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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 19 Mar 2009 00:54 
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Slash ou non, telle est la question...
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Inscription: 06 Avr 2008 22:20
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Toujours aussi géniale cette histoire ! :D
Pour incarner Gabriel, j'ai pensé à Emile Hirsch. C'est comme ça que j'imagine Gabriel depuis le début. En espérant que ça colle à ta vision des choses. :D


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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 19 Mar 2009 17:03 
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Inscription: 17 Jan 2004 13:57
Messages: 11370
Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Merci Lio, il colle effectivement pas mal au perso... maintenant, je vais aller voir dans quoi je l'ai déjà vu parce que sinon je vais chercher toute la soirée.

Cybelia.


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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - PG13
MessagePosté: 23 Mar 2009 20:19 
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Inscription: 17 Jan 2004 13:57
Messages: 11370
Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Voici la suite. J'espère que ça vous plaira toujours autant. Je risque d'espacer un peu mes prochains chapitres si je n'arrive pas à avancer plus vite que maintenant... :?

J'ai modifié le rating de la fic qui est devenue PG13... j'espère que la façon dont j'ai amené et traité "la" scène vous plaira.

Merci d'être là, fidèles à ces personnages.

Cybelia.

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Vendredi 26 décembre 2008

La journée avait été longue pour Gabriel. Ian lui manquait terriblement. Son ami l’avait appelé vers midi pour le prévenir qu’ils étaient bien arrivés à Manchester, mais n’avait pas eu de nouvelle depuis. Il savait très bien que Ian ne pouvait pas l'appeler devant les parents de sa défunte épouse, mais il ne pouvait s'empêcher d'être déçu de ne pas entendre sa voix.

Après le pot de fin de saison du stand, il avait traîné un peu dans le centre commercial pour faire des achats pour le week-end, puis était rentré chez lui. Il avait profité de cette demi-journée de solitude pour se plonger dans ses cours. Il dîna vers vingt heures, puis s’installa dans son lit avec un bon livre. Il était surpris de ne pas avoir du tout eu de nouvelles de Ian lorsqu’il alla se coucher, vers minuit. Un mauvais pressentiment s’était emparé de lui et il mit du temps à trouver le sommeil.

Gabriel bondit dans son lit lorsque la sonnette retentit. Il jeta un bref coup d'œil à son réveil qui affichait un peu plus de trois heures, puis se leva pour aller voir qui venait le déranger à une heure aussi indue. Quelle ne fut pas sa surprise de se retrouver face à son ami, un petit sac de voyage à la main, dont l'air grave n'augurait rien de bon.
- Ian ? Qu'est-ce que tu fais là ? Les filles vont bien ?
- Elles vont bien. Elles sont chez leurs grands-parents... Je peux entrer ?
- Bien sûr !
Gabriel s'effaça pour le laisser passer. Le studio n'était pas grand et Ian n'avait d'autre choix que de s'asseoir sur le lit. Le jeune homme, réalisant qu'il n'était qu'en boxer, enfila un tee-shirt et un jean avant de rejoindre son compagnon. Voyant que Ian ne semblait pas enclin à se lancer, il l'interrogea :
- Tu ne devais pas rentrer que demain matin ? Enfin, ce matin, mais après le lever du jour.
- Si... mais je ne supportai plus de rester là-bas.
- Que s'est-il passé ?
Ian soupira profondément, puis se décida enfin à parler :
- Pendant le trajet, Alicia et moi avons essayé d'expliquer à Suzie qu'il ne fallait pas qu'elle parle de toi à ses grands-parents. Ou du moins qu'elle évite de dire ce que tu es pour moi. Connaissant Patricia, j'étais sûr et certain qu'elle s'en servirait pour demander à nouveau leur garde. Apparemment, Suzie avait bien compris... ça l'amusait même d'avoir un secret à garder.
Il soupira à nouveau avant de continuer :
- Tout s'est bien déroulé jusqu'au moment où elles sont allées se coucher. Patricia est montée leur dire « bonne nuit » et, lorsqu'elle est redescendue, elle m'est tombée dessus en m'accusant d'être un père indigne qui osait faire entrer chez lui un homme qui... je te passe les qualificatifs injurieux qu'elle a utilisés. Je n'ai pas réussi à savoir ce qui s'était passé exactement avec Suzie et ça n'a pas vraiment d'importance... Elle m'a lancé au visage que j'avais sali la mémoire de Caroline et qu'elle allait tout faire, à nouveau, pour avoir la garde des filles. J'ai essayé de lui expliquer la situation, mais ça n'a fait qu'empirer les choses... Elle a été tellement ignoble que je ne pouvais plus rester dans cette maison. J'ai écrit un mot en vitesse pour les filles, l'ai planqué dans le sac d'Alicia pour que sa grand-mère ne le trouve pas et je suis parti. J'ai roulé sans m'arrêter jusqu'ici... je ne voulais pas rentrer chez moi...
Gabriel attira son ami dans ses bras, le serrant très fort contre lui.
- Je suis désolé... Tout ça, c'est de ma faute...
Ian le repoussa un peu violemment et s'emporta :
- Non, je t'interdis de dire ça ! Ce n'est absolument pas ta faute ! Ce n'est la faute de personne, ajouta-t-il, radouci.
Il se leva et fit quelques pas en passant une main dans ses cheveux un peu ébouriffés :
- Je vais me battre. Je ne la laisserai pas me prendre mes filles.
Il revint s'asseoir près de Gabriel dont il prit les mains dans les siennes :
- Et je veux que tu sois à mes côtés.
- Ca risque de compliquer les choses...
- Je te l'ai déjà dit, tu fais partie de ma vie maintenant et de celles des filles. Quoi qu'il se passe, je veux que tu sois près de moi.
- Alors je serai là, souffla Gabriel en souriant légèrement.
Il caressa avec tendresse la joue de son ami qui se pencha pour l'embrasser. Lorsqu'il se redressa, Ian demanda d'une voix un peu timide :
- Je peux dormir ici ? Je n'ai pas envie de rentrer dans une maison vide maintenant...
- Bien sûr.
Ian ramassa son sac et se dirigea vers la salle d'eau. Il revint quelques minutes plus tard en pyjama. Gabriel avait ôté son jean et s'était recouché, l'attendant sous la couette.
- Le lit n'est pas très large, souffla le jeune homme.
- On se serrera, sourit son compagnon en se glissant près de lui.
C'est blottis dans les bras l'un de l'autre qu'ils trouvèrent le sommeil.

Samedi 27 décembre 2008

Lorsque Gabriel se réveilla, il sentit immédiatement que son corps réagissait beaucoup trop à la proximité de celui de Ian. Voyant que son compagnon dormait toujours, il se cambra de façon à reculer un peu ses hanches. Il était frustré par son désir inassouvi, mais il ne voulait pas brusquer l'autre homme. Il savait qu'il leur faudrait du temps pour arriver à cette intimité dont il rêvait. Et, que s'il essayait d'être trop rapide, ça pouvait devenir un problème dans leur relation.
Il lui fallut quelques minutes avant de trouver une position pas trop inconfortable. Il y était enfin parvenu lorsque son compagnon bougea dans son sommeil, soudant à nouveau son corps au sien. Gabriel ne put retenir un gémissement de désir lorsque son bas-ventre entra en contact avec la hanche de Ian. Il espéra de tout cœur que cela n'ait pas réveillé le dormeur, mais la chance n'était pas avec lui. Il entendit la voix de son compagnon souffler contre son épaule :
- Je suis désolé...
Surpris, Gabriel voulut se dégager des bras de l'autre homme, mais celui-ci n'avait visiblement pas l'intention de le laisser s'éloigner.
- C'est plutôt à moi de m'excuser...
Ian leva la tête et plongea son regard acier dans les yeux sombres de Gabriel.
- Pourquoi ? Ta réaction est tout à fait naturelle. C'est moi qui suis égoïste de ne pas...
Le jeune homme posa un doigt sur les lèvres de son ami, refusant de le laisser continuer :
- Je ne veux pas entendre ça. Je t'aime et je te respecte, Ian. Je sais que tu n'es pas prêt pour une relation intime... je le comprends... et j'attendrai le temps qu'il faudra.
Ian enfouit à nouveau son visage dans l'épaule de son compagnon. Au bout d'un moment de silence, Gabriel crut que son ami s'était rendormi mais celui-ci bredouilla :
- Je... j'en ai envie... mais... je n'ai jamais... J'ai peur...
- De quoi ?
- De... de ne pas être à la hauteur...
Cette fois-ci, Gabriel attrapa le menton de son compagnon pour l'obliger à le regarder en face.
- Tu n'as pas à avoir peur de ça. Tu sais, je ne suis pas non plus un grand expert dans ce domaine.
- Tu as eu combien... d'amants... souffla Ian les joues rouges.
Gabriel sourit largement :
- Beaucoup moins que tu ne sembles l'imaginer !
Ian rougit encore plus violemment, faisant rire son ami. Redevenant sérieux, il répondit enfin à la question :
- Trois.
- Tu les aimais ?
- Les deux premiers, je pense que oui. Le troisième, je suis sûr que non. Parce que j'étais déjà amoureux de toi lorsque je l'ai rencontré.
- Oh.
La discussion avait pas mal calmé le désir de Gabriel qui proposa :
- Si on se levait ? Il est presque neuf heures et je commence à avoir faim.
- Tu as du café ?
- Euh... non, je n'en ai plus. Je n'en bois quasiment jamais et je ne pensais pas que tu serais chez moi pour le petit-dej'.
- C'est pas grave. On n'a qu'à aller le prendre chez moi, il y a tout ce qu'il faut dans mes placards. Et je connais une pâtisserie qui fait des croissants et des pains aux raisins français absolument divins. On pourra s'y arrêter en passant.
- Génial ! Tu peux aller te doucher le premier si tu veux. Pendant ce temps là, je vais préparer mon sac pour ce week-end. Enfin, si tu veux toujours que je reste avec toi jusqu'à lundi.
- Plus que jamais... souffla Ian en se pencha pour l'embrasser tendrement.
Gabriel le suivit des yeux tandis qu'il disparaissait dans la salle de bains. Puis, essayant d'occulter les images mentales troublantes qui lui traversèrent l'esprit, il se mit à la recherche de ce dont il aurait besoin pour le week-end.

Après avoir fait une vraie razzia à la pâtisserie française, les deux hommes se retrouvèrent chez Ian devant un bon bol de café pour celui-ci et de thé pour Gabriel.
- C'est délicieux ! Lança le plus jeune après avoir dévoré un croissant au beurre.
- Je me fournis souvent chez eux. Certains de mes clients adorent les viennoiseries.
- Moi aussi, j'adore ça.
- C'est ce que je vois, sourit Ian.
Gabriel avala une gorgée de thé, puis demanda :
- Tu as prévu quelque chose aujourd'hui ?
- Tu sais faire du patin à glace ?
- Bien sûr.
- J'ai pensé qu'on aurait pu aller à Canary Wharf s'amuser un peu. J'aime bien y aller avec les filles, c'est plutôt sympa. Je les y emmènerai d'ailleurs le week-end prochain. Si tu veux venir avec nous, tu seras le bienvenu.
- Ca sera avec plaisir !

