Puisque vous avez été très gentil
je vais vous metre la suite et peut etre la fin, j'ai pas envie de coupé l'histoire une nouvelle fois. je tiens juste noté deux petite chose que j'ai omis au début de l'histoire.
Pour écrire cette fic j’ai été inspiré par deux chose : La démesure de Mozart/Mikele dans le spectacle mais aussi le fait que lors de la « répétition des Noce de Figaro » Mozart répond a Salieri comme un enfant et L’italien semble être le seul a se faire obéir de Mozart.
Ps : Dans mon histoire Salieri est beaucoup plus « humains » que dans certaine fictions que je dirais « cliché », bien que certaine d’entre elle soit de véritable chef d’œuvre. On parle souvent (dans les fic j’entend) d’un Salieri qui cache toujours ses sentiment derrière un masque d’indifférence. Moi je ne voulais pas de ça. Pas ici.
WAMAS WAMAS WAMAS
Il se dirigea alors vers les lourdes portes sculptées du bâtiment qui s’entrebâillaient légèrement. Une main le retint à quelques mètres du seuil. Il se tourna vers celui auquel il appartenait pour reconnaître l’un des membres de la garde de l’Empereur.
- N’y allez pas ! Vous risqueriez d’y rester, comme les autres, l’informa l’homme. C’est alors que le jeune homme aperçu un sourire satyrique apparaître sur le visage du compositeur.
- Vous ne connaissez pas Mozart, murmura-t-il plus pour lui-même que pour son interlocuteur.
Et le musicien reprit son chemin. A peine posât il le pied sur le seuil qu’il se fit agripper par le poignet, traîner de force à l’intérieur puis plaquer avec violence contre la pièce de bois. Il allait se débattre lorsque la morsure froide d’un métal caressa son cou. Une dague était pressée contre sa jugulaire, tandis que le corps collé au sien l’empêchait d’esquisser le moindre mouvement. Le natif de Venise posa alors son regard sur le jeune prodige, celui-ci semblait agir avec assurance malgré les tremblements qui le parcouraient.
- Etes-vous armé ?
Il était évident pour Salieri que s’il ne répondait pas, le jeune homme ne se gênerait pas pour le fouiller, et il préféra jouer la sécurité en répondant franchement.
- Dans ma manche gauche, cela me sert à me défendre si nécessaire.
Il fut pris d’un violent frisson qu’il ne comprit pas lorsque la main du jeune blond, remontant son avant bras à la recherche de l’arme, caressa sa peau. Que lui arrivait-il ? Ce n’était rien qu’un simple effleurement, et pourtant il éprouvait la même passion maladive que lorsqu’il écoutait sa musique bénie des dieux.
Il fut tiré de ses réflexions par un bruit de métal heurtant la pierre, certainement son couteau qui avait heurté l’une des colonnes de marbre, et réalisa que la pression sur son cou et son corps s’était retirée.
Debout devant lui, le salzbourgeois pointait toujours son arme vers lui mais avait mis une bonne distance entre eux.
- Venez. Ce n’était pas une requête mais un ordre et Salieri se surprit à obéir, lui qui n’avait jamais toléré qu’on lui dise ce qu’il devait faire.
Il précéda l’autrichien jusqu'à la salle de spectacle et y pénétra sans un mot. Et n’en pipa aucun une fois que le jeune homme referma la porte derrière lui. Face à lui, sur la scène, tous les otages étaient entravés aux poignets et aux chevilles. Mademoiselle Cavalieri et Rosenberg étaient bâillonnés, leurs jérémiades ayant certainement dû irriter les oreilles du jeune prodige. Quand à l’empereur, Mozart avait eu le bon sens de l’installer confortablement sur un somptueux fauteuil, ne l’enchaînant que par les poignets aux bras du siège. Mais cela n’était rien comparé à l’astucieux entremêlement de décors et de matériel qui promettait de s’effondrer sur les victimes si l’on tirait la corde qui s’échappait de l’enchevêtrement.
