Forum - Le Monde du Slash

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MessagePosté: 02 Jan 2007 21:50 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Localisation: dans les bras du doctor
kyyyyyyyaaaaa


c'est trop mimi ils sont trop chou tout les deux bravo ^^


:suite:


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MessagePosté: 04 Jan 2007 20:29 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Lecture toujours aussi intéressante... :) Ils sont trop mignons ! ^^ Et puis, évidemment, j'aime la façon dont tu écris, aussi.

Si je ne réclame pas la suite, c'est juste pour pas t'embêter alors qu'elle n'est pas prête. :wink:

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MessagePosté: 04 Jan 2007 20:57 
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Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Euh... en fait, la suite est presque prête mais comme je ne suis pas chez moi jusqu'à mardi (je fais une "escale" chez moi dimanche mais je repars lundi matin), je ne pourrais pas vous la poster avant un moment... et puis, j'aime bien avoir plusieurs chapitres d'avance... et là, mon avance se raccourci un peu trop vite... surtout que je reviens souvent en arrière pour modifier des détails... du coup, si j'ai déjà publié, ça fait desordre ! :lol:

Cybelia.


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MessagePosté: 05 Jan 2007 14:41 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Inscription: 07 Sep 2006 21:07
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Je te comprends parfaitement ! C'est pour cette raison aussi que j'ai mis des mois à me décider à commencer à publier ma fic historique (pour laquelle je n'ai plus qu'un chapitre d'avance... je déteste ça aussi, c'est super stressant !).
Bon, on attend sagement la suite...

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MessagePosté: 02 Aoû 2007 17:15 
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Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Coucou !!

Je sais que ça fait un moment que je n'ai pas publié de chapitre mais en voilà un nouveau, tout beau tout neuf... enfin, pas si neuf que ça, vu que ça fait un moment qu'il est écrit. J'ai pas mal avancé ces derniers temps donc je peux vous proposer un chapitre aujourd'hui et j'en mettrai un autre en fin de semaine.

Cybelia.

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Chapitre 4 : Excalibur

Arthur chevauchait en tournant sans cesse la tête à droite et à gauche, émerveillé par ce qu’il découvrait. Il n’avait jamais mis les pieds avant dans une grande cité comme Londres, contrairement à Lancelot qui lui souriait, amusé, lorsque son ami l’interpellait pour lui montrer un bâtiment ou une échoppe. Au bout d’un moment, le blond s’approcha de son tuteur et l’interrogea :
— Maître, où allons-nous ?
Avant que Merlin ait eu le temps d’ouvrir la bouche, Lancelot souffla :
— Nous nous rendons sur la Place du Rocher, n’est-ce pas ?
L’Enchanteur sourit et acquiesça silencieusement. Intrigué, Arthur demanda :
— La Place du Rocher ? Qu’est-ce ?
— Tu le sauras bientôt, mon enfant. Sois patient.
Le jeune homme adressa une grimace à son ami qui pouffa de rire. Il n’aimait pas quand son mentor le traitait comme un gamin, mais savait qu’il n’arriverait à rien en continuant à l’interroger.
Peu après, Arthur eut enfin l’explication à ses interrogations lorsqu’ils débouchèrent sur une immense place au milieu de laquelle trônait un immense roc. Le plus impressionnant dans ce tableau était la présence d’une épée, plantée verticalement au sommet de la pierre. Des marches avaient été creusées pour permettre aux gens d’y accéder. Au moment où ils arrivaient sur la place, un homme était en train de tenter d’extraire l’épée. Il suait fortement, son visage rougi par l’effort, mais l’arme ne bougeait pas d’un pouce. Finalement, il abandonna en râlant et redescendit du rocher. Arthur s’était figé, éberlué. Lancelot souriait légèrement. Merlin expliqua :
— Voici Excalibur, l’épée du défunt Roi Uther Pendragon. Suivez-moi.
Ils firent le tour du rocher. De l’autre côté, une inscription en runes se détachait sur la pierre.
— Il est dit ici que seul le vrai Roi de Bretagne pourra sortir cette épée du rocher et que tous devront se soumettre à son autorité. Lui seul pourra fédérer tous les royaumes du pays, repousser les invasions des Saxons et des Barbares et, ainsi, apporter une paix durable.
— L’épée est là depuis très longtemps, mais personne n’a réussi à la retirer de la pierre, intervint Lancelot. Mon père a essayé, en vain.
— Et vous ? demanda Arthur, de plus en plus intrigué par leur présence dans ce lieu.
— Non, j’étais trop jeune…
A ces mots, le brun se tourna vers Merlin. Leur échange silencieux ne passa pas inaperçu aux yeux du blond qui se promit d’interroger son compagnon dès qu’ils seraient seuls.
— Venez, mes enfants. Une chambre nous attend à l’auberge.
Alors qu’Arthur détachait ses yeux de l’épée, un murmure lui parvint. Surpris, il se tourna à nouveau vers le rocher, mais la voix s’était tue. Lorsqu’il croisa le regard de Lancelot, celui-ci le dévisageait, un air énigmatique sur le visage.

