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MessagePosté: 23 Aoû 2007 17:52 
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:reviews:

Cybèle Adam a écrit:
Au fait... tu ne trouves pas aussi que ça fait bizarre, maintenant, de devoir écrire "Camelot" et pas "Kaamelott" ? lol

Au début si, les deux ou trois premières fois où je l'ai écrit. Mais maintenant, la Cité devient presque un personnage à part entière de ma fic donc ça va, je m'y suis habituée.

Cybelia.


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MessagePosté: 09 Nov 2007 22:56 
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Non non, je ne vous ai pas oubliés et je n'ai pas oublié cette fic. Je viens d'ailleurs d'en terminer la première partie donc vous n'aurez pas trop à attendre pour avoir la suite cette fois-ci.

Enfin, voici le chapitre 6 ! ^^

Cybelia.

--------------------------------------

Chapitre 6 : Doutes

Le jour du départ arriva enfin. Dame Ygerne garda son fils serré contre elle un long moment, de grosses larmes roulant sur ses joues. Arthur embrassa sa mère et lui promit de revenir dès qu’ils auraient rempli leur mission à Camelot. Morgane resta en arrière, se contentant de saluer d’un signe de tête son demi-frère.
L’aube se levait à peine sur Tintagel lorsque Merlin, Lancelot, Arthur et leur escorte quittèrent le château, reprenant la direction du domaine du Seigneur Bohort. Celui-ci devait les rejoindre avec ses troupes quelques lieues avant sa demeure. Le voyage se déroula sans accroc. Ils arrivèrent en vue de l’équipage de leur ami avant la nuit. Bohort les accueillit à bras ouverts.
— Je suis heureux que vous ayez accepté de vous joindre à nous. Nous lèverons le camp à l’aube. En attendant, mes palefreniers vont s’occuper de vos chevaux. Si vous voulez vous reposer, une tente vous attend près de la mienne. Et vous êtes, bien entendu, les bienvenus à ma table ce soir.
— Merci, Monseigneur, répondit Merlin. Je vous avouerai que je ne serais pas contre un peu de calme.
Arthur échangea un regard avec Lancelot. Il n’avait aucune envie de s’enfermer dans la tente avec son tuteur et le sourire de son compagnon lui confirma qu’il pensait la même chose. Alors qu’il allait parler, l’Enchanteur le devança :
— Arthur, tu devrait t’exercer à utiliser Excalibur. Son poids est supérieur à celui de ton épée actuelle et il ne faut pas que ton bras faiblisse au moment du combat.
Bohort proposa :
— Mes hommes utilisent une clairière pour s’entraîner. Vous pouvez vous y installer à votre guise.
— Merci, répondit Arthur.

Les deux jeunes gens descendirent de cheval et prirent leur équipement. Une fois dans la clairière, ils commencèrent à se battre. Le blond était surpris car il n’avait aucun mal à s’habituer à Excalibur. Il avait l’impression que l’épée était une extension de son bras et qu’elle ne pourrait jamais le trahir. Au début, ils retenaient leurs coups mais, au fur et à mesure des passes et des feintes, le combat devint plus sérieux. Les hommes du Seigneur Bohort, curieux de voir leur futur souverain, avaient formé un cercle autour de la clairière et regardaient l’assaut, fascinés par la grâce d’Arthur et la puissance de Lancelot. Chacun avait ses forces et ses faiblesses mais ils se connaissaient si bien qu’aucun des deux ne parvenait à prendre l’avantage. Ce fut le hasard, ou peut-être le destin, qui décida de l’issue du combat : le brun marcha soudain sur une pierre qui roula sous son pied, le déstabilisant. Arthur, réalisant immédiatement ce qui se passait, tenta de retenir son coup, mais ne put dévier totalement la course d’Excalibur qui entailla profondément le bras de son adversaire. Le sang jaillit tandis que Lancelot s’effondrait à genoux. Son compagnon lâcha son épée sur le sol, se précipitant à ses côtés.
— Qu’ai-je fait ?
Le brun le rassura d’un sourire crispé :
— Ce n’est rien et ce n’est pas votre faute.
— Venez, Merlin va vous soigner.
Arthur aida son ami à se relever, ramassa Excalibur et se dirigea le plus rapidement qu’il le pouvait vers le campement. Les spectateurs s’écartèrent pour les laisser passer. Lorsqu’ils arrivèrent à la tente du Mage, celui-ci les attendait au-dehors, prévenu par l’un des membres de leur escorte qui avait assisté à l’accident. Merlin fit entrer les jeunes gens, lançant au garde :
— Allez informer le Seigneur Bohort.
— Oui, Messire.
Une fois à l’intérieur, Arthur aida son compagnon à s’allonger sur une paillasse. Il était inquiet et s’en voulait terriblement.
— Je n’ai pas pu m’arrêter à temps…
— Ne t’en fais pas, souffla l’Enchanteur en examinant la blessure. C’est profond, mais moins sérieux qu’il n’y paraît. Seigneur Lancelot, je crains que vous ne puissiez utiliser votre bras droit pour combattre pendant plusieurs semaines.
Le brun répondit :
— Ce n’est pas grave, je me servirai du gauche. Il est moins entraîné, mais devrait l’être suffisamment pour me permettre de vous aider à repousser les Pictes.
— Vous n’êtes pas raisonnable, le gronda son compagnon. Vous devez vous reposer.
— Je me sens bien. J’ai juste eut un étourdissement lorsque votre lame est entrée dans ma chair, mais à présent, je me sens parfaitement bien !
Arthur les regarda tour à tour. Il avait très bien compris que les deux hommes lui cachaient la gravité de la situation. Merlin appliqua un baume à base d’herbes sur la plaie, faisant grimacer Lancelot.
— Vous allez avoir mal cette nuit, mais cela va vous aider à cicatriser. Je vais devoir recoudre. Je vais tenter de faire de mon mieux pour que vous n’ayez pas une cicatrice trop voyante.
— Merci.
Il fouilla dans son sac, en sortit tout ce dont il avait besoin et s’assit près du blessé. Alors qu’il recousait la plaie, Arthur s’agenouilla près de son compagnon et prit sa main dans les siennes pour le soutenir. Lancelot, qui était blanc comme un linge, serrait les dents. Enfin, après quelques longues minutes, Merlin termina son ouvrage et banda la blessure.
— Je changerai le pansement demain matin avant notre départ.
— Merci.
L’ouverture de la tente laissa passer le Seigneur Bohort qui les considéra d’un air soucieux.
— Est-ce grave ? demanda t’il à Merlin.
Le Mage se leva, le prit par le bras et l’attira à l’extérieur. Une fois seul avec son compagnon, qui avait repris quelques couleurs, Arthur souffla :
— Je sais que vous me cachez la vérité, que votre blessure est bien plus sérieuse que ce que vous avez bien voulu me dire…
— Non, ce…
— Laissez-moi parler, s’il vous plait ! Je m’en veux de vous avoir fait du mal… J’espère que vous me pardonnerez…
— Il n’y a rien à pardonner. La douleur physique n’est rien tant que vous êtes à mes côtés. La seule chose que je ne pourrais jamais vous pardonner, ça serait si vous m’abandonniez.
— Jamais !
Lancelot sourit.
— Alors, je n’aurai jamais mal.
Il embrassa tendrement Arthur qui se dégagea un peu brusquement.
— On pourrait nous surprendre !
— Vous avez raison, mais j’en avais trop envie… souffla son amant.
A peine avait-il fini sa phrase que Merlin revenait sous la tente.
— Le repas va bientôt être servi, expliqua l’Enchanteur. Le Seigneur Bohort nous invite à sa table. Venez.

Le dîner durait un peu trop longtemps au goût d’Arthur qui ne cessait de surveiller l’état de santé de son compagnon. Avant même d’être arrivé au plat de résistance, celui-ci se leva, chancelant :
— Veuillez m’excuser, j’ai besoin de me reposer.
— Je vous accompagne, lança Arthur en se levant d’un bond.
Au moment où ils sortaient dans l’air frais de la nuit, Lancelot souffla :
— Je n’en pouvais plus ! Entre la chaleur, le bruit et la douleur, j’avais l’impression que j’allais exploser !
Ils se rendirent dans leur tente. Lancelot s’étendit sur sa paillasse. Arthur s’assit à ses côtés, soucieux.
— Vous ne devez pas vous sentir coupable de ce qui est arrivé, le gronda le brun.
— Je le sais ! Mais je n’arrive pas à faire disparaître ce sentiment de mon cœur.
Lancelot tendit la main pour caresser tendrement la joue de son compagnon.
— Je vous aime tant… Je vous aimerai jusqu’à ma mort.
— Mes sentiments sont les mêmes, sourit Arthur. Puis-je… m’allonger à vos côtés ?
— Vous ne craignez pas que Merlin nous surprenne ?
— Cela m’importe peu.
— Alors, vous êtes le bienvenu, répondit le brun en se poussant un peu.
Son ami s’installa contre lui, sur le côté, et posa sa main sur le ventre de Lancelot. Ainsi blottis l’un contre l’autre, ils s’endormirent paisiblement.

***

Le début de nuit fut un peu agité. La blessure de Lancelot le faisait souffrir et, à chaque mouvement qu’il faisait, Arthur se réveillait, rongé par l’inquiétude. Vers minuit, Merlin s’approcha de la paillasse et donna à boire une potion au blessé. Il ne fit aucun commentaire sur le fait que les deux jeunes gens soient allongés ensemble, ne semblant même pas voir son protégé. Le reste de la nuit fut plus calme, Lancelot réussissant à dormir d’une traite jusqu’à presque une heure avant l’aube.
Lorsqu’ils se levèrent, l’Enchanteur défit le bandage en vue de le changer.
— Comment cela se présente t’il ? demanda Arthur, toujours inquiet.
— La cicatrisation a bien commencé. Vous devriez encore avoir mal quelques jours, mais il n’y a pas d’infection. Je suppose que vous pouvez chevaucher en tenant vos rênes d’une seule main ? demanda t’il à Lancelot.
— Bien sûr.
— Alors, vous allez porter votre bras en écharpe pendant au moins deux jours. Il vaut mieux éviter tout risque de déchirure supplémentaire.
Le jeune homme obéit. Une fois prêts, tous trois rejoignirent la tente du Seigneur Bohort pour manger un peu avant le départ.

