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 Sujet du message: [Finie] Un amour interdit - G
MessagePosté: 15 Aoû 2012 01:02 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Inscription: 12 Mai 2009 13:02
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Cela fait un petit moment que je ne suis pas venue ... pardon. :oops:

Note : Cette histoire a été écrite dans le cadre du concours de printemps lancée par Natasia sur un autre forum (FFF). Il s’agit d’une histoire originale, toute ressemblance avec des personnes, des lieux ou des noms de personnes est tout à fait fortuit. :wink:



Un amour interdit


C’était une froide soirée de décembre, une grand-mère se balançait sur un antique rocking-chair, un vieux plaid écossais miteux sur ses genoux déformés par le temps caressant machinalement un matou tout aussi usé qu’elle par les décennies. Elle était entourée d’une dizaine d’enfants de tout âge. Ils étaient assis ou allongés sur d’épaisses couvertures posées à même le sol et regardaient le feu crépiter joyeusement dans l’âtre de la cheminée tandis que sur des piques grillaient de tendres et succulents morceaux de guimauve odorante.

« Mamie Lillie ? » interpela une fillette aux grands yeux bleus et aux cheveux d’or, en lui emmenant une guimauve grillée à point.

« Oui ma chérie » répondit la vieille femme avec un doux sourire, une lueur de tendresse dans ses yeux délavés par le temps.

« Raconte-nous une histoire, s’il te plait » demanda la fillette, des étoiles dans les yeux, les joues rosées par la timidité.

« Une histoire ? » répéta la vieille femme en se saisissant du chamallow roussi.

« Oui ! Une histoire ! » Reprirent en chœur les autres enfants ravis à la perspective d’écouter la vieille dame qui savait si bien conter les fables.

« Bien, mais l’histoire que je vais vous raconter ce soir est une histoire vraie. Elle s’est passée il y a fort longtemps, mais dans ma mémoire c’est comme si ces évènements venaient tout juste de se dérouler » fit-elle d’une voix émue.

Tous les enfants se rapprochèrent de la vieille femme et s’installèrent du mieux qu’ils le purent, les uns contre les autres.

La vieille dame s’installa confortablement dans son fauteuil, ferma les yeux quelques instants, gratta tendrement le vieux chat tigré entre les oreilles jusqu’à ce que celui-ci se mette à ronronner de plaisir, avant de commencer son récit.

« L’histoire que je vais vous raconter s’est déroulée il y a fort longtemps. C’est l’histoire de Charly Alexandria et Milania Von Van Oauster. Ces deux-là avaient plus ou moins grandi ensemble même s’ils n’appartenaient pas au même monde. Il faut dire que Milania était issue d’une longue noble et pure lignée tandis que Charly lui était né dans les bas quartiers pour ne pas dire les bas fonds de la ville. Rien à première vue ne les prédestinait à se rencontrer.

Mais voilà un jour que la toute jeune Miliana avait échappé à la surveillance de sa vieille gardienne Cissy et était partie jouer dans l’immense parc, dont sa famille avait fait don à la ville il y a bien longtemps, elle se retrouva face à face avec deux chiennes sauvages dont les cicatrices sur le corps ne laissaient aucun doute quant à leurs habitudes de combat. Elle aurait bien aimé fuir, mais la peur la tétanisait et elle était bien incapable d’appeler quiconque à l’aide. Alors que le plus gros des deux fauves se jetait sur elle, elle se recroquevilla en fermant les yeux attendant le choc et la morsure qui s’ensuivrait quand le molosse s’abattrait sur elle. Mais rien ne produisit, pas d’attaque, pas de blessure, rien, absolument rien. Aussi, timidement, ouvrit-elle un œil puis l’autre et trouva la plus grosse des chiennes à terre tandis que l’autre fuyait à toute allure vers la sortie du parc. Elle regarda surprise la haute stature de son sauveur, qui dominait sans mal la chienne à terre. Après un moment d’hésitation, elle s’approcha de lui, tremblante, pour le remercier quand ses yeux couleur automnale plongèrent dans une paire d’yeux vairons, l’un d’un bleu si clair que l’on aurait pu le croire blanc et l’autre d’une magnifique couleur dorée pareille à de l’ambre liquide.

