Forum - Le Monde du Slash

Un espace de discussion pour les adeptes du slash sous toutes ses formes

Attention ! Les personnages utilisés dans nos fanfictions ne nous appartiennent pas, ils sont la propriété de leurs auteurs respectifs. De plus, nous ne connaissons pas les personnages réellement existants et nous n'avons aucune prétention à raconter leur vie privée : c'est de la pure fiction, rien de ceci ne doit être considéré comme vrai ! Enfin, qu'il soit bien clair qu'aucune fanfiction n'est publiée dans un but lucratif, nous n'en tirons aucun profit.


Les dernières news du Monde du Slash !

BONNE ANNÉE 2024 À TOUS ET À TOUTES !!!

Nous sommes le 29 Mar 2024 00:49

Heures au format UTC + 1 heure




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 18 messages ]  Aller à la page 1, 2  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: "Joyeux Palier" : Extraits (rating G)
MessagePosté: 30 Oct 2006 14:04 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 16 Aoû 2006 23:05
Messages: 119
Localisation: A la cour de Louis XV (ben quoi, on peut rêver, nan ?)...
Et bien voilà, je l'avais promis à certaines, quelques extraits de mon roman en cours ^^
Pour ne pas dévoiler trop d'intrigue ou de révélation, ce seront des extraits assez courts, sans trop grande importance dans l'histoire et surtout, surtout, ils ne seront pas dans l'ordre (moi, sadique ? naaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan !! :twisted:)
Ladies and gentlemans... Enjoy :D

----------------------------------------------------------

1 : Diego de la Costa…


Paris, de nos jours.
Ce samedi matin-là, comme très souvent le samedi matin, Diego de la Costa se leva dès que son radio-réveil se mit en marche. Il émergeait toujours quelques minutes avant le moment fatidique pour profiter du fait de n’être qu’à moitié endormi. Il repoussa donc ses couvertures, ouvrit sa fenêtre et, chantant en cœur avec John Lenon, alla s’enfermer dans sa salle de bain.
Profitons du fait qu’il est occupé pour le décrire. Diego était un bel homme de type espagnol. Il mesurait un bon mètre quatre-vingt, ses cheveux noirs et lisses tombaient jusqu’au bas de ses omoplates et ses yeux, noirs eux aussi, avaient quelque chose de quasi-hypnotique. Même s’il n’avait pas une carrure d’athlète, l’on devinait pectoraux et abdominaux lorsqu’il portait un T-shirt un peu étroit. Enfin, Diego avait 26 ans.
Et, lorsqu’il se réveilla ce matin-là, il se doutait fort peu de ce qui allait lui tomber dessus. Ou plutôt, si vous préférez la précision, sur quoi il allait tomber. Inconscient de ce qui le guettait, il se lava les cheveux, se savonna, se sécha, se coiffa, se parfuma, s’habilla d’un jean et d’une innocente chemise de lin blanc. Puis il mit ses chaussures et sortit aller acheter un journal.
Diego n’acheta jamais sa gazette. Car, en ouvrant sa porte, il buta sur quelque chose. Tiens, non, ce n’était pas quelque chose, mais bien quelqu’un. Une longue chevelure rousse et ondulée. Un visage aux traits délicats. Des mains fines. Une fille. Mais qui pouvait-elle bien être ?

----------------------------------------

Quelques heures plus tard, c’est à dire aux alentours de 14 heures, alors que Diego se lamentait sur son triste sort, une voix se fit entendre. Une petite, minuscule voix. Assez basse, mais faible, si faible ! A peine plus audible que le bruit que fait une feuille sèche en tombant à terre.

- Hmmm… Chuis où ?
- Chez moi, répondit l’homme avachi au sol.

La fille se redressa, se frotta les yeux, bailla, fit craquer ses phalanges, ses cervicales et sa colonne vertébrale. Puis rouvrit la bouche.

- Et vous êtes qui ?
- Diego de la Costa… Ou du moins ce qu’il en reste, marmonna-t-il. Et vous, vous êtes qui ?
- O’Connor, dit-elle doucement. Gabrielle O’Connor. Ou du moins ce qu’il en reste.

Il hocha la tête. Le rhum l’empêchait de raisonner correctement. S’il voulait avoir une conversation avec elle, il allait falloir trouver un moyen pour faire passer son ivresse. Il n’en connaissait qu’un : dormir. Aussi se traîna-t-il à sa chambre, après lui avoir dit :

- … vais dessaouler. Faites comme vous, abîmez rien.

-----------------------------

Diego hésita un moment sur la marche à suivre. Laisser la fille là ? Appeler le SAMU ? Essayer de la réveiller ? Finalement, le grand sensible qu’il était choisit de déposer la jeune fille sur son sofa, le temps de téléphoner à un médecin. On n’est jamais trop prudent…
Il chassa ses six chats qui passaient le plus clair de leur temps sur son canapé, puis déposa la jeune fille. Après quoi Diego alla farfouiller dans son placard pharmacie, maugréant que ce genre de choses n’arrivaient qu’à lui. Il revint avec une petite lampe de poche, un thermomètre électronique et un chronomètre. Même s’il râlait, il devait avouer qu’il était légèrement inquiet. Il prit sa température. 36°C, un peu faible.
Puis il lança le chronomètre, tandis qu’il comptait ses pulsations. 59 en une minute. Un peu faible, à nouveau. Il sentit son propre cœur accélérer légèrement. Lui soulevant une paupière, il éclaira la pupille avec sa lampe de poche. Elle se contracta. Cela rassura Diego, qui ne pu s’empêcher de noter que le blanc de l’œil était injecté de sang. Pour finir, il remarqua que la respiration de la fille était plutôt lente.
Ce qui ne l’effraya pas trop, car cela concordait avec le reste. D’après lui, la seule dont pouvait souffrir son invitée-surprise était une très solide gueule de bois.
Encore un peu nerveux, il téléphona à son médecin pour savoir quoi faire.
Une sonnerie… Deux sonneries… Trois sonneries… Quatre sonn…

- Cabinet du docteur Jean Jacquet, annonça une voix féminine, interrompant au passage le décompte mental de notre ami. Que puis-je pour vous ?
- Bonjour, Diego de la Costa à l’appareil. Pourrais-je parler au docteur Jacquet, je vous prie ?
- Le docteur est en consultation. Est-ce urgent ?
- Plutôt, oui. Cela ne prendra pas longtemps, ajouta-t-il de son ton le plus mielleux.
- Je vais voir ce que je peux faire, concéda le filtre humain.

Une agaçante musique se déclencha automatiquement, commençant assez bas pour augmenter sans cesse, en un crescendo générateur d’envies meurtrières. La secrétaire sauva le téléphone de Diego de l’apocalypse en interrompant la musique pour dire :

- Je vous passe le docteur, mais c’est bien parce que vous êtes l’un de ses fidèles patients.
- Et gné gné gné, ronchonna-t-il à voix basse.
- Monsieur de la Costa, bonjour !
- Bonjour docteur.
- Je vous demanderai d’être bref. Que puis-je pour vous ?
- C’est fort simple. Ce matin, en voulant sortir de chez moi, j’ai remarqué une damoiselle effondrée sur mon palier. Sa température est un peu basse, son rythme cardiaque légèrement inférieur à la moyenne, sa respiration plutôt lente et ses yeux sont rouges. J’en ai conclu qu’elle était dans une sorte de léger coma éthylique.
- C’est certainement cela, mon cher Monsieur, admit le docteur. Mais en quoi puis-je vous être utile ?
- Mais en me disant quoi faire, pardi !
- Attendez qu’elle se réveille, mon ami. Vous ne pouvez faire que cela.
- Et si elle ne se réveille que ce soir ? Je suis condamné à rester chez moi jusqu’à ce que mademoiselle veuille bien ouvrir les yeux, en gros ?
- Monsieur de la Costa ?
- Oui, monsieur Jacquet ?
- Ne faites pas comme si de rester enfermé vous gênait, conseilla le docteur, avant de couper la communication.