En les voyant arriver, les otages se mirent à converser, se demandant ce qu’il faisait là et exprimant leur colère vis-à-vis de l’autrichien. Le vénitien aurait cru que ces remarques irriteraient son collègue, mais non. Il utilisait même ce bruit de fond pour rendre inaudible aux prisonniers leur conversation.
-Alors Salieri, maintenant que nous sommes face à face, croyez-vous pouvoir trouver le moindre argument qui me convainque de les libérer ? demanda Mozart avec un rictus arrogant et crispé.
Antonio savait parfaitement que son rival avait raison. Il n’y avait pas un mot qui pourrait convaincre le virtuose.
-Voyons Mozart, ce n’est qu’un opéra…
-Qu’un opéra ? gronda l’
Amadeus alors qu’il serrait les dents pour se retenir de hurler. Ce n’est pas qu’un opéra. J’ai mis toute mon âme dans cette musique… Tous mes…
Le jeune autrichien, semblant se rendre compte qu’il allait dire quelque chose qu’il ne fallait pas, se mordit violemment la lèvre inférieure et détourna le regard.
Cette attitude, qui était tout sauf ordinaire chez lui, déstabilisa profondément l’italien bien qu’il n’en laissa rien paraître. Où était passé l’homme-enfant arrogant, fier, têtu, au tempérament de feu ?
- Je croyais que vous comprendriez, murmura tristement Mozart dont le regard semblait fixé un point derrière l’épaule de son rival, comme s’il n’avait pas le courage de le regarder dans les yeux. Mais à l’évidence, ma musique est trop parfaite, trop divine pour que même un grand compositeur tel que vous ne la comprenne dans toute sa magnificence.
Le ton était arrogant et ironique, mais Antonio voyait bien dans son regard clair-obscur que le brasier incandescent de son génie, cadeaux des dieux, ne brillait plus que très faiblement, étouffé par un sentiment que l’aîné ne parvenait pas à saisir.
Ce moment de faiblesse ne dura pas très longtemps, mais suffisamment pour que l’italien saisisse l’ampleur du tourment qui lui avait dévoilé une facette de Mozart qui lui était inconnue, bien qu’il ignore ce qui pouvait faire souffrir à ce point le jeune homme.
Le salzbourgeois reprit d’un ton plus léger, bien que la malice qui habitait habituellement ses yeux soit toujours absente.
- Qu’avez-vous pensé de mon opéra, mon cher Salieri ? Je vous ai vu à chacune de mes représentations, hormis celle de ce soir et en général on ne fait ce genre de choses que lorsque l’on apprécie énormément l’œuvre. Bien que certains soient trop occupés pour assister à la première, et ne daignent montrer leur noble et royal postérieur que pour la dernière représentation, sans même oser me dire que c’est fini.
Cette dernière phrase, dite par une langue des plus acérées, ainsi que le regard meurtrier que Mozart affichait étaient clairement orientés vers l’assemblée qui se trouvait toujours sur la scène.
Ce qu’il pensait de cet opéra, le vénitien ne se permettrait jamais de l’avouer à quiconque et surtout pas à Mozart. Car celui-ci avait raison sur un point. Il adorait cette musique, sa musique, il l’aimait comme la plus belle des amantes que le ciel ait créé. Chaque note était une chaînette dorée l’emprisonnant dans une douce étreinte avant de le libérer, laissant un homme en proie à une folie passionnée, en manque et désespéré de voir ce qui faisait battre son coeur d’une façon si violente s’échapper sans pouvoir le retenir. Chaque opéra écrit par ce génie était une alliance à son doigt, brillante ou ternie selon l’émotion qui était contenue dans les partitions.
Non. S’il ressentait tout cela il ne pouvait se résoudre à l’avouer, même et surtout à l’intéressé.
Devant le silence du compositeur officiel de la cour, le blond ne put s’empêcher de demander.