L’aube se levait à peine lorsque la compagnie se mit en route vers le nord. Arthur chevauchait vers le milieu de la longue troupe aux côtés de Lancelot, prêt à le soutenir en cas de besoin. Merlin leur avait expliqué durant le déjeuner qu’il leur faudrait plus de deux semaines pour atteindre Camelot. S’ils n’avaient été que tous les trois, ils seraient arrivés à destination en une seule semaine, mais ils étaient ralentis par les fantassins, les serviteurs et les chariots de vivres et d’armes qui les accompagnaient. Du fait du rythme paisible de la chevauchée, les jeunes gens pouvaient discuter tranquillement. Arthur confiait ses doutes et ses craintes à son compagnon qui, lui, tentait de le réconforter en lui assurant qu’il serait à la hauteur. A plusieurs reprises, il lui affirma :
— Excalibur vous a choisi. Ayez confiance en son jugement, elle ne peut pas s’être trompée.
Arthur avait encore du mal à croire que l’épée ait fait de lui le prochain Roi de Bretagne, mais il devait admettre que tout ce qui était arrivé depuis Londres était réel et que, dans un futur plus ou moins proche, il monterait sur le trône.

***

Enfin, après seize jours de route, la compagnie arriva en vue de Camelot. La cité était entourée de hauts remparts, fermement défendus par les guerriers Pictes. En voyant les murs gris se dresser au fond de la plaine, Arthur eut une impression étrange, comme s’il connaissait déjà ce lieu, comme s’il y était déjà venu. Il s’en ouvrit à Merlin et à Lancelot. L’Enchanteur hocha la tête :
— Camelot était l’un des domaines de ton père. Lorsqu’il a épousé Dame Ygerne, il l’a laissé sous la garde de l’un de ses vassaux, le Seigneur Colin, pour s’installer à Tintagel. Le jour où la mort d’Uther a été proclamée dans tout le royaume, des hordes de Pictes se sont regroupées pour attaquer Camelot. Le Seigneur Colin a bien défendu la place, mais il s’est fait déborder par le nombre. Il faisait partie des derniers défenseurs de la cité et a été tué devant la grande porte. Depuis ce jour, Camelot est aux mains des Pictes et personne n’a réussi à le leur reprendre.
— Pourquoi le Seigneur Bohort pense t’il pouvoir réussir là où tous les autres ont échoué ?
— Parce que nous sommes nombreux… et que nous avons Excalibur.
Arthur baissa les yeux vers son épée, rangée bien sagement dans son fourreau.
— Je sais que tu as des doutes, mais tu dois avoir confiance en toi et en Excalibur. L’Epée t’a choisi.
— Vous avez raison, cependant j’ai l’impression d’être passé en quelques jours de l’enfance à l’âge adulte, sans avoir pris le temps de grandir.
— Mon garçon, soupira Merlin en posant une main sur son épaule, je comprends ce que tu ressens. Le poids de ton destin pèse sur tes épaules, mais tu n’es pas seul. Je serai là tant que tu auras besoin de moi. Et je suis certain que tu pourras toujours compter sur l’appui de Messire Lancelot.
L’intéressé sourit, hochant la tête affirmativement.
— Comme je te l’ai dit, ce domaine appartenait à ton père. Si nous réussissons à en chasser les Pictes, il sera à toi.
— A moi ?
— Un Roi a besoin d’un château à sa mesure. Camelot sera parfait pour toi. J’en ai discuté avec le Seigneur Bohort qui avait déjà eu la même idée.
Avant que le jeune homme ait eu le temps de répondre, leur ami les rejoignit.
— Nous allons installer le campement ici. J’ai envoyé des éclaireurs reconnaître les lieux. Pour l’instant, nous devons mettre au point une tactique.
— Est-il possible d’assiéger la cité ? demanda Merlin.
— Les rapports des éclaireurs nous le diront. Je vous ferai quérir lorsqu’ils seront revenus.
— En attendant, nous allons vous aider à monter les tentes, proposa Arthur.
Lancelot, dont la blessure était presque cicatrisée, acquiesça.
— Autant nous rendre utile en attendant la bataille.
Ils suivirent Bohort vers le campement où les hommes avaient commencé à installer le matériel.

***

Le soir même, Arthur eut du mal à trouver le sommeil. A chaque fois qu’il sombrait dans l’inconscience, un rêve dérangeant faisait son apparition : il revoyait Morgane entrer dans sa chambre à Tintagel et, cette fois, elle se donnait à lui sous sa propre apparence. Arthur se réveilla une fois de plus en sursaut. Il jeta un bref coup d’œil à Lancelot qui dormait paisiblement, puis sortit, en chausses et chemise. L’air était frais, mais il n’avait pas froid. Il se rendit à la limite du campement, là où les sentinelles faisaient le guet, et s’installa sur un tronc d’arbre mort, les yeux fixés sur Camelot. Il pouvait presque deviner l’agencement de la cité et du château que les remparts protégeaient de son regard. Plus les heures passaient, plus l’impression de familiarité avec cet endroit se précisait. Il sursauta presque lorsque la main de Lancelot se posa sur son épaule :
— Vous êtes bien songeur.
— Je repensais à ce que Merlin a dit tout à l’heure : que le domaine me reviendrait si nous chassions les Pictes… Je commence à me dire qu’il a raison, que Camelot pourrait devenir le symbole de mon règne. Quelque chose m’attire irrésistiblement vers cette cité et son château…
— Votre destin est de devenir le Roi de Bretagne. Peut-être est-il également d’installer votre règne depuis Camelot. Vous ne devriez pas autant vous inquiéter. Ce qui doit arriver arrivera.
Arthur sourit.
— Vous avez raison, comme toujours…
— Oh non, j’ai parfois tort. Mais j’essaye de ne pas me laisser ronger par ce que je ne pourrai de toutes façons pas contrôler. Le destin est immuable, je l’ai compris depuis longtemps.
— Vous êtes sage !
— Ne dites pas cela, j’ai l’impression subite d’avoir l’âge de Merlin !
Les deux compagnons éclatèrent de rire. Lorsqu’ils furent calmés, Lancelot proposa :
— Retournons nous coucher. Nous aurons besoin de toutes nos forces lorsque la bataille s’engagera.
Arthur acquiesça silencieusement. Ils rentrèrent dans leur tente, profitèrent du sommeil de Merlin pour échanger un chaste baiser, puis se recouchèrent dans leurs lits respectifs.

¤¤¤

A suivre...


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MessagePosté: 09 Nov 2007 23:14 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Localisation: dans les bras du doctor
j'aime beaucoup ce chapitre et les dialogue entre lancelot et arthur il sont trop chou


^^ bravo


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MessagePosté: 12 Nov 2007 09:06 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Inscription: 10 Juin 2006 14:07
Messages: 3585
Localisation: A Détroit, avec Connor.
J'aime beacoup ce chapitre moi aussi! J'attende de voir la bataille contre les Pictes. Bravo!

Chunhua.

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"Which part of 'I'm a genius' aren't you getting?" Nikola Tesla (Sanctuary)

"When did you get here?" "Three Cabernets and two Côtes du Rhone ago" "What's the occasion?" "Unemployment" Henry Foss/ Nikola Tesla (Sanctuary)

"-You did it Markus!
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MessagePosté: 29 Nov 2007 23:27 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Inscription: 07 Sep 2006 21:07
Messages: 463
Localisation: Belgique
En retard, mais me voici enfin. Je suis ravie que tu aies réussi à vaincre le bloquage qui t'empêchait de terminer cette première partie. :)

J'approuve ce que dit Lune: ils sont vraiment mignons. ^^ C'est adorable de les imaginer dormant ainsi l'un contre l'autre. (Merlin a tout compris, hein ? C'est pour ça que ça l'étonne pas... :wink: )

Je m'inquiète un peu pour Lancelot, quand même. Bon, je sais que cette bataille finira bien, mais enfin, comme il est blessé... (C'est pas la première fois dans cette fic, d'ailleurs... Tu vas arrêter de la "martyriser", à la fin ?! lol)

Bon, c'est quand tu veux pour la suite. ^^ J'espère que je pourrai la lire immédiatement, cette fois.

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MessagePosté: 30 Nov 2007 17:35 
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Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Merci merci... je suis contente que ça vous plaise. J'ai à nouveau un blocage au début de la 2e partie... mais bon, en ce moment, j'ai pas trop d'inspiration, que ça soit pour ce roman ou pour mes fics...

En attendant, voici le chapitre 7 !

Bonne lecture ! ^^

Cybelia.

---------------------------------

Chapitre 7 : Première bataille

Il fallut deux jours aux éclaireurs pour revenir au camp. Dès leur arrivée, le Seigneur Bohort fit quérir Merlin et les jeunes gens pour qu’ils puissent entendre le récit.
— Nous avons découvert qu’il existe un passage souterrain qui permet aux Pictes de sortir du château sans être vus, commença le premier homme, un grand rouquin aux yeux verts. Le tunnel débouche dans la montagne. Nous avons trouvé l’emplacement de l’entrée, mais nous n’avons pas pu nous en approcher.
— Les Pictes font circuler des vivres et des armes par ce passage, ajouta l’autre.
— Donc, impossible de les assiéger, soupira Bohort.
Arthur réfléchissait rapidement. Une idée commençait à se former dans son esprit. Il demanda :
— Si nous nous rendions maîtres de l’accès au tunnel, nous pourrions pénétrer dans le château et attaquer de l’intérieur.
— C’est une bonne idée, sourit Merlin, mais ce passage secret n’est sûrement pas assez large pour permettre à une grande troupe d’entrer.
— Pas besoin d’être nombreux, reprit Arthur.
Il se pencha, ramassa un bâton et commença à dessiner un plan dans la terre. Accroupi, il leva la tête vers les autres :
— Imaginez qu’une petite équipe, quelques hommes, puisse s’introduire dans le château au moment même où le gros de la troupe attaquerait par l’extérieur. Ils pourraient se faufiler jusqu’au mur d’enceinte et ouvrir la porte de l’intérieur, permettant ainsi à vos soldats d’entrer.
— C’est un bon plan, souffla Bohort, pensif, mais très dangereux. Si jamais ceux qui entrent se font surprendre, personne ne pourra les aider.
— Je suis volontaire ! lança Arthur en se relevant.
— Moi aussi ! le suivit Lancelot.
— Je ne sais pas… hésita le chevalier. Je ne mets pas en doute votre bravoure, mais…
— Laissez-les y aller, l’interrompit Merlin. Donnez-leur quelques hommes de valeur et je suis certain qu’ils réussiront.
Le regard de Bohort passa sur chacun des hommes présents sous la tente, puis acquiesça :
— Je vais me fier à votre jugement, Messire Merlin. Willem, Mondag, prenez vos cinq meilleurs hommes avec vous. Vous accompagnerez nos jeunes amis.
— A vos ordres, Monseigneur ! répondirent les deux lieutenants avant de sortir.
Bohort se tourna vers les éclaireurs :
— Redhunt, vous les accompagnerez jusqu’à l’entrée du tunnel.
— Oui, Monseigneur.
Il se tourna vers les derniers officiers présents :
— Allez préparer l’assaut. Nous attaquerons après-demain à l’aube.
Lorsqu’ils ne furent plus que tous les quatre, Arthur remercia son ami :
— Je suis honoré de la confiance que vous placez en moi.
— J’espère que je n’aurais pas à déplorer ma décision… Je n’ai aucune envie d’être responsable de la mort de notre futur souverain.