Lorsqu’ils furent installés à l’auberge, Merlin laissa les deux jeunes hommes seuls dans la chambre pour aller voir l’un de ses amis. Arthur profita de l’occasion pour interroger son compagnon :
— Je sens que vous me cachez quelque chose. Que se passe t’il ?
— Ce n’est pas à moi de vous le dire, répondit Lancelot. Si votre tuteur ne vous a pas parlé de ce qui, je pense, est votre destin, je n’ai pas le droit de le faire.
Le blond eut une moue boudeuse. Son ami s’approcha de lui et l’enlaça :
— Il faut juste que vous sachiez que, quoi qu’il arrive, je serai là, près de vous.
Ils s’embrassèrent tendrement. Leurs corps s’enflammèrent rapidement, mais la perspective d’être surpris dans leur étreinte par Merlin les retint de laisser libre court à leurs envies.
Le reste de la journée se déroula calmement. Ils rendirent visite à plusieurs Seigneurs qui logeaient dans des auberges voisines. Lancelot en connaissait certains qu’il avait rencontrés lors de ses voyages avec son père. Tous les accueillirent à bras ouverts et ils passèrent une soirée agréable à écouter les récits de batailles du Seigneur Bohort, grand ami de Ban de Benoïc.

***

Le lendemain matin, Merlin réveilla les jeunes gens à l’aube. Ils prirent un petit-déjeuner frugal à l’auberge, puis sortirent. Sur la place, de nombreux hommes attendaient tandis qu’un seigneur tentait de retirer l’épée du rocher. Arthur remarqua qu’il y avait beaucoup plus de monde que la veille, comme si ce jour était particulier. Alors qu’il ouvrait la bouche pour interroger son tuteur, celui-ci expliqua :
— Nous sommes le jour du triste anniversaire de la mort du Roi Uther Pendragon. Voici dix ans qu’il a quitté ce monde, dix ans qu’Excalibur est plantée dans ce roc, attendant son successeur. Une rumeur dit que le nouveau souverain de Bretagne sera connu avant ce soir.
Le jeune homme n’écoutait plus son mentor. Un murmure parvenait à ses oreilles depuis plusieurs secondes. Il semblait provenir de l’épée elle-même et occultait tous les autres sons. Sans s’en apercevoir, Arthur s’avança vers le rocher d’où le seigneur était descendu, rouge, essoufflé et énervé. Lancelot tendit la main pour arrêter son ami mais Merlin l’en empêcha d’un regard. Le brun soupira et se contenta de fixer Arthur qui s’approchait du centre de la place sous les regards surpris des hommes présents. Des murmures goguenards s’élevèrent alors qu’il gravissait les marches. Il ne les entendit pas, guidé par le murmure. C’était Excalibur qui lui parlait, il le savait maintenant, même s’il ne connaissait pas ce langage. Une fois devant l’épée, il s’arrêta, la fixant longuement. Sa main droite se leva et sa paume se posa sur la poignée en cuir. Une douce chaleur traversa le bras du jeune homme. Il avait l’impression que l’épée était vivante et vibrait entre ses doigts. Il réalisa alors que des centaines de regards étaient fixés sur lui, mais il n’avait pas peur. Il savait qu’il réussirait : il venait de comprendre que c’était le destin dont lui avait parlé Merlin.
Arthur leva lentement le bras, ses doigts tenant fermement Excalibur. Il ne rencontra aucune résistance ; il lui semblait même que l’épée s’extrayait toute seule du rocher. Enfin, il put la brandir au-dessus de sa tête sous les regards médusés et jaloux des seigneurs présents. L’instant de stupeur passé, des voix s’élevèrent autour de lui : il entendit des « qui est ce gamin ? », « c’est une plaisanterie ? », « comment un écuyer a t’il pu sortir l’épée du rocher ? » mais aussi des « serait-ce le fils d’Uther Pendragon ? », « le Roi de Bretagne est parmi nous ! »… Alors qu’un Seigneur à la carrure imposante s’approchait d’Arthur, un air menaçant sur le visage, Merlin s’interposa.
— Qui est ce gringalet ? lança l’homme. Par quelle magie malfaisante a t’il pu ôter Excalibur du roc ?
— Il n’y a aucune magie dans ce geste, répondit l’Enchanteur, d’une voix calme mais forte afin que tout le monde l’entende. L’épée a reconnu son propriétaire, l’héritier légitime d’Uther Pendragon.
Alors que des murmures s’élevaient à nouveau, Merlin les fit taire en reprenant la parole :
— Je vous présente le nouveau Roi de Bretagne : Arthur Pendragon, fils du défunt Roi Uther Pendragon et de la Reine Ygerne de Cornouailles. Vous lui devez allégeance !
Les Seigneurs ne bougèrent pas. Alors qu’Arthur se demandait ce qui allait advenir si personne ne reconnaissait son autorité, un mouvement à la limite de son champ de vision lui fit tourner la tête. Lancelot s’approcha du rocher où son ami se trouvait toujours. Il lui adressa un sourire avant de s’agenouiller en lançant d’une voix forte :
— Mon épée est vôtre !
Et il baissa la tête en signe de soumission à son nouveau souverain. Un grand silence se fit sur la place. Il dura quelques instants, jusqu’à ce qu’un autre homme bouge : le Seigneur Bohort vint s’agenouiller près de Lancelot et répéta :
— Mon épée est vôtre !
Après lui, plusieurs autres bougèrent. Tous prononcèrent le serment d’allégeance aux pieds d’Arthur. Ceux qui refusaient de reconnaître son autorité quittèrent la place et le jeune homme comprit qu’il aurait du mal à se faire admettre par tous comme Roi de Bretagne. Il savait que la tâche serait rude, mais savait également que Lancelot serait là, à ses côtés, pour le soutenir. Quoi qu’il puisse lui arriver à présent, rien ne pourrait l’atteindre tant que celui qu’il aimait serait près de lui.