Charly était si captivé par la jeune et déjà fascinante beauté qui se tenait devant lui, qu’il ne réagit pas lorsque la chienne qui se trouvait au sol se releva vivement pour fuir ce démon qui l’avait sans mal mise à terre. Charly, qui n’avait fait que trainer dans toute la cité à la recherche d’un peu de distraction et qui n’était venu dans ce parc que parce qu’il avait vu les deux chiennes sauvages : Yseult et Bleuri qui au demeurant étaient extrêmement dangereuses- y pénétra. Normalement il ne s’aventurait jamais de ce côté-ci du vieux pont tournant, les beaux quartiers n’étant pas un bon endroit pour quelqu’un au sang chaud comme lui. C’était donc par manque de divertissement dans les bas fonds qu’il était là. En effet, la veille il y avait eu une descente dans les règles, suite à une énième plainte d’un citoyen modèle, et pas mal de ses amis, Cali, Natasia, Pandi… comme ses adversaires habituels Aviva, Aragone, Fanncis, Zuran, …. s’étaient fait attraper. Et ceux qui comme lui avaient échappé à la rafle se faisaient discrets. Mais lui qui jusqu’à maintenant maudissait ce citoyen modèle pour l’avoir privé de ses passe-temps journaliers en était presque à le remercier de bon cœur, car grâce à lui il faisait face à une beauté sans pareil.

Le printemps succéda à l’hiver, puis l’été vint pour disparaître à nouveau dans les premiers frissons automnaux. Le temps s’écoula aux rythmes des saisons, mais chaque jour Charly et Milania se retrouvaient dans le parc près du lac. Au début ils ne se voyaient qu’une fois par mois, juste pour se dire bonjour et prendre des nouvelles, puis toutes les deux semaines et seulement pendant une dizaine de minutes, puis une fois par semaine et les aiguilles se mirent à faire un tour complet du quadrant avant qu’ils ne se séparent. Le temps et les sentiments aidant, ils en vinrent à se voir tous les jours et ce pendant de longues heures. Et ils finirent par un beau soir d’été indien avec la lune pour seul témoin par s’avouer les doux sentiments qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre.

L’histoire aurait pu, aurait du s’arrêter là, mais malheureusement ce ne fut pas le cas et deux cœurs qui ne battaient que l’un pour l’autre furent brisés deux semaines plus tard.

Milania n’était pas la fille de n’importe qui, loin de là. Sa mère, Lilima était une célébrité qui jouissait d’une renommée internationale, et de tous ses enfants Milania était celle qui lui ressemblait le plus. Aussi, tous attendaient d’elle qu’elle suive sans broncher le destin qui lui était tracé depuis sa naissance. Sa mère, comme sa sœur aînée Flaurania, faisait la fierté du manoir depuis que Lilima y avait élu domicile. Mais elle, la douce et gentille Milania, refusa d’obéir. Dans un premier temps, personne ne comprit pourquoi, jusqu’au jour où l’une des servantes du manoir la suivit alors qu’elle s’échappait en douce du domaine à la faveur d’une brèche dans le mur d’enceinte, dissimulée derrière un rideau de lierre sauvage. La domestique la suivit jusqu’au petit lac où elle voyait son amoureux. Isa McKay, la servante, ne se sentant pas de taille à les séparer, rentra au manoir et raconta tout au maître de maison. Et celui-ci prit une décision sans appel : après la fête qui devait avoir lieu dix jours plus tard, Miliana rejoindrait son propre fils, Marc, à Paris. Cela lui faisait mal de se séparer d’elle, mais il était hors de question qu’elle fricote avec un bâtard des bas quartiers. En attendant, elle resterait cloîtrée à l’intérieur de la demeure et les seules sorties qui lui seraient autorisées seraient dans le petit jardin intérieur et ce sous une stricte surveillance.

Charly devenait fou. Son aimée, qui lui avait juré un amour éternel et disait ne jamais vouloir le quitter, n’était pas revenue près du lac depuis plus de dix jours. Il devenait fou, le désespoir l’envahissait. Cali et Natasia finirent à contrecœur par lui apprendre qu’une grande fête avait lieu le soir même au domaine. Il décida immédiatement de s’y rendre avec ses deux vieilles et plus fidèles amies.

Milania était triste à en mourir. Elle avait tout fait pour essayer de fuir le manoir et rejoindre Charly mais jamais elle n’y était parvenue. Il y avait toujours quelqu’un pour se mettre entre elle et la porte, devenue le symbole de sa liberté si désirée.

La fête battait son plein, une soirée de plus pour célébrer le couronnement de sa mère et elle allait devoir y participer comme ses frères et sœurs. Elle qui d’habitude aimait bien cette ambiance festive se sentait au bord des larmes, et même la présence d’Henri son demi-frère et confident n’y changeait rien. Mais au moins, elle ne serait pas seule lorsqu’elle n’aurait plus la force de retenir ses larmes. Henry de son côté faisait tout son possible pour la distraire et l’amuser.

