moi et dîtes-moi où elle est !

Une telle proximité avec l’aimé des Dieux troublait profondément Salieri. Deux pulsions opposées le tentaient : d’un côté il avait envie de l’étrangler pour mettre fin à ses problèmes avec lui, de l’autre il voulait assouvir la passion violente qui faisait rage dans ses veines.

_ Quoi ? Vous avez perdu Maria ! Vous ne savez pas où elle est ?s’emporta à son tour Mozart.

La colère l’emporta sur la passion et Salieri offrit à son rival un second coup de poing qui l’envoya au tapis recracher le sang qui s’accumulait dans sa bouche. Même la lèvre fendue et les cheveux en bataille, Salieri éprouvait toujours cette inquiétante attirance malsaine pour le prodige Autrichien.

_ Ne vous moquez pas de moi Mozart, siffla Salieri en rodant autour de sa proie. Vous n’avez rien d’une innocente personne et maintenant que je le sais, je ne vous laisserez plus me manipuler. Alors répondez à ma question : où est Maria ?
_ Je ne pense pas qu’elle penserait un grand bien de ce que vous faîtes, intervint une voix dure de jugements derrière lui. Ce n’est certainement pas la façon dont elle aurait souhaité que vous répariez vos erreurs.

Salieri reconnut la voix de cet homme. C’était le majordome de Maria, un homme froid et sans pitié, ancien mercenaire aujourd’hui entièrement dévoué au bien-être de son amie d’enfance. Pourquoi un garde du corps ? Tout simplement parce que Maria avait un père surprotecteur et qu’il n’avait pas été difficile pour elle d’amadouer ce truand avec sa douce innée et bienveillante.

Il s’avança en dévisageant froidement Salieri et aida Mozart à se remettre sur ses pieds. Alors qu’il était baissé, le compositeur put apercevoir l’éclat de la lame de son sabre dépassant de son manteau. Ça ne l’étonnait même plus à force. La première fois qu’il avait rendu visite sans la prévenir de sa visite, le garde du corps de Maria avait faillit le saigner sur place et il avait fallut que Maria intervienne pour lui expliquer qu’il était un ami.

_ Où est Maria ?l’interrogea froidement Salieri.
_ Elle était chez vous il y a une semaine, de là j’ai perdu sa trace, soupira le majordome.
_ Comment ça « perdu sa trace » ?demanda Salieri en se sentant défaillir.

Le garde du corps se retourna lentement vers le compositeur Italien, une lueur de tristesse dans les yeux. L’agressivité avait quitté ses traits de combattants, inquiétant encore plus Salieri. Il savait que le majordome de Maria avait une grande affection pour cette dernière, qu’il la protégerait au péril de sa vie parce qu’il la considérait comme sa propre fille, alors il avait de quoi avoir peur…

_ Je…

Il baissa la tête, toussa et se reprit après une ou deux minutes de silence, les deux musiciens hurlant presque de frustration devant sa lenteur.

_ Elle avait quitté la maison avec Miss Elisabeth et…
_ Son amante ?devina Salieri.
_ Oui. Enfin, elle l’a été… Comme elle ne m’avait pas prévenu de son départ, j’ai pensé qu’elle n’allait faire qu’un petit tour, alors j’ai cherché où elle avait bien put aller. J’ai pensé qu’elle se serait certainement réfugiée chez vous, alors je m’y suis rendu. Il y avait des traces de lutte dans le salon et l’entrée. J’ai retrouvé le corps sans vie de Miss Elisabeth et ceci…, expliqua-t-il en sortant un pendentif de la poche de sa veste.

Salieri le prit entre ses mains tremblantes. Il savait parfaitement bien à qui appartenait ce pendentif. C’était celui qu’il avait offert à Maria après leur premier concert… Il représentait un soleil, ce qu’elle était pour lui, et elle ne s’en séparait jamais. Une goutte de sang maculait un des rayons de soleil.

_ Oh seigneur, murmura Salieri d’une voix tremblante.
_ Et il y avait ceci pour vous, poursuivit le garde du corps. Je l’ai lu en pensant trouver une signature, mais comme il n’y en avait pas je vous l’ai apporté en espérant que vous pussiez m’éclairer. Mes hommes sont sur le terrain en attendant, ils essayent de glaner des informations et ils ont carte blanche pour la retrouver et la récupérer.

Le compositeur préféré de Joseph II hocha fébrilement la tête, fixant toujours le collier de son amie d’enfance, et récupéra la lettre de sa main encore tremblante. La bile lui monta à la gorge quand il reconnut l’écriture détestable de l’individu qu’il avait contrarié.


Mon « cher » Salieri,
Oui, si tu te le demandes, c’est effectivement moi qui ai ta Maria, mais tu devais t’en douter. Pourquoi ? Tout simplement parce que tu m’as pris ma notoriété à la cour, ce qui comptait le plus à mes yeux, alors je te prends ce qui est le plus cher à tes yeux : Maria…
Comment la récupérer ? Je veux, non, j’exige, des excuses publiques et le rétablissement de la vérité, à savoir que ce qui a été dit dans l’enceinte du palais royal n’était qu’inepties et calomnies. Après avoir rétablit mon honneur, vous serez libre de disparaître définitivement du paysage de la cour avec votre amie.
Une dernière chose : je m’impatiente vite…


Salieri était pâle comme la mort lorsqu’il replia le bout de papier. Maria était en vie, pour le moment, mais celle qu’elle aimait avait été tuée par sa faute et elle risquait de connaître le même sort. Il n’avait pas de doute sur l’identité de celui qui avait écrit cette lettre, et il comptait bien lui faire payer ces menaces de son sang. Jamais personne n’avait touché sa Maria impunément.

