voila tout le chapitre! n'oubliez pas une petite review ça fait plaisir!
Severus Snape n’avait pas été calmé par son long séjour dans l’eau chaude, habitude peu répandu chez les nobles, pour qui la propreté n’était pas une notion très importante, du moment que leur luxueux parfum cachait les odeurs désagréables !
Lorsqu’il retourna dans sa chambre, un jeune homme aux traits efféminés l’y attendait.
« Que faites-vous ici Chevalier ? » Demanda, de sa voix la plus neutre possible, le Cardinal à l’intrus.
« J’ai appris par hasard que vous étiez de retour à Paris et je suis donc venu vous rendre une petite visite de courtoisie. » lui répondit-il sensuellement.
L’ecclésiastique avait recueilli cette jeune fille (puisque malgré sa vêture et sa silhouette apparemment masculine c’était une femme), lorsqu’elle n’avait que douze ans. Il revenait d’un rendez-vous confidentiel, lorsque des cris dans une rue voisine attirèrent son attention. Une fillette effrayée était entourée par trois hommes éméchés et apparemment violents, il n’avait aucun doute sur ce qu’ils projetaient de faire subir à cet enfant. Sans réfléchir plus outre il sortit son épée (dont il ne se séparait jamais lorsqu’il faisait des missions secrètes !) et engagea le combat avec ces trois vauriens. L’espion prit rapidement le dessus, ses gestes étaient vifs et précis alors que ceux de ses adversaires pâtissaient de leur trop grande consommation d’alcool. Il en tua un, et blessa assez grièvement les deux autres, qui purent quand même s’échapper. Il entendit le guet arrivait et sans réfléchir plus outre, il attrapa la fille, qui n’avait pas bougé d’un pouce depuis l’arrivée de son sauveur, et l’emmena un peu plus loin, dans une ruelle sombre et peu passante. Il ne fallait surtout pas qu’on apprenne sa présence dans cette ville, ou sinon sa sécurité et la réussite de sa mission seraient compromises. Lorsque le guet passa non loin d’eux, instinctivement il posa l’une de ses mains gantées sur la bouche de l’enfant.
Lorsqu’il rentra dans l’hôtel particulier qu’il occupait, il questionna son invitée involontaire et découvrant que celle-ci s’était faite rejetée par sa famille, il décida de la prendre sous son aile. Il l’éduqua et face à la prodigieuse vivacité d’esprit dont elle fit preuve, elle devint rapidement son principal agent de renseignement. Il la façonna à son image, l’a modela avec amour pour en faire ce qu’elle était à présent. Mais maintenant il regrettait, il aurait voulu pour elle une vie insouciante et légère mais il l’avait entraîné avec lui dans les bas-fonds de ce monde ou tout n’est qu’apparence. Il se détestait pour en avoir fait un jouet entre ses mains, il ne valait pas mieux à ses yeux que ces trois brigands qui désiraient voler son innocence, il aurait voulu tout effacer pour tout recommencer mais cela était impossible.
Elle le dardait de ses prunelles envoûtantes, cherchant chez lui la moindre faille afin de s’y engouffrer, depuis qu’elle le connaissait, elle cherchait à casser cette armure qui l’entourait mais elle n’y était jamais parvenue.
« Comment va notre cher maître d’arme ? » lui demanda-t-elle tout en cachant soigneusement son rictus diabolique.
« Bien je suppose, il est parti faire mon rapport au Roi. » lui répondit-il nonchalamment.
Elle le désirait depuis des années, il était le fruit défendu auquel elle ne voulait pas résister, mais elle n’était jamais arrivée à rien avec lui car il n’avait d’yeux que pour Aragorn même s’il préférait mourir plutôt que de l’admettre !
Les histoires d’amour et les luttes de pouvoir s’entremêlaient d’une étrange manière au Louvres.
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Le Comte Draco avançait lentement dans les couloirs du palais appréhendant sa prochaine entrevue avec le Duc d’Anjou. Hier encore, au grand dam de l’héritier du trône il avait eu une altercation avec l’un de ces stupides membres de la garde royale ! Il ne savait pas pourquoi mais ce Weasley, était insupportable, ils ne pouvaient pas se croiser sans que le ton monte et que les cris, coups et injures fusent des deux cotés.
Plongé dans ses pensées, il ne prit pas garde à la jeune femme qui arrivait en face de lui. Il passait son temps à l’éviter. Le père de cette dernière avait approché le sien, en vue d’un possible mariage entre leurs deux héritiers, mais Lucius Malefoy avait de plus hautes ambitions pour son fils et de toutes façons, il le trouvait trop jeune pour qu’il s’unisse à quelqu’un ! Mais le problème c’était qu’Arwen n’avait jamais compris que ce mariage n’aurait jamais lieu, elle continuait inlassablement à le poursuivre.
« Comte, quel heureux hasard ! Vous et moi, ici, en même temps, rien ne pouvait me rendre plus heureuse, à moins que vous n‘acceptiez bien sûr de dîner avec moi ce soir. » lui dit-elle en lui faisant ouvertement de l’œil.
Il ne pouvait décemment pas refuser cette invitation détournée, sans une bonne raison.
« Je crains que cela soit impossible Dame Arwen, il a promis ce soir au Duc d’Anjou de lui tenir compagnie avec moi » répondit rapidement Faramir, qui voyant l’un de ses amis en détresse était venu lui prêter main forte.
Jamais Draco Malfoy ne remercia autant la providence qu’en cet instant. Il avait toujours apprécié le médecin de la famille royale, mais là s’il avait pu, il l’aurait sanctifié.
« Croyez bien que cela me peine, mais je dois remplir mes devoirs »
Cette réponse de Draco provoqua un large sourire chez Faramir, il savait parfaitement que lorsque Arwen avait jeté son dévolu sur quelqu’un il était très difficile pour ce dernier de se débarrasser d’elle.
Draco regarda avec soulagement, la jeune femme s’éloigner de lui tout en essayant d’avoir une démarche attrayante, entraînant chez les deux hommes un fou rire.
« Je ne sais comment vous remercier, vous venez de me sauver la vie ! » Déclara entre deux éclats de rire le jeune comte.
« C’était tout naturel Comte. » Répondit sobrement Faramir.
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Harry et Sirius arrivèrent enfin devant l’enseigne de la taverne, à l’intérieur les attendait un Rémus heureux.
« Que se passe-t-il ? » demanda Sirius à son ami tout en s’asseyant sur un banc poli par le temps.
« Hier j’ai rencontré le majordome d’une importante famille et si nous le souhaitons, il est prêt à nous engager, les gages et les garantis sont plus que suffisants. » déclara joyeusement son compagnon.
« C’est ça que tu veux : porter une livrée, accompagner les servantes au marché et servir de chien à un noble ? » cria Sirius.
« C’est un Duc et Pair, ayant une bonne réputation et aimé par son domestique, je ne vois pas le problème, cela nous changera des guerres et autres embuscades. » répondit calmement Rémus
Harry ,pour la première fois de sa vie, voyait ceux qu’il considérait comme ses parents se déchirer devant lui. Il ne voulait pas être là, il voulait partir, les laisser à leur dispute.
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