-Vous n’avez pas aimé ? La voie du virtuose qui s’était mise à trembler était, semblait-il remplie de tristesse. Pourtant le maestro italien ne réagissait pas, comme s’il était déconnecté du monde et l’on pourrait dire que c’était effectivement le cas.
Le plus âgé des musiciens se faisait violence pour ne pas laisser transparaître la folie passionnée qui l’avait envahi lorsque il s’était remémoré les mélopées somptueuses, qu’il avait volontairement délaissées ce soir pour une simple femme. Mais quelle folie, quelle folie vraiment.Un bruit de métal le tira de son univers. Reprenant pied, il aperçut l’arme blanche au sol, juste à coté de l’autrichien. Celui-ci, le regard vide se dirigea tel un automate vers le mur et se laissa glisser contre lui. Ramenant ses jambes contre son torse il enfouit sa tête dans ses bras.
Quand à Salieri il était véritablement perdu. Son cœur et son âme lui hurlaient de consoler cette créature tourmentée et vulnérable qui ne pouvait être qu’un ange envoyé par dieu, alors que sa raison le sommait d’aller libérer les otages et d’ensuite seulement se préoccuper du jeune prodige.
Comme à son habitude le compositeur ignora ses sentiments et se pencha pour récupérer le couteau que l’
Amadeus avait abandonné. Comme à travers un mur, alors qu’il se dirigeait vers la scène, il entendait les murmures confus des prisonniers qui avaient réalisé que la délivrance était proche. Etonnament ce furent les sons étouffés qu’émettaient Rosenberg et la Cavalieri qui semblaient être les plus forts, sans doute parce qu'ils hurlaient sous leur bâillon.
Une fois sur les planches il libéra l’empereur en premier lieu et vit avec stupeur qu’aucune colère, aucune animosité n’était dirigée vers Mozart, que le grand homme n’avait pas quitté des yeux depuis le début de cette histoire, seul un étrange mélange de peine et de pitié se peignait sur son visage.
L’aimé des dieux avait également su marqué, bien que d’une manière totalement différente, Joseph II au plus profond de son âme.
Continuant son œuvre Antonio libéra un à un les membres de la noblesse, qui lui faisaient face, gardant Rosenberg pour la fin. Car s’il y avait bien une chose dont il souhaitait se passer c’était de sa voix nasillarde et hautaine qui ne savait rien faire d’autre que de critiquer Mozart.
Et cela ne manqua pas, dès qu’ils eurent quitté la scène, les otages se dirigèrent vers la sortie, mais l’intendant, qui n’avait cessé d’insulter le jeune homme depuis qu’il avait été libéré, s’écarta du groupe.
Lui qui était resté auprès de l’empereur vit du coin de l’œil l’homme avec qui il avait si souvent comploté pour évincer l’autrichien s’éloigner dans la direction ou ce dernier se trouvait. Poussé par un instinct primaire, il laissa Joseph II en plan et fendit la barrière humaine qu’avaient constituée les nobles autour de lui.
Quelques regards outrés se posèrent sur lui, qui avait joué des coudes pour passer, mais cela n’était rien comparé à ceux horrifiés qu’affichaient tout les autres.
Car malgré ce que le jeune compositeur avait fait, eux aussi avaient été touchés par l’homme enfant, par sa candeur. Et si eux restaient figés face à la scène qui se déroulait sous leurs yeux Salieri, lui, voyait rouge.
L’intendant, à l’aide de la canne à pommeau dont il ne se séparait jamais, frappait avec force le jeune homme, qui, toujours roulé en boule, émettait de faibles gémissements de douleur.
Cette mélodie sinistre, écorcha le cœur du brun, avec une puissance dévastatrice. L’amour des mélopées divines s’évapora, laissant sa place à une rage incontrôlable, que chacune des notes sombres accentuait.
Il ne lui fallut que quelques secondes pour rejoindre les deux hommes et, faisant preuve d’une force qu’il ne se connaissait pas, agripper le petit homme par le col avant de le projeter en arrière, à plus de deux mètres des deux compositeurs.