_ Rosenberg, c’est Rosenberg qui l’a…, accusa Salieri la mâchoire serrée par la rage noire dans laquelle il se trouvait.
_ Rosenberg !s’écria Mozart dans une colère noire. Je savais qu’on ne pouvait pas se fier à ce mécréant ! Laissez-moi juste le temps de rassembler quelques affaires et je me mets en route pour aller régler le compte de cet écervelé !

Salieri arqua un sourcil, étonné par le feu avec laquelle Mozart promettait de protéger Maria. Il ne la connaissait pas. En sachant qu’elle était si proche de lui, Mozart aurait dû la détestait souverainement, comme il devrait haïr le compositeur Italien aussi…

_ Vous restez là vous, rétorqua froidement Salieri. Vous êtes externe au problème, vous m’apportez déjà suffisamment d’ennuis comme ça.

Salieri ignora l’expression choquée et blessée se peignant sur le visage de son rival.

_ Je vais vous raccompagner à Vienne et nous irons chez cet abject individu la récupérer, planifia Salieri en se retournant vers le majordome.
_ Bien monsieur, répondit respectueusement le garde du corps de Maria.

C’était bien la première fois qu’il l’appelait monsieur, mais il fallait se rappeler qu’il avait quelque chose qu’il voulait : les renseignements sur le tortionnaire de Maria. Adressant un dernier regard noir à Mozart, Salieri serra le pendentif de sa Maria dans la main et se détourna en priant pour ne plus recroiser Mozart qui avait déjà suffisamment compliqué sa vie. A cause de lui sa vie avait dérapé, la femme qu’aimait Maria était morte et son amie était dans les mains perfides de Rosenberg.

Jamais de toute sa vie il n’avait eu aussi peur et Rosenberg allait le payer de sa tête…

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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 06 Fév 2011 22:53 
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Localisation: quelque part sur scène entre deux actes
a bat Rosenberg ! a bat Rosenberg ! lol quel enf**** !! Très sympa cette petite baston entre nos deux musiciens

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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 06 Fév 2011 23:22 
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Localisation: Entre deux virtuoses.... :D
Un chapitre que j'adore :bravo: typiquement Salierien !
Et vas-y que je prends tout du mauvais côté et interprète mes sentiments avec une rotation à 360°, et que je dis n'importe quoi :lol:
Néanmoins, il n'a pu s'en empêcher le bougre : allez hop, un petit baiser brulant avant de lui en mettre une... Typiquement Salierien ! :D
Alalala.... J'ai toujours pas le droit d'aller frapper Rosenberg ? :evil: (pauvre Mariaaaa ! T_T)

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[center]"Parce que l'histoire de Mozart et Salieri, c'est une histoire d'amour avant tout. Et c'est pour ça qu'elle est compliquée. Je pense que si on arrive à s'aimer, on pourra sublimer nos rôles, les pousser à l'extrême, jouer avec. Et Mozart et Salieri, selon moi, c'est une histoire d'amour qui s'est assombrie. "

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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 07 Fév 2011 03:14 
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Slash ou non, telle est la question...
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Ah j'adore ! L'intrigue se met bien en place, tu décris merveilleusement Salieri ! J'espère que Rosenbeeeeerg va payer cher ses crimes !

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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 07 Fév 2011 18:10 
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Localisation: Essonne
Rosenberg au bucher !!!
:suite: :suite:


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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 07 Fév 2011 20:39 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Inscription: 01 Fév 2011 21:29
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Pov Mozart

Choqué. Il n’y avait que ce mot pour décrire mon état d’esprit actuel. Résumé des évènements : je jouai du piano, Salieri est arrivé, Salieri m’a embrassé –pas que je m’en plaigne mais… pourquoi ? le plus beau moment de ma vie…-, Salieri m’a frappé –et pas qu’un peu, nettement moins agréable-, il m’a avoué m’aimer –encore un très beau moment- mais me détestait en même temps –encore une fois, ce fut nettement moins beau- et m’avait accusé d’avoir quelque chose à voir avec le départ de Maria. Bref, ça avait été très mouvementé qui avait cumulé les plus beau moments de ma vie –au nombre de 2- et les plus désagréables -idem.

Le plus inquiétant restait la disparition de ma petite Maria –je disais ma car je m’y étais énormément attaché. Antonio s’inquiétait, donc il y avait de quoi s’inquiéter, sans même parler de cette armoire à glace semblant elle-même assez angoissée à l’idée que Maria ait disparue. Bien. Il fallait que j’arrête de penser au baiser de Salieri, qui m’avait retourné la cervelle, pour me concentrer sur Maria. Maintenant qu’Antonio était partit, je pouvais à loisir lui désobéir. Il y avait une seconde porte dans cette salle, une porte qui donnait sur la rue de derrière, ainsi il ne me verrait pas sortir.

