Forum - Le Monde du Slash

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Auteur Message
 Sujet du message: La Prison
MessagePosté: 26 Mai 2006 12:01 
Eh oui, "La Prison", c'était le thème du Concours de la Nouvelle Lycéenne et Unniversitaire cette année. Je sais pas si certains sont au courant, enfin c'est pas grave.

Moi, vers janvier, je suis tombé sur l'affiche ( une graaande affiche toute sombre avec un filigrane à la Silent Hill qui montrait en gros plan un judas sur une porte métallique ), et j'ai flashé, j'ai regardé le thème...et la deuxième flash, ça m'inspirais!

Donc j'ai résolu d'y participer...y avait aucune restriction, à part de nombre de mots ( 2 500 je croit ), mais aucune précision sur le thème. C'était "la prison". J'ai choisit une prison un peu spéciale.
En tous cas, étant donné que je n'ai pas pu y participer parce que la documentaliste de *bi----iiiiiip* a mis 150 ans pour me trouver les détails d'inscription et de participation, me disant de revenir plus tard, le lendemain, qu'elle avait trop de trucs à faire. Bref la date limite d'envoi a été dépassé et j'ai failli retourner au CDI pour la tuer, cette vieille *biiip*.
En discutant après avec ma prof de français de 3e, j'ai découvert qu'en fait, les lycées font du boycotage par rapport à ce concours et envers les les lycéens, en faveurs des universitaires. Vous trouvez ça normal, vous? juste pour pas avoir trop de trucs à lire et par pensée que les universitaires écrivent mieux...

Enfin bon c'est pas très grave, j'ai réussi à écrire un truc que finalement j'aime bien^^
Donc étant donné que cette nouvelle n'as servit à rien, autant qu'elle serve à quelque chose^^

Donc là voilà, dites-moi ce que vous en pensez^^





_________________________________________________





« Le Concours »



Le sénateur Oxtiern traversait le couloir d’un pas rapide, le bruit de ses pas étouffés par le lourd coupant dans toute sa longueur le classique carrelage de losanges noirs et blancs. Il ne prêtait, comme à l’habitude, pas attention aux délicates boiseries et aux fines dorures à l’esprit baroque des murs, qui enveloppaient d’insoupçonnables reproductions de chefs d’œuvre de la peinture classique. Il n’y prêtait jamais attention en traversant ce couloir. Il était toujours trop préoccupé, trop soucieux, trop mal à l’aise. Son visage était alors plissé et crispé, et se creusait d’ombres changeantes à la lueur des lourds lustres dont les cristaux luisaient sous leur lumière chaude et tamisée. Et comme chaque fois, plus il s’enfonçait loin dans ce couloir, plus sont humeur, son moral, se détérioraient. Les admirables portes aux lambris vernis qui défilaient les unes après le autres sur sa gauche et qu’il lorgnait du coin de l’œil l’oppressaient.
Les petites silhouettes en uniforme noir, là-bas, se rapprochaient à chacun de ses pas. Pour lui, ces tenues avaient toujours trop ressemblées aux uniformes nazis. Ils étaient beaux, ils étaient fatals. Leur approche faisait monter son agacement de manière sensible, mais aussi cette vague angoisse, sourde, qui grondaient comme au loin, au fond de son sein. Vaguement irréelle, mais pourtant présente, comme des nuages noirs qui s’amoncellent sans bruit au-dessus d’un paysage.
Quand il fut à la hauteur des deux militaires, il interrompit leur salut d’un petit geste nerveux de la main. L’un d’eux, sans mot dire, déverrouilla la porte et la poussa devant le sénateur. Entre les deux soldats tenant fermement leurs armes, il s’engouffra dans l’ouverture. Le couloir de pierre brute vaguement éclairée par des lampes rouges, semblables à celles d’un escalier de service ou d’une issue de secours, prenaient des teintes maladives grisâtres et de rouille à moitié écaillée. Au fond, un escalier, et en haut, la lumière. Blanche, pure, fraîche, vivante. Comme celle qu’on voit au travers des barreaux d’une cage sans pouvoir l’atteindre.


