Bonjour à tous. Avant de commencer, je voulais vous dire que ceci est ma première histoire et j'espère vraiment que vous allez aimer.. Je ne connais pas les personnes dont je vais parler, je ne raconte absoluement pas leur vie et en aucun cas je ne reçois de l'argent pour cette fiction.
Bonne lecture. _
Voilà, c'était accompli, j'avais réussi.
Il était là, tentant désespérément de lutter contre son destin, sa main contre son coeur alors qu'un liquide bordeaux enveloppait peu à peu ses doigts, tâchant son illustre costume. Son sourire avait enfin disparu, je vivais enfin. Je respirais pleinement alors que lui suffoquait pour attraper les dernieres souces d'air qui lui restait.
"-Pourquoi Antonio...?" Murmura-t -il, alors que ses larmes rejoignirent sa bouche.
Un sourire naquit sur mon visage, pendant quelques secondes.. puis comme si je venais de me réveiller, je réalisai que le couteau entre mes mains avait accompli son devoir. J'avais succombé à toutes mes folies, Satan s'était emparé de moi, me forçant à goûter à tous ses saveurs...
Je vis mon reflet apparaître, devant ce miroir fondu d'un rouge foncé.. mon regard, mon attitude, ressemblais-je vraiment à cela depuis l'arrivé du Prodige? Mes yeux me foudroyaient, me reprochant tous mes actes, toutes mes erreurs, comprenant, que la seule personne qui méritait ce châtiment était celui qui l'avait fait subir.
Je tournais vivement la tête, pour découvrir celui de ma victime. il était plus blanc que d'habitude, s'appuyant contre le mur, me regardant toujours autant surpris. Je voyais à travers ses pupilles la douleur qui le gagnait de plus en plus.
Mes phalanges tremblaient fortement lorsque celles ci caressèrent ses cheveux blonds, remettant une mèche derrière sa petite oreille.
Pour la première fois, le remord me ronga, la compassion l'enveloppa mais surtout je découvris que la saveur de la victoire etait moins surprenante que celle de mes songes.
Nos regards parlaient d'eux même, alors que ma main se retrouvait sur sa nuque, je m'approchais doucement et timidement vers lui:
"-Je m'excuse auprès de vous, Wolfgang. " Chuchotais-je.
Il marmona quelques mots, si faible, que je ne pus les entendre. Nous savions tous les deux que son heure sonna, que son talent allait s'éteindre alors que lui rejoignait la lumière. Le silence était redevenu roi.. mais je l'entendis me demander une faveur, un dernier plaisir, un dernier rêve à réaliser.
Je m'avançai si près de lui, mon coeur remballant d'une puissance incontrôlable. Puis, alors que j'inspirai sa dernière expiration, je m'emparai lentement de ses lèvres.
Je l'accompagnai, jusqu'à sa dernière seconde ici, jusqu'à sa véritable maison. L'aimé des Dieux était accueilli à l'Eden.
Son coeur était mort mais le mien vivait enfin.. il m'avait transmit une chose rare, le goût de l'amour,
le goût de la vie.