Je courus vers le petit hôtel dans lequel je logeai, croisant les doigts pour que ce ne soit pas le même que celui de Salieri. Miraculeusement, la chance me sourit puisque ce ne fut pas le cas. Je sautais sur l’occasion lorsque je vis un bel étalon à vendre.

Comme les premiers jours de voyage étaient simples –les routes ne se divisaient pas sans cesse-, je m’accordais quelques rêveries douces. De quoi rêvais-je ? Des lèvres chaudes de Salieri, évidemment ! Ce trop court moment d’extase, bien que dépourvu de la moindre douceur, m’avait inspiré plus que jamais. Si j’étais devant mon piano, j’aurais put composer tout un récital juste en me basant sur le déluge de passion que j’avais éprouvé durant ces brèves secondes. Je l’aimais, aucun doute sur ce point, et maintenant que je savais que c’était réciproque j’allais tout faire pour effacer la haine afin de laisser tout l’espace à l’amour dans notre duo.

Les jours passèrent. Je voyageais sans prendre le temps de me reposer beaucoup, me contentant de faire quelques pauses trop longues pour ma monture. Je voulais arriver le plus vite possible à Vienne, c’était d’une importance capitale pour moi. Peut-être Antonio cesserait-il de me juger si durement s’il s’apercevait que je savais m’impliquer sérieusement dans un projet, mais l’essentiel restait de retrouver Maria en vie –et de se venger le plus cruellement possible de Rosenberg…

A qui voulais-je faire croire ça ? Malgré tout le mal qu’il pourrait me faire, à moi ou même à Antonio et Maria, je savais que je ne pourrais jamais lui ôter la vie. Je me sentais si impuissant en cet instant… Je pourrais me contenter de le dénoncer à l’empereur ! Sachant qu’il appréciait énormément Salieri, il viendrait automatiquement à sa rescousse en s’occupant de Rosenberg, cet être abject.

Maintenant mon plan était posé : j’allais sauver Maria des griffes immondes de Rosenberg et je conquerrais le cœur froid de mon Antonio !

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Pov omniscient

Salieri était tendu. Il voyageait sans s’accorder la moindre nuit de repos de peur d’arriver trop tard. Vienne n’était pas à l’autre bout du monde, mais ce n’était tout de même pas la porte à côté. Sa notoriété l’aidait à renouveler sans cesse mes transports, les villageois lui prêtaient aisément leurs montures, certains autres le –ou plutôt eux puisque le garde du corps de Maria était toujours avec lui- conduisaient en berline, pour les plus aisés, et c’était le seul moment où il s’accordait un peu de repos.

Ses rêves le menèrent tout naturellement au baiser qu’il avait imposé à Mozart, ce bref moment pendant lequel son cœur s’était enflé d’une passion libératrice et dont il ne s’était pas permis de profiter. Dans ses songes, il était libre de désirer le cœur de son rival et de revivre au ralentit ce moment qu’il aurait dû prolonger. Mais, à son réveil, tout revint à la normale et il s’interdit de nouveau d’éprouver de l’affection pour Mozart. Qu’importe ce que Maria en penserait, il aurait tout le loisir de lui expliquer qu’il n’y avait strictement pas d’amour entre Mozart et lui quand il l’aurait retrouvée. Oui, il voulait se convaincre de cela.

Les jours lui paraissaient encore plus long qu’à l’allée, il ne désirait qu’une chose : passer ses mains autour de la gorge fripée de Rosenberg et serrait sa prise jusqu’à ce qu’il exhale son dernier souffle. Sa haine n’avait jamais connu un tel sommet, même avec Mozart. Mais il n’allait pas le laisser mourir si facilement, ça non… Peut-être le laisserait-il quelques heures entre les mains calleuses du garde du corps de Maria… il était assez bon en matière de torture selon les dires de la population, c’était l’occasion idéale de vérifier cette affirmation.

Plusieurs plans de tortures naissaient dans son esprit noyé par la rage, tous plus sanglant les uns que les autres. Oh oui ! Rosenberg allait l’implorer de l’achever… Quel simple d’esprit ! Avoir pensé que lui, simple courtisant de Joseph II, pouvait s’en prendre à sa Maria. Il ignorait encore que sa cruauté n’avait pas de limite quand on touchait à elle…

Quand ils arrivèrent enfin à Vienne, Salieri demanda au garde du corps de faire le tour par derrière, pour provoquer un effet de surprise déstabilisant l’horripilant personnage dont la vie était sur le point de prendre fin. Alors qu’il s’avançait sans bruit vers la porte, espérant pouvoir espionner par la fenêtre pour avoir toutes les cartes en main quand il entrerait, un homme surgit de nulle part s’abaissa pour ramasser des pierres au sol et les envoyer habilement sur les vitres, les brisants à desseins.

_ Rosenberg !hurla une voix masculine. Sortez qu’on s’explique !

