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 Sujet du message: [Finie] Sacrifice égoïste Apollon/? G
MessagePosté: 30 Mar 2013 00:57 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Inscription: 01 Fév 2011 21:29
Messages: 345
Titre : Sacrifice égoïste
Pairing : Apollon/Cyparissus puis Apollon/?
Rating : G
Notes :
- étant en lettres classiques, je me penche sur la mythologie grecque en cours, et Apollon a aimé autant de femmes que d'hommes...
- cet OS, inspiré des Métamorphoses d'Ovide, est vu dans une trilogie, mais chacun pourra être lu indépendemment. Les deux qui suivront (un sur Cyparissus/? et l'autre sur Apollon/?) seront des NC17
- les spoilers sont les mythes auxquels il est fait référence, tirés des Métamorphoses
- la Pythie était une femme qui "avait des dons de voyance"

Spoiler: Montrer
Cyparissus

A cette foule vint se joindre le cyprès, qui rappelle les bornes du cirque, un arbre aujourd’hui, jadis un enfant aimé du dieu à qui obéissent les cordes de la lyre aussi bien que la corde de l’arc.

Il y avait dans les champs de Carthée un grand cerf, consacré aux nymphes du pays ; des hautes cornes étendaient largement leur ombre au-dessus de sa tête. Ces cornes resplendissaient d’or et le long de ses épaules flottaient, suspendus à son cou arrondi, des colliers ornés de pierres précieuses. Sur son front s’agitait, retenue par de petites courroies, une bulle d’argent, du même âge que lui ; des perles brillaient à ses deux oreilles et autour des cavités de ses temps ; exempt de toute crainte, affranchi de sa timidité naturelle, il fréquentait les habitations et offrait son cou aux caresses, même à celles des mains inconnues.

Personne cependant ne l’aimait autant que toi, ô le plus beau des habitants de Céos, Cyparissus. C’était toi qui menais ce cerf paître l’herbe nouvelle ou boire l’eau des sources limpides ; tantôt tu nouais à ses cornes des fleurs de toutes les couleurs, tantôt, monté sur son dos, joyeux cavalier, tu allais çà et là, gouvernant avec des rênes de pourpre sa bouche docile au frein.

On était en été, au milieu du jour ; la chaleur brûlait les bras recourbés du Cancer, hôte des rivages ; fatigué, le cerf avait étendu son corps sur la terre couverte de gazon et aspirait l’air frais à l’ombre des arbres. Le jeune Cyparissus, par mégarde, le transperça d’un javelot acéré ; puis, quand il le vit mourir de sa cruelle blessure, il souhaita de mourir lui-même.

Que de paroles consolantes Phébus ne lui fit-il pas entendre ! que de fois il l’engagea à modérer sa douleur, à la proportionner au malheur qui en était la cause. L’enfant n’en gémit pas moins et il demande aux dieux, comme une faveur suprême, de verser des larmes éternelles.
Déjà tout son sang s’est épuisé en torrents de pleurs ; une couleur verte se répand sur ses membres ; ses cheveux, qui tout à l’heure retombaient sur son front de neige, se dressent, se raidissent et forment une pointe grêle qui regarde le ciel étoilé. Le dieu gémit et dit avec tristesse : « Moi, je te pleurerai toujours ; toi, tu pleureras les autres et tu t’associeras à leurs douleurs ».


----------------------------
Sacrifice égoïste



Delphes se tenait en ce jour de grand soleil. La grande ville protégée d’Apollon et souvent visitée des hommes possédant le pouvoir, pour consulter la Pythie que le dieu lumineux avait placée là. Après ces jours gris et sombres, ce soleil presque accablant laissait présager la venue du protecteur des arts, alors tous les habitants voulaient paraître sous leur meilleur jour. Les hommes espéraient éviter des malédictions, et les femmes voulaient séduire le dieu réputé pour sa beauté, qu’importe leur rang ou leur engagement.

