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 Sujet du message: Spleen et Idéal. Pairing libre
MessagePosté: 22 Avr 2005 13:36 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Inscription: 23 Fév 2005 18:06
Messages: 324
Localisation: partout et nulle part
Déconseillé aux dépressives ! En feuilletant Les Fleurs du Mal, j’ai trouvé ce poème qui m’a donné l’idée d’un dark one-shot comme on pourrait dire. J’avais une idée de pairing, mais tout compte fait, vous pouvez l’appliquer à qui vous voulez.
Ce sont les pensées d’un homme au bord de la folie d’où certaines choses franchement bizarres. Son désespoir le fait presque mourir pour mieux renaître ensuite. J’espère que ce n’est pas too much.

Grands bois, vous m’effrayez comme des cathédrales ;
Vous hurlez comme l’orgue ; et dans nos cœurs maudits
Chambres d’éternel deuil où vibrent de vieux râles,
Répondent les échos de vos De profundis.


Je te hais, Océan ! tes bonds et tes tumultes,
Mon esprit les retrouve ne lui ; ce rire amer
De l’homme vaincu, plein de sanglots et d’insultes,
Je l’entends dans le rire énorme de la mer.


Comme tu me plairais, ô nuit ! sans ces étoiles
Dont la lumière parle un langage connu !
Car je cherche le vide, et le noir, et le nu !

Mais les ténèbres sont elles-mêmes des toiles
Où vivent, jaillissant de mon œil par milliers,
Des êtres disparus aux regards familiers.


Baudelaire, Obsession.

Un grand froid se répand en moi, insidieusement, gelant jusqu’aux fragments éclatés de mon cœur. Mes jambes tremblent et ne me portent plus. Je tombe à genoux dans l’herbe odorante, trahi par un corps que plus rien n’anime. Je reste ainsi, replié sur moi-même. Une marche funèbre résonne dans ma tête, obsédante. Elle me poursuit sans cesse comme si c’était pour moi qu’elle jouait. Je me sens peu à peu devenir cadavre, à l’image de celui qui dort à présent sous sa plaque de marbre. Derrière moi, le bruissement des arbres devient un chœur de voix désincarnées, chantant mon requiem.

Là, en bas de la falaise, un monstre liquide râle et rugit son épouvantable ressac. J’aimais l’entendre autrefois ! Mais ce soir, je vois le vrai visage du monde. La Nature, a laissé tomber son masque de douceur et se révèle à moi, furie cruelle et moqueuse, et me fouette sans pitié de ses lanières de vent glacé. Mon âme écorchée pleure et hurle ! Sa révolte impuissante fait rire les éléments. Maudite soit mon insouciance ! Maudite soit la vie ! Maudit soit le bonheur ! A quoi bon tout cela, quand notre destin à nous, pauvres humains est de finir en poussière ? Toi que j’aimais, ne te reverrai-je plus que dans l’éternité ?

Je relève péniblement la tête vers les étoiles. Quand tout nous paraît sale sur terre, c’est vers le ciel qu’on se tourne. Lointain et silencieux, il ne nous apprend rien. Les espérances peuvent s’envoler vers lui sans jamais être contredites. La Lune est là, pleine, lumineuse et distante. Ma froide amie, je suis né sous ton signe, le sais-tu ? Lui, c’était le Soleil. Je l’ai perdu et je m’éteins. Rends-le moi, je t’en supplie ! Ou que ta lumière aspire mon âme pour l’élever jusqu’à lui ! Oui mourir…Je devrais me jeter du haut de cette falaise mais je n’y arrive pas. La Mort a-t-elle à ce point besoin d’aide ? Ne peut-t-elle pas venir sur un simple appel et retirer mon âme de mon corps sans violence, ni douleur ?
Le ciel m’ignore. Je demeure là, avec autour de moi, le monde qui s’écroule et la Beauté Vide au-dessus de ma tête. Mon regard ne s’abaisse pas pour autant.

Je crois que je deviens fou…non, je le suis tout à fait. C’est toi que j’aperçois, pâle silhouette qui danse sur un rayon de Lune. Tu me souris, ce sourire que je connais si bien et qui me réchauffait le cœur autrefois. Ton visage n’a plus cette pâleur maladive avec laquelle tu m’as quitté. Tu es beau et heureux. Je ne saurais dire à quelle distance tu te trouves. Si près et si loin à la fois mais mon bras ne peut plus bouger. Tu me tends les bras, tu veux que je vienne ? Mes yeux ne te quittent pas et je sens que tu m’attires. Une sensation de flottement…Je n’ai même plus froid. La Lune se fait plus proche et plus humaine. Tu t’élèves vers elle et m’entraîne dans ton ascension. Je ne sais pas où nous allons. Je ne me suis jamais préoccupé de l’existence de Dieu. Si Enfer il y a, je ne pense pas mentir en disant que je n’ai jamais rien fait de très grave dans ma vie. Je me moque de mon sort du moment que nous sommes ensemble. Mais une si douce mort ne saurait conduire à la souffrance…