Lorsqu’il descendit du rocher, Excalibur à la main, les seigneurs s’approchèrent, curieux de voir de plus près celui à qui ils venaient de confier leurs vies. Merlin sourit à son protégé qui lui demanda :
— Vous avez dit qu’Uther Pendragon était mon père… et Ygerne de Cornouailles ma mère… Est-elle toujours en vie ?
— Oui. Elle réside à Tintagel, la demeure de son premier époux, le Duc Gorlois de Cornouailles, avec sa fille, ta demi-sœur Morgane.
Le choc d’apprendre qu’il avait une famille fit tituber le jeune homme. La main ferme et assurée de Lancelot se posa dans son dos pour le soutenir. A présent, tout ce qu’il venait d’apprendre, tout ce qui venait d’arriver lui parvenait clairement et une boule d’angoisse, de terreur, se forma dans son estomac.
— Merlin…
— Je sais.
L’Enchanteur se tourna vers les seigneurs qui attendaient, se demandant ce qu’ils devaient faire à présent qu’ils avaient un nouveau souverain.
— Messeigneurs, l’apprentissage du nouveau Roi de Bretagne n’est pas tout à fait terminé. En attendant qu’il puisse revendiquer réellement son trône et, surtout, se faire obéir de tous, il doit apprendre les subtilités du pouvoir. Pour le moment, vous n’avez qu’une seule obligation envers lui : faire connaître de toute la Bretagne le nom de son nouveau souverain afin que le peuple et les seigneurs soient prêts pour le jour où il régnera.
Tous acquiescèrent et s’éloignèrent. Seul Bohort resta avec les deux jeunes gens et Merlin.
— Mon domaine se trouve sur la route qui mène à Tintagel. Si vous le souhaitez, vous pourrez nous accompagner jusque là et passer la nuit dans mon humble demeure.
— Je vous remercie de votre proposition, Monseigneur, répondit le Mage.
— Je comptais repartir dès demain matin. Je pense qu’il ne vaut mieux pas pour vous que vous voyagiez seuls. Je n’ai aucun doute concernant votre vaillance… et la puissance d’Excalibur, mais je sais que certains voudront se débarrasser de vous, Sire. Ils préfèrent continuer leurs luttes intestines plutôt que devoir obéir à un même souverain, surtout, sans vouloir vous offenser, à quelqu’un d’aussi jeune et inexpérimenté que vous l’êtes.
— Vous ne m’offensez pas, sourit Arthur, car vous avez raison. Je n’ai jamais combattu et, à présent que j’ai cette épée en main, j’ai peur de devoir m’en servir pour ôter la vie d’un homme. Je ne sais pas si mon ascendance sera suffisante pour que je sois à la hauteur de la tâche qui m’attend.
— Vous ne serez pas seul, sourit Bohort. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je serai là. Mon père était un fidèle vassal du Roi Uther, je suis le vôtre.
— Pour le moment, intervint Merlin, nous allons préparer notre voyage jusqu’à Tintagel. La route est longue et difficile jusqu’en Cornouailles.
— Que puis-je faire ? demanda Arthur.
— Je me charge de tout. Je ne te demande qu’une chose : ne quitte pas l’auberge. Comme l’a dit le Seigneur Bohort, certains risquent de vouloir s’attaquer à toi pour faire disparaître le légitime Roi de Bretagne.
— Je comprends, répondit le jeune homme, tout de même un peu déçu.
— Seigneur Lancelot, je compte sur vous pour vous assurer qu’il ne sorte pas.
— Je vous promets que je ne le laisserai pas quitter la chambre.
Arthur sentit ses joues s’empourprer devant le regard empli de désir que son compagnon lui adressa. Il détourna les yeux, gêné à l’idée que les autres s’aperçoivent de son trouble. Merlin reprit :
— Je vous rejoindrai en fin d’après-midi.
Et il s’éloigna avec Bohort.

