Forum - Le Monde du Slash

Un espace de discussion pour les adeptes du slash sous toutes ses formes

Attention ! Les personnages utilisés dans nos fanfictions ne nous appartiennent pas, ils sont la propriété de leurs auteurs respectifs. De plus, nous ne connaissons pas les personnages réellement existants et nous n'avons aucune prétention à raconter leur vie privée : c'est de la pure fiction, rien de ceci ne doit être considéré comme vrai ! Enfin, qu'il soit bien clair qu'aucune fanfiction n'est publiée dans un but lucratif, nous n'en tirons aucun profit.


Les dernières news du Monde du Slash !

BONNE ANNÉE 2024 À TOUS ET À TOUTES !!!

Nous sommes le 29 Mar 2024 00:32

Heures au format UTC + 1 heure




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 33 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: [Abandonnée] La différence n'est qu'une question de point de vue (PG13)
MessagePosté: 06 Juin 2010 20:56 
Hors ligne
Pas encore atteint(e)... mais presque
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Mar 2010 00:56
Messages: 1600
Localisation: Là ou mon imagination me porte
Fic dédiée a mon père et deux amis.

L'histoire se passe dans le milieu universitaire, Sasha un étudiant slovaque vient en France pour ses études, il rencontre Stephen, étudiant anglais qui va lui venir en aide, rapidement, l'amitié évolue, mais chacun d'eux a un secret qui le ronge, et le passé qu'ils cherchent a fuir va vite les rattraper.
(je précise que je ne parles pas le slovaque, il s'agit d'une traduction par google traduction, si quelqu'un remarque des erreurs, faites le moi savoir)
tout les avis et les critiques sont les bienvenus, et seront appréciés.
note: les personnages sont les miens!



Chapitre 1.

Une foule d’étudiants entraient et sortaient, se regroupant devant différents amphithéâtres, salles de cours ou se dépêchant de rejoindre l’un ou l’autre des bâtiments en dehors du corps principal. Parmi toute cette foule, un étudiant se différenciait des autres, non pas par sa tenue, somme toute classique: jean/tee-shirt, ni par son physique, il était athlétique, mais sans plus, les cheveux blonds, coupés courts, les yeux gris pales, le visage fin. Non, s’il se différenciait des autres, c’est parce qu’il restait planté au milieu du hall, fixant désespérément ce qui ressemblait à un plan, l’air complètement perdu. Il ne semblait pas remarquer ceux qui passaient autour de lui, jusqu’à ce qu’il manque de se faire renverser par un autre étudiant.

PDV Sasha

Même si j’en ai l’habitude, je n’ai jamais aimé les rentrées scolaires, depuis mes neuf ans je crois, chaque année, j’avais droit à un nouvel établissement. Parfois même j’en changeais deux fois dans l’année, toujours parce que nous devions déménager, fuir en quelque sorte. Je ne sais d’ailleurs pas comment dans ces conditions j’ai réussi à arriver à entrer en Fac, ni encore moins à obtenir une bourse pour aller faire mes études à l’étranger.
Toujours est il que je me retrouve aujourd’hui devant cet établissement immense, ne connaissant strictement personne ici et parlant le français suffisamment pour être sommairement compris.
J’avais laissé ma mère et mes frères en Slovaquie, je n’avais pas été fâché de laisser derrière moi cette vie instable qui était la nôtre depuis que j’étais gamin, mais ils me manquaient beaucoup, et je n’étais parti que depuis deux semaines, mais cela me paraissait déjà être des années.

Je fus ramené à la réalité lorsque quelqu’un me bouscula, reprenant mes espris, j’observais l’autre, me confondant en excuse, tant dans ma langue qu’en français.
-C’est bon, me coupa t-il, j’ai compris, enfin je crois, laisse tomber va.
-Prepáčte, désolé. Dis-je, je cherche cet… heu… amphi?
Je lui tends mon emploi du temps incapable de prononcer le nom de ce maudit amphithéâtre.
-Tu es étranger? Me demanda t-il.
-áno, je viens de Slovaquie.
Un grand sourire se dessina sur les lèvres de l’autre alors qu’il regardait la feuille que je lui tendais.
-On a le même emploi du temps, me fit-il remarquer en levant les yeux, je vais pouvoir te servir de guide comme ça!
Je baissais les yeux, gêné.
-Nechcem vás obťažovať
Il me regarda perplexe.
-Je veux pas te déranger, traduisais-je.
Je n’aimais pas avoir l’impression d’être une gêne pour les autres, d’autant qu’il y a longtemps que j’ai appris à ne compter que sur moi-même.
-C’est moi qui te le propose! Dit l’autre. Au fait, moi c’est Stephen, je sais ce que ça fait d’être étranger, je suis anglais, m’avoua t-il.
Je serrais sa main tendue.
-Sasha.
-Et bien Sasha, bienvenue ici.
Il jeta un coup d’œil à sa montre.
-Oula! Allez viens avec moi sinon on risque d’être en retard!
Il m’a alors attrapé par le bras pour me guider à travers un dédale de couloir, il ne m’a libéré qu’une fois que nous nous sommes retrouvés devant une foule d’étudiants. A peine étions nous arrêtés qu’il fit signe à quelqu’un et à peine quelques minutes plus tard, nous avons étés rejoints par deux personnes.
-Sasha, voici Laura et Fabian, Fab, Laura, c’est Sasha, il est en cours avec nous au moins pour ce semestre. Il est pas d’ici alors je pense que je vais l’aider a prendre ses marques.
Tout deux me saluèrent chaleureusement, et je les observais alors qu’on attendait de pouvoir rentrer. Fabian était le plus grand de tous, il devait bien avoisiner les 2 mètres, il avait la carrure d’un sportif, des cheveux châtains coupés court, des yeux bruns franc, et toujours un sourire aux lèvres, il portait un jean délavé et un pull léger malgré la chaleur encore étouffante en ce début septembre, il me parut immédiatement très sympathique. Laura quand à elle était assez petite et plutôt menue, elle laissait ses longs cheveux noirs descendre en cascade dans son dos, sa mini-jupe blanche et son débardeur assorti la mettait particulièrement bien en valeur, de même, ses yeux noirs et bridés lui donnaient un certain charme, pourtant, je ne sais pas pourquoi, d’instinct, je ne l’aimais pas, c’est quelque chose que je suis incapable d’expliquer, mais à cet instant, Laura m’était totalement antipathique. Mais j’essayais de faire comme si ne rien n’était, je ne suis pas encore fou au point de me faire des ennemis dès la première heure. D’autant que les autres me semblent assez sympas.

***************

Les étudiants du cours précédent sortent, laissant les suivants rentrer. Stephen attrapa à nouveau le bras de Sasha pour ne pas le perdre dans la foule. Une fois a l’intérieur, il insista pour que le slovaque soit assis à coté de lui, s’attirant un regard noir de la part de Laura, qui, pour montrer son mécontentement s’installa à l’autre bout de la rangé.
Stephen remarqua la lueur de gêne qui traversa le regard de Sasha.
-Ne t’en fais pas, s’empressa t-il de le rassurer, elle fait souvent ça, c’est pas contre toi.
Mais loin d’être rassuré, Sasha était de plus en plus mal à l’aise.
-Nejsem tady, aby som miesto nikoho (je ne suis pas là pour prendre la place de qui que ce soit)
-Quoi?
-Heu non rien. Je suis désolé, je voulais pas embêter.
L’anglais éclata d’un rire clair et franc, tout en sortant un ordinateur portable de son sac. Sasha l’imita, allumant son PC en attendant l’arrivée du professeur.
-Steph a dit que tu étais pas d’ici, lança Fabian de l’autre coté de l’anglais, tu es d’où?
Sasha leva la tête, surpris qu’on s’adresse directement a lui.
-Heu… je suis slovaque, expliqua le blond.
-Ouaw! Tu viens de loin dit donc!
Il allait rajouter quelque chose, mais le prof arriva, et après avoir posé ses affaires et testé le micro, il se lança dans un discourt d’encouragement avant d’annoncer le programme de l’année, et ce que les étudiants risquaient d’avoir à l’examen en fin d’année.
Après presque 20 minutes à discuter, enfin il commença son cours. Même s’il avait l’habitude de taper à l’ordinateur, Sasha avait du mal à comprendre tout ce que le prof disait, d’autant qu’il avait un fort accent et qu’il mâchait certains mots, si bien qu’il n’arrivait qu’à écrire un mot sur deux, ce qui l’obligeait à regarder toutes les trente secondes sur l’écran de Stephen, si bien qu’à la fin du cour, il n’avait rien compris et qu’il lui en manquait une partie.