Ce qui mit Diego de fort mauvaise humeur. Car, même s’il était parfaitement vrai qu’il adorait rester dans son grand appartement, à parler à ses chats, à lire et à épousseter ses fossiles, il n’appréciait que modérément que l’on le lui fasse remarquer.
Quoi qu’il en soit, il raccrocha, puis alla se chercher un bouquin dans l’une de ses nombreuses bibliothèque. Quitte à devoir faire passer le temps, autant que ce soit en s’amusant…
Le sort sembla s’acharner contre lui lorsque l’on frappa à sa porte, l’obligeant à sortir de sa biographie de Johnny Depp. Un peu agacé, il alla ouvrir, manquant de trébucher sur Nathy, le plus turbulent de ses chats.
Il avait à peine tourné la poignée que son visiteur se rua à l’intérieur, appuyé sur une canne. Oh, génial, il ne manquait plus que cela. Sa mère…

- Diego, mon p’tit canard ! Comme tu as manqué à ta maman !
- Bonjour, maman, marmonna-t-il en refermant la porte. Comment tu vas ?
- Moi ça va, mon bébé, mais toi ? Je t’ai apporté des chemises et une casserole de bonne soupe maison !

---------------------------------------------------

Il s’affala enfin sur son fauteuil de lecture-écriture, après avoir attrapé sa biographie de Johnny Depp qu’il comptait bien finir. Sur ce coup-là, la chance fut de son côté. Il alla replacer le livre dans sa bibliothèque, puis en piocha un autre au hasard. « Les trois mousquetaires ». Hmmm… Nan, pas envie. Il voulait quelque chose de très léger, qui se lit sans y faire attention. Il adorait Dumas mais, comme il n’avait que des textes intégrales, c’était parfois un peu ardu à lire. Il remit l’ouvrage à sa place puis s’accroupit pour jeter un œil à ses étagères « littérature américaine ».
En général, il n’aimait que fort moyennement, mais ces livres avaient parfois du bon. Son choix se porta sur un Clive Cussler, « On a renfloué le Titanic ». Il aimait bien les Clive Cussler. Simples à lire, intrigue basique et sans surprise, un peu de romance, pas mal d’humour, beaucoup d’aventure. Et ça finissait toujours pareil, avec le héros qui tuait le méchant, trouvait le trésor et emballait la plus jolie fille du bouquin. L’idéal pour se distraire. Il jeta un coup d’œil à Gabrielle, puis plongea tête la première dans le roman.
Deux heures plus tard, il refit surface lorsqu’un gargouillis de son estomac lui rappela qu’il ne pouvait pas vivre que de livres et d’eau fraîche. Même Dirk Pitt mangeait, de temps à autres…
Comme il n’avait rien préparé (trop la flemme pour bouger) à l’avance, il fut quitte pour bidouiller vite fait un repas qui ne risquait pas de le tuer.
Il se fit des carottes râpées aspergées de jus de citron en accompagnement avec son omelette. Surtout pas baveuse, l’omelette. Il avait horreur de cela.

- Boarf, dans l’ensemble, pas génial, mais mangeable, soupira-t-il avant de se faire un thé à la camomille et d’aller finir son livre.

-------------------------------------------------

Un quart d’heures plus tard, la fille avait enfin lâché sa tête, desserré les dents et ouvert les yeux.

- Ca va mieux ?
- Un peu, oui. Merci.
- Y’a pas de quoi.
- …
- …
- Hum… Désolée de me répéter mais… c’est où, ici ?
- Un appartement au sixième et dernier étage d’un building, sur les quais de la Seine, à Paris. Vous savez comment vous êtes arrivée ici ?
- Vaguement. Trop bu… marché au hasard.
- Hm-hm, je vois. Vous vous êtes endormie sur mon palier. D’où… D’où vous veniez ? Je veux dire, c’est où, chez vous ?
- Bonne question, admit-elle. Ca fait longtemps que j’ai renoncé à lui trouver une réponse. Mais si vouliez me demander où j’habite, la réponse est : nulle part.
- Nulle part ? répéta-t-il.
- Non. Nulle part. D’ailleurs, ajouta-t-elle en se relevant, j’y retourne. Merci de ne pas m’avoir laissée dehors, monsieur de la Costa.

Elle avait à peine fait trois pas qu’elle perdit l’équilibre et tomba. Diego bondit à côté d’elle, franchement inquiet.

- Hey, Michelle, ça va ?
- Gabrielle.
- Quoi ?
- Gabrielle, marmonna-t-elle à nouveau. Je m’appelle Gabrielle.
- Oh, oui, excusez-moi.
- Pas grave.

Il la releva, elle chancela. Pour l’aider à retrouver un semblant d’équilibre, il posa la main sur sa taille. C’est là qu’il remarqua à quel point il pouvait sentir ses côtes, même à travers son long pull. Il la regarda quelques secondes avec plus d’attention. Des mains qui, bien au-delà d’être fines, avaient les articulation saillantes. Un visage aux joues creusées. Des clavicules profondes. Le doute se fit dans son esprit.

- Depuis combien de temps vous avez plus mangé ?

Elle rougit instantanément.

- Ok, c’es bon, je vois, dit-il simplement. Plus de trois jours, nan ?

Elle ouvrit la bouche pour protester, mais il la coupa.

- Je parle de trucs consistants. Pas des friandises.

Elle referma les maxillaires. Même si elle manquait de protéines, elle n’était pas encore prête à avaler une mouche.

------------------

Une soudaine envie de crème glacée le prit, aussi alla-t-il faire un tour du côté de chez son congélateur. Lorsqu’il en revînt, armé d’un pot de glace au Mars et d’une petite cuillère, son « invitée » était en train de gratter la tête de Miss en souriant.

- Ah, vous êtes réveillé, constata-t-il.

Il se sentit tout de suite un peu, non, très idiot. Forcément, qu’elle était réveillée. Elle aurait fait comment pour câliner le chat, si elle avait été endormie ?

- Il semblerait, articula-t-elle tout doucement.

Il se fit la réflexion qu’elle devait avoir peur de s’envoler si elle parlait trop fort.

- Je suis déjà certain de votre réponse mais… est-ce que vous voulez manger quelque chose ?

Elle sourit, un vrai sourire, cette fois. Enfin, une ébauche de vrai sourire. Il n’empêche. Mais l’ombre du reflet du quart de la moitié d’une esquisse de l’ébauche d’un sourire, venant de cette fille, c’était déjà pas mal.

- Non, merci. Je n’ai vraiment pas faim.
- Vous… Vous êtes certaine ? Même pas juste un petit quelque chose, n’importe quoi, sucrerie, pâtisserie, saleté remplie de graisses mais néanmoins délicieuse ?
- Non, vraiment. Mais c’est gentil d’essayer de me convaincre, ajouta-t-elle.

-------------------------------------------------

- Écoutez, ce n’est rien, c’est la moindre des choses que de venir en aide à ceux qui en ont besoin…, dit-il gentiment.

S’il avait su…
Envoyant paître ses chutes de tension, ses carences multiples et sa fatigue, Gabrielle se releva et bondit devant Diego, bouillante de rage. Certes, il avait vingt centimètres de plus qu’elle, mais elle s’en moquait. Lorsqu’elle parla, sa voix était passée directement du statu de « feuille morte » à celui de « grognement féroce de dragon ».

- Si c’est de la pitié, j’en ai pas besoin, cracha-t-elle. Vous pouvez vous la garder !
- Mais, mais… Mais non, pas du tout, mademoiselle !
- Ah non ?