***

Moins de deux heures plus tard, Arthur, Lancelot, l’éclaireur et les sept soldats quittaient le camp à pieds en direction de la montagne. Du fait de la proximité de Camelot, ils devaient contourner la cité, ce qui leur prendrait presque une journée. Ensuite, il leur faudrait réussir à se rendre maîtres de l’accès au tunnel. Selon le plan mis en place, ils devaient ouvrir les portes le surlendemain à l’aube, après avoir envoyé un signal du haut des remparts.
Une légère excitation s’était emparée d’Arthur lorsque le Seigneur Bohort avait accepté son idée. Tout en marchant, il gardait la main posée sur le pommeau d’Excalibur qui, lui semblait-il, lui transmettait sa force. Lancelot s’approcha et souffla en souriant :
— Vous avez peur qu’elle ne s’envole ?
— Non, répondit le blond, mais elle me rassure. Lorsque je la tiens, j’ai l’impression d’être invincible.
— Peut-être l’êtes-vous vraiment ? suggéra son compagnon.
Arthur sourit à son tour.
— J’aimerais le croire. Vous savez, je suis heureux que vous soyez ici avec moi, mais je suis inquiet. Votre blessure n’est pas totalement guérie et vous ne pouvez toujours pas vous servir de votre bras droit.
— Je pense vous avoir prouvé que je suis capable de me battre de l’autre, répondit Lancelot, l’air un peu vexé.
— Excusez-moi, j’ai été maladroit dans mes propos. Je suis juste inquiet pour vous. Je n’ai aucune envie de vous perdre… termina t’il en baissant la voix.
— Ne vous en faites pas pour moi. Vous devez vous concentrer sur notre mission.
— Vous avez raison. Pardonnez-moi…
Le brun sourit à nouveau et ils continuèrent leur chemin en silence.

***

Ils arrivèrent dans la montagne le lendemain en fin de matinée. L’éclaireur les conduisit jusqu’à l’entrée du tunnel puis repartit vers le campement. Quatre Pictes gardaient les lieux. Les soldats n’eurent aucun mal à les maîtriser, sans même que Lancelot et Arthur n’aient à intervenir. Ils laissèrent deux hommes à l’entrée et s’enfoncèrent dans le passage secret. Ils marchaient en silence, concentrés sur leur progression. Le sol était inégal et la voûte basse, ce qui les obligeaient à surveiller aussi bien le haut que le bas. Le lieutenant Willem ouvrait la marche, suivi par l’un de ses soldats, Lancelot, Arthur, les deux autres fantassins et le lieutenant Mondag. Ainsi enfermés, ils perdirent rapidement la notion du temps. Ils mangèrent en marchant, ne voulant pas prendre le risque de se faire surprendre par des ennemis lors d’une halte.
Enfin, après ce qui leur sembla avoir duré une éternité, ils atteignirent le bout du tunnel. Les deux gardes Pictes furent rapidement neutralisés et la petite troupe put pénétrer dans le château. Une sensation étrange de déjà-vu s’empara d’Arthur alors qu’ils avançaient dans un couloir désert. Inconsciemment, il savait quelle direction prendre. Les soldats, tout d’abord sceptiques, furent convaincu lorsqu’il leur annonça plusieurs fois de suite, sans faire erreur, quelle pièce ils allaient passer. Ils le suivirent alors dans le dédale des couloirs jusqu’à atteindre une petite porte qui menait aux pieds des remparts. Lorsqu’ils sortirent, il faisait déjà nuit noire. La cité semblait paisible, mais ils savaient qu’il ne fallait pas se fier à cette impression. Levant les yeux au ciel, Arthur estima par la position des étoiles qu’il devait être bientôt minuit. Ils se faufilèrent rapidement le long des remparts jusqu’à atteindre la porte. Celle-ci était gardée par six Pictes. Le lieutenant Willem se tourna vers les deux jeunes hommes et murmura :
— Restez ici, on s’occupe d’eux.
Avant qu’Arthur ait pu répliquer, les soldats s’étaient déjà fondus dans l’obscurité, le laissant seul avec son ami. Le blond était un peu vexé : depuis qu’ils étaient arrivés, tout le monde faisait en sorte de lui éviter le combat, Lancelot le premier. Celui-ci posa une main sur son épaule et se pencha pour lui murmurer à l’oreille :
— Ne vous en faites pas, vous aurez bientôt l’occasion de combattre.
Arthur se tourna vers lui, surpris de sa perspicacité. Lancelot sourit avant de reporter son attention vers l’endroit où étaient partis les soldats. Quelques minutes plus tard, ils furent rejoints par le lieutenant Mondag.
— La porte est sous notre contrôle. Il faut se préparer pour envoyer le signal.
— Rejoignez vos hommes, nous nous en occupons, souffla Arthur.
Avant que son allié ait eu le temps de répondre, il était parti en direction d’un petit escalier qui menait en haut des remparts, suivi de près par Lancelot. Ils se faufilèrent en silence sur le mur d’enceinte jusqu’à une petite tour de guet où un seul homme surveillait la plaine. Arthur s’apprêtait à assommer la sentinelle lorsqu’il vit avec horreur Lancelot dégainer sa dague et la planter dans la nuque de l’homme qui s’effondra sans un bruit, mort. Le blond se tourna vers son compagnon qui lui expliqua d’un ton un peu dur :
— Il ne faut prendre aucun risque. Beaucoup de vies dépendent de nous.
Arthur acquiesça en silence, mal à l’aise. Il savait que ce n’était pas la première bataille de Lancelot et que celui-ci avait sûrement déjà tué, mais il était choqué de le voir agir avec autant de froideur. Il était surtout perturbé car il venait de réaliser en quelques secondes qu’il y avait une part de Lancelot qu’il ne connaissait pas du tout… et qui l’effrayait.
Ils entrèrent dans la guérite. Arthur prit une pierre et alluma une torche qu’il fit passer à travers la meurtrière, envoyant ainsi le signal à la troupe du Seigneur Bohort. Lorsque ce fut fait, Lancelot souffla :
— Nous n’avons plus qu’à attendre l’aube…
Son compagnon ne répondit pas, toujours perturbé par ce qui venait de se passer. Ils s’assirent sur le sol, guettant la moindre réaction de la part des Pictes.
— Nous devrions neutraliser les autres sentinelles pour qu’ils ne risquent pas de donner l’alerte au moment de l’assaut, suggéra tout à coup Lancelot.
— Vous avez raison.
Ils se relevèrent et jetèrent un coup d’œil sur les remparts. Il y avait deux autres tours de guets, contenant chacune un seul homme, située de part et d’autre de l’endroit où ils se trouvaient. Arthur souffla :
— Je m’occupe de celui de gauche, vous de celui de droite.
Sans attendre la réponse de son compagnon, il se dirigea vers la cahute. Pendant le court trajet silencieux qui l’y menait, il réalisa qu’il ne serait pas capable de tuer un homme de sang-froid. Il sortit alors sa dague et, lorsqu’il arriva derrière la sentinelle, il l’assomma d’un coup à la base de la nuque. L’homme s’effondra sans un bruit. Arthur le bâillonna et le ligota solidement avant de retourner dans l’autre tour où Lancelot l’attendait déjà. Le blond ne put soutenir le regard de son compagnon, gêné de sa propre lâcheté. Il sentait que le brun avait les yeux fixés sur lui et devait se demander s’il avait ou non tué la sentinelle. Afin d’éviter toute interrogation, Arthur alla se planter devant la meurtrière, scrutant le paysage pour tenter d’apercevoir les hommes du Seigneur Bohort. Il restait peu de temps avant l’aube.

***

Les premiers rayons du soleil n’avaient pas encore troué la nuit qu’Arthur aperçut un mouvement à la lisière de la forêt.
— Ils arrivent ! souffla t’il à Lancelot sans se retourner.
Il entendit son compagnon dégainer son épée. Il retint un soupir, puis fit volte-face et tira Excalibur de son fourreau pour la première fois depuis qu'il avait blessé Lancelot.
— Etes-vous prêt ? demanda le brun.
— Pas vraiment… mais je n’ai pas le choix…
— Ne vous en faites pas, je veille sur vous.
Lancelot s’approcha et déposa un léger baiser sur les lèvres de son compagnon.
— Je ne laisserai personne vous faire de mal, je vous le promets, mon amour…
Arthur sourit. Ce baiser, bien que furtif, lui avait redonné confiance en lui.

La première partie de l’assaut se déroula dans un calme surprenant. Les guerriers Bretons entrèrent dans la cité et se rendirent maîtres d’une bonne partie des lieux avant que les Pictes ne réagissent. L’un des barbares donna soudain l’alerte en soufflant dans une sorte de cor juste avant d’être transpercé par l’épée du Lieutenant Willem. Et là, ce fut la confusion la plus totale : les Pictes se ruèrent sur leurs assaillants qui luttaient de leur mieux pour ne pas se laisser repousser hors de la cité.