Ils avaient une coupure jusqu’à deux heures, et Stephen proposa aux autres d’aller manger et s’aérer avant de reprendre pour trois heures non stop d’histoire du droit. Fabian sauta sur l’occasion, il entraina Laura avec lui et commença à lui raconter ce qu’il avait fait pendant les vacances. Stephen sourit en voyant son ami essayer d’attirer l’attention de Laura. Il entraina Sasha à leur suite et ils prirent la direction d’une des cafétérias du campus.
-J’ai vu que tu avais eu du mal à prendre tout le cours, dit Stephen alors qu’ils entraient dans le réfectoire, si tu veux je te passerais les miens.
Bien que surpris, Sasha lui était reconnaissant, il était trop orgueilleux pour lui demander, mais il savait qu’avec les trous dans ses notes, il avait peu de chances de réussir son année, et il ne pouvait pas se permettre de repiquer, au risque de perdre sa bourse d’étude.
-Je n’ai pas clé USB, s’excusa t-il pourtant.
-Pas grave je te prêterais la mienne. Qu’est-ce que tu prends? Ajoute t-il alors qu’ils arrivaient devant le self.
-Oh heu… le slovaque examina rapidement ce qui était présenté, il choisit la première chose qu’il connaissait, paya et accompagna les autres à une table.
Tout le monde garda le silence pendant qu’il avalaient leur plats, cependant Stephen ne cessait de fixait le slovaque assis en face de lui, ce dernier sentait ce regard mais l’ignora.
-Tu es anglais nie? D’où?
Sasha avait du mal à trouver les mots pour s’exprimer clairement, il espérait que Stephen comprenne où il voulait en venir.
-Horwich, expliqua l’anglais, c’est pas loin de Manchester.
-Et… heu… Sasha cherchait ses mots, pourquoi ici?
-C’est… compliqué.
Stephen hésitait, il n’aimait pas parler de la raison qui l’avait poussé à fuir son pays et surtout sa famille, et encore moins en public.
-Je t’expliquerais plus tard, fini t-il par dire conscient des regards de Laura et Fabian. Jusqu’ici, il ne leur avait jamais avoué la vrai raison de sa présence, ses amis pensaient que sa famille voulait qu’il se familiarise avec une autre langue.
-Et toi? Tu viens d’où exactement?
Le slovaque rougit, à la grande surprise des trois personnes suspendus à ses lèvres.
-Qu’est-ce qui t’arrives? Demanda Fabian.
-Ja som z ničoho a všade (je suis de nulle part et partout), beaucoup de villes, ajouta t-il en se rendant compte qu’il avait parlé dans sa langue natale. On changeait souvent.
-Tu es né ou alors? Insista Stephen.
Il ne savait pas pourquoi, cet étudiant l’intriguait, il voulait en savoir plus sur lui, apprendre à le connaitre et surement plus.
-A Michalolvce. C’est à… l’est du pays. C’est là bas que je… vivre? Jusqu’à 9 ans.
-Heu… les gars! Je voudrais pas vous bousculer, mais faut qu’on y aille! Coupa Laura.
Stephen la fusilla du regard avant de reporter son attention sur le slovaque, qui semblait ne pas avoir compris ce qu’elle venait de dire.
-On va en cours, lui dit-il. Tu viens?
Tout quatre se levèrent et après avoir déposé leur plateau prirent la direction de leur prochain cours. Comme au matin, Stephen insista pour que Sasha soit à coté de lui, et à nouveau, Laura fit la tête à l’autre bout de la rangé.
Le cours parut particulièrement long à Sasha, qui comprenait encore moins ce prof que le précédent, et comble de malchance, ils l’avaient en double cours, soit trois heures d’affilé, heureusement pour eux, il passa près d’une demi-heure à présenter le programme de l’année.
-To bola doba (il était temps), ne put retenir Sasha en sortant, Myslel som, že nikdy nedokončia (j’ai cru que ça ne finirait jamais).
-Sasha? Tu veux bien nous expliquer? Demanda Fabian hilare devant la tête que faisait Laura.
-Pardon. Heu… content que ce soit fini, tenta Sasha.
Il entendit Laura marmonner quelque chose, mais il ne comprenait pas quoi aussi interrogea t-il les deux autres du regard. Le slovaque se rendit compte que Stephen fusillait l’étudiante du regard, mais cette dernière l’ignora, dévorant l’anglais des yeux, et jetant de temps à autre un regard noir a Sasha. Ce dernier ne comprenait pas pourquoi elle se comportait comme ça vis-à-vis de lui, mais cela ne fit que renforcer l’antipathie qu’elle lui inspirait.
-On rentre Fab? Fini t elle par demander, en tirant le jeune homme vers elle.
-Tu habite où? Demanda ce dernier en se tournant vers le slovaque.
-Je prends métro? Jusqu’à nouvelles résidences.
-Tu vas de quel coté? Demanda Stephen, je prends aussi le métro, peut être qu’on peut faire un bout de chemin ensemble.
Il essayait de ne pas le montrer, mais il espérait secrètement que Sasha et lui prenaient le même métro, il ne côtoyait l’autre que depuis quelques heures, mais il l’aimait bien, ce qui était suffisamment rare pour qu’il cherche à nouer quelques liens avec lui.
Il se retint de sauter de joie lorsque le slovaque lui donna le nom de sa station.
-Je vais là-bas moi aussi! S’exclama t-il.
Il se tourna vers Fabian et Laura, si le sportif souriait, l’étudiante elle faisait visiblement la tête, mais l’anglais n’y pris pas garde.
-Allez y, déclara Fabian avant que l’autre n’ai pu ouvrir la bouche. On se retrouve demain dix minutes avant le cour?
-Ok! A demain Laura!
Sasha avait salué Fabian, mais Laura était déjà partie et Stephen l’entrainait déjà du coté opposé.
Le slovaque garda le silence, à la fois perdu dans ses pensés et mal à l’aise de l’intérêt que lui portait l’anglais. Dans le métro, Stephen le détailla quelques secondes, et remarquant un éclair de tristesse traverser son regard, il lui en demanda l’origine.
Sortant de sa rêverie, Sasha lui avoua qu’il pensait à sa famille restée au pays.
-La tienne, elle te manques pas? Demanda t-il alors que l’anglais lui exprimait sa compassion.
Le regard de ce dernier se durcit a cette question.
-Je… je préfère ne pas en parler. Tu habites où précisément? Demanda t-il pour changer de sujet. J’ai la voiture au parking je peux te déposer si tu veux.
-Heu… j’ai pas compris, avoua le slovaque en baissant les yeux.
L’éclat de rire de l’anglais eu pour effet de lui faire lever les yeux et lui arracher un sourire.
-Tu habites où? Répéta gentiment Stephen.
-Pourquoi?
Sasha n’arrivait vraiment pas à comprendre pourquoi l’anglais s’intéressait à lui. Ils se connaissaient à peine, et il savait qu’il n’avait rien qui pouvait intéresser l’autre. Non Stephen restait un mystère pour lui, cependant, il appréciait la compagnie de l’étudiant, et la seule chose qu’il espérait était que l’autre ne se moque pas de lui ou ne profite pas de lui.
Il essaya donc de lui expliquer sommairement où il vivait, incapable de se souvenir du nom exact de la rue dans laquelle se trouvait sa résidence.
Il avait du mal avec le français, il se rendait maintenant compte qu’il ne maitrisait pas suffisamment la langue pour avoir une conversation normal avec quelqu’un d’autre, honteux, il fini par se taire et regarder ailleurs.
Pour s’être lui aussi retrouvé dans cette situation, un étranger ayant des difficultés avec une langue qu’il n’aimait pas vraiment.
-Je suis aussi passé par là, dit t-il. Sauf que moi, il y en a qui comprenaient l’anglais.
-Personne parle Slovenský. (Slovaque)
-Effectivement, mais je peux t’aider pour apprendre le fr…
Il ne put finir sa phrase, arrivaient a leur station, ils durent jouer des coudes pour pouvoir descendre de la rame. Alors qu’ils étaient sur l’escalator, Sasha fini par avouer son étonnement devant l’intérêt que lui portait l’autre.
-Pourquoi tu fais ça?
-Quoi?
-Ca? M’aider… tout?
Stephen eu un doute, peut-être allait il trop vite, pourtant cela lui paraissait naturel, lui-même avait connu la difficulté à s’intégrer à cause de la barrière de la langue, ce qu’il expliqua.
-Je t’assure que je suis sincère quand je te propose de l’aide.
Ils arrivaient à la sortie de la station, Sasha s’apprêtait à prendre congé mais l’anglais le retint.
-Ma voiture est par là, je te dépose?
A peine le slovaque avait-il ouvert la bouche pour refuser que Stephen ajoutait:
-De toute façon tu n’as pas le choix, dit-il avec un grand sourire, si j’ai bien compris, on habite pas loin l’un l’autre, alors profite.
Ce disant, il l’entraina à sa suite, et une fois dans la voiture, son sourire s’agrandit en constatant que Sasha souriait lui aussi. Ce dernier avait renoncé à se poser des questions, il avait fini par accepter le début d’amitié que semblait lui proposer Stephen.
Il voulait expliquer à ce dernier la route à prendre, mais Stephen semblait savoir où il allait.
-C’est bien dans un de ses bâtiments? Demanda l’anglais en se garant sur le parking réservé aux locataires.
-áno.
Stephen sortit alors de la voiture après avoir récupéré son sac.
-Et ben on peut dire qu’on est voisin alors!
Il observa la réaction du slovaque qui se contenta de sourire.
-J’ai commandé pizza ce soir, tu veux venir? Proposa il, j’en profiterais pour te donner les cours d’aujourd’hui et quelques bases de français si tu veux?
Il espérait secrètement que Sasha accepterait, il n’avait pas envie de passer une énième soirée seul et la compagnie du slovaque lui plaisait bien.
-Ok, mais je voudrais me changer avant.
Il avait chaud, et ne rêvait que d’une douche rafraichissante.
-Bien sur! Alors on dit dans une heure? Bâtiment 2 appart 405.
Alors ils se séparèrent.