Avant d’entrer dans l’auberge, Lancelot ôta son manteau et le tendit à son ami.
— Il vaudrait mieux que vous dissimuliez l’épée. Elle risque d’attirer inutilement les regards.
Arthur acquiesça silencieusement. Il enveloppa soigneusement Excalibur dans la riche étoffe du vêtement de son ami et ils entrèrent dans l’établissement. Ils montèrent directement dans leur chambre où ils s’enfermèrent soigneusement. Une fois sûr que personne ne viendrait les déranger, le nouveau souverain déposa son épée sur son lit et se tourna vers son ami. Sans laisser le temps à Lancelot de parler, il se blottit contre lui et captura ses lèvres pour un doux baiser. Le désir les enflamma à nouveau et, cette fois-ci, ils le laissèrent les emporter sur les vagues du plaisir.

***

Encore essoufflés par la force de leur étreinte, les deux jeunes hommes se reposaient, blottis dans les bras l’un de l’autre. Arthur avait posé sa tête sur le torse de Lancelot et se laissait bercer par les battements de son cœur qui commençaient à peine à se calmer. Il souffla :
— Vous pensez que je serai à la hauteur de la tâche qui m’attend ?
— Bien sûr. Si l’épée vous a reconnu en tant que légitime Roi de Bretagne, elle n’a pas pu se tromper.
— Vous allez peut-être trouver ça idiot, mais…
— Mais…
— J’aurais préféré que l’épée ne me choisisse pas…
Lancelot se redressa et son compagnon fut obligé de l’imiter.
— Pourquoi dites-vous cela ?
Arthur soupira.
— Je… je ne veux pas tuer…
Le brun se rallongea, serrant très fort son amant contre lui.
— Je vous comprends… c’est la pire des sensations… si j’en avais le pouvoir, je ferais en sorte que vous n’ayez jamais à ôter la vie à quiconque, mais je sais très bien que ce rêve est illusoire. Vous allez devoir prouver votre vaillance à ceux qui ne voudront pas vous reconnaître comme leur Roi. Et, le seul moyen de le faire, c’est de combattre les Saxons… ou les Pictes… ou les deux…
Tout en parlant, Lancelot caressait tendrement le dos de son compagnon.
— Merlin ne vous a pas tout dit au sujet d’Excalibur. Il paraît que tant que le Roi la portera lors des batailles, il ne pourra être mortellement blessé ni tué.
— Pourtant, le Roi Uther est tombé lors d’un combat…
— Personne ne connaît les circonstances exactes de sa mort. Certains disent qu’il a été trahi par une personne de sa famille… d’autres qu’il n’avait pas Excalibur… Mais, en fait, aucun n’a jamais su la vérité. Tout ce que l’on sait avec certitude, c’est qu’au moment où il a été mis en terre, l’épée est venue se planter dans le rocher sur la place et que personne n’a réussi à l’en tirer… avant vous.
Un silence s’installa dans la pièce. Lancelot le rompit en soufflant :
— Mon serment de tout à l’heure était sincère. Je suis prêt à donner ma vie pour vous, mon amour, mon Roi.
— Je prie pour que vous n’ayez pas à le faire. Je ne pourrai pas supporter de vous perdre. La vie sans vous ne vaudra pas la peine d’être vécue…
Le brun soupira.
— Ne parlons plus de ce triste sujet. Nous devrions nous rhabiller, Merlin ne devrait pas tarder à nous rejoindre.
— Vous avez raison.
Ils remirent leurs vêtements et commencèrent à ranger leurs sacs en attendant que l’Enchanteur revienne à l’auberge.

¤¤¤

A suivre...


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MessagePosté: 02 Aoû 2007 17:43 
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Localisation: Sous la douche avec Carson Beckett...Nan? Je suis pas crédible? Bon...
Halala ce qu'ils sont trognons! J'adore! Je peux pas m'empecher de penser a la version TV et ca me fait bizarre de pas les "voir" parler comme dans la série! lol !!
Domage que tu ne publie pas souvent! On va devoir attendre d'avoir la suite...snif! T_T...

lol !

Je le dis kan meme: La suite plizzz !! :)

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MessagePosté: 02 Aoû 2007 21:23 
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Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Merci pour ta review. J'ai justement utilisé un physique totalement différent pour les personnages afin de me démarquer de la série... mais je dois avouer que quand je visualise l'histoire, notamment plus tard, quand on voit le château de Camelot, j'ai tendance à voir celui de la série d'Alexandre Astier.

Si je les retrouve, je vous mettrai le lien vers le site où sont les images qui m'ont inspirées pour le physique des persos.

Cybelia.


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MessagePosté: 03 Aoû 2007 00:09 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Ooooooooh, la suite, enfin ! (Sans vouloir critiquer, hein ! Moi aussi je te fais attendre pour la fic historique. :oops: )

J'aime toujours beaucoup beaucoup. En particulier le passage avec Excalibur qui "parle" à Arthur et puis Lancelot qui prononce le serment d'allégence pour inciter les autres à faire de même... Ah, j'adore ! :) (Note, tout le reste est très bien aussi.) Sans compter que je suis toujours fan de ton style d'écriture (forcément, y a pas de raison que ça change ! ^^).

