Vala...encore...un délire morbide. Désolé, j'arrive pas à faire autre chose -_____-'
Merci à Narya pour la correction...et désolé, aussi
Le vieillard
- Vite ! Dépêchez-vous ! C’est Monsieur de Guarton ! Vite ! Appelez un médecin !
Arrête de gueuler, vieille harpie. Calme toi donc un peu, tu as l’air ridicule, ma petite Ravinson. Ta graisse ne suit pas tes pas ! Un long rire glacial se glisse lentement, comme une vipère, hors de mon gosier de futur mort. Courrez donc, brave gens ! Je mourrai de toute manière ! Vous êtes trop lent, trop gras ! Les gens ne sont que de vulgaires bouffons. C’en est presque drôle. Les tissus blanchâtres qui recouvrent mes yeux s’agitent de tics nerveux en entendant des pas pressés, dans les escaliers. Quelques brides de conversations murmurées parviennent jusqu’à moi.
Comme c’est attentionné, vous murmurez, mais si vous vouliez vraiment me rendre service…Déguerpissez ! Laissez-moi mourir en paix, brave gens !
- Qu’a-t-il pour vous faire remuer ainsi, madame ?
- Il ne cesse de tousser comme un animal à l’agonie, docteur. Il crache du sang à n’en plus finir, c’est atroce. Vous pourrez faire quelque chose, n’est-ce pas ?
- Je ne sais pas, il me faut d’abord l’ausculter.
Le ton que tu utilises, ma chère Ravinson, me donne envie de te faire avaler ta propre hypocrisie. Si tu en as la graisse, viens me le dire en face, que je vais crever ! Dis-le moi, sois franche, imbécile. La seule chose que tu souhaites, c’est mon héritage ! Mais mon argent, je l’enterrerais avec mon cadavre puant ! Les insectes le dévoreront en même tant que ma chair. Je l’emmènerais dans la mort, tu n’y toucheras pas, fille de malheur ! Je ne te remercierais pas, pour ces années de perdues à mon service ! Garde tes mesquineries et ta fausse gentillesse pour un autre vieillard mourrant !
Le sang gicle de mes lèvres, interrompant le flot de pensées qui m’animent. Je reprends, doucement, ma respiration. Ma main vient toucher mes pommettes osseuses. La dure toux qui m’anime me ramène à la douleur. Bon sang ! Tout ce qu’on pourrait encore faire pour moi, c’est m’achever ! Ma langue suit le contour de mes lèvres mordues à sang, dans des instants de folie furieuse. Tout cela est ridicule ! Cette chaleur, cette senteur qui m’étreint la poitrine dans ses élans de tendresse infinie ! C’en est tellement tendre que cela m’étouffe ! Arrachez-moi le coeur ! Qu’on en finisse ! J’ai réussi ma vie, survécu dans les tranchées, contre ma propre volonté, même. Aujourd’hui, je veux crever ! Laissez-moi dans ma folie, dans cette mort qui s’accroche déjà à mes poumons étouffés par cette toux d’agonie.
La porte s’ouvre. Mon « sauveur », comme l’appelle miss Ravinson, se tient sur le pas de la porte.
- Pas trop tôt, je murmure.
L’homme affiche un visage contrit. Je cache mon sourire moqueur derrière la couverture qu’on a si gentiment posé sur moi, pour mes derniers instants. Risible, bouffon, grotesque, burlesque. Que de mots pour désigner cet homme qui me répugne. Approche-toi plus près et je te cracherais mon mal à la figure ! Rien que son odeur d’hôpital me donne la nausée, me donne plus envie de vomir que la douleur qui m’habite !
Achève-moi, docteur de fléau, si tu es aussi tout-puissant que tu l’affirmes !
_________________
La barbe fait l'homme
Proverbe taoïste: Si demain, après ta victoire de cette nuit, te contemplant nu dans ton miroir, tu te découvrais une seconde paire de testicules, que ton coeur ne se gonfle pas d'orgueil, ô mon fils, c'est tout simplement que tu es en train de te faire enculer
|