*****************************************
avis??? :)
pas le meilleurs chapitres, mais il me fallait mettre en place le contexte. les choses sérieuses commencent dans le chapitre suivant

_________________
[center]Image


Dernière édition par Snow le 05 Mar 2011 22:38, édité 3 fois.

Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: La différence n'est qu'une question de point de vue (PG1
MessagePosté: 06 Juin 2010 21:51 
j'aime bien.
On a pas besoin d'être Slovaque pour pas toujours comprendre tout les mots en amphi..... :roll: :suite: :suite:


Haut
  
 
 Sujet du message: Re: La différence n'est qu'une question de point de vue (PG1
MessagePosté: 06 Juin 2010 22:07 
Hors ligne
Pas encore atteint(e)... mais presque
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Mar 2010 00:56
Messages: 1600
Localisation: Là ou mon imagination me porte
Talabaredez a écrit:
j'aime bien.
On a pas besoin d'être Slovaque pour pas toujours comprendre tout les mots en amphi..... :roll: :suite: :suite:

merci... je confirme... même français, c'est parfois dur de comprendre... a croire que les profs s'expriment en chinois :D

_________________
[center]Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: La différence n'est qu'une question de point de vue (PG1
MessagePosté: 06 Juin 2010 22:09 
athenalix a écrit:
Talabaredez a écrit:
j'aime bien.
On a pas besoin d'être Slovaque pour pas toujours comprendre tout les mots en amphi..... :roll: :suite: :suite:

merci... je confirme... même français, c'est parfois dur de comprendre... a croire que les profs s'expriment en chinois :D

les pires sont avec accents et ceux qui parlent sans micro ou trop vite dans un amphi bruyant et qui continuent et s'en fichent du bruit.


Haut
  
 
 Sujet du message: Re: La différence n'est qu'une question de point de vue (PG1
MessagePosté: 06 Juin 2010 23:14 
Hors ligne
Pas encore atteint(e)... mais presque
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 24 Jan 2010 14:23
Messages: 1566
Intéressant. Ce Sasha est attendrissant dans ses hésitations avec la langue française. Très sympa de se trouver un allié dès les 1ers jours pour affronter l'inconnu. Que dire de cette Laura ? Très jalouse, j'ai peur qu'elle veuille lui faire du tort.
Enfin :suite: je suis intriguée...

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: La différence n'est qu'une question de point de vue (PG1
MessagePosté: 08 Juin 2010 23:31 
Hors ligne
Pas encore atteint(e)... mais presque
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Mar 2010 00:56
Messages: 1600
Localisation: Là ou mon imagination me porte
Merci natasia... Laura... faut bien quelqu'un pour mettre l'ambiance :lol:
la suite d'ici la fin de la semaine je pense

_________________
[center]Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: La différence n'est qu'une question de point de vue (PG1
MessagePosté: 10 Juin 2010 22:26 
Hors ligne
Pas encore atteint(e)... mais presque
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Mar 2010 00:56
Messages: 1600
Localisation: Là ou mon imagination me porte
suite.
_____________________

Chapitre 2

Sitôt chez lui, Sasha se précipita sous la douche, il avait besoin de se rafraichir, tant le corps que l’esprit. Laissant l’eau ruisseler sur son corps, il se repassa les évènements de la journée, il ne s’était pas attendus à ça. Sa rencontre avec Stephen l’avait troublé, jusqu’ici, personne ne s’était intéressé à lui autrement qu’à cause de sa naissance et de ce qu’il pourrait leur rapporter. Mais ici, il était un inconnu, un anonyme parmi tant d’autre, et c’est ce qui l’avais poussé à accepter de partir. Il se sécha rapidement et traversa sa chambre, une simple serviette nouée autour de la taille, et alluma son ordinateur. Il s’habilla le temps que le chargement se lance, il voulait envoyer un mail chez lui pour avoir des nouvelles et rassurer sa famille quand a sa situation. Une fois les messages envoyés, il lui restait à peine le temps d’enfiler ses chaussures et de partir rejoindre l’autre étudiant.

Stephen avait l’impression de flotter sur un nuage tant il était heureux. Cela faisait des années qu’il n’avait pas ressentit ça, la dernière fois, l’autre avait presque réussi à le briser et il s’était promis de ne plus recommencer, en tout cas pas tant qu’il n’en aurait pas fini.
Une fois dans sa chambre, il téléphona à la pizzeria pour se faire livrer dans l’heure et fit un ménage sommaire. Il espérait pouvoir se remettre les idées au clair avant l’arrivé de Sasha, et surtout, ne pas repenser à son passé et aux raisons qui l’avait poussé à fuir à des centaines de kilomètres de sa ville natale et de sa famille. Il paya le livreur et n’eu plus qu’a attendre l’arrivé de Sasha, et pour ne pas perdre de temps, il copia les cours sur sa clé.

Faire visiter son appartement au slovaque fut très rapide, non seulement il ne faisait guère plus de 25 mètres carrés, mais il était en tout point semblable à celui de son invité: un clic clac devant un meuble remplis de DVD et de CD, supportant une petite télé, un petit bureau juste à coté d’une petite bibliothèque, sans compter une armoire, un coin cuisine et une salle de bain. Les murs étaient recouverts de poster représentant divers paysages, des plages de sables blanc aux pics enneigés en passant par des forêts luxurieuses et des paysages sous marins. Sasha s’attarda devant l’image d’une clairière en plein milieu d’un bois, au sol recouvert de mouse et de minuscules fleurs blanches, la photo lui rappelait un endroit ou il allait souvent, avant les déménagement.
-On dirais vraiment chez moi, dit il avec une pointe de nostalgie.
L’anglais sauta sur l’occasion d‘en connaitre plus sur lui:
-C’est comment dans ton pays?
Pendant près de deux heures, le slovaque essaya de lui décrire son pays natale, les différentes villes dans lesquelles il avait vécu, les multiples écoles qu’il avait fréquenté, il fini même par parler à l’autre étudiant des jeux qu’il faisait avec ses frères. Lorsque le vocabulaire manquait, ils se servaient d’un logiciel de traduction sur l’ordinateur de Stephen, et ce dernier en profita pour lui apprendre quelques rudiments de français. Malgré tout ses effort, Stephen ne parvenait pas à retenir un fou rire lorsque Sasha mélangeait les lettre, créant alors de nouveaux mots. Loin d’être vexé, le slovaque finissait lui aussi hilare.
-Et l’Angleterre? C’est comment?
A son tour, Stephen décrivit son pays d’origine, utilisant lui aussi le logiciel de traduction et quelques photos pour appuyer ses descriptions. Tout en écoutant les récit sur l’enfance de son nouvel ami, Sasha en profita pour l’observer, ce qu’il n’avait pas fait une seule fois depuis qu’ils s’étaient rencontrés.
Il devait faire environs une demi tête de plus que le slovaque, mais il était plutôt mince, pourtant, il portait un tee shirt ample, ses yeux vert étaient cachés par quelques mèches brunes qui ne cessaient de retomber devant ses yeux.
Lorsque Stephen eu fini de lui parler du pays outre manche, Sasha se rendit compte que l’anglais n’avait pas mentionné une seule fois sa famille.
-Tu as frères et sœurs? Demanda il.
En voyant le regard de Stephen s’assombrir, Sasha cru avoir fait quelque chose de mal, mais l’autre s’empressa de le rassurer.
-J’ai un frère et une sœur plus jeune, fini il par dire, mais je n’aime pas parler d’eux.
-C’est pour ça que tu viens ici?
-Oui.
Sasha n’insista pas, comprenant le silence de l’autre, il changea de sujet pour aborder les cours, et Stephen passa le reste de la soirée a lui expliquer les cours de la journée.
Quand ils se séparèrent, il était minuit largement passé, mais aucun des deux ne semblait pressé de partir.
-Demain 10h30? Proposa Stephen, on ira à la Fac ensemble.
Le slovaque accepta et après un énième bonsoir, il quitta l’appartement pour rentrer chez lui.

