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 Sujet du message: [En cours] Se trouver une famille - PG13
MessagePosté: 08 Fév 2009 17:47 
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Inscription: 17 Jan 2004 13:57
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Salut !

Alors voici le début de ma toute nouvelle fic originale. A la base, j'avais commencé à l'écrire pour l'appel à texte des Editions Muffins sur le thème de Noël mais j'ai quelque peu dépassé la longueur maximum (j'en suis presque à 100 000 caractères alors que la limite est de 70 000) donc je ne la présenterai pas pour l'appel à texte mais je vous la livre ici (et sur mon LJ).

Elle est classée G pour l'instant mais elle n'est pas encore finie donc ça se peut qu'elle finisse NC17, mais je crois qu'elle sera plutôt PG13 (je verrai quand j'aurais écrit "la" scène).

J'espère que ça vous plaira. Tous les personnages de cette fic m'appartiennent entièrement.

Cybelia.

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Se trouver une famille

Finsbury, nord-est de Londres

Lundi 8 décembre 2008


Gabriel traversa avec entrain le centre commercial quasiment désert et rejoignit les vestiaires du personnel où l’attendait son costume de lutin du Père Noël. Il se changea rapidement, posa le bonnet rouge à pompon blanc sur ses cheveux noirs coupés court, puis se dirigea vers la salle commune. Comme tous les ans, le responsable du stand, Alexander Michaels, avait convoqué tous les employés saisonniers pour leur donner ses consignes avant l’ouverture du centre.

A peine Gabriel avait-il mis un pied dans la pièce qu’une tornade blonde lui sautait au cou en riant :
- Gabe !
Il serra la jeune femme contre lui, souriant.
- Salut Vicky !
Elle l’embrassa sur les deux joues, puis s’écarta et prit un air réprobateur.
- Tu es un vilain garçon !
- Qu’est-ce que j’ai encore fait ?
- Demande plutôt ce que tu n’as pas fait, répondit un grand blond qui les avait rejoints.
Les deux hommes se serrèrent la main.
- Content de te revoir, Gabriel.
- Moi aussi, Luke. Alors, qu’est-ce que je n’ai pas fait ? demanda l’intéressé en se tournant vers Vicky.
- Tu n’es pas venu nous voir depuis l’année dernière ! Tu avais promis de nous rendre visite.
- Désolé. Je n’ai pas eu beaucoup de temps libre entre mes cours et tous mes petits boulots. Mais je te promets de me rattraper l’an prochain.
- Tu as intérêt ! Je veux qu’il ou elle connaisse son tonton Gabriel !
Le jeune homme mit quelques secondes à comprendre.
- Tu es enceinte ?
- De quatre mois ! sourit Vicky.
- Mes félicitations à tous les deux !
- Merci, répondit Luke.
Ils furent interrompus par l’arrivée d’Alexander Michaels qui leur débita pendant près de vingt minutes sur un ton monocorde le même discours que les quatre années précédentes.
Gabriel en profita pour jeter un coup d’œil autour de lui. Il y avait là les deux Pères Noël qui se relaieraient durant trois semaines : Mark Jacobs, père de huit enfants et grand-père de vingt-deux petits enfants, instituteur à la retraite qui jouait ce rôle depuis presque dix ans et Paul Adamson, acteur au chômage de quarante-trois ans qui avait abandonné depuis longtemps l’idée de faire carrière et s’était reconverti depuis deux ans dans les animations de grands magasins. Il y avait aussi trois nouveaux employés, deux femmes et un homme, que Gabriel n’avait jamais vus. A leur allure, il devina qu’il s’agissait d’étudiants, comme lui, qui profitaient de cet emploi pour se faire un peu d’argent pour bien finir l’année. Et enfin, il y avait Vicky et Luke Martin, tous deux photographes, qui tenaient une boutique dans le centre commercial et avec qui il avait sympathisé quatre ans plus tôt lorsqu’il avait occupé cet emploi à temps partiel pour la première fois.

Lorsque Michaels eut enfin terminé son discours, les employés s'éparpillèrent dans le centre commercial. La matinée du premier jour serait surtout consacrée à la distribution de tracts aux trois niveaux du bâtiments et aux dernières touches à apporter au stand pour qu'il soit parfaitement impossible à ces chères têtes blondes et à leurs parents de passer devant sans s'arrêter. Gabriel alla chercher un paquet de prospectus et se dirigea vers l'escalator, qui venait d'être mis en marche, pour monter au dernier niveau. Au moment où il allait y poser le pied, son regard se posa sur une silhouette qui s'activait derrière la vitrine du salon de thé situé à côté du stand. Gabriel se figea alors qu'un sentiment douloureusement familier lui serrait le cœur.
Ian...
Il ne put détacher ses yeux de l'homme qui, inconscient de l'attention dont il faisait l'objet, déposait de petits bouquets de fleurs sur chacune des tables de son établissement. Gabriel sursauta soudain en entendant la voix de Vicky tout près de son oreille :
- Tu as encore le béguin pour lui?
Le jeune homme bredouilla, mal à l'aise :
- Non, pas du tout... non, je... non...
- Ne mens pas ! Ca se voit dans tes yeux que tu en pinces toujours pour lui.
Il soupira, renonçant à nier.
- J'essaye de me résigner. Je sais très bien qu'il ne sera jamais un homme pour moi...
- Peut-être que si tu trouvais quelqu'un...
- J'ai essayé ! Je suis sorti avec un mec pendant trois mois. Mais, au bout du compte, je me suis aperçu qu'il n'était pas celui que je voulais. J'ai préféré être honnête avec lui. Il l'a très bien compris et on est restés amis.
- Il faudra que tu me le présentes, sourit la jeune femme. Je veux connaître tous tes amis !
- Ca va être difficile. Il est parti en septembre pour tenter sa chance à New York. Je pense que je ne suis pas près de le revoir.
Son regard se tourna machinalement vers le salon de thé à présent vide. Il soupira profondément, déposa une bise sur la joue de son amie, puis lança :
- J'y vais ! Je n'ai pas envie que Michaels me tombe dessus parce que je n'aurais pas distribué assez de tracts !
- On se voit au déjeuner ?
- Bien sûr.