Mais le dieu n’était pas là pour se mêler aux mortels. Non, il venait quérir quelques renseignements de son émissaire. Pour cela il avait revêtu une piteuse tenue, sachant que quelque soit son état, la Pythie le reconnaîtrait. Elle avait reçu de lui cette clairvoyance…

Apollon regarda tout juste ceux venus pour l’adorer, cherchant sa complice. Les portes du riche temple claquèrent d’un coup de vent, faisant sourire le protecteur des arts sous sa capuche mitée. Evidemment son oracle l’avait senti approcher. Tous les mortels présents furent subjugués par la beauté de la femme. Elle n’appartenait pas vraiment à leur race, mais elle n’était pas immortelle non plus. Elle était entre les deux…

La Pythie était une femme sculpturale, attirant les regards, mais elle était fidèle à Apollon. Si le dieu n’avait pas maudit ceux qui s’étaient risqués de la courtiser c’était parce qu’il les comprenait. Son émissaire était une femme magnifique et sauvage. Sa crinière noire et ondulée fascinait plus d’un, et elle rehaussait l’attrait du regard en s’enveloppant de voiles noirs qui laissaient son ventre bien apparent, ainsi que ses jambes qui ne finissaient pas… Sa peau halée, hommage suprême au dieu qui l’avait faite oracle, était une invitation aux caresses, et plus d’un s’était perdu dans ses yeux d’un argent limpide, encore plus quand cette couleur contaminait jusqu’à ses pupilles lors de ses transes…

Mais le dieu préférait la compagnie des hommes, cette atmosphère virile… Et c’était bien pour ça qu’il l’avait choisie elle, une femme. Ainsi il n’y aurait jamais d’ambigüité dans leur relation, surtout après le rejet de Daphnée. A quoi servait d’avoir un oracle s’il ne pouvait pas la consulter ?

Un sourire complice s’afficha en miroir sur les lèvres du protecteur et de la protégée. Sans échanger une parole, ils se dirigèrent vers le cœur du temps, laissant derrière eux une foule intimidée. Une fois seuls, le dieu se débarrassa des odieux haillons dissimulant son identité, leur préférant une toge blanche, et la Pythie put lui rendre ses hommages.

_ Mon maître, s’inclina-t-elle majestueusement. Que puis-je faire pour toi ?
_ Tu le sais déjà, je me trompe ?sourit le dieu malicieux.

Avec sa grâce animale, la femme sans âge s’approcha d’une grande vasque remplit d’eau, dont elle effleura la surface du bout des doigts. Apollon ne s’était pas trompé. Elle avait prédit son arrivée, alors elle s’était renseignée sur son motif.

_ Cyparissus, n’est-ce pas ?(1)

Le regard du dieu lumineux se fit rêveur. Un simple nom… et tant déjà pourtant…

_ Si tu peux le voir, tu dois comprendre l’adoration que je lui voue.

La femme afficha un sourire attendri. Elle n’avait encore jamais vu le dieu si épris. Pourtant tout n’était pas lumineux dans leur avenir. C’était au contraire bien sombre… Son sourire se fana à cette pensée. Il n’allait pas avoir les réponses qu’il désirait…

_ Il est beau, c’est vrai…, admit l’oracle. Mais il ne t’est pas destiné…

Les sourcils du dieu se froncèrent, aussi la voyante s’empressa de poursuivre. Si elle pouvait éviter la colère du dieu, elle préférait…

_ Un terrible malheur le guette. Son cœur supplicié t’implorera une grâce que tu ne sauras lui refuser, et tu le feras rentrer dans le cycle végétal…

Tel un lion en cage, Apollon tourna en rond, marmonnant rageusement. Cette prédiction ne lui plaisait pas, mais il était un dieu !

_ Tu dois changer cela !rugit finalement Apollon.
_ Tu sais bien que je ne peux pas. Tu connais mes dons mieux que personne puisqu’ils me viennent de toi. Il n’y a que toi qui peux changer ça. C’est une prophétie, il ne te revient pas…

D’un mouvement de main, la Pythie fit apparaître une image dans l’eau, énervant involontairement le dieu auquel elle devait tout. Ce n’était pourtant pas de sa faute. Son don ne faisait que montrer au protecteur des arts à qui appartenait le jeune Cyparissus. Et justement, l’eau s’était faite miroir pour renvoyer l’image du jeune homme enlaçant tendrement le cerf qui ne le quittait jamais. C’était à l’animal consacré que revenait le tendre garçon…

_ Je vais le retenir, j’éloignerai ce cerf de Cyparissus, et il cessera de l’aimer, il sera à moi…, planifia le dieu revêche.