Le même sourire était dessiné sur leurs lèvres sans qu’aucun d’eux ne le remarque. Stephen nettoya rapidement le peu de vaisselle utilisé avant d’aller se coucher, pourtant, il était incapable de dormir. Cette soirée lui avait confirmé qu’il ne s’était pas trompé quand aux sentiments qu’il éprouvait pour le slovaque, mais étaient ils réciproquent? Il n’en savait rien, mais il savait que même si c’était le cas, son passé et son ``problème`` seraient un frein. Dans son lit, il ferma les yeux, essayant de chasser les mauvais souvenirs qui se rappelaient à lui, il n’avait pas envie d’y repenser pas ce soir, alors il essaya de mémoire de redessiner les traits de Sasha, ce qui fini par lui permettre de s’endormir.
A l’instar de Stephen, Sasha ne parvenait pas à trouver le sommeil. Cette soirée lui avait appris qu’il appréciait énormément la compagnie de l’anglais, et que ce dernier ne le laissait pas indifférent, il avait déjà eu des aventures, féminines comme masculines, bien qu’il ai toujours eu une préférences pour les hommes, mais qu’en était il de l’autre? Et surtout, comment réagirait il lorsqu’il prendrait connaissance de son passé? A cette pensé, il revit les différentes réactions des ses anciennes relations, certains avaient littéralement fuient, d’autres avaient cherchés à profiter de la situation, et un… un seul était resté avec lui simplement pour lui, un seul avait été sincère, et cela lui avait couté le prix fort.
Le slovaque ferma les yeux, chassant les sombres souvenirs de son esprit, mais le visage de son ancien amant semblait gravé derrière ses paupières et sur ses rétines. Le cœur de plus en plus lourd, Sasha laissa les larmes s’écouler le long de ses joues en repensant au sort qu’avait subit son dernier amant. La douleur et les larmes eurent bientôt raison de lui.

Les deux étudiants se retrouvèrent à l’heure convenue, mais tout deux portaient les stigmates d’une nuit agité, pourtant leur sourire était des plus sincère.
A la Fac, Fabian se montra tout aussi amical que la veille, et l’un des premier a plaisanter, essayant de détendre l’atmosphère, alors que Laura recommençait à faire mine de bouder. Son comportement intriguait et surtout étonnait Sasha et Fabian, tout en laissant Stephen totalement de marbre, bien trop occupé par ses propres problèmes pour faire attention aux extravagances de l’étudiante.
Comme tout les jours, il devait faire attention à ce qu’il disait, à comment il le disait, et surtout à ce que personne ne découvre qui il est en réalité, au risque de tout perdre à nouveau, d’être obligé de s’en allez pour fuir le regard des autres, les critiques, les injures, l’incompréhension. Alors les réactions de gamines jalouse de Laura ne l’intéressaient guère.

Les jours passèrent, se transformant en semaines, rapidement, Fabian, Stephen et Sasha devinrent excellents amis, presque inséparables, en cour ils se soutenaient, Fabian aidant Stephen à apprendre le français à Sasha, et leur donnant à tout les deux ses propres notes, beaucoup plus complètes. Les deux étrangers passaient la plupart de leurs soirées ensembles, chez l’un ou l’autre, retravaillant les cours de la journée, préparant les dissertations à rendre ou simplement regardant un film.
-Qu’est-ce que tu attends pour sortir avec Laura? Lança Sasha.
C’était un vendredi soir, cela faisait presque deux mois qu’ils se connaissaient, chacun de leur coté admirait l’autre à la dérobé, profitant de sa présence sans pour autant allez plus loin de crainte de briser cette amitié récente. Pourtant plus le temps passait, plus leurs sentiments pour l’autre grandissaient.
Ce soir là, ils étaient tout deux assis sur le clic clac chez Sasha, regardant un téléfilm passablement ennuyeux.
Stephen quitta l’écran des yeux pour fixer son ami, surpris par la question.
-Hein? Nan mais ça va pas? Pourquoi cette question?
Sasha éclata de rire devant l’air ahuri de l’anglais.
-Attends t’as pas remarqué? Dit il.
-Remarquer quoi? Stephen ne voyait pas du tout ou l’autre voulait en venir.
-Elle t’aime ça crève les yeux.
Sasha croisa son regard.
-Non! Ne dit pas que tu ne t’en étais pas rendu compte? Demanda il.
-Ben… disons que j’ai d’autres choses a penser. Puis de toute façon, ça serait impossible entre nous.
Il souriait, mais c’était un sourire triste et las, ce qui n’échappa pas au slovaque.
-Qu’est-ce qui arrive? Demanda il, vaguement inquiet.
-Rien. C’est juste que… enfin je…
-Quoi? C’est pas ton type?
A son tour Stephen éclata de rire, bien que ce soit un rire sans joie. Il hésita un long moment, il mourait d’envie de révéler ses sentiment, mais en même temps, il avait peur de devoir se dévoilé, qu’il soit gay n’était en soit pas un problème, Sasha avait déjà avoué que l’homosexualité ne le dérangeait pas, étant lui-même bi, mais même à se moment là, il n’avait pas avoué ses tendances, parce qu’il avait peur, non pas des réactions de ses amis, mais peur que ses sentiments envers le slovaque soient réciproquent et que l’autre le perce à jour, si jamais Sasha découvrait son secret avant, il risquait de le perdre et il ne voulait pas en prendre le risque. Il avait déjà trop perdu avant à cause de ça.
Pourtant ce soir, il mourrait d’envie de lui dire, de savoir s’il pouvait espérer, il était fatigué de toujours devoir se cacher, mentir.
-Disons que si elle était un peu plus… enfin un peu moins… si elle était un mec elle aurait plus de chances, bredouilla il en se concentrant à nouveau sur l’écran.
Ce qui fait qu’il ne vit pas l’immense sourire qui s’étira sur les lèvres de l’étudiant à ses cotés.
Il frissonna lorsqu’il sentit une main se poser sur son épaule et le forcer à se retourner, il croisa l’océan gris qu’étaient les yeux du slovaque, et son cœur manqua plusieurs battements quand il se rendit compte de la lueur qui y brillait.
Sasha n’en croyait pas ses oreilles, ainsi son ami n’était nullement intéressé par Laura. Lui qui craignait tout les jours qu’ils leur annoncent qu’ils allaient se mettre ensemble, d’autant que ces derniers temps, l’étudiante se faisait de plus en plus entreprenante. Il tendis la main, il voulait le toucher, s’assurer qu’il ne rêvait pas, qu’il avait bien entendu. Ce contact l’électrisa, il avait envi de plus. Avec lenteur, pour laisser à l’autre le choix de refuser, il approcha son visage de celui de Stephen, jusqu’à sentir le souffle chaud de l’autre caresser ses lèvres, et après quelques secondes d’hésitations, il combla la distance restante et enfin leurs lèvres se rencontrèrent.
Quelques secondes passèrent, qui semblèrent durer des heures, secondes durant lesquelles aucun d’eux n’osa esquisser le moindre geste. Jusqu’à ce qu’une langue timide vienne quémander l’accès à sa bouche, accès qu’il accorda en entrouvrant les lèvres, les deux consœurs se mirent alors a lutter, sans pour autant que l’une d’elle ne prenne réellement le dessus. Ils ne se séparèrent que lorsque le manque d’oxygène se fit sentir, et front contre front, il essayèrent de reprendre leur souffle.
-Je… commença Sasha, je suis déso…
La main de Stephen se posa immédiatement sur sa bouche, l’empêchant de continuer.
-Stop! Coupa l’anglais. Moi ça me va.
-Sa veux dire que tu va ignorer Laura? Demanda le slovaque avec un sourire ironique.
Stephen tenta vainement d’étouffer un fou rire.
-Je ne m’était même pas rendu compte que je lui plaisait avant que tu ne me le dise! Signala il lorsqu’il eu enfin réussi à reprendre son sérieux.
Enfin calme, il s’approcha de Sasha pour se blottir dans ses bras, chose dont il rêvait depuis maintenant près de deux mois. Pour rendre leur position plus confortable, le slovaque s’appuya contre le mur et incita Stephen à s’assoir entre ses jambes. Ainsi placés, dos contre torse, joue contre joue, ils gardèrent le silence un moment, essayant de retrouver le fil du film en cour, mais incapable de s’y intéresser.