Gabriel monta au troisième niveau et attendit que les portes du centre ouvrent. Tandis qu'il patientait, son esprit le ramena vers Ian et leur première rencontre.

Flashback

C'était la seconde année qu'il travaillait au centre commercial pour la période de Noël afin de financer ses études. Alors qu'il rejoignait le stand, il réalisa qu'une nouveau salon de thé avait pris la place du vieux magasin de meubles qu'il y avait l'année précédente. Il interrogea Vicky qui était en train d'arranger les éclairages pour que ses photos soient les plus belles possible.
- Ca fait combien de temps qu'il est ouvert ce salon ?
La jeune femme jeta un bref coup d'œil dans la direction que lui indiquait son ami, puis répondit :
- Quatre mois. Le patron s'appelle Ian Winchester, il a trente-deux ans et son histoire est tragique.
- Raconte.
- Il est veuf. Sa femme est morte dans un accident de voiture l'été dernier et l'a laissé seul avec deux gamines de 3 et 10 ans, Suzie et Alicia. Ils tenaient tous les deux un restaurant à Manchester, un truc qui marchait super bien. Après la mort de sa femme, il n'a pas pu rester là-bas. Il a vendu son restau et il est venu ouvrir ce salon de thé ici. Apparemment, les parents de sa femme ont demandé la garde des petites mais pour l'instant, ce n'est pas encore passé au tribunal.
Gabriel adressa un regard surpris à son amie :
- T'es drôlement bien informée, dis-donc !
- C'est Alicia. Cette pauvre gosse avait besoin de parler à quelqu'un, de se confier. Et j'étais là...
- Et comment il est, ce Ian ?
- C'est le mec le plus agréable que je connaisse. Toujours un mot gentil, toujours souriant... et pourtant, avec ce qui lui est arrivé, il aurait le droit d'afficher grise mine. Et tu le verrais avec ses gamines, un vrai père modèle.
Elle s'arrêta un instant, puis ajouta :
- Si ça te dit, on pourrait aller y prendre le thé pendant la pause cet après-midi. Comme ça, je ferai les présentations.
- Pourquoi pas.

Sans savoir exactement pourquoi, Gabriel attendit toute la journée sa pause avec impatience. Enfin, Vicky et lui furent libres pour une demi-heure et se dirigèrent vers le salon de thé. Il y avait du monde mais la jeune femme trouva une table libre au fond de la salle. A peine étaient-ils installés qu'ils furent rejoints par une petite fille d'une dizaine d'années, coiffée d'une casquette d’où s’échappaient quelques mèches rousses, qui sauta presque dans les bras de Vicky.
- Salut Vic !
- Salut Al ! Je te présente un ami, Gabriel. Gabe, voici Alicia.
- Al ! La corrigea la gamine, l'air sérieux, en tendant la main au jeune homme, plongeant son regard bleu dans le sien.
- Je suis ravi de te connaître, Al, souffla-t-il.
- Pareil.
Elle s'assit sur la banquette à côté de Vicky, puis appela :
- Papa !
Un homme s'approcha en souriant. Au moment où son regard croisa celui de Gabriel, celui-ci sentit son cœur manquer un battement. Ian était à peu près aussi grand que lui et avait les cheveux châtains clairs coupés courts. Son visage, parsemé de tâches de rousseur, avait un certain charme sublimé par ses yeux d'un gris-bleu envoûtant.
- Bonjour Vicky.
Sa voix était douce, presque sensuelle. Gabriel sursauta lorsque son amie lui donna un coup de pied sous la table, l'obligeant à reprendre ses esprits. Elle fit les présentations. Le jeune homme serra la main de Ian, essayant de calmer les battements affolés de son cœur.

Fin Flashback

Avant sa rencontre avec Ian, Gabriel n'avait jamais cru au coup de foudre. Mais, ce jour-là, il avait dû se rendre à l'évidence : il se sentait irrémédiablement attiré par le jeune veuf. Totalement conscient qu'une relation avec Ian appartenait au domaine du rêve et du fantasme, il avait tout fait pour ne pas trop y penser, se plongeant dans le travail et les études avec encore plus d'acharnement qu'avant. En vain. Chaque année, lorsqu'il avait revu Ian, ses sentiments lui étaient revenus en pleine figure, chaque fois plus vivaces. C'était l'une des raisons pour lesquelles il n'était pas venu voir Vicky et Luke depuis l'année précédente : il avait voulu se tenir le plus éloigné possible de celui qui faisait battre son cœur, même s'il savait que ça ne suffirait pas à faire disparaître ce qu'il ressentait.

La matinée passa assez rapidement. Après la pause déjeuner où Vicky lui détailla tous les potins du centre, Gabriel rejoignit le stand. Quelques gamins faisaient déjà la queue avec leurs parents, impatients de donner leur liste au Père Noël et de faire une photo sur ses genoux. Comme à chaque fois, il y eut quelques pleurs de certains, très jeunes, que le gros bonhomme en rouge et blanc terrorisaient. Dans ces cas-là, Gabriel et l’une des deux nouvelles nommée Helen, étaient chargés de calmer les bambins.
Après avoir passé dix minutes à essayer, en vain, de rendre le sourire à un petit garçon de trois ans, les deux employés purent enfin souffler deux minutes. Le jeune homme rejoignit Vicky qui était en grande discussion avec une petite fille blonde qu’il reconnut immédiatement. Elle le fixa de ses grands yeux bleus tandis que la photographe lui demandait :
- Tu te souviens de Gabriel ?
- Ben oui ! lança la petite en haussant les épaules, comme si c’était la chose la plus évidente du monde. ‘Jour Gabriel !
- Bonjour Suzie !
Elle leva les bras vers lui. Il se pencha, la souleva et la cala contre son torse. Elle posa un baiser sonore sur sa joue au moment où ils étaient rejoints par une adolescente en jean et sweat-shirt, son éternelle casquette vissée sur la tête.
- Bonjour Al !
- ‘Lut !
- Je veux voir le Père Noël ! lança Suzie.
Le jeune homme se tourna vers la file d’attente qui s’était considérablement allongée depuis quelques minutes.
- Il y a trop de monde pour l’instant. Mais j’ai une idée.
Il posa la petite fille sur le sol, puis alla parler à Mark qui venait d’être libéré d’un gamin particulièrement bavard. Lorsque Gabriel revint auprès de Suzie, il s’accroupit à côté d’elle :
- Le Père Noël va aller faire une pause quand il aura vu tous ces enfants, mais il m’a promis de te voir la première quand il reviendra tout à l’heure. Ca te va ?
- Super !
Elle sauta à nouveau dans ses bras. Sa sœur la gronda :
- Suzie, arrête d’embêter Gabriel. Il a du travail.
- Ce n’est rien. D’ailleurs, c’est l’heure de ma pause.
- Tu viens prendre le thé avec nous ? demanda la petite.
- Pourquoi pas !
- Chouette !
Il la reposa sur le sol. Elle lui prit la main et le tira en direction du salon de thé. Alicia les suivit tandis que Vicky allait rejoindre son époux qui photographiait les gamins à la chaîne.

