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Voila ma toute dernière création. Un peu glauque, mais c'est en partie expliqué dans les pseudos notes...
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Une chaleur à crever
Auteur : moi
Rating : PG-13, voir un peu plus
Notes : euh…. Pas vraiment de note, juste que je viens de lire Sang d’Encre de Poppy Z Brite (et je compte pas m’arrêter là ^^) et qu’il fait vraiment une chaleur à crever, aujourd’hui..
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A peine dix heures du matin, et la chaleur semblait déjà presque étouffante dans les bureaux pourtant aérés. La plupart des gens travaillant là étaient en jupe ou en short. Seuls deux ou trois courageux portaient des pantalons. Tout semblait aller au ralenti, silencieusement, comme si on anticipait la chaleur de l’après-midi. Seuls quelques bruits rythmaient les mouvements économisés des gens : la photocopieuse, le staccato des touches de clavier, .. Ici et là, les gens entraient ou sortaient, râlaient ou souriaient, … Toute l’ambiance de ces bureaux-là, quoi.
Le changement avait été très peu perceptible au début. Un bruissement continu dans la rue. Des claquements de portière. Le peu de vent qu’il y avait tomba brusquement. Le chant des oiseaux se tut, à l’exception d’une unique corneille dans le lointain. Puis les bruits reprirent lentement. Une voiture s’approcha puis repartit, un scooter se gara, le vent se remit à souffler légèrement.
Les deux jeunes femmes échangèrent un regard puis se remirent au travail. Elles entendirent la porte d’un bureau de l’étage en dessous claquer et des voix s’élever. Ce n’était pas leur problème si le service du dessous avait un souci. L’une d’elle appela l’accueil pour avoir un numéro. Personne. Elle grogna et se résolut à descendre chercher l’annuaire. L’autre lui demanda de remonter des bouteilles d’eau. Il faisait si chaud…
Plongée dans ses papiers, la seconde jeune femme ne fit pas attention aux bruits de disputes de l’étage supérieur. Tout juste râla-t-elle un peu, ça lui faisait perdre sa concentration. Un homme passa avec un marteau à la main, discuta avec elle un instant. Elle ne s’étonna pas de l’outil. Il était du service entretien, et il y avait toujours un million de choses à réparer. Il repartit et elle se replongea dans ses papiers.
Des cris retentirent à nouveau. La chaleur énervait apparemment tout le monde, pour qu’ils se disputent comme ça. Elle farfouilla dans son sac un instant, attrapa son baladeur et le mit sur ses oreilles pour s’isoler un peu. Peut-être parviendrait-elle enfin à finir le rapport concernant le bilan mensuel.
Une dizaine de minutes plus tard, elle s’aperçut que sa collègue n’était pas remontée. Elle devait être en train de discuter quelque part. Tant mieux pour elle, mais il commençait à faire soif… La jeune femme enregistra son travail, posa son casque et descendit se chercher à boire. Tout était redevenu calme. Ils devaient tous avoir régler leurs problèmes. Ou se faire la gueule. Mais elle s’en moquait, elle voulait juste assez d’eau pour tenir le temps de rentrer chez elle, près de son ventilateur.
Elle trouva une bouteille sur le comptoir, à l’accueil. Personne aux alentours, mais bon, elle était pleine, fraîche et il y en avait d’autres derrière. Elle se retourna et sourit à l’ouvrier. Elle sentit le marteau s’enfoncer dans son crâne, défoncer la chair et les os, et la matière cérébrale couler avant même de l’avoir vu. Elle aperçut les yeux de la secrétaire, vides, alors qu’elle s’écroulait au sol.
_________________ [Echelon] et Pythologue
http://www.livejournal.com/users/vilyajade
Fondatrice du CRJBM (Collectif pour le Retour de la Jupette chez les Beaux Mecs)
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