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 Sujet du message: De Guerre, d'Amour et de Sang - extrait - PG13 - femslash
MessagePosté: 17 Sep 2010 17:56 
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Le slash, kesako ?
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Inscription: 28 Nov 2006 09:23
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Alors ce qui suit est l'extrait d'un roman lesbien original que nous avons écrit avec ma moitié.
Je ne sais pas si j'ai le droit de le poster puisqu'il y a en effet le livre qui est à la vente. Je le fais quand même et je laisse aux modos le choix de supprimer s'ils le veulent.

Titre : "De Guerre, d'Amour et de Sang"

La Vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=d00w-hA6gkI

Image


Le résumé : Livermore Falls, petite ville du Maine d'environ 1700 habitants. Kristen Adams, adolescente de 19 ans va bientôt mourir des mains de Faith Ryan, belle jeune femme aux traits insolents et à l'allure charismatique qui capture son attention au premier regard. Ce que Kristen ignore : Faith est née en l'an 936 dans le comté de Northumbrie en Angleterre. Ce qu'elle va devenir : Elle ne le sait pas encore, mais elle a été choisie et son dernier soupir rendu dans le Maine la conduira à New York où elle découvrira qui elle est, ou plutôt, qui elle a toujours été.
Le premier roman fantasy écrit par Kyrian et Jamie entre Dublin, Boston, Livermore Falls et Paris. Un livre qui revisite le mythe du vampire de ses origines jusqu'à nos jours.

Pairing : Kristen / Sarah / Faith (Qui sont de façon "simpliste" assimilées à Bella + Buffy et Faith dans BTVS mais ça on le garde pour nous :lol: )

______________________________


PROLOGUE




J’allais mourir.

Parmi les trois ou quatre cent personnes qui allaient et venaient autour de moi, je serais celle qui mourrait dans quelques minutes. Pourquoi, comment, je n’en savais strictement rien et je ne savais pas non plus pourquoi elle m’avait choisie. J’avais toujours eu des doutes sur ma sexualité, mes attirances envers les filles et n’avais expérimenté que les garçons. Pourtant, ce frisson qui m’avait parcourue en la voyant n’était comparable à aucun autre et avait réveillé ce petit quelque chose en moi que je n’expliquais pas.

Il y avait d’abord eu l’instant où je m’étais arrêtée, l’avait regardée comme pour m’assurer qu’elle était bien là, puis ce moment où nos regards s’étaient fixés l’un dans l’autre, celui où j’avais senti mon cœur s’affoler dans ma poitrine. Une réaction physique qui ne trouvait d’explication nulle part mais dont je me rappellerais jusqu’à la fin de mes jours qui ne tarderait pas.

Nous nous étions observées à bonne distance, moi, trop timide, m’arrangeant pour la suivre des yeux, elle, charismatique, attendant peut-être un signe de ma part. Du moins, je voulais le croire…

Elle avait peut-être cinq ou six ans de plus que moi et du haut de mes dix-neuf ans, je n’en menais pas large face aux émotions trop exaltantes qui me bousculaient. Elle avait déjà un pouvoir insoupçonnable : celui de capturer toute mon attention, de se dissocier avec aisance et grâce de la foule dans laquelle nous baignions.

J’avais hésité les premières minutes mais la réalité m’avait frappée : parmi les trois ou quatre cent personnes autour de nous, elle m’avait regardée moi, pas Tommy ou d’autres qui nous entouraient, mais moi seule… Je n’avais pourtant rien de plus que toutes ces filles splendides qui allaient et venaient dans ce bar branché de Portland, ce genre de filles que tous les garçons convoitaient pour passer une bonne soirée pleine de luxure. Ni robe tape à l’œil, ni coiffure sophistiquée, ni talons hauts instables, ni maquillage dégoulinant à la moindre intempérie. J’étais ce que tous appelaient « une fille du comté », une campagnarde de Livermore Falls, petite ville inconnue du Maine à vingt minutes de Lewiston et à deux heures de Portland.