Comme la première fois où il y était entré, le salon de thé était presque plein. Suzie conduisit Gabriel directement vers le comptoir derrière lequel s’affairait son père.
- Papa ! Regarde qui est là !
Ian se retourna et leur sourit. A cet instant, Gabriel sentit son cœur s’envoler, comme à chaque fois que son regard croisait celui de l’autre homme.
- Cela faisait longtemps, sourit Ian.
- Oui, presque un an.
Gabriel eut l’impression que leur poignée de main durait un peu plus que nécessaire, mais se morigéna, se traitant d’imbécile qui prenait ses lubies pour des lanternes. Il fut distrait de ses pensées par Suzie qui tirait sur sa manche.
- Papa fait de super gâteaux.
- Ah ?
Gabriel fut amusé de voir Ian rougir légèrement.
- Mon pâtissier est parti l’été dernier pour ouvrir son propre magasin au sud de Londres. Comme je n’ai trouvé personne pour le remplacer et que j’avais envie de m’y mettre, j’ai pris quelques cours. Je pense que je ne me débrouille pas trop mal.
- T’es trop doué ! renchérit la petite.
Ian caressa la joue de sa fille, puis se tourna à nouveau vers Gabriel à qui il tendit la carte.
- Choisit ce que tu veux, c’est pour moi.
- Tu n’es pas obligé de…
- J’y tiens.
- Alors d’accord. Merci…
Ian sourit, puis alla s’occuper de clients qui venaient d’entrer. Suzie reprit la main de Gabriel pour l’emmener à une table où Alicia était déjà installée, le nez plongé dans un livre de maths. Sans lever les yeux, elle leur lança :
- Tarte au chocolat.
- Oh oui ! s’extasia la cadette. Elle est trop bonne ! Moi aussi j’en veux.
- Bon, alors moi aussi, sourit le jeune homme. J’adore le chocolat.
Quelques minutes plus tard, Ian leur apporta le thé et prit leur commande de gâteaux.
- Très bon choix, souffla-t-il avant de retourner au comptoir.
Il revint avec quatre assiettes. Il s’assit à côté de Gabriel qui eut un mal fou à empêcher son cœur de s’emballer. Le jeune homme se sentait idiot de réagir ainsi mais n’y pouvait rien : lorsque Ian était près de lui, il redevenait un adolescent maladroit qui découvrait l’amour pour la première fois.
Pendant qu’ils mangeaient le gâteau, qui était bien sûr excellent, Ian l’interrogea :
- Alors, quoi de neuf depuis l’année dernière ? Les études ça va ?
- Ca peut aller. Tu sais, le marketing, c’est pas super passionnant. Mais bon, si je veux un jour ouvrir mon propre magasin de déco et surtout si je veux avoir des subventions, c’est pratique de connaître toutes les ficelles.
- C’est sûr. Si jamais tu as besoin d’un coup de main, d’ailleurs, n’hésite pas. Je connais pas mal de gens à la Chambre de Commerce. Je peux te donner des numéros et des noms.
- Merci, c’est gentil. Mais ce n’est qu’un projet pour le moment. Il faut d’abord que j’ai mon diplôme en juin.
- Je suis sûr que tu l’auras.
- J’espère… j’en ai un peu marre de galérer…
Leur discussion fut interrompue par Suzie, les lèvres couvertes de chocolat, qui lança :
- C’était vraiment trop bon !
Son père lui tendit une serviette pour qu’elle s’essuie la bouche, puis se tourna vers son aînée.
- Ca c’est bien passé au collège aujourd’hui ?
- Comme d’hab ! répondit Al laconiquement.
Gabriel sourit en voyant l’air blasé de Ian, puis jeta un bref coup d’œil à la pendule.
- Il faut que j’y retourne. Merci, c’était excellent.
- De rien. C’était un plaisir de te revoir.
- Suzie, tu viens voir le Père Noël ?
- Ah oui !
- Al ?
- J’ai des devoirs à finir.
Gabriel prit la main de la petite et se tourna vers Ian :
- Je te la ramène dès qu’on a fini.
- Ok. A tout à l’heure.

Suzie passa un long moment sur les genoux du Père Noël sous le regard attendri de Gabriel. Lorsqu’elle eut terminé, il la raccompagna au salon. Il aurait aimé discuter encore un peu avec Ian mais il devait retourner au travail. Il laissa donc la petite fille à sa sœur après lui avoir promis de revenir prendre le thé avec elles le lendemain.

