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MessagePosté: 26 Sep 2007 15:07 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Je sais, je ne voulais pas les séparer non plus, mais j'étais obligée pour coller à la réalité. Enfin, ça se termine plutôt bien quand même... seulement, pas avant le seizième et dernier chapitre. Donc attendez-vous à être encore toutes tristes entre-temps.

Ah, et merci pour ton commentaire ! :) (J'ai failli oublier l'essentiel ! :oops: )

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MessagePosté: 29 Sep 2007 17:36 
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La suite... Alors, cette fois, vous êtes prévenues: ce ne sera pas très gai non plus. Mais, Cybelia, tu auras l'occasion d'imaginer Emmanuel Moire dans le rôle de Louis. ^^

Chapitre 13

– Ah, mon frère ! Je pensais vous trouver chez Mère...

La voix de Louis parvint comme assourdie à Philippe, dont l'esprit semblait flotter dans un brouillard de détresse.

– J'en sors, répondit-il d'une voix atone. Mais, si vous souhaitez me parler aussi, pas maintenant, je vous en prie.

– Oh, mais qu'avez-vous ? s'écria Louis, effaré de découvrir le visage baigné de larmes de son cadet. Vous étiez si heureux ces derniers jours... Mère aurait-elle découvert votre secret ?

Philippe hocha simplement la tête. Il aurait aimé pouvoir s'échapper, mais Louis n'était pas disposé à le laisser partir si vite.

– Et elle vous a sermonné, j'imagine ? C'est toujours ce qu'elle fait pour moi... Mais venez donc. Ce sujet ne peut être abordé au milieu d'un couloir.

Il marchait déjà en direction de son cabinet de travail, et Philippe le suivit machinalement, incapable de trouver un prétexte pour se dérober. De toute façon, où qu'il aille, son chagrin le suivrait, alors autant obéir...

– Bien, reprit le Roi, à peine entré dans la pièce. Dites-moi tout, Philippe. Il y a bien quelqu'un, avouez-le !

– Oui, mais...

Philippe n'hésita qu'un bref instant. Après tout, au point où il en était...

– ... ce n'est pas une femme, précisa-t-il en regardant son frère avec une sorte de défi.

Louis eut un mouvement de recul, détourna les yeux comme pour chercher une réponse appropriée quelque part sur un mur, puis se recomposa une expression royale, toisant son frère de toute sa hauteur.

– Je ne puis prétendre que cela me surprenne, admit-il enfin. J'espérais me tromper mais, à l'évidence...

Il laissa la phrase en suspens, et Philippe en profita pour tenter de lui faire comprendre qu'il ne servirait à rien de l'accabler de reproches.

– Louis, je regrette de vous déplaire, mais c'est ainsi. Ou, plus exactement, je suis ainsi. Et lui aussi.

Le Roi ne perdit pas contenance, cette fois. Il resta immobile et muet, telle une statue au regard accusateur. Puis, au bout de ce qui sembla une éternité, il laissa tomber un seul mot :

– Mancini ?

C'était à peine une question. Philippe confirma d'un simple oui.

– Eh bien...

– Cette famille a le don de plaire à la nôtre, je sais, commenta Philippe, citant le comte de Guiche.

L'impassibilité de son frère s'en ressentit à nouveau.

– Pardon ?

– Quelqu'un m'a dit cela un jour, s'empressa d'expliquer le prince. Et il faut admettre qu'il n'avait pas tort... même si, désormais, Mère semble furieuse contre le Cardinal.

Comme toujours, il parlait trop. Et Louis fronçait les sourcils, se posant visiblement des questions sur le sens de ses paroles.

– Oh, n'allez pas croire.... balbutia Philippe, très rouge. Ce n'était pas à cela que je pensais.

– Moi non plus, déclara hâtivement le Roi.

Les deux frères gardèrent le silence pendant plusieurs secondes. Philippe s'interrogeait. Qu'avait sous-entendu cet "eh bien", alors ? La réponse était presque évidente, mais tout de même étonnante, compte tenu de l'interdit qui pesait sur l'évocation de cette histoire.

– Louis ?

On aurait cru entendre le petit garçon qui, une dizaine d'années plus tôt, se tournait vers son aîné chaque fois que quelque chose lui échappait. Mais, à l'époque, Louis n'avait jamais attendu les questions avec l'appréhension qui se lisait maintenant sur son visage. Et, d'ailleurs, ce que le Petit Monsieur s'apprêtait à lui dire n'avait plus rien de commun avec ses préoccupations d'enfant.

– Mère dit que Mazarin avait ordonné à Philippe de... "gagner mon amitié"... et que ce n'était pas la première fois qu'il confiait une telle mission à l'un de ses neveux...

Il ne savait même pas pourquoi il tenait à en parler. Qu'espérait-il ? Que Louis le comprendrait ? Il ne pourrait jamais. Pourtant, à la façon dont le Roi prononça malgré lui le prénom français qu'il avait donné à Paolo Mancini – "Paul ?" –, son frère sut qu'il comprendrait au moins un peu.

– Vous savez, poursuivit-il alors, Philippe se demandait pourquoi Paul avait fait cela, et...

Un éclair de panique passa dans les yeux de Louis.

– Je ne vois pas de quoi vous parlez.

Bien sûr, il nierait...

– Je pense que si, mais vous préférerez certainement que j'évite de le dire clairement, remarqua Philippe.

Le Roi lui lança un regard furieux, mais sa colère cachait mal la confusion dans laquelle l'avait plongé la révélation.

– Philippe, quoi que l'on vous ait raconté... commença-t-il, bien décidé à sauver sa réputation.

– Louis, je sais, coupa Philippe avec insistance. Et vous ne devriez pas montrer tant d'embarras face à moi, dès lors que...

Lui non plus ne finit pas sa phrase, mais ce ne fut pas son frère qui l'interrompit : il s'arrêta de lui-même et, un instant plus tard, fondit en larmes une nouvelle fois.

Louis hésita longuement, planté devant lui sans savoir que faire. Puis il se décida enfin à avancer d'un pas et à lui poser sur l'épaule une main qui se voulait réconfortante. Philippe, toutefois, ne s'en contenta pas : interprétant le geste comme un signe que son frère avait renoncé à feindre l'indifférence, il se jeta littéralement dans ses bras.

– Vous comprenez, n'est-ce pas ? Dites-moi que vous comprenez ! l'implora-t-il, toujours sanglotant. Vous aimiez Paul... Pas comme j'aime Philippe, mais vous l'aimiez. Sans cela, vous n'auriez jamais...

Louis l'écarta brusquement, serrant un peu trop fort les doigts sur ses bras, et exigea qu'il le regarde avant de déclarer gravement :

– Philippe, c'est la première et la dernière fois que j'en parle. Paul était mon ami, nous étions très proches, j'étais très jeune et je ne savais pas ce que je faisais... Maintenant, j'apprécierais que vous me laissiez oublier cette erreur. Et tâchez d'oublier la vôtre.

