Bonsoir tout le monde,
Ceci est courte petite nouvelle.
Non Slash ! Pas de couple en faite.
Écrite pour '2084 le meilleur ou le pire des mondes', et comme elle ne servira finalement à rien, je voulais quand même avoir vos avis...
Alors donnez les moi s'il vous plait
Soleil Brulant
« Hier, cinq juin 2060, la centrale habité en partance pour un stationnement de six ans au dessus de Mars, a explosé au décollage à vingt-cinq kilomètre d’altitude. Le noyau d'essai sur l’anti-gravité a entrainé une réaction en chaîne inexplicable, s’alimentant d’après les premières conclusions de la réaction naturellement présente de destruction du trioxygène en haute atmosphère, dont les conséquences sont encore peu connues. Les deux cents quarante-six membres d’équipage ont perdu la vie. Prés de la moitié de la population terrestre à pu percevoir l'incident.
Journal officiel, 6 juin 2060 »¤
« Le treize août, deux mois après la catastrophe, les scientifiques s’accordent pour dire que les conséquences environnementales d’une telle explosion en moyen atmosphère seront sans précédent. En effet, les dernières mesures révèlent une diminution de près de 30% de la couche d’ozone. Rien ne semble indiquer une amélioration pour les jours à venir. Nous conseillons aux personnes devant travailler en extérieur de se munir d’écran total.
Information Général, 13 aout, 2060 » ¤
J’observe le ciel et son soleil, d’ici rien ne semble avoir changé. Je suis assis dans cette clairière, celle qui m’a vu grandir, derrière la maison familiale. J’avais besoin de revenir ici quelques jours, de sortir de la base, de voir le monde, ce qu’il est devenu aux yeux de tous. De me donner du courage pour cette mission scientifique qui va bientôt commencer, et dont je ne connais pas la fin.
Je soupir en baissant la tête, si les nuages au dessus de nous peuvent mentir, ce n’est pas le cas de tout ce qui m’entoure. Mes doigts s’attardent avec une délicatesse extrême sur la feuille d’un grand arbre tombée au sol. Elle paraît si fragile, rachitique serai le terme exact, peu développée, maladive, elle n’a pas eu assez d’énergie pour survivre. Sur les branches environnantes ses compagnes luttent à leurs tours.
J’avais dix ans quand tout a commencé et les souvenirs d’avant se font lointain. D’un geste nerveux je réajuste mes lunettes de soleil sur mon nez, j’estime avoir été assez imprudent pour la journée. A mes oreilles la voix d’un de mes collègues raisonne encore.
« On estime que chaque pour cent perdu dans la couche d’ozone entraîne environ cent-mille cas de cécité. Aujourd’hui il y a environ deux million de personne qui ne peuvent plus rien voir pour cette unique raison »Le docteur Netrz a toujours été préoccupé par les conséquences sur la biologie humaine. Moi c’est plus celles sur le règne animal qui me catastrophe.
Parce que si l’être humain à des institutions pour les personnes mal voyante, une biche aveugle n’a que peu de chance de survie. Et les animaux ne sont pas plus insensibles que nous à l’augmentation des rayonnements ultra violets dans l’atmosphère.
Je me redresse avec difficulté, je voulais prendre l’air, me changer les idées, mais les pensées qui viennent encombrer mon esprit sont si noires. Je ferais tout aussi bien de rentrer. Je vois ma mère qui m’attend au loin, sur le seuil de la maison, elle est inquiète de me voir dehors, on leur a tellement répété à tous de sortir le moins possible que cela semble être devenu une seconde nature.
Mes pas m’entrainent sur le chemin, mais mon regard s’attarde encore. D’ici on aperçoit toute la vallée environnante, les immenses serres de cultures brillent comme autant de prismes étoilés. Cela pourrait être fabuleux à voir, si cela ne faisait pas que masqué la maladie lente qui nous ronge de l’intérieur.
La première année suivant la catastrophe la production mondiale a chuté de presque 50%, celles d’après les hommes ont cru pouvoir compenser une perte générale d’environ 30% par une augmentation des surfaces cultivable. Mais il leur a vite fallu se rendre à l’évidence, sans serre et sans verre anti-UV le seuil critique de perte serait rapidement franchit. Alors les protections se sont développées un peu partout, et il est bien rare désormais d’apercevoir un champ cultivé au grand air.
- Dovan, dépêche-toi ! il est presque onze heures, le soleil est trop haut.
Arrivé sous le porche, je prends ma mère un instant dans mes bras et l’embrasse sur le front.
- Oui maman, mais moi j’ai mis de l’écran total avant de sortir.
Une tape sur la tête me répond alors que la porte se referme dans mon dos.
- Sache que j’en mets toujours idiot. C’est pas parce que c’est toi le scientifique ici que je n’ai rien appris !
J’essaye de rire, de ne pas me sentir étouffé par ses nouvelles habitudes qui enferment les humains à l’intérieur d’eux même. Tout est protégé, les maisons, les écoles, les cultures, les voitures, et même certaines avenues. Après tout, quand la moitié des décès sont désormais dus aux cancers de la peau, l’intelligence qui nous caractérise fait en sorte de réduire l'addition. Même si c’est elle qui nous à conduit là…
- Installe-toi, je nous ai fait du thé.
Pour la première fois depuis mon arrivé je souris. Il y a des habitudes qui m’ont manqué là-bas dans la montagne.
- Redis-moi où vous en êtes. Demande ma mère en s’asseyant en face de moi.