L’après-midi se termina tranquillement. Le centre commercial restait ouvert jusqu’à vingt-deux heures à cause des divers restaurants qu’il contenait, mais la plupart des boutiques fermaient leurs portes à dix-neuf heures. Le stand du Père Noël ne faisait pas exception vu que les « enfants » qui déambulaient à cette heure dans le centre n’y croyaient plus depuis bien longtemps. Gabriel alla se changer, salua ses collègues, puis se dirigea vers la sortie pour aller prendre le bus qui le déposerait à une dizaine de mètres de l’immeuble où il louait un studio meublé depuis plus de quatre ans. Au moment où il arrivait à l’arrêt, une voiture s’arrêta à son niveau. Il sourit en voyant qu’il s’agissait de Ian et des filles.
- Tu veux qu’on te ramène ?
- Je ne voudrais pas vous retarder.
- Allez, monte ! lança Ian tandis que Suzie s’agitait à l'arrière.
- Viens viens ! babillait la petite.
Gabriel monta à côté d’elle, derrière Ian. Al, sur le siège passager, se tourna vers lui :
- T’es doué en maths ?
- Un peu. Pourquoi ?
- Papa est nul, j’ai un contrôle vendredi et je comprends rien à un truc qu’on doit réviser.
- Si tu veux, je pourrais te donner un coup de main pendant ma pause demain après-midi.
- Merci, ça serait super !
Gabriel croisa le regard de Ian dans le rétroviseur. Il retint à grand peine un frisson de désir en plongeant dans les yeux acier de l’autre homme. Celui-ci reporta son attention sur la route, laissant Gabriel troublé. Quelques minutes plus tard, ils se garèrent devant son immeuble. Le jeune homme descendit de voiture, puis se pencha vers la vitre passager ouverte.
- Bonne soirée. A demain.
- A demain ! répondirent trois voix en chœur.
Il attendit que le véhicule ait disparu au bout de la rue pour rentrer. Une fois dans son studio, il mit un plat à réchauffer au micro-ondes et sortit un classeur. Il avait cours le lendemain matin et c’était de plus le seul moyen pour lui pour ne pas trop penser à Ian. Il était près de deux heures du matin lorsqu’il se coucha. La fatigue lui permit de s’endormir rapidement et de plonger dans un sommeil sans rêve.

A suivre...


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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 08 Fév 2009 18:33 
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Inscription: 06 Avr 2008 22:20
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J'aime vraiment beaucoup ce début ! Al' et Suzie sont adorables et les sentiments de Gabriel sont vraiment très bien décrits !

J'attends la suite avec grande impatience ! :D


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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 09 Fév 2009 08:33 
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Inscription: 23 Fév 2008 12:46
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Alors comme à chacune de tes fics j'adhère complètement. j'espère ne pas attendre trop longtemps pour la suite

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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 09 Fév 2009 14:55 
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Un très bon début! J'adore Suzie!! :lol:
Je suis presser de voir ce qui va leur arriver...

:suite:

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Another Time, Another Place, Boys!

Lille 2010

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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 09 Fév 2009 16:52 
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:reviews:

Je vous posterai sûrement la suite demain ou mercredi soir, selon mes disponibilités.

Cybelia.


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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 10 Fév 2009 12:45 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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J'adore vraiment ce début de fic et j'attend la suite avec impatience!

Chunhua.

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"-You did it Markus!
- We did it. This is a great day for our people! Humans will have no choice now. They'll have to listen to us" Markus & Connor, Detroit Become Human.

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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 10 Fév 2009 18:08 
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Contente que ça vous plaise ! ^^

Voici la suite.

Cybelia.

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Mardi 9 décembre 2008

Gabriel arriva en retard à son cours. Il venait de passer presque une heure à chercher son portefeuille qu’il était sûr d’avoir remis dans son sac la veille en quittant le centre commercial. D’une humeur exécrable, il envoya paître Valentin, un étudiant français qui lui tournait autour depuis des semaines mais qui ne l’intéressait absolument pas.
Lorsqu'il sortit de cours à midi, il alluma son portable et vit qu'on lui avait laissé un message en début de matinée. Son cœur manqua un battement lorsqu'il reconnut la voix sur le répondeur :
- Salut, c'est Ian ! Je viens de trouver ton portefeuille dans ma voiture. Je me disais que tu devais le chercher donc voilà, c'est moi qui l'ai. Tu peux venir le récupérer au salon quand tu veux. A plus tard.
Soulagé, Gabriel se dépêcha de prendre le bus pour se rendre au centre commercial. Lorsqu'il y arriva, il avait une demi-heure devant lui avant de se mettre au travail. Il se dirigea directement vers le salon de thé. Celui-ci était bondé mais Ian le rejoignit dès qu'il entra dans la salle.
- J'ai eu ton message.
- Je vais le chercher, il est dans mon bureau.
Ian disparut dans l'arrière-boutique et revint quelques minutes plus tard. Lorsque Gabriel tendit la main pour récupérer son portefeuille, ses doigts frôlèrent ceux de l'autre homme. Leurs regards se soudèrent, l'acier envoûtant de Ian rencontrant le noir profond de Gabriel. Ce fut tout à coup comme si plus rien d'autre n'existait, comme s'ils étaient totalement seuls dans le salon. Ian rompit le charme du moment en retirant ses doigts et en détournant les yeux. L'instant avait été fugitif, mais Gabriel était persuadé qu'il n'avait pas rêvé cette connexion qui s'était soudain établie entre eux.
- Il faut que je retourne travailler, souffla Ian en désignant le comptoir où attendaient des clients.
- Je dois y aller aussi, répondit le jeune homme. Merci pour mon portefeuille.
- De rien. A tout à l'heure.
Gabriel se souvint alors qu'il avait promis de venir prendre le thé avec les filles et d'aider Al pour son devoir de maths.
- A tout !