***

La bataille faisait rage. Arthur se défendait de son mieux, repoussant les Pictes vers les autres combattants qui les éliminaient sans sourciller. Le jeune homme sentait le feu du guerrier couler dans ses veines, mais, jusqu’à cet instant, il n’avait fait que blesser ses assaillants. C’était comme si son esprit refusait de le laisser ôter la vie d’un homme, fut-ce un ennemi. Lors d’un court instant de répit, il chercha des yeux Lancelot, inquiet. Il le trouva en pleine lutte contre un géant Picte contre qui il semblait avoir du mal à résister. N’écoutant que son amour et son courage, Arthur se jeta à l’assaut du colosse, bien décidé à aider son compagnon. Alors qu’il n’était qu’à quelques pas des deux combattants, il vit avec horreur le Picte donner un coup du plat de son énorme épée sur le bras de Lancelot, à l’endroit même où Excalibur l’avait entaillé quelques jours plus tôt. Le jeune homme, qui se battait toujours avec la main gauche depuis sa blessure, tomba à genoux, tentant maladroitement de repousser son adversaire. Le Picte leva son épée au-dessus de la tête de Lancelot et s’apprêtait à l’achever lorsqu’il poussa soudain un hurlement. Il baissa les yeux vers son ventre d’où sortait la pointe d’Excalibur. Arthur tira de toutes ses forces pour récupérer son épée alors que le Picte s’effondrait sur le sol, sans vie.
Les regards des deux amis se croisèrent. Arthur se pencha et tendit la main à Lancelot qui s’en empara, réussissant avec difficultés à se lever. Une fois debout, il serra son bras blessé contre son torse et rassura son ami d’un sourire. Lorsqu’ils regardèrent autour d’eux, les deux jeunes gens virent que la plupart des Pictes étaient soient morts, soit blessés. Certains s’étaient même arrêtés soudainement de combattre et s’étaient rendus aux hommes du Seigneur Bohort. Seuls quelques combattants isolés faisaient encore entendre le choc de leurs épées dans la grande cour. Bohort, une longue estafilade barrant sa joue droite, les rejoignit rapidement. Il lança à Arthur :
— L’homme que vous avez tué était leur chef. Grâce à vous, la bataille est terminée.
— Je ne comprends pas… pourquoi ont-il cessé de combattre ? s’étonna le jeune homme.
— Chez les Pictes, le chef est leur plus fort guerrier, celui qui a été capable de tuer son prédécesseur et qui sait se faire respecter par la force. Lorsqu’ils ont vu qu’il a été vaincu, ils ont compris qu’ils n’avaient aucune chance de nous battre… et ceux qui tenaient à la vie ont préféré se rendre.
— Que va t’il se passer à présent ? demanda Lancelot.
— Nos blessés vont être ramenés au camp pour que nos guérisseurs et Messire Merlin puissent les soigner. Un bûcher funéraire sera dressé pour nos morts.
Arthur ne pouvait détacher son regard de l’homme qu’il avait tué.
— Et les Pictes ? interrogea t’il d’une voix blanche.
— Leurs blessés seront soignés après les nôtres. Quant à leurs morts… nous les enseveliront dans une fosse commune à bonne distance de la cité.
Le futur souverain leva soudain la tête :
— Non !
Une lueur déterminée brillait dans son regard lorsqu’il fixa le Seigneur Bohort.
— Laissez-les pratiquer leurs rites funéraires ! Leurs morts ont autant le droit d’être honorés que les nôtres !
Devant l’air surpris de ses amis, Arthur se sentit soudain rougir et souffla :
— S’il vous plait…
Bohort sourit largement.
— Vous avez raison, Sire. Il sera fait selon vos ordres. En attendant, venez. Nous allons vous raccompagner jusqu’au campement où vous pourrez vous reposer le temps que nous nettoyions la cité.

Une fois au camp, Merlin donna à boire à Lancelot une potion de sommeil pour l’obliger à se reposer tandis qu’Arthur allait aider son tuteur à soigner les blessés qui étaient ramenés en chariots depuis la cité de Camelot. Lorsque la nuit tomba, il était épuisé, mais ne voulait pas s’arrêter pour ne pas avoir à repenser à tout ce qui s’était passé durant la bataille. Cependant, Merlin l’obligea à aller se reposer. A contrecœur, le futur souverain rentra sous la tente où Lancelot dormait profondément. Il contempla un instant le visage paisible de son compagnon, puis s’allongea, lui tournant le dos. Malgré toutes les pensées qui tournaient dans son esprit, il s’endormit rapidement.

¤¤¤

A suivre...


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MessagePosté: 01 Déc 2007 03:12 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Oh, déjà un nouveau chapitre ? Avoir du retard a du bon: on attend moins la suite ! lol

Citation:
Il était surtout perturbé car il venait de réaliser en quelques secondes qu’il y avait une part de Lancelot qu’il ne connaissait pas du tout… et qui l’effrayait.

Oh, je le comprends... Ça m'effraye aussi ! (lol Je suis vraiment stupide, des fois ! ^^; )

Et donc Arthur ne se résoud à tuer un ennemi que pour sauver Lancelot... Ah, c'est beau ! :)

L'histoire est toujours aussi passionnante... :suite: ^^

De nouveau bloquée ? Aaah, c'est agaçant ! *ondes d'encouragement pour favoriser l'inspiration*

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MessagePosté: 03 Déc 2007 08:39 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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J'aime toujours beaucoup! Tout est superbement bien écrit! La suite!

Chunhua.

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 Sujet du message: Re: Arthur et Lancelot - Partie 1 : Rencontre avec le destin - G
MessagePosté: 28 Fév 2008 18:08 
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Je viens de m'apercevoir, à ma plus grande honte, que j'avais oublié de poster la fin de la première partie de ce roman.

Je vous mets donc le chapitre 8 maintenant et la suite sera postée au cours du week-end.

Bonne lecture !

Cybelia.

--------------------------

Chapitre 8 : Camelot

Le lendemain, le Seigneur Bohort convia Lancelot, Arthur et Merlin à se joindre à lui pour le déjeuner. Ses principaux lieutenants, du moins ceux qui n’étaient pas occupés à nettoyer Camelot, se trouvaient déjà sous la tente de leur chef lorsqu’ils y arrivèrent. Arthur avait passé la matinée auprès de son tuteur pour continuer à l’aider à soigner les blessés, évitant ainsi de se retrouver seul avec Lancelot. Il savait que son compagnon voulait lui parler, mais il ne sentait pas encore prêt à lui ouvrir son cœur au sujet de ce qui s’était passé la veille.

Le repas était bien entamé lorsqu’un messager entra sous la tente.
— Messeigneurs, en fouillant le château, nous avons trouvé un groupe de femmes, d’enfants et de vieillards qui se cachaient. Ils n’ont opposé aucune résistance lorsque nous les avons fait sortir de là.
— Où sont-il à présent ? demanda Bohort.
— Nous les avons rassemblés dans la grande cour en attendant vos ordres.
Le chevalier se tourna vers Arthur.
— Sire, il vous appartient de décider de leur sort.
Le jeune homme, surpris, se leva et souffla :
— Quelles sont nos options ?
— Elles sont au nombre de trois, répondit Bohort. La première : nous les exécutons…
— Il en est hors de question ! s’indigna le jeune homme.
— Une autre réponse m’aurait grandement déçu de votre part, sourit son ami. Seconde possibilité : nous les gardons captifs indéfiniment dans les cachots de la cité.
Arthur n’était pas convaincu par ce qu’il venait d’entendre. Avant que son ami ait eu le temps de lui donner la dernière option, il souffla :
— Nous devons tous les libérer, même les combattants.
Des murmures de désapprobation s’élevèrent soudain sous la tente, se transformant vite en brouhaha. Il fallut que Lancelot se lève et lance un tonitruant « Silence ! » pour que tous se taisent. Arthur le remercia d’un signe de tête, puis s’expliqua :
— Quel est l’intérêt de les garder prisonniers ?
— Ils ne pourront pas rejoindre leur peuple et s’armer à nouveau contre nous pour tenter de reprendre la cité ! répondit la voix de l’un des lieutenants.
— Ne pensez-vous pas qu’ils seront plus enclins à accepter Arthur Pendragon comme leur nouveau souverain légitime s’il fait preuve de mansuétude ? demanda Merlin. De plus, nous éviterons ainsi toute tentative de leur part pour récupérer leurs prisonniers.
Les lieutenants n’avaient pas tous l’air convaincu, mais leur chef se rangea à l’avis d’Arthur.
— Nous les escorterons jusqu’à la limite de leur territoire dès demain. En attendant, je veux qu’ils soient tous nourris et traités correctement.
— Je souhaiterai leur parler, lança soudain Arthur, surprenant tout le monde. J’aimerais leur expliquer moi-même quel sera leur sort.
— Pardonnez-moi si je suis insolent, intervint le Lieutenant Willem, mais ne pensez-vous pas qu’ils risquent de ne pas vous prendre au sérieux, du fait de votre jeune âge ?
— Vous avez totalement raison, admit le futur souverain. Cependant, comme vous le savez, plusieurs personnes contestent mon autorité car ils ne me reconnaissent pas comme le légitime descendant d’Uther Pendragon. Si je me montre à mon peuple, Excalibur à mon côté, et me présente comme leur souverain, ils seront plus enclins à croire en moi.
— C’est un très sage raisonnement, sourit Merlin.
Bohort se tourna vers le messager et lui donna des ordres. Arthur se rassit entre Merlin et Lancelot, conscient qu’il venait de prendre l’une des premières grandes décisions de son futur règne.

***

Quelques heures plus tard, un groupe composé d’Arthur, Lancelot, Merlin, le Seigneur Bohort et le Lieutenant Willem quitta le campement et se dirigea vers Camelot. Lorsqu’ils arrivèrent dans la cité, il n’y avait plus aucune trace visible de la bataille qui avait eu lieu la veille. Arthur se sentit à nouveau chez lui, comme s’il avait toujours connu cet endroit. Il se dirigea vers la partie de la cour où avaient été installés les Pictes. Les combattants avaient les pieds et les mains entravés mais étaient mêlés à leurs familles. Le jeune homme, attendri, observa un instant un père qui berçait tendrement son petit dernier alors que sa femme partageait un pain entre leurs deux autres enfants. Cette scène le conforta dans son idée. Il monta sur la margelle d’un puits et se tourna vers les prisonniers. Avant de s’adresser à eux, il demanda au Seigneur Bohort :
— Ils parlent notre langue ?
— Oui, la majorité d’entre eux.
Arthur se redressa, parcourut cette assemblée du regard, puis lança d’une voix forte :
— Pictes !
Les prisonniers se tournèrent petit à petit vers lui. La surprise et parfois la peur étaient peintes sur les visages. Les femmes serrèrent leurs enfants contre elles ou se blottirent contre leurs maris. Les guerriers sans famille le regardèrent avec animosité et, lui sembla t’il, admiration pour certains. Il prit une grande inspiration avant de continuer :
— Je suis Arthur Pendragon, nouveau souverain de Bretagne, fils d’Uther Pendragon. Je porte à mon côté Excalibur, l’épée de mon père qui m’a reconnu comme son légitime propriétaire. Je me présente à vous ainsi aujourd’hui pour vous dire que je n’ai pas l’intention de combattre votre peuple. Mon souhait le plus cher est que la Bretagne soit en paix, que tous ses peuples vivent en parfaite harmonie. Et, comme preuve de ma bonne foi, je vais tous vous libérer.
Des murmures de surprise et des regards incrédules lui répondirent.
— Demain matin, vous serez conduits à la limite de votre territoire et relâchés afin que vous puissiez rejoindre les vôtres. En échange de cette faveur, j’en ai deux à vous demander. Premièrement : n’essayez pas de reprendre Camelot. Cette cité est celle de mon père et sera le symbole de mon règne. Elle sera donc bien gardée et toute tentative d’intrusion de votre part sera, cette fois, sévèrement punie. Deuxièmement : j’aimerais que vous parliez de moi à votre peuple et à tous ceux que vous croiserez. Dites-leur que la Bretagne a un nouveau Roi. Dites-leur que je vous ai permis de rentrer chez vous et que je ne souhaite que la paix.
Il marqua une pause avant de conclure :
— Que vos Dieux veillent sur vous.
Il sourit, puis descendit de son promontoire. Lancelot le rejoignit rapidement.
— Vous les avez impressionnés.
— Je n’en suis pas aussi sûr… mais au moins, j’ai fait de mon mieux pour éviter une autre bataille.
— C’était un très bon discours, renchérit Bohort.
Arthur se tourna vers Merlin qui restait silencieux mais le regardait en souriant. L’Enchanteur se contenta de hocher la tête, puis se dirigea vers la masure où étaient soignés les blessés Pictes.
— Voulez-vous rentrer au campement ?
Le jeune homme se tourna vers le Seigneur Bohort qui venait de l’interroger et répondit sans réfléchir :
— Non. J’aimerais m’installer ici dès aujourd’hui.
— Bien. Je vais donner des ordres pour qu’on vous ramène vos biens. Et je suppose qu’on peut faire de même avec les vôtres, ajouta t’il en se tournant vers Lancelot.
Le brun sourit.
— Vous avez bien supposé.
Les deux amis se retrouvèrent seuls dans la cour. Arthur sentit enfin qu’il était temps de parler à son compagnon. Il lui adressa un sourire timide, puis demanda :
— Vous voulez bien que nous visitions le château ?
— Je vous suis, répondit Lancelot.