Le pas a été franchis, pensa Stephen, mais est-ce une bonne idée? Il allait avoir nettement plus de mal a se cacher, et il risquait de devoir faire attention a chaque instant. C’était déjà suffisamment difficile avant, cela risquait de devenir impossible. Devait il lui dire maintenant? Au risque de le perdre. Il en mourait d’envie, mais en même temps, la boule d’angoisse qui se formait au creux de son ventre était là pour lui rappeler la réaction de ceux qui savaient. Il ne lui restait plus que quelques mois avant d’en avoir fini, alors peut être qu’il réussirait à dissimuler la vérité suffisamment longtemps pour que Sasha ne fui pas en courant. Alors il continua à faire mine de regarder la télé, se disant que décidément, les français avaient vraiment du mal à faire un scénario valable, que ce soit au cinéma ou au petit écran.
Serrer le corps de Stephen dans ses bras, sentir sa chaleur contre lui, tout cela ne cessait de lui rappeler le dernier à avoir réussi à faire battre son cœur ainsi, celui qui avait emporté une partie de lui lorsqu’il lui avait été enlevé, tout ça parce qu’Il était le seul à le soutenir, et parce que son bonheur Les rendaient jaloux. Il avait fui son pays, fui l’instabilité de sa famille, mais surtout le danger que certains membres représentaient, il s’en voulait de laisser sa mère et ses frères seuls dans cette situation, mais il avait besoin de prendre ses distances, et de se mettre a l’abri. Eux ne risquaient rien, les Autres ne les toucheraient pas, d’autant qu’ils étaient beaucoup trop jeune, mais lui, lui il leur avait tenu tête, il avait osé leur dire non, et il l’avais payé cher, ceux qui l’avaient aidé en avaient payé le prix fort ou avaient étés obligés de fuir, à l’instar de sa mère. Pouvait il vraiment infliger ça à Stephen? Prendrait il le risque de le perdre lui aussi? Pour l’instant, Ceux qu’il fuyaient ne savaient pas ou il se trouvait, d’ailleurs même s’ils le savaient, ils ne pourraient rien faire contre lui, en tout cas rien de légal ``depuis quand est-ce qu’ils se soucient des lois?`` se rappela il. S’il ne parlait pas de Stephen à qui que ce soit de son entourage, il avait une chance de rester en sécurité. Se répétant que pour l’instant, ni lui ni Stephen ne risquaient quoi que ce soit, il se laissa aller a espérer a un possible futur, plus joyeux que les dernières années qu’il avait passé.

Stephen se réveilla en sursaut, le film était apparemment terminé, et depuis un moment constata il en voyant l’heure. Il était près d’une heure du matin. Il s’était endormis dans les bras de Sasha, se laissant aller à cette étreinte rassurante. Le souffle chaud et régulier du slovaque contre son oreille lui appris que ce dernier dormait encore. Il essaya de se dégager le plus doucement possible et de ne pas réveiller son ami, mais ce dernier ne semblait pas vouloir le laisser aller, ses bras semblèrent s’agripper à la taille de l’anglais tandis qu’il poussait un étrange gémissement. Inquiet à l’idée de lui avoir fait mal, Stephen cessa net de bouger. Le souffle de Sasha s’était accéléré, son corps semblait agité de tremblements, aucun doute, il faisait un cauchemars.
-Nie… (Non)
L’anglais tourna le cou autant qu’il le pu pour pouvoir voir le visage de Sasha, ses traits étaient tirés, le front commençant a se couvrir de sueur, quoi qu’il se passe dans son inconscient, ce ne devait pas être beau a voir, il semblait effrayé, voir épouvanté.
-Nie je to robilo (Faites pas ça)…Prosím, to je zbytočné (s’il vous plais ça sert a rien)…nie je mu (non pas lui)…
Il ne comprenais rien de ce que disait le slovaque, mais il compris qu’il devait le réveiller au plus vite. Ne s’embarrassant plus des sentiments, Stephen se dégagea de l’étreinte du slovaque. A genou devant son ami endormis, il le secoua, espérant le réveiller. Mais loin de lui faire reprendre conscience, cela sembla faire paniquer un peu plus l’endormis. Sasha leva un main, frappant probablement un assaillant invisible à Stephen.
-Velkan! Cria il en ouvrant enfin les yeux.
Il mit quelques secondes à reprendre conscience de la réalité, la première chose qu’il vit fut le visage inquiet de Stephen. Les souvenirs de son cauchemars encore vivaces dans son esprit, il ne pu retenir ses larmes. A nouveau, il venait de revivre la mort de Velkan, à nouveau, il avait du assister impuissant à son meurtre, incapable de l’aider, de le sauver. C’en était trop pour lui, il craqua dans les bras d’un anglais qui ne comprenait pas ce qui se passait, si ce n’est que Sasha avait besoin de lui à cet instant précis. Il l’attira contre lui et passa une main apaisante dans le dos, attendant qu’il se calme, lui faisant comprendre qu’il était là, et que ce n’était qu’un mauvais rêve. Peu à peu, le slovaque réussit à se calmer, et essuya les larmes qui trempaient ses joues.
-Ça va aller? Demanda finalement Stephen. Qu’est-ce qui t’es arrivé?
Sasha ne voulait pas en parler, pas la peine d’évoquer son ancien amant ni le sort qu’il avait subit, la seule chose qu’il y gagnerait serait de perdre Stephen à son tour.
-Qu’est-ce que j’ai dit? S’enquit il.
Autant savoir ce que l’anglais savait ou non.
-Justement j’en sais rien… Stephen esquissa un sourire franc, tu parlais slovaque.
-Hovno (merde), je me souviens pas bien.
Il mentait, mais espérait que cela ne se voit pas.
-Je ne sais pas de quoi tu rêvait, mais ça n’avait pas l’air très beau, enfin, en tout cas j’adore quand tu parles dans ta langue.
Par sa remarque, il réussit à faire apparaitre un sourire sur le visage triste de Sasha, faible certes, mais c’était un sourire quand même. Sasha étouffa un bâillement, et l’anglais jugea qu’il était temps de le laisser.
-Je vais y aller, dit Stephen, on se retrouve demain?
Le slovaque le rattrapa par le bras alors qu’il se levait et l’attira contre lui avant de s’emparer de ses lèvres pour un baisé timide.
-Tu veux pas rester, demanda il lorsqu’ils se séparèrent, j’ai pas envie de me réveiller seul si autre cauchemars.
Bien que mauvaise, l’excuse était en partie vraie, depuis le temps qu’il rêvait de Stephen, de se réveiller à ses cotés, il espérait que cela devienne autre chose qu’un rêve.
Devant l’air de Sasha, à la fois hésitant, timide et espérant, l’anglais ne put résister. D’ailleurs, il ne l’avouerait jamais, mais depuis le temps qu’il espérait une telle proposition de la part du slovaque, il n’eu pas vraiment besoin de réfléchir longtemps.
-Ok, céda il, je vais chercher de quoi me changer, j’en ai pour quelques minutes.
Le cœur beaucoup plus léger, Stephen se précipita à son appartement, enfournant en moins d’une minute un pyjamas, une tenue de rechange pour le lendemain et un nécessaire de toilette dans son sac. Il savait que c’était stupide d’en prendre autant, après tout il lui suffisait de traverser la rue pour être a nouveau chez lui, mais il se trouvait en terrain inconnu, et plus tôt qu’il ne l’avait prévu, alors autant prévoir.
Pendant son absence, pourtant courte, Sasha avait déplié le clic clac et fait le lit, il sortait de la salle de bain lorsque l’anglais arriva.
-Elle est a toi, dit il en désignant la pièce.
Stephen se lava sommairement, vérifia que le bandage était toujours en place, exceptionnellement, il ne l’enlèverais pas cette nuit. Puis il enfila un tee shirt et un short par-dessus son boxer avant de rejoindre Sasha déjà couché.
Il était légèrement mal à l’aise, c’était la première fois qu’il allait dormir autrement que tout seul, et même s’il savait que rien ne se passerait, il avait toujours cette appréhension, cette peur d’être découvert et rejeté.
Captant son inquiétude, Sasha l’attira vers le lit, l’invitant a s’allonger a ses cotés, avant d’ouvrir les bras, lui proposant de se rapprocher. Toute timidité envolée, Stephen s’y réfugia et s’installa, la tête posée au creux de l’épaule de son ami.
Ainsi lové, écoutant les battement du cœur de Sasha, il ne tarda pas a le suivre dans le pays ou Morphée était reine.

