Et, comme promis, un nouvel extrait en primeur absolue !
Ici, Diego présente ses chats à Gabrielle... Petit scène qui mange pas de pain et qui me fait toujours marrer...
- Comment ils s’appellent, vos chats ? demanda-t-elle pour détourner la conversation.
- Bonne question. Je vais vous les présenter.
Il attrapa un grand, très grand chat noir aux longs poils, à la longue queue touffue et aux beaux yeux verts qui avait un petit air de panthère.
- Celle-ci, c’est Miss. Elle à sept ans, c’est la plus vieille. Son père était un Maine Coon, sa mère une vulgaire chatte de gouttière. Elle est très câline, très peu peureuse, ne mord jamais, ne griffe que trois fois l’an, et est très raffinée.
La jeune fille tendit la main vers le matou qui, après l’avoir reniflée, s’y frotta la tête. Ce chat possédait une sorte de grâce redoutable. Si elle avait été humaine, elle aurait fait une femme fatale extraordinaire, aussi belle qu’indomptable.
Diego attrapa ensuite un autre chat très ressemblant à Miss de par les formes, au poil blanc marbré d’une sorte de rose-rouge. Ses yeux étaient couleur d’agate.
- Ici, c’est Charly, le seul mâle de la bande. C’est un Maine Coon pur race, on me l’a offert pour mon anniversaire, il y a six ans. Le nom complet pour le décrire, c’est Maine Coon red silver classic tabby white, mais bon, c’est un peu long à dire. Il a exactement le même caractère que Miss. Comme ils ont les même origines, ils se ressemblent beaucoup, ce qui fait qu’ils s’entendent très bien. Ce sont les plus câlins de la bande, ils restent souvent collés à moi, et ils me donnent un coup de main quand j’écris.
- Vous écrivez ?
- Je suis chroniqueur dans un journal, expliqua-t-il.
Puis il reposa Charly et alla chercher un plumeau bizarre.
Ah non, excusez-moi, ce n’était pas un plumeau mais bien un chat très ébouriffé et endormi. Il secoua un peu l’animal pour le réveiller, ce qui eût pour effet de le faire miauler de protestation. Le félin était grand, mais pas autant que les deux précédents, avait de longs poils qui partaient dans tous les sens, la tête champagne et le corps taupe.
- Ca, c’est Titi. C’est un mélange de je-ne-sais-quoi et de truc, avec un soupçon de machin. Elle est horriblement paresseuse, gourmande, et elle dort presque tout le temps, sauf la nuit, où elle aime beaucoup se balader sur moi. Elle déteste le bruit et adore les téléphones. Elle adore les bouffer, en fait.
- Et quel âge a-t-elle ?
- Cinq ans.
Diego lâcha Titi pour qu’elle puisse retourner dormir, et chercha du regard autour de lui. Ne voyant aucun animal autre que ceux précédemment présenté, il siffla dans ses doigts. On entendit un bruit de galop, puis une boule de poils lui sauta dessus. Une chance, il s’était préparé au choc, et avait attrapé l’animal au vol. L’animal en question avait le poil court et moucheté, de petites chaussettes blanches, et de grands yeux très verts. Il était plutôt petit et mince.
- J’ai le bonheur de vous présenter Nathy, sans aucun doute la plus cinglée. Comme elle est toute jeune, un an et demi, elle est encore folle et très jouette. Ca lui arrive fréquemment de se prendre un trip, et elle se met à courir dans tout l’appart sans raison. Elle n’est câline que quand l’envie lui prend, et c’est fort rare, elle peut vous mordre sans raison, mais elle ne mord pas fort, rassura-t-il. Elle a peur de sa propre ombre, l’attaque fréquemment, de même que son reflet dans le miroir. Elle dort très peu, sauf parfois où elle a comme un coup de barre et elle s’effondre. Son plus grand bonheur est d’attaquer mes autres chats, surtout par surprise. Pour vous donner un exemple, elle attend que Titi dorme, puis elle s’approche sans bruit et lui saute dessus. Ca donne lieux à des courses-poursuites très… intéressantes à voir.
Gabrielle rit un peu. Oh, pas beaucoup, presque rien, mais Diego le ressentit comme une victoire personnelle. Finalement, elle allait peut-être se laisser apprivoiser sans poser trop de problèmes, cette bestiole-là…
Il cria « croquettes ! », et immédiatement, un chat surgit de nulle part. De belle stature, ses longs poils étaient noirs et blancs, et, chose étonnante, ses yeux étaient bleus.
- Ici, nous avons Lélé, la sportive. Elle aime faire de l’exercice, se défouler, courir, sauter, chasser les mouches et jouer. Selon l’humeur, elle sera câline ou agressive. Bizarrement, elle adore le rock.
- La musique ? s’étonna Gabrielle.