L’oracle grimaça. Elle se doutait bien que le soleil personnifié n’accepterait pas la prédiction si facilement… mais elle s’attendait à plus de maturité… Les dieux n’étaient-ils pas censés leur être en tous points supérieurs ? En ce moment le dieu avait l’entêtement orgueilleux d’un humain…

_ Il dépérira et refusera de te suivre le long de ton chemin sans fin… Il est destiné à une autre. Si tu le prives de l’être qui lui est promis, tu manqueras le tien…, l’avertit l’oracle doucereuse.

Apollon s’arrêta aussitôt de menacer le Destin, interpellé par la fin de cette affirmation.

_ Le mien ?
_ Ton promis. Le cosmos s’équilibre, tu le sais. Si tu prives Cyparissus de son bonheur, tu seras à ton tour privé du tien.

Le dieu serra fortement la mâchoire, déchiré par l’incertitude. Il désirait indéniablement l’enfant de Carthée, qui était pour lui un trésor presque acquis, mais la tentation de cet autre, promis à lui, mystérieux, était bien présente… Cependant il n’avait aucune certitude pour cette prédiction, alors que ses sentiments pour son protégé étaient déjà bien développés.

_ Je peux faire mon bonheur avec Cyparissus !plaida le dieu.
_ Il sera terne et court. Avec l’homme qui t’est destiné ton bonheur sera absolu, et ton amour te sera rendu. Il te sera fidèle, dévoué… Il t’apportera un souffle nouveau, et tu pourras faire avec lui ton chemin sans fin…

Apollon soupira lourdement et décida de se ranger à l’avis de l’oracle qui lui était dévouée. Il avait le goût du risque, puisqu’il était invulnérable, et il voulait le meilleur, l’absolu brillant…

_ Où le trouverais-je ?s’enquit-il.
_ Pour le rencontrer il te faut faire un sacrifice… Si Cyparissus n’obtient pas une histoire heureuse, tu n’auras pas non plus la tienne… Or Cyparissus va bientôt perdre son compagnon…

La perte se précisa dans l’eau mouvante. Le dieu vit ainsi son protégé, qu’il avait longuement convoité, percer de son javelot l’animal, le tuant sans en avoir eu l’intention, puis dépérissant à cause du chagrin. Le frère d’Artémis se concentra sur ce qu’il voyait, pour élaborer une stratégie. Même si la date n’était pas clairement estimée, il voyait le soleil haut dans le ciel, or ici il déclinait déjà. Il avait donc au moins une journée pour intervenir, car si ce cerf mourrait, il s’en trouverait lésé…

_ J’empêcherai cette mort, se promit Apollon.

La Pythie lui offrit un sourire, heureuse de ce retour à la raison. Ses yeux se troublèrent cependant…

_ Mais…

Le visage du protecteur des arts se durci, contrarié de trouver tant d’embûches dans la réalisation de son bonheur. L’oracle suivit, indifférente à sa déplaisir, toujours plongé dans sa vision des temps à venir.

_ Mais un danger planera sur votre amour… L’ombre de la mort entoure l’avenir de ton bienaimé…
_ Quel danger ? Qui le menace ?feula Apollon déjà prêt à défendre son futur amant.
_ Je l’ignore… Il manque quelque chose, ma vision est floue… Quelqu’un d’extérieur interviendra, et c’est lui qui mettra en péril votre amour… Mais comme cette personne ne l’a pas encore rencontré, ses intentions ne sont pas fixées…

Les yeux de la Pythie retrouvèrent leur état normal, et elle put alors observer les vagues successives de rage déferler sur le visage du dieu, telle une mer agitée venant frapper une falaise se dégradant sous ses assauts. Mais la beauté d’Apollon n’était jamais altérée : elle était divine…

_ Je le protégerai, se promit le dieu farouchement.

La main de l’oracle passa sur la joue de marbre en guise d’encouragement dans la quête qui attendait son protecteur. Pour plus d’efficacité, et parce que sa patience avait trop longtemps était éprouvée dans cette épreuve qu’était sa recherche de la grâce d’Aphrodite, Apollon voulut obtenir des informations plus précises. S’il savait où trouver Cyparissus pour le protéger d’un destin funeste, il ignorait en revanche tout du bonheur qu’il méritait pour ce sacrifice.