________
a suivre

_________________
[center]Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: La différence n'est qu'une question de point de vue (PG1
MessagePosté: 10 Juin 2010 22:41 
hum que de mystères....
J'aime bien ils sont tout mimi l'un avec l'autre.
:suite: :suite:


Haut
  
 
 Sujet du message: Re: La différence n'est qu'une question de point de vue (PG1
MessagePosté: 10 Juin 2010 22:44 
Hors ligne
Pas encore atteint(e)... mais presque
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 24 Jan 2010 14:23
Messages: 1566
:wouah: j'adore vraiment. Tout au long du chapître, je me demandais "mais quel est ce secret qui fait si peur à Stephen s'il venait à être découvert". Je suis peut-être naïve ou à côté de la plaque, mais j'ai quand même compris à la fin de ma lecture (enfin je crois, j'espère :P ).
Sasha a bien des tourments lui aussi. J'aime beaucoup ces deux personnages et cette histoire.
Vivement :suite:

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: La différence n'est qu'une question de point de vue (PG1
MessagePosté: 10 Juin 2010 22:52 
Hors ligne
Pas encore atteint(e)... mais presque
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Mar 2010 00:56
Messages: 1600
Localisation: Là ou mon imagination me porte
:reviews: merci Talabaredez et Natasia

natasia a écrit:
:wouah: j'adore vraiment. Tout au long du chapître, je me demandais "mais quel est ce secret qui fait si peur à Stephen s'il venait à être découvert". Je suis peut-être naïve ou à côté de la plaque, mais j'ai quand même compris à la fin de ma lecture (enfin je crois, j'espère :P ).
Sasha a bien des tourments lui aussi. J'aime beaucoup ces deux personnages et cette histoire.
Vivement :suite:

je serais curieux de savoir ce que tu pense avoir deviné :)
en tout cas content que vous aimiez

_________________
[center]Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: La différence n'est qu'une question de point de vue (PG1
MessagePosté: 13 Juin 2010 15:38 
Hors ligne
Pas encore atteint(e)... mais presque
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Mar 2010 00:56
Messages: 1600
Localisation: Là ou mon imagination me porte
Chapitre 3

A son réveil, la première chose dont eu conscience Sasha était la présence d’une autre personne à ses cotés. Il n’eu pas besoin d’ouvrir les yeux pour savoir que c’était Stephen, les souvenirs de leur soirée de la veille gravés dans sa mémoire. Son bras était passé autour du ventre de son ami qui dormait encore. Inconsciemment, il caressait cette partie du corps qu’il désirait depuis quelque temps déjà, remontant et descendant, effleurant à peine la peau de peur de réveiller l’anglais, mais savourant ce contact et cette proximité autant qu’il le pouvait. Une chose cependant l’intriguait: chaque fois qu’il remontait vers les pectoraux de Stephen, il sentait la présence d’un tissus sous le tee shirt, comme s’il y avait un bandage défait sous le vêtement. Curieux, il s’appuya sur le coude afin d’essayer de voir de quoi il s’agissait. Quelle ne fut pas sa surprise de constater une sorte de protubérance au niveau de la poitrine, protubérance qu’il n’avait jusqu’alors trouvé que chez ses conquêtes féminines.

Ce furent des caresses sur son ventre qui le réveillèrent. Il n’eu pas à chercher longtemps pour en trouver l’origine et un mince sourire se dessina sur son visage en repensant à ce qui c’était passé la veille. Pourtant il perdit vite son sourire en sentant a la fois son bandage défait et Sasha se redresser. Il eu l’impression l’espace d’un instant que son cœur venait de cesser de battre, que le sang qui coulait dans ses veines s’était changé en glace, il était incapable de faire le moindre geste, d’aligner une pensée cohérente à l’exception de la certitude de vouloir disparaitre à l’instant.
Pâle comme un fantôme, Stephen osa tourner la tête, il n’eu plus de doutes lorsqu’il lut la surprise dans le regard émeraude du slovaque. Le cœur lourd d’avoir été découvert autant que de honte face à ce qu’il était, Stephen se leva précipitamment, il ne pris même pas la peine de s’habiller, ni de remettre en place le bandage, il attrapa ses affaires et quitta l’appartement, toujours en pyjamas, pour se précipiter en courant chez lui.
A peine sa porte fermée, Stephen s’effondra, se laissant glisser le long de cette dernière, la tête enfouie dans les genoux, il laissa couler des larmes amères. Il s’en voulait, d’avoir été percé à jour, plus encore à l’idée que cela ai été fait par la seule personne qu’il aurait préféré laisser dans l’ignorence, au moins pour un temps. Comme chaque fois que sa condition lui revenait au visage, une haine profonde naissait en lui, haine tourné vers lui-même. Il se haïssait lui, d’être ce qu’il était, une erreur, entre deux genre, entre deux sexes, entre deux vies. Perdu dans des pensés de plus en plus noires, il sursauta lorsque quelqu’un frappa violement à la porte.
-STEPHEN!!! STEPHEN OUVRE TOUT DE SUITE!!!
``Génial, pensa l’anglais, maintenant il est furieux``
-Va t’en Sasha, murmura il, sachant que dans tout les cas l’autre ne l’entendrait pas vu le bruit qu’il faisait en tambourinant sur la porte.
-Bez ohľadu na to, čo ste je alebo nie vy, kto sa mi páči (peu importe ce que tu es ou non c’est toi qui me plait)

Au regard qu’avait l’anglais lorsqu’il s’était tourné vers lui, Sasha compris la situation, enfin, il pensa la comprendre. Une seule chose comptait, il ne voulait pas perdre Stephen quoi qu’il arrive. Il prit a peine le temps d’enfiler un jean et ses chaussures, avant de filler vers l’appartement de l’anglais. Comme il s’y attendait, la porte était fermée, mais il entendait des sanglots de l’intérieur, au moins Stephen était là.
Il frappa, avant d’interpeler l’étudiant.
-STEPHEN!!! STEPHEN OUVRE TOUT DE SUITE!!!
Il n’y avait plus de bruit venant de l’intérieur. Paniqué à l’idée que Stephen se fasse du mal, il insista, sans se rendre compte qu’il parlait dans sa langue natale.
-Bez ohľadu na to, čo ste je alebo nie vy, kto sa mi páči
Ses cris et les coups avaient alertés certains voisins, le plus proche fini d’ailleurs par sortir, l’air à moitié endormis.
-Kesis’passe? Demanda il.
-Hovno! (merde) Choďte preč! nie je vám doyen (tu n’es pas concerné)
-Désolé mec, je comprends rien de ce que tu dis, mais si tu voulais bien cesser ce vacarme.
-J’arrête quand il ouvre! cracha Sasha.
Et il recommença à frapper, cette fois ci à coup de poing. Cependant, c’est moins fort qu’il lança:
-Stephen, peut importe ce qui c’est passé ce matin, pour moi ça n’a pas d’importance. Sľúbil (Promis)