Toutes les dernières recherches, toutes les dernières statistiques défilent sous mes paupières. Le monde que nous connaissons sombre lentement… Mais est ce vraiment ce que je devrais dire à cette femme ? Elle s’accroche à cette vie qu’elle a toujours connu, ils s’y accrochent tous tellement fort. Sans voir que tout est entrain de changer.
- Qu’est ce que tu veux savoir en premier ?
- Les nouvelles espèces, ils en ont parlé sur le réseau, c’est dans combien de temps ?
Il y a presque une lueur de rêves dans ses iris, et je m’étonne encore un peu de cette capacité qu’on les hommes à retenir l’étincelle d’espoir au milieu du chaos.
Les rayons ultra violet sont de puissants agents de variation génétique, et même si leurs effets à cour terme se limite généralement aux cancers et aux déficiences immunitaires, ceux à long terme restent encore mal connus et plein de surprise. Le rythme évolutif normal des espèces, le même qui à conduit le singe à l’homme, vient de prendre une sacrée accélération. Et même si tous les effets ne seront pas positifs. La capacité d’adaptation qui en résulte sauvera à long terme une bonne partie d’entre nous.
- On estime qu’on commencera à voir de nouveau allèles répétés dans la population générale dans environ deux cents ans. Pour les premières différentiations d’espèces, il faudra à peu près deux mille ans.
- Cela parait tellement loin.
- C’est bien plus proche que tout ce que la nature aurait du faire par elle même…
Ce qu’elle ne sait pas, ce que j’évite de lui dire, c’est que si d’ici deux cents ans de nouvelles espèces n’auront pas encore vu le jour, il y a fort à penser que 56% des anciennes se seront éteintes. Manque de nourriture, manque d’adaptation, déficience physiologique trop importante. La vitalité du plancton marin a chuté de presque 60% en vingt ans, qu’est ce qu’il en restera dans cent.
Une vibration légère tout près de mon oreille me ramène au présent. Machinalement je passe mon doigt sur l’os de ma mâchoire où l’appareil de communication a été implanté. Le message enregistré se libère à l’intérieur de mon crane.
« Le quai d’embarquement a appelé Dovan, il faut se présenter dans trois jours à 17h précise… et tu pourrais répondre et te connecter un peu plus. On a accepté tes vacances à la campagne cela veux pas dire que tu ne dois plus travailler. »Encore une notion qui a disparu, la tranquillité. Il n’existe plus un seul endroit sur cette planète qui ne soit pas relié aux autres.
- Dovan ?
- Désolé, j’ai eu un message du docteur Netrz.
- Oh…
Son visage devient si sérieux, elle semble se souvenir soudain des raisons de ma présence.
- Je ne sais pas pourquoi tu as accepté qu’ils t’implantent se truc, un téléphone aurait suffit tu sais.
- C’est tellement plus facile, j’ai juste à penser pour que…
Mais ses yeux m’arrête, j'ai renoncé depuis longtemps à essayer de la convertir aux nouvelles technologies. Quand elle est née toucher au corps humain de cette façon là était encore tabou. Il y a des choses dure à changer, même quand tout évolue trop vite.
- Tu pars quand ? souffle-t-elle.
- Dans trois jours.
- Est-ce que vous avez vraiment une chance de réussir ? Est ce que le monde pourrait redevenir comme avant ?
Elle est debout devant la fenêtre du jardin à regarder le ciel, et je ne lui en veux pas. Elle n’y croit pas tellement, et parfois je n’y crois pas moi-même.
Je suis sur ce projet depuis huit ans, depuis que je suis sorti de l’école. J’en connais tout les tenants et les aboutissants. On estime que dans dix ans si tout ce passe correctement le cycle de destruction et de reconstitution de l’ozone atmosphérique sera redevenu proche de celui de 2059. Tout est dans le ‘si’, parce que même après vingt années d’études acharnées sur le trioxygène nul ne comprend encore pourquoi le niveau ne c’est pas restauré de lui même. Pourquoi manque-t-il encore et toujours pratiquement 19% de l’ozone mondiale. C’est devenu la préoccupation première, devant la disparition programmée des réserves de pétrole, la pollution, le réchauffement climatique, le terrorisme.
Alors le 3 mars 2084 sera mis en orbite stationnaire dans la stratosphère terrestre la première usine à fabriquer de l’ozone. Prés de l’équateur, zone de création naturel d’ O3, elle aura pour but d’essayer de rattraper les tonnes manquantes de cette molécule.
Véritable construction volante, dotée d’une technologie embarquée avancée, dont la moindre défaillance risquerait bien de faire exploser toute la plate forme. Après tout, l’ozone liquide que nous prévoyons de créer est seulement l’une des matières les plus explosives au monde…De celles qui n’ont besoin d’aucune secousse pour décider de faire feu.
Mais cela non plus la femme qui m’a mise au monde n’a pas besoin de l’entendre de ma bouche.
Je viens m’assoir prés d’elle, sur le rebord de cette fenêtre, et ma main dans la sienne je contemple notre planète, ce que nous en avons fait. Elle me sourie doucement, et je me mets à penser que la vie peut être belle même au bord du chaos.
L’astre de feu s’élève au loin, trompeusement calme et protecteur. J’ai envie de pensée que nous réussirons, qu’un jour les enfants se promèneront à nouveau en maillot sur les plages, en oubliant même que quelque part au dessus d’eux d’immenses monstres d’acier réparent heures après heures ce que l’homme à détruit.
J’ai envie de pensée que la terre tournera, bien longtemps après nous.
Fin.
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et devines quoi ? Je ne le regrette absolument pas 