***

Ils parcoururent lentement les couloirs, découvrant les différentes pièces, croisant des soldats qui étaient chargés de rassembler les biens pour en faire l’inventaire. Ils marchèrent en silence jusqu’à ce qu’ils arrivent dans une chambre qu’Arthur trouva encore plus familière que le reste des lieux.
— C’était la chambre de mon père… Je ne pourrais vous dire comment je le sais, mais j’en mettrais ma main à couper.
— Vous allez vous y installer ? interrogea Lancelot.
Le blond réfléchit un instant :
— Oui… j’aimerais tellement que vous puissiez la partager avec moi…
— Vous savez que cela est impossible, mon amour.
Arthur baissa la tête, gêné.
— Je vous dois des excuses… Depuis hier, je vous évite…
— Je m’en suis bien aperçu. Et je me demande encore ce que j’ai pu dire ou faire qui vous aurait blessé et éloigné de moi.
— Vous n’y êtes pour rien ! s’exclama Arthur en relevant la tête subitement.
Il plongea son regard noisette dans celui si bleu de son compagnon.
— Tout est de ma faute… Si je vous évitais, c’est parce que j’avais peur que vous ne vouliez plus de moi…
Lancelot ouvrit la bouche pour parler mais son ami ne lui en laissa pas le temps.
— Je suis un lâche ! Vous êtes un vrai guerrier, vous tuez vos ennemis sans sourciller… et moi, ça me rend malade lorsque je blesse quelqu’un…
— Vous n’êtes pas un lâche, Arthur. Et je ne suis pas aussi insensible que vous semblez le croire. Même si mon visage ne le montre pas, ça me coûte énormément de tuer un homme. Mes nuits sont peuplées de cauchemars où tous ces morts viennent me hanter… Mon souhait le plus cher serait de ne plus jamais devoir ôter la vie… mais je sais que ce souhait est irréalisable. Mon destin est d’être à vos côtés et de vous protéger. Et, pour cela, s’il faut que je tue un millier d’ennemis, je le ferai !
Arthur sentit son cœur se serrer. Il s’en voulait atrocement d’avoir douté de celui qu’il aimait et ne savait comment se faire pardonner. Il bredouilla :
— Je suis vraiment désolé…
— Ne vous en faites pas, je vous comprends. Mais, j’aimerais que nous nous fassions une promesse mutuelle.
— Laquelle ?
— Que quoi qu’il arrive, quoi que deviennent nos vies, nous soyons toujours honnêtes l’un envers l’autre. Si quelque chose perturbe l’un de nous, il faut qu’il en parle à l’autre afin que jamais aucun malentendu ne puisse nous éloigner.
— Je vous le promets.
— Je vous le promets également, sourit Lancelot.
Ils scellèrent leur pacte par un long baiser langoureux. Le désir enflamma rapidement leurs corps. Arthur gémit :
— Nous ne pouvons pas, nous risquons de nous faire surprendre…
Ses doutes et sa peur s’envolèrent lorsque le corps de son compagnon se souda au sien. L’appréhension d’être interrompus rendit leur étreinte encore plus fiévreuse et intense que jamais.

Quelques minutes plus tard, les deux jeunes gens se laissèrent tomber sur le sol, essoufflés mais comblés. Alors qu’il s’adossait au mur, Arthur entendit un déclic et sentit la pierre bouger derrière lui. Il se retourna à genoux, scrutant la paroi. Il posa la main dessus et eut la surprise de la voir s’écarter, révélant un passage secret. Après avoir échangé un regard avec Lancelot, il prit une torche et pénétra dans le couloir sombre. Au bout de quelques mètres, ils arrivèrent derrière un mur. Ils cherchèrent un long moment un mécanisme d’ouverture. Ce fut Lancelot qui le trouva ; la paroi s’ouvrit sur une autre pièce vide. Le brun sourit à son compagnon :
— Je crois que j’ai trouvé ma chambre…

***

Un peu plus tard, ils reprirent leur exploration et arrivèrent dans une salle de taille moyenne où se trouvait un trône en bois d’une beauté à couper le souffle. Arthur resta à distance tandis que Lancelot s’approchait lentement.
— La légende dit que le trône du Roi Uther a été taillé sur place dans le tronc d’un chêne plusieurs fois centenaire et qu’il n’a jamais bougé de là depuis.
Il passa la main sur le bois, presque tendrement.
— Il était serti de pierres précieuses mais les Pictes ont dû s’en emparer. Voulez-vous l’essayer ? demanda t’il soudain en se tournant vers son compagnon.
Arthur secoua la tête.
— Non, je ne préfère pas. Même si j’ai retiré Excalibur du rocher, je ne suis pas encore Roi de Bretagne tant que je n’ai pas été couronné… et surtout reconnu par les autres Seigneurs comme leur souverain. Pour l’instant, je ne me sens pas le droit de prendre place sur ce trône.
— Vous avez sûrement raison.
— Continuons notre visite, suggéra le blond.
— Je vous suis.

Ils parcoururent encore plusieurs salles et finirent par aboutir dans une grande pièce vide. Une vision traversa soudain l’esprit d’Arthur : il vit une table, ronde, autour de laquelle se tenaient tous les Seigneurs Bretons et voisins qui lui prêtaient serment d’allégeance. L’image disparut aussi vite qu’elle était venue, mais fit une profonde impression au jeune homme. Il la raconta à Lancelot qui sourit :
— Une table ronde… quelle drôle d’idée !
— Oui, vous avez raison.
Arthur ne put cependant oublier totalement la vision qu’il avait eue et la rangea dans un recoin de son esprit.

Ils continuèrent leur visite, arrivant dans une immense pièce où les soldats entassaient tous les biens qu’ils trouvaient. Le Seigneur Bohort était en train de discuter avec l’un de ses hommes au sujet de l’inventaire. En voyant les deux jeunes gens entrer, ils les interpella :
— Messire, venez voir !
Ils s’approchèrent.
— Nous avons presque terminé la liste de ce que nous avons trouvé dans le château et la cité. Certains de mes hommes seraient intéressés par des armes ou des objets pris aux Pictes.
— Donnez-leur ce qu’ils veulent, ils le méritent bien.
— Merci, Sire. Au sujet des meubles, il y en a peu. Si vous le souhaitez, je pourrais trouver des artisans pour qu’ils vous fabriquent ce dont vous aurez besoin.
Arthur fut un peu embarrassé.
— Je n’ai pas d’or pour les payer…
— C’est vrai, mais vous pouvez leur offrir votre protection et un logement dans la cité. Lorsque le peuple Breton saura que Camelot revit, je suis certain qu’ils seront nombreux à vouloir s’y installer. Cette cité était à un carrefour commercial très fréquenté du temps de votre père. Lorsque les Pictes l’ont prise, les routes s’en sont détournées, mais je suis sûr qu’en peu de temps, elles mèneront à nouveau jusqu’ici.
Le futur souverain sourit :
— Je vous avoue que je suis un peu dépassé par tout cela. Il y a encore quelques jours, je n’étais personne… et à présent, je suis en passe de devenir le souverain d’un peuple puissant et fier.
— Il est normal que vous vous sentiez un peu perdu, souffla Bohort en posant sa main sur l’épaule du jeune homme. Je vous promets que vous pourrez toujours compter sur moi. Et c’est un honneur de vous aider à mettre en place votre règne.
— Merci… pour tout.
— Avez-vous déjà choisi votre chambre ?
— Oui. Je pense que c’était celle de mon père. J’aimerais m’y installer dès ce soir.
— Vos affaires doivent être arrivées à l’heure qu’il est, répondit le chevalier. Venez, nous allons voir.
Les deux jeunes gens suivirent leur amis jusqu’à l’entrée du château où des paquets avaient été entassés. Des soldats aidèrent Arthur et Lancelot à emmener leurs biens dans leurs chambres respectives, puis les laissèrent s’installer. Lorsqu’il eut posé sa paillasse sur le sol, le futur souverain s’assit dessus, soupirant :
— Je suis enfin chez moi…

¤¤¤

A suivre...


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 Sujet du message: Re: Arthur et Lancelot - Partie 1 : Rencontre avec le destin - G
MessagePosté: 29 Fév 2008 09:42 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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J'adore cette suite! L'exploration du château est pleine de surpise pour Arthur. Je n'aime beaucoup! La suite!

Chunhua.

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 Sujet du message: Re: Arthur et Lancelot - Partie 1 : Rencontre avec le destin - G
MessagePosté: 05 Mar 2008 16:11 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Je viens de voir que ce chapitre avait été posté... Evidemment, je me suis empressée de le lire ! ^^ Et, évidemment aussi, j'ai trouvé cette lecture très intéressante.

Bohort a raison: le discours était très bien. :)

Et ensuite...

Citation:
- Je crois que j’ai trouvé ma chambre

lol Super réplique ! ^^

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 Sujet du message: Re: Arthur et Lancelot - Partie 1 : Rencontre avec le destin - G
MessagePosté: 05 Mar 2008 17:49 
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Merci Cybèle ! ^^

Je posterai la suite ce week-end.

Cybelia.


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 Sujet du message: Re: Arthur et Lancelot - Partie 1 : Rencontre avec le destin - G
MessagePosté: 09 Mar 2008 12:06 
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Voici l'avant-dernier chapitre de cette première partie. J'ai un peu de mal à avancer sur la partie 2 donc il risque d'y avoir un très long délai pour la suite, je m'en excuse d'avance.

Bonne lecture ! ^^

Cybelia.