Salieri soupira, se frappant doucement le front contre le mur du bâtiment derrière lequel il se cachait, demandant silencieusement au ciel ce qu’il avait fait pour mériter ça. Mozart était en train de faire tout rater… Pourquoi ne l’avait-il pas ligoté dans un coin avant de partir ? Comment avait-il put oublier qu’il prenait un malin plaisir à désobéir à ses ordres ? Tant pis, maintenant il allait devoir faire avec…

Rosenberg sortit de chez lui, rouge de colère. Celle de Salieri réapparut en même temps que lui. Par miracle, Mozart ne trahit pas son plan en criant qu’il savait pour la lettre et il fut une précieuse diversion alors que Salieri les contournait pour s’introduire dans la demeure de Rosenberg.

_ Mais vous êtes devenu fou ?s’écria Rosenberg hystérique.
_ Vous êtes fou !répondit puérilement Mozart. Ou alors vos oreilles sont bouchées parce que ma musique était parfaite, vous n’aviez pas le droit de la critiquer ! Vous n’y connaissez rien en musique ! Vous n’êtes qu’un prétentieux sans la moindre intelligence ni d’avis propre ! Vous êtes un mouton ! Faîtes Bêêêêêh pour voir ?

Même si Salieri était consterné par le comportement de son homologue Autrichien, il ne pouvait pas s’en plaindre puisqu’il venait de passer le seuil sans avoir à se préoccuper de Rosenberg. Il croisa le garde du corps de Maria et ils échangèrent un regard pour déterminer lequel descendait à la cave. Etant plus proche de la porte, le majordome de Maria s’en chargea alors que Salieri farfouillait par-ci, par-là pour vérifier qu’il n’y avait rien de dangereux ou suspect.

Le cours des évènements fut basculé par l’arrivée inattendu de Rosenberg qui, excédé par le comportement de Mozart, avait finalement décidé de l’ignorer. Salieri se dissimula rapidement derrière une porte alors que la dispute entre l’ignoble Rosenberg et l’enfantin Mozart se poursuivait. Le garde du corps de Maria parvint à la faire sortir discrètement, par la porte d’entrée, mais alors qu’il essayait d’en faire de même le parquet craqua sous son poids et il fut repéré.

_ Qui diable êtes-vous ?tonna Rosenberg.

Salieri choisit ce moment pour faire connaître sa présence, s’approchant de l’intendant par derrière pour poser ses mains sur ses épaules, serrant avec force. Rosenberg tremblait de peur, trop effrayé pour se retourner.

_ Vous pensiez vraiment que vous pourriez lui faire du mal sans avoir à vous inquiéter ?siffla-t-il rageur.

Le garde du corps de Maria laissa ses lèvres s’étirer dans un sourire sadique des plus inquiétants. Il sortit un couteau bien aiguisé, jouant de la peur qu’il lisait dans les yeux du perfide personnage. Mozart, qu’ils avaient pratiquement oublié, se réveilla à la vue de la lame et se jeta sur le garde du corps pour l’empêcher d’égorger Rosenberg, bousculant au passage Salieri qui tomba à la renverse, libérant accidentellement celui qu’il retenait.

Il n’en fallait pas plus pour Rosenberg qui se précipita dehors après avoir récupéré l’arme. Salieri se releva, mais pas assez vite. Il ne put qu’assister à la scène qui se déroulait sous ses yeux, totalement horrifié. Rosenberg brandit le poignard et l’enfonça dans l’abdomen de sa douce Maria qui eut un hoquet de douleur et de surprise.

_ Non !cria Salieri désespéré. Non !

Il se précipita sur eux alors que Maria s’écroulait à genoux, les mains sur son ventre et son visage crispé par la douleur. Ignorant le poignard toujours en sa possession, il se jeta sur Rosenberg et le roua de coups jusqu’à ce qu’il perde connaissance –ce qui ne fut pas particulièrement long. Faisant fi de la douleur qu’il ressentait dans le bras à la suite l’entaille superficielle que lui avait infligée Rosenberg, il s’agenouilla rapidement près de sa douce, pressant frénétiquement sa main dans la sienne.

Ses yeux émeraude étaient entrouverts, un léger et doux sourire étirant ses lèvres alors qu’elle levait une main tremblante pour caresser la joue de l’Italien tendrement. La pluie commença à tomber, comme si les anges pleuraient la mort imminente d’un des leurs.

_ Tu m’as manqué Antonio, chuchota-t-elle.
_ Mais je vais rester avec toi maintenant ma chérie, lui promit-il alors que les larmes dévalaient ses joues. Tu vas guérir et on ne va plus se séparer, on sera très heureux. Regarde !se souvint-il en sortant son pendentif de la poche de sa veste.
_ Oh, tu l’as retrouvé, sourit faiblement Maria.
_ La chaine est cassée mais je la ferais réparer pour que tu puisses le porter à nouveau.
_ Soyons sérieux Antonio chéri, soupira-t-elle. Je sens déjà mes forces me quitter, ce jour n’arrivera jamais.
_ Mais non ! Ne dis pas ça !sanglota Salieri en plein désespoir. Je vais faire appeler un médecin, il te soignera !
_ Non, gémit Maria alors qu’un élan de douleur l’accablait. Nous n’avons plus le temps, il faut que je te dise certaines choses avant… avant que…
_ Chut, murmura Salieri en posant son index avec douceur sur ses lèvres. Tu pourras me dire tout ça quand on sera à la maison, après qu’on ait vu le médecin.