------------------------------------------------

Une fois de retour au salon, Gabrielle dut s’asseoir pour ne pas tomber. La tête lui tournait et d’étranges papillons rouges dansaient devant ses yeux. Elle se sentait sombrer, la voix inquiète de Diego se faisait plus ténue, ses yeux se révulsaient et ses paupières tombaient quand, brusquement, tout redevînt normal. Elle reprit conscience de ce qu’il y avait autour d’elle.
La première chose qui la frappa fut les grands yeux sombres où brillait la peur. Divinement noirs, abyssaux, envoûtants. Il aurait été si facile de s’y perdre à tous jamais. Puis ce fut la peau couleur caramel et qui semblait si douce. A-t-on idée d’avoir une peau comme celle-là ?!
Elle remarqua aussi le long nez droit, les cheveux lisses et qui paraissaient si soyeux ramenés en un catogan, les lèvres à la courbe parfaite et sensuelle derrière lesquelles l’on devinait des dents blanches et régulières.
En détaillant tout cela, elle sentit son estomac faire un bond. Comment se faisait-il qu’elle n’ait pas remarqué tout de suite le physique ravageur de son Samaritain ? Mystère.
Elle se demanda un instant pourquoi elle voyait tout en gros plan, puis comprit que Diego tenait son visage entre ses mains, et elle eût comme l’impression que des aile lui poussaient dans le dos. Cui, cui, cui…

-----------------------------------------------------------------------------------

Bon, voilà déjà un peu de lecture, si ça vous plait je vous en mettrai d'autres :D Merci d'avoir prit le temps de lire, en tous cas ^^
Alors, votre avis ? Dîtes-moi tout, dîtes-moi n'importe quoi, du moment que c'est sincère ça me va ^____________^
Allez, vous me laissez une review ? Une minuscule ! Une toute chibi ! Une infime ! Pitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiéééééééééééééééééé !!! *chibi gabby se jette aux pieds de ses lecteurs et les implore*

Poutoux, et à bientôt :D

_________________
"Tout homme devrait avoir droit à minimum 24 heures de Liberté par jour..." (R.Magritte)


Dernière édition par Tata Gabby le 31 Oct 2006 16:27, édité 2 fois.

Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 30 Oct 2006 18:49 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 22 Aoû 2006 17:37
Messages: 249
*dépose pieusement une boite de cookies faits maisons aux pieds de tata gabby*

Oh grande prêtresse, déesse du slash je t'en conjure, donne moi ton talent.. steupléééééé!!!

Non hein?? Je savais que tu étais une sadique, ça se voit au premier coup d'oeil *lili qui écoute trent secondes sa conscience* Okay, d'accord...en fait, c'est géniaaaaaaal!!! Et merci pour les extraits..mais c'est trop court et pis et pis bah c'est pas dans l'ordre et pis ....

Très bien, j'arrête le post fleuve mais je te dis quand même encore une fois bravo parceque tu as du talent et que tu es chympa d'avoir mis des extraaaaaait *totalement fumée, va essayer de bosser ses schémas d'anatomie)*

_________________
Lili, sympathisante de l'Alliance des Sadiques
Faire plaisir aux doudous, c'est bien. Les torturer, c'est MIEUX!!!!


A cheval sur ma bulle, je passe au dessus de mes rêves avant de me noyer dans la flaque poisseuse des réalités.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 31 Oct 2006 10:58 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 16 Aoû 2006 23:05
Messages: 119
Localisation: A la cour de Louis XV (ben quoi, on peut rêver, nan ?)...
*gabby endormie arrive sur MDS et, soudain, son ego se gonfle tel une mongolfière*

*se jette sur les cookies (merci, j'adore ça !!!! :D) et les partage avec sa Lili d'amoureuh (je peux t'appeler comme ça ?), ainsi qu'une tasse de chocolat chaud*
Que... Que... moi ? Une déesse du Slash mais... (comment as-tu deviné ? Ok, je sors :arrow:) Mais enfin, c'est bien trop XD !!! Au pire une petite adepte juste en passant... *fait un énorme paquet-cadeau comprenant la moitié de son talent, met un gros noeud rouge et le refile à Lili, ainsi qu'un bouquet de fleurs*

Je suis ravie que tu ais vu la sadique en moi... (niârck niârck :twisted:) Mais tu en es une aussi, je le sais, je le seeeeeens ! MOUHOUHOUHAHAHA !!! (en plus, c'est halloween, aujourd'hui... *air de folle sadique prête à traumatiser les gosses de l'immeuble*) Si nous allions s'occuper de quelques pouffes ensemble ? On pourrait décorer nos logements respectifs avec les morceaux, qu'en penses-tu ?

Citation:
Okay, d'accord...en fait, c'est géniaaaaaaal!!! Et merci pour les extraits..mais c'est trop court et pis et pis bah c'est pas dans l'ordre et pis ....

:oops: :oops: Mais tu m'fais rougir, ma Lili n'amour à mouwa (mais non, ne part pas en courant et en hurlant que je te harcèle XD !!) !!! :D :D
Merci beaucoup, ça me fait très plaisir, en tous cas *plus beau sourire*
Merci aussi d'avoir lu, et comme ça semble te plaire, je vais poster quelques extraits suplémentaires :D Mais toujours pas dans l'ordre (sadique un jour... :twisted:) Ben vi, sinon vous aurez plus de surprise en lisant l'oeuvre complète, ce sera même pas marrant :wink:

Citation:
encore une fois bravo parceque tu as du talent et que tu es chympa d'avoir mis des extraaaaaait *totalement fumée, va essayer de bosser ses schémas d'anatomie)*

*ego qui explose à force de s'enfler* *bondit au cou de Lilinouchette et la serre à lui broyer les côtes dans ses tentacules* MERCIIIIiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!! *essuie une larmichette façon pouffes folles de joie* C'est trop trop zentil, mais ce ne sont que queles malheureux extraits... TOI AUSSI T'ES CHYMPAAAAAAAAAAAA !! *s'agrippe de tous ses tentacules à Lili en montrant des dents à quiconque veut l'approcher* Et bonne chance pour ton anatomie :wink: (*esprit mal tourné : le RETOUR !!!* Anatomie, hein ? Vraiment ? Mais quelle anatomie, hum ?)

Merci pour tout ma chtite Lili que j'aimeuh (mais arrêtez de dire que je vais la violer, enfin !! *fille qui se marre toute seule de ses blagues même pas drôles*), bonne journée, mille poutoux sonores, que Dlul, Lilith et le Dieu du Slash te gardent :D

_________________
"Tout homme devrait avoir droit à minimum 24 heures de Liberté par jour..." (R.Magritte)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 31 Oct 2006 12:11 
Hors ligne
Slash ou non, telle est la question...
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 13 Mai 2006 22:49
Messages: 708
Localisation: Région Parisienne
Chère Gabby,

J'aime beaucoup ton style d'écriture, c'est très fluide et agréable à lire.
Je trouve que tu nous a pondu un texte de très bonne qualité (malgré quelques imperfections par ci par là mais j'ai tendance à chipotter sur les détails...).

Gabrielle me plait déjà, même si tu nous a donné des extraits décousus ce qui n'aide pas à voir la mise en place de son caractère... Quand à Diego, pour le moment, je le trouve un peu passif, bonne poire aussi... il a l'air d'être très... bizarre...
Et... heu... tu donnes une explication après au fait qu'il sache déceler un coma éthylique en gardant son calme? parce que, personnellement, ça m'a semblé un peu surréaliste de le voir prendre son chrono, sa lampe et son thermomètre comme si c'était le truc le plus normal qui soit... (moi bosse dans milieu médical)

Je suis partagée entre deux opinions oposées:
- je veux lire encore des extraits
- tu devrais tout garder jusqu'à ce que ce soit écrit sinon, malgré le fait que ce ne soit que des extraits... ça va gacher la surprise...

Voilà, Nitta-chan à parlé! :wink:

_________________
Image
Image

Nitta-chan: roliste, slasheuse, graphiste... et auteur à ses heures perdues... Mais surtout:
[French Echelon]


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 31 Oct 2006 12:59 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 16 Aoû 2006 23:05
Messages: 119
Localisation: A la cour de Louis XV (ben quoi, on peut rêver, nan ?)...
Oué, encore une review :D :D :D !!

Alors... Et bien tout d'abord, merci beaucoup, les compliments font toujours plaisir ^^

Ensuite, tu touches dans la seconde ma corde sensible, j'ai nommée Gabrielle !!! Ma Gabby d'amour à moi que j'aimeuh, dès qu'on m'en dit du bien je suis happyyyyyy ! Merci pour elle *ronronne bêtement*

Oui, je sais, le décousu est déstabilisant, mais bon..; il faut ce qu'il faut pour que vous ayez encore quelques bonnes surprises par après, non ?

Puis mon Didi-chou... C'est vrai qu'en lisant que ces passages-là, l'a l'air un peu (beaucoup ?) con, un peu bonne poire, comme tu l'as si bien dit.
Mais n'ais crainte, j'allais pas faire un héro complètement à la masse, il se dérouille très vite et démontre une grande vivacité ^^
Par contre, et tu as entièrement raison, Diego est très bizarre, c'est le moins que l'on puisse dire.
Pour le coups du coma éthylique, j'aurais peut-être du le mentionner, tu as raison, il a pas mal de notions de médecine et de secourisme, donc il s'inquiète pas trop-trop... mais bon, ça, je ne le note que bien plus tard et je ne vous ais pas mis cet extrait, mea culpa, mea maxima culpa, shame on me.