Personnellement, j'arrive à les voir autrement que dans Kaamelott, mais c'est parce que je reprends les images que j'ai toujours eu en tête en lisant "Les Dames du Lac", en fait.

:suite:

(Quoi, je copie sur toi ? lol)

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MessagePosté: 03 Aoû 2007 19:30 
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Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Merci Cybèle ! ^^

Voici les deux dessins qui m'ont inspiré mes versions d'Arthur et Lancelot (même si leur physique diffère un peu).

Arthur :
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Lancelot :
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Le site de la dessinatrice, Zephyr d'Elph : http://www.zedelph.com/galerie.html

Cybelia.


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MessagePosté: 03 Aoû 2007 20:25 
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:shock: Elle dessine vachement bien, cette fille ! *incapable de dessiner même un truc tout simple*

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MessagePosté: 03 Aoû 2007 20:37 
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Localisation: Sous la douche avec Carson Beckett...Nan? Je suis pas crédible? Bon...
Ha oué d'accord! Totalement différents de ceux qu'on connait! lol !!

Superbe ces dessins!

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MessagePosté: 04 Aoû 2007 11:07 
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Je viens de tout lire d'un coup et je n'ai qu'une chose à dire SUPERBE!!! La suite!!

Chunhua.

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"Which part of 'I'm a genius' aren't you getting?" Nikola Tesla (Sanctuary)

"When did you get here?" "Three Cabernets and two Côtes du Rhone ago" "What's the occasion?" "Unemployment" Henry Foss/ Nikola Tesla (Sanctuary)

"-You did it Markus!
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MessagePosté: 18 Aoû 2007 16:06 
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Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Oups... je devais vous poster un chapitre y'a deux semaines et j'ai oublié... honte à moi ! :oops:

Voici donc la suite ! ^^

Comme vous avez du le voir, j'ai modifié le titre du topic car ce "roman" sera en fait en deux parties et ce topic est celui de la première partie, j'en créerai un autre pour la 2e... quand j'aurais réussi à finir celle là... parce que je coince un peu... pfff...

Cybelia.

---------------------------

Chapitre 5 : Tintagel

Le voyage fut long jusqu’à la demeure du Seigneur Bohort. Merlin et les jeunes gens y restèrent deux jours avant de reprendre la route en direction de Tintagel. Leur ami, soucieux de leur sécurité, avait assigné deux de ses hommes à leur protection pour la fin du trajet. C’est ainsi que l’équipage de huit personnes arriva en vue du château de Tintagel quelques heures avant le crépuscule, épuisé par la longue route. A la demande de Merlin, l’un des gardes partit en avance prévenir de leur arrivée imminente. Le Mage lui avait demandé de ne pas révéler l’identité d’Arthur, voulant le présenter lui-même à sa famille.

Lorsqu’ils passèrent la grande porte du château, ils furent immédiatement conduits dans leurs chambres où ils purent se laver et enfiler des vêtements propres. Dame Ygerne les invitait à prendre le souper avec sa fille et elle, ce que Merlin s’empressa d’accepter. Les trois hommes entrèrent ensemble dans la salle à manger, Arthur derrière son tuteur. Ygerne était une belle femme aux grands yeux verts et aux longs cheveux roux. Morgane, âgée d’une vingtaine d’années, ressemblait presque trait pour trait à sa mère. Elle était d’une beauté époustouflante, mais repoussait tous ses prétendants par sa froideur et son dédain. Jusqu’à présent, aucun n’avait eu la chance de lui plaire.
L’Enchanteur s’avança vers la maîtresse des lieux et s’inclina.
— Maître Merlin, votre venue parmi nous est une joie mais aussi une surprise.
— Dame Ygerne, une mission de la plus haute importance m’amène dans votre domaine. Je suis venu vous présenter l’homme qui, il y a quelques jours, à Londres, a retiré Excalibur de la roche.
Les deux femmes échangèrent un regard ébahi. Le Magicien se décala un peu, dévoilant Arthur qui se tenait derrière lui, nerveux.
— Voici Arthur Pendragon, votre fils… et frère, ajouta t’il en se tournant vers Morgane.
Ygerne se leva prestement, les yeux fixés sur le jeune homme. Merlin le poussa pour qu’il s’avance, ce qu’il fit en hésitant.
— Mon fils…
Arthur s’agenouilla devant elle, un peu intimidé. Elle s’approcha, le prit par les épaules et l’obligea à la regarder. Puis, elle l’attira dans ses bras pour une douce étreinte. Immédiatement, il se sentit bien, à l’abri, en sécurité. Ses yeux se posèrent sur Morgane qui s’était levée elle aussi et le considérait d’un air circonspect. Un court instant, il eut une impression désagréable la concernant, mais elle s’évapora aussi rapidement qu’elle était arrivée. Ygerne le repoussa doucement, détaillant son visage.
— Tu lui ressembles tant !
Son regard se posa soudain sur Lancelot qui attendait patiemment au fond de la salle. Voyant qu’on s’intéressait à lui, il s’avança en souriant poliment et s’inclina devant la mère de son compagnon. Merlin le présenta :
— Ma Dame, voici Lancelot, le fils de Ban de Bénoïc. Il a entraîné votre fils au combat dans le domaine de son père, en Armorique, et mis son épée à son service.
— Bienvenue dans ma demeure, Seigneur Lancelot.
Un serviteur vint annoncer que le repas était prêt. Ils s’installèrent à table, Arthur à la droite de sa mère, Morgane à gauche. Lancelot et Merlin occupaient l’autre côté. Durant le repas, le blond fut sans cesse interrogé par Ygerne qui voulait tout savoir de sa vie. L’Enchanteur raconta comment le jeune homme avait retiré Excalibur du rocher et les serments qu’il avait reçu de certains Seigneurs présents.