Du temps libre, il faut que j’en profite. Il faut que je continue. Ces premiers paragraphes n’étaient pas si mal, après tout. Il faut que je continue d’écrire.
Il faudrait que je m’y mette. Bon. Une salle vide, c’est bien, ça.
Allez, on s’y met. Les grandes lignes, d’abord. Les détails importants, les choses à ne surtout pas oublier.
Utiliser l’ange aux ailes de fils fer rouillé, celui qui est dans une cage en fer, dans sa prison.
( un oiseau en cage qui se détériore ?)
Un personnage haut placé,
( la première personne, un récit à la première personne ?)
( oui le sénateur )
qui viendra le voir dans son cachot, aura, après l’avoir trouvé complètement dément, aliéné,
( camisole, isolement capitonné )
une réflexion sur sa prison, la prison,
( prisonnier de la cage, prisonnier dans son esprit, dans sa folie )
et deviendra petit à petit fou et s’emprisonnera lui-même dans sa folie comme dans une prison. Utiliser et développer la métaphore jusqu’à ce qu’on ne sache plus où est le vrai, où est la folie. Pousser la métaphore. S’inspirer du personnage de Egaeus dans Bérénice d’Edgar Poe, sa folie et son obsession pour les dents de Bérénice.
Le personnage voit tout comme une prison, n’a à l’esprit que l’emprisonnement, dans tout ce qu’il voit. De la paranoïa. Une sensation constante d’oppression, pesante, de quelque chose de malsain, sensation de claustrophobie, de suffocation.
Le personnage, de retour chez lui, réfléchit, se perd dans ses pensées et voit des prisons partout
( les dents les dents de Bérénice )
mais dans le récit, ce n’est exprimé que par des syntaxes ambiguës, des métaphores.
S’inspirer de l’ambiance de The Dark Eye, de Silent Hill, des nouvelles d’Edgar Poe, des romans de Stephen King.
Du silence, de la solitude, des bruits lointains et creux, noir, dans le noir, oppressant. S’inspirer aussi de termes, de noms. « Sa-Majesté-des-dessous-d’escaliers », comme dit King.
Des bruits lointains. Des plaintes ?
Les maîtres mots sont importants.
( oppression, solitude, cœur battant )

Du bruit. En faire, du bruit, pour briser le silence, écrasant, le silence tout autour, juste tout près, alors qu’il y a des sons au loin, là où le silence n’écrase rien,
( a déjà tout écrasé, anéanti, rendu captif )
ne règne plus.
Oui, c’est ça. C’est le style, c’est l’ambiance. C’est comme ça qu’il faut faire.
Tiens ? Il y a quoi de marqué sur mon stylo ?
« Ce stylo n’écrit que la vérité ».
C’est un stylo Ben.
Ecrire…ça fait du bruit. Dans la table, mon oreille collée contre la table…ça fait du bruit. Plus de silence, plus de silence, enfin…Bruit qui gratte, qui s’approche, dans le noir, dans le silence tout autour. Un bruit de silence, un morceau de silence bruyant.
« Ce stylo n’écrit que la vérité ». Oui.
Foufoufoufoufoufoufoufoufoufoufoufoujefoufoufoufoufousuisjefoufoufoufoufoufoufoufoufoufoufoufoujefoufoufoufoufoufoujefoufoufoufsuisfoufoufoufou
Bien. Ça marche. On continue.