Le petit-déjeuner avalé, les deux hommes reprirent la voiture en direction du centre de Londres. Lorsqu’ils arrivèrent à la patinoire, il y avait encore peu de monde et ils purent faire plusieurs tours tranquillement. Au fil des minutes, le nombre de patineurs augmenta.. Alors qu’ils évoluaient un peu plus lentement à cause du monde autour d’eux, Ian prit la main de son compagnon qui se tourna vers lui, surpris.
- Il n’y a plus de raison que nous nous cachions, sourit Ian. Je veux que tout le monde sache que nous sommes ensemble.
Emu, Gabriel resta un long moment à regarder son ami, le cœur gonflé de tendresse. Tout à son bonheur, il ne vit pas l’adolescent qui chuta lourdement sur la glace, quelques pas plus loin. Sans les réflexes de Ian qui l’attira soudain vers lui, il serait tombé à son tour. Gabriel se retrouva entre les bras de son compagnon et ne put résister à son envie de l’embrasser. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas été aussi heureux et serein. Lorsqu’ils se séparèrent, le jeune homme croisa quelques regards désapprobateurs qui lui rappelèrent que tout n’était pas rose dans leur vie.
- Qu’y a-t-il ?
- Je pensais à tes beaux parents.
- Oublie-les. S’il te plaît… J’aimerais qu’on passe un week-end tranquille, tous les deux, et je n’ai pas du tout envie de penser à eux pour le moment.
- Ok. Tu as raison, excuse-moi.
- Hum… je ne sais pas… sourit Ian avant de s’éloigner rapidement en riant.
Gabriel le poursuivit et le rattrapa à l’autre bout de la patinoire. Il le coinça contre la rambarde en soufflant :
- Tu es mon prisonnier.
- Oh… Je suppose que je n’ai aucun moyen de m’échapper…
- Aucun ! sourit le jeune homme. Mais tu peux soudoyer ton gardien si tu veux quelque chose…
- Et que devrais-je lui donner en échange de ce que je veux ?
Gabriel se pencha à l’oreille de son compagnon et y murmura :
- Ton corps…
Quand il se redressa, les joues de Ian, déjà rougies par le froid, avaient pris une jolie teinte carmin. Gabriel éclata de rire avant de l’embrasser tendrement.
- J’adore te faire rougir.
- J’avais remarqué ! râla Ian, l’air faussement vexé.
- Allez, viens, j’ai envie de faire les boutiques !
- Tu as encore de l’argent après tes achats de Noël ?
- Plein ! Viens !
Gabriel prit la main de Ian et l’entraîna vers la sortie de la patinoire.

Ils passèrent le reste de la matinée dans les magasins. Gabriel acheta des cadeaux pour les filles : une peluche pour Suzie et un CD pour Alicia. Ian le sermonna alors qu’ils sortaient du disquaire :
- Si tu continues à les gâter comme ça, elle ne m’aimeront plus du tout. Déjà que Suzie est folle amoureuse de toi !
- Normal, je suis irrésistible ! rit Gabriel.
Ian éclata de rire et glissa son bras sur l'épaule de son compagnon, l’attirant encore plus près.
- Tu sais que tu me surprends à chaque seconde… souffla le plus jeune.
- Ah bon ?
- Oui. Quand on a commencé à sortir ensemble, je me suis dit qu’il faudrait des mois avant qu’on puisse s’afficher ainsi en public, que tu serais gêné de te montrer au bras d’un autre homme. Mais finalement, j’ai l’impression que tu trouves ça presque plus naturel que moi…
- Tu sais, j’ai souffert durant mon adolescence de devoir cacher que j’étais attiré par les garçons. Je ne voulais pas faire l’objet de moqueries de la part des autres mecs alors je ne disais rien. J’ai vécu quatre ans de mensonges, à prétendre que je n’étais pas attiré par mon meilleur ami, que, comme les autres, je voulais « me faire » une fille. Après, j’ai rencontré Caroline et j’ai enfin été heureux. Mais aujourd’hui, je n’ai pas envie que ça recommence et que je doive à nouveau me cacher comme avant. Je pense que les mœurs ont assez évolué pour qu’on puisse vivre notre amour au grand jour. Ca ne te dérange pas au moins…
- Pas le moins du monde, sourit Gabriel en se blottissant un peu plus contre son ami. Au contraire.

A midi, ils allèrent déjeuner dans un petit restaurant italien dont le patron, Pietro, était un ami de Ian. Il installa les deux hommes à une table tranquille au fond de la salle où ils restèrent un long moment après avoir fini de manger. Pietro les rejoignit pour le dessert qu’il leur offrit. Après le repas, alors qu’ils sortaient dans la rue où soufflait un vent glacial, Ian souffla :
- Je te propose d’aller louer quelques films, de passer au supermarché pour acheter des bonnes choses à manger et de rentrer chez moi au chaud jusqu’à demain soir.
- Très bon programme, sourit Gabriel.
Ils reprirent la voiture pour se rendre au centre commercial. Le jeune homme croisa les doigts pour ne pas tomber sur Vicky. Il n’avait aucune envie d’avoir à lui raconter tout ce qui se passait entre Ian et lui. Une fois au vidéoclub, le plus âgé se tourna vers son ami, l’air ennuyé :
- Je me rends compte que je ne sais même pas quel genre de films tu aimes.
- C’est vrai… on n’a pas encore eu le temps d’en parler. J’aime un peu tout, sauf les films d’horreur.
- Dommage, j’aurais pu te protéger… sourit Ian.
- Si c’est juste un prétexte pour me prendre dans tes bras, je peux trouver autre chose… souffla Gabriel, l’air mutin.
Ils s’embrassèrent tendrement, puis reprirent leur chemin à travers les rayonnages. Au bout d’un moment, ils s’aperçurent que Ian possédait déjà les dvd de la plupart des films qui intéressaient son compagnon. Finalement, ils ressortirent les mains vides et se dirigèrent vers le supermarché. Ils s’achetèrent de quoi se faire de bons repas pour tout le week-end. Après être passés en caisse, alors qu’ils revenaient vers le parking, Ian lança soudain :
- J’ai oublié que je devais aller acheter de l’aspirine à la pharmacie !
Il tendit les clés de la voiture à son ami.
- Tu n’as qu’à aller ranger les courses dans le coffre, je te rejoins.
- Ok.
Gabriel reprit son chemin vers le parking. Une dizaine de minutes plus tard, Ian le rejoignit.
- Désolé, il y avait du monde à la caisse, souffla son compagnon en prenant place au volant.
- T’en fais pas, j’avais de quoi m’occuper, sourit Gabriel en lui montrant le magazine de déco qu’il venait d’acheter. T’as jamais pensé à faire refaire ton coin bureau ? J’ai quelques idées qui pourraient être sympa et qui te permettraient d’optimiser l’espace.
- Je suis ouvert à toutes les propositions… concernant la déco ! ajouta-t-il précipitamment devant le regard tout à coup lubrique de son ami.
Gabriel éclata de rire.
- Ne t’en fais pas, je n’ai pas l’intention d’attenter à ta vertu… enfin, pas pour le moment…
Ian rougit violemment et détourna le regard, soudain concentré sur sa conduite. Amusé, son ami n’insista pas, repoussant une nouvelle fois les images troublantes qui le traversaient.

Les deux hommes rangèrent les courses, puis allèrent dans le salon pour se choisir un film. Le bouton rouge du répondeur clignotait. Ian alla écouter et souffla :
- C’est Al.
La voix de l’adolescente s’éleva dans le haut-parleur.
« Salut, P’pa ! Mamy est partie faire un tour avec Suzie et Papy fait la sieste alors j’en profite pour t’appeler. Je sais que tu ne veux pas qu’on utilise leur téléphone sans leur autorisation mais je voulais pas qu’ils entendent ce que j’ai à te dire. J’ai bien eu ton mot, mais je savais déjà que tu étais parti. J’ai vu la tête de Mamy quand Suzie lui a parlé de Gabriel hier soir. J’étais sur le palier du haut quand vous avez… discuté… Je suis désolée, je ne pensais pas que Suzie allait lui en parler si vite et je n’ai pas eu le temps de la faire taire. J’ai essayé de parler à Mamy ce matin, mais elle n'a rien voulu écouter. Je crois que Papy aurait été d’accord pour discuter avec moi… je ne suis pas sûre… Bon, je vais pas pouvoir rester longtemps, Mamy et Suzie vont bientôt rentrer je pense. Je voulais juste te dire que je ne veux pas qu’on vienne vivre ici. Je veux qu’on reste avec toi et avec Gabriel. Et je suis sûre que c’est pareil pour Suzie. J’espère que Gabriel est avec toi en ce moment, je ne veux pas que tu restes tout seul quand on n’est pas là. Ah et puis je voulais en profiter pour te dire que si j’avais un portable comme mes copines, je n’aurais pas besoin de te désobéir… Bon, je te laisse. Bisous, Papa. Et gros bisous à Gabriel. A plus ! »
Ian raccrocha en soupirant.
- C'est quant même malheureux que ma fille doive se cacher de ses grands-parents pour m'appeler. Si seulement Patricia n'était pas si bornée !
Gabriel s'approcha et enlaça tendrement son compagnon.
- J'aimerais pouvoir faire quelque chose...
- Tu es là, c'est déjà beaucoup, sourit Ian avant de l'embrasser tendrement.
Ils restèrent un long moment enlacés, puis le plus jeune souffla :
- Tu devrais peut-être la rappeler ? Qu'elle sache que tu as eu son message et que je suis bien là pour veiller sur toi.
- Patricia va sûrement écouter la conversation.
- Écoute, si ça peut être plus facile pour toi, je vais aller nous préparer un chocolat chaud pendant que tu téléphones.
- Merci.
Gabriel embrassa une nouvelle fois son compagnon, puis le quitta pour aller dans la cuisine. Il sentait que Ian aurait besoin de réconfort après sa conversation téléphonique. Il prépara le chocolat et mit à dorer des petits pains au lait qu'ils avaient pris au supermarché. L'odeur de la brioche chaude lui chatouillait les narines lorsque Ian le rejoignit, quelques minutes plus tard. Son ami se planta derrière lui et l'enlaça, posant son menton sur son épaule.
- Ça s'est bien passé ?
- Oui... mais comme je m'en doutais, Patricia avait mis le haut-parleur pour écouter tout ce qu'on disait. Suzie avait l'air déçue que je sois parti sans lui dire « au revoir ».
- Al va lui expliquer.
- Je sais... mais je n'aime pas ce que j'ai été obligé de faire par la faute de Patricia... Elles sont ce que j'ai de plus précieux dans la vie... avec toi...
Ému, Gabriel se retourna dans les bras de son compagnon pour pouvoir l'embrasser. Lorsqu'ils se séparèrent, Ian souffla :
- Je suis heureux que tu sois avec moi... surtout lorsque tu t'occupes du goûter ! Ça sent drôlement bon ici !
- Chocolat chaud et pains au lait dorés au four, ça te va ?
- Parfait ! Tiens, tu n'as qu'à aller choisir un film et moi, je vais m'occuper de faire le service pendant ce temps-là.
- Bonne idée !
Quelques minutes plus tard, les deux hommes étaient confortablement installés devant le DVD de « Fréquence Interdite ».