Stephen avait entendu son voisin sortir, et il ne pu retenir un faible sourire en entendant le slovaque l’envoyer balader. Lorsque Stephen recommença à s’acharner sur sa porte, il su qu’il n’aurait bientôt plus le choix et qu’il allait devoir lui ouvrir. Le slovaque était parfaitement capable de tambouriner comme ça toute la journée ou jusqu’à enfoncer la porte, et d’ici peu, aucun doutes d’autres étudiants allaient sortir pour savoir ce qui ce passe. Il ne souhaitait pas créer une émeute, mais il craignait d’affronter Sasha, d’affronter encore une fois ce qu’il était.
Mais il fini par ne plus avoir le choix, il entendait distinctement d’autres portes s’ouvrir, d’ici peu, Sasha ne serait plus le seul à venir frapper à sa porte. Soufflant pour se donner du courage, il se leva et ouvrit la porte et partit directement se réfugier sur son lit, sans chercher à savoir s’il était suivit ou non. Il était dos à l’entrée, le menton sur les genoux fixant le mur en tentant de retenir ses larmes. La porte se referma, et il sentit le slovaque s’assoir derrière lui, pourtant il n’osait pas se retourner. Il essaya de se dégager doucement lorsque Sasha vint se coller à son dos, mais les bras du slovaque entourant sa taille l’empêchèrent de faire le moindre mouvement. Il fini par céder, cessant de se débattre, laissant les larmes couler a nouveau.
-Qu’est-ce que tu fais là? Fini il par dire.
Alors Sasha se serra plus contre l’anglais, et il murmura a son oreille:
-Je suis venu dire que ça change pas. Je comprends pas tout, mais… je m’en moque.
Stephen ricana. Comme si il pouvait comprendre, jusqu’ici, personne n’avait été capable de comprendre, juste de le critiquer et l’envoyer balader.
-Tu dis n’importe quoi, lâcha il, personne ne s’en moque, tout le monde juge et s’en va.
Le slovaque appuya son menton sur l’épaule de l’autre étudiant, il voulais lui faire comprendre qu’il n’était pas seul, il pensait avoir compris ce qu’était Stephen, mais il ne voyait pas comment expliquer au jeune homme qu’il était sincère en disant que cela n’avait aucune importance, après tout, c’est Stephen qu’il aimait, sa personnalité, ce qu’il avait appris à connaitre de lui ces deux derniers mois, enfin lui quoi. Il se détacha de l’anglais, juste le temps de l’obliger à se retourner pour lui faire face. Ils étaient maintenant assis en tailleur l’un face à l’autre, cette fois, Stephen ne pourrait pas se dérober.
-Les autres le savent? Demanda Sasha.
-Tu crois qu’ils continueraient à me côtoyer s’ils savaient?
Cette fois, l’anglais avait enfin osé relever la tête et croisa le regard de Sasha, il fut surpris de n’y lire que de l’amour, et non pas cette lueur de stupeur qui avait précédé son départ.
-Qu’est-ce qui t’es arrivé pour que tu puisse penser ça? S’inquiéta Sasha.
Au vu du comportement et des réactions de Stephen, le slovaque compris qu’il en avait vécus des mauvaises, suffisamment pour devenir incapable de faire confiance à qui que ce soit.

Stephen réfléchissait à toutes vitesses, enfin aussi vite que les souvenirs qui affluaient le lui permettait. De toute façon, son secret était découvert, et Sasha méritait une explication, par ailleurs, il venait de lui montrer qu’il prenait la chose plutôt bien, en tout cas, il ne l’avait pas encore renié son existence. Le seul problème est qu’il ne savait pas par ou commencer. Heureusement pour lui, Sasha vint a son aide:
-Tu es né fille c’est ça? Demanda il, voyant que l’anglais n’arrêtait pas d’ouvrir et fermer la bouche sans rien dire.
Stephen souffla, il n’avait de toute façon plus le choix.
-Mes parents m’avaient appelés Mary, commença il en baissant les yeux, ils avaient déjà trois fils, mais rêvaient d’avoir une fille, ma naissance était donc une bénédictions pour eux, mais elle s’est mal déroulée et les médecins ont appris à ma mère qu’elle ne pourrait plus avoir d’enfants. Ils m’ont donc chouchoutés, trop heureux d’avoir eu cette dernière chance. Seulement vers l’âge de 5 ans, j’ai commencé à vouloir allez au toilette comme mes frères, je leur empruntait leurs vêtements, et leur jouets, au grand désespoir des mes parents qui ne comprenaient pas ce comportement. Quand j’ai eu sept ans, je me souviens qu’ils passaient des soirées a essayer de m’expliquer que je devait cesser d’agir comme ça, il disaient que lorsque j’étais enfant, cela ne dérangeait pas, mais que maintenant j’étais une ``grande fille``, il cracha ces mots, et que maintenant je devait me comporter comme tel. Mon père voulait m’envoyer dans un internat pour fille, mais ma mère n’arrivait pas a s’y résoudre, donc je suis resté a la maison, seulement ils ne m’ont plus acheté que des robes des poupées enfin tout ce dont rêverait une fille de sept ans, le tout rose.
Malgré tout ses efforts, Sasha eu un fou rire qu’il était incapable de maitrisé en imaginant son ami en robe rose, d’autant que la grimace que faisait l’anglait était absolument hilarante.
-Qu’est-ce qui te fait rire? S’étonna Stephen.
-Rien continu, demanda Sasha.
L’hilarité du slovaque lui avait enfin arraché un sourire, et même si le cœur n’y était pas, il essaya de le garder tout en continuant son récit.
-Pendant des années, j’ai été obligé de faire semblant, mes parents refusaient de m’acheter le moindre pantalon, et je recevait de sévères punitions s’il me prenait l’envie de ne serais-ce que d’émettre l’idée que je ne sois pas une fille. Mes professeurs étaient prévenus, aussi n’avais-je même pas la possibilité de me changer en chemin.
-Tu l’avais déjà fait.
Ce n’était pas vraiment une question, à la vu de la grimace que cherchait à cacher l’anglais, il avait deviné qu’il lui cachait quelque chose.
-Une seule fois, dit il en baissant les yeux, mais la remontrance était telle que je n’ai plus osé recommencer, j’avais 9 ans à ce moment là, je m’en suis souvenu pendant des mois. Lorsque j’ai eu 14 ans, j’ai commencé à travailler, je gardais les enfants des voisins, et j’étais payé, comme cela faisait plus d’un an et demi que je ne faisais plus d’allusions, mes parents me laissaient cet argent. Je mettais tout de coté, puisque mes parents refusaient que je m’en serve pour autre chose que du maquillage ou des vêtements, même les bouquins ne m’intéressaient pas, ou alors ils n’étaient pas du goût de ma famille, résultat, je passait presque tout mon temps enfermé dans ma chambre, ne sortant que pour l’école ou travailler. Je n’étais que l’ombre de moi-même, j’avais conscience d’agir comme un zombi, mais comme je me comportait comme la fille parfaite que voulaient ma famille, ils ne comprenaient pas cette attitude, et j’avais réussi à leur laisser penser que c’était à cause d’une histoire de cœur. Je n’ai retrouvé le goût de vivre qu’a mes 16 ans, lorsque j’ai fait une rencontre qui m’a fait comprendre que j’avais le droit d’être moi-même, que je n’étais pas obligé de me caché. C’est à cette époque que j’ai commencé à m’habiller comme bon me semblait, bien sur cela ne plaisait pas à mes parents, mais j’étais plus âgé et je ne me laissait plus faire, donc ils n’ont pas trop eu le choix et ils n’ont rien fait, enfin rien jusqu’à ce que je leur annonce mon désir de devenir un homme à part entière.
Stephen marqua une pause, les souvenirs de ce jour la étant toujours aussi douloureux si ce n’est plus encore que lorsqu’il leur avait annoncé. L’anglais ferma les yeux pour cacher sa tristesse, la réaction de sa famille l’avait blessé, au plus profond de lui, bien qu’il ai essayé de le leur cacher.
Sasha emprisonna les mains de l’anglais dans les siennes et les serras avant de les porter à ses lèvres, tant pour lui montrer son amour que pour le soutenir. Il avait peur de comprendre ce qu’avait fait les parents de son ami.
-Ils t’on renvoyé? Avança il.
Stephen baissa les yeux et fixa ses genoux.
-Oui et non, dit il. Je crois bien que je n’ai jamais entendu mes parents hurler comme ça de toute ma vie, mon père criait qu’il ne voulait plus jamais entendre parler de moi, et ma mère n’arrêtait pas de pleurer en répétant ``qu’est-ce ce qu’on va faire? T’as pas le droit de faire ça! Tu as pensé a ce que vont dire les gens?``, quand à mes frères, même pas la peine de compter sur leur soutient. Résultat du compte, ma mère a convaincu mon père de pas me renier définitivement, mais elle ne voulait pas que je reste à la maison, la seule chose qui la préoccupait était l’avis des autres. Alors j’ai joué le tout pour le tout, ils ne voulaient pas que leurs précieux amis soient au courant, je les ais convaincus de m’envoyer faire mes études en France. Au moins ici personne ne me connait, donc j’ai pu me présenter comme Stephen sans que quiconque ne se pose de questions, enfin a part ma voix au début qui était encore celle d’une fille, mais ça a changer. Résultat me voilà ici.