La lumière. Ni vraiment blanche, ni vraiment s’obscurcissant.
Le ciel, là dehors ?
Non. Noir. Plus de ciel.
Tout noir, partout, entièrement. Je vois plus rien.
Mais j’entends.
J’entends…
Au loin. Bruits. Concaves, creux.
Immensité, infinitude de la prison ? Du noir.
Le noir c’est infini mais pire qu’une prison minuscule. On existe plus.
Je fait des bruits. Avec ma gorge, à moi. Mon son, à moi. J’existe, je suis toujours là, au fond du dedans de l’intérieur du noir.
Cogito ergo sum !
Mon son à travers le noir.
Je chante.
Je ne sais pas ce que je chante. Au hasard. Ç’est la peur, j’ose pas bouger. Si je bouge, je vais tomber ?
( au fond du dedans de l’intérieur )
Non, c’est pas que du noir, il y a des chaises. Des tables abandonnées. Autour de moi, ce n’est pas complètement une prison alors. Mais j’ose pas bouger, pas de là où je suis assis. Mon siège, à moi. J’entends des voix au loin.
Murmures ?
J’ose pas bouger. Dans le noir juste un peu de lumière, de toutes façons, au-dessus, juste au-dessus de moi. Jaune. Un jaune d’après apocalypse. Comme dans les tableaux de Zdzislaw Beksinski, dans ses tableaux. Elle éclaire juste moi. Et un peu autour. Elle est juste au-dessus de moi, dans le noir, le noir tout autour.
La lumière.
On frappe sur quelque chose de métallique, plus loin, au loin. Sur un tuyau, avec une chaîne. Un appel ?
Je pense…
La lumière au-dessus. Il y a des tables et des chaises devant, derrière moi aussi. Une salle de classe ? abandonnée… Des graffitis, partout. Tout noir. Dans le noir, des bruits.
Une sonnerie. Des coups sur du métal, ça fait mal, mes oreilles…

Le couloir de nouveau, ça fait bizarre. C’est un peu comme si on sortait d’un monde irréel et prisonnier, dans lequel on est un petit morceau d’immense solitude particulière, trop particulière et perdue au milieu du noir, pour retourner à la lumière libre des grands espaces où on n’est personne en particulier, mais une personne non particulière au milieu de centaines, de milliers de gens non particuliers. La porte s’est réouverte sur le monde du dehors.
C’est bizarre c’est presque comme si j’avais le vertige. Je regarde par-dessus la rampe d’escalier, et j’ai le vertige. Pourtant, j’ai jamais le vertige d’habitude.
( les abysses une fois, le vertige de la lumière pour toujours )
Je referme la porte de la classe inoccupée.
Les bruits du monde, les gens partout, les voix, l’agitation des corps vivants tout autour. On s’y sent presque étranger, comme immatériel. C’est un peu le dehors vivant et lumineux des autres, qu’on oppose au dedans noir et vaguement tout du soi.
Bon. Il faut que j’aille en cours.
En fait non. Non.
Je remonte les escaliers en croisant quelques retardataires. La salle est là. Ah non, fermée.
Ah, une autre, vide, la porte entrouverte sur son obscurité comme une invitation.
Je referme la porte.

