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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 01 Mar 2009 17:08 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Inscription: 01 Juin 2005 20:02
Messages: 4339
Localisation: dans les bras du doctor
comment sa fait que j'ai tout c'est chapitre de retard moi ?

donc tu le sais j'adore cette fic je l'ai trouve toute mignonne et Gabriel et Ian son vraiment bien d'écrit et les deux petite vraiment chou ^^

je vais pas dire que je hâte de lire la suite qui viens la mais la suite la suite oui pas très clair je crois lol


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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 01 Mar 2009 17:43 
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Inscription: 17 Jan 2004 13:57
Messages: 11370
Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
T'as des chapitres de retard parce que j'ai posté quand tu étais chez Nardy. ^^ Et quand à la suite de la suite, ça viendra... un jour...

Pour l'instant, voici la suite directe du précédent morceau avec la discussion tant attendue entre Gabriel et Ian.

Cybelia.

------------------------------

Samedi 20 décembre 2008

Gabriel fut réveillé en sursaut par un bruit inconnu. Il mit quelques secondes à reconnaître l’endroit où il se trouvait. La mémoire lui revint lorsqu’il sentit un courant d’air glacial en provenance de l’entrée. Après avoir jeté un bref coup d’œil à la pendule qui marquait minuit vingt, il bondit en direction du bonhomme de neige qui venait de pénétrer dans la maison. Ian s’ébroua, envoyant de la neige un peu partout sur le sol.
- Mon Dieu ! Tu dois être gelé !
Gabriel l’aida à se débarrasser de son manteau et de ses bottes.
- Va prendre une bonne douche chaude, je te prépare un café.
- Thé, fut tout ce que put répondre Ian tant ses dents claquaient.
- Ok. Va te réchauffer.
Lorsque son ami fut en haut, le jeune homme mit son manteau à sécher sur le dossier d’une chaise, puis se dirigea vers la cuisine. Il fouilla un peu dans les placards avant de trouver le thé, le sucre et deux bols. L’eau commençait à frémir dans la bouilloire électrique lorsque Ian le rejoignit. Il avait enfilé un pantalon noir et un pull beige en laine épaisse. Ses cheveux étaient encore humides. Gabriel eut le plus grand mal à ne pas aller repousser une mèche rebelle qui était collée sur le front de son ami.
- Ca va mieux ? demanda-t-il en versant l’eau dans les bols.
- Bien mieux ! J’ai cru que j’allais congeler en marchant ! Quel temps !
- Ca c’est bien passé avec ton banquier ?
- Il n’est pas venu. Il a appelé dix minutes après votre départ pour dire qu’il ne viendrait pas à cause de la neige. Du coup, je suis parti, mais les chasse-neige avaient déjà arrêté de travailler et j’ai dû rouler au ralenti. Jusqu’au moment où c’est devenu trop épais. Quand j’ai vu que je n’arriverai pas jusqu’ici en voiture, je me suis garé. Tu connais la suite.
Gabriel amena les bols sur la table et s’assit en face de l’autre homme. Celui-ci mit ses mains de chaque côté du récipient pour les réchauffer. Il gardait les yeux baissés. Le plus jeune voulait rompre le silence, mais ne savait pas par quoi commencer. Ce fut Ian qui décida pour lui :
- Merci d’être resté avec les filles ce soir.
- C’était avec plaisir. Elles sont adorables. Tu as beaucoup de chance de les avoir.
- Elles sont ma raison de vivre…
Le cœur de Gabriel se serra devant le sous-entendu. Ian avait les yeux fixés sur ses mains lorsqu’il reprit :
- J'aimerais que tu acceptes mes excuses pour ce qui s'est passé l'autre soir. Ca ne me ressemble pas d'agir ainsi. J'avais cru sentir une sorte de... courant passer entre nous, mais je me suis trompé...
Gabriel se serait giflé. Il venait de réaliser que l'attitude d'Ian était due à sa propre réaction à leur baiser. Comme il ne répondait pas immédiatement, son ami se méprit sur son silence.
- Je suis vraiment désolé. J'espère que tu me pardonneras...
- Non !
Ian leva la tête vers lui. L'éclat de son regard acier était terni par un voile de tristesse.
- Oh... je comprends...
- Non, tu ne comprends pas. Et non, je ne te pardonnerai pas... parce qu'il n'y a rien à pardonner.
Devant l'air d'incompréhension de son ami, Gabriel continua, le cœur battant à tout rompre :
- Tout est de ma faute. Cela fait si longtemps que je me persuade qu'il n'y aura jamais rien d'autre entre nous que de l'amitié que j'ai été surpris par ce baiser. J'ai soudainement pris peur de ce que ça impliquait... souffla-t-il en se levant et en faisant le tour de la table pour s'approcher de Ian.
Il s'agenouilla près de l'autre homme et ajouta :
- ... alors que la seule chose que j'aurais dû faire, c'est ça...
Lentement, timidement, il posa ses lèvres sur celles de Ian qui resta immobile. Au moment où Gabriel rompit le contact, la main de son ami se posa sur sa nuque, l'attirant pour un nouveau baiser. Cette fois-ci, leurs souffles se mêlèrent et leurs langues partirent à la découverte l'une de l'autre. Gabriel sentit une vague de désir l'envahir alors que l'autre homme refermait ses bras sur lui. Ils se séparèrent, haletants, puis restèrent un long moment à se regarder dans les yeux en silence.
- Je crois qu'on a pas mal de choses à se dire... souffla soudain Ian en souriant.
Gabriel acquiesça d'un hochement de tête et rapprocha sa chaise de celle de son ami.
- Je peux commencer, si tu veux ? proposa-t-il en voyant que l'autre homme hésitait.
- Vas-y !
- En fait, je n'ai pas grand chose à expliquer... dès que je t'ai vu la toute première fois, j'ai craqué sur toi. Tu étais l'homme idéal : beau, intelligent, gentil, tendre... mais malheureusement pour moi : hétéro.
- Sauf que je suis bi depuis mon adolescence.
- Si seulement j'avais su ça avant ! S'exclama Gabriel en levant les yeux au ciel.
Ian rit :
- Tu m'aurais sauté dessus ?
- Peut-être... Enfin, toujours est-il que comme j'étais persuadé que tu ne pourrais jamais être attiré par moi, je me suis résigné à enfouir mes sentiments au plus profond de mon cœur et à n'être que ton ami.
- En ce moment, une partie de moi se dit qu'on a perdu beaucoup de temps, mais une autre partie est plus réaliste. Je crois que l'an dernier, par exemple, je n'étais pas encore prêt à avoir une nouvelle histoire... surtout avec un homme.
Il soupira avant de continuer :
- Au lycée j'étais tombé amoureux de mon meilleur ami, un vrai coureur de jupons qui n'a jamais rien su de mes sentiments. Et ensuite, j'ai rencontré Caroline. Elle a d'abord été mon amie, ma confidente. Elle savait tout de moi. Au fil du temps, notre amitié s'est transformé en amour... La veille de notre mariage, elle m'a dit que si un jour j'étais attiré par un homme, elle accepterait de s'effacer. Tout ce qui comptait pour elle était de me rendre heureux... Mais je l'aimais tellement que personne d'autre n'aurait jamais pu me détourner d'elle, homme ou femme. Quand elle... quand elle est décédée, j'ai cru que mon univers s'écroulait. Je me suis forcé à tenir le coup pour les filles. Je n'avais plus qu'elles... Si elles n'avaient pas été là, je crois que je n'aurais pas survécu.
- Je te comprends.
- Je n'ai pas pu rester là-bas, à Manchester, où tout me rappelait nos moments de bonheur. C'était trop dur. Donc je suis venu ici et j'ai ouvert le salon. Je souffrais tellement que j'étais persuadé que je ne pourrais plus jamais être attiré par quelqu'un. Ce n'est que lorsque je t'ai revu, le jour de l'ouverture du stand, que j'ai réalisé que je pourrais peut-être à nouveau être heureux. Mais je ne savais pas vraiment comment m'y prendre... je n'ai pas du tout d'expérience en matière de drague !
- Tu t'es plutôt bien débrouillé, sourit Gabriel. Ton approche était très bien. Et il a fallu que j'agisse comme un idiot !
Ian caressa doucement la joue du jeune homme qui embrassa sa paume avec tendresse. Le moment de charme fut soudain rompu lorsque le plus âgé étouffa difficilement un bâillement.
- On devrait aller dormir, souffla Gabriel, amusé par l'air dépité de son ami.
- Je vais prendre le canapé, tu n'auras qu'à prendre ma chambre.
- Hors de question. Le canapé sera très bien pour moi.
- Tu es sûr ?
- Certain... en fait, j'ai déjà un peu dormi dessus en t'attendant tout à l'heure donc je sais que j'y serai bien.
En réalité, Gabriel rêvait que Ian l'invite à dormir dans ses bras, mais il savait qu'il était un peu trop tôt pour ça, qu'il devrait y aller doucement pour ne pas le brusquer. Et puis, il avait peur de la réaction de Suzie et Alicia si elles le trouvaient enlacé avec leur père dans son lit le lendemain matin.
- Je vais aller te chercher une couverture... et un pyjama, tu seras plus à l'aise qu'en jean.
- Merci.
Ian disparut un moment au premier et redescendit les bras chargés. Il posa le tout sur le sofa.
- Voilà... Je vais aller me coucher...
Gabriel s'approcha, l'enlaça et l'embrassa tendrement.
- Bonne nuit.
- Bonne nuit. A demain.
Le jeune homme attendit que son ami soit remonté pour se déshabiller et enfiler le pyjama un peu trop grand pour lui. Il avait l'habitude de dormir en boxer, mais vu la présence d'une gamine de six ans et d'une ado de treize, il valait mieux éviter de se retrouver en petite tenue dans la maison. Et puis il y avait aussi le risque que son corps le trahisse face à Ian. Non, le pyjama était décidément la meilleure solution. Une fois prêt, il éteignit la lumière et s'allongea sur le sofa, blotti sous la couverture. Dès qu'il ferma les yeux, le visage d'Ian s'imprima sur l'écran de ses paupières closes. Il pouvait encore sentir le goût de l'autre homme dans sa bouche, la douceur de ses lèvres sur les siennes. Il sourit en se disant que cette soirée avait vraiment été agréable... et que le week-end promettait de l'être tout autant.