L'après-midi fut une véritable torture pour Gabriel qui n'arrivait pas à savoir si le courant qu'il avait senti passer entre Ian et lui était réel ou s'il s'agissait encore une fois d'un mauvais tour de son imagination. Lorsque l'heure de sa pause arriva enfin, il espérait que le fait de revoir l'autre homme allait mettre de l'ordre dans ses idées. Malheureusement pour lui, le salon de thé était noir de monde et Ian était trop occupé pour prêter attention à lui. Ce fut Alicia qui alla chercher le thé et les gâteaux au comptoir, aucune des serveuses n'étant disponible pour eux. Tout en mangeant, Gabriel aida l'adolescente à réviser ses maths, parvenant ainsi à oublier pour un instant ses tourments. A peine avaient-ils terminé que le jeune homme devait déjà retourner au travail. Lorsqu'il rejoignit le stand, Luke l'informa que Michaels les avaient tous convoqués pour une réunion le soir-même, réduisant ainsi à néant ses chances de se voir raccompagné par Ian.
Quand Gabriel entra dans la salle commune, il fut rejoint par Vicky qui souffla :
- Ca va ? Tu n'as pas l'air en forme.
- Juste un peu fatigué, c'est tout.
Comme elle le dévisageait, ne semblant pas convaincue, il ajouta :
- Ne t'inquiètes pas, je t'assure que je vais bien.
- Tu sais que tu peux me parler, je suis ton amie.
- Je sais.
Michaels interrompit leur discussion en se lançant dans un nouveau discours soporifique dont il avait le secret. Lorsque la réunion, de laquelle il ressortit que les pauses étaient écourtées, fut enfin terminée, Gabriel alla prendre son bus. Une fois chez lui, il alla prendre une douche rapide avant de se coucher, incapable d'étudier. Tout son esprit était tourné vers Ian, vers son regard intense et les sensations qui l'avaient traversé lorsque leurs mains s'étaient frôlées.

Mercredi 10 décembre 2008

Jeudi 11 décembre 2008

Vendredi 12 décembre 2008


Les trois jours se déroulèrent sur le même mode monotone : cours le matin, boulot au stand l'après-midi. Gabriel aperçut à peine Ian et n'eut même plus le temps d'aller prendre le thé au salon à cause des pauses raccourcies. Mais son trouble était toujours là...

Samedi 13 décembre 2008

Le réveil sonna à 7 heures. Gabriel ouvrit un œil puis le referma aussitôt. Comme tous les ans à cette date-là, il n'avait pas envie de se lever. Il voulait rester sous sa couette, dormir toute la journée jusqu'à ce que le 14 décembre arrive. Mais il savait qu'il devait se lever s'il ne voulait pas que Michaels le vire. A contrecœur, il s'extirpa de son lit pour aller se préparer.

C'était le premier samedi depuis l'ouverture du stand et les gamins s'y pressèrent par dizaines en un flot ininterrompu. Gabriel s'en réjouissait presque car ça l'empêchait de trop penser à Ian ou au fait qu'on était le seul jour de l'année qu'il détestait.
Lorsque la pause de l'après-midi arriva, le jeune homme alla s'asseoir sur un banc, seul, loin de l'agitation du stand. Il ne jeta même pas un coup d'œil vers le salon pour essayer d'entrapercevoir Ian. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque la voix douce et familière de l'autre homme s'éleva soudain près de lui. Gabriel leva les yeux, le cœur battant la chamade.
- Bonjour.
- Salut.
- Ca fait plusieurs jours que tu n'es pas venu au salon.
- Ouais. Michaels a réduit notre temps de pause. Du coup, ça faisait trop court pour venir prendre le thé.
- Dommage.
Gabriel hocha la tête, essayant vainement de calmer son cœur affolé.
- Tu veux que je te raccompagne ce soir ? Proposa Ian.
- Je ne veux pas te dér...
- Ca ne me dérange pas. Sinon, je ne te le proposerai pas.
- Bon d'accord.
- Tu n'auras qu'à venir me chercher au salon quand tu auras fini.
- Ok.
Ian sourit :
- Alors à ce soir !
Gabriel le suivit des yeux jusqu'à ce qu'il soit rentré dans sa boutique. Le sourire et le regard de l'autre homme avaient presque réussi à lui faire oublier quel jour on était.