Le noir, de nouveau. Noir partout. Ici, c’est un peu pareil. Deux lumières, pas une.
Au fond au fond.
Un mur ? Mais je ne peux pas bouger, je ne veux pas. Sous la lumière, des tables aussi. Immobiles trop immobiles elles bougent pas, bizarre. Parce que je les regardes.
Toque à la porte ça a toqué deux fois, un bruit creux.
Mon cœur.
Mon cœur.
Quelque part au fond du dedans du noir là-bas près mais si loin de moi.
Ça a toqué. La porte.
Et le silence qui écrase.
( ça a toqué, toqué mais pas de lumière sous la porte )
Des voix là-bas tout au fond dans le noir plus loin, au loin mais près d’ici. Elles parlent, elles discutent, elles expliquent, elles disputent. Etouffées étouffées dans le noir dans le dedans de l’intérieur du noir. Comme les voix d’une radio étouffée au loin. Dans le noir.
Là les lumières sont jaunes. Et j’ose pas je veux pas bouger.
Il y a des choses dans le noir, je suis prisonnier ici avec, non je suis tout seul, trop seul, entièrement seul ici et je veux pas je peux pas bouger.
Une porte je sais une porte près de moi. Une sortie.
( ça a toqué toqué toqué sans dire sans répondre )
On gratte dans le noir plus loin sur une table dans le noir on gratte dessus. Là-bas au fond du dedans dans le noir. Plus loin de moi. Sa-Majesté-des-dessous-d’escaliers.
Mon bras je l’ai tendu il y a un mur. Un mur juste derrière moi.
( ici prisonnier je suis prisonnier dans le rien )
D’où de quoi pourquoi ?
Dans le fond du dedans de l’intérieur. De Sa-Majesté-des-dessous-de-lits. Pourquoi ?
Fourmis. Dans les pieds mais je veux pas je peux pas j’ose pas bouger.
Des voix des voix des voix là-bas au loin plus bas des voix multiples elles résonnent au loin en bas plus bas.
Des êtres des êtres.
Je suis un être.
Des êtres des prisonniers ? Comme moi, de Sa-Majesté ? Du fond du dedans de l’intérieur du noir ? De l’obscurité des voix des bruits du dehors du dedans du noir ?
Des êtres un être je suis un des êtres ! Un des êtres !
Un être…être…être…être
Répète, je répète les mots. Le mot. Plus de sens. Dix fois. Vingt fois. Cent fois
fois foisfoisfoisfoisfois foisfoisfois
( encore )
foisfoisfoisfoisfoisfois des fois
Je répète. Etre. Non. Être. Avec l’accent ! Sinon c’est pas c’est plus un être.
Un être comme les êtres les voix.
( toqué qui ont toqué )
Sortir par la porte. Sortir, s’échapper. Elle est dans le noir. La porte. Gardée par Sa-Majesté-des-portes-qu’on-doit-pas-ouvrir. Dans le dedans de l’intérieur au fond du noir sans lumières, là où ça a toqué toqué toqué
( sans répondre sans dire ! )
Et ça gratte toujours sur la table là-bas dans le noir. Un ongle sur la table. Régulier, comme une horloge. Impassible.
Et ça chante aussi.
( la porte ! )
Mais non le seul moyen de sortir de s’échapper vers les voix là au loin c’est ici. C’est de pas bouger, je veux pas bouger sinon c’est le noir et Sa-Majesté-des-orteils-croqués, Sa-Majesté-des-portes-toquées.
Si je bouge on va m’entendre on va m’entendre les voix vont m’entendre elles vont
( toquer )
Toqué ! ça a encore toqué toquétoquétoqué !
Dans le noir…
Ça retoque.
Retoque. Retoque.
Je répète. Pas de sens non plus. Bizarre.
Un frottement au loin, dans le loin
( ça a toqué encore toqué ! )
La porte non si j’approche de la porte je peux pas bouger parce que ça a toqué. Dans le fond du noir. Solution la solution c’est ici c’est de pas bouger, pas bouger d’ici dans le noir, je vois les deux lumières là tout près qui montre le mur au fond et les tables mais pas l’ongle qui gratte et la bouche qui chante !
Je dois pas bouger. Prison.
Je dois pas bouger parce que sinon Sa-Majesté viendra me chercher je dois pas bouger pour sortir pour m’échapper plus au fond.
Des ongles sur la tables là-bas dans le noir il se sont arrêtés.
Sonnerie la sonnerie ça y est j’ai bougé la sonnerie c’est parce qu’ils le savent que j’ai bougé.
Je cours.

Je sors je suis libre.
Les gens.
Les cours.
La prochaine fois je veux quelqu’un avec moi, il faut amener pour pas être seul quand je serais prisonnier au fond du dedans de… ?
( … )
J’ai oublié.
Il faut que j’y aille, sinon je vais être en retard.



_______________________________________________________



Voilà, qu'en pensez-vous?^^


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 Sujet du message:
MessagePosté: 26 Mai 2006 15:54 
Hors ligne
Slash ou non, telle est la question...
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Inscription: 20 Avr 2004 16:38
Messages: 615
Localisation: Brest pour le moment
c'est définitif j'adore ta façon d'écrire !
Pour le fond j'ai pas tout compris (cerveau en compote qui n'arrive plus à comprendre plus de deux mots de trois syllabes ^^), masi j'aime enomément l'atmosphère.
Celui qui ecrit est prisonnier de son esprit n'est ce pas ? ou alors j'ai rien compris ce qui ne m'etonnerais qu'a moitie!

_________________
"outside the government, beyond the police"
"Captain Jack: Nice to meet you, Martha Jones.
The Doctor: [Irritated] Oh, don't start!
Captain Jack: I was only saying 'hello'!"

Non non je ne suis pas monomanique en ce moment


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 Sujet du message:
MessagePosté: 26 Mai 2006 17:09 
Non non c'est ça, j'ai choisi comme prison la prison de l'esprit, la folie qui enferme l'esprit sur lui-même^^

Dites-moi comment vous interprétez ça, ça m'intéresse^^


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