Samedi 20 décembre 2008 – un peu plus tard...

Gabriel fut réveillé par des voix qui chuchotaient près de lui. Souriant sous la couverture, il ne bougea pas, écoutant les deux sœurs :
- Viens, Suzie ! Laisse-le dormir.
- Mais je veux lui faire un câlin !
- Tu lui feras un câlin tout à l'heure. Pour l'instant, il dort. Papa est rentré tard et je pense qu'ils se sont couchés encore plus tard donc tu dois laisser Gabriel dormir.
- Pfff... c'est pas marrant...
- Allez, viens, je vais te préparer ton petit-déjeuner.
Les voix s'éloignèrent. Quelques secondes plus tard, des bruits de placards ouverts et refermés, de vaisselle posée sur la table et de céréales versées dans des bols lui parvinrent de la cuisine. Il bâilla, puis referma les yeux, juste pour quelques minutes.

Samedi 20 décembre 2008 – encore un peu plus tard...

Gabriel repoussa la couverture, se leva et s'étira longuement. Il se dirigea vers la cuisine à présent silencieuse. Il fut surpris de voir que Ian y était seul, déjà habillé, assis devant un bol de chocolat chaud fumant.
- Bonjour. Où sont les filles ?
- Elles jouent dans le jardin.
- Oh, je crois que je me suis rendormi finalement. Il est quelle heure ?
- Presque onze heures. Bien dormi ?
- Très.
Il jeta un coup d'œil vers la porte de derrière. Suzie pourchassait son aînée, une grosse boule de neige dans les mains. Gabriel reporta son attention sur son ami et demanda :
- Tu crois que je peux t'embrasser ou c'est risqué ?
- Je prends le risque...
Leurs lèvres se rejoignirent. Le goût à présent familier de Ian se mélangea à la saveur du chocolat lorsque leurs langues se retrouvèrent. Ils se séparèrent en souriant et Gabriel s'assit. Son ventre se mit alors à gargouiller.
- Fais comme chez toi. Il y a du café dans le placard si tu préfères.
- Ah non, maintenant que j'ai le goût du cacao sur les papilles, il m'en faut !
Ian éclata de rire.
- Eh bien... entre toi et Suzie, je sens que je vais avoir affaire à une sacré paire de gourmands !
Gabriel lui tira la langue, riant lui aussi. Il ne s'était pas senti aussi bien depuis longtemps. Ian se leva pour aller lui servir un bol de chocolat au lait, puis revint s’asseoir en face de lui.
- Qu’est-ce qu’on va faire pour les filles ?
Ian n’eut pas eu le temps de répondre car la porte s’ouvrit brutalement pour laisser entrer Suzie qui se précipita sur Gabriel.
- Câlin !
Elle colla son corps humide et glacé contre le côté du jeune homme qui frissonna violemment.
- Ah ! T’es gelée ! cria-t-il surpris.
- Suzie ! la gronda son père.
La petite s’écarta, l’air contrit.
- Désolée…
- Va te changer. Tu pourras faire un câlin à Gabriel après.
Alicia, qui avait suivi sa sœur à l’intérieur, lui prit la main pour l’entraîner dans l’entrée.
- Viens, faut qu’on enlève nos bottes et nos manteaux pour les mettre à sécher.
Lorsqu’elles eurent disparu et qu’il fut certain qu’elles soient hors de portée de voix, Ian souffla :
- Pour le moment, il est préférable de ne rien leur dire. Je ne sais pas du tout comment elles réagiraient…
Gabriel hocha la tête, pensif. Lui aussi se demandait si les filles accepteraient leur relation. S'il avait été une femme, ça aurait sûrement déjà été difficile, mais le fait qu'il soit un homme risquait de ne pas arranger les choses. Même s'il était évident que les petites l'aimaient beaucoup.
Le jeune homme avala rapidement son chocolat chaud, puis se leva :
- Je vais aller m'habiller avant d'attraper froid. Je suis tout trempé de ce côté !
- Attends, souffla son ami en lui attrapant le poignet.
Ian l'attira à lui et l'embrassa avec tendresse.
- Tu avais du chocolat sur les lèvres... souffla-t-il l'air amusé.
- Bon prétexte, sourit Gabriel.
- Je crois que Suzie t'a fait visiter la salle de bains. N'hésite pas à piocher dans les serviettes. Et si tu veux des vêtements propres, fouille dans mon armoire.
- Tu es sûr ? Je peux remettre mes fringues d'hier.
- Puisque je te le propose. Mais si tu veux, je vais choisir pour toi, comme ça, tu n'auras pas à fouiller.
- Je préfèrerai, oui.
Ian se leva à son tour et ils montèrent ensemble au premier.

Après avoir pris une bonne douche bien chaude, Gabriel enfila le jean et le pull que son ami lui avait prêtés. Les vêtements, comme le pyjama, étaient un peu grands pour lui, mais il valait mieux ça que l'inverse. Le jean, qui n'était pas censé être taille basse, lui tombait sur les hanches et il dut, du coup, en retourner le bas pour ne pas marcher dessus. Sur Ian, le pull noir devait être moulant et Gabriel se prit soudain à l'imaginer dedans. Sentant son esprit s'égarer, il se força à repousser ses pensées un peu trop osées et se concentra sur sa coiffure. Comprenant qu'il ne servait à rien de tenter de discipliner ses cheveux vu l'humidité ambiante, il passa une main dedans pour les ébouriffer un peu plus.
Lorsqu'il sortit de la salle de bains, Gabriel tomba sur Suzie qui s'exclama :
- Tu es beau ! Quand je serai grande, je me marierai avec toi !
Sa sœur émergea de sa chambre à ce moment-là et souffla :
- Je t'ai déjà expliqué cent fois que tu ne pourras pas te marier avec Gabriel car il aime les garçons.
- Alors je deviendrai un garçon pour pouvoir me marier avec toi ! Répondit la petite sans quitter le jeune homme des yeux.
Al leva les yeux au ciel. Amusé, Gabriel se pencha vers son admiratrice qui lui souriait largement :
- Tu sais, quand tu seras grande, je serai un vieux grincheux et tu ne voudras plus te marier avec moi.
- Non, tu seras jamais un vieux grincheux. Tu es trop gentil et trop beau pour ça !
Un rire retentit depuis l'escalier. Ian, qui était en train de monter, rejoignit sa fille et la prit dans ses bras :
- Mon petit monstre ! Encore en train d'embêter Gabriel ?
- Je l'embête pas ! C'est mon futur mari.
- Oh... voyez-vous ça... Et les noces sont prévues pour quand ?
- Papa ! Tu ne devrais pas l'encourager ! Lança Al depuis sa chambre. J'ai déjà eu un mal fou à lui faire comprendre ce que c'était d’être gay, alors si tu joues son jeu, je vais devoir tout recommencer !
Ian reposa Suzie puis se tourna vers Gabriel :
- Parfois, je me demande qui est l'adulte ici...
La voix d'Alicia répondit :
- Tout le monde sait que c'est moi !
Ian se pencha vers sa cadette et lui souffla :
- Ta sœur n'est pas gentille avec moi, ça mérite une attaque de chatouilles.
- Ouiiiiiiiiii !
Suzie partit en courant vers la chambre de son aînée d'où s'élevèrent bientôt des rires déchaînés. Profitant de cet instant de répit, Ian informa Gabriel :
- Ton portable a sonné pendant que tu étais sous la douche.
- Merci.