– Mais ce n'était pas une erreur ! protesta Philippe.

Non, jamais il ne pourrait voir les choses ainsi. Les quelques semaines qu'il avait passées avec Filippo avaient été les plus heureuses de sa vie. Il aurait donné n'importe quoi pour ignorer encore que tout était basé sur des mensonges.

– Plus un mot à ce sujet, Philippe, ordonna Louis en le conduisant vers la porte. Oubliez.

Philippe renonça à insister et sortit sans rien ajouter. "Plus un mot", d'accord – il se tairait. Mais "oubliez" ? Qui Louis pensait-il donc pouvoir tromper ? Même lui, il n'avait pas oublié. Sans doute était-ce seulement l'ami qu'il regrettait, et c'était moins pénible parce qu'il l'avait déjà perdu depuis longtemps, mais lui aussi avait été choqué d'apprendre que Mazarin avait tout manigancé pour Dieu savait quelle obscure raison. Quant à leur mère, elle en voulait au ministre, mais pas au point de réclamer son renvoi.

"Eh bien..."

Étaient-ils donc tous incapables de se soustraire à la fascination qu'exerçait sur eux cette famille d'Italiens ?

~ * ~

Trop tard... Comme Alfonso regrettait, maintenant, d'avoir commencé par demander conseil à Maria ! S'il était allé parler directement à Filippo, il aurait perdu moins de temps et aurait peut-être pu voir la Reine avant qu'elle révèle à Philippe ce qu'elle croyait être la vérité.

– Vous n'y êtes pour rien, le rassura Filippo. C'est notre oncle qui est la cause de tout. Sans lui...

Il se tut brusquement. Avant même de prononcer les mots suivants, il venait d'en réaliser pleinement le sens. "Sans lui, rien ne serait arrivé." Rien du tout. Il n'aurait pas perdu Philippe, parce qu'il ne l'aurait jamais eu.

– Tout de même, insistait Alfonso. A quelques minutes près... J'aurais pu arriver avant lui.

– Mais la Reine n'aurait probablement pas accepté de vous recevoir alors qu'elle l'attendait, observa Maria.

Filippo ne dit rien. Il ne les écoutait pas. Il ne sentait même plus vraiment la main que Maria avait posée sur la sienne et remarqua à peine celle qu'Alfonso glissait dans l'autre. Il était bien trop occupé à se demander s'il regrettait ou non d'avoir accepté la fameuse mission.

Chaque instant passé avec le prince avait tellement compté... Il ne pouvait pas souhaiter ne les avoir jamais vécus. Mais qu'en restait-il, maintenant ? Philippe devait le haïr et, en même temps, souffrir autant que lui. Quel gâchis !

– J'aurais dû tout lui dire dès le début, murmura-t-il, plus pour lui-même que pour les autres.

Oui, s'il fallait regretter quelque chose, c'était cela : ne pas avoir expliqué la situation plus tôt, quand il pouvait encore espérer que Philippe comprendrait. Mais il avait mis trop de temps à s'apercevoir qu'il risquait de perdre beaucoup plus qu'un ami, et plus les semaines passaient plus il devenait difficile d'aborder le sujet.

– Vous devriez au moins essayer de lui parler maintenant, conseilla Alfonso d'un ton grave qui seyait mal à sa voix d'enfant. Ou, si vous préférez, nous irons, Maria et moi...

Maria approuva d'un signe de tête. Elle aussi, bien sûr, souhaitait ardemment pouvoir rendre à son frère le garçon qu'il aimait.

– S'il accepte de vous voir, je suppose que... commença Filippo.

Un coup frappé à la porte l'interrompit et, un instant plus tard, Olimpia haussait les sourcils en découvrant ses frères et soeur rassemblés près de la table de travail, Filippo toujours sur la chaise et les deux autres à ses pieds, tous plus affligés qu'elle ne l'était elle-même pour une raison personnelle.

– Quel tableau pathétique ! s'exclama-t-elle, moqueuse, n'obtenant en réponse qu'un regard noir en triple exemplaire. C'est à croire que vous connaissez déjà la nouvelle...

De noirs, les regards se firent interrogateurs. Ou plutôt carrément stupéfaits. Elle ne pouvait pas savoir, tout de même ?

– Quelle nouvelle ? finit par demander Maria.

– Nous rentrons à Paris dès demain, annonça sa soeur sans cacher sa contrariété. Il semble que Zio Giulio ait eu un léger différend avec la Reine.

"Un léger différend" ? On voyait bien qu'elle n'avait pas entendu les cris de colère ! S'il n'avait été si désolé pour son frère, Alfonso aurait bien ri. D'ailleurs, même Filippo échangea avec Maria un coup d'oeil vaguement amusé.

– Et il nous renvoie tous pour cela ? questionna-t-il ensuite, apparemment très calme.

– Oui ! confirma Olimpia avec humeur. Et tout est de votre faute !

De nouveau, les trois autres levèrent vers elle des yeux où se lisaient la stupeur et, moins visible mais tout de même bien présente, une inquiétude grandissante.

Si elle savait, tout le monde saurait. Et Philippe risquait de penser que la Cour entière se moquait de sa naïveté depuis bien longtemps.

– Ma faute ? répéta Filippo d'un ton égaré. Dans un sens, oui, peut-être, mais...

– Et pourquoi serait-ce sa faute ? protesta Maria, agacée, en se levant pour marcher sur sa soeur. Cela pourrait tout aussi bien être la vôtre : la manière dont vous tournez autour du Roi est proprement scandaleuse !

Olimpia eut un rire bref, plein de condescendance.

– Seriez-vous jalouse, petite soeur ?

Les deux garçons se regardèrent puis levèrent les yeux au ciel avec ensemble. Ah, ces filles !

– Vous êtes celle qui jalouse toujours les autres, ma chère, répliqua Maria comme ils s'y attendaient. Au mariage de Laura, par exemple...

S'ils les laissaient continuer, la dispute pourrait durer des heures. Filippo envisagea de les mettre dehors pour avoir la paix, mais Alfonso intervint avant lui :

– Cela ne nous dit toujours pas pourquoi vous teniez Filippo pour responsable de la querelle qu'a eue Zio Giulio avec la Reine, rappela-t-il à Olimpia en s'interposant entre les deux soeurs.

– Oh, c'est vrai ! s'exclama alors l'interpellée. J'avais un message particulier pour Monsieur le Poète...

Contournant les deux autres, elle se planta devant Filippo avec un demi-sourire qui ne laissait présager rien de bon.