Le reste de la journée se déroula tranquillement. Ils discutèrent, dînèrent et regardèrent un autre film, « Signes ». Gabriel sursauta plusieurs fois et son ami en profita pour le serrer un peu plus contre lui, ce qui n'était pas du tout pour lui déplaire. Lorsque le film fut terminé, les deux hommes convinrent qu'il était temps d'aller au lit. Après avoir rangé le DVD sur l'étagère, Ian se tourna vers son ami, l'air embarrassé.
- Ça ne va pas ?
- Je... Viens...
Ian prit la main de Gabriel et l'entraîna à l'étage, dans sa chambre. Là, sur la table de nuit, le jeune homme vit avec surprise une boîte de préservatifs et un flacon de lubrifiant. Il plongea son regard dans les prunelles acier de son compagnon :
- Tu es sûr de toi ?
- Certain ! Répondit Ian, les joues un peu rouges.
- Tu sais, si tu veux qu'on attende encore, on peut...
Devant l'air perplexe de son ami, Gabriel s'empressa d'ajouter :
- Je ne veux pas qu'à cause de ce qui s'est passé ce matin, tu te croies obligé de...
- Non non, ce n'est pas ça ! J'en ai très envie depuis qu'on est ensemble... et je ne veux pas attendre plus longtemps... Tu crois que j'aurais osé acheter ça dans une pharmacie où tout le monde me connait si je n'étais pas sûr de moi ?
Gabriel sourit :
- Et ça s'est passé comment là-bas ?
Ian s'empourpra un peu plus.
- Disons que j'ai eu droit à des regards surpris... et à d'autres qui avaient l'air soulagés de voir que je n'allais pas finir ma vie comme un moine !
Gabriel éclata de rire.
- Heureusement que tu n'es pas tombé sur Vicky ! Là, tout le centre aurait été au courant en moins de cinq minutes ! Surtout qu'elle est la seule qui aurait deviné avec qui tu allais utiliser ces... accessoires...
- Pourquoi j'ai l'impression qu'elle va débarquer au salon dès sa réouverture ?
- Parce que c'est sûrement ce qu'elle va faire, sourit Gabriel. Mais, assez parlé de Vicky... si nous parlions plutôt de nous...
Il captura les lèvres de Ian pour un long et langoureux baiser qui réveilla son désir. A sa grande joie, il sentait qu'il n'était pas le seul à être émoustillé, mais il sentait aussi que Ian était encore tendu entre ses bras.
- J'ai une idée pour que tu te sentes plus à l'aise...
Avant que Ian ait pu l'interroger, Gabriel prit sa main et l'entraîna dans la salle de bains. Il mit l'eau à couler dans la douche, puis se tourna vers son compagnon qui était resté sur le pas de la porte.
- Tu n'as qu'à aller te détendre un peu sous l'eau chaude. Moi, je vais aller préparer la chambre pour tout à l'heure et je te rejoins. Ça te va ?
Ian sourit, l'embrassa tendrement puis commença à se déshabiller. Pour ne pas risquer de lui sauter dessus immédiatement, Gabriel s'empressa de retourner dans la chambre. Il ferma les stores et tamisa les lampes. Il savait par expérience qu'une ambiance feutrée rendait les choses plus faciles la première fois. Il retourna ensuite dans la salle de bains. Il éteignit le néon, ne laissant que la lumière du couloir pour éclairer les lieux. A travers la paroi semi-opaque de la douche, il pouvait deviner la silhouette souple de Ian. Il se déshabilla rapidement, puis s'approcha, le cœur battant à tout rompre.
- Je peux entrer ? Demanda-t-il d'une voix soudain intimidée.
Pour toute réponse, le battant s'ouvrit. Gabriel se glissa dans la cabine étroite. Ian était adossé contre la paroi, les mains posées sur son bas-ventre. Le jeune homme resta un moment à contempler son futur amant, ému de voir enfin ce corps qu'il avait tant désiré.
- Tu es encore plus beau que dans mes fantasmes... souffla-t-il, faisant rougir à nouveau son compagnon.
Gabriel parcourut la courte distance qui les séparait et, au moment où il soudait leurs corps, il captura les lèvres de Ian avec ferveur. Puis, pour ne pas aller trop vite, le jeune homme prit le gel douche et commença à en couvrir la peau de son compagnon. Ian frissonna lorsque les doigts de Gabriel caressèrent certaines parties de son corps, tout en évitant soigneusement certaines autres. Le gel disparaissait au fur et à mesure, dilué par l'eau chaude, mais cela n'avait aucune importance. Le jeune homme fut heureux de voir soudain son compagnon lui prendre le flacon des mains et commencer à lui rendre les caresses qu'il venait de recevoir.
Très vite, le corps de Gabriel en voulut plus. Ses reins étaient en feu et il savait que Ian était dans le même état que lui. Il termina de se rincer, puis ferma le robinet. Il sortit de la cabine, enfila un peignoir et en tendit un autre à Ian. Ils s'essuyèrent rapidement les cheveux puis Gabriel proposa :
- On continue dans ta chambre ?
- Avec plaisir...

Les deux hommes s'assirent sur le lit, côte à côte. Ian semblait un peu plus détendu qu'avant, mais avait visiblement du mal à l'être totalement.
- Tu me fais confiance ? Demanda Gabriel en se relevant.
- Bien sûr.
- Alors, allonge-toi et ferme les yeux.
Ian obéit. Gabriel monta à califourchon sur ses cuisses, puis se pencha pour l'embrasser avec tendresse. Ses mains dénouèrent la ceinture du peignoir et, cette fois, ce furent ses lèvres qui partirent à la découverte du corps de son compagnon. Ian gémissait et tremblait à chaque caresse. Gabriel s'attarda sur les préliminaires. Il voulait faire découvrir à son amant les sensations inconnues que seul un homme pouvait donner à un autre homme. Enfin, lorsque l'envie se fit trop forte, trop pressante, il se débarrassa de son propre peignoir et s'allongea totalement sur Ian. Leurs bouches se dévorèrent à nouveau. Les mains du plus âgé descendirent caresser le dos du plus jeune. Osant s'aventurer plus bas, Ian provoqua des gémissements de volupté chez son compagnon. Celui-ci l'enlaça fermement et roula sur le dos, entraînant son amant avec lui. L'envie avait enfin eu raison des réticences et de la peur de Ian qui laissa son désir le conduire. Gabriel le guida avec tendresse pour que leurs corps fusionnent enfin. Le plaisir les assaillait de plus en plus violemment. Leurs peaux étaient brûlantes. Ils étaient tellement soudés l'un à l'autre qu'ils avaient l'impression qu'ils ne pourraient plus jamais se séparer. Une vague de plaisir d'une violence inouïe explosa soudain dans les reins de Gabriel qui se cambra en gémissant le prénom de son amant. Ian le rejoignit rapidement aux sommets de l'extase, tout son corps tendu par le flot de sensations qui le traversait.
Le souffle court, Gabriel se blottit dans les bras de Ian et posa sa tête sur son torse. Il pouvait entendre les battements désordonnés du cœur de son amant qui faisaient écho aux siens. Ian rabattit la couverture sur eux, puis resserra ses bras autour du corps chaud de son compagnon. Gabriel se redressa légèrement et tourna la tête pour pouvoir regarder son amant dans les yeux.
- Ça va ?
- Très bien...
- Aucun regret ?
- Jamais !
Gabriel sourit, puis se réinstalla confortablement. Lentement, leurs corps se calmèrent et ils sombrèrent ensemble dans un profond sommeil réparateur.

A suivre...


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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - PG13
MessagePosté: 23 Mar 2009 21:50 
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ca y est ils sont passés à l'étape supérieure (il était temps). j'espère que les beaux-parents ne vont pas avoir la garde des filles.
:bravo: :bravo:

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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - PG13
MessagePosté: 24 Mar 2009 09:52 
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Ah ah ils l'ont fait!! C'est trop bien! Mais cette @/)°=+$µ de Patricia!!! La suite!

Chunhua.

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"-You did it Markus!
- We did it. This is a great day for our people! Humans will have no choice now. They'll have to listen to us" Markus & Connor, Detroit Become Human.

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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - PG13
MessagePosté: 24 Mar 2009 21:20 
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Grrr, m’énerve cette Patricia >.<
Heureusement que Gab est la
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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - PG13
MessagePosté: 24 Mar 2009 21:28 
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Je vois que j'ai réussi mon coup avec Patricia ! ^^

Cybelia.


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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - PG13
MessagePosté: 26 Avr 2009 06:45 
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Suite, suite où es-tu ?

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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - PG13
MessagePosté: 26 Avr 2009 14:22 
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Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Désolée pour le délai, mais j'ai beaucoup de mal à avancer en ce moment (manque d'inspiration et de temps) donc je ne pense pas poster la prochaine partie avant au moins deux semaines.

Cybelia.


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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - PG13
MessagePosté: 26 Avr 2009 16:18 
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C'est ... c'est .... *se retient de crier*
biennnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn !!!
Mignon, tendre, tout doux enfin bref, un plaisir à lire *_*

J'attends la suite avec impatiente tout en essayant de vaudouniser la belle mere.
héhéhé

Baisers.

'Zi . (dont le nom complet et Suzie. Ca fait vraiment bizarre de lire un texte avec son nom ecrit un peux partout O_o )

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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - PG13
MessagePosté: 29 Avr 2009 19:42 
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Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Bon, finalement, j'ai réussi à avancer un peu durant mes quelques jours de congés donc je vais pouvoir vous poster une petite suite. Et sûrement une autre le week-end qui vient ou la semaine prochaine, si tout va bien.

Merci encore de votre fidélité.

Cybelia.

------------------------

Dimanche 28 décembre 2008

Dans un demi-sommeil, Gabriel se pelotonna un peu plus contre le corps chaud de son amant. Il se sentait comme dans un cocon et n’avait aucune envie de le quitter. Les doigts de Ian caressaient lentement son ventre, y dessinant des arabesques compliquées qui réveillaient peu à peu son désir. Le jeune homme finit par s’éveiller totalement. Il s’étira longuement puis ouvrit enfin les yeux. Il plongea directement dans les prunelles acier qui étaient posées sur lui.
- Bonjour, sourit Ian. Bien dormi ?
- Bonjour. Très bien. Mieux que jamais… Tu es un très confortable oreiller.
- Tu as faim ?
- De nourriture, un peu… de toi, beaucoup… surtout si tu continues comme ça…
Ian se pencha pour l’embrasser avec une tendresse qui se transforma bien vite en passion. Leurs corps s’embrasèrent à nouveau pour les emporter dans les doux tourments du plaisir.