Les deux hommes redescendirent et Gabriel alla voir qui l'avait appelé. Il sourit en voyant qu'il avait trois messages de Vicky. Il les écouta, puis la rappela aussitôt :
- Enfin ! Ca fait des heures que j'essaye de te joindre !
- Je me suis levé il n'y a pas longtemps. Tu es au centre ?
- Non. Michaels a appelé, le centre est fermé jusqu'à lundi matin. La route n'est pas du tout déblayée et il ne veut pas prendre le risque qu'un client lui colle un procès sur le dos en glissant dans le parking.
- Ca m'arrange parce que je n'aurais de toutes façons pas pu venir aujourd'hui... et je ne pense pas que j'aurais pu demain non plus, vu la couche de neige ici.
- Tu es où ? Chez toi ?
Au moment où il réfléchissait à ce qu'il allait répondre, hésitant à dire la vérité, Ian apparut à l'entrée du salon. Instinctivement, Gabriel posa sa main sur le micro tandis que son ami soufflait :
- Je vais aller voir si je peux ramener ma voiture ici.
- Tu veux que je t'accompagne ?
- Non, ça ira. A tout de suite.
- Sois prudent.
Il attendit que Ian soit parti pour reprendre la communication. Avant qu'il ait eu le temps de dire quoi que ce soit, Vicky demanda :
- C'était Ian ?
Gabriel soupira :
- Oui. Je suis chez lui.
Il raconta ce qui s'était passé la veille, omettant juste la nouvelle tournure qu'avait pris leur relation, puis termina par :
- Il faut que je raccroche, je n'ai plus beaucoup de forfait. On se voit lundi.
- Oui. Bon week-end !
Il pouvait entendre une note amusée dans la voix de son amie et se douta qu'il allait devoir lui détailler ces deux jours dès qu'ils se verraient. Lorsqu'il eut raccroché, il remonta voir les filles. Elles étaient dans la chambre de l'aînée devant un jeu de société.
- Gabriel, tu veux jouer avec nous ? Proposa Suzie.
- Pourquoi pas... si vous m'expliquez les règles.
Al lui fit une place sur son lit pour qu'il puisse les rejoindre. Quelques minutes plus tard, ils étaient plongés dans une partie acharnée.

Lorsque Ian les rejoignit, il s’était écoulé un peu plus d’une heure.
- Qui gagne ? demanda-t-il en entrant dans la pièce.
- Moi ! s’exclama Suzie.
- Tu as réussi à ramener ta voiture ? interrogea Gabriel alors que son ami s’asseyait avec eux sur le lit.
- Non. Je ne suis même pas allé jusque là. La neige est trop épaisse et rien n’est dégagé pour le moment. J’ai fait demi-tour à mi-chemin. Je peux jouer ?
- Bien sûr ! répondit sa cadette en souriant.
Au bout d’un moment, elle se tourna vers Gabriel pour lui demander :
- Tu sais faire les bonhommes de neige ?
- Euh… ça fait longtemps que je n’en ai pas fait, mais je devrais pouvoir me débrouiller.
- Chouette ! On ira en faire un cet après-midi ?
Ian leva les yeux au ciel.
- J’ai l’impression de ne plus exister depuis ce matin, souffla-t-il, faussement vexé.
Suzie bondit à son cou et déposa un baiser sonore sur sa joue :
- Mais si tu existes ! Tu es mon Papa chéri que j’aime et que j’adore !
- Ah, je préfère ça, rit Ian.
Il serra sa fille contre lui et échangea un regard amusé avec Gabriel. Ils finirent leur partie, puis les deux hommes descendirent pour aller préparer le déjeuner.
- Tu crois qu’on aura assez pour passer le week-end sans avoir besoin de faire des courses ? s’inquiéta Gabriel.
- Ne t’en fais pas pour ça. Le congélateur est rempli. On a de quoi tenir un siège ! Et il vaut mieux vu l’appétit des petites… et de mon invité spécial…
Le jeune homme sourit et profita de l'absence des filles pour voler un baiser à son compagnon. Ils se mirent ensuite au travail.

Après le repas, Suzie insista pour qu'ils aillent faire leur bonhomme de neige. Ils se répartirent les tâches et, bientôt, un gros personnage blanc se dressait dans le jardin. Ian donna une vieille écharpe à sa fille pour qu'elle en agrémente leur bonhomme dont les yeux étaient des marrons et le nez une carotte, comme le veut la tradition. Sous l'insistance de sa sœur, Alicia alla chercher l'appareil photo pour immortaliser leur éphémère réalisation. Ils s'amusèrent alors à prendre toutes sortes de clichés de moins en moins sérieux. Au final, l'adolescente fut obligée de ranger l'appareil dans son anorak pour le protéger lorsque Gabriel et Suzie décidèrent de les attaquer, Ian et elle, à coup de boules de neige. La bataille ne fut pas rangée bien longtemps, les combattants ayant trouvé plus amusant de glisser directement la neige dans le cou ou la nuque de leurs adversaires que de la lancer. Tandis qu'Alicia pourchassait sa cadette à travers tout le jardin, Ian s'attaqua à Gabriel, lui fonçant dessus avec une grosse boule de neige à la main. Emporté par son élan, il glissa et les deux hommes se retrouvèrent bientôt étendus sur le sol. Le plus jeune était couché sur le dos et tentait difficilement de reprendre son souffle alors que son ami, allongé sur lui, ne semblait pas vouloir se relever. Ce n'est qu'en entendant le rire de Suzie que Ian bondit enfin sur ses pieds. Il aida Gabriel à se relever puis leva les mains en signe de reddition.
- On fait une pause. Qui veut un chocolat chaud ?
- Moi ! Répondirent trois voix en chœur.
Ian partit en direction de la maison, suivi de très près par Suzie. Gabriel se tourna vers Al et se figea devant le regard insondable de l'adolescente. Gêné, il se détourna rapidement. Elle passa devant lui sans un mot mais, au moment où elle allait rentrer, elle fit volte-face et lui sourit :
- Tu viens ?
Un peu perplexe, il la rejoignit. Il allait devoir dire très vite à Ian que son aînée avait sûrement des soupçons au sujet de leur relation.

Après avoir bu le chocolat chaud, Suzie voulut retourner dehors, mais il avait recommencé à neiger et Ian refusa que sa sœur et elle ressortent. Il dut cependant promettre de les emmener faire de la luge le lendemain matin afin que sa cadette accepte sa décision. Une fois que les filles furent remontées au premier, Gabriel s'adossa au placard à côté de l'évier où son ami faisait la vaisselle.
- Je crois qu'Alicia a des soupçons sur nous.
Ian soupira profondément.
- Tu n'as pas l'air surpris, souffla le jeune homme en croisant les bras.
- Elle a treize ans et elle est très intelligente. Je pensais juste que ça lui prendrait un peu plus de temps.
- Qu'est-ce qu'on va faire ?
Gabriel sentit un malaise s'installer alors que son ami gardait le silence. Une peur soudaine s'empara de lui :
- Tu veux qu'on arrête, c'est ça ?
Ian se tourna vers lui, l'air sincèrement étonné.
- Non ! Je... Je ne veux pas te perdre, Gabriel... mais je...
Le jeune homme soupira à son tour :
- Tout serait plus simple si j'étais une femme, n'est-ce pas ?
- Je n'en suis pas sûr, répondit Ian en s'essuyant les mains. Si j'avais ramené une femme à la maison, les filles auraient pu croire que je voulais remplacer leur mère... Avec toi, ce risque n'existe pas... J'admets que le fait que tu sois un homme peut être compliqué, surtout pour Suzie... mais il y a autre chose... je...
Il baissa les yeux sur ses mains serrées l'une contre l'autre. Gabriel posa la sienne dessus, l'encourageant à continuer :
- Tu sais que tu peux tout me dire.
- Elles t'aiment déjà beaucoup... et j'ai peur de ce qui se passera le jour où ça ne marchera plus entre nous...
Le jeune homme ne s'attendait pas du tout à ça. Choqué, il recula d'un pas.
- Notre histoire commence à peine et tu penses déjà au moment où on va se séparer ?
Ian n'osait pas lever les yeux vers lui. Gabriel s'énerva :
- Franchement, si on doit commencer comme ça, il vaut mieux tout arrêter dès maintenant !
Il fit volte-face et quitta la cuisine, vexé, le cœur meurtri. Il fonça dans le salon pour rassembler ses affaires. Alors qu'il ramassait son sac, Ian l’attrapa par le bras et le força à lui faire face.
- Non, ne pars pas. Excuse-moi, Gabriel. Je ne voulais pas...
Le jeune homme avait les larmes aux yeux. Il baissa la tête pour que son ami ne les voie pas mais celui-ci l'obligea à le regarder.
- Je ne suis qu'un abruti... Pardonne-moi, je t'en prie... Je tiens énormément à toi... Je ne veux pas que tu t'éloignes de moi... S'il te plait...
Les pleurs de Gabriel inondaient ses joues tandis que son regard plongeait dans celui, humide, de Ian. Le plus jeune prit une profonde inspiration pour se calmer, puis souffla :
- Je comprends que tu aies peur que tes filles souffrent... Mais mets-toi à ma place : comment tu réagirais si l'homme que tu aimes te disait qu'il pense déjà au moment où vous allez vous quitter alors que vous n'êtes ensemble que depuis quelques heures...
L'étonnement se lut sur le visage de Ian qui murmura :
- Qu'est-ce que tu as dit ?
Gabriel soupira. Il n'avait pas l'intention de se dévoiler aussi vite, mais c'était sorti tout seul, sans qu'il le veuille. A présent, il ne pouvait plus reculer alors il fonça :
- Je t'aime, Ian.
Alors que son compagnon ouvrait la bouche pour répondre, Gabriel posa un doigt sur ses lèvres :
- Non... je sais très bien que tout ça est nouveau pour toi, qu'il va te falloir du temps. Mais je t'aime et je suis prêt à attendre le temps qu'il faudra.
Il remplaça son doigt par ses lèvres. Il mit toute sa tendresse et son amour dans ce baiser, espérant convaincre son ami qu'il était sincère. Lorsqu'ils se séparèrent, ils restèrent un petit moment silencieux, puis Ian souffla :
- On va parler à Alicia ce soir.
- On n'est pas obligés de...
- Je veux lui expliquer... qu'elle comprenne que tu fais partie de nos vies maintenant...
- Et pour Suzie ?
Ian soupira profondément :
- Je ne sais pas trop... Elle est encore jeune, ça va sûrement être difficile pour elle de comprendre... Mais elle t'aime déjà, donc je pense qu'elle devrait finir par l'accepter.
- Je l'espère...
- On prendra le temps qu'il faudra pour qu'elle comprenne. On lui expliquera en douceur. Il n'y a pas de raisons qu'elle ne se fasse pas à l'idée de t'avoir comme deuxième papa.
Ian caressa tendrement la joue de Gabriel.
- Je suis vraiment désolé pour tout à l'heure...
- N'en parlons plus...
Le jeune homme se blottit dans les bras de son compagnon, soulagé.

