Drabble 300 mots. General, terreur à la limite.
J'ai toujours aimé ce conte, depuis toute petite la relation entre le loup et la fillette ma passioné. De la haine, de la tromperie, de la fascination sur les bords.
J'espere que vous aimerez.
Elle a vu le loup
Il était là, là devant.
Elle tremblait tellement et son capuchon lui tomba sur les yeux. Ses mains devinrent moites, elles suaient. ‘Je vais lâcher le panier.’ Se dit-elle. Ce fut sa dernière pensée consciente.
Parce que après elle tomba dans une espèce de transe.
Il était là, là devant-elle.
Un loup. Un grand, un vrai. Noir, avec des cuisses corpulentes, comme celles du cheval de tonton. Un museau fin avec un nez humide qui brillait au soleil. Et puis ses yeux, des yeux qui semblaient très maquillés, avec beaucoup de noir autour, comme ceux des princesses arabes. Des yeux d’or qui traversaient le rouge de son chaperon et semblaient voir sa peau, briser ses os, boire de sa moelle.
Il était là, là devant-elle, énorme.
Et puis énorme, vraiment énorme. Les yeux étaient à la hauteur des siens. Sa mère, sa tante, quelqu’un dit : ‘Tu est grande.’ Menteuse, sale menteuse. Elle était si petite que ce loup paraissait colossal avec ce poil noir et ce corps large comme un tronc d’arbre. Si elle était grande, ce loup paraîtrait un chien et elle pourrait lui foutre un coup de pied, l’écraser.
Mais c’était lui qui paraissait prêt à faire un bond pour l’écraser, ‘Il est lourd ce loup, si lourd que s’il saute sur moi je m’enfouirait en terre sous son poids.’ Elle étouffait.
Il était là, là devant elle, énorme, menaçant.
Elle étouffait de peur. Dans ses mains extrêmement chaudes le panier lui faisait mal. Et elle ne pouvait plus sentir par la peur. Peur de cette grandeur, de ces yeux, mais pas des crocs. Peur de la bouche ferme, contournée de babines noires, comme un sourire sadique.
Il était là, là devant elle, énorme, menaçant, cruel.
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_________________ '' Ferme tes yeux, faint que tu dors, ainsi, je pourrais peut-etre te parler...''
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