Ses larmes redoublaient. Il ne croyait pas trop à la guérison miracle de son amie, pas après qu’elle ait été poignardée en plein ventre, et la voir perdre ses forces ne l’aidait pas à se montrer fort devant elle. Il ne voulait pas qu’elle meure ! Elle était tout pour lui ! Le soleil de sa vie ! Son inspiration ! Non ! Il en mourrait si elle venait à rejoindre les anges !

_ Arrête, s’il-te-plaît, ne fais pas l’enfant maintenant, le réprimanda Maria dans un souffle bas. Il faut que tu m’écoutes !
_ Je t’écoute, je t’écoute, lui assura-t-il rapidement.
_ Il faut… il faut que tu assumes l’amour que tu éprouves pour Wolfgang, expira-t-elle difficilement.
_ C’est toi la seule que j’aime !
_ Oui, tu m’aimes, mais je ne suis pas ton âme sœur, et tu le sais aussi bien que moi. J’ai perdu mon âme sœur, alors s’il-te-plait ne laisse pas passer ta chance.
_ C’est à cause de lui que tu es dans cet état, pleura Salieri.
_ Tu ne dois pas lui en vouloir, il a une belle âme, comme toi… avant…
_ Non, Maria, non… Je ne peux pas rester ici sans toi !
_ Tu l’as à lui, alors profite de ta chance.

Les forces de Maria déclinaient dangereusement, elle peinait à garder les yeux ouverts. Il y avait encore tant de choses que Salieri aurait aimé lui dire, tant de compositions qu’il lui avait écrites sans jamais pouvoir lui jouer.

_ Mais je veux que tu saches que je t’aimais plus que tout, même Elisabeth passait après toi parce que je savais que tu avais besoin soutient plus que n’importe qui d’autre. Mais maintenant tu as Wolfgang pour te donner cet équilibre. Tu seras heureux avec lui.
_ Non Maria, ne dis pas ça ! Tu vas vivre !
_ Je t’aime…, souffla faiblement Maria alors que ses yeux se fermaient à jamais.
_ Non… Non… NON ! MARIA ! JE T’EN SUPPLIE ! NON ! NE ME LAISSE PAS !hurla Salieri anéantit, s’accrochant désespérément à son corps froid.

La pluie s’abattit de plus belle sur eux. Salieri avait envie de mourir, non… il était déjà mort de l’intérieur, sanglotant en serrant le corps inanimé de son amie dans les bras. Maria… sa petite Maria… elle avait rejoint les anges… Plus jamais il ne l’entendrait rire, plus jamais il ne la verrait sourire, plus jamais il ne passerait l’après-midi allongé dans l’herbe à regarder les nuages dans le ciel bleu, plus jamais elle ne chanterait sur ses compositions, plus jamais il ne la ferait danser ces valses qu’elle aimait tant… et tout ça à cause de Mozart… Jamais il ne lui pardonnerait ça.

En relevant la tête pour croiser celui responsable de la mort de son ange, il ne trouva personne. Il n’y avait que le garde du corps de sa muse décédée, emprisonnant dans sa prise de fer l’ignoble Rosenberg. Mozart avait disparu…

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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 07 Fév 2011 21:35 
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lol l'armoire de glace xDD
Mais noon mais pas Maria ='(
* va chercher un mouchoir*
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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 07 Fév 2011 21:36 
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oh mon dieu c'est horrible, c'est Mozart que je vais zigouiller non mais quel abruti :cry:
Pauvre Maria, RIP

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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 07 Fév 2011 22:01 
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Ce chapitre me fend le cœur à chaque lecture !! :cry: :cry: :cry: Mariiaaaaa !!!

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[center]"Parce que l'histoire de Mozart et Salieri, c'est une histoire d'amour avant tout. Et c'est pour ça qu'elle est compliquée. Je pense que si on arrive à s'aimer, on pourra sublimer nos rôles, les pousser à l'extrême, jouer avec. Et Mozart et Salieri, selon moi, c'est une histoire d'amour qui s'est assombrie. "

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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 09 Fév 2011 00:58 
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J'aime Vraiment beaucoup ! Pauvre Maria tu l'as tué ! Il va Morfler Mozart c'es mal partis :(

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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 12 Fév 2011 18:17 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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5 mois plus tard

Pov omniscient

Salieri sentit une personne se faufiler dans son dos. Un sourire étira ses lèvres, un vrai sourire tel qu’il n’en n’avait pas
connu depuis un bon moment. Il était heureux, chez lui, avec son ange. Les temps avaient été durs, mais tout ça était derrière eux désormais. Se retournant, il plaça un doux baiser sur les lèvres charnues tant aimées et rangea une de ses mèches indomptable derrière son oreille.

_ Tu devrais te reposer, conseilla-t-il en caressant sa joue. Dans ton état, tu ne devrais même pas quitter le lit.