– Vous ne resterez pas à Paris bien longtemps, car notre oncle a décidé que vous feriez carrière dans l'armée. Ce pourrait être un honneur mais, vous connaissant, il est certainement conscient que ce n'est pas ce que vous auriez choisi. Alors ? Qu'avez-vous fait pour qu'il veuille vous éloigner ?

– Si je vous le disais, vous ne le croiriez pas, répondit seulement son frère.

Elle n'obtint rien de plus. Plongé dans ses pensées, Filippo l'ignora complètement.

L'armée... Oh, pourquoi pas ? Après tout, si Philippe ne l'aimait plus, peu lui importait de quitter la Cour. Maria lui manquerait, mais les autres... Alfonso serait bientôt au collège, Ortensia et Marianna au couvent ; il voyait de toute façon rarement Laura Vittoria ; être loin d'Olimpia, de leur mère et, surtout, de leur oncle ne risquait pas de le déranger... Peut-être même finirait-il par gagner leur estime en mourant, comme Paolo, au service d'un pays qui n'était même pas le sien. Et peut-être que Philippe le regretterait, s'il préparait une lettre d'adieux suffisamment convaincante.

* * *

Pour la fin, ma soeur a dit Mais hé, l'autre, ça va pas d'avoir des idées pareilles?! Espèce de guimauve... 'Mon mec ne veut plus me voir alors je préfère mourir', c'est presque ça. Ah là là!, alors je précise que ce n'est pas qu'il préfèrerait, mais juste qu'il s'en ficherait un peu - et qu'il arrive même à y trouver un bon côté (gagner l'estime de sa famille, être enfin l'égal de son frère aîné aux yeux de leur mère). Mais, de toute façon, c'est le choc, ça va passer.

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Dernière édition par Cybèle Adam le 29 Avr 2010 14:32, édité 2 fois.

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MessagePosté: 29 Sep 2007 18:16 
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Pauvres Philippe et Filippo !! J'espère vraiment que la suite sera moins triste pour eux... et qu'ils vont pouvoir s'expliquer.

:suite:

En ce qui concerne Louis, quand il parle, j'entends clairement dans ma tête la voix d'Emmanuel, c'est impressionnant !! ^^

Cybelia.


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MessagePosté: 02 Oct 2007 13:41 
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Oui, évidemment, qu'ils vont finir par s'expliquer: je ne pouvais pas laisser Philippe croire jusqu'à la fin que Filippo n'avait fait qu'obéir aux ordres et se fichait complètement de lui !

Cybelia a écrit:
En ce qui concerne Louis, quand il parle, j'entends clairement dans ma tête la voix d'Emmanuel, c'est impressionnant !! ^^

lol Je le savais ! Même en écrivant le dialogue, je pensais déjà à toi en me disant que tu allais encore entendre sa voix. :wink:

Si tu veux, je mets la suite dès demain, comme ça on arrivera plus vite au moment où ils se reparleront enfin.

(Je n'avais pas reçu de notification de réponse... Enfin, c'est pas grave - d'ailleurs, j'avais peut-être simplement décoché la case par erreur - mais je le dis juste pour expliquer que je n'avais pas vu le commentaire plus tôt.)

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MessagePosté: 03 Oct 2007 15:47 
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Chapitre 14

Quand la famille royale revint au Louvre, Filippo était déjà parti depuis longtemps. Comme prévu, Mazarin lui avait fait donner un brevet d'officier chez les mousquetaires gris. Il avait bien tenté d'écrire à Philippe pour tout lui expliquer mais, ainsi qu'il s'y attendait, il n'avait jamais reçu de réponse. La raison n'en était toutefois pas celle qu'il imaginait : en réalité, le prince n'avait pas pu lire la lettre, sa mère s'étant arrangée pour qu'elle soit interceptée et détruite.

Voulez-vous que j'aille lui parler ? écrivaient, chacun de son côté, Maria, Alfonso et même Pierre-Emmanuel, à qui Filippo avait tout raconté en détails dès qu'il s'était trouvé libéré des espions de son oncle. Mais qu'auraient-ils pu faire ? Philippe était certainement persuadé que les frère et soeur préférés de son ancien ami n'hésiteraient pas à mentir pour le convaincre, et quant à Pierre-Emmanuel... Filippo n'imaginait que trop bien l'accueil qu'il recevrait s'il osait se présenter devant le Petit Monsieur. La seule mention de son prénom avait toujours suffi à rendre Philippe fou de jalousie, et il le haïssait donc sans l'avoir jamais rencontré, uniquement parce qu'il savait que ses relations avec Filippo n'avaient pas toujours été strictement amicales. En fait, il lui semblait impossible que, dans ses conditions, Pierre-Emmanuel ne soit pas aussi amoureux que lui-même.

– C'est ce qu'il vous a dit ?

Filippo répondit à la question de son ami d'un simple signe de tête, espérant le dissuader de poursuivre cette conversation. Il était content de le revoir enfin, mais il aurait préféré avoir le temps de lui écrire encore une fois avant pour éviter de devoir aborder ce sujet de vive voix.

– Mais vous lui avez expliqué qu'il n'a jamais été question de cela entre nous, j'imagine ?

– Oui... sans succès.

Pierre-Emmanuel sourit, visiblement amusé, et Filippo lui lança un coup d'œil interrogateur.

– Dans un sens, il n'a pas tort...

– Pardon ?

Filippo affichait maintenant une stupéfaction telle que Pierre-Emmanuel éclata de rire.

– Vous aurais-je choqué ? demanda-t-il ensuite, vaguement inquiet tout de même. Ce n'était pas mon intention. J'ai énormément d'affection pour vous et j'avoue même avoir éprouvé une certaine jalousie à l'égard de ce prince qui entendait vous tenir éloigné de moi, mais jamais je n'ai songé à tenter de vous enfermer dans la cage d'un amour exclusif. Il faut être bien égoïste pour exiger la fidélité... et bien naïf pour croire qu'elle peut être obtenue.

"Non", pensa Filippo. "Il faut seulement être amoureux au point d'oublier que ce genre de promesse est rarement tenue."

Mais il ne dit rien. Il regardait son ami, les sourcils légèrement froncés, s'interrogeant sur le sens de ses paroles. Affirmer n'avoir aucune intention de faire quelque chose ne signifie pas obligatoirement qu'on ne souhaite pas pouvoir le faire, et il connaissait suffisamment Pierre-Emmanuel pour savoir que, quand il parlait sur ce ton détaché, c'était souvent pour cacher qu'il était en réalité tout sauf indifférent. Malgré cela, l'idée que Philippe ait pu avoir raison paraissait tellement extravagante... Ou était-ce seulement parce que Filippo n'avait, lui, jamais envisagé la situation sous cet angle ?

– Philippe... commença Pierre-Emmanuel qui, comme tous les Français, appelait toujours son ami ainsi.

– Oh, par pitié, ne prononcez pas ce nom ! s'écria automatiquement Filippo.

