Bon, allez, je malmène encore un peu mon cher Rosenberg XD J'adore ce type
Scène 3
(Salieri, Rosenberg, la Comtesse Rosenberg)
La Comtesse: Salieri ! La ponctualité ça vous dit quelque chose ? L'opéra n'est pas si loin que ça pourtant !
Salieri (se fait tout petit): Veuillez m'excuser Comtesse, mais j'ai été retenue en coulisses par Mozart.
Rosenberg (à part): Dame ! Il s'écrase devant ma femme et moi je suis obligé de lui obéir !
La Comtesse: Ah ! Mozart ! Et de quoi pouviez-vous bien parler pour être retenu aussi longtemps ?
Salieri: De musique, Comtesse. Je lui faisais part de mes impressions sur cet Enlèvement au Sérail, bien trop oriental pour convenir aux goûts de l'empereur.
Rosenberg: C'est cela, oui.
Salieri (menaçant): Vous avez dit quelque chose, Rosenberg ?
Rosenberg: Non, Monsieur.
Salieri: Bien. Vous savez que je ne supporte pas l'insolence.
La Comtesse: Venez vous assoir Salieri, et décrivez moi donc, l'Enlèvement au Sérail. J'avais comme projet d'aller voir l'Opéra la semaine prochaine avec mon amie la Duchesse Van DerBuilt.
Antonio Salieri s'assoit auprès de la Comtesse. Rosenberg, silencieux, reste debout et écoute. Il lui raconte le déroulement de l'opéra de son rival préféré, le dénigrant hypocritement, tout en plaçant quelques allusions à ses propres œuvres dans la conversation.Rosenberg (à part): Il m'énerve ! Il m'énerve ! Il m'énerve ! Monsieur Salieri prétend pour faire bonne figure, qu'il a parlé musique avec Maestro Mozart. Alors pourquoi suis-je devenu gênant dans leur conversation ? Parce-que ces messieurs parlaient de « désirs ». Personne ne m'aime, c'est injuste ! J'ai du attendre une demie-heure à l'extérieur des coulisses pendant qu'eux deux faisaient je ne sais quoi ! Ça m'énerve !
Salieri (se tourne vers Rosenberg): Vous allez bien Rosenberg ?
Rosenberg (agressif): Oui, pourquoi ?
La Comtesse: Tu as l'air tout retourné mon chéri.
Rosenberg: Ce n'est rien, le surmenage.
Salieri: Le surmenage ? Pour le peu que...
Rosenberg (le coupe): Oh ça va, vous.
Salieri: Bon, je ne vais pas profiter de votre hospitalité plus longtemps, demain je dois faire un rapport à l'empereur sur la représentation de ce soir.
Il baise la main de la Comtesse.
Salieri: Ce fut un plaisir.
La Comtesse: Le plaisir est partagé, revenez nous voir à l'occasion.
Salieri: Je n'y manquerai pas. Au revoir Rosenberg, reposez-vous, je vous veux en forme demain.
Il sort.