Maria soupira. Oui, vous avez bien lu, Maria était en vie. C’était la raison même de la disparition de Mozart alors que Salieri la voyait rendre son dernier soupir. Le compositeur Autrichien avait couru au palais, interrompant l’empereur dans ses activités pour lui expliquer l’urgence de sa situation. Joseph II avait alors convoqué son meilleur médecin et envoyé ses hommes sur place. Malgré la profondeur de la plaie, l’entaille ne touchait presque pas aux organes vitaux de Maria, ce qui relevait du miracle, mais elle perdait beaucoup de sang. La muse de l’Italien avait été soignée en catastrophe dans la demeure de Rosenberg et déplacée le lendemain chez Salieri. Mozart lui avait sauvé la vie… Second miracle, la plaie ne s’était pas infectée. La cicatrisation avait été longue et douloureuse, mais Maria était sortie d’affaire. Elle avait toujours une jolie cicatrice sur le ventre, mais elle regagnait des forces avec une rapidité impressionnante.

Et Mozart dans tout ça ? Eh bien, il s’était montré très présent durant la convalescence de Maria, malgré la réticence de Salieri. Il avait fallut que Maria s’énerve pour que ce dernier ne chasse pas l’Autrichien. Rosenberg fut finalement emprisonné, sur ordre de l’empereur –qui rendit souvent visite à Maria et paya le médecin-, et Salieri ainsi que Mozart furent réintégrés dans la cour en tant que musiciens officiels de sa majesté.

Revenons au présent. Salieri prit la main de Maria et la conduisit vers un fauteuil capitonné qu’il lui tira pour qu’elle s’asseye. Il avait sans cesse peur que sa suture se rompe et que l’état de son ange se dégrade, raison pour laquelle il couvait autant son amie.

_ Tu désires boire quelque chose ?s’enquit-il doucereux. Il est encore tôt pour manger, à part si tu veux que je demande au cuisinier de te faire quelque chose.

_ Juste de l’eau, ce sera parfait.

Salieri s’empressa de s’exécuter, bien que perdu dans ses pensées. Il lui tendit son verre et s’assit avec elle.

_ Quel est le programme de la journée ?demanda Maria joyeusement. Va-t-on au palais ? Vais-je –enfin- pouvoir chanter ?
_ Non, non, non, refusa obstinément Salieri. Tu vas te reposer, je reste ici.

Maria soupira et le dévisagea avec impatience. Elle n’aimait pas rester sans rien faire, et il le savait parfaitement bien, mais il avait trop peur de la revoir à nouveau souffrante.

_ Je t’ai entendu te lever au milieu de la nuit, lui apprit-elle avec une lueur de défi dans les yeux. Je sais que tu as composé une nouvelle mélodie, et je t’ai entendu chantonner les paroles.
_ Tu as dû rêver, réfuta Salieri en détournant le regard.

La vérité c’était qu’il ne voulait pas admettre qu’il avait été emporté par l’amour qu’il lui portait à lui. Ça le faisait se sentir faible, et il détestait ça.

_ Ne joue pas à ça avec moi. Tout ce que je veux, c’est que tu me choisisses pour chanter dessus quand tu lui joueras.
_ Tu délires ma pauvre Maria ! Es-tu certaine de te sentir bien ? Ne ressens-tu pas les effets de la fièvre ? Jamais je ne composerais pour lui ! C’était juste des notes qui me sont venues à l’esprit à une heure tardive.

De plus en plus mal à l’aise, Salieri se leva pour se donner une assurance qu’il était bien loin de ressentir. La double porte du salon s’ouvrit à ce moment-là, laissant apparaître un Wolfgang enjoué comme jamais –façon de parler… il était toujours gai…- qui se dirigea vers Maria à grands pas, déposant un rapide baiser sur ses lèvres –habitude que les deux compositeurs avait instauré progressivement- avant de prendre ses mains pour les baiser avec adoration.

_ Je dois en déduire que tout c’est bien passé, sourit Maria amusée.
_ L’empereur a adoré !s’exclama Mozart euphorique. D’ailleurs, tu as ses salutations.

Maria lui adressa un sourire doux avant de mettre un peu d’ordre dans ses cheveux en bataille. Sans lui laisser le temps de finir, il se releva et se jeta dans les bras de Salieri. Ce dernier se crispa, ne sachant comment réagir, puis tenta vainement de s’en débarrasser. Rien à faire ! Ce bougre s’accrochait trop fermement à lui, ses bras pourtant fins passés autour de sa taille. Même avec tout ce qu’ils avaient traversé ensemble, Salieri n’arrivait pas à assumer son amour pour l’Autrichien et le reniait avec force.

_ Mais enfin Mozart ! Voulez-vous bien cessez et me lâcher !s’écria Salieri.
_ Mon Tonio, geignit Mozart capricieux.

Maria les observait avec amusement. Mozart ne s’arrêterait jamais d’essayer d’amadouer Salieri, essuyant inlassablement ses refus et son indifférence.

_ Ne grandirez-vous donc jamais ?s’emporta Salieri. Comment diable vos proches font-ils pour vous supporter ?

Mozart le lâcha d’un coup, refroidit par sa colère. Salieri en profita pour s’éloigner de lui, se retranchant une nouvelle fois dans sa carapace de froideur.

_ Tu ne m’aimes pas Antonio, s’attrista Wolfgang au bord des larmes. Tu ne veux jamais composer avec moi, ni même me parler, alors que je fais des efforts mais tu ne le voies même pas !