Pour ce qui est des autres extraits, je vais encore en mettre quelques-uns, mais rien de très décisif. Et, de toutes façons, les meilleurs scènes sont encore tenues secrètes jusqu'à la publication ^^

Merci pour ta review constructive, merci pour ta review tout court, merci pour tout, excellente après-midi à toi, gros poutoux et que celui (ceux ?) en qui tu crois guide tes pas (phrase made in mon cerveau XD) :D

_________________
"Tout homme devrait avoir droit à minimum 24 heures de Liberté par jour..." (R.Magritte)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 31 Oct 2006 19:15 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 22 Aoû 2006 22:39
Messages: 176
Localisation: Entre un vide et un mur
*Darkwing qui arrive à la bourre et qui manque de se ramasser sur le titre en courant*

J'adoooore !!! Ils sont étranges tout les deux :shock: Entre diego avec ses 6 chats (la chance) et gabrielle qui débarque chez lui en plein coma (*copie discretement sur le post de l'auteuse*) éthylique !

J'aime beaucoup ton style et je le répète, je saute sur ton bouqin dés qu'il arrive :D Et après je file à l'autre bout de la france si il le faut pour choper une dédicace :lol: .

PS : rassure moi ils ne vont pas tous être saoul du début à la fin du bouquin quand même ? :shock:

Merci encore pour ces extraits !!!

_________________
"un monstre, tu était monstrueuse"
"tu n'es même pas un monstre, il faut pouvoir être un monstre."
"tu est pire qu'une moins que rien"
"ça fait pd !" "Il m'a foutu un poing, et m'a interdit de vous voir"
"monstre, monstre, monstre, monstre !!!"


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 31 Oct 2006 19:17 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 22 Aoû 2006 17:37
Messages: 249
*lili arrive toute énervée sur le forum et en ressort bourrée de calin et de gentillesse*

Waouh!!! J'ai faillit tomber sous cette avalanche de tendresse!! A propos tu peux me donner tous les surnoms que tu veux !!*mes les fleurs dans son plus beau vase et range précieusement le paquet cadeau avec son "materiel à fics(un bloc et un stylo bic XD)"*

Qand au matraqua ge de pouffes.... Je suis toujours partante!! :twisted: :twisted:

Tu te rend compte que tu viens de voir à travers nos ordis respectifs??? o_O Je bosse l'anatomie des appareils génitaux *lili court se cacher derière son bouquin d'anatomie* Même pas honte-euh!!!

*a refait de cookies, partage avec tous ceux qui passent et surtout Tata Gabby*

_________________
Lili, sympathisante de l'Alliance des Sadiques
Faire plaisir aux doudous, c'est bien. Les torturer, c'est MIEUX!!!!


A cheval sur ma bulle, je passe au dessus de mes rêves avant de me noyer dans la flaque poisseuse des réalités.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 31 Oct 2006 19:31 
Hors ligne
Slash ou non, telle est la question...
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 13 Mai 2006 22:49
Messages: 708
Localisation: Région Parisienne
moi je passe... :D


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 01 Nov 2006 17:03 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 16 Aoû 2006 23:05
Messages: 119
Localisation: A la cour de Louis XV (ben quoi, on peut rêver, nan ?)...
Oulàlà, plein de review... Vous m'faites rougir, les filles :oops: !!

Darkwing : Merciiiiiiiiiiiiiiiii !!! *sautille un peu partout*
Oui, ils sont zarbi mais... Ils tiennent beaucoup de moi XD Non, sans blague, c'est vrai qu'ils ne sont pas très habituels, mais on les aime bien quand même, non ? (*nyeux de kraken suppliant* hein vi qu'ils sont attachants, hein ?)
Citation:
J'aime beaucoup ton style et je le répète, je saute sur ton bouqin dés qu'il arrive :D Et après je file à l'autre bout de la france si il le faut pour choper une dédicace :D.
:oops: :oops: Mais tu me fais rougir, très chère soeur de mon coeur ! Je jure sur l'honneur que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour venir le plus près de chez toi possible (cette remarque vaut pour tout le monde) !!
Pour ton P.S., n'ais crainte, mon neeeeeeeeeeeeennnfannnnnnnnnt ! (ais confiaaannnnncccccccccccce... crois en moiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.... que je puisssssssssssssssssssse... veiller sur toiiiiiiiiii....) Ils se saoulent quand "il le faut", mais, à la longue, c'est très chiant de travailler sans cesse avec des persos bourrées (as-tu déjà essayé ?), donc t'en fais pas, y'a plein de moment où ils sont sobres :wink:

Lili d'amoureuh (t'étais prévenue) : Je vois que tu prends soin de mes cadeaux, c'est bien... T'en auras d'autres (voir fin du post) :D
Citation:
Qand au matraqua ge de pouffes.... Je suis toujours partante!!
*exultae ! jubilae !* Ca tombe bien, une amie m'a offert un fouet et des menotes (meuh non, elle est pas complètement cinglée, qu'allez-vous imaginer ?) pour Halloween ! On peut tester ça sur des pouffes !! Et aussi analyser les effets de la rape à fromage ! Et de plein d'autres trucs !! *a plein plein pleeeiiiiin d'idées*

Citation:
Tu te rend compte que tu viens de voir à travers nos ordis respectifs??? o_O Je bosse l'anatomie des appareils génitaux *lili court se cacher derière son bouquin d'anatomie* Même pas honte-euh!!!

Rhôôôôô, j'suis trop forte !! XD En quelle année tu es ? (et bonne chance pour l'étude, chère amie :wink:)

Wéééééééééééééééééééééééééééééé, encore des cookies !! *se prend un trip cinglé* *zombie's voice : on* COOOOOO... KIIIIIES ! COOOOOO... KIIIIIES ! COOOOOO... KIIIIIES ! COOOOOO... KIIIIIES ! COOOOOO... KIIIIIES ! *zombie's voice : off*


Et, comme promis, voici encore un p'tit cadeau pour Lili (mais comme je suis gentille, tout le monde en profite) !! Il s'agit d'une séance d'essayage. Vous verrez apparaître un personnage assez important et qui vous est encore inconnu : Bernard Devillée. Styliste, reproduisant des costumes du XVIIIème siècle (surtout les deux permiers tiers), petit ami de Diego depuis deux-trois ans, portrait craché de [g]Jared Leto[/g] (et oui, y'en a qui ont de la chance... :evil: *jalouse de ses propres persos*), plutôt efféminé et, personnellement, je l'adore !! :wouah:
Son mannequin est, vous vous en doutez, miss O'Connor elle-même.
Enjoy :wink:

-------------------------------------------------------------

- Bon, approche, on va commencer par… Hum… Un truc pas trop méchant pour te mettre dans le bain… Ah, voilà ! Tu veux bien me passer la grande housse en mousse un peu zarbi ?
- Celle-ci ? fit-elle en la soulevant, hésitante.
- Oui, oui, celle-là. C’est une robe à la française, plus ou moins fidèle à celles d’époque, annonça-t-il avec une certaine fierté dans la voix.
- Heu… C’est ça que tu appelles « pas trop méchant » ?
- Oh, mais la robe n’est pas méchante ! En-dessous, tu dois encore mettre une fine tunique qui fait jupon et un corset pour que tu ais une taille de guêpe à faire mourir de jalousie lesdites guêpes. Si tu y survis, on passera demain aux crinolines. Tu sais ce que c’est ?
- Bien sûr ! s’offusqua-t-elle. Un ensemble de jupons de crins utilisés au 18ème siècle, remplacé par une fine armature métallique vers le milieu du 19ème !
- Hey, hey, calme-toi, chérie, je voulais juste m’assurer que ça allait, pas la peine de monter sur tes grands chevaux ! fit-il en levant les mains comme pour clamer son innocence.
- Excuse-moi, souffla Gabrielle en baissant les yeux.
- Mais c’est rien, cocotte !

Il lui mit sur les bras une sorte de robe très légère et diaphane, faite de satin blanc.

