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Crescendo | Mozart/Salieri PG13
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Auteur:  Helo [ 15 Avr 2011 12:20 ]
Sujet du message:  Re: Crescendo | Mozart/Salieri PG13

Mais je le comprend pas là Mozart...oO
:suite: :suite:

Auteur:  sasha42 [ 15 Avr 2011 12:57 ]
Sujet du message:  Re: Crescendo | Mozart/Salieri PG13

Allez voici la fin, j'espère qu'elle suffira à racheter Wolfi à vos yeux !

Spoiler: Montrer
Quelques mois passèrent. Antonio Salieri s'était remit à écrire, il revenait sur les devants de la scène. Il n'avait pas revu Mozart depuis, ce dernier l'évitait. Salieri avait apprit à enfouir sa passion tout au fond de lui, dans un coffret fermé à double tour. Parfois, quand il en avait besoin, pour écrire ou pour vivre, il ouvrait délicatement la boîte au secret et l'inspiration lui revenait soudain. Il avait apprit à dompter tout ses sentiments. Ils étaient maintenant la force qui le remettait debout après une longue bataille, le battement de cœur qui le faisait lever au petit matin, l'émotion de ses compositions, le faible sourire qu'il trimballait souvent dans l'opéra et que lui reprochait Rosenberg. Quand on lui demandait ce qu'il pensait de la musique de Mozart, il répondait : « C'est un génie. » puis il rajoutait d'un sourire qui passait pour sarcastique : « un génie de prétention ».
Le calme n'allait cependant pas durer, le maestro le savait. Tôt ou tard il devrait retrouver Mozart, ils étaient les deux plus grands, la vie les réunirait à nouveau il en était persuadé.

C'était un dimanche au début du mois de juillet. Salieri menait d'une main de maître ses musiciens. Les yeux fermés, il donnait le tempo, signalait le départ des instruments à vents, le silence des violons, indiquait les pianissimo et les crescendo. Ses mains jouaient sur les croches et les blanches. Il était submergé par sa musique, son esprit était concentré sur la partition qu'il voyait défilé devant lui, ses oreilles étaient toutes à son art, son cœur aussi. Une fausse note se fit entendre, puis des murmures. Ils devinrent rapidement un bruit de fond gênant sur ce sublime opéra. Salieri fit un signe énergique pour faire taire la musique.

- Avez-vous finis vos discussions de salon messieurs ?

Lança t-il agacé.
On ne lui répondit pas, on craignait sa colère. Les violons furent remontés sur les épaules, les clarinettes remises à la bouche, les mains se reposèrent sur les touches des clavecins. Mais les esprits n'y étaient plus. Chacun jouait sans volonté, la musique avait perdue son âme. Tous semblaient regarder un point précis quelque part au fond de la salle. C'est à ce moment là seulement qu'Antonio Salieri prit conscience de ce qui était en train de se passer. Son souffle devint légèrement plus rapide, au rythme de son cœur. Il congédia tout le monde. S'en était assez pour aujourd'hui. Ils partirent en chuchotant, certains riaient, d'autres ne disaient rien, l'angoisse et la curiosité les tenant au silence.
Une fois l'endroit désert, Salieri prit une profonde et discrète inspiration et laissa tomber ses bras le long de son corps. Il se retourna, prés à faire face au fantôme de ses nuits, à la muse de ses jours.

- Est-ce donc comme cela que vous faisiez, chaque jour de mes représentations ? Mozart...

L'homme sorti du sombre fond de l'opéra pour marcher dans sa direction. Il ne s'était toujours pas coiffé... Ce détail le fit sourire. Il était toujours le même. Ces longs mois d'attente ne l'avait pas transformé, ne les avait pas transformés, ni lui, ni Salieri... Il avait toujours cette démarche étrange et confiante, ses yeux brillaient toujours d'espièglerie et ses lèvres étaient toujours aussi attrayantes.

- J'ai autre chose à faire que de vous surveillez ici tout les soirs.
- Bien. Ravit de vous avoir rencontré à nouveau. Wolfgang Amadeus Mozart...

Prononcer son prénom faisait toujours s'envoler des millions de papillons dans son estomac. Il les articula doucement, comme une berceuse. Puis, comme pour lui donner congé, il se retourne et se dirigea vers la sortie. Passant prés de Mozart, il respira cette douce odeur de dépravation et de génie.