Quand les trois amis arrivèrent au manoir, les festivités étaient déjà bien engagées. Natasia parvint à les faire entrer discrètement. Cali et Charly traversèrent le parc sans que personne ne les aperçoive. Il ne leur fallut pas longtemps pour trouver le lieu de la fête, la musique leur servant de guide.

La première chose que Charly vit lorsqu’il eut rejoint la célébration fut Milania avec un autre et apparemment elle s’amusait beaucoup avec lui, vraiment beaucoup. Il sentit son cœur s’effondrer lorsqu’elle enfouit sa tête dans le cou de cet inconnu avec une telle familiarité ! Et elle qui lui avait jurée n’aimer que lui, que jamais personne ne l’avait touchée comme lui ! Il sentit la rage et l’humiliation l’envahir. Il se rapprocha de Cali et lui murmura à l’oreille qu’ils partaient maintenant, qu’il en avait assez vu.

Milania était reconnaissante à Henry de lui permettre de pleurer sur son épaule. Quand elle eut repris contenance, elle releva la tête et se trouva face à face avec son amour. Son cœur se gonfla de bonheur avant de se briser en un instant lorsqu’elle croisa le regard plein de dédain et de haine de celui qu’elle aimait. Ses rêves et ses espoirs s’envolèrent aussi lorsqu’il lui tourna le dos.

Deux ans s’étaient écoulés, Milania avait quitté la ville le lendemain de la fête pour rejoindre Marc à Paris. Contrairement à ses peurs, Marc se révéla être très différent de son père et il ne l’obligea pas à suivre les traces de Lilima. Elle savait que les deux hommes s’étaient violemment disputés à ce propos par téléphone, mais Marc avait mis un terme à la conversation en lui rappelant que premièrement Miliana n’aimait pas les défilés et autres séances photos et que deuxièmement c’était à lui qu’il l’avait confiée donc il était libre d’agir avec elle comme il l’entendait. Milania n’aimait pas les séances photos, les défilés…. Et pour lui il était hors de question de la contraindre à suivre les traces de Lilima sous prétexte que de tous ses enfants c’était elle qui avait hérité de tout ce qui faisait le prestige et la noblesse de sa mère. Plus elle vivait auprès de Marc, plus elle l’appréciait. Elle avait une confiance aveugle en lui et la seule chose qui la chagrinait, c’était qu’un homme aussi merveilleux, aussi doux, aussi tendre, aussi généreux et aussi aimant que lui soit si seul en dehors de sa présence. Elle aussi était seule, mais les souvenirs de Charly, de sa douceur, de sa force ne cessaient de la hanter et elle avait eu beau faire, rien ni personne n’était parvenu à l’effacer de son cœur.

Charly, de son côté, était resté en ville deux ou trois jours puis l’avait quittée, sans un regard en arrière, sans un regret. Plus rien ne le retenait ici. Après trois mois d’errance de ville en ville il avait rencontré Clément, un homme qui lui ressemblait un peu, un homme fort, droit, courageux, fougueux, mais avant tout fidèle jusqu’à la mort ou presque. Sa rencontre avec cet homme avait été des plus spéciales. Ils s’étaient tous deux retrouvés par le plus grand des hasards en plein milieu d’une gigantesque bagarre de rue. Il avait pris un coup de couteau dans le flanc droit et sans l’intervention de Clément, il en serait certainement mort. Mais celui-ci, alors même qu’il était également assez gravement blessé aux côtes et à la jambe gauche, l’avait transporté sur son dos pour l’amener dans un lieu où on le soignerait. Depuis ils étaient inséparables. Souvent il se demandait pourquoi un homme aussi bien que lui pouvait avoir autant de malchance en amour, et il ne souhaitait qu’une chose, que son ami trouve enfin la personne qui lui conviendrait. Personnellement il avait renoncé. Il avait bien essayé d’oublier Miliana mais sans succès. Il s’était donc résigné à finir sa vie seul.

Aujourd’hui Marc exerçait son métier de photographe dans une cité sensible de Paris. Il était photographe de presse, mais aussi et surtout photographe d’art. Ses photos en noir et blanc connaissaient un immense succès à travers le monde, mais aujourd’hui ce n’était pas Marc Amaléria, photographe d’art internationalement reconnu qui travaillait, mais Marc le photographe reporter pour un magazine d’informations à grand tirage. Il était là pour photographier des policiers dans leur travail dans les cités, il était venue plutôt pour s’imprégner des lieux tandis que sa partenaire Claire était restée au commissariat pour interviewer les policiers. Comme toujours, Miliana l’accompagnait dans son travail.