Brutalement, je réalise que tu t’éloignes de moi. J’ai cessé de te suivre alors que toute mon âme reste tendue vers toi. Attends-moi ! Pire encore : je me sens redescendre. Ton regard se teinte de compassion et de tendresse. Ne me fais pas ça …
Me revoilà sur Terre. Le froid de l’air me donne la chair de poule. Toi tu es toujours là-haut, insupportablement silencieux. Soudain, une convulsion de chagrin et de pure douleur ébranle tout mon être. Je m’écroule sur mes avant-bras, le nez à présent au ras de l’herbe. Là, au coin de mon œil, une larme unique apparaît et roule le long de ma joue. Je m’allonge à plat ventre et perd connaissance.

J’ouvre les yeux avec l’impression de sortir d’un long cauchemar. Il fait frais mais le vent s’est calmé. L’air a un parfum d’herbe mouillée. La noirceur du ciel s’est transformée en un subtil dégradé de rose sur l’horizon puis de bleu. Le jour va se lever. Tout est plongé dans un silence serein, même l’Océan qui ne fait plus entendre qu’un doux ronronnement. Je me suis réveillé avant la nature. Je me sens étrangement calme. Mon cœur est là, entier, bien au chaud et il bat tranquillement. Plus de chagrin, plus de douleur, mon esprit est en paix.

Je me relève et fais quelques pas. La Lune est descendue sur l’horizon mais elle est toujours là. Je me rappelle brusquement de ce qui s’est passé cette nuit. Je suis sûr que c’est grâce à lui. Il ne voulait pas que je le rejoigne en vérité. Sans que je sache de quelle manière, il m’a ôté ce chagrin qui me rongeait et m’a rendu à la vie. Incroyable…je me sens plus vivant que je ne l’ai jamais été. Comme si un sang nouveau et fort coulait dans mes veines.
Je dirige mon regard vers l’endroit où je l’ai aperçu pour la dernière fois. Plus de traces de lui. Tant pis, je suis sûr qu’il me voit. Tu as gagné, espèce de canaille ! A moi de jouer maintenant ! J’espère que tu seras fier de moi. Je retrouve alors un geste que je croyais avoir perdu à jamais : je souris.

Fin.

Non, non, je n'ai pas besoin d'un psy! J'ai déjà ce qu'il faut. Où sont mes p'tites pillules....?
:roll:

_________________
On survivra au grand naufrage
On s'abîmera malgré notre âge
Sans regretter les grandes marées
On fera tout ce que l'on voudra
On ira là où l'on pourra.
ImageImageImage

Pas de conscience ou presque !


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 Sujet du message:
MessagePosté: 22 Avr 2005 15:56 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Inscription: 15 Sep 2004 04:14
Messages: 3116
Localisation: Dans mes rêves de Belgique
C'est tres dommage que tu ai mit le resume avant ! Je lis trop vite et n'ai pas pu l'eviter, ca gache totalement.
A part ca, ca m'a faite sourire un peu aussi. :)
(dsl pas de temps).
:D Vive Baudelaire. :D

*SUr de profonds coussins tout impregnes d'odeurs...*

_________________
Image(I live you)

Renaud est mort, Vive Renaud !
Co-présidente et membre honoraire des Anti-Proantiliberté
Co-présidente du club du Tampax. Image


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 Sujet du message:
MessagePosté: 22 Avr 2005 16:09 
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Pas encore atteint(e)... mais presque
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Inscription: 24 Aoû 2004 22:46
Messages: 1797
Localisation: Entre Zénon et Severus, Forster et Marilyn...
C'est beaaau! tout à fait dans l'esprit de baudelaire! (bizarre coincidence, je suis justement en train de lire "les fleurs du mal"... et j'arrête pas d'avoir des idées de severus/sirius! XD) sauf la fin, baudelaire l'aurait faite plus noire... ^^
j'aime bien l'univers ou tu nous entraiens, le fait qu'il n'y ait pas de paring précis, la lune, le vent... très belles images que tu m'a mises en tête! ^^

_________________
«-Tu es un drôle d'animal, Forster Tuncurry. Fou le soir, malade le matin, normal le midi. Et l'après-midi?
-Tout à la fois. Ou autre chose... Qui sait?»
L'escalier C, Elvire Murail.


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