- Restez.
Salieri s'arrêta.
- S'il vous plaît.

C'était assez rare que Mozart utilise ce mot sans sarcasme pour qu'Antonio prenne la peine de se retourner.

- Je vous écoute. Qu'avez-vous trouvez de nouveau pour jeter le trouble dans mon âme? Quel est votre nouveau stratagème pour me détruire Mozart ? Je vous écoute.

Malgré la nature des paroles aucun signe d'agressivité ne pouvait se lire sur le visage et dans la voix de l'Italien. Il exprimait une sorte de lassitude.

- Je vous ai évité depuis quelques mois.
Salieri se mit à rire.
- Effectivement, ce n'est pas ce que l'on peut appeler un aveu... Déduction logique de ce qui saute aux yeux... Est-ce tout ?
Mozart attrapa son regard.
- Non.
Puis ses yeux se posèrent sur ses pieds, puis son regard s'enfuit quelque part derrière lui.
- Je... Je suis désolé.
- Vos excuses ne m'aideront pas à vivre mieux Mozart. Elles ne m'aideront pas à comprendre.

Les yeux de Mozart se voilèrent d'une fine couche de larmes. Salieri s'était trompé ; Mozart avait changé, profondément. Sa joie de vivre était ébranlée par un sentiment qui semblait le dévorer de l'intérieur. Cet homme montrait enfin une faiblesse... Il n'était plus qu'un génie, il était humain à présent. Il pouvait être touché, il ne se résumait plus seulement à ces grands gestes et à sa voix riante, sa musique ne pouvait plus le définir complétement.
Il se mit à rire de son rire de clochettes, toujours ce voile dans les yeux.

- Vous êtes... incroyable... incroyablement stupide....
Salieri avait du mal à comprendre. La surprise le frappa au visage.
- Vous devriez voir votre tête en ce moment... Vous êtes drôle...!
- Est-ce un autre de vos jeux ?
- Non... On ne joue plus Salieri. C'est pour de vrai. Êtes-vous aveugle ?
- Êtes-vous ivre ?...!
- Moi non plus je ne le voyais pas au début. C'était là, sous mes yeux. Mon existence se dirigeait vers tout ceci, dés le début, je vivais pour cela, et je n'avais rien vu...

Il avait réellement l'air triste. Le sens de ses paroles échappaient à son locuteur. Celui-ci fit un pas insignifiant en arrière. Peut-être sous le coup de la surprise, peut-être un peu effrayé par le comportement incohérent et inattendu de Wolfgang. Il le vit. Cela le blessa. Il s'approcha :

- C'est lamentable. Je suis le plus grand génie de la musique, je sais où placer chacune de mes notes pour leur faire prendre sens. Et je suis incapable de m'exprimer dans le langage humain.

Il s'approchait toujours. Salieri ne savait que faire. Il n'était plus très sûr de ce qui devait être fait. Voir Mozart dans une telle détresse le désarçonnait. Il voulait le serrer dans ses bras, essuyer ses larmes, le secouer, lui crier qu'il devait se reprendre, le haïr à nouveau puisque c'était le seul moyen de le voir heureux, l'embrasser et s'enfuir, se jeter à ses pieds et le supplier de l'aimer, l'ignorer... Tout se bousculait et aucune idée ne prit le dessus sur les autres. Il se contentait de reculer, repoussant l'échéance de la décision.
Devant lui, Mozart continuait d'avancer, il avait mit une main sur son cœur et empoignait sa veste comme si elle avait été responsable de ses malheurs. Un larme avait coulée, la seule que la dignité avait consentie à relâcher. Son ton était celui des reproches, des cris, des larmes et du sang. Il semblait crier sans le faire, les veines de son cou saillaient sous l'émotion, les mots ne sortaient que forcé par leur maître. Il était dans tout ses états, essayant tant bien que mal de se faire comprendre, souffrant du mal de communiquer.