Voilà maintenant presque un mois que Charly et Clément étaient arrivés dans la capitale française pour mener une enquête. Eh oui, Clément était détective privé et assez coté et reconnu même. Les plus grands avocats du barreau français, voire européen, faisaient souvent appel à lui. Mais s’il était ici, ce n’était pas pour les besoins d’un grand avocat qui le paierait rubis sur l’ongle, mais au contraire pour une famille modeste. En effet, Clément acceptait souvent de travailler au dixième de ses honoraires habituels voire même gratuitement dans certains cas. Et Charly se révélait être un auxiliaire des plus efficaces. Charly été ravi de cette enquête, car il avait besoin d’action et quoi de plus défoulant qu’une petite bagarre dans les bas-fonds d’une ville ? Clément, connaissant parfaitement son compagnon, le suivait à distance. Avec le temps, il avait compris que Charly était un as pour repérer les bons coins à balances dans les endroits chauds.

Alors que Marc prenait des photos des environs en attendant sa partenaire qui devait également interviewer des gamins de banlieue, il sentit Miliana se tendre à ses côtés. Instinctivement, il braqua son objectif et appuya sur le déclencheur dans la direction qu’elle lui indiquait et là il vit un chien visiblement enragé leur foncer dessus. Il crut sa dernière heure arriver mais d’un coup son corps fut projeté violemment à terre, entrainant Miliana avec lui. Lorsqu’il releva la tête, il se trouva nez à nez avec une paire d’yeux verts électriques, taquins, et un sourire mystérieux. Il essaya de tourner la tête pour voir où était le molosse qui leur avait foncé dessus et accessoirement où avait atterri son appareil photo, lorsqu’une voix rauque et sensuelle lui souffla dans l’oreille « pas de souci ! Mon partenaire s’en occupe : les chiens et les abrutis, c’est sa spécialité. Quant à votre appareil, c’est moi qui l’ai. »

Clément appréciait particulièrement l’endroit où il était. Il avait une parfaite vision des événements en l’occurrence Charly donnant une raclée mémorable au sale cabot et tenant ensuite son maître en respect. Et en plus, son matelas était des plus confortables, enveloppé et possédait des yeux d’un magnifique bleu océan. Non décidément il était très bien là. Mais tout ayant une fin, il dut se résoudre à contrecœur à se lever tout en jetant un coup d’œil encore plus appréciateur à l’homme à qui il avait sauvé la vie.

Marc rougit, mal à l’aise, devant le regard de cet homme au corps de dieu grec qui le jaugeait des pieds à la tête. Il faisait partie de la catégorie des personnes très enveloppées, pas obèses, mais très clairement en surpoids. Le regard des autres l’avait toujours meurtri, voilà pourquoi il préférait regarder le monde à travers son objectif. Il fut surpris lorsque l’homme lui tendit la main pour l’aider à se relever. Après avoir hésité quelques instants, il l’accepta et il fut relevé avec une facilité qui le laissa pantois.

Miliana reconnut immédiatement son amour perdu : que faisait-il ici à Paris ? Son cœur battait à tout rompre et la douleur qui l’étreignait était insoutenable. Elle aurait aimé fuir, mais son ami avait besoin d’elle. Hors de question qu’elle l’abandonne pour une question d’amour propre et puis elle voulait savoir pourquoi le regard qu’il posait sur elle était à la fois triste et méprisant.

Quand son ami en eut fini de questionner le maître incompétent du pit-bull, Charly qui était resté à ses côtés pendant l’interrogatoire se retourna et se retrouva face à face avec l’être à qui il avait donné son cœur. Il aurait aimé fuir, mais sa fierté l’en empêchait. Il avait tellement de choses sur le cœur… il voulait savoir, comprendre pourquoi elle l’avait trahi.

Ils restèrent face à face, l’un devant l’autre se regardant comme deux chiens de faïence, à se défier du regard. Clément fit la remarque à haute voix qu’apparemment ces deux-là se connaissaient pour agir ainsi. Marc ne put qu’acquiescer devant une telle évidence. Clément eut un petit sourire. Il saisit le bras de Marc et le fit asseoir à ses côtés sur le capot d’une voiture, avant de lui murmurer à l’oreille « à mon avis, ça va barder ».