– Mais... c'est le vôtre.

– Non. C'est le sien.

Pierre-Emmanuel renonça à insister. Sachant que rien de ce qu'il pourrait dire ne suffirait à distraire Filippo du souvenir de son amour perdu, il se contenta de le serrer dans ses bras et, comme il l'espérait, cette marque d'affection en entraîna d'autres, de moins en moins innocentes. Filippo ne protesta pas une seule fois et n'y pensa qu'un bref instant. Après tout, c'était exactement ce qu'il lui fallait pour cesser de se morfondre en pensant à Philippe.

~ * ~

– Me marier ? Avec une femme ?

La formulation, s'ajoutant à une expression à la fois abasourdie et horrifiée du jeune prince, arracha une ombre de sourire à son aîné.

– Eh bien, oui, mon frère, répondit-il toutefois avec le plus grand sérieux. Mère et moi avons pensé que, peut-être, cela vous aiderait à...

Mais Philippe ne l'écoutait pas. Se marier... Quelle idée ridicule ! Non seulement il venait à peine de fêter son seizième anniversaire, mais le Roi lui-même n'était pas même encore fiancé. Et, bien entendu, il ne se voyait pas du tout épouser une femme, quelle qu'elle soit.

Il supplia Louis d'abandonner ce projet, mais il n'était pas tout à fait sûr de l'avoir dissuadé quand il quitta la pièce et se précipita chez son ami Armand de Gramont.

– Mon frère a perdu l'esprit, annonça-t-il d'emblée.

Armand s'empressa de lui demander ce qui se passait en posant sur la sienne une main caressante. Depuis le départ de Filippo, il nourrissait l'ambition de le remplacer. Jusqu'à présent, Philippe avait soit fait semblant de ne rien voir soit repoussé assez faiblement les avances trop directes pour être ignorées, mais ce n'était qu'une question de temps. Il suffisait de se montrer patient et attentionné. Le pauvre prince avait tellement besoin de quelqu'un qui l'écoute et le comprenne...

– De toute évidence, Louis espère vous convaincre que les femmes sont dignes d'intérêt... mais il perd son temps, et il finira certainement par s'en apercevoir.

– Oui, mais quand ? soupira Philippe. Après m'avoir forcé au mariage ?

Armand convint qu'il avait de bonnes raisons de le craindre.

– Mais ce ne serait peut-être pas aussi terrible que vous l'imaginez, ajouta-t-il d'un ton rassurant. Il n'est pas nécessaire d'avoir pour son épouse un attachement plus fort que la simple estime, et je suis persuadé que vous n'auriez aucun mal à bien vivre avec la vôtre. Pensez donc : un mari qui a le goût des belles toilettes, des mouches et des bijoux... Je gagerais volontiers qu'elle s'en trouverait parfaitement satisfaite !

Philippe ne cacha pas son scepticisme.

– Il est vrai qu'il m'est aisé de gagner l'amitié des femmes, concéda-t-il, mais la mariage... c'est différent.

Il ne trouvait pas les mots pour s'expliquer plus clairement, mais c'était inutile.

– Oh, c'est donc cela qui vous inquiète ! s'exclama le comte, franchement amusé. Mais ne craignez rien : d'autres hommes n'ont pris femme que pour assurer leur descendance et, s'ils en sont capables, vous le serez aussi.

– Ne vous moquez pas ! protesta le prince, très embarrassé. Vous ne pouvez comprendre...

Armand quitta son siège pour s'approcher de Philippe, dont il prit les deux mains.

– Certes, je ne suis pas très bien placé pour imaginer ce que vous ressentez. Mais, si cela peut vous rassurer, je suis prêt à vous aider à sauver les apparences.

– M'aider ? répéta Philippe, déconcerté.

A vrai dire, il n'osait comprendre. Mais le sourire malicieux que lui adressa Armand confirma ses soupçons : "sauver les apparences" signifiait "faire en sorte qu'elle ait des enfants qui passeraient pour les vôtres".

– Vous êtes fou, vous aussi ! s'écria le prince en retirant ses mains de celles de son ami, qui éclata de rire.

– C'est possible. Quoi qu'il en soit, sachez que je serai toujours là si vous avez besoin de moi.

Toujours sensible à ce genre de phrases, Philippe lui abandonna de nouveau ses mains et le regarda avec reconnaissance.

– Je vous remercie, mon ami. Je ne sais ce que je deviendrais sans vous. Je me sens si seul depuis que...

Il s'interrompit avant de prononcer le prénom de Filippo, sachant parfaitement qu'il risquait de se mettre à pleurer s'il en parlait. Armand en profita pour le serrer dans ses bras.

– Vous n'êtes pas seul, Philippe, murmura-t-il, certain que le prince était trop triste pour s'inquiéter de ses intentions.

Et, en effet, Philippe se moquait bien de savoir pourquoi son ami se montrait si affectueux. Tout ce qui importait, c'était que quelqu'un soit là pour le réconforter.

~ * ~

D'autres semaines passèrent. Le nom de Philippe cessa d'apparaître dans les lettres de Filippo, bien qu'il ne s'effaçât pas de son esprit. Maria lui donnait des nouvelles de la Cour en évitant soigneusement de parler du prince, que l'on voyait de nouveau aux bals en compagnie du comte de Guiche.

Le Cardinal et la Reine semblaient réconciliés, Olimpia épouserait bientôt le fils d'une princesse du sang, Alfonso se plaisait beaucoup au collège de Clermont... Parfois, le récit d'un tour joué par la petite Marianna à leur oncle ajoutait une note comique aux lettres de Maria.

Il lui manquait. Bien sûr... "<i>Manchete anche molto a me, sorellina</i>." Quand se reverraient-ils ? Sans doute pas avant les noces d'Olimpia. A propos, Ortensia devait déjà rêver de l'élégante toilette qu'elle porterait à cette occasion. Quelle coquette, cette enfant ! Mais bien jolie, il est vrai. Quand viendrait son tour, Zio Giulio n'aurait aucun mal à la marier avantageusement.

La majeure partie de ce qu'ils s'écrivaient n'était que bavardage mais, aussi futile que soit leur contenu, toutes ces pages comptaient énormément pour Filippo, car elles étaient le lien qui le rattachait à sa famille.

Ayant finalement apposé sa signature au bas d'une nouvelle lettre, il rangea la plume et l'encrier avec tout le soin que l'on accorde aux objets les plus précieux. Il n'en avait plus utilisé d'autres depuis le jour où Philippe les lui avait offerts.
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[1] "Vous me manquez beaucoup aussi, petite soeur".

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Dernière édition par Cybèle Adam le 29 Avr 2010 14:40, édité 3 fois.

