Que dire de plus que Ptikiwi n'ait déjà dit ?! Je ne sais pas, je t'aime aussi <3 ^^ Bref, voilà premier rp de cette fabuleuse histoire ^^
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L’après-midi était déjà bien avancée. Le soleil poursuivait sa course dans le ciel, et le vent était de la partie. Notre petit british était de forte bonne humeur. Il s’était levé tôt ce jour-là, ce qui ne changeait, il est vrai, pas grand chose comparé à d’habitude. Il avait sauté de son lit, avait pris une douche à vitesse grand V dans le petit appartement qu’il avait déniché quelques jours auparavant, et s’en prendre la peine de manger un morceau il avait attrapé son appareil-photo, son pardessus et avait claqué la porte, dévalé les escaliers et sortit de l’immeuble en respirant à plein poumons, après avoir souhaité le bonjour à la petite vieille qui habitait juste en dessous de son appartement. Elle le faisait rire, c’était le genre de personne âgée avec un sacrée tempérament.
Et il avait passé son énième journée à se balader dans Sydney, ville qui lui paraissait absolument fabuleuse. Depuis qu’il avait pris la décision de quitter Londres et qu’il était arrivé dans la ville australienne la plus renommée, il se sentait incroyablement bien. Libre. Comme si faire ce choix avait été le point de départ d’une nouvelle vie, loin des faux-semblants, des préjugés et de l’hypocrisie qu’il connaissait en Angleterre. Bien qu’il ait quitté la maison familiale pour mener sa propre vie loin de toute cette superficialité qui caractérisait le milieu social duquel il provenait, il se rendait assez souvent chez lui, et ce pour son petit frère, Adam, qui apparemment souffrait de son départ. S’il avait hésité un tant soi peu d’abandonner sa ville natale, c’était bien à cause de lui. D’ailleurs, il était bien la seule personne qu’il regrettait véritablement ici. Il avait bien des amis là-bas, mais ça n’était pas pareil, et puis ils savaient pertinemment que Jules agissait sur des coups de tête, cela ne les avait donc pas surpris qu’il décide du jour au lendemain de se rendre à l’autre bout du monde. Mais Adam, il le laissait seul avec ses parents, ce qui ne l’avait pas trop réjoui sur le coup… Cependant, son frère était bien grand maintenant il saurait leur tenir tête… A moins qu’il ne devienne comme eux, ce que Jules ne souhaitait pas le moins du monde. En vérité, il lui manquait déjà.
Mais pas question de repartir. Tout était si passionnant ici, il avait déjà rencontré des gens très intéressants, et déniché un petit boulot dans un café pas très loin de son immeuble, ce qui lui permettrait d’avoir des rentrées d’argent, ce qui n’était pas négligeable bien qu’il possède une certaine somme sur son compte en banque grâce à l’héritage de sa grand-mère paternelle. Et puis il avait l’impression, qu’enfin, il pouvait véritablement agir comme il le voulait, quand il le voulait, et surtout s’il le voulait; sans interdits ou obligations.
Et il y avait cette histoire de personnages de livres qui prenaient vie qui le fascinait. A Londres, tous ses amis s’étaient plus ou moins moqué de lui, bien que connaissant le tempérament un peu rêveur et avide de changements de Jules, mais il n’en avait cure. Les gens interrogés sur la chose paraissaient si convaincus, et depuis qu’il était arrivé Sydney, il avait aperçu nombre de personnes ayant un comportement vraiment étrange, ce qui le confortait dans son idée que toute cette rumeur était véridique. Et il trouvait cela tout bonnement extraordinaire. Tout ce qui sortait de l’ordinaire attisait sa curiosité pouvant parfois être maladive. Depuis son arrivé, il avait épluché tous les articles de journaux portant sur le sujet, écouté toutes les conversations dans la rue ou bien dans le café où il travaillait. Pour lui, si les gens refusaient de croire à ce genre de chose, c’est juste qu’ils avaient peur de la nouveauté et qu’ils se complaisaient dans un conformisme certain, ce qu’il rejetait par tous les moyens.