- Non mais vous avez perdu la tête Salieri ! s’écria le comte après s’être relevé en frottant son épaule endolorie.
Se plaçant devant le jeune prodige, l’italien adopta une posture étrange mêlant la protection et l’attaque. Ce qui correspondait parfaitement a son état d’esprit, il était prêt à l’un comme à l’autre.
- C’est vous qui avez perdu l’esprit Rosenberg. Wolfgang vous a peut-être fait prisonnier mais il n’a blessé personne. Il ne donne pas dans la violence gratuite, verbale ou physique, contrairement à vous.
Antonio voulut continuer mais il réalisa quelque chose qui l’arrêta net. Wolfgang… il avait nommé Mozart par son prénom. Familiarité qu’il ne s’était jamais permise, que cela soit en pensée ou lors de quelque discussion.
Il n’eut pas le temps d’y réfléchir plus que déjà la langue de vipère qu’était l’intendant reprenait, frappant le point sensible qu’il venait de se découvrir.
-Wolfgang ? Dites moi Salieri, y aurait-il quelque chose que nous devrions savoir, je me souviens qu’après tout, vous n’avez jamais appelé cet… énergumène, il esquissa un vague mouvement du bras vers Mozart, ainsi.
Salieri serrait les poings, bien qu’il se soit promis de ne jamais avouer ce que la musique du virtuose provoquait en lui, il ne pouvait pas laisser cet homme parler ainsi de l’aimé des dieux, de l’ange que ceux-ci avaient envoyé sur terre afin de leur offrir un don inégalable et qu'il foulait du pied.
Le ton qu’utilisa alors l’italien était si bas et si menaçant que la haute société qui assistait en spectateur à l’échange, eut un mouvement de recul.
- La seule chose que vous devez savoir, Rosenberg, c’est que vous êtes un sombre idiot. Vous ne comprenez rien à la musique. Pourquoi croyez vous que seul Mozart a réussi à mériter que je le voie comme un rival, moi le compositeur officiel de l’empereur ? Parce que sa musique dépasse celle de tous les autres compositeurs qui ont jamais croisé ma route. Sa musique est un présent de Dieu que vous, idiot que vous êtes, ne savez percevoir dans toute sa splendeur. Alors ne croyez pas que je vais vous laisser détruire celui qui offre à l’humanité ce cadeau inestimable.
Antonio resta interdit quelques secondes d’avoir révélé ce qu’il pensait au plus profond de lui, quand à l’intendant, lui fut interloqué par la réplique que le compositeur lui avait faite. Il s’apprêtait à laisser parler sa langue fourchue quand il en fut empêché.
- Assez Rosenberg ! Je ne veux plus vous entendre si vous souhaitez conserver votre place.
L’empereur avait parlé et le comte dû ravaler sa fierté
- Bien, votre altesse.
Le petit homme repartit tête basse vers le groupe qui l’observait d’un œil mauvais, quand à l’italien il relâcha la tension qui s’était emparée de ses muscles et repris une position plus naturelle.
- Je crois qu’il est temps que nous partions.
- Majesté ?
- Qui a-t-il Maestro Salieri ?
Le brun d’un ton légèrement hésitant, adressa une requête qui lui semblait complètement irréaliste au souverain.
- Je vous supplie de ne prendre aucune mesure pour le punir de ce qu’il a fait, et d'empêcher votre garde, qui encercle le bâtiment de s’en prendre à lui lorsqu’il sortira. Je… j’aimerais aussi que vous m’accordiez le droit de m’occuper de lui, afin de m’assurer qu’une telle chose ne se reproduira pas à l’avenir.
Peut-être était-ce le regard implorant de son compositeur, ou peut-être bien étaient-ce les sanglots qui émanaient du salzbourgeois, toujours est-il que l’empereur accepta.
- Soit. Je vous laisse vous occuper de lui Salieri. Mais je ne veux plus qu’une telle chose arrive. Si jamais il devait recommencer je vous tiendrais pour responsable.