Le repas s’étira longuement dans la soirée. Arthur était fatigué et avait du mal à suivre les discussions. Son regard croisa celui, chaleureux, de Lancelot. Il sourit. Il avait envie de se retrouver seul avec son compagnon et de se blottir dans ses bras pour passer la nuit, mais savait qu’il ne pourrait le faire tant qu’ils seraient à Tintagel. Le risque de se faire prendre par un serviteur était trop grand. Son regard glissa vers Morgane qui venait de se lever et faisait le tour de la table pour quitter la pièce. La jeune femme lui adressa un coup d’œil qui lui arracha un frisson. Depuis qu’il avait rencontré sa sœur, quelque chose chez elle le mettait mal à l’aise, mais il ne savait dire quoi. Enfin, le repas se termina et chacun partit dans sa chambre. Epuisé par le voyage et les émotions de la rencontre avec sa famille, il eut à peine posé sa tête sur l’oreiller qu’il s’endormait profondément.

***

Cela faisait maintenant deux semaines que les trois hommes étaient arrivés à Tintagel avec leur escorte. Les journées d’Arthur étaient bien occupées : le matin, il s’entraînait avec Lancelot, et parfois certains soldats volontaires, dans la cour du château ; l’après-midi, il tenait compagnie à sa mère qui voulait tout savoir de sa vie et ne cessait de l’interroger. Les deux premiers jours, Morgane resta à l’écart, se contentant d’observer suspicieusement son demi-frère. Le troisième jour, son attitude changea du tout au tout : elle devint aimable et n’avait de cesse de vouloir faire plaisir à Arthur. Le jeune homme était perplexe face à ce revirement de situation et s’en était ouvert à Merlin qui lui avait expliqué qu’il avait juste fallu du temps à Morgane pour s’habituer à l’idée que son demi-frère, qu’elle croyait ne jamais revoir, allait devenir l’homme le plus puissant du royaume. Arthur n’était pas convaincu, mais tenta de repousser la sensation de mal-être qui s’emparait de lui à chaque fois qu’il se trouvait en présence de sa demi-sœur.

Ce soir-là, Dame Ygerne se sentait fatiguée et la visite d’Arthur fut donc écourtée. Désœuvré, il errait dans les couloirs du château à la recherche de Lancelot lorsqu’il tomba sur Morgane qui sortait de sa chambre.
— Mon cher frère, je pensais justement à vous. Comme vous le savez, je concocte des potions médicinales et je dois aller chercher une plante en forêt. Je me demandais si vous accepteriez de m’y accompagner. Je dois avouer que je ne suis pas très rassurée de quitter seule le château à la tombée de la nuit.
— Ne pouvez-vous aller cueillir cette plante demain matin ? demanda le jeune homme, essayant de trouver un moyen poli de se défiler.
— J’en ai besoin pour une potion de sommeil pour Mère. Nous n’en aurons pas pour longtemps, je vous le promets.
— Alors, je vous accompagne.
Morgane sourit et s’engagea dans l’escalier. Arthur retint un soupir avant de la suivre.

Une fois hors du bâtiment, ils se dirigèrent vers le petit bois qui se trouvait non loin. Morgane ramassa les plantes dont elle avait besoin tandis qu’Arthur rêvassait, se demandant s’il ne pourrait attirer Lancelot à cet endroit pour un court moment d’intimité. Il sursauta soudain lorsque sa demi-sœur se dressa devant lui, un éclair indéfinissable dans le regard. Elle s’approcha de lui jusqu’à ce que leurs visages se frôlent presque. Arthur, adossé à un arbre, ne pouvait reculer. Il bredouilla :
— Morgane… que faites-vous ?
— Dès le moment où je vous ai vu, j’ai compris que vous étiez celui que j’attendais depuis si longtemps, celui pour qui j’ai repoussé tous mes prétendants. Je vous aime !
— C’est impossible, vous êtes ma sœur !
— Cela importe peu ! Mon cœur ne bat que pour vous !
Elle se pencha vers lui, tentant de l’embrasser. Il la repoussa doucement, mais fermement. Elle souffla :
— Je vous aime plus que ma vie, Arthur… Je suis sûre que vous finirez vous aussi par m’aimer…
Elle voulut encore poser ses lèvres sur celles du jeune homme, mais il se déroba et réussit cette fois-ci à s’éloigner suffisamment. Morgane serra les poings et gronda :
— Pourquoi me rejetez-vous ?
Arthur comprit qu’il ne pouvait mentir.
— Mon cœur appartient déjà à quelqu’un.
— Qui ?
— Je ne peux vous le dire. Je n’ai en aucune façon envie de vous faire du mal, mais je ne peux répondre favorablement à vos désirs. Je suis désolé.
Sans attendre sa réponse, il fit volte-face et partit rapidement vers le château.