- Écoutez moi je vous en prie... Je ne veux pas vous quitter. Je veux que vous compreniez, écoutez moi, s'il vous plaît. Je ne vous déteste pas. Je ne veux pas que vous me détestiez, je ne l'ai jamais voulu. Ce jeu... Vous ne comprenez pas n'est ce pas ? C'était si amusant, de se courir après, de vous voir tremblez à côté de moi, de vous vaincre, de me battre et de vous voir à mes pieds... Non, ce n'est pas ça ! Je vous en prie Salieri ne partez pas...

Il s'arrêta de parler. Il n'y arrivait pas. Il ne comprendrait pas... Il devait ! Il fallait ! Il était Wolfgang Amadeus Mozart ! Il devait y arriver ! S'exprimer ! Quel échec... Son impuissance l'agaça, il s'énerva.

- Je voulais vous avoir pour moi ! Toutes vos pensées et vos actions ! Tout le monde m'aimait, j'étais chaque soirs dans le lit d'une nouvelle fille, l'empereur admirait mes œuvres, le pays entier les admirait ! Et vous... vous étiez si indiffèrent... Cela me gênait. Je ne savais pas pourquoi, je souffrais de votre manque d'intentions. Mieux vaut la haine que l'indifférence. Je me suis employé à entrer dans votre vie et je vous ai torturé. Je n'en avais pas conscience, je voulais juste que vous me regardiez ! Et maintenant...

Ils étaient arrivés au point de départ. Salieri était appuyé contre le mur d'où provenait Mozart. Il se mit à pleurer. Discrètement. La tête baissée.

- C'est devenu une habitude.

Mozart releva la tête, étonné. N'avait-il pas écouté un seul morceau de son discours ? Devant l'incompréhension visible de son camarade, Salieri explicita.

- Je veux dire, vous, moi, le mur. Cela fait déjà deux fois.

C'était si... surprenant... Après tout, peut-être était-ce mieux comme ceci... Tout ces longs mois, toutes ces souffrances, ces tortures, ces insomnies, toute cette haine, cette incompréhension, ces débauches, ces émotions, tout l'intensité de dix vies en quelques jours... tout ça pour rien ?... Et si ce n'était pas maintenant, alors que se passerait-il ? Ils repartiraient pour d'encore longs mois dénués de sens, ou bien ne se verraient-ils plus jamais. Ils se marieraient, vivraient, puis mourraient. Et tout cela serait vain ? Impossible. C'était là sa dernière chance de toucher le sens de son existence et de son art. Ces paroles l'avait encouragé, et s'il se trompait, peut-importe, il ne se reprocherait plus sa lâcheté, plus jamais... c'était le seul moyen de mettre un point final à toute cette douloureuse histoire. Il faudrait que ça aille vite.
Soudainement, il plaqua ses lèvres sur celles de Mozart. Celui-ci ouvrit grand les yeux, surpris, puis les referma. Antonio s'éloigna un peu puis revint à la charge, plus doucement. Il savait désormais que c'était acquis, pour cette fois. Il prit délicatement les lèvres de Wolfgang entre les siennes et les caressa de sa langue. Chaque contact provoquait en lui une douleur douce. Le désir était bien trop fort pour rester agréable. Il ne pouvait plus se passer du contact de sa peau et pourtant celle-ci le brûlait férocement. Son cœur battait si fort qu'il s'attendait à ce que sa cage thoracique éclate à tout moment. Sous sa peau alertée coulait une lave passionnée et dans son estomac les papillons étaient devenus de minuscules oiseaux aux becs coupants.
« La vie s'impose je crois à nouveau à mes rêve défunts je veux enfin oser la fièvre du parfum des roses »

Auteur:  Helo [ 15 Avr 2011 13:07 ]
Sujet du message:  Re: Crescendo | Mozart/Salieri PG13

Ah enfin ! Et bah ils y sont enfin arrivé :D

Auteur:  Shmi [ 15 Avr 2011 13:46 ]
Sujet du message:  Re: Crescendo | Mozart/Salieri PG13

Ah quand même! Ils ont fini par s'embrasser! C'est pas trop tôt!
J'ai vraiment adoré ta fic elle est divinement bien écrite.
J'ai vraiment hate de lire ta prochaine fic.
Bravo :bravo:

Auteur:  sasha42 [ 15 Avr 2011 14:06 ]
Sujet du message:  Re: Crescendo | Mozart/Salieri PG13