- Je vous promets que cela ne se reproduira plus votre Altesse.
L’italien effectua une petite révérence, qui sembla satisfaire l’empereur puisque celui-ci, suivi de sa cour et de Rosenberg, quitta la pièce pour retourner au palais.
Resté seul, Salieri posa son regard sur le jeune autrichien, toujours prostré, il avait néanmoins cessé de sangloter mais la triste mélodie avait été remplacée par des murmures inintelligibles.
Dans l’espoir de les comprendre, mais aussi de calmer le jeune homme, il s’assit face à lui et posa sa main contre son visage afin de relever celui-ci et de le regarder dans les yeux, mais rien à faire, il avait beau exercer une forte pression sur la mâchoire du blond celui-ci ne bougea pas.
C’est alors qu’il fit réellement attention aux murmures du musicien.
-Il a dit… pré… présent des dieux… Mais… Non ! Non ! Non… Faire plus simple… trop de… de notes… plus simple… Oui… il comprendra peut être… plus simple… pourquoi y comprend pas… pas difficile à comprendre… Partageons le même monde… plus simple…
Malgré les hoquets discrets qui entrecoupaient ses phrases sans queue ni tête, Antonio avait compris que Mozart parlait de lui et de sa réaction face à son opéra. Le voir dans cet état le tourneboulait, amenait son cœur au bord de ses lèvres. Il ne pouvait pas voir cet ange blond dans un état pareil, c’était au dessus de ses forces. Il voulait lui avouer la vérité sur ce qu’il éprouvait pour sa musique mais après tout pourquoi ne le ferait-il pas ? Il s’était déjà mis à nu devant les nobles, et ne pas faire de même devant l’autrichien, surtout alors qu’il était dans cet état ne servirait à rien.
Parvenant enfin à agripper le menton du virtuose, il lui fit relever la tête et, le regardant droit dans les yeux se mit à lui parler.
-Wolfgang, votre opéra était tout bonnement divin, jamais je n’avais entendu de musique aussi parfaite hormis lors de votre Enlèvement au Sérail.
Il fallut quelques secondes à Mozart afin d’assimiler cette phrase qui le tira de son état semi catatonique.
- Wolfgang ? Vous trouvez ma musique parfaite ? Mais… Non, il y a trop…
Remontant sa main sur la joue pâle du blond il le fit taire en barrant les fines lèvres de son pouce.
- Ne dites pas qu’il y a trop de notes, c’est faux.
- Pourtant vous n’avez pas compris Antonio.
- Comprendre quoi ? Expliquez moi, Mozart.
Le jeune homme ouvrit la bouche, comme s’il s’apprêtait à parler, mais sembla se retenir au dernier moment. Néanmoins, sans prévenir et surprenant l’aîné, l’aimé des Dieux se jeta contre lui, venant se blottir contre son torse et enfouissant son visage dans son cou.
- Rien, ce n’est rien de bien important mon ami.
Bien plus que les paroles que l’
Amadeus lui adressa ce furent ses gestes empreints à la fois de douleur et de tendresse qui déstabilisèrent l’italien. Cette attitude reflétait l’état psychologique du cadet. Wolfgang n’était en ce moment qu’un enfant, un enfant qui avait dû travailler pour satisfaire un père qui ne l’était jamais, qui n’avait jamais été aimé autant qu’il en avait besoin par cet homme qu’il admirait tant. Et pourtant Léopold Mozart était l’un des seuls dont l’avis comptait pour le blond. En fait il était le seul, avec lui, Antonio Salieri, dont le jeune prodige, cherchait la reconnaissance. Et si le vieil homme ne la lui donnait pas, Antonio était prêt à l’offrir à l’aimé des dieux. Car il ne pouvait pas lutter contre la candeur, la gentillesse et la bonté d’âme du petit prodige qui s’était réfugié dans ses bras. Un instant il se demanda comment il avait pu haïr cet ange déchu. Et la réponse vint d’elle-même.
Il ne l’avait jamais haï.
