Euh...c'est un rating T comme sur fictionpress mais je suis un peu perdue avec la correspondance...c'est le truc juste avant NC 17 je crois.
Quant à la suite, je peux la poster dès à présent...merci d'avoir lu Cybelia.
Je mets d'abord le résumé, que j'ai oublié de poster avec le chapitre 1 :
Taylor est un businessman redoutable et un grand séducteur qui mène sa vie entre les USA et l'Inde. René est un DJ Français plein d'avenir, qui mixe dans les soirées de toute la planète...Quand leurs chemins se croisent, que se passetil ?
Rose Mary assise dans le patio était entourée de ses plantes et rêvait près de la vasque d’eau. Depuis la mort de Ravi, elle ne quittait plus sa demeure de Mumbai. Elle était Anglaise, mais l’Inde faisait partie de son âme de ses tripes, et elle restait ici, où était enterré son mari, son unique amour.
Ravi était plus âgé qu’elle, il avait dix ans de plus, mais elle avait espéré que cela ne change rien à leur amour.
Ils s’étaient rencontrés quand elle, jeune Anglaise blonde aux yeux gris, déterminée à collecter des fonds pour son organisation humanitaire avait sollicité une entrevue avec le mécène Ravi Gupta-Patel, bel homme plein d’assurance de trente ans. Ils avaient eu commencé leur liaison presque immédiatement et Ravi avait rompu ses fiançailles avec une Indienne de haut rang pour Rose Mary. Ils étaient partis s’installer aux Etats-Unis quelques mois pour calmer le courroux de la famille de Ravi, puis Taylor était né. Ravi l’adorait, il le chérissait, ce fils qui devait le rendre fier plus tard. Puis à soixante-trois ans, Ravi qui dirigeait les usines Indiennes, fit un infarctus. Rose Mary crut qu’elle mourrait avec lui…puis elle se mit à mener une vie recluse.
Une jeune fille vêtue d’un sari blanc s’avançait vers elle.
- Votre fils est là, Madame.
Rose Mary sortit de sa léthargie, et se leva, soudain pleine d’entrain.
Elle trottina jusqu’à la porte du salon et se jeta dans les bras de son grand fils.
- Taylor ! Cela fait tellement longtemps que tu n’es pas venu…
Il baissa les yeux comme un petit garçon craintif.
- Je suis désolé Mère.
Taylor avait énormément de respect pour Rose Mary. Il la plaçait au dessus de toutes les femmes qu’il ait jamais connu. Une admiration teintée de réserve le liait à sa mère.
- Viens donc t’asseoir avec moi…Parvati, servez donc un verre à Albert.
Le petit homme suivit de bonne grâce la servante qui l’emmena vers un bar bien garni.
Mary Rose entraîna son fils vers un banc recouvert de coussins brodés. Elle le dévorait du regard, son enfant, qui était déjà si grand, si adulte.
Il allait avoir trente quatre ans. Dieu que le temps passait vite.
- Alors, si tu me racontais ce qui se passe dans ta vie.
Taylor sourit tendrement.
- Pratiquement rien mère, je travaille beaucoup. Je n’ai pas beaucoup de temps pour ma vie personnelle.
- Tu n’as donc pas envie de fonder une famille ?
C’était la question que redoutait toujours Taylor.
- Pas pour l’instant, mère.
Rose Mary taquina son fils.
- Oh ne prends pas cet air si sérieux Taylor. Tu sais que les ragots vont vite…L’aventure t’appelle trop souvent à mon goût, tu devrais cesser de chercher à rencontrer quelqu’un, ça viendra quand tu ne t’y attendra pas.
Taylor rougit, il avait honte que sa mère soit mise au courant de sa vie privée. Surtout de sa réputation de séducteur.
- Qui vous a informé de cela ?
Rose Mary prit un air malicieux.
- J’ai ici une dame de compagnie qui prend plaisir à faire venir des magazines des Etats-Unis, ne m’en veux pas Taylor si je suis aussi curieuse…
- Vous savez bien que je ne vous en voudrais jamais de rien…
Les yeux gris de Rose Mary s’obscurcirent.
- Vas-tu te rendre sur la tombe de ton père ?
- Oui, mère.
Elle se leva gravement et déposa un baiser sur la joue de Taylor.
- Je crois que c’est la fin de notre entretien, vas mon enfant.