Charly et Miliana restèrent une bonne vingtaine de minutes à se fixer droit dans les yeux sans qu’aucun ne détourne le regard. Puis finalement, ce fut elle qui craqua en premier. Elle lui demanda pourquoi il la méprisait autant, chose à laquelle il répondit franchement d’un ton tranchant qu’elle le dégoutait, car, après lui avoir juré un amour éternel, elle avait disparu pour en rejoindre un autre! Elle le fixa interloquée un court instant avant de l’insulter copieusement tout en lui expliquant que quelqu’un au manoir s’était aperçu qu’elle venait le rejoindre tous les jours près du lac et qu’elle avait été enfermée à l’intérieur de la demeure pendant dix jours sans pouvoir en sortir. Charly à son tour se sentit coupable de ne pas avoir pensé un seul instant que leur relation avait pu être découverte. Mais il contre-attaqua en lui rappelant qu’elle avait l’air bien heureuse et en charmante compagnie le soir de la fête. Elle faillit s’étouffer devant une telle mauvaise foi, et c’est d’un ton faussement calme qu’elle lui rappela que d’après ce qu’elle avait constaté, il n’était pas venu seul lui non plus et que pour son information elle ne se faisait pas câliner, mais consoler par Henri, qui était non seulement son confident, mais aussi son demi-frère ! Charly accusa le coup de la révélation et penaud lui expliqua que Cali était comme une petite sœur pour lui.

Ils restèrent à se regarder encore dans le plus grand silence, réalisant que ce malentendu les avait tenu éloignés l’un de l’autre et les avait fait énormément souffrir. Songeant que si seulement ils avaient eu la chance de se parler à l’époque, toute cette douleur aurait pu leur être épargnée. Et Charly, conscient que cette situation était en grande partie de sa faute, lui demanda pardon et lui avoua qu’il l’aimait toujours. Miliana fut étonnée d’un tel aveu de la part de Charly. Elle lui pardonna et lui confia qu’elle aussi était toujours folle de lui.

11 semaines plus tard, Miliana donna naissance à six magnifiques chiots, trois labradors comme elle et trois bergers belges comme Charly. Et comme un bonheur et l’amour ne viennent jamais seul, Clément et son corps d’athlète à force de patience, d’obstination, d’amour est parvenu à apprivoiser Marc le timide et ses charmantes rondeurs qu’il adore et défend corps et âme devant toute forme de régime et surtout contre les autres hommes qui comme lui aiment les formes généreuses de son homme. Il est sûr qu’un jour il arrivera à force de patience à passer la bague au doigt à son photographe, tandis que celui-ci pour la première fois de sa vie ne voyait plus son corps comme une honte, mais comme une chance. Quoi qu’il en soit, il ne passe pas un jour dans cette étrange famille sans que les mots « je t’aime » ne soient prononcés. »

« C’est une histoire vraie, Mamie Lillie ? » Demanda un petit garçon d’une voix ensommeillée.

« Oui mon cœur » répondit la vieille dame avec un sourire nostalgique en pensant à son fils Clément et son cher et tendre époux Marc.

Fin

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Les enfants peuvent nous apprendre à profiter du temps qui passe plutôt qu'a regretter le temps qu'il fait. Christiane Collange.
Ce sont les plaisirs simples et non les vaines possessions qui menent au bonheur. Michel de Montaigne.
Le FAIRE est révélateur de l'ÊTRE. Jean-Paul Sartre.
L'essentiel, en ce monde, n'est pas l'endroit ou nous sommes, mais la direction dans laquelle nous marchons. Olivier Wendell Holmes.


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 Sujet du message: Re: Un amour interdit - G
MessagePosté: 15 Aoû 2012 20:40 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?

Inscription: 29 Juin 2012 22:49
Messages: 278
Localisation: entre le pôle nord et le pôle sud :)
très belle fic ... bravo :bravo: j'ai juste quelque difficulté a comprendre qui sont chien et qui sont humain ... mais ça ne change rien a la beauté de l'histoire

N.

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"Le coeur à ses raisons que la raison ignore"
"Il est plus facile de détruire que de reconstruire"
"l'amoureux est un fou dont il faut se méfier"


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 Sujet du message: Re: Un amour interdit - G
MessagePosté: 17 Aoû 2012 20:12 
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Je vois des PDE partout...

Inscription: 05 Juin 2009 06:55
Messages: 7060
Localisation: Normandie
J'adore! Et je dois avouer que tu m'as menée en bateau jusqu'au bout! :mrgreen:
Tu devrais publier plus souvent... :wouah:

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Imageby Christie
L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-même de ce qu'on a fait de nous (JP Sartre)
Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles (O. Wilde)
Un artiste n'est jamais morbide. L'artiste peut tout exprimer (O. Wilde)


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 Sujet du message: Re: Un amour interdit - G
MessagePosté: 07 Déc 2012 15:48 
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Pas encore atteint(e)... mais presque
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Inscription: 22 Déc 2010 10:57
Messages: 1276
Joli texte :bravo: :bravo:


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