--------------------------------

Chapitre 9 : Guenièvre

Il ne fallut que quelques jours pour que la nouvelle de la reconquête de la cité par les Bretons et surtout par le nouveau souverain légitime se propage dans toute la région. Beaucoup d’ouvriers et de marchands vinrent proposer leurs services pour aider à la reconstruction de la ville, abîmée par la bataille et les années d’occupation par les Pictes.
Le lendemain de leur arrivée dans le château, alors qu’ils continuaient leur exploration, Lancelot et Arthur tombèrent sur une pièce dissimulée dans les sous-sols et qui contenait une multitude de parchemins que personne ne devait avoir lus depuis des années. Après en avoir parcouru quelques-uns, ils s’étaient rendus compte qu’il s’agissait des lois de Bretagne établies plus de vingt ans plus tôt par Uther Pendragon. Ils avaient fait part de leur découverte au Seigneur Bohort et, depuis ce jour, le nouveau souverain passait presque toutes ses journées à étudier les lois dictées par son père. Lancelot, quant à lui, préférait aider à la reconstruction de la Cité. Les deux hommes se voyaient donc assez peu dans la journée, mais passaient toutes leurs nuits ensemble.

Ce soir-là, alors qu’Arthur débouchait du passage secret menant à la chambre de son compagnon, il trouva ce dernier en train de lire un parchemin, les sourcils froncés.
— Une mauvaise nouvelle ?
Lancelot jeta un bref regard à son ami, puis reporta son attention sur le papier.
— Il s’agit d’un message de mon père. L’un de ses amis, le Seigneur Leodagan de Carmelide, a fort à faire avec les Saxons et il me demande si nous pourrions lui envoyer des renforts.
— Avec la reconstruction de Camelot et le risque de voir de nouveaux ennemis tenter de nous prendre la Cité, cela risque d’être difficile de nous séparer de vaillants combattants.
— Je le sais… Cela m’ennuie pourtant de rester sans rien faire. Leodagan est puissant et respecté. S’il acceptait de vous prêter allégeance, vous pourriez être sûr que de nombreux seigneurs le suivront.
Arthur se laissa tomber sur la paillasse de son ami en soupirant.
— J’en parlerais à Bohort demain matin.
— Bonne idée. Mon père m’indique également dans son message qu’il va nous envoyer des ouvriers, des soldats et des serviteurs comme présent au nouveau souverain de Bretagne, en gage de son respect et de sa loyauté.
— Je lui enverrai un message de remerciement dès que j’aurais décidé quoi faire au sujet du Seigneur Leodagan. Comment se passe la reconstruction ?
— Nous avons presque terminé le grenier à grain et un boulanger vient d’arriver. Il devrait pouvoir nous faire du pain frais dès demain.
— C’est une très bonne nouvelle, sourit Arthur.
Lancelot posa le parchemin de son père et vint s’installer contre son compagnon. Ils échangèrent un baiser passionné avant de basculer sur le lit pour laisser parler à nouveau avec passion la force de leur amour.

***

Le lendemain matin, dès qu’il eut terminé son déjeuner, Arthur alla rejoindre le Seigneur Bohort qui était déjà plongé dans l’étude des lois. Il lui expliqua la nature de la demande envoyée par Ban de Benoïc et lui demanda son avis.
— Messire Lancelot a raison. Que Leodagan vous prête allégeance serait un immense atout pour convaincre les autres seigneurs.
— Vous le connaissez ?
— Je l’ai déjà rencontré plusieurs fois. Je n’approuve pas toujours sa façon de gérer son domaine et ses gens…
— Pour quelle raison ?
— C’est un homme qui a tendance à utiliser la violence pour se faire respecter. A ma connaissance, aucun autre Seigneur ne l’a jamais attaqué pour tenter de lui prendre son domaine. Ils ont trop peur de lui. Cela a dû fortement égratigner sa fierté de devoir demander de l’aide à Ban de Benoïc.
— Vous pensez qu’il pourrait refuser de voir en moi le futur Roi ?
Bohort réfléchit un instant avant de répondre :
— C’est possible… j’ai bien peur que vous dussiez combattre, et prouver que vous utilisez Excalibur, pour qu’il vous accepte en tant que nouveau Souverain.
Arthur soupira.
— S’il le faut, je combattrai.
— Je vais donner des ordres afin que nous partions dès demain pour la Carmelide.
— Je préfèrerai que vous restiez ici.
Devant l’air étonné de son ami, le jeune homme expliqua :
— La menace des Pictes n’est pas totalement écartée. Camelot a besoin d’un homme fort pour la gérer en mon absence… et vous êtes cet homme.
— Je vous remercie de votre confiance, mais…
— Lancelot m’accompagnera. En tant que fils de Ban de Benoïc, il pourra m’introduire auprès du Seigneur Leodagan.
Bohort hocha la tête.
— Il sera fait selon votre volonté. Je m’occupe de faire préparer votre escorte. Le voyage sera long, je vous invite donc à vous reposer aujourd’hui.
— Je n’en ai pas besoin. Continuons à trier ces parchemins.
— Comme vous le voulez.

***

Le lendemain matin, à l’aube, une troupe d’une quinzaine d’hommes partait en direction de la Carmelide. Arthur et Lancelot chevauchaient au milieu du groupe composé de soldats aguerris dont le Lieutenant Willem. Le trajet fut long et éprouvant. A l’aube du douzième jour, ils arrivèrent en vue du château du Seigneur Leodagan. Vers midi, ils en franchirent la porte principale. Leur éclaireur les y attendait près de deux serviteurs qui se précipitèrent pour conduire les deux jeunes hommes à leurs appartements où ils pourraient se rafraîchir avant de se présenter devant le maître des lieux.
Lorsqu’ils se furent lavés et changés, Arthur et Lancelot furent conduits dans la grande salle où ils étaient attendus impatiemment par leur hôte. Celui-ci était plus petit que les deux hommes mais avait une carrure massive et une musculature impressionnante qui se devinait sous sa tunique aux motifs guerriers. Son visage était partiellement dissimulé par une barbe noire broussailleuse et d’énormes sourcils de la même couleur sous une tignasse épaisse et courte. Leodagan se leva et s’approcha de ses invités, toisant Arthur de haut en bas. Il s’arrêta sur le pommeau d’Excalibur, reconnaissant apparemment l’épée du Roi Uther. Puis, sans plus prêter d’attention au blond, il se tourna vers Lancelot qui s’inclina.
— Monseigneur, je vous remercie de votre hospitalité.
— Mon cher ami, bienvenue dans mon domaine. J’étais sûr que votre père m’enverrait le plus vaillant de ses guerriers et je ne me suis pas trompé.
Lancelot s’inclina à nouveau, puis jeta un rapide coup d’œil à Arthur avant de lancer :
— Messire, j’aimerais vous présenter le nouveau Souverain de Bretagne, l’homme qui a retiré Excalibur du rocher où elle était plantée depuis la mort du Roi Uther Pendragon, son fils, Arthur Pendragon.
Le jeune homme s’inclina à son tour devant Leodagan qui sembla apprécier cette marque de respect. Il sourit, puis fit signe à ses invités de le suivre. Il les mena devant une table où s’étalait une carte de la Carmelide. Le maître des lieux expliqua :
— Les Saxons ont quatre navires ancrés dans cette crique. Nous avons tenté plusieurs fois de les en déloger, sans succès. Nos pertes ont été terribles. Nous avons jusqu’à présent réussi à les contenir de l’autre côté des falaises en surveillant et bloquant tous les passages vers les terres. Mais cette situation ne pourra pas durer éternellement.
— Comment se ravitaillent-ils ?
— Ils envoient de petits bateaux chercher de la nourriture et de l’eau douce sur l’un de leurs gros navires qui se trouve au large.
— Vous n’avez aucun moyen de leur couper cet approvisionnement ? demanda Lancelot.
— Ils ont coulé une bonne partie de ma flotte. Et ce qu’il en reste n’est pas assez puissante pour s’attaquer à la leur.
Arthur intervint :
— Et si vous les laissiez passer par ce défilé ? Faites-leur croire qu’il n’est gardé que par un ou deux hommes afin de les appâter. Vous pourriez leur tendre une embuscade et vous débarrasser d’une partie de leurs troupes.
— C’est dangereux. Si nous sommes vaincus, ils n’auront plus qu’à prendre le château…
— Il suffit qu’un bataillon se place ici et un autre ici, ajouta le blond en désignant deux points sur la carte. Une fois que les Saxons seront entrés dans le défilé, il seront à notre merci.
— Leurs comparses pourront arriver des navires pour leur prêter main forte, objecta Leodagan.
— Où sont les autres passages qui mènent des terres à la crique ?
Le seigneur montra plusieurs endroits sur le plan. Arthur les regarda un long moment, puis souffla :
— Vous mettez les deux bataillons où je le disais tout à l’heure, un troisième ici et un quatrième là. Ainsi, même si les Saxons arrivent en plusieurs vagues, ils se retrouveront toujours pris au piège.
Leodagan sembla réfléchir un long moment en fixant la carte. Puis, il finit par lever les yeux vers les deux hommes et demanda :
— Vous prendriez la tête d’un des bataillons ?
— Oui. De celui qui attendra les Saxons à la sortie du défilé.
— Je dirigerai celui de l’entrée, intervint Lancelot.
— Qu’il en soit ainsi ! Nous mettrons en place votre plan dès ce soir. S’ils sont aussi impatients que je le pense, les Saxons vont se précipiter dès l’aube demain pour tenter d’envahir mon domaine. Que les Dieux soient avec nous…

***

Lorsqu’ils eurent terminé de tout organiser, Lancelot et Arthur se retrouvèrent dans les jardins du château pour discuter à l’abri des oreilles indiscrètes.
— Je ne doute pas de vous, mon ami, commença le brun, mais votre plan est très risqué.
— J’en suis conscient. Pourtant, quelque chose au fond de moi me dis que j’ai raison, que c’est la meilleure tactique pour vaincre les Saxons.
— Je vous fais confiance, sourit Lancelot.
— Merci… j’espère ne pas faire d’erreur.
— Que pensez-vous du Seigneur Leodagan ? demanda soudain le brun, changeant de sujet de conversation.
— Il y a encore quelques mois, j’aurais été effrayé par un tel homme. Votre père et lui sont vraiment amis ?
— Aussi surprenant que cela puisse paraître, oui, ils le sont. Ils ont combattus ensemble de longues années lorsqu’ils avaient nos âges.
Arthur leva les yeux vers le ciel couvert, soupirant :
— J’aurais aimé connaître mon père…
— Je sais.
Le silence s’installa entre eux. Il fut rompu par le bruit d’une porte qui s’ouvrait et des pas légers qui approchaient. Une petite fille blonde, la peau très claire, avec de grands yeux verts s’approchait d’eux, l’air décidé. Elle se planta devant le banc où ils se trouvaient, fixant Lancelot.
— Bonjour. Je m’appelle Guenièvre. Je suis la fille du Seigneur Leodagan.
— Je suis Lancelot, fils de Ban de Benoïc et voici Arthur, fils d’Uther Pendragon.
La fillette tourna la tête vers le blond, l’air surpris.
— Pendragon ? Vous êtes le nouveau Roi ?
— Oui, acquiesça l’intéressé.
— Je suis enchantée de faire votre connaissance, Sire.
Elle lui fit une révérence puis reporta son attention sur Lancelot qui lui sourit.
— Vous allez vous battre contre les Saxons ? demanda t’elle.
— Oui. Et nous espérons bien les vaincre.
— Je vous souhaite bonne chance, Messeigneurs.
Et elle repartit comme elle était venue. Lorsqu’il fut certain que la fillette ne pourrait pas l’entendre, Arthur se tourna vers son ami en souriant :
— Je crois que vous venez de vous trouver une fiancée.
— Ce n’est qu’une enfant, souffla Lancelot en haussant les épaules. Et puis, de toutes façons, mon cœur est déjà empli de vous… il n’y a la place pour personne d’autre.
Arthur vérifia que personne ne pouvait les voir et embrassa tendrement son compagnon.