- Heu… Je suis censée en faire quoi ?
- Mais aller l’essayer, chérie ! Y’a une cabine dans la pièce d’à côté, à droite. Tu fais bien un 36, c’est ça ?
- Hum… A vrai dire, je flotte un peu dans le 36, avoua la rouquine.
- C’est vrai ? Magnifique ! J’ai souvent rêver de travailler avec quelqu’un à l’aise dans une taille mannequin ! déclara Bernard avec un grand sourire ultra-brite. Allez, va vite !

Elle allait sortir lorsqu’il la rappela :

- Gabby ?!
- Ouuiiiiiiii ?
- Je ne sais pas si tu le sais, mais… pas de soutien-gorge, là-dessous.
- Je sais, fit-elle en souriant.
- Dans ce cas ne traîne pas, répondit-il, malicieux.

Au bout d’une petite minute, elle revînt, visiblement un soupçon gênée d’être si peu vêtue.

- Miracle, elle te va, c’est grandiose, hourra !!!

Bernard exultait, ses grands yeux aigue-marine brillaient de joie, tandis que les coins de sa bouche semblaient soudainement en apesanteur.

- Oh, vraiment, tu es… Splendide !
- Dis plutôt que c’est ta robe qui l’est…
- « Si la robe est un précieux écrin, la femme en est le bijoux », a dit le poète.
- Trop aimable.
- Elle est confortable ? Rien à retoucher ? Rien qui te gêne ? Rien qui manque ? Rien à enlever ?
- Non, elle est vraiment parfaite. Très confortable, très légère, aérienne, même, la matière est d’une telle douceur, c’est excessivement agréable. Un vrai bonheur.
- Tu ne dis pas ça pour me faire plaisir ?
- Je n’oserais pas, assura l’apprentie mannequin avec un sourire. Mais, dis-moi, cet élément n’est pas censé être en coton ?
- Si, tu as raison, mais je préfère de loin travailler avec le satin. Et puis, tu le dis toi-même, c’est confortable.
- Il est clair que pour l’être, ça l’est.
- Merveilleux, merveilleux, ma-gni-fique ! s’exclama le styliste.

Il attrapa alors une étrange pièce de tissu rosée, décorée de broderies sur le devant et nantie de liens à l‘arrière.

- Le corset, mon instrument de torture préféré, déclara-t-il.

Gabrielle lui répondit par un sourire encourageant.

- Une magnifique reproduction des modèles d’époque, remarqua-t-elle.
- Merci, ma beauté. Bien, approche et tourne-moi le dos, chérie, que je te l’attache.

Elle s’exécuta docilement, suffisamment confiante en Bernard pour ne pas le suspecter d’être capable de lui briser une côte.
Une fois qu’il eût correctement placé l‘engin, il commença à le nouer avec soin. Chaque cordon était étiré aux trois quart de son maximum, puis simplement accroché à son homologue.

- Ca va, tu sais respirer ? demanda-t-il quand ce fut fait.
- Je crois, oui…
- Tu as mal quelque part ?
- Non, ça… Ca va.
- Fort bien. On va un peu resserrer, d’accord ?
- C’est toi le patron, fit-elle avant de souffler progressivement son air à chaque lien que Bernard tirait puis nouait solidement.

C’était un vieux truc qui, s’il réduisait encore les possibilités respiratoires, permettait de serrer encore plus l’attirail et d’accentuer l’effet « taille de guêpe ». Certes, ce n’était pas réellement conseillé, mais tant qu’on ne portait pas tout cela en permanence…

- Ca ira, ma grande ? demanda le bourreau en s’écartant pour contempler son œuvre.
- Je… J’ai un peu le souffle coupé…
- C’est parfaitement normal. Mal nulle part ?
- Ca, c’est normal. Nulle part ailleurs ?
- Nan…
- Sûre ?
- Je crois…
- Tu crois où t’es sûre ?
- Je crois que je suis sûre…

Il la regarda, elle le regarda, et ils éclatèrent de rire. Du moins Bernard, puisque Gabrielle pu tout au plus hoqueter une ou deux fois.

- Bon, reprit le styliste en essuyant une larmichette, tu rigoles, donc t’es pas en danger de mort immédiate. On va pouvoir essayer cette robe, pas vrai ? continua-t-il avec un sourire joyeux et enthousiaste.
- Allons-y, répondit simplement Gabrielle avec une expression encourageante.

L’homme se retourna et alla jusqu’à la solide housse protectrice dans laquelle reposait le vêtement.
Avec une infinité de précautions et une infinie douceur, il retira très, très doucement le délicat assemblage de tissus fins et de sa gangue synthétique et le souleva à bout de bras, tremblant d’excitation contenue. Gabrielle en eût le souffle coupé. Elle avait l’impression de se retrouver face à l’un de ces robes « à la française » qui se portaient aux 17 et 18ème siècles, une originale et non pas l’une de ces copies plus ou moins conformes que l’on trouvait dans le commerce, comme si Bernard lui avait mit sous les yeux une relique, comme s’il avait soudain réveillé un peu de l’âme du passé endormi, comme s’il avait été chercher dans un siècle cette pièce d’exception, comme si les nombreuses gravures qu’elle avaient déjà admirées prenaient brusquement vie sous ses yeux, comme si elle touchait du doigt ce passé bien-aimé si lointain et soudain si proche.

- Elle est… Elle est… Elle est magnifique… Je n’en ai jamais vu d’aussi sublime, on… On jurerait une vraie, une d’époque, je veux dire, c’est un véritable bijou, une merveille, une perfection sans nom, un délice, une œuvre d’art ! J’en ai les papilles des pupilles qui frémissent !
- Merci, ma chérie, répondit Bernard avec un petit sourire modeste mais néanmoins fier. J’en suis assez content, c’est vrai…
- Et je… Je… Enfin, c’est moi qui vais la porter pour… pour de vrai ?
- Mais bien sûr, si tu veux toujours !
- Ce serait un bonheur, et un honneur, que de la porter !! J’aurais l’impression d’être une de ces dames de la Belle Époque qui se pavanaient dans des merveilles de tissus telles que celle-là, qui rivalisaient de grâce à la Cour pour capter l’attention du Roi, qui étaient chaque jour plus superbes !
- Et bien, au moins, je reçois un avis positif, ça fait plaisir.
- Je te jure que c’est sincère.
- Et bien, dans ce cas, essaye-là, suggéra le créateur, souriant non sans une pointe de malice.
- C’est toi l’boss… Heu… Comment je la passe ?
- Très facile. J’ai un peu simplifié par rapport au système d’époque pour que ça ne soit pas trop long. Il y a des boutons sur le haut du buste, que j’ai caché avec les nœuds, et quand ils sont ouverts tu n’as plus qu’à l’enfiler simplement, par en-dessous, j’insiste là-dessus !
- Sinon tu risque d’amocher mes sublimes rubans rosés et ma petite dentelle sur le décolleté, et rien que pour ces fichus trucs, ça m’a prit presque un mois. Et si tu oses foutre en l’air un mois de travail acharné, je te découpe en morceaux et je te donne en pâture aux chats de Diego !!
- … Oui m’sieur.
- Formidable.

Il dégrafa les discrets boutons de nacres habilement camouflés avec dans le regard l’amour d’une mère pour son enfant, puis tendit le vêtement à son modèle.
Elle le prit avec précautions, appréciant le contact chatoyant du tissus sous ses doigts. Après quoi elle s’y coula lentement (et avec de l’aide, vu que le corset réduit horriblement la mobilité), manipulant l’étoffe comme si elle avait été de verre fin. Bernard l’aida à la boutonner, puis s’écarta d’un pas, examinant l’ensemble d’un œil critique.