Après dîner, ils s'installèrent tous les quatre dans le salon pour regarder un film. Lorsqu'il fut terminé, Ian monta Suzie qui s'était endormie dans les bras de Gabriel et la mit au lit. Il redescendit aussitôt. Le jeune homme et Alicia étaient toujours devant la télévision.
- Il faut qu'on parle, Al, souffla Ian à son aînée en éteignant le poste.
- Je m'en doutais.
Son père allait reprendre mais elle fut plus rapide :
- Vous n'êtes pas très discrets.
Les deux hommes échangèrent un regard atterré.
- Ne vous en faites pas, Suzie ne sait rien. Elle continue à vouloir t'épouser, Gabriel, même depuis que je lui ai dit que tu n'aimes que les hommes.
- Ca fait longtemps que tu sais ? Demanda Ian.
- J'avais des doutes mais j'ai eu confirmation quand je vous ai vus tout à l'heure, dans le jardin...
- Et... qu'est-ce que tu en penses ?
Elle les regarda tour à tour, l'air grave. Alors qu'ils s'attendaient au pire, elle finit par répondre en souriant légèrement :
- Si tu es heureux, Papa, c'est tout ce qui compte pour moi. Et puis, je t'aime bien, Gabriel. Et Suzie t'adore.
- Tu es sûre que tout va bien ? Insista son père.
- Oui, pourquoi ?
- Je ne sais pas... ça me paraît tellement étrange que tu acceptes aussi facilement que je sortes avec un homme...
- Tu sais, Papa, j'ai treize ans et on est dans les années 2000. Il y a un mec dans ma classe qui vit avec ses deux mères et dont le père a défilé en tête de la Gay Pride l'an dernier avec son petit-ami du moment.
Elle se tut un instant avant d'ajouter :
- Bon, je t'avoue qu'au début, ça m'a fait bizarre... mais finalement, je préfère que tu sois avec Gabriel plutôt qu'avec une femme qui voudrait jouer à la maman avec nous.
- Alors, tout va bien ?
- Je te l'ai dit : tant que tu es heureux, c'est nickel pour moi !
Elle se leva et vint les embrasser tour à tour. Alors qu'elle s'éloignait pour monter au premier, elle se retourna et lança :
- Juste une chose : Gabriel, si tu t'avises de faire du mal à mon père, tu auras affaire à moi !
- Je ne compte pas lui faire du mal, mais c'est bien noté, répondit le jeune homme très sérieusement.
Elle hocha la tête, sourit, puis disparut dans l'escalier. Les deux hommes se regardèrent un moment, encore surpris par la réaction de l'adolescente. Ian finit par éclater de rire :
- Je ne m'attendais pas du tout à ça ! J'espérais qu'elle le prenne bien, mais à ce point-là...
- C'est génial ! Sourit Gabriel en allant se blottir contre son compagnon. Et puis maintenant, je sais ce que je risque si je te fais souffrir...
Ils s'embrassèrent tendrement, tous deux soulagés et heureux.

Dimanche 21 décembre 2008

La journée se déroula tranquillement. Comme il l’avait promis, Ian emmena les filles faire de la luge sur une colline proche le matin. Elles y retrouvèrent d’autres enfants du voisinage. Les deux hommes s’installèrent sur une murette proche pour les regarder jouer.

Après le repas, Ian repartit voir si la route était dégagée et put, cette fois-ci, ramener sa voiture jusque devant chez lui. Il rejoignit ensuite ses filles et Gabriel qui étaient confortablement installés devant la télévision avec un bol de pop-corn.

En fin d’après-midi, avant la tombée de la nuit, Ian raccompagna Gabriel chez lui. Alors qu’il garait la voiture devant l’immeuble où vivait le jeune homme, celui-ci souffla :
- J’ai passé un excellent week-end.
- Moi aussi. Je… j’aimerais te demander quelque chose.
- Je t’écoute.
- J’aimerais que personne ne soit au courant pour nous, pour l’instant. C’est par rapport à Suzie. Je ne voudrais pas qu’elle l’apprenne par hasard par quelqu’un d’autre.
- Bien sûr. C’est normal. Je te promets que je n’en parlerai à personne. Mais je te préviens, ça va être dur de ne pas te sauter dessus à chaque fois que je vais te voir…
Ian éclata de rire.
- Je te rassure, ça sera aussi dur pour moi.
- J’en doute… tu es vraiment très sexy…
Avant que son compagnon ait eu le temps de répondre, Gabriel se pencha pour l’embrasser avec fougue. Le baiser les laissa essoufflés. Un sourire idiot éclairait le visage de Ian. Ce fut au tour de Gabriel d’éclater de rire.
- Je ne me savais pas si doué !
Son ami rougit violemment, le faisant rire un peu plus.
- Je vais te laisser te remettre de tes émotions. A demain.
- A demain.
Gabriel quitta la voiture et s’engouffra dans son immeuble, le cœur léger.

A suivre...


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MessagePosté: 01 Mar 2009 17:52 
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j'aime beaucoup ce chapitre surtout ce passage

Citation:
- Tu sais, Papa, j'ai treize ans et on est dans les années 2000. Il y a un mec dans ma classe qui vit avec ses deux mères et dont le père a défilé en tête de la Gay Pride l'an dernier avec son petit-ami du moment.


j'adore Alicia elle est génial ! et j'aime bien Vicky aussi ^^


aller pour les autres je réclame :suite:


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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 01 Mar 2009 23:19 
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Chapitre tout doux ^^.
J’adore Al elle me fait délirée et Suzie est trop mignonne a vouloir se marier avec Gabriel !
:D

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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 03 Mar 2009 11:32 
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Ce chapitre était vraiment très mignon! Et j'ai adoré la réaction de la fill aînée de Ian! La suite!

Chunhua.

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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 03 Mar 2009 12:11 
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une déclaration. une ado compréhensive. super suite :suite:

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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 08 Mar 2009 17:29 
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Voici la suite ! ^^

Cybelia.

------------------------

Lundi 22 décembre 2008

Gabriel était sur son petit nuage lorsqu'il arriva au travail. Alors qu'il était en train de finir de se changer dans le vestiaire, la porte s'ouvrit sur Luke.
- Bonjour, Gabe !
- Salut !
- Dis, je viens te voir pour te prévenir que Vicky va te sauter dessus dès que tu vas sortir de là. Depuis qu'elle t'a eu au téléphone samedi, elle est complètement hystérique. Elle n'a pas arrêté de parler de Ian et toi durant tout le week-end.
- Désolé, souffla le jeune homme, gêné.
- Ne t'en fais pas pour ça, j'ai l'habitude, sourit Luke. Je voulais juste que tu sois au courant, que tu ne sois pas surpris... Elle ne va pas te lâcher jusqu'à ce que tu lui dises ce qui s'est passé entre vous deux.
- Merci de m'avoir averti.
Gabriel termina de se préparer, puis se dirigea vers la porte du vestiaire. Il prit une grande inspiration avant de sortir. Comme prévu, Vicky l'attendait de pied ferme et se rua sur lui dès qu'elle le vit :
- Alors ? Je veux tout savoir, absolument tout !
- Il n'y a pas grand chose à raconter, répondit-il tout en marchant en direction du stand.
Elle le dépassa et se planta devant lui, mains sur les hanches, pour l'obliger à s'arrêter :
- Attends ! Tu viens de passer le week-end chez le mec pour qui tu as le béguin et tu n'as rien à dire ? Il ne s'est rien passé entre vous ?
- Non, mentit Gabriel, soucieux de respecter sa promesse. Ian m'a demandé de ramener les filles chez lui vendredi soir, ce que j'ai fait. Et je n'ai pas pu repartir avant hier soir à cause de la neige. J'ai passé beaucoup de temps à jouer avec Suzie et Alicia. On a regardé des films, on a bien mangé... rien d'exceptionnel.
Vicky ne semblait pas du tout convaincue :
- Je suis sûre que tu me caches quelque chose...
- Ecoute, Vic. Il ne s'est rien passé entre Ian et moi. Et je ne veux plus en parler. On a du boulot ! Lança-t-il en désignant le stand où leurs collègues étaient déjà installés.
Elle lui adressa un dernier regard circonspect avant de s'écarter pour le laisser passer. Heureusement pour le jeune homme, c'était Luke qui était « d'astreinte » ce matin-là. Lorsque Vicky se fut éloignée en direction de leur magasin, le photographe demanda à son ami :
- Ca va ? Tu as survécu ?
- Oui. Merci encore de m'avoir prévenu.
- De rien, sourit Luke. J'aime Vicky de tout mon cœur, mais je sais combien elle peut être pénible parfois.
Leur conversation fut interrompue par la voix d'Alexander Michaels qui annonçait dans les hauts-parleurs l'ouverture imminente du centre commercial. Les deux hommes allèrent s'installer pour débuter cette journée qui s'annonçait chargée.