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Bon, j'ai pas trop la tête à ça ce soir (ai été obligée de changer mon ordi "en urgence") mais j'adore toujours ta fic. Donc :suite: (et désolée si je suis pas plus locace)...

Cybelia.


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MessagePosté: 04 Oct 2007 22:54 
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Oh, mais c'est bien compréhensible que tu n'aies pas envie de commenter vraiment si tu as eu un problème ! D'ailleurs, tu n'es pas obligée de lire chaque fois tout de suite... Enfin, je mettrai la suite samedi. Plus que deux chapitres...

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Chapitre 15, ou comment utiliser au profit de l'histoire des détails de l'Histoire. lol (Enfin, comme d'habitude, ce n'est que la base pour plein de trucs inventés, bien sûr.)

Chapitre 15

En décembre, la Signora Mancini tomba malade et Maria écrivit à Filippo qu'il ferait peut-être mieux de venir la voir, bien qu'elle n'ait pas exprimé de souhait en ce sens. En fait, Maria elle-même la voyait peu, car c'était toujours Ortensia que leur mère réclamait auprès d'elle.

Pour ma part, écrivait Maria, j'attends dans l'antichambre au cas où elle désirerait me parler après. Mais je suis convaincue que, quand elle m'appelle, c'est seulement pour éviter que tout le monde comprenne qu'elle ne m'a jamais aimée. Croyant toujours à ce que notre père lui avait dit avoir lu dans les astres, elle se défie de moi, comme vous le savez. Pourtant, comment pourrais-je "bouleverser le monde", moi qui n'ai ni la beauté d'Ortensia ni l'ambition d'Olimpia ? Le Roi, toutefois, semble goûter ma compagnie. Il m'a parlé hier, et encore tantôt, m'ayant vue dans l'antichambre où débouche l'escalier qu'il emprunte pour visiter Mère. Mais peut-être n'est-ce que simple politesse de sa part. Quoi qu'il en soit, Olimpia ne manquerait pas d'en montrer quelque jalousie. Je le lui dirai à l'occasion si elle prétend encore que c'est moi qui la jalouse.

Ces dernières lignes amusèrent Filippo. Maria avait pour le Roi une admiration si vive que, malgré ses dénégations, il la soupçonnait fort d'envier réellement leur aînée. Mais Olimpia n'était rien pour Louis. D'après Philippe, il ne l'aimait que parce qu'elle lui accordait "certaines libertés". Maria, qui avait bien plus d'esprit que sa soeur, pourrait certainement retenir plus durablement son intérêt par la qualité de sa conversation.

Qui sait ? répondit-il, ne plaisantant qu'à moitié. Peut-être est-ce là votre destin ? Gagner le coeur du Roi qui, sur vos conseils avisés, cesserait enfin d'accorder à notre oncle plus de confiance qu'il n'en mérite... Je ne sais si le monde en serait véritablement bouleversé, mais il est pour le moins certain que la France y gagnerait beaucoup.

Décidément, l'idée lui plaisait. Ce serait battre Zio Giulio sur son propre terrain, en imposant une favorite qui lui serait hostile alors qu'il avait compté sur Paolo, puis sur Olimpia, pour renforcer son crédit auprès de Louis. Ce serait une belle vengeance.

Mais ce serait sans doute aussi jouer un peu trop avec les sentiments des autres, remarqua-t-il un instant plus tard. Se comporter, en somme, exactement comme Mazarin lui-même. Et cela, bien sûr, Filippo ne le voulait à aucun prix.

~ * ~

Quand la nouvelle du décès fut annoncée, Philippe pensa avec un mélange de joie et d'appréhension que Filippo allait enfin revenir. Il se sentit aussitôt coupable de réagir aussi égoïstement, mais ce sursaut de conscience ne dura que peu de temps car il savait très bien que son ancien ami n'avait jamais eu beaucoup d'affection pour sa mère. Comment, d'ailleurs, aurait-il pu en être autrement ? Comme son frère le Cardinal, Geronima Mazarini, veuve Mancini, avait toujours pratiquement ignoré ce second fils qu'elle jugeait paresseux, exagérément fantasque et hypo-ambitieux – tout le contraire de ce qui pouvait rendre un homme capable de faire honneur à sa famille.

Philippe soupira, incertain de la conduite à tenir s'il se retrouvait confronté à celui qui avait si bien su lui donner l'impression d'être aimé. Même l'intérêt relativement sincère que lui portait Armand semblait bien peu de choses en comparaison. S'il avait pu choisir, Philippe aurait eu la faiblesse de préférer l'illusion à la vérité. Tant qu'il ne savait rien, il avait été heureux...

De son côté, Filippo craignait aussi de se retrouver face à Philippe. Bien sûr, celui-ci ne lui adresserait certainement pas la parole mais, justement, c'était cela qu'il redoutait de ne pouvoir supporter. Aussi décida-t-il de se faire accompagner par Pierre-Emmanuel, même s'il savait que Philippe en conclurait qu'ils formaient un couple – ce qui, d'une certaine façon, n'était pas faux. Mais Maria n'approuva pas du tout cette idée et saisit la première occasion de le faire savoir.

– Avez-vous donc totalement perdu la raison ? s'emporta-t-elle. S'il vous restait une chance de reconquérir votre prince, vous venez de la ruiner !

– Il ne m'en restait aucune, répondit sombrement son frère. Je lui ai écrit, il ne m'a jamais répondu. C'est suffisamment clair, il me semble ! Il a décidé de m'ignorer.

Et de faire savoir à Armand que... comment avait-il dit, déjà ? Que, s'il n'avait pas changé d'humeur depuis le jour où il lui avait déclaré "Je pourrais vous appartenir si vous le souhaitiez", il ne feindrait plus de ne pas saisir l'allusion. Maria n'avait jamais abordé le sujet, mais Ortensia aussi avait écrit plusieurs fois à son frère et, comme elle ignorait l'effet que produirait la nouvelle, elle avait mentionné en passant que l'on voyait rarement les deux garçons l'un sans l'autre, ajoutant même une vague référence à des rumeurs dont la nature n'était pas difficile à deviner.

– Vous auriez cent fois plus beau jeu de convaincre le Roi, insista Filippo comme Maria ne paraissait pas vouloir se rendre à ses arguments.

Ce n'était pour lui qu'une manière de souligner l'improbabilité d'une réconciliation, mais Maria y vit bien autre chose.

– Le Roi... Oh, mais oui ! s'écria-t-elle, toutes traces de colère soudain envolées.

Et elle disparut sans un mot d'explication.

~ * ~

Le lendemain, Philippe se vit convoqué par son frère sans que le valet chargé de lui transmettre le message fût en mesure de lui donner la moindre idée de ce dont il serait question. Intrigué et un peu inquiet, il alla donc s'en enquérir directement auprès du Roi.