Les deux hommes se dévisagèrent longuement, Salieri choqué du chamboulement de l’Autrichien qui avait les yeux remplis de larmes et Mozart blessé par ce refus de trop. Maria serait bien intervenue mais elle misé sur le fait qu’Antonio ouvrirait les yeux et s’excuserait auprès de Wolfgang. Bien sûr, rien de tout cela n’arriva et Wolfgang s’en alla en claquant la porte derrière lui.

_ J’espère que tu es fier de toi, s’érigea Maria contrariée. Tu n’avais pas besoin de lui faire de la peine ! C’est une personne sensible et il t’aime !
_ Je n’aime pas les hommes, prétexta Salieri.
_ Tu n’as pas besoin d’aimer la compagnie des hommes en général pour l’aimer à lui, tu le sais très bien.
_ S’il-te-plait Maria, ne te mêle pas de ça, s’agaça Salieri.

La lueur de tristesse qui s’alluma dans ses yeux verts lui fit immédiatement culpabiliser d’avoir employé un ton si dur avec elle. Il avait tendance à oublier ce qu’elle avait perdu par sa faute.

_ Tu sais, quand j’ai perdu Elisabeth, j’ai eu l’impression que c’était une partie de moi qu’on arrachait, lui confia-t-elle. Et c’est une sensation de vide que je connais tous les jours du moment où je me réveille jusqu’à ce que je m’endorme. Tu as la chance de pouvoir être avec l’âme qui complète la tienne, et tu le fais souffrir presque par plaisir. Je ne vais pas te poser un ultimatum comme la dernière fois, je sais que ça ne sert à rien, mais saches tout de même que tu me déçois énormément Antonio.

Elle se leva sur ces derniers mots, le laissant seul pour réfléchir à ce qu’il voulait pour son avenir.

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Pov Mozart

La journée avait si bien commencé… L’empereur avait adoré ma composition, et il se trouvait justement qu’elle était une des nombreuses mélodies que m’avait inspiré Antonio, mais par la suite l’aimé de mon cœur m’avait repoussé, encore…

C’est à ce moment que j’ai compris qu’il ne servait plus à rien d’insister. Même s’il subsistait une infime part d’amour dans son être, la haine prendrait toujours le dessus. Après s’être enfuis de la demeure d’Antonio, je m’étais précipité chez moi et m’étais terré dans ma chambre avec une bouteille d’alcool, me noyant la conscience entre mes larmes et le liquide anesthésiant. Je pleurai une bonne partie de la journée, jusqu’à m’endormir à vrai dire.

XxXxXxXxXxXxX

Quand je me réveillai, j’avais été mis sous les draps de mon lit et j’entendais le faible son de quelqu’un jouant du piano me parvenant du salon. Je me redressai rapidement. Cette mélodie me disait quelque chose, tout en ayant une part d’inédit très troublante. Elle était douce, telle une berceuse, mais passionnée. Elle m’évoqua celui qui s’évertuait à me briser le cœur jour après jour… Ce simple son parvint à contrer les effets de l’alcool que j’avais ingurgité en trop grande quantité.

Repoussant mes draps, je sortis sans bruit du lit pour surprendre celui qui s’était permis de courtiser le clavier de mon piano. Ma surprise fut totale quand j’aperçu de dos les cheveux sombres et désormais longs de mon rival. Que faisait-il là ? Etait-ce lui qui m’avait bordé au milieu de mon sommeil éthylique ?

Antonio me sortit de mes pensées lorsqu’il soupira, s’arrêtant de jouer sa magnifique composition pour reprendre un morceau qui lui déplaisait visiblement. Il y avait quelque chose de trop lourd dans ses notes pour s’harmoniser avec le reste de la partition. Il fit plusieurs essais, mais aucun ne lui convenait.

Je m’approchai sans faire de bruit, passant ma main sur mon visage pour en effacer les marques de mon récent sommeil. Pris d’un élan d’audace, je m’installer à côté de lui sur le banc en face du piano.

_ Si je peux me permettre, je pense que ce serait mieux ainsi…, proposais-je timidement en laissant mes doigts parcourir les touches.

Antonio laissa un moment de silence passer après que la dernière note ait achevé de mourir dans l’air. Je n’osai pas croiser son regard, j’avais déjà suffisamment souffert pour la journée. Au moins j’étais chez moi, si jamais il s’emportait encore je pouvais tout simplement le mettre à la porte… A qui voulais-je faire gober ça… ? Je n’arrivais même pas à m’en convaincre moi-même…

_ Je pense que vous avez raison, approuva à ma grande surprise Antonio. Vous voulez jouer avec moi ?
_ Oh oui !acceptais-je avec enthousiasme.

Un sourire faible étira les lèvres d’Antonio, le premier vrai sourire qu’il m’adressait. J’étais aux anges ! Je me demandais même si je n’étais pas encore en train de dormir… Mais bon, pas grave, autant en profiter un maximum !

Nous jouâmes ensemble pendant des heures, parfaitement synchrones, et beaucoup de mélodies naquirent de la combinaison de nos doigts. Nous étions parfaitement complémentaires. La nuit tomba bien trop rapidement et Antonio s’excusa auprès de moi, se rappelant que Maria devait l’attendre. J’étais triste mais le raccompagnait poliment jusqu’au pas de la porte.