Lorsqu’ils furent enfin mais temporairement rassasiés l’un de l’autre, Ian demanda à nouveau :
- Tu as faim ?
- Cette fois-ci, oui, je suis affamé !
- Thé, café ou chocolat ?
- Thé.
- Ok. Ne bouge pas, je reviens très vite !
Ian sortit du lit sous le regard appréciateur de Gabriel et enfila son peignoir avant de quitter la chambre. Le jeune homme se rallongea confortablement, les mains sous la tête, son regard parcourant les volutes de lumière que le soleil dessinait sur le plafond.
Gabriel se plongea dans ses pensées. Il avait encore du mal à réaliser que toute sa vie ait pu être totalement bouleversée en si peu de temps. Un mois plus tôt, il était encore seul, sans famille et presque sans amis. Aujourd’hui, il avait un compagnon qu’il aimait plus que tout, papa de deux filles adorables auxquelles il tenait comme si elles étaient les siennes. Il avait toujours voulu avoir des enfants. Le jour où il avait compris qu’il était gay, il s’était douloureusement résigné à ne jamais être père. Et puis il avait rencontré Ian… et à présent, il avait l’impression de vivre un véritable conte de fées.

Plongé dans ses pensées, Gabriel sursauta presque lorsque son compagnon revint dans la chambre, un plateau dans les mains. Le jeune homme s’assit, adossé contre ses oreillers et installa ceux de Ian.
- Alors : thé, brioches chaudes sortant du four, confiture de fraises et beurre, énuméra le maître de lieux.
- Parfait ! J’ai une faim de loup !
Ian s’assit près de lui. Ils déjeunèrent tranquillement, savourant simplement le bonheur d’être ensemble. Au bout d’un moment, Gabriel demanda :
- Tu as prévu ce qu’on va faire aujourd’hui ?
- Non… mais je t’avouerai que je n’ai pas vraiment envie de sortir…
- Hum… on peut passer la journée au lit, si tu veux, sourit le jeune homme, l’air mutin.
Ian rougit légèrement, faisant rire son compagnon :
- Ça fonctionne toujours !
Son amant se jeta sur ses lèvres pour le faire taire, manquant de renverser leurs tasses de thé. Ils réussirent finalement à terminer leur repas sans trop salir le lit. Alors que Ian redescendait à la cuisine ranger le plateau, Gabriel alla faire un tour dans la salle d’eau. En revenant vers la chambre, il s’arrêta devant la porte de la chambre d’Alicia qui était entrouverte. Il eut instantanément une vision de la pièce avec quelques améliorations qui permettraient d’optimiser l’espace et de rendre les lieux encore plus chaleureux.
- Gabriel ?
Il sursauta. Il était tellement concentré sur sa vision qu’il n’avait pas entendu Ian le rejoindre.
- Ça va ?
- Oui… Je viens d’avoir une idée… mais il faut que tu sois d’accord.
- Je t’écoute.
- Ça te dirait que je te fasse des propositions de déco pour ta maison ? J’ai déjà vu quelques petites choses qu’on pourrait améliorer, surtout pour augmenter l’espace utile. Mais bon, c’est uniquement si tu veux, sinon, ce n’est pas grave…
- C’est marrant, ça fait longtemps que j’ai envie de changer les choses ici, mais je n’ai pas le temps. Alors si ça peut te faire plaisir, fais-moi toutes les propositions que tu veux.
Alors que Gabriel ouvrait la bouche pour une réplique qui n’aurait pas manqué de faire rougir son amant, celui-ci ajouta en souriant largement :
- Et je ne parlais pas que de déco…
À nouveau envahi par le désir, le jeune homme enlaça son compagnon. Leurs bouches se retrouvèrent, fébriles et ils retournèrent dans la chambre savourer leur toute récente intimité.

Les deux hommes avaient passé une bonne partie de la journée au lit, chacun découvrant plus intimement le corps de l’autre. Lors des courtes accalmies de leurs désirs, il avaient longuement parlé de leurs vies, apprenant de l’autre ce qu’ils ne savaient pas déjà. Ian avait appelé ses filles en début d'après-midi pour prendre de leurs nouvelles, comme il le faisait à chaque fois qu'elles étaient chez leurs grands-parents. Lorsqu'il avait raccroché, Gabriel l'avait longuement serré dans ses bras pour chasser la mélancolie qui s'était emparée de lui.

Le soir, alors qu’ils dînaient dans la cuisine, toujours vêtus de leurs peignoirs, Ian lança :
- Ce que tu m'as proposé tout à l'heure m'a donné une idée.
- Laquelle ?
- J’aimerais que tu revoies la déco du salon de thé. Ça fait quatre ans qu’il est ouvert et je n’ai jamais rien changé depuis. J’aimerais le rendre encore plus agréable qu’il ne l’est déjà. Enfin, si tu veux bien t’en charger aussi.
- J’en serais ravi.
- Tu sais, je ne veux pas tout refaire, juste arranger quelques trucs par-ci par-là.
- Ne t’en fais pas, je ne ferai rien sans te demander ton avis avant. Mais je suis très flatté que tu me le proposes… surtout que tu ne connais pas mon travail.
- Non, c’est vrai, mais je suis certain que tu as énormément de goût.
Gabriel se sentit rougir, ce qui provoqua l’hilarité de son compagnon. Redevenant sérieux, Ian reprit :
- J’ai autre chose à te proposer.
- Vas-y !
- Tu m’as dit que tu allais chercher du boulot après tes partiels et je me disais que tu pourrais bosser au salon. Tu as bien déjà été serveur ?
- Oui, plusieurs fois. Mais ça ne risque pas de poser problème avec tes autres employés ?
- Je vois ce que tu veux dire, mais je ne pense pas. À partir du moment où je leur dirai clairement qui tu es pour moi et où je ne ferai pas de favoritisme pendant le travail, je pense que tout ira bien. Alors, ça te dit ?
- Bien sûr ! Ça serait super de pouvoir passer tout mon temps libre avec toi ! Tu crois qu’on arrivera à se supporter en permanence ?
- Je pense que oui, sourit Ian avant d’embrasser tendrement son compagnon.
- Moi aussi, j’ai quelque chose à te demander, souffla le jeune homme lorsque son amant le laissa parler.
- Oui ?
- Tu pourrais me donner un coup de main pour mes cours de gestion ? Il y a des points où j’ai beaucoup de mal et je pense que tu dois t’y connaître mieux que moi.
- Pas de problème. Au contraire, si je peux t’aider à avoir ton diplôme, ça sera un honneur pour moi.
Ils finirent de dîner tranquillement, lavèrent et rangèrent la vaisselle, puis ils retournèrent dans la chambre pour finir la journée comme ils l'avaient commencée.

Lundi 29 décembre 2008

Lorsque Gabriel s'éveilla, il était seul dans le lit. Surpris, il jeta un coup d'oeil au réveil qui indiquait 5 heures 54. Il passa une main sur son visage pour en chasser les dernières traces de sommeil, puis s'assit dans le lit et s'étira longuement. Au moment où il allait se lever pour voir où était son amant, celui-ci entra dans la chambre, déjà habillé.
- Je t'ai réveillé ? Demanda Ian, l'air ennuyé.
- Non. Tu es déjà prêt à partir ?
- Il faut que je sois au salon à sept heures pour les livraisons. Mais tu peux rester ici si tu veux.
Gabriel soupira profondément.
- Il faudrait que je bosse un peu pour mes partiels... Et je n'ai pas pensé à prendre mon portable. Tu pars à quelle heure ?
- 6h30.
- Ok, je vais me préparer et tu n'auras qu'à me déposer à un arrêt de bus pour que je puisse rentrer chez moi.
- Je peux faire un détour, proposa Ian alors que Gabriel sortait du lit et attrapait des vêtements propres dans son sac.
- Je ne veux pas te retarder. Je prendrai le bus, ça ira. Je vais essayer de bosser ce matin et je te rejoindrai au salon vers midi. Enfin, si tu veux bien.
- Bien sûr ! Comme ça, si on a un moment de calme cet après-midi, je pourrai t'aider pour ta gestion. Et après la fermeture du salon, on rentrera ensemble.
- Parfait ! Je me dépêche !
- Je vais préparer le petit-déjeuner, répondit Ian.
Gabriel se précipita sous la douche tandis que son compagnon descendait à la cuisine.

À 6h30 précises, ils quittèrent la maison. Ian déposa son ami à un arrêt de bus, puis reprit la direction du centre commercial. Gabriel rentra chez lui, tria son courrier, puis se mit au travail. Il eut au début un peu de mal à se concentrer, son esprit dérivant régulièrement vers Ian et le week-end qu'ils venaient de passer. Finalement, au bout d'un moment, il parvint à se plonger dans son travail. Il était presque treize heures lorsqu'il leva les yeux de ses cours. Il rangea son ordinateur dans son sac, prit des vêtements propres de rechange et se précipita hors de chez lui. Alors que le bus le conduisait vers le centre commercial, il prit son portable pour appeler son amant. Celui-ci décrocha dès la première sonnerie :
- Je me demandais si tu ne m'avais pas oublié !
- Désolé... s'excusa Gabriel. J’ai perdu la notion du temps.
- Ne t'en fais pas. Je me suis douté que tu étais en plein boulot. J'ai pensé à t'appeler mais je ne voulais pas te déranger.
- C'est gentil... Je serai là d'ici vingt minutes.
- Ok. Ton repas t'attend. Et moi aussi...
- Et moi, j'ai très faim... de toi...
Gabriel sourit en imaginant Ian rougir à l'autre bout du fil.
- À tout de suite.
- À tout' !