***

Peu avant l’aube, un éclaireur dissimulé dans les rochers vint avertir Arthur qu’un groupe d’une soixantaine de Saxons s’approchait du défilé. Le jeune homme l’envoya prévenir Lancelot et les autres bataillons. Il jeta un bref coup d’œil aux soldats qui l’accompagnaient et réalisa que c’était la première fois qu’il allait combattre sans que Lancelot soit à ses côtés. Bien sûr, son ami n’était pas loin, mais ça ne serait pas pareil. Il posa la main sur la garde d’Excalibur et se sentit immédiatement rassuré. Une douce chaleur pénétra son bras, remontant dans tout son corps, lui donnant force et courage. Sans savoir pourquoi, il n’avait aucun doute sur l’issue du combat et sur la réussite de son plan. La seule peur qui lui tenaillait le cœur était qu’il arrive malheur à Lancelot.

***

Lorsque le crépuscule arriva, un nombre impressionnant de Saxons étaient tombés sous les coups des Bretons. Quelques-uns des défenseurs avaient été blessés, il y avait également eu quelques tués. Arthur se laissa tomber sur un rocher, essoufflé. Il avait reçu un coup d’épée dans le haut du dos qui le lançait et avait du mal à rester debout. Lancelot le rejoignit, indemne. L’air inquiet, le brun se pencha sur la blessure de son compagnon.
— Ca ne saigne plus. Mais il va falloir nettoyer ça rapidement et y mettre de l’onguent.
— Je ne peux pas partir, les Saxons peuvent encore attaquer.
— Après ce que nous leur avons fait subir aujourd’hui, je pense qu’ils vont y réfléchir à deux fois avant de s’aventurer à terre.
Ils furent rejoints par Leodagan.
— Mes éclaireurs m’informent que les Saxons ont appareillés et quittent la crique. Ils vont sûrement revenir, mais leur départ va me permettre d’installer des défenses sur la grève afin qu’ils ne s’ancrent plus ici.
— C’est une bonne nouvelle ! sourit Arthur.
— Vous devriez rentrer au château, vous soigner et vous reposer. Vous le méritez.
— Merci, Messire.
Lancelot aida son compagnon à se lever et à grimper hors du défilé pierreux.

Une fois au château, les deux hommes allèrent dans les appartements du blond. Celui-ci ôta ses vêtements et se laissa tomber sur son lit à plat ventre. Lancelot nettoya la blessure à l’eau fraîche, puis y appliqua un onguent que lui avait donné Merlin. Arthur se sentait si bien, savourant la caresse des doigts de son compagnon sur sa peau, qu’il s’endormit rapidement.

***

Le lendemain, au déjeuner, Leodagan les informa qu’ils pourraient repartir pour Camelot dès qu’ils le souhaiteraient et les remercia pour leur aide. A la fin du repas, alors que les deux amis allaient préparer leur départ, le maître des lieux se planta devant Arthur et, à la grande surprise de celui-ci, il s’agenouilla devant lui.
— Sire, je vous prête allégeance. Vous avez prouvé que vous êtes un vrai combattant, valeureux, excellent stratège et qui n’hésite pas à risquer sa vie pour aider les autres. Je vous ai vu manier Excalibur. Votre adresse est aussi grande que celle de votre défunt père. Je vous reconnaît donc pour mon Souverain légitime et mets mon épée à votre disposition.
Revenu de son étonnement, Arthur lui sourit :
— Je vous remercie, Messire. Relevez-vous.
— J’ai autre chose à vous dire : je connais beaucoup de seigneurs des environs qui pourraient vous être hostiles. Je vais donc m’employer à les convaincre de la légitimité de votre titre. Et lorsque vous annoncerez votre couronnement, vous pourrez compter sur eux et sur moi pour vous apporter notre soutien.
— C’est un honneur pour moi d’avoir pu combattre à vos côtés, Seigneur Leodagan.
L’homme baissa la tête, puis sourit.
— Sachez que vous serez toujours le bienvenu dans ma demeure. Ainsi que vous, Seigneur Lancelot.
Arthur était heureux. Il venait de trouver un précieux allié. Suivi par son ami, il quitta la salle à manger. Ils croisèrent la jeune Guenièvre qui les salua, son regard clair fixé sur Lancelot, puis allèrent préparer leurs sacs en vue de leur départ imminent pour Camelot.

¤¤¤

A suivre...


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 Sujet du message: Re: Arthur et Lancelot - Partie 1 : Rencontre avec le destin - G
MessagePosté: 11 Mar 2008 09:38 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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J'adore ce nouveau chapitre!! La suite!

Chunhua.

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 Sujet du message: Re: Arthur et Lancelot - Partie 1 : Rencontre avec le destin - G
MessagePosté: 23 Mar 2008 10:24 
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Hello !

Bon... eh bien nous y voilà... c'est le dernier chapitre de cette première partie. Comme je vous l'ai dit, j'ai du mal à avancer sur la deuxième partie donc je pense que je ne pourrai commencer à la publier que dans quelques mois.

Merci d'être là pour me lire !

Cybelia.

---------------------------

Chapitre 10 : Le Couronnement

Le vent du nord commençait à rafraîchir l’air alors que les couleurs automnales paraient peu à peu les feuilles des arbres entourant Camelot. La Cité était en effervescence à l’approche du couronnement d’Arthur qui était prévu pour le jour de son dix-huitième anniversaire, moins de trois semaines plus tard. Le jeune homme passait ses journées enfermées avec Bohort à préparer les nouvelles lois et décrets qu’il voulait mettre en place dès qu’il en aurait le pouvoir. Lancelot se chargeait de l’organisation des réjouissance, aidé par Merlin qui s’occupait de l’installation des logements qui seraient occupés par les seigneurs qui viendraient prêter allégeance à leur nouveau souverain.

Le soir même, après le repas, le Mage demanda à son protégé de l’accompagner dans ses appartements. Intrigué, Arthur le suivit après avoir indiqué discrètement à Lancelot qu’il le rejoindrait plus tard dans sa chambre. Merlin referma soigneusement la porte derrière le jeune homme et lui indiqua un siège.
— Comment te sens-tu ?
— Bien… un peu nerveux, mais je pense que c'est normal dans de telles circonstances.
— Je voulais te dire que je suis très fier de toi. Tu as fais beaucoup de chemin depuis deux ans. Tu as réussi à convaincre de puissants seigneurs de te suivre, tu as repoussé les Pictes et les Saxons, reconquis la Cité de ton père… Je n’en avais jamais douté, mais tu as su me prouver que tu es digne de devenir le nouveau Roi de Bretagne.
— Merci, Maître. J’ai eu des périodes de doutes, mais grâce à mes amis, le Seigneur Bohort, Lancelot et vous-même, j’ai appris à dépasser mes appréhensions. Et je me sens enfin prêt à m’asseoir sur le trône de mon père.
Merlin sourit. Il s’assit en face de son jeune ami, puis le fixa d’un air devenu soudainement très grave.
— Ton couronnement n’est que le début… ce n’est pas parce que les seigneurs vont te prêter allégeance ce jour-là que certains d’entre eux ne douteront pas de toi, un jour ou l’autre. Tu devras sans arrêt leur donner des preuves de ta bravoure, de ta bonté et de ta magnanimité.
— J’en suis conscient.
— Il y a une autre chose dont j’aimerais te parler… En tant que Roi, tu as un devoir envers ton peuple, celui d’avoir un héritier. Je souhaite de tout mon cœur que ton règne soit long… mais tout peut arriver.
Arthur soupira. Il se doutait bien que cette discussion allait finir par arriver un jour, mais il avait espéré que ça serait beaucoup plus tard.
— Je n’ai pas envie de me marier.
— Je le sais. Pourtant, tu vas devoir le faire. Les seigneurs que tu vas fédérer sous ta bannière te respecteront d’autant plus si tu as une promise et qu’ils entrevoient la perspective d’avoir un nouveau souverain légitime si tu venais à mourir prématurément.
— Je suppose que vous avez déjà une idée sur l’identité de ma future épouse ?
Merlin hocha la tête. Il attendit quelques instants avant de répondre :
— La fille du Seigneur Leodagan de Carmelide, la jeune Guenièvre.
— Mais c’est une enfant ! s’exclama Arthur.
— Elle est effectivement très jeune ; elle vient de fêter ses dix ans.
— Je ne peux pas l’épouser !
— Le mariage n’aura pas lieu avant plusieurs années. Mais il faut que tu annonces vos fiançailles le jour de ton couronnement. J’ai déjà envoyé un messager à Leodagan pour lui proposer cette union.
Arthur se leva, furieux :
— Vous n’aviez pas le droit de faire ça ! Vous auriez dû me demander mon avis avant ! Je n’ai aucune envie d’épouser Guenièvre ! Je… je ne pourrais jamais l’aimer !
Merlin ne parut pas impressionné par sa colère et souffla d’un ton très calme :
— Je connais tes sentiments pour Lancelot. Je ne te demande pas de l’abandonner, mais tu dois être conscient que cette relation ne pourra jamais être dévoilée au grand jour. Et un Roi se doit d’avoir une Reine.
Découragé, le jeune homme se laissa tomber à nouveau sur son siège en soupirant. Son mentor se leva à son tour, s’approcha et posa une main sur son épaule :
— Tu n’as pas le choix, Arthur. Ton destin est en marche et Guenièvre en fait partie.
— Je ferai selon votre volonté… souffla Arthur, résigné, avant de se lever pour quitter la pièce.