Il était dix-neuf heures quinze lorsque Gabriel frappa à la porte du salon désert. Ian, qui était en train de finir de ranger, vint lui ouvrir et proposa :
- Tu n'as qu'à t'asseoir, j'en ai encore pour un petit moment.
- Prends ton temps, je ne suis pas pressé.
Quelques minutes plus tard, Ian vint s'installer en face du jeune homme.
- J'aimerais te poser une question... un peu indiscrète. Si tu ne veux pas y répondre, ce n'est pas grave.
Surpris, Gabriel souffla :
- Je t'écoute.
- Pourquoi tu n'as dit à personne que c'était ton anniversaire aujourd'hui ?
- Co... comment... tu le sais ? Bredouilla le brun, abasourdi.
- Ton portefeuille. Je l'ai ouvert pour chercher s'il y avait ton numéro à l'intérieur et j'ai vu ta carte d'identité. Ecoute si tu ne veux pas en parler, je compr...
- Mes parents sont morts dans un accident de voiture le jour de mes dix-sept ans.
Un voile de tristesse occulta un instant le regard acier de Ian qui souffla :
- Je suis désolé. Je n'aurais pas du...
- Ce n'est rien, ne t'en fais pas. Je... je n'en ai jamais parlé à personne et je crois que c'est peut-être le moment. Enfin, si tu veux bien écouter mon histoire...
- Je serais très honoré de l'entendre.
Gabriel prit une grande inspiration, puis se lança :
- On vivait à Liverpool à l'époque. Mon père était ingénieur pour les chemins de fer. On avait pas mal déménagé pendant mon enfance mais ça faisait quatre ans qu'on n'avait plus bougé. Ce week-end là, mes parents étaient partis voir un couple de leurs amis qui venaient de s'installer dans une nouvelle maison. J'étais resté chez nous avec quelques amis pour fêter mon anniversaire. Il avait fait très froid dans la nuit du samedi au dimanche, les routes étaient verglacées. Ils étaient à cinq kilomètres de la maison lorsqu'un camion qui arrivait en face a glissé sur une plaque de verglas. Le chauffeur n'a rien pu faire pour éviter la voiture... D'après les médecins, ils sont tous les deux morts sur le coup...
Les larmes coulaient sur les joues de Gabriel qui frissonna lorsque les doigts de Ian vinrent les essuyer tendrement.
- Ca a dû être terrible pour toi.
- Horrible. Je suis resté cloîtré chez moi deux jours sans manger ni dormir. Si je n'avais pas eu ma meilleure amie, Mary, pour me secouer, je crois que je me serai laissé mourir de chagrin.
- Et ta famille ?
- Mes parents étaient enfants uniques et tous mes grand-parents étaient déjà morts. J'étais un orphelin, un vrai. Mais qui se soucie d'un orphelin de dix-sept ans ? Avec l'aide de Mary, j'ai fait les démarches pour obtenir mon émancipation. J'ai pu finir le lycée sans avoir à travailler grâce à l'assurance-vie de mes parents. Après, quand je suis entré à la fac, j'ai placé ce qui restait en vue d'ouvrir mon magasin et j'ai pris tous les petits boulots que j'ai trouvés pour vivre sans avoir à toucher à ce capital.
Ian soupira profondément.
- Je n'aurais pas du te questionner, je suis désolé d’avoir remué des mauvais souvenirs.
- Non, tu as bien fait. Je te l'ai dit, j'avais besoin d'en parler. Merci de m'avoir écouté.
- Je suis heureux d'avoir été là pour toi...
Gabriel avait conscience que son histoire avait dû remémorer à Ian la mort de son épouse et s'en voulait un peu pour ça.
- Et ton amie Mary, qu'est-elle devenue ?
- Elle s'est marié avec un médecin humanitaire et elle l'a suivi en Afrique. J'ai des nouvelles de temps en temps par Internet, mais c'est rare. Je lui serai éternellement reconnaissant d'avoir été là pour moi pendant ces moments difficiles.
Ian sourit, puis souffla en jetant un coup d'œil à sa montre :
- On devrait y aller, non ?
- Oui, tu as raison.
Alors qu'ils sortaient du salon de thé, Gabriel se rendit soudain compte de l'absence de Suzie et Alicia.
- Au fait, où sont les filles ?
- Chez leurs grands-parents. Ils ont leur garde un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires. Je les aurais pour Noël mais elles passeront le nouvel an à Manchester avec eux. Je sais que Al n'aime pas me laisser seul, mais c'est ce que le juge a décidé.
Le trajet jusque chez Gabriel se fit dans un silence gêné. Enfin, Ian se gara devant l'immeuble. Le jeune homme allait sortir de la voiture lorsque son ami souffla :
- Je sais que tu n'aimes pas fêter ton anniversaire, mais j'aimerais t'offrir un petit cadeau.
- Oh ! Il ne faut pas ! Vraiment, tu n'avais pas à acheter quoi que ce soit pour moi !
- Ne t'en fais pas pour ça, il ne m'a rien coûté. Ferme les yeux.
Surpris, Gabriel obéit. Son cœur manqua d'exploser lorsqu'il sentit soudain les lèvres de Ian se poser sur les siennes. C'était à peine un effleurement, mais ce baiser avait réveillé le désir enfoui tout au fond de lui. Ian s'écarta pour souffler à son oreille :
- Joyeux Anniversaire, Gabriel.
Le jeune homme rouvrit les yeux, totalement sous le choc. Il ne comprenait pas, il voulait savoir pourquoi Ian avait fait ça, il voulait des explications, mais il était incapable de parler. Soudain terrorisé à l'idée de faire ou de dire une bêtise, il bondit hors de la voiture et se précipita dans son immeuble. Il monta les cinq étages quatre à quatre. Une fois dans son appartement, il se laissa tomber sur son lit, en proie à une foule de sentiments contradictoires.

A suivre...


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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 10 Fév 2009 19:43 
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merci d'avoir posté la suite. les choses se mettent en place petit à petit.Ian n'est pas indifférent au charme de Gabriel .mais si celui ci fuit :bravo: :bravo: la suite très vite alors ?

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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 12 Fév 2009 23:08 
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Gabriel ! Imbécile !
Hum... Pardon, je me suis emportée :oops:

Cette partie est encore meilleure que la précédente.
Je ne m'attendais pas à ce que ce soit Ian qui fasse le premier pas. J'ai donc été presque aussi surprise que Gabriel au moment du baiser.

Vivement la suite ! :D


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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 13 Fév 2009 10:54 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Localisation: A Détroit, avec Connor.
Cette suite est vraiment excellente! J'adore! Gabriel est vraiment à croquer! La suite!

Chunhua.

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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 17 Fév 2009 01:35 
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*o*

J’ai priée après ler chapitre pour qu’il y en un deuxième ! :P
Je ferais de même pour le troisième !
Les sentiments de Gabriel et les « connections » entre lui et Ian sont bien décrite

Je m’attendais pas a sa de Ian par contre !

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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 21 Fév 2009 21:50 
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Hello !

Voici la 3e partie de ma fic. Elle n'est pas très longue mais j'étais obligée de couper là à cause de la scène suivante.

Bonne lecture !

Cybelia.