Le jeune homme entra dans le salon à treize heures seize. Ian était en train de prendre la commande d’un couple de personnes âgées. Il adressa un sourire immense à son amant tout en continuant d’écouter ses clients hésiter sur le choix de leur dessert. Gabriel hésita un instant puis s’installa au comptoir en attendant que son compagnon soit disponible. Alors qu’il s’asseyait, il vit son cadeau de Noël installé bien en vue au-dessus du comptoir. Ce n’était pas grand chose, mais ça lui réchauffa tout de même le cœur. Ian le rejoignit quelques instants plus tard et donna sa commande à Amy, l’une de ses employées. Il se tourna ensuite vers le jeune homme :
- Tu viens ? Tout est prêt dans mon bureau.
- J’arrive !
À peine Ian eut-il refermé la porte derrière lui que Gabriel se jetait sur ses lèvres pour les dévorer voracement. Lorsqu’ils se séparèrent pour respirer, le plus jeune souffla :
- Tu m’as manqué. Ça faisait longtemps…
- Quelques heures seulement, sourit Ian.
- C’était trop… Je ne t’ai pas manqué ? demanda Gabriel, faussement vexé.
- Bien sûr que si… On mange ?
- Tu es si affamé que ça ?
- Je n’ai rien avalé depuis le petit-déjeuner à part un café à dix heures alors oui, j’ai faim.
Ils s’installèrent et dévorèrent leur repas. Lorsqu’ils eurent terminé, ils s’accordèrent un petit moment de détente sur le sofa, enlacés. Gabriel se sentait un peu frustré de ne pas pouvoir aller au bout de ses envies, mais ce n’était ni le lieu ni l’endroit.
- Au fait, Vicky est venue te voir ?
- Elle était devant la porte avant l’ouverture.
- Et ? Tu lui as dit pour nous ?
- J’ai failli le faire, mais je ne savais pas si tu voulais qu’elle le sache donc je lui ai dit que je n’avais pas le temps de lui parler. Je pense qu’elle l’a mal pris parce qu’elle est partie en ronchonnant.
- Elle s’en remettra. Je n’ai pas envie de la vexer mais elle est parfois trop envahissante. Et puis, de toutes façons, elle finira bien par l’apprendre.
- Peut-être au réveillon ? suggéra Ian.
- Le réveillon ? Ah oui, je ne t’ai pas demandé ce que tu faisais ce soir-là.
- Je ferme le salon à seize heures et le soir, j’organise comme tous les ans un repas pour les employés du centre qui le veulent. En général, on est une trentaine et c’est toujours très sympa. Vicky et Luke sont venus chaque année depuis l’ouverture. Et je me disais que ça pourrait être l’occasion pour leur annoncer notre relation.
- Très bonne idée. Au fait, tu as appelé les filles ?
- Oui. Elles vont bien mais elles ont hâte de rentrer. Elles me manquent. Heureusement que tu es là, sinon, je serais assis dans un coin à déprimer…
Gabriel serra un peu plus son compagnon dans ses bras et l’embrassa avec douceur. Lorsque leurs lèvres se séparèrent, le jeune homme demanda :
- Tu fais le pont ?
- Oui. D’habitude, je ne ferme que le 2 pour l’inventaire, mais vu que là, c’est le week-end et que, de toutes façons, c’est encore une période creuse, je ferme jusqu’à lundi matin.
- Tu vas chercher les filles samedi, c’est ça ?
Ian acquiesça d’un hochement de tête :
- Les autres années, je partais le matin pour passer la journée là-bas mais vu l’attitude de Patricia, je pense que cette fois, on repartira après déjeuner.
- Ok.
Ian jeta un coup d’œil à la pendule et soupira profondément :
- Il faut que je retourne travailler.
- Et moi, j’ai encore des cours à revoir.
- Tu peux rester ici, si tu veux. Tu y seras tranquille. Et je passerai te voir dès que j’aurai un moment.
- Ok.
Ian repartit dans le salon tandis que Gabriel s’installait pour réviser.

Vers seize heures trente, l’étudiant en eut marre de ses cours de gestion et de comptabilité. Il éteignit son portable, le rangea dans son sac, puis alla rejoindre son amant dans la salle. Ian était en train de préparer le « coup de feu » de dix-sept heures et n’avait pas vraiment de temps à lui accorder. Le jeune homme décida d’aller faire un tour dans le centre commercial pour se changer les idées. Ses pas le dirigèrent machinalement vers le magasin d’antiquités qui se trouvait à quelques mètres du salon de thé. Il avait toujours aimé flâner dans cette boutique tenue par un couple de Français d’une cinquantaine d’années et où se côtoyaient des objets de tous styles. Voulant se donner des idées pour la maison et le salon de Ian, il entra. Le patron était en grande discussion avec un client. La patronne, quant à elle, l’accueillit avec un grand sourire :
- Gabriel ! Cela faisait longtemps que vous ne nous aviez pas rendu visite !
- Bonjour, Madame Martineau. J’aurais aimé venir vous voir plus tôt, mais votre magasin est une trop grande tentation pour moi ! Quand je viens chez vous, je ressors toujours avec quelque chose dans les mains et mon compte en banque n’aime pas trop ça.
Elle sourit.
- Je vous laisse faire le tour ou vous cherchez quelque chose en particulier ?
- Je vais regarder. Je vais refaire la décoration chez un ami et dans son commerce mais pour l’instant, je veux juste me donner des idées.
- Allez-y. Si vous avez besoin d’un renseignement, n’hésitez pas.
Gabriel sourit à la femme, puis se mit à faire le tour du magasin. Il repéra quelques objets qui rendraient bien chez Ian ou dans le salon de thé et commença à se faire une idée de ce qu’il voulait proposer à son compagnon. Alors qu’il regardait depuis de longues minutes des étagères en bois qui lui plaisaient énormément, il fut rejoint par le gérant.
- Bonjour Gabriel. Je suis heureux de vous revoir.
- Moi aussi, Monsieur Martineau.
- Vous avez toujours le projet d’ouvrir un magasin de décoration ?
- Oui, lorsque j’aurais eu mon diplôme et que j’aurais réussi à obtenir un prêt pour acheter un fond de commerce.
- Elles vous plaisent ? demanda l’homme en désignant les étagères que Gabriel ne parvenait pas à quitter des yeux.
- Beaucoup. Mais je ne peux pas les acheter pour le moment…
- Mon épouse m’a dit que vous faisiez des repérages pour un ami.
Le jeune homme décida de jouer franc jeu :
- En fait, c’est pour Ian, le patron du salon de thé. Je trouve qu’elles iraient très bien derrière le comptoir.
- Effectivement, approuva l’antiquaire. Si vous le souhaitez, je vous les mets de côté et vous n’aurez qu’à passer après la fermeture du salon avec Ian pour qu’il voie si elles lui plaisent.
- Ça ne vous dérange pas ?
- Pas le moins du monde. Sinon, je ne vous le proposerai pas.
- Alors je veux bien, merci.
- Si vous voyez d’autres articles qui vous intéressent, dites-le moi, je vous les mettrai également de côté.
- C’est très gentil.
L’homme sourit, puis partit s’occuper d’un autre client. Gabriel refit un tour dans la boutique, repéra quelques objets supplémentaires, mais n’osa pas demander quoi que ce soit. Il était plus de dix-huit heures lorsqu’il quitta la boutique. Il retourna directement au salon où Ian finissait de débarrasser une table.
- Tu as fait un grand tour, lui lança son compagnon.
- En fait non. J’étais chez les Martineau. J’aimerais qu’on y passe avant de partir, ils m’ont mis de côté des étagères qui iraient très bien pour ici.
- Ok, pas de soucis. Amy va faire la fermeture. Je finis de ranger et on pourra y aller.
- Super ! Je vais aller chercher mon sac dans ton bureau.
Gabriel partit récupérer ses affaires et revint s’asseoir au comptoir pour attendre que son compagnon ait terminé.

Vers dix-huit heures trente, les deux hommes quittèrent le salon de thé et se dirigèrent vers la boutique d’antiquités. Les Martineau les accueillirent à bras ouverts. Ian s’emballa immédiatement en voyant les étagères.
- Elles sont superbes !
- Je me doutais qu’elles te plairaient.
Ian se tourna vers l’antiquaire :
- J’aimerais vous les prendre mais je n’ai pas d’endroit pour les stocker en attendant de les installer.
- Nous pouvons les garder ici autant de temps que vous voulez, ce n’est pas un problème.
- Je ne voudrais pas abuser…
- Ce n’est rien, c’est avec plaisir.
- Merci, c’est très gentil à vous. Je viendrai les prendre mercredi après-midi après la fermeture. Comme ça, vous les verrez à leur place lorsque vous viendrez pour le réveillon.
- C’est une excellente idée, sourit Madame Martineau.
Ian paya les étagères, puis les deux hommes saluèrent le couple avant de quitter le centre commercial.

Lorsqu’ils arrivèrent chez Ian, celui-ci proposa :
- Ça te dirait d’aller prendre une douche ?
- Très bonne idée, sourit Gabriel.
Ils montèrent au premier et se déshabillèrent mutuellement avant de se glisser sous l’eau chaude. La douche fut tout sauf sage. Lorsqu’ils eurent terminé leurs ablutions, ils redescendirent pour dîner. Après le repas, Gabriel montra à son compagnon quelques idées qu’il avait eues dans l’après-midi pour le salon de thé et la maison. Ian, très enthousiaste, lui donna carte blanche pour acheter tout ce qu’il voulait pour la décoration des lieux. Le jeune homme fut flatté que son amant ait autant confiance en lui. Enfin, ils allèrent se coucher et s’endormirent enlacés après une étreinte emplie de tendresse et de passion.

A suivre...


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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - PG13
MessagePosté: 29 Avr 2009 21:37 
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j'adore ce chapitre et puis Ian et Gabriel son tellement attachant :bravo: :bravo:


bon je l'ai déjà eu mais quand même je réclame :suite:


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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - PG13
MessagePosté: 30 Avr 2009 08:58 
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Ce chapitre est vraiment choupi! Gabriel et Ian sont adorables! La suite!

Chunhua.

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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - PG13
MessagePosté: 01 Mai 2009 16:39 
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Ca valait le coup d'attendre (mais que ça devienne pas une habitude). :bravo: :bravo: :bravo: :bravo: :bravo: :bravo: :bravo:

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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - PG13
MessagePosté: 28 Juin 2009 17:55 
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Me revoilà ! Non non, je n'ai pas oublié cette fic, mais entre mes autres fics et mon voyage à Londres, j'avais pas trop eu le temps d'avancer. Là, comme j'ai réussi à vaincre mon blocage, voici une petite suite.

Cybelia.

--------------------------------

Mardi 30 décembre 2008

La journée se déroula tranquillement. Gabriel la passa au salon où il étudia plus ou moins sérieusement selon que son esprit décide ou non de vagabonder. Ian l’aida à réviser ses cours de gestion lors des moments de calme. Le soir, ils rentrèrent et passèrent une soirée paisible en amoureux.

Mercredi 31 décembre 2008

La matinée passa comme celle de la veille. Les deux hommes déjeunèrent en tête à tête à midi. À seize heures pile, Ian ferma le salon et se lança dans les préparatifs du réveillon avec deux de ses employés tandis que Gabriel installait les étagères qu’il avait récupérées à la boutique d’antiquités.
À dix-neuf heures, ils rentrèrent chez Ian pour se doucher et se changer. Gabriel avait mis un jean noir et une chemise blanche. Son compagnon, quant à lui, portait un costume gris assorti à ses yeux avec une chemise rose pâle. Gabriel le trouva si sexy dans cette tenue qu’il eut un mal fou à ne pas lui sauter dessus pour le déshabiller sur le champ.