Conformément à ce qui était prévu, les enfants défilèrent sur le stand sans discontinuer. Gabriel profita de sa pause repas pour aller voir Ian, mais celui-ci était débordé de travail et n’eut que quelques secondes à lui accorder. Il décida alors de profiter de son temps libre pour aller acheter les cadeaux de Noël qu'il avait repérés pour les filles la semaine précédente. Une fois ses emplettes terminées, il alla les ranger dans son vestiaire et retourna travailler.
Finalement, quand vint le soir, les deux hommes n’avaient pas pu échanger plus de quelques mots et avaient encore moins réussi à se retrouver seul pour un moment d’intimité. Gabriel espérait pouvoir retrouver son ami après le travail, mais quand il parvint enfin à aller se changer pour partir, le salon de thé était déjà fermé depuis longtemps. Au moment où il quittait le centre commercial, un peu déçu, son portable sonna. Il sourit en voyant le numéro de Ian s’afficher :
- Excuse-moi de ne pas t’avoir attendu ce soir. Je voulais le faire mais j’ai dû partir tôt pour aller voir mon banquier, en remplacement du rendez-vous qu'il a annulé vendredi.
- Ne t’en fais pas, ce n’est pas grave.
- Ecoute, je te promets que demain, je m’arrangerai pour prendre une pause au moment où tu viendras au salon et on ira s’isoler dans mon bureau. Enfin… si tu en as envie…
- Mes lèvres sont déjà impatientes de retrouver les tiennes, souffla Gabriel en souriant.
- J’en suis ravi, répondit son ami.
Le jeune homme entendit les voix des filles qui se chamaillaient.
- Il faut que je te laisse avant que Suzie ne morde sa sœur.
Gabriel éclata de rire.
- Oh là ! Vas-y vite ! A demain !
- A demain.
Il raccrocha, puis alla prendre son bus pour rentrer chez lui. Il passa la soirée à étudier, histoire de ne pas trop sentir combien Ian lui manquait. Vers une heure du matin, la fatigue le rattrapa. Il se coucha, puis s’endormit rapidement d’un sommeil peuplé de rêves mettant tous en scène celui qui faisait battre son cœur.

Mardi 23 décembre 2008

La matinée passa à une vitesse exagérément lente. Gabriel n'arrêtait pas de regarder la pendule qui se trouvait tout près du stand, mais le temps ne s’écoulait pas aussi rapidement qu'il l'aurait voulu. Depuis qu'il s'était réveillé, il n'avait qu'une hâte : se retrouver enfin seul avec Ian afin de goûter à nouveau la douceur de ses lèvres.
Enfin, midi arriva. A peine son remplaçant était-il arrivé sur le stand que Gabriel ôtait son bonnet rouge et se précipitait vers le salon. L'endroit était à nouveau bondé et, l'espace d'un instant, le jeune homme douta que son ami puisse se libérer pour lui. Un peu déçu, il s'approcha tout de même du comptoir derrière lequel Ian était en train de découper des parts de tartes.
- Salut !
- Je te demande deux minutes le temps que je finisse ça et je suis à toi.
- Ok.
Gabriel jeta un coup d'œil dans la salle, puis demanda :
- Les filles ne sont pas là ? C'est bien les vacances scolaires ?
- Oui, mais je ne veux pas qu'elles passent leurs journées à traîner ici. Elles sont à la maison. Alicia est suffisamment grande pour s'occuper de sa sœur maintenant. Elle peut m'appeler si elle a besoin. Et au pire, si c'est urgent, elle va voir Madame Perry, la voisine. C'est une dame à la retraite qui s'occupe de ses petits-enfants pendant que sa fille travaille. Elle adore les filles qui la considèrent un peu comme leur grand-mère.
Ian alla se laver les mains, puis revint vers son ami.
- Voilà ! Je suis tout à toi ! Il te reste combien de temps de pause ?
- Vingt minutes.
- Je suppose qu'il faut que tu manges pendant ce laps de temps.
- Ca serait bien.
- Alors, viens, suis-moi !
Ils allèrent dans l'arrière-boutique, et de là dans le bureau dont Ian ferma la porte à clé. La pièce était chaleureuse. Des dessins d'enfants et des photos de famille décoraient les murs. Un sofa était installé contre le mur du fond, face au bureau.
Sur celui-ci, un repas froid les attendait.
- Tu avais vraiment tout prévu, sourit Gabriel.
- Je ne voulais pas perdre une minute... souffla son ami en s'approchant de lui.
Ils s'enlacèrent. Leurs bouches se retrouvèrent, gourmandes. Lorsqu'ils se séparèrent, un peu essoufflés, Ian proposa :
- Mangeons. On pourra reprendre cette activité après...
- Bonne idée !
Ils prirent place sur les chaises en bois, face à face. Pressés par le temps, ils dévorèrent leur repas en dix minutes. Après le dessert, Ian invita Gabriel à venir s'installer avec lui sur le sofa. Leurs lèvres ne tardèrent pas à se retrouver pour un baiser de plus en plus intense. Une vague violente de désir envahit le plus jeune lorsque la main de son ami se glissa sous son pull pour caresser son flanc. Emporté par les sensations qui naissaient en lui, Gabriel souda son corps à celui de Ian qui sursauta soudain, rompant le baiser.
- Excuse-moi, je...
Comprenant ce qui se passait, le jeune homme sourit tendrement :
- Ne t'en fais pas... et puis de toutes façons, même si on voulait, on n'a pas le temps de faire ça maintenant... et je n'ai pas envie que ça se passe comme ça entre nous... Dis-moi, Ian... Si j'ai bien compris, il n'y a eu que Caroline ?
Le plus âgé hésita avant de bredouiller :
- Oui... oui, juste Caroline...
Gabriel déposa un léger baiser sur les lèvres de son compagnon puis lui souffla à l'oreille :
- Je veux que ta première fois soit inoubliable...
Il ne put résister à l'envie de mordiller le lobe qui se trouvait à sa portée. Son désir augmenta en entendant Ian gémir, mais il s'arrêta là. Gabriel se détacha de son ami, soupirant :
- Je vais devoir y retourner.
- Moi aussi.
Ils se levèrent. Au moment où Gabriel allait ouvrit la porte, Ian lui demanda :
- Qu'est-ce que tu fais demain soir ?
- Rien de particulier.
- Maintenant si. Suzie et Alicia ont insisté pour que je t'invite au réveillon. Et gare à moi si je ne le faisais pas.
- Je suis très heureux que tu l'aies fait, sourit le jeune homme. Dis-leur que je serais ravi de passer Noël avec elles.
- Je te préviens, Suzie risque de passer la soirée à te coller comme une sangsue !
Gabriel éclata de rire.
- Ca alors, c'est une surprise !
- Penses à préparer un pyjama et des affaires de rechange, tu n’auras qu’à rester dormir et comme ça, tu pourras passer le jour de Noël avec nous. Enfin, si tu veux.
- C’est avec plaisir.
Ian sourit largement avant d’ajouter :
- Tu peux venir dîner à la maison ce soir, si tu veux.
- J'aurais bien aimé, mais j'ai plein de trucs à faire... Tu crois que tu auras un moment à m'accorder demain midi ?
- Sûrement.
Gabriel rejoignit son ami pour un dernier baiser, puis souffla :
- Alors à demain !
- A demain.