--------------------------

Dimanche 14 décembre 2008

La nuit de Gabriel avait été agitée. Il avait peu dormi, son esprit ne parvenant pas à trouver le repos. Et, lors des rares moments où il avait réussi à sombrer dans le sommeil, il n'avait pas arrêté de rêver de ce qui s'était passé entre Ian et lui.
Lorsque son réveil sonna, il se sentait aussi fatigué que s'il avait passé la nuit à faire la fête. Peut-être même plus. Il alla prendre une longue douche brûlante pour tenter de réveiller son corps, puis se prépara pour aller travailler.
En cette période de fêtes de fin d'années, le centre commercial était ouvert sept jours sur sept, même le dimanche. Pendant tout son trajet en bus, Gabriel ne cessa pas de cogiter. Il se demandait ce qu'il allait bien pouvoir dire lorsqu'il se retrouverait face à Ian. Même s'il en avait rêvé depuis des mois, non plutôt des années, ce baiser avait tout compliqué. D'autant plus qu'il était parti comme un voleur, sans un mot. Au moment où il descendait du bus, il réalisa que l'autre homme avait sûrement pris ça pour un rejet. Après tout, ce n'était pas comme si l'un d'eux était une femme. Jusqu'à la veille au soir, Gabriel avait été persuadé que jamais Ian ne serait attiré par lui, un homme. Et voilà qu'il l'avait embrassé...
Gabriel fut tiré de ses pensées négatives par la voix inquiète de Vicky :
- Tu vas bien ? Tu as une mine affreuse !
- J'ai mal dormi...
- Tu...
- Je n'ai pas envie d'en parler ! L'interrompit-il d'un ton sec. S'il te plaît...
Son amie lui adressa un regard surpris, mais n'insista pas. Elle s'éloigna pour qu'il puisse se changer. Il s'en voulait de lui avoir parlé aussi durement. Vicky était une amie, mais il ne la considérait pas comme assez proche pour lui confier ses tourments. Il regrettait l'absence de Mary. Elle était la seule qui l'avait toujours compris. Elle aurait su apaiser son cœur et lui donner de bons conseils. Mais elle était à des milliers de kilomètres de là. Il devait donc se débrouiller seul. Soupirant, il réalisa que l'unique chose à faire était d'aller voir Ian et de lui parler, de mettre les choses au clair.

Le déroulement de la journée s'opposa aux plans de Gabriel. Pour ce premier dimanche d'ouverture du centre, on aurait pu croire que tous les gamins de la régions étaient là. Les employés du stand du Père Noël eurent à peine le temps de manger et encore moins de prendre leurs pauses habituelles, ce qui n'était pas pour déplaire à leur patron. A chaque fois que Gabriel jetait un coup d'œil vers le salon et qu'il apercevait Ian, celui-ci était avec des clients. L'établissement ne désemplit pas de la journée.
Lorsque, enfin, le stand ferma, Gabriel se précipita dans les vestiaires pour se changer, puis revint vers le salon mais celui-ci était déjà désert. Il prit alors son portable où il avait mémorisé le numéro d'Ian. Il tomba directement sur la messagerie et raccrocha. Il fallait qu'il lui parle, mais pas par l'intermédiaire d'un répondeur. S'il avait su où Ian habitait, Gabriel s'y serait rendu, quitte à y aller à pieds. Abattu, il se résolut finalement à rentrer chez lui et passa la soirée à se morfondre.

Lundi 15 décembre 2008

Mardi 16 décembre 2008

Mercredi 17 décembre 2008


Les journées se suivaient et se ressemblaient. Gabriel alternait à nouveau entre ses cours le matin et son travail au stand l'après-midi. Ses pauses ayant encore raccourci, il n'avait toujours pas eu l'occasion de parler à Ian. D'autant plus que celui-ci semblait le fuir. Plusieurs fois, lorsque Gabriel avait jeté un coup d'œil vers le salon et croisé son regard, il lui avait semblé que l'autre homme s'était détourné délibérément. Gabriel souffrait de cette situation. Il était à présent persuadé que Ian regrettait son geste.

Jeudi 18 décembre 2008

Vendredi 19 décembre 2008


La neige tombait à gros flocons depuis deux jours, recouvrant tout d'un épais manteau blanc. Et la météo prévoyait une tempête pour le week-end qui empêcherait sûrement la circulation.
Gabriel avait pris une résolution : soit il arriverait à parler à Ian le soir-même, soit il démissionnerait. Il savait qu'il ne pourrait plus supporter de le voir détourner les yeux à chaque fois que leurs regards se croisaient. Ni de passer ses journées à quelques mètres de lui sans réussir à avoir d’explications sur son comportement.
Après la fermeture du stand, le jeune homme se dirigea vers le salon, pour une fois encore éclairé. Il fut surpris de voir que la porte était ouverte. Au moment où il entrait, Suzie bondit vers lui.
- Gabriel !
- Salut ma belle.
Alicia s'approcha à son tour et il lui demanda :
- Où est votre père ?
- Dans son bureau.
Au moment où elle finissait sa phrase, Ian émergea de l'arrière-boutique. Il se figea un court instant en voyant Gabriel, puis se ressaisit.
- Bonsoir.
- Bonsoir, Ian. Je voulais te parler... de quelque chose d'important...
- Ce n'est pas vraiment le bon moment. J'ai rendez-vous ici avec mon banquier dans quelques minutes.
- Un problème ?
- Non, rien de grave. Juste des histoires de placement.
Ian sembla réfléchir, puis souffla :
- Je peux te demander un service ?
- Vas-y.
- Tu pourrais prendre un taxi pour ramener les filles à la maison ? Je te rembourserai, bien sûr.
- On peut attendre ici que tu aies fini, Papa, proposa Alicia.
- Je risque d'en avoir pour plusieurs heures. Je préfèrerai vous savoir au chaud à la maison. Gabriel ?
- Pas de soucis, je les raccompagne.
- Tu pourras rester avec elles jusqu'à ce que je rentre ? Si tu veux, on discutera ensuite.
Ian plongea son regard gris-bleu dans celui du jeune homme qui se sentit fondre à nouveau.
- Bien sûr.
- Al, tu as tes clés.
- Toujours ! Répondit l'aînée en montrant le trousseau accroché à sa ceinture.
- J'appelle le taxi. Je pense qu'il sera en bas le temps que vous sortiez.
- A tout à l'heure !
Suzie alla déposer un gros baiser sur la joue de son père, puis prit les mains de Gabriel et de sa sœur pour quitter le centre commercial.