Si j’étais dans ce bar ce soir, ce n’était ni pour passer du bon temps, ni pour boire à me rendre ivre comme la plupart des gens de mon âge. J’avais simplement accompagné Tommy et avais trouvé à travers cette inconnue la plus fascinante des distractions.

Elle se tenait au bout du bar, debout, en retrait de la foule dans un coin plus sombre mais assez éclairé pour que je puisse la contempler. Habillée d’un jeans, un col roulé noir moulait son buste. Son teint pâle faisait ressortir ses sourcils fins et noirs autant que ses yeux que je devinais noisette.

Quand je la vis se redresser, enfiler sa veste et se reculer du comptoir, je ne sus ce qui me prit et trouvai l’audace de la suivre. Le regard qu’elle m’avait lancé m’était parvenu comme une silencieuse invitation. Sans dire un mot à Tommy que je pensais revoir après, je m’éloignai, me frayai un chemin entre les clients jusqu’à atteindre la porte où elle venait de disparaître.

Je me retrouvai dehors et le vent froid me claqua. Je relevai ma capuche sur ma tête et enfonçai mes mains dans les poches de ma veste. Je restai un instant à la chercher des yeux sans la voir. Des gens sortaient, d’autres entraient, des voitures passaient au ralenti devant l’immeuble, mais elle n’était plus là. Il n’était pas pensable de me résigner, de laisser passer la possibilité de lui parler, même pour obtenir simplement son prénom et peu importait de me couvrir de ridicule.

Je contournai la façade du bar jusqu’au parking sans la voir. Il me semblait arriver trop tard… Je me retrouvai seule au milieu des voitures et mesurai mon audace vaine. Jamais je n’avais perçu pareil sentiment de frustration et de dépit en cette seconde.

Je sursautai en entendant un bruit derrière moi et me tournai. Sa silhouette divine se dressa devant moi, à moins d’un mètre. Son visage sembla plus pâle sous la lumière blanche des lampadaires de la rue. Je fronçai les sourcils de façon instinctive, me demandant ce que je faisais planter là. Elle devait certainement se poser la même question en y songeant (ou peut-être pas). Sa main approcha de ma joue et j’eus une seconde d’hésitation spontanée où mon souffle se coupa. Devais-je reculer, parler, arrêter son geste ? Je sentis la fraîcheur de sa peau sur la mienne et sus qu’il était trop tard pour prendre une décision. Sa paume de marbre englobait ma joue. Ses yeux couleur noisette s’assombrissaient sous la pénombre de la nuit. Ils me dévisageaient, hypnotiques et pénétrants. J’en devenais muette et paralysée. Mon cœur battait la chamade, affolé, me provoquant de légers vertiges inhabituels. Le temps sembla suspendu à un fil où le moindre mouvement de ma part aurait pu le rompre et briser cet instant. Immobile, les pieds englués au bitume, je suivis son autre main des yeux avant qu’elle ne m’écarte quelques mèches du visage. Le silence entre nous deux se répandait aux alentours. Je n’entendais plus un seul son malgré la proximité d’une avenue. Même le froid qui nous entourait ne paraissait plus avoir d’effet sur moi. Elle n’avait toujours pas dit un seul mot et ne faisait que me fixer sans relâche. Elle combla le peu d’espace qui demeurait entre nous et brisa enfin le silence.

— Tu me cherchais ?

Sa voix rocailleuse venait de caresser mes tympans. Mes sourcils levés, je me mis à réfléchir à toutes les réponses possibles que je pouvais lui donner. Pourtant, une seule était suffisante et tellement évidente : « Oui » je la cherchais. Pourquoi serais-je sortie sur ce parking, seule, à cette heure tardive s’il en avait été autrement ? Le fait était que je ne parvenais plus à organiser le cours de mes pensées, ne mesurais pas combien la froideur de sa peau était anormale. Mon regard ne se détournait pas du sien comme si sa présence faisait d’elle un mirage. J’osai enfin émettre un son :

— C’est vrai que ça pourrait sembler stupide.