– Mademoiselle Marie Mancini m'a appris certaine chose qui vous intéresse, mon frère. Au nom de la vérité, elle m'a supplié de ne plus vous laisser dans l'ignorance. Aussi ai-je consenti à vous rapporter fidèlement ses propos.

– Marie ? répéta Philippe, étonné – mais aussi amusé de constater que son frère semblait maintenant avoir un faible pour une troisième membre de la famille italienne. J'ignorais qu'elle était de vos amis... Et, si l'affaire me concerne, que n'est-elle venue m'en parler directement ?

Dans un sens, il s'en doutait un peu, et Louis confirma ses soupçons : elle craignait qu'il ne refuse de l'entendre, car il s'agissait de Filippo.

– Qu'a-t-elle dit ? demanda le prince, presque à voix basse.

Il n'osait pas espérer – pas encore. Il se l'interdisait... mais c'était tellement difficile !

Et puis Louis cita comme il l'avait promis les paroles de Maria.

"Il est vrai que mon oncle le Cardinal avait chargé mon frère de s'attacher l'amitié du vôtre", avait déclaré la jeune fille, "mais cela n'était que le début de l'histoire. Filippo a d'abord obéi, ne voyant aucune raison de ne pas devenir l'ami d'un garçon qui, déjà, lui plaisait. Puis il s'est trouvé lui-même pris au piège que notre oncle n'avait eu l'intention de tendre que pour le Petit Monsieur."

Philippe, stupéfait, attendait que son frère poursuive, mais celui-ci s'était interrompu pour lui laisser le temps de bien comprendre ce qu'impliquait la dernière phrase.

– Mais alors... cela signifie que... balbutia le prince, qui avait de plus en plus de mal à se souvenir qu'il tenait à éviter de se laisser emporter par de faux espoirs.

– Que la seule faute de votre ami fut de ne pas s'apercevoir à temps qu'il aurait mieux fait de tout vous confier.

Cette fois, Philippe oublia complètement tout ce qui pouvait ressembler à une réserve prudente.

– Ainsi, Mère avait tort ? Il m'aimait ?

– Marie en est convaincue... et elle le connaît mieux que personne, répondit Louis d'un ton détaché.

C'est alors que Philippe réalisa à quel point il était étrange que son frère aborde un sujet de ce genre.

– Et vous... vous me le dites ! s'émerveilla-t-il, levant vers son aîné des yeux brillants de reconnaissance.

Louis s'empressa de regarder ailleurs.

– J'avais promis, lui rappela-t-il, mal à l'aise.

Mais Philippe était trop heureux pour le laisser se dérober à ses remerciements.

– Vous êtes le meilleur des frères, Louis, dit-il en s'avançant pour le serrer dans ses bras. Merci.

De plus en plus embarrassé, Louis ne put que marmonner "C'est Marie qu'il faut remercier" avant de le pousser doucement vers la porte.

~ * ~

Il était déjà tard quand Philippe se présenta dans les appartements des Mancini. Madame de Venelle, la gouvernante, avait même voulu le renvoyer, mais Alfonso s'était précipité pour l'en empêcher. Ayant accueilli le prince avec un grand sourire, il l'invita à entrer et courut prévenir son frère.

– Filippo ! Le Petit Monsieur ! Il veut vous voir ! annonça-t-il d'une voix claironnante en ouvrant la porte sans prendre la peine de frapper.

Il comprit aussitôt qu'il venait de commettre un double impair : non seulement Pierre-Emmanuel se trouvait là – et mentionner Philippe en sa présence constituait une indélicatesse assez flagrante – mais, avant qu'il recule précipitamment comme s'il pouvait espérer avoir l'air de simplement parler à son ami, Alfonso avait eu le temps de constater que la jalousie de Philippe était tout à fait justifiée.

– Je vais lui dire... d'attendre un peu, ajouta-t-il alors, aucun des deux autres n'ayant encore trouvé le moindre mot à prononcer.

Et il referma la porte sans attendre de réponse.

– Je crois que nous venons de traumatiser votre jeune frère, remarqua Pierre-Emmanuel, qui n'en laissa pas moins échapper un gloussement de rire.

Par chance, même si Filippo ne riait pas, il ne prit pas non plus la situation au tragique.

– Il savait déjà, expliqua-t-il distraitement. Mais Philippe...

– Allez le voir, puisqu'il vous réclame.

Filippo scruta longuement les yeux bleus de ce garçon qu'il connaissait si bien, cherchant comme souvent depuis quelques temps à deviner ce que cachait son apparente indifférence. Rien, peut-être. Mais comment en être sûr ?

– Ne me regardez pas ainsi ! protesta Pierre-Emmanuel. Vous savez parfaitement que je ne peux vous suivre. Ce serait du plus mauvais effet.

– Je le sais, oui, mais...

Détachant enfin le regard de celui de son ami, Filippo se leva en soupirant, tenta de défroisser ses vêtements, renonça et, avant de s'en aller, embrassa machinalement Pierre-Emmanuel, qui resta ensuite plusieurs minutes à fixer la porte sans la voir, se demandant s'il avait bien fait de le laisser partir.

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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Et voici la fin de l'histoire. 16 chapitres... Et dire qu'au départ je voulais juste écrire une one-shot ! lol

Chapitre 16

Philippe avait l'impression qu'il risquait de s'évanouir tant son coeur battait vite. "Il arrive", avait affirmé Alfonso... mais sans l'air enchanté qu'il arborait un instant auparavant, en partant quérir son frère. Filippo aurait-il donc hésité à accepter de rencontrer son ancien ami ?

Tandis que le jeune garçon priait celles de ses soeurs qui n'étaient pas encore couchées de quitter le salon – il parvint même, au grand amusement de Philippe, à se débarrasser de la gouvernante comme si celle-ci avait oublié que, normalement, elle n'avait pas d'ordres à recevoir d'un enfant –, le prince arpenta la pièce en tous sens, trop nerveux pour s'asseoir.

"Il doit être inquiet, lui aussi", pensa-t-il, un peu rassuré. "Voilà pourquoi il hésite."

Mais il pouvait exister une autre raison, et Philippe craignait fort d'en connaître le nom.

– Je ne voudrais pas qu'il pense que je l'oblige à venir me parler, dit-il à Alfonso qui s'attardait pour lui tenir compagnie. Peut-être pourriez-vous...

Il s'interrompit en voyant entrer Filippo. Celui-lui semblait aussi peu à l'aise que lui mais, l'ayant entendu, s'empressa d'assurer qu'il était ravi de le revoir. Ce qui ne signifiait rien, sinon qu'il était poli. Qu'aurait-il pu dire d'autre, de toute façon ?