- Au revoir Mère.
Albert Cheaddle, patientait à l’extérieur du mausolée. Il savait à quel point, en cet instant, Taylor avait besoin de solitude. Pour parler à son père et regretter son absence.
Albert gardait un souvenir ému de la première fois qu’il avait rencontré Ravi Gupta-Patel. C’était à Mumbai. Un jour où son père, bien que persuadé de sa médiocrité, avait joué de ses appuis pour lui avoir un entretien avec le père de Ravi, Abhilash.
En se rendant dans le bureau d’Abhilash Gupta-Patel, Albert âgé de dix-neuf ans, avait croisé ce qu’il avait pris pour un jeune dieu. Ravi avait les cheveux noir presque bleu et les yeux obsidienne. A vingt-cinq ans, il rentrait en Inde à la fin de ses études, en attente de reprendre l’entreprise familiale.
Il avait pris la peine de saluer le jeune Albert qui patientait dans le couloir, sans savoir qu’il lui avait fait forte impression et que celui-ci ferait plus tard partie intégrante de sa vie professionnelle. Car pris au service d’Abhilash, il fut vite déléguer à travailler pour Ravi.
Albert, depuis ce jour, n’avait cessé d’aimer Ravi d’un amour brûlant, qui l’avait consumé jusqu’à la moelle, qui était sans espoir. Maintenant, il ne restait que les braises mal étouffées de cet amour. Pour cette raison, Albert veillait sur Taylor comme s’il était un peu son fils.
- Voilà, on peut aller à l’usine…Albert, vous m’entendez ?
Cheaddle leva la tête et vit Taylor qui le regardait avec un air inquiet. Il chassa alors ses pensées qui le blessaient encore malgré le temps écoulé.
- Oui, alors allons-y…
L’usine était barricadée. Des chaînes couvraient les grilles et les salariés, furieux, brandissaient des pancartes en hindou et en anglais. La berline de Taylor fut arrêtée comme les autres voitures par les grévistes.
Taylor fit descendre sa vitre teintée et passa la tête par la fenêtre.
- Nous sommes là pour régler vos problèmes, laissez-nous rentrer…
Un des hommes qui bloquaient l’accès. Le grand chef s’était déplacé pour les voir.
Les chaînes glissèrent dans un coulissement métallique et la voiture de Taylor puis entrer dans la cour de l’usine Gupta Motors.
- Albert, essayez de me trouver le chef de fabrication, je vais parler au directeur.
Le directeur de l’usine de Mumbai et sa région, un Anglais robuste et rougeaud, semblait ne pas prendre au sérieux les grévistes.
- Tout ça parce qu’on a un peu raccourci leur temps de pause, à ces feignants…dit-il à Taylor. Enfin avec ces Indiens.
- Quoi avec ces Indiens Monsieur Hopkins ? demanda abruptement Taylor.
L’homme se dandina sur place et dit enfin ce qu’il pensait.
- Vous êtes Anglais comme moi, vous savez bien que ça travaille pas, ces gens-là.
Taylor se retint de le jeter à terre.
- Ne vous fiez pas à mes yeux bleus Hopkins. Je me considère comme Indien. Et ma mère aussi, c’est pour fuir des gens comme vous qu’elle vit ici. J’ai le regret de vous dire que vous êtes licencié. Et que les temps de pause seront rallongés.
Albert arriva en courant, avant que Hopkins n’ait pu répliquer.
- Le chef de fabrication m’a dit que les conditions de travail s’étaient dégradées depuis l’arrivée d’un certain…Hopkins. Et que les ouvriers ont l’impression qu’il les prend pour ses esclaves.
- Bien tout s’arrange alors, puisqu’il part.
Hopkins le regard furibond n’osait pas protester.
- Partons Taylor dit Albert, nous devons aller visiter l’usine qui a été détruite par ce glissement de terrain.
Dans sa chambre d’hôtel, Taylor était extenué. Il avait traversé des torrents de boue pour assurer à ces ouvriers qu’ils seraient indemnisés au double de leur salaire et pour rassurer une veuve, elle aurait une pension à vie. Suite au départ de Taylor, ses employés le prenaient maintenant pour un Dieu. Clément et juste.
Et il ne voulait pas faire figure d’icône, mais la détresse de tous ces gens le touchaient. Il se demandait combien d’autres Hopkins étaient directeurs régionaux de ses usines, sans qu’il ne le sache.