Certes pendant longtemps il avait été rongé par une jalousie malsaine envers le jeune homme qui recevait le pain béni de la main des dieux, alors que lui devait se mettre les mains à vif pour en obtenir un qui l’égalait. Lui devait travailler jusqu'à l’épuisement pour obtenir des symphonies parfaites alors que Wolfgang les écrivait instinctivement, sans la moindre rature, en si peu de temps que cela en était effrayant.
Ce n’était pas juste, pourtant, oui, il était prêt à tout sacrifier et même à offrir sa place à la cour pour l’homme-enfant. Sans comprendre pourquoi il voulait son bonheur, sa réussite. Il voulait voir le génie, la joie, la malice pétiller dans son regard clair obscur.
Antonio, tout à ses pensées resserra son étreinte autour du corps frêle et réalisa que celui-ci pesait de tout son poids contre son torse. Un léger sourire attendri étira les lèvres de l’italien. Toutes les émotions fortes de cette soirée avaient complètement épuisées le jeune homme qui profitait d’un sommeil réparateur dans le cocon de chaleur que formaient ses bras.
Oui, il s’en occuperait, il protégerait cet homme de tout et même de lui-même.
Fier de sa résolution il se releva, et le portant toujours, cala le jeune autrichien contre son torse.
Passant les portes avec difficulté, ses mains étant occupées il mit quelques minutes pour enfin sortir du bâtiment. Peu de personnes étaient encore présentes sur la place mais parmi celles-ci, Constanze Weber, se rongeait les ongles. Dès qu’elle aperçut son promis, elle accouru. Elle ouvrit la bouche, dans l’intention de crier son prénom, mais le regard noir que lui lança Salieri l’en empêcha. Une fois aux côtés des deux hommes elle passa une main dans les mèches blondes.
- Mon pauvre Wolfgang. Puis elle s’adressa à Salieri, d’un ton de reproche. Que lui avez-vous fait encore ?
- Rien mademoiselle, son ton neutre devenant menaçant lorsqu’elle approcha sa main de l’épaule du jeune homme. Ne le réveillez pas, il a besoin de repos et je l’emmène chez moi.
- Je vous signale que je suis…
- Vous n’êtes rien du tout, vous ne pouvez même pas vous pâmer officiellement d’être fiancée à lui alors n’en rajoutez pas.
Blessée par cette vérité, la jeune femme émit une dernière phrase avant de tourner les talons.
- Vous me le paierez Salieri.
Il la regarda partir un instant, avant d’être abordé par un homme, le même qui l’avait retenu d’entrer plus tôt dans la soirée.
- Maestro Salieri.
- Oui ?
Il resta méfiant devant le militaire, l’empereur avait très bien pu changer d’avis.
- Sa majesté a fait préparer cette calèche afin de vous ramener, vous et le Maestro Mozart, chez vous.
- Merci. Bonne soirée.
- Bien le bonsoir Maestro.
Finalement se dit l’italien en montant dans le véhicule, l’empereur ne cesserait jamais de le surprendre.
Alors que la calèche démarrait, Antonio déposa sa charge sur la banquette, à ses côtés et dénoua ses bras que le poids du jeune homme, même s’il était léger, avait engourdis. Il achevait de s’étirer qu’une masse sembla s’abattre contre son flanc. Baissant le regard, il aperçut une tête blonde nichée contre son épaule.
Salieri sourit à nouveau, puis repensa aux événements de la soirée. Jamais il n’aurait pensé se laisser aller à parler aussi librement de ce qu’il éprouvait et il ne savait toujours pas pourquoi il l’avait fait. De ses réflexions une seule lui apparut certaine.
Même s’il n’avait pas compris ce que Wolfgang voulait qu’il comprenne, il savait être le seul à pouvoir le comprendre réellement.
Fin
sinon je previens celle qui on acces par dela le voile que bientot ce forum veras venir une fiction dans la section RPS avec un threesome (je crois que ça s'ecrit comme ça) sur la troupe de Mozart.