Au moment où il passait la grande porte, il fut interpellé par Lancelot :
— Mon ami, que vous arrive t’il ? Vous avez l’air bouleversé !
Arthur le prit par le bras et l’entraîna vers un coin tranquille de la cour où il savait que personne ne les entendraient. Là, il lui raconta ce qui venait d’arriver dans le bois. Le brun écouta attentivement et son compagnon put voir son regard s’assombrir.
— Vous devez être prudent. Depuis que nous sommes arrivés, j’ai un mauvais pressentiment concernant Morgane.
— Moi aussi, mais je n’aurais jamais cru qu’elle serait tombée amoureuse de moi.
— Je la comprends, vous êtes irrésistible ! sourit Lancelot. Je ne sais pas combien de temps Merlin veut que nous restions ici, mais je pense qu’il serait sage de ne pas trop nous attarder, surtout après ce qui vient d’advenir.
— Vous avez raison… je vais lui en parler.
— Je vous accompagne.
Les deux hommes entrèrent dans le bâtiment et se dirigèrent vers la chambre de l’Enchanteur, inconscients du regard haineux et flamboyant qui les suivit à l’intérieur.

Merlin ne parut pas surpris, ni choqué par ce qu’Arthur lui raconta.
— Les désirs du cœur ne sont pas contrôlables, mon enfant. Ta sœur aura besoin de temps pour t’oublier.
— Ne serait-ce pas plus facile pour elle si je m’éloignais du château ?
— Je comptais justement t’en parler. Je viens de recevoir un message du Seigneur Bohort. Ses hommes et lui vont partir bientôt en campagne dans le nord du pays pour reprendre le domaine de Camelot des mains des Pictes. Il a pensé que cette campagne pourrait être pour toi une façon de tester tes aptitudes au combat en situation réelle.
Le jeune homme était ravi de cette nouvelle : même s’il n’avait pas envie de tuer un autre être humain, il voulait savoir si l’enseignement de Lancelot allait lui permettre de revendiquer pleinement son titre de Roi de Bretagne.
— Quand partons-nous ? demanda t’il à son tuteur.
— Dans trois jours, après la pleine lune. Je vais aller annoncer la nouvelle à ta mère. Profite de ces derniers instants de repos, le voyage sera rude et le combat sûrement difficile.
Les deux jeunes gens quittèrent Merlin et prirent le chemin des remparts. Ils s’y rendaient souvent le soir afin de discuter tranquillement. Alors qu’ils s’asseyaient sur le bord du mur, Arthur souffla :
— Vous me manquez… j’aimerais tant pouvoir vous rejoindre cette nuit.
— Il ne le faut pas, vous le savez.
Le blond soupira.
— Vous me manquez aussi, sourit Lancelot. Ecoutez, je vous propose quelque chose : puisqu’il nous reste trois jours, je vais les mettre à profit pour essayer de nous trouver un endroit où nous pourrons avoir un moment d’intimité. Et je vous promets que nous passerons notre dernière nuit à Tintagel ensemble.
— C’est une belle promesse, murmura son compagnon en souriant à son tour.
Après avoir vérifié que personne ne pourrait les voir, il se pencha vers le brun et lui vola un léger baiser avant de venir se blottir dans ses bras.

***

L’avant-dernière nuit de leur séjour à Tintagel, la pleine lune fit son apparition, baignant le château dans une lueur blafarde. Alors que le souper se terminait, Arthur se sentit soudainement et inexplicablement fatigué et il se retira après s’être excusé auprès de sa famille et de ses amis. Il monta directement dans sa chambre, ôta ses vêtements et se coucha. A peine avait-il posé sa tête sur l’oreiller qu’il s’endormait profondément.

Il était allongé dans son lit, les yeux grands ouverts. La porte de sa chambre s’ouvrit et une silhouette familière pénétra rapidement dans la pièce. Surpris, il se redressa :
— Morgane ?
Alors que la forme s’avançait vers lui, elle se transforma, prenant l’apparence de Lancelot. Arthur ne s’en étonna pas, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Il rêvait, il le savait, mais n’avait aucune envie de se réveiller. Lancelot s’approcha encore, ôtant l’un de ses vêtements à chaque pas. Il s’arrêta à côté du lit, sublime dans sa nudité. Arthur lui tendit la main. Lancelot la prit et vint s’allonger contre lui. Leurs corps se retrouvèrent dans une étreinte fiévreuse et presque sauvage.