Le taxi les déposa devant la maison après leur avoir conseillé de ne pas ressortir du week-end. A peine furent-il à l’intérieur que Suzie tirait sur le bras de Gabriel pour lui faire visiter.
- Enlève d’abord tes bottes et ton manteau ! la gronda sa sœur.
La cadette obéit, permettant au jeune homme de se déchausser lui aussi, puis reprit sa main pour l’entraîner à l’étage. Il entendit à peine Alicia lancer :
- Je vais voir ce que je peux nous trouver pour dîner.
Au premier, Suzie lui montra les premières portes sans les ouvrir :
- Salle de bains, petit-coin, placard. Et ça, c’est ma chambre !
Cette fois-ci, elle s’arrêta pour lui montrer l’intérieur.
- C’est très joli, sourit Gabriel en voyant la petite pièce encombrée de nounours et autres peluches.
- Merci ! Là, c’est la chambre d’Al.
Un ordinateur trônait au milieu de livres de classe sur le bureau, quelques posters de chanteurs ou de sportifs ornaient les murs, mais il restait encore quelques touches d’enfance, notamment un très joli chat roux en peluche posé sur le lit.
- Et ça, souffla Suzie en l’entraînant dans une troisième pièce, c’est celle de Papa !
Gabriel se sentit un peu gêné d’entrer dans cette chambre. Et il le fut encore plus lorsque son regard se posa sur une photo de famille posée sur la table de nuit. Il n’avait jamais encore vu le visage de Caroline, la défunte épouse d’Ian.
- C’est Maman ! Elle est au ciel avec les anges maintenant. Elle est belle, hein ?
- Très. Tu lui ressembles beaucoup.
- Je sais. Papa me le dit souvent. Je me souviens pas trop d’elle.
- C’est normal. Tu étais petite quand elle est… partie.
Suzie soupira, puis changea totalement de sujet :
- Tu vas rester dormir ici cette nuit ?
- Sûrement, vu le temps.
- Cool !
Gabriel sourit devant l’air réjoui de la petite. Elle lui reprit la main pour le ramener au rez-de-chaussée et terminer la visite.
- Ca c’est le salon. Là-bas, au fond, c’est le bureau de Papa avec son ordinateur. J’ai pas le droit de le toucher quand il est pas là. Et là, c’est la cuisine, termina-t-elle.
Alicia se tourna vers eux :
- Pizza ?
- Pizza ! répéta Suzie en riant.
- C’est bon pour moi aussi, souffla Gabriel.
L’aînée mit le plat au four tandis que la petite mettait la table.

Ils mangèrent tranquillement en parlant de tout et de rien, Suzie monopolisant une bonne partie de la conversation. Ils allèrent ensuite s’installer dans le salon pour regarder un dessin animé. La petite s’endormit avant la fin, blottie contre Gabriel. Il la monta au premier où Al se chargea de la mettre au lit. Ils redescendirent ensuite dans le salon et l’adolescente se planta devant la fenêtre.
- Il neige très fort. J’espère que Papa n’aura pas de problème pour rentrer.
- Je suis sûr que ça ira. S’il y avait un souci, il aurait appelé.
- Oui, tu as raison… Tu vas sûrement trouver ça idiot, mais depuis la mort de Maman, je n’aime pas quand il est loin de nous. J’ai toujours peur qu’il ait un accident et qu’il meure lui aussi.
- Ce n’est pas du tout idiot, c’est naturel.
Sans un mot, l’adolescente vint se blottir contre son ami qui la serra contre elle, surpris. A l’inverse de sa sœur, Alicia n’était pas du tout démonstrative. En ça, elle ressemblait à son père. Au bout d’un petit moment, elle se détacha de lui puis souffla :
- Je voulais attendre qu’il rentre mais je suis fatiguée. Tu veux bien…
- Je te réveille si jamais il y a le moindre soucis.
- Merci, sourit-elle avant de monter au premier.
Une fois seul, Gabriel retourna s’asseoir sur le sofa et se mit à zapper. Il sursauta lorsque son portable sonna soudain dans sa poche. Il sourit en voyant le nom qui s’affichait sur l’écran.
- Ah ! J’ai bien cru que j’arriverai jamais à te joindre !
- Qu’est-ce qui se passe ?
- J’ai essayé d’appeler sur le fixe, mais je pense que les lignes sont coupées à cause de la neige et j’ai eu peur que les réseaux de portables soient trop encombrés ou morts eux aussi.
- Tu es où ?
- Sur la route. Enfin, là, je suis dans ma voiture. Je suis bloqué à environ deux kilomètres de la maison. J’ai réussi à me garer, mais il m’est impossible de continuer. Je vais finir le reste à pieds.
- Tu veux que je vienne à ta rencontre ?
- Non, reste au chaud à la maison. J’ai une torche électrique dans la voiture, je devrais arriver à rentrer sans me perdre. Les filles sont couchées ?
- Suzie depuis un moment, Al est montée il y a vingt minutes environ.
- Ok. Je pense que je serai là d’ici une heure, voire plus vu ce qu’il tombe.
- Sois prudent. Et si tu as besoin que je vienne, appelle-moi !
- D’accord. A tout à l’heure.
Gabriel raccrocha. Il était un peu inquiet car la neige tombait vraiment très fort et on n’y voyait pas à deux mètres. Il espérait que Ian arriverait à rentrer sans trop de mal. N’ayant rien d’autre à faire que d’attendre, il se remit à zapper. Au bout d’un moment, il tomba sur un documentaire animalier et resta dessus, le son en sourdine pour ne pas risquer de réveiller les filles.

A suivre...


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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 22 Fév 2009 00:33 
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Inscription: 23 Fév 2008 12:46
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Tu fais durer le plaisir.Ce qui va suivre est bien ce que je crois ?
il est vrai que l'attitude de Gabriel en s'enfuyant pouvait prêter à confusion et qu'il veuille en discuter est bien. en tout cas la tempête de neige est la bienvenue pour un rapprochement.

j'espère ne pas trop attendre la suite Image

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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 22 Fév 2009 06:42 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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moi aussi j'ai hâte d'avoir l'explication entre Gabriel et Ian :wink:

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 Sujet du message: Re: Se trouver une famille - Originale - G (pour l'instant)
MessagePosté: 25 Fév 2009 08:54 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Inscription: 10 Juin 2006 14:07
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Localisation: A Détroit, avec Connor.
Aaaahhh mais euh! Couper à ce moment là!!! J'ai hâte de voir la discussion entre Gabriel et Ian! La suite!

Chunhua.

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