Appareil-photo en mains, il avait pris des dizaines et des dizaines de clichés dans la journée, jouant sur les effets de lumières, de couleurs. Il avait développé cette passion pour la photographie il y avait quelques années, durant l’année de ces seize ans s’il se souvenait bien. Parce qu’une photo, c’est un moment volé, une émotion éphémère, des sentiments sincères emprisonnés sur du papier glacé, témoin de son époque éternellement. C’était juste un moyen de garder le passé avec soi, de préserver un instant, unique ou pas, sans que le temps n’y ait d’impacts. Une photo, c’est la mémoire en image.
Plutôt fatigué par cette virée, Jules avait pris le chemin de son appartement, non sans continuer de prendre des photos ici et là. Il se réjouissait de n’être plus très loin de son immeuble, parce qu’ils commençaient à avoir sérieusement mal aux pieds, quand son portable se mit à vibrer dans la poche de son jean. Se questionnant sur l’identité de la personne qui l’appelait, il décrocha. Il aurait du s’en douter, c’était Adam. Souriant, content d’avoir son frère au téléphone, il se mit à déblatérer sur la ville géniale qu’était Sydney, non sans oublier de prendre des nouvelles de son côté. Mais alors qu’ils étaient en pleine conversation, Jules se fit bousculer assez violemment et mit quelques secondes à réaliser qu’il n’avait plus son appareil photo en mains. Il releva la tête en regardant les passants, et aperçut un homme qui courait, son appareil à la main.
-Oh putain le… Merde, Adam, j’te rappelle, d’accord ? j’te rappelle !
Il s’était mis à courir comme un forcené, fourrant son portable dans la poche de son pardessus, lâchant un flot d’injures plus ou moins vulgaires :
-Hé toi là-bas ! sale *** arrêtes toi ! Mais arrêtez le, bordel !
Il savait que comme dans toutes les grandes villes, il fallait faire attention à ses affaires, mais Jules avait tendance à être un peu tête en l’air parfois, ce qui lui valait ce genre de problèmes. Il courrait toujours à la même intensité, mais l’homme devant lui était très certainement habitué à ce genre de choses et Jules peinait à combler la distance qu’il y avait entre eux, d’autant plus que ça faisait maintenant plusieurs minutes qu’il courrait ainsi, bousculant passants et démarcheurs, et que sa promenade de la journée l’avait vraiment fatigué. Mais l’idée de se faire voler un appareil qui valait les yeux de la tête le mettait hors de lui. L’homme s’engouffra dans une station de métro, Jules dévala les escaliers à sa suite, l’imita en sautant les barrières, s’entraînant les vives protestations des vigiles, leur échappa en hurlant qu’il payerait plus tard.
Il coursa son pickpocket dans les dédales sous-terre, mais il le perdit momentanément de vue, débouchant sur une station noire de monde, avant de le reconnaître un peu plus loin, remit le turbo et quitta la plate-forme trop peuplée. Il discerna l’homme tourner à droite un peu plus loin et accentua sa vitesse qui tendait à ralentir en jurant de nouveau, cet enfoiré allait bien trop vite. Tournant à son tour, il entra violemment en collision avec une chose indéterminée, ce qui le fit perdre son équilibre et se planter de tout son long.
Un peu sonné, il eut du mal à reprendre ses esprits ; il entendait vaguement une personne qui semblait le réprimander avec véhémence mais il ne comprenait pas vraiment que ça lui était adressé. Il se secoua mentalement et se releva péniblement en grimaçant sans faire attention à la personne qui se trouvait derrière lui, regardant droit devant lui, à gauche puis à droite : Rien à faire, il avait perdu la trace de son pickpocket. Jurant de nouveau, exténué, il se pencha en posant ses mains sur ses genoux et en reprenant sa respiration, courroucé.
-Pays de merde !
Se retournant, s’intéressant enfin à la personne qu’il avait percuté, il découvrit un homme. Plutôt baraqué, avec une certaine prestance. Agacé, mécontent de s’être fait volé son bien, il explosa sans véritables raisons en s’adressant à l’homme en question.
-Mais vous pouviez pas faire attention et regarder devant vous putain!? Non mais c’est pas croyable ça ! J’aurais pu le rattraper si vous ne vous étiez pas mis en travers de mon chemin ! Vous pourriez au moins vous excuser !!!!