L'après-midi se déroula comme la matinée, même si les enfants semblaient être de moins en moins nombreux au fil des heures. Lorsque le stand ferma enfin, Gabriel se précipita vers Vicky qui rangeait son matériel.
- Dis, je pourrais te demander un service ?
- Bien sûr.
- Voilà, j'ai trouvé une idée de cadeau pour Ian, mais j'aurais besoin de ton aide. Est-ce que par hasard, tu aurais gardé les photos que Suzie a faites avec le Père Noël.
Vicky le fixa un moment avant de sourire largement :
- Je crois que j'ai encore mieux que ça pour toi ! Viens !
Elle lui prit la main et l'entraîna dans sa boutique. Là, elle l'emmena jusqu'au labo où elle fouilla dans une boîte. Quand elle eut trouvé le DVD qu'elle cherchait, elle l'inséra dans l'ordinateur déjà allumé. Sur l'écran s'afficha des miniatures de photos de Suzie, Alicia et Ian prises à divers moments depuis trois ans. Surpris, Gabriel se tourna vers son amie qui expliqua :
- Ian fait développer toutes ses photos ici depuis qu'il est arrivé. J'ai tout sauvegardé pour le cas où il les perdrait et qu'il voudrait les retrouver.
- Tu fais ça pour tous tes clients ?
- Non, juste pour ceux qui le souhaitent. C'est un service en plus qu'on a décidé de leur offrir, Luke et moi.
Alors qu'il regardait les photos sur l'écran, Gabriel sut qu'il avait là tout ce qu'il lui fallait.
- Vicky, tu es un génie ! Tu peux me prêter le disque ?
- Je t'en fais une copie.
Dix minutes plus tard, Gabriel ressortait de la boutique avec le DVD de photos dans sa poche. Il fonça prendre son bus pour rentrer chez lui. Une fois dans son appartement, il se mit au travail. Il voulait que le résultat soit parfait, quitte à y passer la nuit. Les premières photos dataient de quelques mois après l'arrivée de Ian et ses filles. Gabriel fut ému aux larmes de ne voir que des sourires sur chacun des clichés. La perte terrible de Caroline se lisait dans leurs regards, mais ne ternissait pas leur joie d'être ensemble. Il avança vers des photos plus récentes, éclatant de rire en voyant Suzie déguisée en lapin jaune pour le carnaval de l'an passé. Il resta un long moment à contempler un gros plan de Ian. Elle avait été prise sans qu'il semble s'en apercevoir. Il avait l'air à la fois pensif et serein, un léger sourire éclairant son visage. Ne résistant pas à la tentation, Gabriel imprima cette photo pour la placer dans son portefeuille.
Il était plus de trois heures du matin lorsqu'il fut enfin satisfait de son ouvrage. Il rangea soigneusement le DVD, puis alla se coucher, content d'avoir réussi à faire ce dont il avait eu l’idée. Alors que le sommeil l'emportait, il espéra de tout son cœur que Ian allait aimer son cadeau.

A suivre...


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MessagePosté: 09 Mar 2009 00:31 
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je suis tellement accro à ta fic que le temps entre deux suites me semble interminable. je viens à peine de lire celle-ci que je suis déjà en manque :suite: :suite: :suite: :suite:

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MessagePosté: 09 Mar 2009 09:52 
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Ce nouveau chapitre est tout simplement délicieux! La suite!

Chunhua.

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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 10 Mar 2009 01:11 
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D’oh ! J’ai trop envie de savoir ce qu’il a fait comme montage >.< !
Sinon super chapitre come les autres.
:D

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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 16 Mar 2009 22:11 
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Voici la suite où vous allez pouvoir découvrir le cadeau de Gabriel pour Ian.

Bonne lecture !

Cybelia.

----------------------------

Mercredi 24 décembre 2008

Avant de partir au travail, il prépara son sac avec les cadeaux pour Ian et les filles, un bas de pyjama bordeaux avec un tee-shirt gris et une tenue de rechange pour le lendemain. Il avait prévu de repasser chez lui avant d’aller chez son ami, mais ne voulait pas risquer d’oublier quelque chose. Lorsque tout fut prêt, il posa le sac près de la porte, puis quitta l’appartement pour se rendre au centre commercial.

La matinée passa assez rapidement. Compte tenu qu’on était la veille de Noël, il y avait moins d’enfants car la plupart étaient déjà venus et les parents avaient trop à faire pour préparer le réveillon pour les ramener sur le stand. Vers midi, Gabriel se dirigea vers le salon qui, lui, était toujours aussi bondé. Ian, qui était occupé avec des clients au comptoir, lui sourit et lui fit signe de passer dans l’arrière-boutique. Le jeune homme entra dans le bureau où un repas froid les attendait, comme la veille. Quelques minutes plus tard, son ami le rejoignit en soupirant :
- Je n’ai pas beaucoup de temps. L’une de mes serveuses est tombée malade et n’a pas pu venir. Du coup, je suis un peu débordé aujourd’hui.
- Tu as quand même le temps de manger ? interrogea Gabriel, un peu déçu.
- Je vais le prendre. Je pense que ça ferait mauvais effet que le patron d’un salon de thé tombe d’inanition en plein service.
Ils s’assirent et commencèrent à manger en silence. Au bout d’un moment, Ian souffla :
- Je suis vraiment heureux que tu viennes à la maison ce soir.
- Moi aussi. Je suppose que Suzie croit toujours au Père Noël ?
- Oui. Enfin, à sa manière…
- Comment ça ?
- L’an dernier, elle est tombée sur un film où les deux adultes s’offraient des cadeaux et elle ne comprenait pas pourquoi ce n’était pas le Père Noël qui les leur amenaient. Alicia a eu la très bonne idée de lui expliquer que le Père Noël n’amenait des cadeaux qu’aux enfants et que, pour que les adultes ne soient pas tristes, ils s’en offraient eux-mêmes.
- Très intelligent, sourit Gabriel. Ca ne m’étonne pas d’elle.
Ian termina son dessert, puis commença à ranger la vaisselle sur un plateau.
- Je suis désolé de ne pas pouvoir t’accorder plus de temps.
- Ne t’en fais pas pour ça, je comprends. Et puis, ce n’est pas comme si on n’allait pas se revoir avant longtemps. Tu fermes à quelle heure ?
- A dix-huit heures. Le stand aussi je crois.
- Oui.
- Tu n’auras qu’à venir me rejoindre ici et on partira ensemble.
- Il faudra que je passe chez moi pour récupérer mes affaires.
- D’accord. Au fait, tu n’es pas obligé d’amener des cadeaux aux filles.
- Trop tard ! Ils sont déjà achetés, emballés et dans mon sac prêts à partir chez toi.
- Bon, eh bien pour la peine, tu m’aideras à jouer les Pères Noël cette nuit, une fois que Suzie sera couchée.
- Pas de problème !
Ils échangèrent un doux baiser avant de repartir au travail.

Le stand ferma avec un peu de retard. Après avoir souhaité un « Joyeux Noël » à ses collègues, Gabriel fonça se changer puis rejoignit Ian qui l’attendait devant la porte du stand. Ils se rendirent chez le jeune homme qui récupéra rapidement son sac. Environ une demi-heure plus tard, ils arrivèrent chez Ian où les filles les attendaient de pied ferme. Suzie sauta littéralement dans les bras de Gabriel et déposa un baiser sonore sur chacune de ses joues.
- T’es venu !
- Bien sûr. Tu croyais que je pourrais résister à l’idée de passer le réveillon et le jour de Noël avec toi ? Salut Al !
- Salut !
Une fois à l’intérieur, Gabriel reposa Suzie au sol alors que Ian lui demandait :
- Tu viens m’aider à préparer le repas ?
- J’arrive !
Ils passèrent presque deux heures à cuisiner. Pendant que Ian finissait le dessert et Gabriel le potage, les filles s’occupèrent de mettre le couvert. Enfin, vers vingt-et-une heures, ils purent se mettre à table. La télévision était allumée sur des dessins animés de Noël, distrayant Suzie qui mit un temps fou à terminer son assiette. Le dessert était une bûche glacée au chocolat qui eut un très grand succès.
Alors qu’elle finissait de se lécher les babines, Suzie se tourna soudain vers Gabriel et lança d’un ton très sérieux :
- Je peux pas me marier avec toi parce que t’aimes les garçons. Alors j’ai réfléchi : Papa est un garçon. Donc tu peux te marier avec Papa !
Gabriel se tourna vers son ami, abasourdi. Ian semblait encore plus sous le choc que lui. Ce fut Alicia qui réagit la première :
- Ca te gênerait pas que Gabriel et Papa soient mariés ?
- Non. Ca serait cool ! Et puis comme ça, Gabriel viendrait vivre ici avec nous.
Ian jeta un bref coup d’œil à son ami, puis se tourna vers sa fille :
- Tu sais, il y a des gens qui n’acceptent pas que deux hommes vivent en couple comme un papa et une maman.
- Ah bon ? Pourquoi ?
Il hésita un bref instant avant de répondre :
- Parce que ces gens pensent qu’un couple est fait pour avoir des enfants et que deux hommes ne peuvent pas en avoir ensemble.
- Mais Gabriel et toi vous avez pas besoin d’avoir d’autres enfants. On est là nous !
Les deux hommes éclatèrent de rire.
- Alors, vous allez vous marier ? demanda-t-elle, toujours aussi sérieuse.
- Pas tout de suite, ma chérie, sourit Ian en lui caressant les cheveux. Mais peut-être un jour, plus tard…
Le cœur de Gabriel bondit d’allégresse. Si son ami avait au début eu des doutes quant à leur relation, cette simple phrase prouvait qu’il pensait à présent qu’ils avaient un avenir ensemble. Ian reprit :
- Gabriel et moi sommes très proches.
- Comme des amoureux ?
- Oui, comme des amoureux. Donc il va passer beaucoup de temps avec nous. Mais si jamais ça te met mal à l’aise ou que quelque chose ne te plait pas, je veux que tu me promettes de venir m’en parler.
- Promis !
Elle se leva et alla faire une bise à chacun. Puis, elle lança en changeant totalement de sujet :
- Je peux aller regarder la télé ?
- Bien sûr !
Lorsqu'elle fut partie s'installer sur le canapé, Ian se tourna vers son aînée :
- Elle t'en avait déjà parlé ?
- Non. Mais je ne suis pas trop surprise. Elle est très intelligente, tu sais.
- Oh, j'en suis bien conscient. Vous êtes toutes les deux bien plus futées que moi !
- Tout à fait, sourit Al. Je peux aller la rejoindre ?
- Vas-y !
Gabriel attendit qu'Alicia se soit éloignée pour souffler à son ami :
- Eh bien, tu as deux filles exceptionnelles !
- J'ai beaucoup de chance de les avoir. Et de t'avoir aussi...
Le sourire de Ian et la lueur qui éclairait son regard acier firent grimper la température corporelle du jeune homme.
- Tu m'aides à débarrasser ?
- Ok !
Ils prirent les plats et les assiettes. Lorsque tout fut rangé dans le lave-vaisselle, Ian attrapa Gabriel par la taille et l'attira à lui pour un long baiser langoureux. Ils allèrent ensuite rejoindre les filles devant la télévision.