Il évitait de croiser le regard de Sasha, sa plus grande peur étant que l’étudiant ai une réaction similaire à celle de sa famille. Pourtant quelle ne fut pas sa surprise de se retrouver dans les bras du slovaque, serré en en être étouffé.
A mesure que Stephen avançait dans son récit, un sentiment de révolte s’emparait de Sasha, même dans son pays, la famille était sacrée, jamais il n’aurait pu imaginer que quelqu’un puisse être renié a cause de ce qu’il est, ou rien que parce qu‘il fallait se soucier du regard des autres. Il tenait l’anglais contre lui, espérant lui apporter un semblant de réconfort. Il n’arrivait pas à trouver de mots pour le rassurer, la seule chose qu’il voulait c’est lui faire comprendre que lui était la et qu’il ne comptait pas partir de sitôt. Même si la nouvelle lui avait fait un choc, de toute façon il avait fait un choix, la fuite de Stephen lui avait immédiatement fait comprendre qu’il ne voulait pas le perdre. Ce sentiment de perte qu’il avait ressentit, bien que n’ayant duré que quelques minutes, avait effacé tout ses doutes. Jamais il ne voulait avoir à revivre cette expérience qui lui rappelait son histoire avec Velkan.
Alors il s’écarta de l’anglais avant de s’emparer de son menton pour l’obliger à lui faire face. Quand son regard accrocha celui de l’autre, Sasha put parler.
-Je sais pas comment dire, commença il, mais seul compte, toi, et nous.
Surprise et incompréhension se mêlaient dans les yeux de Stephen, il ne comprenait pas la réaction de Sasha, jusqu’ici, tout ceux qu’il avait connu et qui connaissaient son secret avaient très mal réagis et étaient partis sans plus donner de nouvelles, tous sauf une seule et unique personne au pays, qui le soutenait encore ici autant qu’il le pouvait, et lui, Sasha.
Même si une grande partie de lui voulait avoir confiance en Sasha et croire qu’il était sincère, une part de lui-même restait incertain, sceptique. Après tout, il n’était pas vraiment celui dont le slovaque était tombé amoureux, et cela ne faisait qu’accroitre ses doutes.
-Sasha tu ne devrais pas rester ici, fini il par dire en cachant la peine que provoquaient en lui ces mots, je ne crois pas que ce soit bien pour toi, je ne suis pas celui que tu croy…
La main du slovaque sur sa bouche l’empêcha de continuer.
-Tu t’appel bien Stephen?
La bouche toujours bloquée, l’anglais hocha la tête.
-Tu es bien un étudiant de 20 ans en première année de droit?
Nouveau hochement de tête.
-Tu es bien le garçon que je côtoie depuis maintenant 2 mois?
Troisième acquiescement.
-Et tu es toujours celui qui hier soir m’a avoué ses sentiments et a passé la nuit dans mes bras? La personne qui ne s’était pas rendu compte des avances de Laura trop préoccupé par autre chose?
Bien qu’il avait l’air complètement perdu, Stephen approuva encore une fois.
-Bon alors c’est tout vu, conclu Sasha, tu es bien celui dont je suis tombé amoureux, la personne que j’ai appris à connaitre et à aimer, alors il est hors de question que je m’en aille Stephen… Enfin, si tu veux toujours de moi.
Il libéra la bouche de Stephen et attendit avec inquiétude la réponse de l’anglais. Pourtant ce dernier ne disait toujours rien, il semblait toujours hésiter.
-Ecoute Stephen, je… ça n’a pas d’importance pour moi ça, et je veux que tu sache que je serais là pour toi et que je te soutiendrais quoi qu’il se passe.

En entendant ces derniers mots, les doutes de l’anglais finirent par s’envoler. Un sourire éclaira son visage et il se jeta dans les bras de Sasha et enfoui son visage dans le coup du slovaque.
-Merci, murmura il en se mettant à pleurer de soulagement.
Ils restèrent enlacés pendant près d’une demi heure, jusqu’à ce que Stephen se calme et reprenne contenance.
-Avec tout ça, fini par dire Sasha, on n’a pas pris de petit déjeuné, et moi je meurs de faim.
Stephen éclata de rire, se rappelant l’humeur du slovaque les matins ou il n’avait pas déjeuné.
-Qu’est-ce que je te prépare? Demanda il. Non attend j’ai mieux, va t’habiller, on va déjeuner en ville.
________
a suivre

_________________
[center]Image


Dernière édition par Snow le 13 Juin 2010 19:54, édité 1 fois.

Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: La différence n'est qu'une question de point de vue (PG1
MessagePosté: 13 Juin 2010 19:53 
Hors ligne
Pas encore atteint(e)... mais presque
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 24 Jan 2010 14:23
Messages: 1566
:bravo:
Citation:
Il se haïssait lui, d’être ce qu’il était, une erreur, entre deux genre, entre deux sexes, entre deux vies.
J'ai trouvé cette phrase bouleversante. Quelle souffrance morale... :(
Je n'en attendais pas moins de Sasha. J'étais persuadée qu'il ne rejeterait pas Stephen. Sûrement parce que lui aussi a déjà bien souffert.
:suite: *trépigne d'impatience*

ps : je pense que tu t'es trompé de prénom ici
Citation:
De toute façon, son secret était découvert, et Stephen méritait une explication,

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: La différence n'est qu'une question de point de vue (PG1
MessagePosté: 13 Juin 2010 20:13 
Hors ligne
Pas encore atteint(e)... mais presque
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Mar 2010 00:56
Messages: 1600
Localisation: Là ou mon imagination me porte
Merci natasia
patience la suite ne sera pas pour tout de suite désolé. et merci pour l'erreur de nom, c'est réparer!
natasia a écrit:
Citation:
Il se haïssait lui, d’être ce qu’il était, une erreur, entre deux genre, entre deux sexes, entre deux vies.

J'ai trouvé cette phrase bouleversante. Quelle souffrance morale... :(

comment expliquer que c'est le lot quotidiens de toutes personnes qui ne s'accepte pas?? :(

_________________
[center]Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: La différence n'est qu'une question de point de vue (PG1
MessagePosté: 13 Juin 2010 20:20 
On sent bien la souffrance de Stephen dans ce chapitre.

J'avoue ne pas comprendre les personnes qui rejettent leurs enfants parce qu'ils n'ont pas les mêmes envies, ou choix qu'eux. Même les amis on ne rejette pas quelqu'un parce qu'il n'a pas le même point de vue que nous. On est comme on est pas comme on doit être.
:bravo: :suite:


Haut
  
 
 Sujet du message: Re: La différence n'est qu'une question de point de vue (PG1
MessagePosté: 13 Juin 2010 20:42 
Hors ligne
Pas encore atteint(e)... mais presque
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Mar 2010 00:56
Messages: 1600
Localisation: Là ou mon imagination me porte
talabarderez a écrit:
On sent bien la souffrance de Stephen dans ce chapitre.

J'avoue ne pas comprendre les personnes qui rejettent leurs enfants parce qu'ils n'ont pas les mêmes envies, ou choix qu'eux. Même les amis on ne rejette pas quelqu'un parce qu'il n'a pas le même point de vue que nous. On est comme on est pas comme on doit être.
:bravo: :suite:

Merci talabaredez, je ne les comprends pas non plus, mais ces personnes existent, et ce sont celles qui font le plus de mal.

_________________
[center]Image


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 33 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3  Suivante

Heures au format UTC + 1 heure


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 2 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages


Rechercher:
Aller à:  
cron
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com