Je me maudis de me perdre dans ma réponse mais m’étais obligée de me justifier. Je n’étais pas de nature timide en général. Cette soirée était l’exception. Je repris dans un air se voulant plus convaincu :

— Je veux dire, ça l’est, je sais, mais tu me regardais et…

On se regardait et je ne m’en sortais pas dans mes tentatives d’explications. Le pire était sûrement de la constater impassible face à mes justifications, face à mes balbutiements idiots. Pourquoi diable ne me faisait-elle pas un signe, ne disait-elle pas un mot qui aurait pu conclure ce malentendu ridicule ? Au contraire, elle demeurait immobile, sa main sur ma joue, l’autre occupée dans mes cheveux. Je demeurai paralysée, les semelles de mes baskets scotchées à l’asphalte, affligée de longs frissons nés de ces contacts. J’entendis sa voix, espérant que ses mots me libéreraient de mon malaise.

— Et quoi ?

Au contraire, cette question m’enfonça dans mon trouble. Et quoi ? Que devais-je répondre ? Quels avaient été mes derniers mots prononcés avant qu’elle ne formule l’idée d’avoir une suite à mes paroles ? Comment pourrais-je me sortir de cet état de confusion dans lequel j’avais sombré ? Cette fille se tenait devant moi, je sentais ses doigts parcourir mes cheveux, sa main glisser jusqu’à ma mâchoire et je demeurais aussi muette qu’une carpe. Je tentai pourtant :

— Je ne suis pas d’ici… J’habite à Falls.

Je ne vis toujours aucune réaction de sa part. Pourtant, elle me semblait attentive au moindre de mes mots et son regard ne me quittait pas, intimidant. Sans une parole de plus, je vis son visage approcher du mien. A cette seconde, mon cœur perdit son rythme et ses battements devinrent anarchiques. Le contact de ses lèvres sur les miennes me figea, me délesta de toute la tension des dernières secondes et me fit sombrer dans un état fiévreux inimaginable. D’un instant à l’autre, je restai paralysée puis répondis à son baiser, à ce premier contact qu’une autre fille m’offrait et auquel je ne pus résister. Ce moment ne trouvait de sens nulle part. Je ne la connaissais pas, ignorais son prénom mais mes lèvres se refermaient sur les siennes, douces et délicieuses à souhait. Mon souffle s’en faisait plus chaud, irrégulier et je la sentis rompre ce contact enivrant tout en me poussant contre la portière d’une voiture. Mes vertiges devenaient incontrôlables, délirants et autant que ses lèvres descendaient sur ma joue, mes doigts se faufilaient dans sa crinière brune et soyeuse. Tommy ne me croirait jamais, pensai-je l’espace d’un instant… Mais Tommy n’avait pas sa place en cette seconde et je le mesurais en respirant les parfums féminins et envoûtants de cette inconnue qui se serrait à moi et me faisait oublier jusqu’à mon prénom.

Je tremblai sous les émotions folles qui me parcoururent, haletai et ignorai le froid ambiant qui ne calma en rien la chaleur rougissant mes joues. Mon visage tourné vers le sien, je sentis ses lèvres se fermer sur ma peau à l’orée de mon cou. Je la respirai, retins quelques soupirs timides tant je suffoquais de sentir son corps entier se presser au mien. Peut-être étais-je en train de rêver et je refusais de me réveiller. Mes doigts trouvèrent sa nuque, s’y refermèrent en mesurant la douceur de sa peau de glace et je demandai d’une voix plus chaude et bouleversée :

— Tu as froid…

Ce qui ne sembla en rien la perturber alors que d’innombrables bouffées de chaleur me parcouraient.

— Dis-moi au moins… Comment tu t’appelles, lui soufflai-je dans un soupir.