Alors qu’il s’était détourné après m’avoir salué, partant déjà loin de moi, ma main attrapa son poignet pour le retenir. D’abord interloqué, l’élu de mon cœur ne bougea pas, puis il se retourna lentement pour me faire face avec des yeux pleins d’interrogations.

_ Pourquoi t’entêtes-tu à me vouvoyer ?lui demandais-je sérieux comme la mort.
_ Parce que je m’efforce de chercher les limites, répondit Antonio mystérieux.

Et sur cette dernière énigme, il me laissa me confronter à la longue nuit blanche qui m’attendait. Je la passai bien évidemment à composer pour lui, heureux mais troublé par sa visite dont j’ignorai toujours le but. Il fallait que je le voie demain ! Nous devions mettre les choses au clair entre nous, ça devenait vital ! Il ne me restait plus qu’à trouver une bonne raison de m’y rendre, pour ne pas susciter son agacement en l’importunant pour des motifs non justifiés à ses yeux.

/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\/\

Pov omniscient

Les paroles de Maria avaient fait réfléchir Salieri. Il voulait tant qu’elle soit fière de lui… Le compositeur Italien se remémora toutes leurs discutions à ce sujet, puis ses rapports avec l’Autrichien. Il essaya tant bien que mal de faire la part des choses pour laisser parler son cœur, mais son obstination à chercher à tout nier faisait surface à chaque fois qu’il s’approchait de la révélation recherchée.

Il décida de se rendre chez le prodige Autrichien, décidant que c’était la meilleure façon de connaître ses véritables sentiments pour ce dernier. Salieri n’obtint pas de réponse en frappant à la porte, ce qui l’inquiéta –premier signe- et le poussa à entrer pour s’assurer qu’il allait bien. Parcourant rapidement les pièces de la maison, Salieri trouva bientôt Mozart assoupit sur son lit, tenant une bouteille d’alcool vide à la main et ronflant légèrement.

Attendri par cette vision d’un Mozart vulnérable et pourtant si paisible, l’Italien prit quelques secondes pour l’admirer, et c’est là qu’il comprit la nature de ses sentiments pour l’Autrichien. Il ne le détestait pas, il avait juste peur de lui car lui seul était capable de lui faire éprouver tant d’amour… Maria avait raison, Mozart était une partie de lui-même et il en mourrait s’il venait à disparaître.

D’abord sonné par sa révélation, Salieri s’approcha de Mozart, le privant de sa bouteille vide avant de remonter les draps sur son corps endormi. Mozart broncha faiblement, marmonnant le nom de Salieri dans son sommeil. D’un geste doux, Salieri repoussa les mèches de cheveux qui barraient le front du prodige et déposa un baisé sur le haut de sa tête.

_ Dors bien Wolfgang, chuchota-t-il tendrement.

Il prit encore quelques minutes pour l’observer dormir avant de descendre les escaliers et de rédiger sa déclaration d’amour sur du papier à musique. Alors qu’il bloquait, sa passion étant trop grande pour qu’elle sonne juste alors qu’il tentait de l’exprimer, Mozart le surprit en le rejoignant pour lui proposer son aide. Leurs deux passions se conjuguèrent pour faire naître une sublime mélodie qu’ils s’empressèrent de coucher sur papier.

Le compositeur Italien ne vit pas les heures passer en compagnie de celui qui détenait l’unique clef de son cœur restante –l’autre étant réservée à Maria-, mais la nuit arrivait et il lui fallait rejoindre sa douce amie même s’il avait encore joué toute la nuit. Mozart étonna une nouvelle fois Salieri lorsqu’il s’attrista de son départ. L’Autrichien s’attachait si vite aux gens… il espérait juste qu’il n’en souffrirait pas…

Salieri rentra chez lui le cœur léger, si bien que Maria ne lui reprocha pas son comportement envers le jeune prodige, devinant à son sourire qu’il avait réglé une partie de ses problèmes avec lui. Après un repas animé d’une discussion passionnée sur la musique, Antonio Salieri se rendit devant son piano, composant de nouveau, puis fit travailler Maria pour la première fois depuis qu’elle avait quitté son lit.

Il régnait dans la demeure de Salieri un climat de bonheur et d’amour palpable. Lorsque, épuisé par ses travaux, le compositeur de Joseph II s’était rendu dans sa chambre la tête remplie de nouvelle mélodie qu’il peaufinait, son sourire authentique traduisait sa béatitude.

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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 12 Fév 2011 18:39 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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ohhh l'est tout mignon Antonio
j'aurais pas du la lire sur ff lol j'ai pu la surprise
mais vu que je ne t'ai pas laissé de review la bas je te le dis ici j'adore toujours autant je suis méga fan

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 Sujet du message: Re: Quand la haine prend le dessus sur...- Salieri/Mozart PG
MessagePosté: 12 Fév 2011 21:03 
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Maria est en vie, je suis soulagée. Antonio commence à ouvrir les yeux, ça fait plaisir à lire ! Hâte de voir ce que tu concoctes pour le prochain chapitre ! :suite: :suite: :suite:

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