- Hmmm… Tourne sur toi-même, s’il te plaît… Et dans l’autre sens aussi… Hm-hm, ouais, pas mal… Profil droit ? Très bien. Le gauche ? Impec… Révérence ? Oh, oui ! Quelle grâce ! Quelle élégance ! Quel retombé !
- Merci, Monseigneur styliste.
- Allons, allons, ma chérie, n’exagérons rien ! Je suis loin d’être un Lagerfeld !
- En effet, tu es bien meilleur que lui.
- C’est très gentil, chère courtisane, mais j’ai du mal à y croire.
- Ni Lagerfeld ni aucun autre n’aurait pu reproduire une robe d’époque avec autant de fidélité et de magnificence que toi !
- Soit. Mais restons sur terre. Comment tu la sens ?
- Très, très, très bien, vraiment. La texture est très fluide, très agréable, et très authentique en même temps. Elle respire la véracité, tu as fais une robe d’époque mais avec tous les avantages et les conforts du moderne, chapeau bas. De plus, elle est magnifique, réellement sublime. Vraiment splendide.
- Really ?
- Really.
- On peut donc passer aux accessoires, et après tu auras le droit de regarder à quelle point tu es à croquer.
- Parce que je le suis ?
- Oh que oui.
- Tu me trouves jolie ? répéta la jeune femme, n’y croyant pas.
- Bien sûr ! Et même… très belle. La robe ne fait que donner la parole à ta beauté muette. Je serais intéressé et je n’aurais pas Diego, je te sauterais dessus, affirma Bernard avec un sérieux désappointant sous lequel brillait l’amusement.
- Waw…, souffla le mannequin, étonnée qu’une simple robe, si splendide soit-elle, puisse à ce point la transformer.
- N’est-ce pas ? Bon, commençons par le collier, veux-tu ?
- Pourquoi pas…

S’ensuivit un long moment où ils s’acharnèrent à trouver des bracelets ne jurant pas avec le collier, pour finalement revenir à leur tout premier choix. Pareil pour les boucles d’oreilles. Il y eût aussi la coiffure, un délicat chignon piqué d’épingles dorées garnies de diverses incrustations précieuses et colorées, et également le maquillage conforme aux règles du 18ème siècle lui encore. Au bout de presque une heure, tout y était.

- Prête pour l’épreuve du miroir ?
- Parée, Monseigneur.
- Si tu le dis…

Bernard enleva un long drap de velours noir qui cachait un très grand miroir, et Gabrielle pu enfin voir qui elle était devenue. Elle n’en cru pas ses yeux. Devant elle se tenait une femme d’une élégance, d’un charme et d’une beauté infinis, au maintien irréprochable, à l’allure éclatante de noblesse, et vêtue d’une robe qui était la copie conforme de celle que portait la marquise de Pompadour sur le tableau réalisé par François Boucher en 1756.
Elle leva une main, la courtisane en fit de même. Secoua gracieusement la tête, idem. Sourit avec douceur et distinction, le miroir reproduit le geste. Il fallait s’y résoudre, ce concentré de beauté, cette apparition d’un autre temps, ce rêve devenu réalité, c’était elle, elle, elle et toujours elle !!

------------------------------------------------

Et bien voilà, la séane est loin d'être finie mais il faut bien que je vous réserve quelques surprises ^^
N'oubliez pas, c'est comme d'habitude, que vous ayez aimé ou non, une review n'est jamais de trop, surtout quand elle permet de s'améliorer :wink:

Des centaine de milliards, des infinités de bisous et de câlins à vous, que les protecteurs habituels vous gardent, bonne soirée à vous et à très bientôt :D

_________________
"Tout homme devrait avoir droit à minimum 24 heures de Liberté par jour..." (R.Magritte)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 01 Nov 2006 17:03 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 16 Aoû 2006 23:05
Messages: 119
Localisation: A la cour de Louis XV (ben quoi, on peut rêver, nan ?)...
Oulàlà, plein de review... Vous m'faites rougir, les filles :oops: !!

Darkwing : Merciiiiiiiiiiiiiiiii !!! *sautille un peu partout*
Oui, ils sont zarbi mais... Ils tiennent beaucoup de moi XD Non, sans blague, c'est vrai qu'ils ne sont pas très habituels, mais on les aime bien quand même, non ? (*nyeux de kraken suppliant* hein vi qu'ils sont attachants, hein ?)
Citation:
J'aime beaucoup ton style et je le répète, je saute sur ton bouqin dés qu'il arrive :D Et après je file à l'autre bout de la france si il le faut pour choper une dédicace :D.
:oops: :oops: Mais tu me fais rougir, très chère soeur de mon coeur ! Je jure sur l'honneur que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour venir le plus près de chez toi possible (cette remarque vaut pour tout le monde) !!
Pour ton P.S., n'ais crainte, mon neeeeeeeeeeeeennnfannnnnnnnnt ! (ais confiaaannnnncccccccccccce... crois en moiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.... que je puisssssssssssssssssssse... veiller sur toiiiiiiiiii....) Ils se saoulent quand "il le faut", mais, à la longue, c'est très chiant de travailler sans cesse avec des persos bourrées (as-tu déjà essayé ?), donc t'en fais pas, y'a plein de moment où ils sont sobres :wink:

Lili d'amoureuh (t'étais prévenue) : Je vois que tu prends soin de mes cadeaux, c'est bien... T'en auras d'autres (voir fin du post) :D
Citation:
Qand au matraqua ge de pouffes.... Je suis toujours partante!!
*exultae ! jubilae !* Ca tombe bien, une amie m'a offert un fouet et des menotes (meuh non, elle est pas complètement cinglée, qu'allez-vous imaginer ?) pour Halloween ! On peut tester ça sur des pouffes !! Et aussi analyser les effets de la rape à fromage ! Et de plein d'autres trucs !! *a plein plein pleeeiiiiin d'idées*

Citation:
Tu te rend compte que tu viens de voir à travers nos ordis respectifs??? o_O Je bosse l'anatomie des appareils génitaux *lili court se cacher derière son bouquin d'anatomie* Même pas honte-euh!!!

Rhôôôôô, j'suis trop forte !! XD En quelle année tu es ? (et bonne chance pour l'étude, chère amie :wink:)

Wéééééééééééééééééééééééééééééé, encore des cookies !! *se prend un trip cinglé* *zombie's voice : on* COOOOOO... KIIIIIES ! COOOOOO... KIIIIIES ! COOOOOO... KIIIIIES ! COOOOOO... KIIIIIES ! COOOOOO... KIIIIIES ! *zombie's voice : off*


Et, comme promis, voici encore un p'tit cadeau pour Lili (mais comme je suis gentille, tout le monde en profite) !! Il s'agit d'une séance d'essayage. Vous verrez apparaître un personnage assez important et qui vous est encore inconnu : Bernard Devillée. Styliste, reproduisant des costumes du XVIIIème siècle (surtout les deux permiers tiers), petit ami de Diego depuis deux-trois ans, portrait craché de [g]Jared Leto[/g] (et oui, y'en a qui ont de la chance... :evil: *jalouse de ses propres persos*), plutôt efféminé et, personnellement, je l'adore !! :wouah:
Son mannequin est, vous vous en doutez, miss O'Connor elle-même.
Enjoy :wink:

-------------------------------------------------------------

- Bon, approche, on va commencer par… Hum… Un truc pas trop méchant pour te mettre dans le bain… Ah, voilà ! Tu veux bien me passer la grande housse en mousse un peu zarbi ?
- Celle-ci ? fit-elle en la soulevant, hésitante.
- Oui, oui, celle-là. C’est une robe à la française, plus ou moins fidèle à celles d’époque, annonça-t-il avec une certaine fierté dans la voix.
- Heu… C’est ça que tu appelles « pas trop méchant » ?
- Oh, mais la robe n’est pas méchante ! En-dessous, tu dois encore mettre une fine tunique qui fait jupon et un corset pour que tu ais une taille de guêpe à faire mourir de jalousie lesdites guêpes. Si tu y survis, on passera demain aux crinolines. Tu sais ce que c’est ?
- Bien sûr ! s’offusqua-t-elle. Un ensemble de jupons de crins utilisés au 18ème siècle, remplacé par une fine armature métallique vers le milieu du 19ème !
- Hey, hey, calme-toi, chérie, je voulais juste m’assurer que ça allait, pas la peine de monter sur tes grands chevaux ! fit-il en levant les mains comme pour clamer son innocence.
- Excuse-moi, souffla Gabrielle en baissant les yeux.
- Mais c’est rien, cocotte !

Il lui mit sur les bras une sorte de robe très légère et diaphane, faite de satin blanc.

- Heu… Je suis censée en faire quoi ?
- Mais aller l’essayer, chérie ! Y’a une cabine dans la pièce d’à côté, à droite. Tu fais bien un 36, c’est ça ?
- Hum… A vrai dire, je flotte un peu dans le 36, avoua la rouquine.
- C’est vrai ? Magnifique ! J’ai souvent rêver de travailler avec quelqu’un à l’aise dans une taille mannequin ! déclara Bernard avec un grand sourire ultra-brite. Allez, va vite !