Mercii :D Ma prochaine sera beaucoup plus courte normalement ^^ vous n'aurez pas à attendre deux ans la suite xD j'espère que cette fin vous conviens tt de mm d'habitude les happy end c'est pas mon truc mais là... Ils st si mignons tt les deux *_* bref u_u

Auteur:  flove [ 15 Avr 2011 14:12 ]
Sujet du message:  Re: Crescendo | Mozart/Salieri PG13

Magnifique!!! :bravo:
Tu sais vraiment bien décrire les sentiments "assez confus" de ces deux zigotos!!!
Ils auront mis le temps, mais au moins ça y est!
Juste une petite question: c'est la fin "définitive" :) ou tu vas nous mettre un petit quelque chose d'autre?

Auteur:  sasha42 [ 15 Avr 2011 14:14 ]
Sujet du message:  Re: Crescendo | Mozart/Salieri PG13

Je n'en sais trop rien encore, si vous voulez tous un petit qch d'autres je le ferais ^^

Auteur:  flove [ 15 Avr 2011 14:33 ]
Sujet du message:  Re: Crescendo | Mozart/Salieri PG13

aaahhhh génial!!!
Bon bin moi déjà je veux, ça fait une personne... :D
Les autres, manifestez vous!
Encore merci pour cette jolie fic!!

Auteur:  Kilia [ 15 Avr 2011 15:18 ]
Sujet du message:  Re: Crescendo | Mozart/Salieri PG13

Je te l'ai déjà dit je trouve ça magnifique *__*

Deux grands nigauds qui s'aiment passionement, ahlala... *soupir joyeux*
j'ai moi aussi hâte de lire ta prochaine fiction :)

Un petit quelque chose en plus ? Je vote pour !! :mrgreen:

Auteur:  Youpii06 [ 15 Avr 2011 17:06 ]
Sujet du message:  Re: Crescendo | Mozart/Salieri PG13

*essuie une larme * OH MON DIEU !! Enfiiiiiiiiiiiiin :DDD J'aime !! :DD ♥

Auteur:  madoka83 [ 15 Avr 2011 17:10 ]
Sujet du message:  Re: Crescendo | Mozart/Salieri PG13

Toujours aussi beau. :bravo:

Kilia a écrit:
Un petit quelque chose en plus ? Je vote pour !! :mrgreen:


Je vote pour aussi :mrgreen:

Auteur:  Texas Cow-Girl [ 15 Avr 2011 23:00 ]
Sujet du message:  Re: Crescendo | Mozart/Salieri PG13

:wouah: :wouah: :wouah: une magnifique fin

Auteur:  Sann [ 16 Avr 2011 13:15 ]
Sujet du message:  Re: Crescendo | Mozart/Salieri PG13

Enfin ! J'ai cru qu'ils n'y arriveraient jamais :D
Merci pour cette fic :bravo:

madoka83 a écrit:
Kilia a écrit:
Un petit quelque chose en plus ? Je vote pour !! :mrgreen:


Je vote pour aussi :mrgreen:


Moi aussi je vote pour ! Stp :ange:

Auteur:  sasha42 [ 16 Avr 2011 14:30 ]
Sujet du message:  Re: Crescendo | Mozart/Salieri PG13

J'ai commencé à écrire une autre fic, mais si vous avez une idée pour un petit épilogue sur celle-ci je suis ouverte aux propositions ! =) et puis ça peut-être sympa de voir comment vous verriez la chose ^^

Auteur:  amethyst [ 22 Avr 2011 21:41 ]
Sujet du message:  Re: Crescendo | Mozart/Salieri PG13

pffffiiiioouuuuuuuu j'ai tout lu d'un coup :D

j'ai vraiment cru qu'ils ne seraient jamais ensemble (ben oui, les auteurs sadiques ça existe :twisted: )

salieri qui souffre tellement. c'est vrai que ça fait mal...on se libère enfin de quelque chose et tout d'un coup Wolfang demande de garder ses distances *mais quel c*n, quel c*n !!!* ..wolfi peut vraiment être une andouille des fois.

mais bon, à la fin...cela se termine finalement bien. j'aime beaucoup l'anecdote du mur :D

j'ai beaucoup aimé ton style :bravo:

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