_ Où dois-je le chercher ?réitéra Apollon.
_ Tu le reconnaitras dès que tu le verras… Vous vous trouverez…

La réponse était bien trop floue, pourtant elle fit sourire le protecteur des arts. Où aurait été le charme d’une rencontre déjà prévue ? Il aimait mieux ce défi, sachant que le Destin serait de son côté pour le guider dans la bonne direction…

_ Puis-je au moins savoir son nom ?s’enquit le dieu avec une sourire gourmand.
_ Je préfère te laisser la surprise… Mais c’est un très joli nom…

Bien que l’oracle lui doive tout, et que des menaces lui auraient vite arraché un nom, Apollon se contenta de cette réponse. C’était certainement mieux ainsi. Il éviterait de chercher frénétiquement l’individu portant ce nom, risquant de manquer son promis.

_ N’oublie pas Cyparissus, lui rappela la Pythie.

Le dieu loué à Delphes hocha la tête un peu distraitement. Il ne pouvait effectivement pas négliger ce point, sans perdre son destiné. Faire l’impasse sur l’enfant de Carthée ne serait finalement pas si lourd…

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 Sujet du message: Re: Sacrifice égoïste Apollon/? G
MessagePosté: 03 Avr 2013 16:03 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Inscription: 16 Jan 2011 01:58
Messages: 476
Localisation: Entourée d'animaux rose... Canards, Poneys, ... et surtout Éléphants !
Que connais pas beaucoup le sujet que tu as repris mais j'adore l'idée ! :D
Ce premier chapitre m'intéresse beaucoup !
J'ai vraiment été prise dans l'histoire et tout !
Bravo ! :bravo: :bravo:
:suite: :suite: :suite:
Baci !

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''Les rêves c'est quelque chose de vrai !...'' Mikelangelo
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 Sujet du message: Re: Sacrifice égoïste Apollon/? G
MessagePosté: 03 Avr 2013 17:27 
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Slash ou non, telle est la question...
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Inscription: 11 Juin 2012 03:17
Messages: 771
Localisation: Plusssssss Ultra !!
PoneyRose a écrit:
Que connais pas beaucoup le sujet que tu as repris mais j'adore l'idée ! :D
Ce premier chapitre m'intéresse beaucoup !
J'ai vraiment été prise dans l'histoire et tout !
Bravo ! :bravo: :bravo:
:suite: :suite: :suite:
Baci !

tout pareille enfaite sauf que vu que j'affectione la mythologie grecque je m'y retrouve quelque peux :mrgreen: :mrgreen:
:suite: :please:

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 Sujet du message: Re: Sacrifice égoïste Apollon/? G
MessagePosté: 06 Avr 2013 15:09 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Inscription: 01 Fév 2011 21:29
Messages: 345
:reviews:
Je ne pensais pas que ça plairait, mais je suis contente d'avoir fait plaisir à au moins 2 lectrices. Je sais que la littérature mythologique est difficile à lire, et encore là je ne reste pas très fidèle au style parce que l'écriture ne correspond pas à ce que j'ai fait et qu'il y a pas mal de dialogues, mais j'admets que ce n'est pas simple à lire. Je pensais que mettre l'histoire de Cyparissus en source serait suffisant, mais s'il y a besoin d'infos supplémentaires je me tiens à votre disposition !

:heart:

PS : finalement je vais poster l'histoire de Apollon/? en plusieurs parties, et avant celle de Cyparissus

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 Sujet du message: Re: Sacrifice égoïste Apollon/? G
MessagePosté: 09 Avr 2013 12:20 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Inscription: 24 Fév 2013 18:09
Messages: 250
Très bonne idée et une écriture qui se lit facilement. On se laisse emporter par l'histoire, vivement la suite!
Comme toujours les dieux sont des gamins capricieux.. tsst! La mythologie est une source inépuisable de slash et autres! ;)

(Contente d'avoir trouvé quelqu'un d'autre qui a lu et aimé Les Métamorphoses d'Ovide!)

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Fanfiction Boys Over Flowers : Ga Eul / Yi Jung


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