Je n’eus aucune réponse mais un pincement bien localisé sous ses lèvres m’arracha à cet état second dans lequel je sombrais. Je sentis ses dents s’enfoncer dans ma chair et mon souffle se coupa. Elle me mordait, me mordait jusqu’au sang et la douleur qui me saisit, vint entacher les émotions d’ivresse qui s’étaient emparées de moi. Ma main se ferma dans ses cheveux, mes paupières se baissèrent et j’étouffai un râle sans être capable de lui demander ce qu’il se passait. Elle ne bougeait pas, gardait son emprise sur mon corps, sur mon cou. Je sentis son bras m’envelopper alors que mes vertiges de plaisir se transformaient peu à peu en étourdissements. Mes jambes semblaient telles du coton et perdaient de leur force au fil des secondes. Buvait-elle mon sang ? Cette idée incroyable me foudroya, sembla si invraisemblable que je ne pus la croire. Pourtant, je sentais mes forces me quitter. Au bord de l’inconscience, tenue par ses bras puissants, je la vis se redresser. Son regard plus clair sembla transpercer mon âme. Je ne sus si je perdais l’esprit, si j’hallucinais, si la jeune femme qui se dressait devant moi était une chimère sortie tout droit d’un conte pour enfant. Le reflet de ses yeux était clair, ses pupilles dilatées laissaient entrevoir des iris d’un bleu azur mais ses lèvres… Ses lèvres étaient devenues pourpres, aussi rouges que mon sang et révélaient deux canines acérées. Elle m’avait mordue et la vie me quittait. Je la sentais s’évaporer de moi à chacun de mes souffles mais étrangement, je n’en percevais aucune frayeur. Après tout qu’avais-je à perdre ici bas de si cher et si précieux ? Je regardai mon bourreau et ne cessai malgré tout de voir en elle une beauté à la fois féroce et funeste. Si Dieu existait, il m’apparaissait sous sa forme la plus charmante et cruelle à la fois…

Les yeux mi-clos, le froid me saisissait. Mon bourreau m’allongea de moitié sur le bitume en me gardant contre lui. Malgré l’état second dans lequel je me trouvais, je pus la voir se mordre l’intérieur du poignet. Elle le présenta devant mes lèvres et le goût métallique, cuivré et répugnant de son sang s’écoula dans ma gorge. Je voulus détourner mon visage malgré mon manque de force, mais elle le ramena à sa position initiale avant de presser son poignet contre mes lèvres. Plus ce liquide s’écoulait en moi, plus une douleur saisissante me tordait les entrailles. Ce doux rêve devenait un horrible cauchemar. Mon corps épuisé se réveillait, trouvait la force de trembler. Des spasmes m’enserraient l’estomac, pressaient mes poumons. Ma respiration devenait difficile. Chaque inspiration semblait brûler ma trachée et m’exténuait davantage. Je paniquai, et ce qui devait être un semblant d’instinct de survie se réveilla dans l’espoir vain de me libérer de mes souffrances. Elle me tenait fermement contre elle, m’empêchant de me débattre jusqu’à ce que mes membres s’arrêtent de trembler. A cette seconde précise, j’aurais pu le jurer : les battements de mon cœur ralentissaient dans ma poitrine. Mon corps trop faible cessa de réagir et cette douleur vive s’évapora peu à peu. Mes paupières devenues lourdes tombèrent sur mes yeux, me laissant comme seule image le regard pénétrant de mon assassin.



A suivre....

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 Sujet du message: Re: De Guerre, d'Amour et de Sang - extrait - PG13 - femslas
MessagePosté: 10 Nov 2010 20:41 
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Inscription: 19 Aoû 2010 20:20
Messages: 66
:suite:
L'histoire est sympa, et j'ai vraiment été prise dedans sans vraiment comprendre comment !
Le style est tout doux, c'est bien décrit et on s'embête pas ! J'ai vraiment hâte de savoir ce qu'il va se passer x)
Bravo ^^

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I will always stay by your side,
My dear lady...~


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