Ils revinrent au salon à vingt heures trente où ils finirent d’installer le buffet froid. À vingt-et-une heures, les premiers invités se présentèrent devant la porte. Il s’agissait de Vicky et Luke. La jeune femme avait revêtu une magnifique robe turquoise qui mettait sa silhouette en valeur et dévoilait son début de grossesse. Le bleu de sa robe était assorti à celui de la chemise de son compagnon qu’il portait sous un costume noir. Dès qu’elle fut entrée dans le salon, Vicky se précipita sur Gabriel pour l’interroger. Comme il se doutait qu’elle le ferait, il s’était mis d’accord avec Ian pour tout lui dire immédiatement. Il ne servait à rien de la faire attendre et de subir son regard courroucé pendant des heures. Gabriel entraîna donc ses deux amis dans le bureau tandis que son compagnon accueillait les invités suivants. Il referma soigneusement la porte derrière eux, puis souffla :
- J’ai une chose importante à vous annoncer.
Vicky était pendue à ses lèvres. Il prit une grande inspiration et lança :
- Ian et moi sommes ensemble.
Il y eut un instant de silence avant que la jeune femme demande :
- Depuis quand ?
- Un peu avant Noël.
- Petits cachottiers !
Elle se tourna vers son compagnon et lui donna une tape sur le bras :
- Tu vois que j’avais raison !
- Je suis désolé de ne pas t’en avoir parlé avant, mais Ian ne voulait pas que Suzie l’apprenne par quelqu’un d’autre.
- Et elle le sait ?
- Oui.
- Comment elle l’a pris ? demanda Luke. Et Al ?
- Elles sont ravies. De toutes façons, si elles ne l’avaient pas accepté, je pense que nous aurions tout arrêté immédiatement. Ian n’aurait pas voulu les faire souffrir.
- Je suis trop contente pour vous ! lança Vicky en se jetant dans les bras de Gabriel.
Il la serra contre lui et sourit à Luke qui hochait la tête.
- Moi aussi. Toutes mes félicitations.
Vicky relâcha son ami qui ajouta :
- Nous allons l’annoncer à tout le monde ce soir. Mais nous voulions que vous soyez les premiers à le savoir.
La jeune femme souffla :
- Il faudra que vous veniez dîner un de ces soirs tous les deux. Ou tous les quatre si vous voulez venir quand les filles seront rentrées.
Luke intervint :
- Et avec ses beaux-parents ?
Vicky jeta un coup d’œil surpris à son conjoint, puis se tourna vers Gabriel qui soupira :
- Ils l’ont très mal pris. Ils vont redemander la garde des filles. Mais Ian est très décidé à se battre pour les garder.
- Il a raison ! s’emporta la jeune femme. Ce sont ses enfants ! Si jamais il a besoin qu’on témoigne en sa faveur, on ira !
- Merci, c’est gentil, sourit Gabriel. Mais ne pensons pas à ça pour le moment. Ce soir, on est là pour s’amuser ! Venez, allons rejoindre les autres !
Ils retournèrent dans la salle où beaucoup d’invités étaient arrivés. Gabriel alla saluer les personnes qu’il connaissait tandis que Vicky et Luke rejoignaient Ian qui finissait de tout installer sur le comptoir.

La soirée se déroulait dans la bonne humeur. Tout le monde semblait heureux d’être là. Vers vingt-trois heures, Ian s’approcha de Gabriel et glissa un bras autour de sa taille. Ils eurent droit à quelques regards surpris, d’autres désapprobateurs, mais la majorité semblaient bienveillants.
- On aurait peut-être dû le leur dire avant de le leur montrer, souffla le jeune homme à l’oreille de son ami.
- Qu’est-ce que ça change ? Je n’avais aucune envie de leur faire un grand discours. Au moins, maintenant, ils savent. Et ce qu'ils en pensent, je m'en balance royalement ! La seule chose qui compte pour moi ce soir, c'est que tu sois là.
Gabriel sourit mais eut un peu de mal à se détendre. Et sa nervosité augmenta d'un cran lorsqu'il vit le couple Martineau s'approcher d'eux. Il voulut s'éloigner de Ian mais celui-ci le tenait solidement par la hanche. La femme leur sourit :
- Mon époux et moi voulions vous dire que nous sommes très heureux pour vous. Cela faisait longtemps que nous désespérions de vous voir enfin trouver quelqu'un, Ian.
- Cela ne vous choque pas que ce quelqu'un soit un homme ? S'étonna Gabriel.
- Du moment que vous êtes heureux, c'est ce qui compte, non ? Et puis, après tout, cela ne nous regarde pas, ajouta t'elle avec un clin d'œil complice.
Un peu soulagé, le jeune homme se détendit un peu. Monsieur Martineau prit la parole :
- Je sais que ceci est une soirée festive, mais nous aimerions nous entretenir avec vous d'une affaire professionnelle, Gabriel.
- Ah ? Eh bien... venez, nous allons nous installer dans le bureau.
- Nous vous suivons.
Le jeune homme conduisit le couple dans l'arrière-boutique. Il les invita à s'asseoir sur le sofa, restant debout, appuyé sur le bureau de Ian.
- Je vous écoute.
- Nous souhaitons prendre notre retraite et repartir vivre en France d'ici quelques mois, commença l'antiquaire. Mon épouse et moi ne voulions pas fermer notre magasin mais nous n'avions pas trouvé de repreneur. Et puis, nous avons pensé à vous.
- À moi ?
- Oui. Nous savons que vous souhaitez ouvrir un magasin de décoration, mais, si cela vous intéresse, nous serons heureux de vous céder notre boutique.
- Eh bien...
- Nous ne vous demandons pas votre réponse immédiatement. Si cela devait se faire, ce serait pour la fin de l'année. Prenez le temps d'y réfléchir, parlez-en avec Ian, si vous le souhaitez. De notre côté, nous continuerons à chercher mais sachez que si notre offre vous intéresse, vous serez prioritaire par rapport à n'importe quel autre candidat.
Ému, Gabriel bredouilla :
- Je... euh... merci... je vais y réfléchir...
Ils quittèrent le bureau, le laissant seul. Il était tellement surpris par la proposition qu'il venait de recevoir qu'il n'entendit pas Ian le rejoindre et sursauta violemment lorsque son compagnon posa une main sur son épaule.
- Tu m'as fait peur !
- Qu'est-ce qu'ils te voulaient ?
Gabriel exposa la proposition des Martineau. Son compagnon sourit largement :
- C'est génial !
- Tu crois que je devrais accepter ?
- Je crois que tu devrais y réfléchir très sérieusement. C'est une immense opportunité !
- Je suis un peu perdu, là... souffla Gabriel en passant une main dans ses cheveux déjà bien ébouriffés.
- Prends ton temps... et quelle que soit ta décision, sache que je serai toujours là pour t'aider et te soutenir.
- Merci...
Ils s'embrassèrent tendrement, puis rejoignirent les invités dans la grande salle.

10... 9... 8... 7... 6...
Ian enlaça Gabriel tandis que leurs voix se mêlaient au décompte scandé par les invités.
5... 4... 3... 2... 1...
Tous lancèrent un « Bonne Année ! » à l'unisson avant de commencer à s'embrasser et se congratuler. Le jeune homme plongea son regard dans celui de son amant, puis captura ses lèvres pour leur premier baiser de l'année 2009. Ils furent ensuite accaparés par les invités, Vicky la première, qui leur présentèrent leurs vœux.

Jeudi 1er janvier 2009

La soirée s'était terminée vers trois heures du matin. Lorsque tous les invités furent partis, Ian et Gabriel rangèrent tranquillement. Ils auraient pu faire ça plus tard, mais ils préféraient ne pas avoir à revenir avant le lendemain afin de profiter un peu de ce jour de l'An en tête à tête. Vers quatre heures trente, ils rentrèrent chez Ian. Épuisés, ils allèrent directement se coucher et s'endormirent presque instantanément, blottis l'un contre l'autre.

Lorsque Gabriel ouvrit les yeux, le soleil était déjà haut dans le ciel. Il se redressa un peu et jeta un coup d'œil au réveil par-dessus l'épaule de son amant. Il était près de midi. Le jeune homme se rallongea et croisa le regard acier de Ian.
- Bonjour, bien dormi ?
- C'était un peu court, mais dans tes bras, c'est toujours bien.
Le plus âgé passa une main dans les cheveux en bataille de son compagnon, souriant.
- Ça te dirait d'aller prendre une douche ? Histoire de nous réveiller un peu ?
- Avec joie !
Gabriel se leva et prit la main de Ian pour l'attirer dans la salle de bains.

Une demi-heure plus tard, les deux hommes, juste vêtus de peignoirs, étaient attablés devant un brunch, mélange de petit-déjeuner et de déjeuner. Ils étaient au milieu de leur repas lorsque le téléphone sonna.
- Ça doit être les filles, sourit Ian.
Il se leva pour aller décrocher, puis revint et mit le haut-parleur sous le regard surpris de Gabriel.
- Vous pouvez y aller, il vous entend.
- Bonne Année Gabriel ! Lancèrent les voix de Suzie et Alicia à l'unisson.
- Bonne Année à vous aussi les filles !
La plus jeune éclata de rire alors que l'aînée demandait :
- C'était bien le réveillon hier soir ?
- Très bien. On a plein de choses à vous raconter, sourit Ian.
- Tu vas venir nous chercher avec Papa, Gabriel ? Demanda Suzie à l'autre bout du fil.
Les deux hommes entendirent Al gronder sa petite sœur.
- Je t'ai déjà expliqué qu'il ne peut pas !
- Mais je veux le voir moi !
Alors qu'elles commençaient à se chamailler, Ian les interrompit :
- Les filles !
Elles se turent.
- Je viendrai tout seul, mais Gabriel sera à la maison quand on rentrera, souffla leur père en se tournant vers son compagnon.
Le jeune homme acquiesça :
- Oui, je serai là, promis.
- Cool ! Lança Suzie.
Une voix de femme autoritaire retentit soudain dans le combiné :
- Il faut raccrocher maintenant ! Vous aurez tout le temps de parler à votre père dans la voiture après-demain.
- Oui, Mamy, répondit Alicia.
Les deux filles dirent « au revoir », puis raccrochèrent. Ian resta un moment à regarder le combiné en soupirant.
- Dès lundi, j'appellerai mon avocate. Je ne veux pas attendre que Patricia lance la procédure.
- Si tu as besoin de quoi que ce soit...
- Juste de ta présence, sourit Ian avant de déposer un doux baiser sur les lèvres de son amant. Et si on retournait au lit ?
- Très bonne idée !

La journée passa très vite au grand désespoir de Gabriel qui aurait aimé profiter encore quelques jours de l’absence des filles pour être seul avec Ian. Même s’il aimait profondément Suzie et Alicia, il était conscient que son compagnon et lui seraient moins libres de leurs mouvements lorsqu’elles seraient rentrées. Pendant qu’ils dînaient, le jeune homme demanda :
- Tu veux que je vienne te donner un coup de main pour l’inventaire, demain ?
- Je ne veux pas te faire bosser alors que tu es en vacances.
- Si je te le propose, c’est que ça me fait plaisir. Et puis comme ça, on passera la journée ensemble. Il faut qu’on en profite parce qu’après, entre ton boulot, mes révisions et les filles, je pense qu’on aura plus vraiment trop de temps pour nous deux.
- C’est vrai. Je voulais justement te parler de ça.
- Je t’écoute.
- Lorsque les filles seront là, je pense qu’il serait mieux qu’on évite de dormir ensemble… du moins pendant quelques temps…
- J’y avais pensé, soupira Gabriel. Je n’ai pas envie de les perturber… et dormir dans ton lit sans pouvoir te toucher serait une trop grosse torture pour moi.
- Pour moi aussi. Par contre, les week-ends où elles seront à Manchester, tu pourras rester avec moi. Enfin, si tu n’en as pas marre de moi.
- Jamais ! sourit le jeune homme.
Il se pencha par-dessus la table pour embrasser son compagnon avec tendresse. Ils finirent leur repas tranquillement, puis allèrent s’installer devant un bon film. La fatigue tomba comme une chape sur Gabriel qui eut du mal à lutter contre le sommeil et finit par s’endormir dans les bras de Ian, sur le sofa.