***

Totalement perturbé par ce que venait de lui dire son mentor, Arthur entra dans la chambre de Lancelot sans frapper, sans même se soucier qu’on pourrait s’étonner de le voir y pénétrer à une heure aussi tardive. Le brun était étendu sur son lit, les mains derrière la tête, le regard perdu sur le plafond. En entendant son compagnon entrer, il se tourna vers lui et s’assit, alarmé par son regard sombre.
— Que vous arrive t’il ?
Arthur ne répondit pas. Il se laissa tomber sur le lit et se jeta dans les bras de son amant, enfouissant son visage dans le cou du brun. Lancelot referma ses bras sur lui, murmurant à son oreille :
— Parlez-moi, mon amour.
Le blond quitta lentement de l’étreinte de son compagnon pour s’allonger sur les draps en soupirant profondément.
— Merlin veut que je me marie… pour avoir un héritier.
— C’était prévisible, se contenta de répondre Lancelot.
— Je le sais… mais je ne pensais pas que ça arriverait si tôt… et il a déjà choisi ma future épouse. Guenièvre, la fille de Leodagan de Carmelide.
— Elle est trop jeune !
— Je le sais… mais Merlin veut que j’annonce nos fiançailles le jour du couronnement pour rassurer les seigneurs. Je n’en ai aucune envie.
— C’est votre devoir.
La voix de Lancelot était neutre. Arthur se redressa et le foudroya du regard.
— Je pensais que cela vous peinerait ! Mais apparemment, je me suis trompé…
Alors qu’ils se levait pour sortir de la chambre, le brun le retint par le bras, l’obligeant à lui faire à nouveau face.
— Je suis triste de savoir que je ne serai bientôt plus le seul être à partager votre lit… mais je suis résigné. Depuis le jour où j’ai eu connaissance de votre royal destin, j’ai su que notre histoire ne pourrait durer éternellement.
— Il est hors de question que je vous quitte ! Même si je dois un jour épouser Guenièvre, mon cœur vous appartient entièrement et ce, jusqu’à ma mort. Je préfèrerai abandonner ce destin qui m’est imposé plutôt que de vous perdre !
— Mes sentiments sont les mêmes que les vôtres… mais il faut que nous soyons raisonnables…
Arthur se blottit contre son compagnon, les yeux emplis de larmes. Au bout d’un moment, Lancelot le repoussa doucement pour l’embrasser. Le blond se sentit immédiatement mieux et ensevelit ses tourments au fin fond de son esprit afin de savourer totalement le plaisir de leur étreinte.

***

Arthur dormait profondément, étendu sur le corps chaud de son compagnon. Son esprit s’envola loin dans les limbes du sommeil…
Il se voyait debout dans un couloir du château, un peu plus âgé, le menton couvert d’une fine barbe blonde, ses cheveux bouclés un peu plus longs sur lesquels était posée une couronne argentée. Il poussa une porte et se retrouva dans une grande salle où se trouvait rassemblé un groupe d’hommes qui l’attendaient. Au centre de la pièce, une immense table ronde, en chêne massif, était entourée de sièges sans dossiers. De l’autre côté de la salle, face à la porte, se trouvait une chaise dont le bois était finement sculpté. Arthur se vit faire le tour de la table pour aller s’installer sur ce siège. Les autres seigneurs l’imitèrent, prenant place dans un ordre apparemment pré-établi. Lancelot se trouvait à sa droite et Bohort à sa gauche. Il reconnut Leodagan face à lui. La plupart des autres visages lui étaient inconnus mais les vêtements richement décorés indiquaient qu’il s’agissait d’influents seigneurs bretons.
Le rêve s’évapora. Arthur s’éveilla, perplexe. C’était la seconde fois qu’il imaginait cette table ronde et l’idée, si elle lui avait paru absurde la première fois, lui paraissait à présent très censée. Il se promit d’en parler à Lancelot dès son réveil et referma les yeux. Il se rendormit presque instantanément.

***

Le jour du couronnement était arrivé. Arthur, vêtu d’un superbe pourpoint rouge, blanc et or, nerveux, faisait les cent pas dans sa chambre. Lancelot, habillé de bleu et d’argent, le rejoignit, souriant de le voir si perturbé.
— Vous devriez vous calmer ou vous allez user le sol.
— Ne vous moquez pas de moi… soupira le blond.
Lancelot s’approcha et l’obligea à s’arrêter en le prenant dans ses bras.
— Je ne me moquerai jamais… Je vous offre tous mes vœux pour votre anniversaire… mon amour…
Ils s’embrassèrent tendrement. Un coup frappé à la porte les fit se séparer vivement. Bohort entra, vêtu de son plus beau pourpoint. Il s’adressa à Arthur :
— Ils n’attendent plus que vous, Sire.
— Merci.
Il ressortit. Les deux compagnons échangèrent un regard, puis le suivirent. Lancelot entra le premier, allant s’installer au premier rang, à côté de Bohort. Il jeta un bref coup d’œil vers le fond de la salle. Guenièvre était assise à côté de sa gouvernante et regardait dans sa direction. Son père, par son rang, se trouvait au plus près du trône, de l’autre côté de l’allée qu’Arthur n’allait pas tarder à remonter. Merlin était debout près du siège de bois sculpté, vêtu de sa robe de cérémonie. A côté de lui se trouvait un guéridon sur lequel reposait, sur un coussin de brocart rouge, la couronne en argent qu’un artisan avait fabriquée spécialement pour le nouveau souverain.

Arthur entra dans la salle du trône et la parcourut du regard. La présence d’autant de personnes dans cette pièce de taille moyenne rendait l’atmosphère étouffante. Il dut lutter contre un sentiment de panique qui monta soudain en lui. Il chercha des yeux Lancelot et ne se sentit rassuré qu’en croisant son regard azur, confiant. Il posa sa main sur la garde d’Excalibur, caressant distraitement le cuir qui la recouvrait.
Arthur prit une grande inspiration, puis commença à s’avancer dans l’allée. Son lourd manteau de velours rouge et or balayait le sol derrière lui. Il sentait tous les regards posés sur lui. Il s’arrêta devant le trône, face à Merlin, et s’agenouilla. Le Mage prononça quelques phrases dans l’ancien dialecte des druides, une main posée sur la tête du futur Roi. Lorsqu’il eut fini, il prit la couronne sur le coussin, la présenta à la foule et leur demanda de se lever. Tous obéirent. Merlin se tourna à nouveau vers Arthur qui attendait, la tête baissée, le regard rivé sur le sol.
— Que les pouvoirs des Anciens Druides de Bretagne coulent en vos veines ! Que votre règne soit long et prospère ! Que vous sortiez vainqueur de toutes vos batailles ! Et que votre bonté et votre générosité soit reconnue par tous les peuples ! Arthur Pendragon, fils d’Uther Pendragon et d’Ygerne de Cornouailles, par cette couronne, je vous consacre Roi de Bretagne !
Merlin posa la couronne sur les cheveux blonds du jeune homme qui resta un instant sans bouger. Puis, le nouveau souverain se releva, se tournant vers ses invités. Ils attendaient, certain retenant leur souffle. Arthur adressa un sourire à Lancelot, puis recula d’un pas. Il rejeta son manteau en arrière avant de prendre place sur le trône de son père.
Lancelot s’approcha de son compagnon, s’agenouilla devant lui et lança d’une voix puissante :
— Je vous prête serment d’allégeance en mon nom et en celui de mon père, le Seigneur Ban de Benoïc. Mon épée vous appartient, termina t’il en baissant la tête.
Arthur, qui s’était relevé et approché, sortit Excalibur de son fourreau et l’apposa tour à tour sur chacune des épaules de son ami.
— Chevalier Lancelot, relevez-vous.
Le brun obéit, adressa un sourire empli d’amour à Arthur, puis laissa sa place à Bohort. Chacun des seigneurs présents passa devant le nouveau Roi qui les adouba tour à tour. Lorsqu’il eut terminé et que tous se furent rassis, il s’adressa à ses nouveaux sujets :
— Je vous remercie de votre confiance, mes amis. Si la Bretagne est un pays noble et fier, c’est grâce à la vaillance et à la magnanimité de ses seigneurs. Je jure solennellement de toujours être à l’écoute de vos requêtes.
Un murmure de satisfaction parcourut l’assemblée. Arthur continua :
— J’ai plusieurs annonces à faire avant que nous puissions entamer les réjouissances.
Il savait que ce qu’il allait dire allait en surprendre plus d’un, mais il n’avait pas l’intention de revenir sur sa décision.
— Une table ronde a été installée dans la Salle du Conseil. Autour de cette table, chaque seigneur aura le même droit de parole que son voisin, quelle que soit l’importance de sa province.
Avant que les intéressés aient eu le temps de réagir, il ajouta :
— Et j’aimerais également vous annoncer mes fiançailles avec la fille du Seigneur Leodagan de Carmelide, la douce Guenièvre.
La fillette se leva et s’approcha, suivie de près par sa gouvernante. Elle s’arrêta à côté d’Arthur, lui fit une révérence, puis se redressa. Le jeune homme lui sourit avant de se tourner à nouveau vers la foule.
— Nos noces ne seront pas célébrées avant plusieurs années, afin de laisser le temps à ma promise de parfaire son éducation de future Reine, mais, d’ici là, elle résidera à Camelot avec ses gens.
Il retint à grand peine un soupir en voyant l’air réjoui de Leodagan.
— Je vous remercie encore, mes amis, de votre présence en ce jour si important. Et je déclare le banquet ouvert !

***

Arthur entraîna Lancelot dans un couloir désert. Le brouhaha de la grande salle s’atténua quelque peu lorsqu'ils s'éloignèrent de la porte.
— C’était un très beau couronnement, sourit le brun. Mais vous avez surpris tout le monde avec votre table ronde.
— Je le sais… si je n’ai rien dit à personne avant, à part à Bohort, à Merlin et à vous, c’était justement parce que je savais que cette idée ne serait pas du goût de tous les seigneurs.
— J’ai entendu Leodagan s’en plaindre.
— Il est le dernier que cela devrait déranger ! lança Arthur, agacé. Je vais faire de sa fille la nouvelle Reine de Bretagne alors que je n’en ai aucune envie… il devrait m’être reconnaissant !
— Calmez-vous, mon amour.
Arthur passa une main sur son front.
— Je suis las… Je n’imaginais pas que cette célébration serait aussi épuisante. Et je ne peux pas écourter la fête, tout le monde a le droit de s’amuser ce soir.
— Courage… Je vous promets une nuit et une journée de tranquillité après cela.
Le blond sourit.
— Si vous me promettez une nuit, une journée et une autre nuit entre vos bras, je ferai un effort…
Lancelot jeta un coup d’œil autour de lui, vérifiant que personne ne pouvait les voir, puis se pencha pour embrasser tendrement son compagnon. Une nouvelle vie allait commencer pour eux, un nouveau destin…

Fin de la première partie.


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