- Absolument. Elle peut rester des heures allongée devant mes baffles à écouter du hard rock. Et enfin, elle a trois ans.
- Belle ménagerie, dites-moi.
- En effet. Je vous présenterai la dernière plus tard, quand elle daignera montrer le bout de son nez.
- Il n’y a pas d’astuces pour la faire venir ?
- Non, je n’en connais aucune. Et il ne vaut mieux pas la forcer à venir, elle est atrocement soupe au lait.
- Je vois…
- …
- …
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Ici, Gabby va un peut parler de son pays natal... Si quelqu'un trouve ce que représente ce qu'il y a de gravé sur le briquet de Gabrielle, il gagne un cadeau (disons... un morceau de texte... Ou alors un O-S très,
très court avec ses persos préférés...). Bonne chance, et j'vous fais confiance
- Hum… Ca… Ca te dérange si je fume ? demanda Gabrielle.
- Non mais heu… Sur le balcon, si tu veux bien.
- Oh, oui, bien sûr, merci.
Elle fouilla les poches de son gilet et, après quelques secondes d’intense recherche, sortit un paquet de cigarettes et un briquet métallique gravé d’un étrange blason.
- Je peux jeter un œil ? demanda-t-il après qu’elle ait allumé son petit cylindre de papier.
- Bien sûr.
Il prit l’objet et l’examina. Il fut étonné par son luxe. Non seulement il était en argent, mais il était gravé aux initiales de la jeune fille et du blason inconnu. Une simple harpe dorée aux cordes argentées. Il était encore en train de réfléchir à quoi pouvait bien correspondre cette harpe quand Gabrielle revint.
- Tu te demande ce que c’est ?
- Hein ? Heu, oui, un peu.
- C’est le blason irlandais. Normalement, le fond est bleu, mais je ne voulais pas de couleur.
- Pourquoi le blason irlandais ?
- … Tu te moque de moi ?
- Ben… non.
- Tu te souviens de mon nom ?
- Heu… hé hé… hum… Je… je crois que je l’ai un petit peu oublié, avoua-t-il en baissant les yeux.
- C’est pas grave, assura-t-elle avec un petit sourire et un haussement d’épaules. C’est O’Connor.
- Ah, oui, forcément. Je comprends pourquoi l’Irlande, maintenant. Tu… Tu y est née ou c’est simplement ta famille qui est originaire de là-bas ?
- J’y suis née, et on est venu habiter en France quand j’avais 11 ans.
- C’était bien ?
Le regard de la jeune femme se fit rêveur.
- Oh oui. Magnifique. Des grandes falaises déchiquetées par la mer, des landes désertes sur des hectares, une nature sauvage, inviolée, qui te donnait parfois l’impression que tu étais le premier à poser le pied sur l’île. L’ambiance du tonnerre dans les pubs, les légendes que racontaient les grand-pères, le soir, en hiver, pendant que les grand-mères ronchonnaient parce que, cette histoire-là, ils l’avaient déjà racontée mille fois, et puis de toutes façons qu’ils viennent donc mettre la table, le dîner était prêt. C’était merveilleux… Mais, bien sûr, je ne m’en rendais pas compte sur le moment. Je trouvais notre village trop petit, notre maison trop perdue, la plaine trop vide et le paysage monotone. Tous les week-end, je suppliais ma mère pour qu’on aille faire un tour à Dublin, et pourtant, c’était vraiment pas la porte à côté. Et, puisque c’était loin, elle refusait, et je me mettais à râler. Pour l’ennuyer, je parlais Gaélique toute la soirée et, étant d’origine belge, elle ne comprenait pas la moitié.
- Tu parlais Gaélique ?
- Oui, mon père m’avait appris.
- Et tu sais encore ?
Le visage de Gabrielle s’assombrit immédiatement.
- Non, non, ça fait beaucoup trop longtemps.
- Ah… Et, heu… Dans quel coin tu habitais ? demanda-t-il, soucieux de relancer la conversation.
Pour une fois qu’elle parlait, il ne voulait pas l’interrompre.
- Près de Tipperary.
- Heu…
Visiblement, il n’avait jamais entendu parler de Tipperary.
- Attends, que j’essaye de te situer… Hum… Tu as un papier et un crayon ?
Il lui tendit ce qu’elle demandait. Elle esquissa la forme principale de l’Irlande, puis la divisa en quatre morceaux.
- Bon, alors, là où je vivais, c’est ici, au Nord de la province Sud, le Munster, dit-elle en marquant un point. Dublin, c’est là, à l’Est de la province Est, le Leinster. Comme tu vois, ça fait une trotte.
- Je vois, je vois… Et les deux autres, elles s’appellent comment ?
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Alors ? Vous aviez trouvé ?
En tous cas, voilà pour ce soir
! Si j'suis pas trop crevée, vous en aurez un autre demain...
Bonne soirée et gros poutoux
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