Coucou, alors voila une petite fiction originale(donc tout est à moi) que j'ai écrite il y a un an mais que j'ai déjà posté sur un autre site. donnez moi vos avis, please et pis bonne lecture.
--------------------------------------------------- Il pleuvait, tout comme ce fameux jour. Il aurait été content de le savoir. Il aimait la pluie. L’eau coulait le long de son corps, pénétrant peu à peu ses vêtements. Il frissonna. Depuis combien de temps était-il là ? Longtemps sûrement puisqu’il n’y avait plus personne. Ils étaient déjà tous rentrés comme si cela n’avait été qu’un détail, qu’une chose banale à faire dans la journée.
Adrien ferma les yeux et se remémora son sourire, son tout dernier sourire. Il venait juste de l’embrasser, tout doucement comme à son habitude. Puis, Thomas était parti au travail. Mais maintenant, il le savait. Il lui avait menti, certes inconsciemment, mais il lui avait menti. Aujourd’hui, il le savait, il était parti au paradis ou dans tout autre lieu qui existait après la mort et non au boulot.
« Sa voiture a percuté la rambarde de sécurité, il n’était pas attaché. Sa tête, quant à elle, a été projetée contre… » Stop ! Il ne voulait plus entendre la voix de ce policier, qui d’ailleurs devait être un bleu sinon il ne lui aurait jamais décrit la mort de son amant dans les moindres détails.
Ils s’étaient rencontrés à la fac. Adrien sortait de l’amphi, le nez plongé dans les notes qu’il venait de prendre. Et comme dans ces films pour midinettes, ils s’étaient rentrés dedans. Il avait alors relevé la tête et croisé un regard sombre dans lequel il se souvenait s’être noyé une éternité. Après, tous s’étaient enchaînés très rapidement, trop rapidement ? : les sorties au ciné, les nuits, son emménagement chez Thomas et maintenant ça.
Adrien leva la tête et porta son regard au ciel. Les gouttes de pluie formaient des sillons sur son visage comme l’auraient certainement fait ses larmes, s’il était encore capable de pleurer. Elles avaient coulé presque sans interruption depuis le départ de ce policier incompétent.
Une voiture klaxonna, brisant le silence. Il se sentait lourd comme si un géant appuyait d’une main ferme sur ses épaules. Son corps commençait à lui rappeler les nuits blanches qu’il venait de vivre. Mais, il voulait rester encore une heure ou deux. Il ne pouvait pas le laisser là, tout seul. Il ne lui en voudrait pas, il en était certain mais il ne pouvait pas lui faire ça alors que Thomas avait toujours été présent pour lui.
Le souvenir du premier noël qu’ils avaient passé ensemble s’imposa à son esprit. Ils avaient passé un merveilleux moment. Un succulent dîner avait précédé leur première nuit. Il avait été doux, plus doux que tous ses amants réunis, il en était certain.
Le cris d’une enfant le fit sursauter. Il regarda une nouvelle fois l’inscription : Thomas BRUNEL, 1982-2003 ; puis commença à avancer le long de l’allée. Arrivé au portail du cimetière, il se retourna et lui souffla un dernier je t’aime. Passé ce portail, il serait de nouveau seul mais il devait continuer à vivre, pour Thomas, c’est ce qu’il aurait voulu.
Dernière édition par syu le 08 Mai 2008 14:22, édité 1 fois.
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