Alfonso s'esquiva sur un "bonne soirée" auquel Philippe n'eut même pas le temps de répondre, et le prince se retrouva seul face à l'aîné des neveux de Mazarin. Il sourit. Malgré sa nervosité, son angoisse à l'idée qu'il était peut-être trop tard, sa crainte de ne pas trouver les mots justes, il sourit parce qu'après tout ce temps, toutes ces semaines qui s'étaient écoulées depuis le jour où sa mère et son frère lui avaient ordonné de l'oublier, il pouvait enfin lever à nouveau les yeux et croiser les siens, contempler ce visage qui l'avait hanté... Grâce à Marie et à Louis, il pouvait même, maintenant, cesser de se maudire de l'aimer encore malgré tout le mal qu'il lui avait fait. Et déclarer en toute sincérité qu'il était, lui aussi, ravi de le revoir.

Restait à savoir si cet "aussi" avait bien sa place dans la phrase.

Philippe se força à prendre une expression détachée – ou quelque chose d'approchant qui puisse faire illusion – et prononça des mots qui sonnèrent à ses propres oreilles comme un discours atrocement convenu en désaccord complet avec ce qu'il aurait aimé dire :

– Comment allez-vous, mon ami ? J'aurais préféré vous retrouver dans des circonstances plus heureuses mais, puisque tel n'est pas le cas, je vous prie d'accepter mes plus sincères condoléances. Et de pardonner mon retard, ajouta-t-il avec un air désolé.

– Oh ! Bien sûr... répondit Filippo, visiblement déconcerté.

Le prince n'était-il venu que pour cela ? Sur ordre du Roi, peut-être ? Simplement par respect des convenances... Mais, comme il l'avait lui-même reconnu, il était bien tard pour exprimer sa sympathie. Les funérailles avaient déjà eu lieu, et la vie ordinaire reprenait peu à peu. Bientôt, les courtisans reparleraient même sans retenue des futures noces d'Olimpia.

– Je vous remercie, Monseigneur, conclut Filippo après un long moment de silence.

– Monseigneur ? répéta Philippe, incrédule. Non, pour vous je serai toujours Philippe... comme vous êtes Philippe pour moi.

Filippo lui sourit, heureux de constater que le prince avait renoncé à s'adresser à lui comme à une vague connaissance. Et il lui accordait même le droit de l'appeler encore par son prénom... De toute évidence, il avait pardonné les mensonges et ce qu'il avait pris pour une horrible trahison. Sans doute avait-il bien lu la lettre, finalement. Mais alors, pourquoi n'avait-il pas répondu ? Le Cardinal ou son amie la Reine devaient encore avoir joué un rôle dans cette affaire...

– Ainsi n'ai-je pas perdu votre amitié ? s'écria-t-il, n'osant encore y croire vraiment. Je pensais que...

Il laissa la phrase en suspens, incapable de résumer en quelques mots toutes ses craintes et ses questions.

– Marie a parlé à Louis, dit simplement Philippe. Je sais que ma mère se trompait, et je regrette d'avoir cru à sa version des faits.

Maintenant qu'il savait à quoi s'en tenir, il s'en voulait de ne pas s'être rendu compte que sa mère ne pouvait pas être sûre d'avoir vraiment compris. Il aurait dû se douter que c'était impossible, que Filippo n'aurait jamais pu être aussi convaincant s'il avait réellement joué un rôle du début à la fin. Il aurait dû avoir confiance. Mais il n'avait pas su, et Filippo en avait certainement souffert autant que lui souffrait alors de le croire si cruel.

– Mon oncle savait tout, mais il était furieux contre moi car je lui avais dit très clairement ce que je pensais de cette habitude qu'il a de manipuler les gens comme si nous n'étions tous que des pions sur un échiquier, expliqua le jeune Italien. Il est seul coupable de ce qui s'est passé. Votre mère a cru bien faire en lui ordonnant de m'éloigner, et vous... comment auriez-vous pu deviner qu'elle ignorait le plus important ?

– J'aurais dû comprendre, soupira Philippe. Tout ce que vous m'aviez dit... J'aurais dû m'en souvenir. Et j'aurais dû savoir, aussi, qu'Armand n'a pas toujours raison.

– Armand ?

Filippo fronça les sourcils. Que venait faire le comte de Guiche dans cette histoire ?

Philippe baissa les yeux, embarrassé. Comme toujours, il avait trop parlé. Ce n'était vraiment pas le moment d'évoquer le nom d'Armand de Gramont. Filippo avait toujours eu des soupçons à son sujet et, s'il se mettait à poser des questions... Philippe sentit ses joues s'empourprer à l'idée de ce que l'honnêteté l'obligerait à répondre.

– Il m'avait dit un jour que, n'ayant, contrairement à moi, pas été "élevé comme une fille", vous étiez plus susceptible de lui ressembler, et donc d'être accoutumé à feindre d'aimer quelqu'un pour qu'il vous cède. Je l'avais vite oublié en me retrouvant dans vos bras, mais j'y repensais parfois quand j'étais seul. J'avais si peur de vous perdre... et, finalement, c'est précisément parce que je n'ai pas su vous accorder toute ma confiance que je vous ai perdu.

Filippo maudit intérieurement le comte d'avoir ainsi accentué les doutes que Philippe était par nature déjà très enclin à avoir. L'intervention de la Reine aurait de toute façon suffi à persuader le prince que son ami se moquait bien de lui, mais il était tout de même très agaçant de constater que certaines personnes trouvaient toujours le moyen de raconter n'importe quoi, volontairement ou non.

– J'aurai deux mots à dire à Guiche, marmonna-t-il comme pour lui-même.

Puis il croisa le regard de Philippe, qui paraissait très inquiet.

– Oh, rassurez-vous, je ne songe ni à un duel ni même à des insultes ! Simplement, j'aimerais qu'il sache que je n'apprécie pas ce qu'il a fait. Mais, tout bien considéré, ce n'est sans doute pas utile. Il doit déjà regretter de vous avoir parlé ainsi.

C'était presque drôle, dans un sens... Qu'il ait cherché à médire d'un rival ou seulement à mettre son ami en garde contre les désillusions si fréquentes en matière d'histoires de coeur, le comte avait aussi et surtout détruit pour lui-même toute possibilité de jouer un jour avec Philippe le jeu auquel il avait avoué recourir si souvent.

Intrigué par l'ébauche de sourire amusé qui accompagnait les réflexions de Filippo, le prince se risqua à lui demander de préciser sa pensée, bien qu'il n'oubliât pas que le sujet l'exposait à des questions embarrassantes. Ce que la réponse de Filippo eut tôt fait de confirmer.

– Cela doit le desservir grandement, à présent qu'il a le champ libre auprès de vous... J'avoue ne pas comprendre : si vous savez qu'il ne vous aime pas, pourquoi le laissez-vous prendre la place qui était la mienne ?