Arthur s’éveilla en sursaut à l’aube. Son rêve avait été si réaliste qu’il avait du mal à réaliser que cette scène ne s’était pas réellement déroulée. Il espérait que Lancelot aurait réussi à leur trouver un refuge pour la nuit suivante car il ressentait un besoin presque viscéral de sentir le corps de son amant contre le sien. Soupirant, il se leva, se passa un coup d’eau sur le visage, puis s’habilla. Il jeta un coup d’œil à son sac qu’il avait déjà préparé pour leur départ, et à Excalibur. Merlin lui avait donné un fourreau pour la ranger avant leur départ de Londres et il ne l’en avait pas sortie depuis. Il avait un peu peur de l’utiliser car il savait que le jour où il se battrait avec elle, il devrait se monter à la hauteur des espérances de tous ces gens qui comptaient sur lui pour devenir leur souverain.

Il ne savait pas depuis combien de temps il était debout, planté là devant Excalibur, lorsqu’on frappa à la porte.
— Entrez !
Il sourit en voyant Lancelot pousser le battant. Sans un mot, le brun s’approcha, l’enlaça et l’embrassa tendrement.
— Bonjour, mon amour. Avez-vous bien dormi ?
— Oh oui… j’ai fait un rêve merveilleux !
— En faisais-je partie ?
— Vous en étiez même partie intégrante, répondit Arthur. J’espère bien qu’il se réalisera ce soir… ajouta t’il en décidant d’oublier la vision de Morgane au début du songe.
Son compagnon sourit largement.
— Votre souhait va être exhaussé. Ca ne sera sûrement pas aussi confortable que si nous pouvions être ici, dans votre chambre ou la mienne, mais nous serons tranquilles. Personne ne viendra nous déranger.
— Quelles que soient les conditions, elles me conviendront puisque vous serez avec moi, mon beau chevalier.
Ils s’embrassèrent à nouveau. Arthur soupira :
— Nous devrions descendre avant que ma mère n’envoie un serviteur à ma recherche.
— Oui, vous avez raison.
Ils quittèrent la chambre et se dirigèrent vers la salle à manger où Dame Ygerne et Merlin discutaient avec animation. A l’entrée des jeunes gens, ils se turent subitement. La femme se tourna vers son fils, un sourire triste sur les lèvres.
— Mon enfant, me feriez-vous le plaisir de passer votre dernière journée à Tintagel avec moi ?
— Avec joie, Mère, répondit l’intéressé en s’inclinant.
Il s’assit à côté d’elle tandis que Lancelot prenait place en face, près de Merlin. Arthur remarqua que l’Enchanteur le regardait d’un air étrange, mais il avait l’habitude des attitudes particulières de son tuteur et ne s’en formalisa pas.

***

Le soir venu, Arthur et Lancelot s’éclipsèrent. Le brun conduisit son compagnon à travers les couloirs du château jusqu’à des appartements abandonnés. Alors qu’il refermait la porte derrière eux, Lancelot expliqua :
— Ce sont les anciens logements du Duc Gorlois. Lorsque votre père a épousé votre mère, elle s’est installée dans l’autre aile du bâtiment et celle-ci est restée à l’abandon. Personne ne vient plus ici, nous serons tranquilles.
Il alluma une torche. Arthur ne put retenir un petit cri de surprise en découvrant le nid d’amour que son compagnon avait préparé : une paillasse couverte de draperies installée à côté d’une table basse où les attendaient deux verres et un pichet de vin frais.
— C’est magnifique…
— J’avais envie que cette nuit soit mémorable. Nous ne savons pas quand nous aurons à nouveau l’occasion de nous retrouver seuls ainsi. Nous devons donc profiter de chaque instants.
— Vous avez raison, sourit Arthur. Ne perdons plus de temps.
Il s’empara des lèvres de son amant et ils basculèrent sur la paillasse pour savourer enfin toute une nuit de plaisir dans les bras l’un de l’autre.

A suivre...


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MessagePosté: 19 Aoû 2007 20:44 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Ah cette suite!!! Vraiment Cyb tu as un de ces talents, inouï!! Bravo! La suite!

Chunhua.

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MessagePosté: 23 Aoû 2007 11:42 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Je vais lire mon courrier après plusieurs jours où ça n'avait pas été possible et que vois-je ? Un nouveau chapitre, youpie ! :)

Bien entendu, c'est tout à fait passionnant, comme d'habitude. Je me demandais comment tu allais t'y prendre à propos de Morgane et là je constate que tu as eu une idée brillante. ^^

J'espère que tu vas vite trouver comment continuer. Je sais évidemment combien il est agaçant de se trouver bloquée... En tout cas, quel que soit le délai entre deux chapitres, tu sais qu'on sera toujours là pour les lire, hein ?

Au fait... tu ne trouves pas aussi que ça fait bizarre, maintenant, de devoir écrire "Camelot" et pas "Kaamelott" ? lol

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