Mercredi 24 décembre 2008 – Onze heures trente

Ian se tourna vers Suzie qui bâillait à s'en décrocher la mâchoire.
- Allez, mesdemoiselles ! Il est l'heure d'aller au lit, sinon le Père Noël ne va pas passer !
La plus jeune bondit sur ses pieds et se précipita en haut, suivie par sa sœur, moins pressée d'aller se coucher. Lorsque les deux hommes furent seuls, Ian souffla :
- Il y a un détail dont je ne t'ai pas encore parlé concernant cette nuit : Suzie ne veut pas que tu dormes dans le canapé. Elle a peur que le Père Noël refuse de venir s'il te voit dans le salon. Donc, tu vas dormir dans ma chambre... dans mon lit...
Gabriel sentit son cœur manquer un battement. Il avait déjà le plus grand mal à faire taire son désir lorsque Ian était dans ses bras, mais s'ils devaient se retrouver dans le même lit, il ne savait pas s'il serait capable de résister à la tentation.
- Si ça te gêne, je prendrai une couverture et je dormirai par-terre.
Le jeune homme s'indigna :
- Si quelqu'un doit dormir sur le sol, c'est moi ! Il est hors de question que je te chasse de ton propre lit !
Les joues de Ian s'empourprèrent légèrement quand il ajouta :
- En fait, j'aurais aimé dormir dans tes bras... juste dormir... mais je sais que ça serait difficile pour toi donc...
- Je sais me contrôler, tu sais. Je t'avoue que ça sera terriblement tentant mais je saurai me tenir et ne pas te sauter dessus. Je te le promets !
- Alors le problème est réglé.
La voix de Suzie retentit du haut de l'escalier :
- Je veux mes bisous !
Ils échangèrent un regard amusé, puis montèrent la rejoindre. Alicia vint leur dire « Bonne nuit » avant de regagner sa chambre. Suzie était déjà retournée dans la sienne, couchée sous sa couette moelleuse avec son ours en peluche dans les bras. Les deux hommes l'embrassèrent tour à tour. Au moment où ils allaient la laisser dormir, elle demanda :
- J'ai deux Papas maintenant ?
Gabriel interrogea Ian du regard.
- C'est ce que tu veux ?
- Oui !
- Alors d'accord, je suis ton deuxième Papa, sourit le jeune homme.
- Cool ! Bonne nuit !
- Bonne nuit, ma puce !

Ils redescendirent pour installer les cadeaux sous le sapin. Gabriel alla chercher son sac dont il tira les trois paquets qu'il disposa sur les piles de chacun. Il fut surpris de voir Ian déposer trois cadeaux à son nom.
- Qu'est-ce que...
- Les filles ont tenu à t'offrir quelque chose... et moi aussi.
- J'ai hâte de voir ce que c'est.
- Tu as été sage ?
Gabriel fit semblant de réfléchir, puis souffla :
- Pour l'instant...
Il rit de voir Ian rougir à nouveau et s'approcha pour l'embrasser tendrement.

Une fois que tous les cadeaux furent installés, ils remontèrent pour aller se coucher. Gabriel passa dans la salle de bains, enfila son pyjama et revint dans la chambre où Ian était déjà prêt.
- Tu dors de quel côté en général ? Demanda le jeune homme.
- Euh... au milieu ? Sourit son ami.
Ian s'installa, puis ouvrit les bras. Gabriel le rejoignit, se blottissant contre lui. Cela faisait des années qu'il n'avait pas juste dormi dans les bras d'un homme. Il se sentait bien, le visage enfoui dans l'épaule de son compagnon, humant ses effluves masculines si familières.
- Ca va ? Tu es bien installé ?
- Je ne pourrais pas être mieux.
- Alors, bonne nuit...
- Bonne nuit, Ian.
Ils s'embrassèrent avec tendresse. Gabriel se réinstalla, persuadé qu'il ne parviendrait pas à trouver le sommeil, mais la fatigue de sa journée de travail et des émotions de la soirée eurent raison de lui.

Jeudi 25 décembre 2008

Gabriel fut réveillé en sursaut en sentant un poids sauter sur le lit et une voix perçante crier :
- C’est Noël !
Il mit quelques instants à sortir des brumes du sommeil et se retrouva nez-à-nez avec Suzie qui les regardait tour à tour en souriant largement. Le jeune homme rougit violemment en réalisant qu’il était toujours enlacé avec Ian. Il voulut se détacher des bras de son compagnon, mais celui-ci ne le laissa pas s’éloigner. Alicia apparut dans l’encadrement de la porte, l’air contrit :
- J’ai pas réussi à l’arrêter, désolée…
Son père sourit :
- Ne t’en fais pas.
Suzie intervint :
- C’est Noël ! C’est Noël ! On va ouvrir les cadeaux !
- Après le petit-déjeuner, répondit Ian.
Il laissa Gabriel s’écarter. Le jeune homme se sentait mal à l’aise mais les autres ne semblaient pas trouver la situation gênante. Ian se leva, prit la main de sa cadette et l’emmena hors de la chambre. Alicia sourit :
- Bien dormi ?
- Oui.
- Tu viens ?
- J’arrive !
Il se leva à son tour, puis descendit au rez-de-chaussée avec l’adolescente. Dans la cuisine, Ian s’activait à préparer le petit-déjeuner pendant que Suzie mettait la table. Alicia alla aider sa sœur tandis que Gabriel rejoignait son ami.
- Tu as l’air soucieux, souffla celui-ci après un bref regard.
- Je… cette situation est totalement surréaliste ! lança le jeune homme en passant une main dans ses cheveux ébouriffés.
Ian sourit.
- Je crois que tu n’es pas au bout de tes surprises avec ces deux-là !
- C’est ce que je commence à me dire…
Ils rejoignirent les filles qui étaient déjà installées à table. Le petit-déjeuner fut vite expédié car ils avaient tous hâte d’aller ouvrir leurs cadeaux.