C'était sans doute très déplacé, mais prétendre ne rien savoir devenait insupportable et, d'ailleurs, Philippe avait toujours préféré que son ami ne s'embarrasse pas d'un respect excessif. Quant à savoir s'il n'avait pas changé d'avis depuis... Eh bien, au moins, l'invitation à l'usage du prénom semblait indiquer que non.

– Oh, mais il m'aime ! répliqua le prince à la grande stupeur de Filippo. A sa manière, bien sûr... Amicalement surtout. Mais cela me suffit. Connaître les limites de l'affection qu'il me porte m'évite de m'interroger sans fin, de douter, de souffrir... Comprenez-vous ?

Filippo hocha la tête. Oui, bien sûr, il pouvait comprendre cela. Il n'était toutefois pas certain que Philippe ait raison de se croire totalement "hors de danger". Après tout, on peut très bien s'attacher plus que prévu à quelqu'un qui n'était d'abord qu'un ami... Mais il jugea préférable de ne pas aborder la question. Ce qu'il avait cru deviner des sentiments de Pierre-Emmanuel ne regardait personne en dehors d'eux.

Philippe, pourtant, parut deviner à qui il pensait, car il rompit le silence en citant précisément le nom de celui qu'il avait toujours tant jalousé :

– Vous êtes venu avec votre ami... Pierre-Emmanuel d'Isigny, je crois ?

Il avait presque repris l'air détaché du début. Cependant – Filippo s'en aperçut un instant trop tard –, il guettait une réaction pouvant trahir la véritable nature des relations qu'entretenaient les anciens amis de collège.

– Il est ici, en effet. Et... il m'attend, avoua même Filippo, pensant qu'il valait mieux dire toute la vérité. Mais...

– Et vous repartez demain ? demanda encore le prince sans le laisser poursuivre.

– Oui. Je le dois. Mais, Philippe...

Le prince lui coupa encore la parole, affichant toujours une expression trop distante.

– Du moins savez-vous que je connais enfin la vérité et... que nous pouvons de nouveau être amis.

Un silence de plusieurs secondes suivit cette déclaration. Etait-ce vraiment ce que voulait Philippe ? Qu'ils soient amis et rien de plus ? Filippo cherchait en vain la réponse dans les yeux qui soutenaient le regard des siens, tentant peut-être aussi d'y lire quelque chose. Il pensa encore à essayer d'expliquer ce que Pierre-Emmanuel représentait pour lui, mais s'aperçut qu'il n'était plus très sûr de le savoir. Il comprit alors que le prince devait en être à peu près au même point. Et ils avaient si peu de temps...

– Amis... oui, dit-il finalement avec un sourire que Philippe lui rendit aussitôt. Je vous écrirai. Et je reviendrai, si vous le souhaitez.

– Si je le souhaite ?

Philippe riait presque tant l'idée qu'il puisse en être autrement paraissait saugrenue.

– N'en doutez jamais ! ordonna-t-il d'un ton qui se voulait sévère.

Puis il s'approcha pour serrer dans ses bras son ami retrouvé.

– Vous m'avez tellement manqué... murmura-t-il tandis que Filippo l'étreignait également.

Anche voi mi siete mancato tanto.

De l'autre côté de la porte qu'il avait laissée entrebâillée, Alfonso sourit. Il restait un espoir que tout s'arrange, finalement.

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[1] "Vous aussi, vous m'avez beaucoup manqué."



* FIN *

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Dernière édition par Cybèle Adam le 29 Avr 2010 14:53, édité 2 fois.

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MessagePosté: 13 Oct 2007 18:37 
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J'adore la fin. C'est vraiment très mimi. :bravo:

Et :bravo: pour toute la fic, c'est vraiment une belle histoire, très bien écrite.

Cybelia.


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MessagePosté: 13 Oct 2007 19:13 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Je suis très contente que ça te plaise. :) J'avais promis à Akari (pour qui je fais une version italienne) de faire en sorte que ça se termine bien même si normalement Philippe est censé se marier deux fois (et être l'ancêtre de plusieurs familles royales actuelles dont celle de Belgique ^^) et avoir un tas de mignons, et que Filippo doit épouser la nièce de Madame de Montespan dont je joue le rôle sur le forum RPG d'une amie (on se demande pourquoi c'est elle que j'ai choisie, hein ? lol).
En fait, sur ma feuille, ça se terminait par "Anche voi mi siete mancato tanto", et j'aimais le fait d'avoir fini sur quelques mots d'italien comme j'avais commencé mais, en recopiant sur l'ordinateur, j'ai pensé qu'il manquait quelque chose et donc j'ai ajouté les deux dernières lignes.

A part ça... J'espère que toi, tu vas arriver à continuer "Arthur et Lancelot", parce que ça aussi, c'est indéniablement "une belle histoire, très bien écrite". ^^

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MessagePosté: 14 Oct 2007 10:45 
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Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Franchement, je suis ravie que tu aies ajouté ces deux lignes, ça rend la fin beaucoup plus belle. ^^

Pour ce qui est de "Arthur et Lancelot", je suis bloquée depuis un certain temps... il va falloir que je m'y remette mais je ne sais pas comment continuer donc pour l'instant, c'est en stand-by comme on dit...

Cybelia.


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MessagePosté: 19 Oct 2007 12:34 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Inscription: 07 Sep 2006 21:07
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Je trouve aussi que c'est mieux. Il manquait vraiment quelque chose, sinon.

*ondes d'encouragement pour trouver comment continuer ta fic*

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 Sujet du message: Re: Deux garçons du Grand Siècle (PG-13)
MessagePosté: 22 Sep 2011 21:01 
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Je suis plus que très intéressée par ton texte. Je suis aussi curieuse. C'est un livre publié ou tu as simplement "crée" une couverture ? (ou solution C, tu t'es inspiré du titre d'un autre livre). Dans tous les cas, je me réjouis de la lire quand j'aurais un peu de temps. Je sens déjà que je ne vais plus pouvoir m'arrêter, car en survolant ton texte, j'y ai vu une écriture qui me plais énormément. Je me réjouis et merci d'avance d'avoir écrit ce texte.


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 Sujet du message: Re: Deux garçons du Grand Siècle (G)
MessagePosté: 04 Avr 2012 18:11 
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Ayant remarqué par hasard que de nouveaux commentaires avaient été postés pour une autre de mes fics il y a plusieurs mois alors que je n'avais pas reçu d'alerte, je passe voir pour les autres... et voilà, même chose : un commentaire que je n'avais jamais vu ! Très en retard, donc :

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Le livre n'est pas vraiment publié dans le sens où je n'en ai pas vendu les droits à une maison d'édition, mais il est disponible en version imprimée (malheureusement chère, surtout avec les frais d'envoi) et en version PDF (gratuit) sur le site Lulu (ici).

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Dernière édition par Cybèle Adam le 11 Avr 2012 12:43, édité 1 fois.

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