Il enleva ses vêtements et entra dans la baignoire emplie de mousse. Il se sentait un peu mieux. L’eau chaude faisait du bien.
Il redevenait un peu lui-même. Le Taylor qui à l’approche de la nuit, se mettait en mode séduction. Mais à chaque fois qu’il était en Inde, il hésitait à avoir une aventure. Après tout, si cela s’affichait dans la presse, sa mère le saurait et le nom de son père serait dégradé. Mais sa mère savait déjà pour ses conquêtes américaines.
On frappa à la porte.
Taylor sortit de son bain, s’enveloppa d’un peignoir en soie gris perle et ouvrit la porte. Une jeune femme de chambre, lui tendait une lettre, posée sur un plateau.
- Qu’est-ce que c’est ? Demanda-t-il, d’un ton las.
- Une invitation pour Mr Taylor Gupta-Patel. Vous êtes bien Mr Gupta-Patel.
Il prit la lettre et la décacheta.
- Oui, c’est moi. Merci.
Elle fit une petite révérence et il referma la porte.
Il lut sans se presser l’invitation imprimée sur du papier bristol.
Mr Glenn Kapoor,
A l’honneur d’inviter Mr T. Gupta-Patel, l’éminent homme d’affaires et fils du très cher Ravi G.P, à l’inauguration ce soir, de sa discothèque, la Maharani’s Mansion.
Mr Kapoor, serait comblé si Mr T. Gupta-Patel, se joignait à cette soirée réunissant toute la bonne société de Mumbai.
Cordialement
G.K
Taylor trouva le ton ampoulé et pompeux, mais finalement, ce n’était pas une mauvaise idée. Il allait sortir, s’amuser et faire des rencontres.
La Maharani’s Mansion, avait des dimensions, mégalomanes. Située à l’écart de la ville même, dans un quartier huppé, elle faisait plus de quatre cent mètres carrés.
Taylor, qui avait congédié son chauffeur, conduisit lui-même sa voiture. Il était heureux qu’Albert n’ait pas insisté pour l’accompagner.
Une banderole, illuminée par deux immenses projecteurs, au dessus de la porte colossale, indiquait: ce soir ouverture du show par DJ Réval, venu directement de Paris.
Taylor n’avait aucune idée de qui était ce Réval. Certes, il avait entendu parler de lui une ou deux fois, mais c’était un DJ qui mixait surtout en Europe, où sur la côte Ouest, à Los Angeles. Et Taylor ne prenait pas le temps de se déplacer dans ses directions. Il voyageait surtout entre le siège de New York et Mumbai.
Un portier aussi haut que large vérifia son carton d’invitation, lui fit un salut obséquieux, puis le laissa entrer.
A l’intérieur, la décoration, une folie de Glenn Kapoor, mélangeait style hindou et disco, ce qui laissa Taylor perplexe.
Il se dirigea vers le bar et commanda un cocktail au nom trop long pour le retenir.
L’estrade lointaine du DJ était encore vide.
Le fameux Réval n’était pas encore arrivé.
Taylor vida son verre et se mit à chercher des yeux, une femme qui lui plairait. Il en avait repéré une ou deux quand un projecteur aveuglant, dirigé vers l’estrade du DJ, devint la salle lumière dans la salle.
- Et maintenant, voiicccccccci l’unique Révaaaaaaaaaal ! Dit une voix enthousiaste.
Plusieurs femmes poussèrent des cris hystériques. Sans doute parce qu’il est Français songea Taylor.
Comme les autres, il guettait l’arrivée de ce DJ qui semblait si connu.
Un homme apparut sur l’estrade. Et ce fut comme si Taylor avait reçu un choc électrique. Grand, musclé, habillé d’un jean élimé et d’une chemise noire simple, Réval, dégageait, quelque chose d’indéfinissable. Taylor laissa tomber son verre, mais le bruit qu’il fit en tombant, ne l’atteignait pas.
Le DJ était loin, mais il avait l’impression que ses yeux faisaient un zoom sur lui. Il était blond, un peu bronzé, et son visage, semblait être la perfection incarnée.
Taylor, remué par cette réaction instantanée de désir, décida qu’il devrait parler à Réval avant la fin de la soirée.
_________________ Je vois du slash partout...mais suis-je vraiment la seule ?
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