A peine eurent-il fini que Suzie fonçait déjà dans le salon. Alicia la suivit. Après avoir débarrassé la table, les deux hommes les rejoignirent. La cadette était déjà en train d’ouvrir ses paquets. Ian et Gabriel s’installèrent sur le canapé, laissant les filles déballer leurs cadeaux avant d’ouvrir les leur. Suzie avait eu : un chat en peluche et des vêtements de poupées par son père, une robe de princesse par sa sœur et une poupée de chiffon à l’ancienne par Gabriel. Al, quant à elle, se retrouvait avec deux jeux pour son ordinateur, un livre et un DVD par son père et un ensemble bonnet, gants, écharpe par Gabriel. Après avoir déballé son cadeau, elle se tourna vers lui et souffla silencieusement :
- Merci…
Ian se pencha vers son ami pour lui murmurer à l’oreille :
- Merci pour elles.
- C’était un plaisir, répondit Gabriel sur le même ton.
- A vous ! lança soudain Suzie en se tournant vers eux.
Elle attrapa la pile de cadeaux de Gabriel et la lui amena alors qu'Alicia faisait de même avec ceux de son père. Le jeune homme commença par le plus petit qui se trouva être un porte-clé en forme de G en pâte à sel.
- C'est moi qui l'ait fait ! Lança Suzie, toute fière.
- Il est très beau, sourit Gabriel. Merci.
Il lui posa un gros bisou sur la joue qui la fit rire. Le suivant contenait un livre de déco acheté par Alicia.
- J'espère qu'il te plait.
- Il est très bien, répondit le jeune homme en feuilletant l'ouvrage. Merci.
Le dernier paquet, celui de Ian, contenait une ancienne montre à gousset en parfait état de marche. Abasourdi, Gabriel leva les yeux vers son compagnon :
- Comment tu as su que j'adorais les montres anciennes ?
- Tu en a parlé au salon une fois.
Il fallut quelques instants au brun pour retrouver à quelle occasion il avait mentionné ce qui était l'une de ses passions depuis toujours.
- Mais c'était il y a au moins deux ans !
Ian se contenta de sourire. Emu, Gabriel l'enlaça brièvement et souffla à son oreille :
- C'est le plus beau cadeau que j'aie jamais eu...
- Je suis heureux qu'il te plaise.
- A toi Papa ! Les interrompit Suzie.
Ian déballa le cadeau de sa plus jeune fille, un pot à crayon blanc décoré de petites mains à la peinture rouge et jaune. Elle se mit à sautiller en levant les bras vers son père :
- T'as vu, c'est mes mains !
- Je les avais reconnues. C'est les plus belles mains de petite fille de tout l'univers.
Il embrassa sa cadette, puis ouvrit le cadeau d'Alicia, un agenda de poche en cuir.
- J'ai déjà marqué dedans tous les week-ends où on sera chez Papy et Mamie. Comme ça, tu n'auras pas besoin de calculer tout ça. Et puis tu pourras y marquer tes rendez-vous.
- Merci, ma chérie.
Il attrapa en dernier le paquet de Gabriel. Le jeune homme regarda son compagnon déchirer le papier, un peu inquiet de savoir si son cadeau allait lui plaire. Ian s'exclama :
- Oh ! C'est... superbe !
- Vraiment ?
- Oui, je l'adore. Mais comment tu as eu les... Vicky...
- Au départ, je pensais utiliser seulement les photos de cette année mais elle m'a fourni plus que je n'aurais espéré.
Ian contempla un long moment le pèle-mêle encadré puis le tourna pour le montrer à ses filles.
- C'est nous ! S'exclama Suzie.
- Oui. Je me disais que tu pourrais peut-être l'accrocher au salon de thé... enfin, si tu veux.
- Je sais déjà où je vais l'installer. Je veux que tous mes clients puissent le voir quand ils entreront. Merci, Gabriel.
Le jeune homme sourit largement, heureux d'avoir réussi à faire plaisir à celui qu'il aimait. Ian se tourna vers ses filles :
- Pourquoi vous n'iriez pas profiter de vos cadeaux dans vos chambres ?
Suzie ne se le fit pas dire deux fois. Elle ramassa ses jouets, puis fonça au premier. Alicia regroupa d'abord tout le papier cadeau et les rubans pour aller les jeter. Elle revint ensuite chercher ses présents et monta à son tour, non sans avoir jeté un coup d'œil amusé aux deux hommes assis sur le canapé. Lorsqu'ils furent seuls, Ian posa le cadre sur la table basse, attrapa les épaules de Gabriel et l'attira à lui pour un baiser des plus fougueux.
- Merci. Tu as vraiment trouvé le cadeau idéal.
- Je suis heureux que ça te plaise, sourit le jeune homme. Je voulais t’offrir quelque chose de spécial, d’unique.
- Tu as réussi.
Ian se leva pour aller poser le cadre à l’abri de la turbulence de Suzie puis il revint s’asseoir près de Gabriel et lui demanda :
- Ton contrat au centre se termine quand ?
- Demain midi. On va démonter le stand et après, on fait notre pot de fin de saison.
- Tu as déjà un autre boulot prévu pour la semaine prochaine ?
- Non. Là, j’arrête de bosser pour réviser pour mes partiels. Je chercherai à nouveau quelque chose début février. Il va falloir que je me plonge sérieusement dans mes cours jusque là. Mais, ça ne m’empêchera pas de te consacrer du temps. D’ailleurs, je pourrais te rejoindre au salon après le pot demain midi si tu veux.
- Je ne serai pas là, répondit Ian.
Devant l’air surpris de son ami, il expliqua :
- Traditionnellement, le 26 décembre, j’emmène les filles chez leurs grands-parents à Manchester. Je passe la journée là-bas car ils organisent un repas de Noël pour nous. Même si mes beaux-parents ne m’ont jamais beaucoup apprécié, ils font ça pour les petites. Je rentrerai samedi matin.
- Et le salon ?
- Il est fermé jusqu’à lundi. C’est une période creuse et l’un des rares moments où je ferme.
- Tu ne m’as jamais encore parlé de tes beaux-parents. Pourquoi ils ne t’aiment pas ?
- Caroline était fiancée avec un médecin lorsqu’on s’est rencontrés. C’était le fils d’un de leurs amis et ils étaient vraiment ravis de leur futur mariage. Sauf qu’elle est tombée amoureuse de moi… Lorsqu’elle a rompu les fiançailles, ils étaient furieux. A une époque, j’ai cru qu’ils allaient couper les ponts avec nous, mais elle était fille unique et ils n’ont pas voulu se priver de voir leurs seuls petits-enfants.
Gabriel soupira :
- Je suppose que ça ne doit pas non plus être facile pour toi de te retrouver avec eux.
- Non, pas vraiment… En fait, c'est surtout Patricia qui me déteste. Je pense que Victor n'a jamais rien eu contre moi, mais qu'il n'a fait que suivre l'avis de son épouse. Tu sais, c'est le genre de femme qui porte la culotte dans un ménage. C'est aussi elle qui a tout fait depuis le décès de Caroline pour essayer d'avoir la garde des filles. Elle disait que ça n'était pas bon pour deux petites comme elles de vivre avec un homme seul... mais le juge a estimé qu'après avoir perdu leur mère, elles ne devaient pas être séparées de leur père.
Une idée dérangeante traversa l'esprit de Gabriel, mais il préféra la garder pour lui pour le moment. Il changea alors de sujet.
- En parlant de famille, je réalise que je ne sais rien de la tienne ! Tu as des frères et sœurs ?
- Non, je suis fils unique moi aussi. Mon père était machiniste sur des chantiers et ma mère professeur d’anglais. Ils sont à la retraite maintenant. Ils sont partis vivre aux Etats-Unis, près de Los Angeles. On va y passer deux semaines tous les étés.
- Ils savent… que tu es bi ?
- Ma mère oui. Mon père, je ne pense pas. Mais il faudra bien que je le lui dise pour qu’il ne soit pas surpris de te voir débarquer avec nous l’été prochain.
Etonné, le jeune homme demanda :
- Tu veux que je vous accompagne ?
- Bien sûr ! Tu fais partie intégrante de ma vie maintenant ! Il est hors de question que je te laisse en dehors de ça. Je veux que tu les rencontres et qu’ils te rencontrent. Tu verras, tu adoreras ma mère. C’est une fan de déco et je suis sûr que vous avez plein de points communs. Et quand ils verront combien les filles t’aiment, je suis sûr qu’ils ne pourront que t’aimer eux aussi.
La confiance de son ami lui faisait chaud au cœur. Et le fait qu’il l’inclue dans ce projet de vacances encore plus. Lui qui était seul depuis si longtemps venait enfin de se trouver une famille.
- Comment se passe une journée de Noël ici d’habitude ?
- En général, les filles passent la matinée à jouer avec leurs cadeaux, on mange vers treize heures et ensuite, l'après-midi est consacrée à des jeux de société. Et le soir, on regarde un dessin animé.
- Super programme !
- Tu veux m’aider pour préparer le déjeuner ?
- Avec joie.

Le reste de la journée s’était déroulé selon le programme traditionnel. Après dîner, Ian avait raccompagné Gabriel en promettant de venir le chercher le samedi matin dès qu’il serait rentré de Manchester pour qu’ils passent le week-end ensemble. Une fois chez lui, le jeune homme resta un moment à regarder ses cadeaux, puis écrivit un long mail à son amie Mary pour lui raconter tout ce qui lui était arrivé depuis quelques jours.

A suivre...


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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 16 Mar 2009 23:56 
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Slash ou non, telle est la question...
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Inscription: 23 Fév 2008 12:46
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Suis trop contente d'avoir la suite. je m'attache de plus en plus aux personnages. :bravo:

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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 17 Mar 2009 01:28 
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Slash ou non, telle est la question...
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Inscription: 03 Fév 2009 18:20
Messages: 593
J’adooore Suzie, elle est géniale !
J’aime beaucoup ce chapitre, la facilité avec laquelle le couple se met en pace dans la famille de Ian.
Et puis leur ébauche de projets mettent un peu de ciment dans leur relation sans pour autant la dénaturer.
:D
:suite:

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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 17 Mar 2009 10:03 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Inscription: 10 Juin 2006 14:07
Messages: 3585
Localisation: A Détroit, avec Connor.
Les deux gosses sont vraiment adorables!! J'adore ce nouveau chapitre! Par contre j'ai un mauvais pressentiment à propos des beaux-parents de Ian. La suite!

Chunhua.

_________________
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"When did you get here?" "Three Cabernets and two Côtes du Rhone ago" "What's the occasion?" "Unemployment" Henry Foss/ Nikola Tesla (Sanctuary)

"-You did it Markus!
- We did it. This is a great day for our people! Humans will have no choice now. They'll have to listen to us" Markus & Connor, Detroit Become Human.

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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 17 Mar 2009 19:53 
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Inscription: 17 Jan 2004 13:57
Messages: 11370
Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
:reviews: Contente que ça vous plaise toujours autant ! ^^

Dites, j'aurais besoin de vos lumières. Je cherche un acteur, chanteur ou mannequin qui pourrait incarner Gabriel (pour faire des montages photos, notamment un avatar pour mon LJ). A votre avis, qui vous verriez dans ce rôle ?

Cybelia.


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