Elle allait sortir lorsqu’il la rappela :

- Gabby ?!
- Ouuiiiiiiii ?
- Je ne sais pas si tu le sais, mais… pas de soutien-gorge, là-dessous.
- Je sais, fit-elle en souriant.
- Dans ce cas ne traîne pas, répondit-il, malicieux.

Au bout d’une petite minute, elle revînt, visiblement un soupçon gênée d’être si peu vêtue.

- Miracle, elle te va, c’est grandiose, hourra !!!

Bernard exultait, ses grands yeux aigue-marine brillaient de joie, tandis que les coins de sa bouche semblaient soudainement en apesanteur.

- Oh, vraiment, tu es… Splendide !
- Dis plutôt que c’est ta robe qui l’est…
- « Si la robe est un précieux écrin, la femme en est le bijoux », a dit le poète.
- Trop aimable.
- Elle est confortable ? Rien à retoucher ? Rien qui te gêne ? Rien qui manque ? Rien à enlever ?
- Non, elle est vraiment parfaite. Très confortable, très légère, aérienne, même, la matière est d’une telle douceur, c’est excessivement agréable. Un vrai bonheur.
- Tu ne dis pas ça pour me faire plaisir ?
- Je n’oserais pas, assura l’apprentie mannequin avec un sourire. Mais, dis-moi, cet élément n’est pas censé être en coton ?
- Si, tu as raison, mais je préfère de loin travailler avec le satin. Et puis, tu le dis toi-même, c’est confortable.
- Il est clair que pour l’être, ça l’est.
- Merveilleux, merveilleux, ma-gni-fique ! s’exclama le styliste.

Il attrapa alors une étrange pièce de tissu rosée, décorée de broderies sur le devant et nantie de liens à l‘arrière.

- Le corset, mon instrument de torture préféré, déclara-t-il.

Gabrielle lui répondit par un sourire encourageant.

- Une magnifique reproduction des modèles d’époque, remarqua-t-elle.
- Merci, ma beauté. Bien, approche et tourne-moi le dos, chérie, que je te l’attache.

Elle s’exécuta docilement, suffisamment confiante en Bernard pour ne pas le suspecter d’être capable de lui briser une côte.
Une fois qu’il eût correctement placé l‘engin, il commença à le nouer avec soin. Chaque cordon était étiré aux trois quart de son maximum, puis simplement accroché à son homologue.

- Ca va, tu sais respirer ? demanda-t-il quand ce fut fait.
- Je crois, oui…
- Tu as mal quelque part ?
- Non, ça… Ca va.
- Fort bien. On va un peu resserrer, d’accord ?
- C’est toi le patron, fit-elle avant de souffler progressivement son air à chaque lien que Bernard tirait puis nouait solidement.

C’était un vieux truc qui, s’il réduisait encore les possibilités respiratoires, permettait de serrer encore plus l’attirail et d’accentuer l’effet « taille de guêpe ». Certes, ce n’était pas réellement conseillé, mais tant qu’on ne portait pas tout cela en permanence…

- Ca ira, ma grande ? demanda le bourreau en s’écartant pour contempler son œuvre.
- Je… J’ai un peu le souffle coupé…
- C’est parfaitement normal. Mal nulle part ?
- Ca, c’est normal. Nulle part ailleurs ?
- Nan…
- Sûre ?
- Je crois…
- Tu crois où t’es sûre ?
- Je crois que je suis sûre…

Il la regarda, elle le regarda, et ils éclatèrent de rire. Du moins Bernard, puisque Gabrielle pu tout au plus hoqueter une ou deux fois.

- Bon, reprit le styliste en essuyant une larmichette, tu rigoles, donc t’es pas en danger de mort immédiate. On va pouvoir essayer cette robe, pas vrai ? continua-t-il avec un sourire joyeux et enthousiaste.
- Allons-y, répondit simplement Gabrielle avec une expression encourageante.

L’homme se retourna et alla jusqu’à la solide housse protectrice dans laquelle reposait le vêtement.
Avec une infinité de précautions et une infinie douceur, il retira très, très doucement le délicat assemblage de tissus fins et de sa gangue synthétique et le souleva à bout de bras, tremblant d’excitation contenue. Gabrielle en eût le souffle coupé. Elle avait l’impression de se retrouver face à l’un de ces robes « à la française » qui se portaient aux 17 et 18ème siècles, une originale et non pas l’une de ces copies plus ou moins conformes que l’on trouvait dans le commerce, comme si Bernard lui avait mit sous les yeux une relique, comme s’il avait soudain réveillé un peu de l’âme du passé endormi, comme s’il avait été chercher dans un siècle cette pièce d’exception, comme si les nombreuses gravures qu’elle avaient déjà admirées prenaient brusquement vie sous ses yeux, comme si elle touchait du doigt ce passé bien-aimé si lointain et soudain si proche.

- Elle est… Elle est… Elle est magnifique… Je n’en ai jamais vu d’aussi sublime, on… On jurerait une vraie, une d’époque, je veux dire, c’est un véritable bijou, une merveille, une perfection sans nom, un délice, une œuvre d’art ! J’en ai les papilles des pupilles qui frémissent !
- Merci, ma chérie, répondit Bernard avec un petit sourire modeste mais néanmoins fier. J’en suis assez content, c’est vrai…
- Et je… Je… Enfin, c’est moi qui vais la porter pour… pour de vrai ?
- Mais bien sûr, si tu veux toujours !
- Ce serait un bonheur, et un honneur, que de la porter !! J’aurais l’impression d’être une de ces dames de la Belle Époque qui se pavanaient dans des merveilles de tissus telles que celle-là, qui rivalisaient de grâce à la Cour pour capter l’attention du Roi, qui étaient chaque jour plus superbes !
- Et bien, au moins, je reçois un avis positif, ça fait plaisir.
- Je te jure que c’est sincère.
- Et bien, dans ce cas, essaye-là, suggéra le créateur, souriant non sans une pointe de malice.
- C’est toi l’boss… Heu… Comment je la passe ?
- Très facile. J’ai un peu simplifié par rapport au système d’époque pour que ça ne soit pas trop long. Il y a des boutons sur le haut du buste, que j’ai caché avec les nœuds, et quand ils sont ouverts tu n’as plus qu’à l’enfiler simplement, par en-dessous, j’insiste là-dessus !
- Sinon tu risque d’amocher mes sublimes rubans rosés et ma petite dentelle sur le décolleté, et rien que pour ces fichus trucs, ça m’a prit presque un mois. Et si tu oses foutre en l’air un mois de travail acharné, je te découpe en morceaux et je te donne en pâture aux chats de Diego !!
- … Oui m’sieur.
- Formidable.

Il dégrafa les discrets boutons de nacres habilement camouflés avec dans le regard l’amour d’une mère pour son enfant, puis tendit le vêtement à son modèle.
Elle le prit avec précautions, appréciant le contact chatoyant du tissus sous ses doigts. Après quoi elle s’y coula lentement (et avec de l’aide, vu que le corset réduit horriblement la mobilité), manipulant l’étoffe comme si elle avait été de verre fin. Bernard l’aida à la boutonner, puis s’écarta d’un pas, examinant l’ensemble d’un œil critique.