Vendredi 2 janvier 2009

Gabriel s’éveilla dans le lit de Ian, blotti contre lui. Surpris, ne se souvenant pas être monté la veille au soir, il jeta un bref coup d’œil à son compagnon qui dormait encore profondément. Le jeune homme referma les yeux, savourant ce moment de paix.

Vendredi 2 janvier 2009 – Un peu plus tard…

Cette fois-ci, lorsque Gabriel ouvrit les paupières, il plongea directement dans le regard acier de son amant.
- Bonjour.
- Salut ! Il est quelle heure ?
- Sept heures. Il va falloir se lever, j’ai donné rendez-vous aux autres à neuf heures pour l’inventaire.
- On a encore le temps… souffla Gabriel en s’étirant.
- Pas si on veut prendre une douche ensemble… répondit Ian avant de capturer ses lèvres pour un baiser des plus passionnés.
- T’es trop fort ! C’est bien la première fois que j’ai une telle envie de sortir de mon lit !
Le jeune homme se leva et se dirigea vers la salle de bains, suivi de très près par son amant. Ils purent assouvir leur désir mutuel sous l’eau chaude de la douche, puis allèrent prendre leur petit-déjeuner. Alors qu’ils finissaient, Ian lança :
- J’aimerais informer les autres tout à l’heure que tu vas bosser avec nous à partir de février.
- Déjà ?
- Disons que c’est l’occasion. Tout le monde sera là. Et puis je vais aussi leur parler de la déco que tu vas refaire, histoire qu’ils ne s’étonnent pas de te voir traîner au salon.
- Ok.
Ils arrivèrent au salon de thé à neuf heures moins le quart. Un des trois employés, Peter, était déjà là. Les deux autres, Amy et Lane, arrivèrent à neuf heures et ils purent se mettre au travail.

A la pause de midi, ils mangèrent tous ensemble à une table au fond de la salle. Ian prit la parole au moment du dessert :
- J’ai plusieurs choses à vous annoncer. Tout d’abord, je pense que certains d’entre vous l’ont compris, Gabriel et moi sommes ensemble.
Le jeune homme jeta un coup d’œil aux trois personnes qui fixaient son amant, un peu inquiet de leurs réactions.
- Je pense que je peux parler pour les filles, intervint Peter. On avait deviné pour vous deux. Et on est tous très contents que vous ne soyez plus seul, Ian.
L’intéressé adressa un immense sourire à ses employés et reprit :
- Alors, j’espère que ça ne vous dérangera pas que Gabriel vienne travailler ici à partir de février, après ses partiels. Bien entendu, il n’aura droit à aucun traitement de faveur. Du moins pendant les heures de travail. Il va également s’occuper de refaire un peu la déco du salon, donc je compte sur vous pour lui faciliter les choses.
- Ça sera avec plaisir, sourit Lane, une petite brune aux yeux sombres. Bienvenue chez nous, Gabriel !
- Merci, répondit le jeune homme, soulagé de l’accueil qui lui était fait.
Ian jeta un coup d’œil à la pendule :
- Allez, on range et on y retourne ! Si on continue au même rythme que ce matin, on devrait avoir fini dans moins de deux heures.
Les cinq personnes se remirent au travail. Ils réussirent effectivement à terminer l’inventaire en un temps record. Pour les remercier, Ian offrit deux parts de gâteau à emporter à chacun de ses employés. Après que tous se soient souhaités un « bon week-end », ils quittèrent le salon.

Une fois arrivés chez Ian, Gabriel lui demanda :
- Tu m’as bien dit que j’ai quartier libre pour la déco ?
- Oui. Enfin, tant que ça reste dans le budget que je t’ai donné.
- J’aurais aimé faire une surprise aux filles demain, mais je ne suis pas sûr qu’elles aimeront. Tu crois qu’elles m’en voudront si je fais quelques modifications dans leurs chambres ?
- Non. Elles t’adorent. Et je suis certain qu’elles vont encore plus t’aimer après ça.
- Ok. Tu pourras me déposer à l’arrêt de bus demain matin ? J’irai acheter tout ce dont j’aurais besoin.
- Il est encore tôt. Tu ne veux pas y aller maintenant ? Comme ça, tu auras plus de temps pour tout installer demain.
- T’es sûr que ça ne te dérange pas ?
- Comme je te l’ai déjà dit, si je te propose quelque chose, c’est avec plaisir. Et puis comme ça, je pourrais payer directement, tu n’auras pas à faire l’avance. D’ailleurs, il faudrait peut-être qu’on voit comment faire pour que tu n’aies pas à sortir de l’argent à chaque fois.
- Ne t’en fais pas pour ça, tant que tu me rembourses rapidement, ça devrait aller.
- Je vais quand même y réfléchir. On y va ?

Ils passèrent trois heures dans des magasins de décoration, de bricolage et de tissus. Au retour, le coffre de la voiture était si plein qu’ils durent faire trois voyages pour le vider. Gabriel entreposa dans chaque chambre ce qui y correspondait, puis alla rejoindre Ian qui préparait le souper.
- Je crois que Suzie ne voudra plus te laisser partir après avoir vu sa chambre ! Déjà, je ne suis pas sûr que j’arrive à la lui faire quitter pour aller à l’école lundi !
Gabriel sourit, puis enlaça son amant qui remuait tranquillement sa sauce. Il posa le menton sur son épaule et souffla à son oreille :
- J’ai l’impression de vivre un conte de fée… ou un rêve éveillé… mais si c’est un rêve, je ne veux pas me réveiller… jamais…
- Je te rassure, ce n’est pas un rêve, répondit Ian en se retournant.
Ils s’embrassèrent avec tendresse, simplement heureux d’être ensemble.

Samedi 3 janvier 2009

Ian se leva à sept heures. Ne voulant pas rester seul au lit, Gabriel se leva en même temps que lui. Après le petit-déjeuner, le plus âgé partit, non sans avoir promis à son compagnon de l’appeler dès son arrivée à Manchester. Une fois seul, le jeune homme se mit au travail. Avant de commencer, il prit d’abord une photo de chaque pièce pour pouvoir comparer le résultat final avec ce qui existait déjà.
Il était tellement plongé dans son ouvrage qu’il sursauta violemment lorsque son portable sonna près de lui. Le cœur affolé, il regarda l’écran et sourit en voyant le nom de son amant s’afficher.
- Tu es arrivé ?
- À l’instant. Enfin, je suis toujours dans la voiture, devant la maison. Je préférai t’appeler avant d’aller affronter Patricia, histoire de me donner du courage.
- Allez, dis-toi que tu seras bientôt ici avec les filles et avec moi.
- Ça va toi ? Ça avance comme tu veux ?
- Normalement, si je continue comme ça, j’aurais largement fini avant que vous arriviez.
- Bon… il va falloir que j’y aille… A tout à l’heure.
- Bon courage !
Gabriel raccrocha et, voyant l’heure, décida d’aller déjeuner avant de se remettre au travail. Il se fit un sandwich rapide qu’il dévora en quelques minutes. Il retourna à son ouvrage aussitôt fini.

Il n’était pas seize heures lorsque Gabriel posa la dernière touche à la déco de la chambre d’Alicia. Il la prit en photo, puis rangea tout. Au moment où il allait sortir la poubelle, son portable sonna à nouveau.
- On devrait arriver dans un peu plus d'une heure, lança la voix de Ian.
- Ça c’est bien passé ?
- Je te raconterai tout à l’heure.
- Vous êtes où ?
- Sur une aire d’autoroute près de Northampton. C’est ça d’avoir des filles à bord !
Gabriel éclata de rire.
- Tout sera prêt pour votre arrivée.
- J’ai hâte de voir ça… Je te laisse, elles reviennent. A tout à l’heure.
- A tout’ !
Après avoir raccroché, le jeune homme sortit la poubelle, puis alla prendre une douche. Il décida ensuite de préparer un goûter pour ses amis. Il savait que les filles apprécieraient. Et, en plus, ça lui permettrait de gagner un peu de temps avant qu'elles montent dans leurs chambres, juste au cas où il aurait une idée de dernière minute. Lorsqu'il eut fini, il alla s'installer devant la télévision, zappant en attendant le retour de Ian et des filles.