- Hmmm… Tourne sur toi-même, s’il te plaît… Et dans l’autre sens aussi… Hm-hm, ouais, pas mal… Profil droit ? Très bien. Le gauche ? Impec… Révérence ? Oh, oui ! Quelle grâce ! Quelle élégance ! Quel retombé !
- Merci, Monseigneur styliste.
- Allons, allons, ma chérie, n’exagérons rien ! Je suis loin d’être un Lagerfeld !
- En effet, tu es bien meilleur que lui.
- C’est très gentil, chère courtisane, mais j’ai du mal à y croire.
- Ni Lagerfeld ni aucun autre n’aurait pu reproduire une robe d’époque avec autant de fidélité et de magnificence que toi !
- Soit. Mais restons sur terre. Comment tu la sens ?
- Très, très, très bien, vraiment. La texture est très fluide, très agréable, et très authentique en même temps. Elle respire la véracité, tu as fais une robe d’époque mais avec tous les avantages et les conforts du moderne, chapeau bas. De plus, elle est magnifique, réellement sublime. Vraiment splendide.
- Really ?
- Really.
- On peut donc passer aux accessoires, et après tu auras le droit de regarder à quelle point tu es à croquer.
- Parce que je le suis ?
- Oh que oui.
- Tu me trouves jolie ? répéta la jeune femme, n’y croyant pas.
- Bien sûr ! Et même… très belle. La robe ne fait que donner la parole à ta beauté muette. Je serais intéressé et je n’aurais pas Diego, je te sauterais dessus, affirma Bernard avec un sérieux désappointant sous lequel brillait l’amusement.
- Waw…, souffla le mannequin, étonnée qu’une simple robe, si splendide soit-elle, puisse à ce point la transformer.
- N’est-ce pas ? Bon, commençons par le collier, veux-tu ?
- Pourquoi pas…

S’ensuivit un long moment où ils s’acharnèrent à trouver des bracelets ne jurant pas avec le collier, pour finalement revenir à leur tout premier choix. Pareil pour les boucles d’oreilles. Il y eût aussi la coiffure, un délicat chignon piqué d’épingles dorées garnies de diverses incrustations précieuses et colorées, et également le maquillage conforme aux règles du 18ème siècle lui encore. Au bout de presque une heure, tout y était.

- Prête pour l’épreuve du miroir ?
- Parée, Monseigneur.
- Si tu le dis…

Bernard enleva un long drap de velours noir qui cachait un très grand miroir, et Gabrielle pu enfin voir qui elle était devenue. Elle n’en cru pas ses yeux. Devant elle se tenait une femme d’une élégance, d’un charme et d’une beauté infinis, au maintien irréprochable, à l’allure éclatante de noblesse, et vêtue d’une robe qui était la copie conforme de celle que portait la marquise de Pompadour sur le tableau réalisé par François Boucher en 1756.
Elle leva une main, la courtisane en fit de même. Secoua gracieusement la tête, idem. Sourit avec douceur et distinction, le miroir reproduit le geste. Il fallait s’y résoudre, ce concentré de beauté, cette apparition d’un autre temps, ce rêve devenu réalité, c’était elle, elle, elle et toujours elle !!

------------------------------------------------

Et bien voilà, la séane est loin d'être finie mais il faut bien que je vous réserve quelques surprises ^^
N'oubliez pas, c'est comme d'habitude, que vous ayez aimé ou non, une review n'est jamais de trop, surtout quand elle permet de s'améliorer :wink:

Des centaine de milliards, des infinités de bisous et de câlins à vous, que les protecteurs habituels vous gardent, bonne soirée à vous et à très bientôt :D

_________________
"Tout homme devrait avoir droit à minimum 24 heures de Liberté par jour..." (R.Magritte)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 01 Nov 2006 17:24 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 22 Aoû 2006 22:39
Messages: 176
Localisation: Entre un vide et un mur
*Saute comme une tarée sur l'extrait*
*se rapelle qu'il est pour lili*
*S'éloigne et lis de loin*

Une amatrice de corsets et autres objets de torture ? copineuh tata gabby ! :D

Le personnage de bernard est très attachant (portrait craché de jared leto ?? on a le droit de baver ?! )j'aime beaucoup cette réplique :
Citation:
Je serais intéressé et je n’aurais pas Diego, je te sauterais dessus, affirma Bernard avec un sérieux désappointant sous lequel brillait l’amusement.

Je trouve qu'elle montre bien la beauté que dois représenter gabrielle pour faire dire ça à bernard qui à l'air bien attaché à diego (*sourire débile*).

Citation:
Et si tu oses foutre en l’air un mois de travail acharné, je te découpe en morceaux et je te donne en pâture aux chats de Diego !!

:lol: j'adore!

Merci de nous faire profiter ce cet extrait :wink: !

ps : non je n'ai jamais essayé les persos bourés, je fais une allergie à l'alcool donc on va dire que j'ai du mal à reproduire les sentiments des buveurs ^^

*chope un cookies avant de partir* merci lili !

_________________
"un monstre, tu était monstrueuse"
"tu n'es même pas un monstre, il faut pouvoir être un monstre."
"tu est pire qu'une moins que rien"
"ça fait pd !" "Il m'a foutu un poing, et m'a interdit de vous voir"
"monstre, monstre, monstre, monstre !!!"


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 01 Nov 2006 17:37 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 16 Aoû 2006 23:05
Messages: 119
Localisation: A la cour de Louis XV (ben quoi, on peut rêver, nan ?)...
Darkwing ! Copiiiineuuuuuuuuuuuuh !!! L'extrait est pour toi également, ma puce à moi que j'aimeuh !
Toi aussi t'aime les corsets, quelle joie ! *danse bras-dessus, bras-dessous avec Darkwing*

Citation:
Le personnage de bernard est très attachant (portrait craché de jared leto ?? on a le droit de baver ?! )

Wéééééé, j'suis pas la seule à l'adorer, mon Bernard d'amour ! (Et oui, tu as le droit de baver *prend deux bassines, en refile une à Darkwing et bave en choeur avec elle*)

Citation:
j'aime beaucoup cette réplique :
Citation:
Je serais intéressé et je n’aurais pas Diego, je te sauterais dessus, affirma Bernard avec un sérieux désappointant sous lequel brillait l’amusement.


Je trouve qu'elle montre bien la beauté que dois représenter gabrielle pour faire dire ça à bernard qui à l'air bien attaché à diego (*sourire débile*).

Mais... Mais voulez-vous bien sortir de ma tête, chère amie ?! XD c'est magnifique, c'est exactement ça que je voulais faire passer !

Merci beaucoup pour cette review et mille poutoux à toi :D :D


(pour ceux que ça intéresserait, la robe que porte Gabrielle est une reproduction d'un vêtement existant et dont je suis tombée amoureuse voilà déjà un bout de temps.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Madame_de_Pompadour
C'est la robe que porte la Marquise sur le premier portrait de la page, vous pouvez pas le rater ^^)

_________________
"Tout homme devrait avoir droit à minimum 24 heures de Liberté par jour..." (R.Magritte)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 01 Nov 2006 22:21 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 22 Aoû 2006 17:37
Messages: 249
Taaty de mon cooooooooooeur!!!!

Mais quel extrait!!! o_O J'adoooore les robes de ce style (et la robe sur l'image, j'en suis amoureuse!!)

Merci Taty, je t'adoreuh!!! *fais un méga calin ronronnant et poilu*

JE suis en première année... *lili refait un calin à Taty-chérie et à Darky-chou* (atteinte d'une crise de surnoms aigue^^)

_________________
Lili, sympathisante de l'Alliance des Sadiques
Faire plaisir aux doudous, c'est bien. Les torturer, c'est MIEUX!!!!


A cheval sur ma bulle, je passe au dessus de mes rêves avant de me noyer dans la flaque poisseuse des réalités.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 01 Nov 2006 22:32 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 22 Aoû 2006 22:39
Messages: 176
Localisation: Entre un vide et un mur
Citation:
Darky-chou

:lol: :lol: On me l'avait pas faite encore celle là !

J'adore la robe également elle est magnifique (un peu trop de fausses fleurs mais sinon c'est vraiment magnifique) !!!

_________________
"un monstre, tu était monstrueuse"
"tu n'es même pas un monstre, il faut pouvoir être un monstre."
"tu est pire qu'une moins que rien"
"ça fait pd !" "Il m'a foutu un poing, et m'a interdit de vous voir"
"monstre, monstre, monstre, monstre !!!"


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: 01 Nov 2006 22:36 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 22 Aoû 2006 17:37
Messages: 249
Darky-chou, Dark-amour, Darky de mon coeur, Darkynounette... je suis en pleine phase "inventage de surnoms" alors si t'en veux encore...envoie moi un MP huhuhuhu :D

_________________
Lili, sympathisante de l'Alliance des Sadiques
Faire plaisir aux doudous, c'est bien. Les torturer, c'est MIEUX!!!!


A cheval sur ma bulle, je passe au dessus de mes rêves avant de me noyer dans la flaque poisseuse des réalités.


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 18 messages ]  Aller à la page 1, 2  Suivante

Heures au format UTC + 1 heure


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 2 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages


Rechercher:
Aller à:  
cron
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com