A peu près une heure dix après l'appel de Ian, Gabriel entendit la voiture se garer devant la maison. Il éteignit la télévision, passa dans la cuisine pour mettre les brioches au four, puis alla dans l'entrée pour accueillir ses amis. Suzie entra la première. En voyant le jeune homme, elle lâcha son sac à dos au milieu du passage et bondit dans ses bras.
- Gabriel !
- Bonjour, ma puce !
Elle lui déposa deux baisers sonores sur les joues puis se serra contre lui. Alicia, qui entrait derrière elle, sourit en les voyant mais râla lorsqu'elle buta dans le sac qui traînait sur le sol.
- Suzie ! Tu aurais pu poser tes affaires ailleurs !
- Désolée... répondit sa cadette en descendant des bras de Gabriel.
Elle ramassa son sac tandis que son aînée venait embrasser le jeune homme à son tour.
- Je suis contente de te voir, sourit Al.
- Moi aussi.
Ian déposa les valises des filles dans un coin de l'entrée. Suzie allait monter lorsque Gabriel l'interpella :
- Tu ne veux pas un bon goûter d'abord ?
- Ah si !
- Venez, j'ai tout préparé dans la cuisine.
Une bonne odeur de brioches chaudes avait envahi la pièce, les faisant tous saliver. Gabriel les invita à s'asseoir tandis qu'il leur servait le goûter. Pendant qu'ils mangeaient, Suzie monopolisa la conversation en racontant son séjour à Manchester. Lorsqu'ils eurent fini, Gabriel proposa d'aider les filles à monter leurs affaires au premier. Il prit la valise de la plus jeune tandis que Ian se chargeait de celle de son aînée. Suzie entra la première dans sa chambre. Elle se figea, puis se tourna vers le jeune homme et demanda :
- C'est toi qui a fait ça ?
- Oui. Ça te plait ?
Elle se retourna vers l'intérieur de la pièce et se mit soudain à hurler en bondissant partout :
- C'est trop beau ! Merci ! Merci ! Merci ! Merci !
Elle se précipita vers son lit, à présent entouré par un rideau rose, caressa doucement le tissu, puis alla regarder de plus près les autocollants de ses héros et héroïnes préférés collés sur les vitres de sa fenêtre et sur le haut du miroir de son armoire. Enfin, elle revint vers Gabriel et lui sauta à nouveau dans les bras pour l'embrasser.
- C'est super trop beau et super trop génial ! J'ai une vraie chambre de princesse maintenant !
- Je suis content que ça te plaise.
Alicia, qui avait assisté au débordement de joie de sa cadette, entra à son tour dans sa chambre.
- Oh !
Gabriel, portant toujours Suzie, s'approcha de la porte près de laquelle se tenait Ian. Tous trois regardèrent l'adolescente découvrir les aménagements faits par le jeune homme. Le rebord de la fenêtre qu'elle utilisait parfois pour lire était à présent couvert d'un joli coussin orange. Un autre de la même couleur était installé contre le mur pour lui servir de dossier. Et une tablette rabattable avait été fixée en face pour qu'elle puisse l'utiliser comme bureau d'appoint. De plus, Gabriel avait installé une étagère d'angle près du lit pour soulager un peu la table de chevet encombrée.
Alicia contempla un long moment sa chambre avant de se tourner vers Gabriel, les yeux brillants.
- C'est superbe ! Merci !
Le jeune homme reposa Suzie à terre et fut aussitôt accaparé par l'adolescente qui se blottit dans ses bras. Ému, il la serra contre lui un long moment. Ian les couvait du regard, visiblement attendri. Suzie retourna dans sa chambre, fonça se coucher sur son lit et referma le rideau derrière elle.
- Je suis une princesse ! Se mit-elle à chantonner.
Souriante, Alicia s'écarta de Gabriel et le remercia à nouveau avant d'aller voir elle aussi de plus près les nouveaux aménagements de sa chambre. Ian enlaça son compagnon.
- Merci pour elles, c'est magnifique.
- Je suis vraiment content que ça leur plaise... j'avais un peu peur qu'elles m'en veuillent d'avoir touché à leurs chambres.
- Et moi, j'étais certain qu'elles seraient conquises. Comme je le suis...
Profitant que les filles étaient occupées et ne pouvaient donc pas les voir, Ian captura les lèvres de son amant pour un baiser empli de tendresse. Lorsqu'ils se séparèrent, Gabriel fut gêné de croiser le regard d'Alicia qui les fixait d'un air amusé.
- Vous êtes trop mignons ! Lança-t-elle.
Le jeune homme se sentit rougir mais ne put s'empêcher d'éclater de rire en voyant son compagnon virer cramoisi.
- Merci encore, Gabriel, c'est vraiment sympa d'avoir fait ça pour nous, sourit Al.
- Je suis ravi que ça vous plaise à toutes les deux.
Ian intervint :
- Je vais aller vider la valise de Suzie.
- Et moi, je vais aller faire la vaisselle du goûter, répondit Gabriel.
Il déposa un léger baiser sur les lèvres de son amant, puis redescendit, le cœur léger.

Les filles décidèrent de rester dans leurs chambres jusqu'au dîner. Lorsqu'ils furent seuls dans le salon, Gabriel en profita pour demander à son amant comment s'était déroulée sa confrontation avec ses beaux-parents.
- Disons que pendant vingt minutes, ça s'est bien passé. Suzie m'a raconté tout ce que sa sœur et elle avaient fait pendant la semaine, donc Patricia n'a pas eu l'occasion de me tomber dessus. Mais elle m'a demandé de venir l'aider dans la cuisine pour préparer le déjeuner et là, je peux te dire qu'elle s'en est donné à cœur joie. Elle m'a ressorti les mêmes horreurs que la dernière fois : que je salissais la mémoire de sa fille, que c'était une honte, etc... Sauf que cette fois-ci, je ne me suis pas laissé faire. Je lui ai dit que Caroline savait que j'étais bi et qu'elle était sûrement heureuse de me voir avec un homme que nos filles aimaient autant. Elle est restée sans voix pendant quoi... deux secondes ? Et ensuite, elle est montée rouge, j'ai cru qu'elle allait exploser ! Victor est intervenu avant qu'elle ne se mette à hurler comme une démente et il a réussi à la calmer en lui disant qu'il n'était pas bon pour les filles de nous entendre nous disputer. J'ai quitté la cuisine à ce moment-là. Alicia avait eu la bonne idée d'emmener sa sœur faire de la balançoire donc elle n'a rien entendu. Le repas s'est déroulé dans le calme. Dès qu'on a eu fini, j'ai dit aux filles de mettre leurs affaires dans la voiture et on est partis. Enfin, juste avant, j'ai tout de même dit à Patricia que j'allais contacter mon avocate et que je ferais tout pour ne pas perdre la garde de mes filles. Et que si jamais elle insistait trop, je demanderais même la garde exclusive.
- Tu as le droit ?
- Je t'avouerai que je n'en ai aucune idée... Je verrai ça avec Maître Lopez lundi matin. Mais pour l'instant, je ne veux plus y penser. J'aimerais juste profiter de ta présence, sourit Ian en se blottissant contre son compagnon.
Gabriel le serra contre lui, conscient que cette situation devait être plus que difficile pour son amant. Ils finirent l'après-midi enlacés sur le sofa, regardant distraitement un documentaire à la télévision.
Le soir venu, ils dinèrent tranquillement, puis ils regardèrent un film tous les quatre. Au moment d'aller au lit, Suzie insista pour que Gabriel vienne la border. Il s'exécuta sous le regard attendri de son compagnon. Une fois que les filles furent dans leurs chambres, Ian entraîna son amant dans la sienne dont il referma soigneusement la porte. Ils s'embrassèrent avec passion mais, même s'il sentait son corps s'embraser au contact des mains de l'autre homme, Gabriel se força à le repousser.
- Il vaut mieux qu'on arrête tout de suite, sinon, je ne sais pas si je vais arriver à me contrôler...
Ian soupira profondément.
- Tu as raison... excuse-moi...
- Pourquoi ?
- J'ai parfois tendance à me laisser emporter par ces sensations que tu fais naître en moi. Et je prends conscience trop tard combien ça peut être frustrant pour toi de devoir tout arrêter avant... d'aller trop loin.
- Parce que ça ne l'est pas pour toi ? Frustrant ?
- Si, bien sûr... sourit Ian. J'aimerais pouvoir te faire l'amour sans avoir à me soucier du reste. Pouvoir t'embrasser devant mes filles sans avoir peur de les perturber...
- Ne t'en fais pas, ça viendra... Déjà, on a la chance qu'elles aient accepté notre relation sans heurt. Le reste viendra plus tard, petit à petit. Après tout, nous n'en sommes qu'au début...
- Tu as raison.
- Bon, je vais prendre des couvertures et aller dormir sur le canapé.
- Je sais que ce n'est pas raisonnable, mais tu pourrais dormir avec moi. Je te promets d'être sage.
- Oui, mais moi, je ne suis pas capable de l'être, sourit Gabriel.
Il alla chercher une couverture et un oreiller, puis quitta la chambre. Il sentait le regard de Ian sur sa nuque et dut faire un effort surhumain pour ne pas faire demi-tour et lui sauter dessus sauvagement. Arrivé en bas, il s'installa confortablement sur le sofa, puis ferma les yeux. Il ne tarda pas à s'endormir profondément.

Dimanche 4 janvier 2009

Gabriel fut réveillé par des lèvres qui se posèrent doucement sur les siennes. Il sourit et s'étira longuement avant d'ouvrir les yeux. Son regard rencontra celui de Ian où brillait une lueur de désir. Le jeune homme sourit à son amant puis s'assit.
- Bien dormi ?
- Ça aurait été mieux dans tes bras, mais ça aurait pu être pire. Et toi ?
- Pareil. Viens, le petit-déjeuner est prêt.
Gabriel se leva et suivit son compagnon dans la cuisine. Al et Suzie étaient déjà occupées à dévorer leurs tartines et à boire leurs chocolats chauds. Ils s'assirent avec elles et déjeunèrent tranquillement. Quand ils eurent fini, Ian proposa à ses filles :
- Ça vous dirait d'aller patiner aujourd'hui ?
- Oui ! Répondirent-elles en chœur, enthousiastes.
- Alors on ira dès que tout le monde sera prêt.
Les filles montèrent s'habiller tandis que Gabriel aidait Ian à faire la vaisselle et à tout ranger.
- Je vais aller rassembler mes affaires, souffla le jeune homme. Comme ça, vous n'aurez qu'à me déposer chez moi en rentrant.
- Tu ne veux pas passer la soirée ici ? Je pourrais te raccompagner plus tard.
- Je ne veux pas t'obliger à faire le trajet deux fois. C'est sur le chemin. Et puis, je vais essayer de me coucher tôt pour pouvoir me mettre dans mes révisions demain matin de bonne heure. Je préfère bosser le matin, je suis plus alerte.
- D'accord, pas de problème.
Gabriel laissa son ami finir de ranger la cuisine et alla récupérer ses affaires qu'il avait laissées dans la chambre. Voyant que les filles étaient prêtes, il prit sa douche rapidement, puis redescendit rejoindre Ian qui était déjà habillé depuis longtemps.
- Tout le monde est prêt ?
- Oui !
- Alors, on y va !

Le reste de la journée se déroula beaucoup trop rapidement au goût de Gabriel. Ils restèrent un long moment à la patinoire, allèrent manger dans un fast-food près de là, firent un tour dans la ville, puis rentrèrent. Ian gara la voiture devant l'immeuble où vivait son compagnon et se tourna vers lui :
- Surtout, n'hésite pas à m'appeler à n'importe quel moment. Dès que tu en as marre de bosser ou que tu veux te changer les idées...
- Je le ferai !
- Tu viendras nous voir à la maison cette semaine ? Demanda Suzie.
- Non, mais si j'ai un petit moment de libre, je passerai vous voir au salon.
- Chouette ! Tu viendras prendre le thé et manger du gâteau au chocolat ?
- Oui, promis !
Gabriel se tourna vers Ian. Il mourrait d'envie de l'embrasser, mais hésitait à cause de la présence des filles, enfin surtout de Suzie. Son compagnon avait sûrement le même dilemme car il se tourna vers sa cadette et lui demanda :
- Ma chérie, ça te dérange si je fais un bisou à Gabriel ?
- Sur la bouche ?
- Euh... oui...
- Ben non, ça me dérange pas. C'est normal, c'est ton amoureux !
Les deux hommes échangèrent un sourire, puis s'embrassèrent tendrement. Lorsqu'ils se séparèrent, ils jetèrent un coup d'œil vers Suzie mais celle-ci ne semblait pas du tout gênée, au contraire. Gabriel adressa un dernier sourire à son compagnon avant de quitter la voiture et de s'engouffrer dans le hall de son immeuble. Alors qu'il entrait dans son appartement, il réalisa que Ian lui manquait déjà, alors que ça ne faisait que quelques minutes qu'ils étaient séparés. Il soupira longuement. Même s'il savait qu'il avait pris la bonne décision en s'éloignant de Ian pour pouvoir travailler ses cours, il était conscient que les quelques jours à venir allaient être longs et ennuyeux.

A suivre...


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