Ce n'est pas un livre gay, c'est pour ça que j'en parle ici.
J'avais promis d'en parler quand je l'aurai fini, c'est chose faite.
Risque de spoilers. Auteur : Herbert Lieberman
Éditeur : Points (collection "Policier")
Genre : Policier.
Couverture : Résumé : Paul Konig est le médecin-chef de l'Institut médico-légal de New York. Avec plus de quarante ans d'expérience, c'est une sommité au diagnostic parfait ; son jugement fait loi et tous le respectent. L'implacable médecin n'a qu'une faille : le naufrage de sa vie de famille. Sa femme, morte d'un cancer, sa fille disparue et qu'il sait en danger. Noyant sa peine dans un travail acharné, Konig doit résoudre une affaire peu ordinaire : un véritable cimetière a été retrouvé sur les berges du fleuve. La marée a tout brassé et pêle-mêle se trouvent bras, jambes, doigts, orteils et débris anatomiques. Combien de corps, hommes ou femmes, jeunes ou vieux, comment sont-ils morts et pourquoi sont-ils là ? Hanté par la disparition de sa fille, Konig aux doigts de fée reconstitue patiemment les corps mutilés.Pourquoi je vous en parle ?Déjà le livre est essentiellement écrit du point de vue du médecin légiste, ce qui est peu courant.
Nous avons les détails de méthodes pour reconstituer les corps, les recherches d'identité, les hypothèses quant à leur histoire, ....
Les corps démembrés reconstitués, Paul Konig cherche l'identité des deux hommes.
Il finit par trouver : ce sont des déserteurs, qui ont fuit ensemble suite au scandale qu'à provoqué la mise au jour de leur relation.
Le meurtre d'un couple homo, donc.
Mis à part cela, y'a certains passages tendancieux dans le livre, des PDE entre le légiste Paul Konig et son ami l'inspecteur Edward Flynn, par exemple. Ou encore McCloskey, un collègue, et le commissaire Haggard. Y'a même un sous entendu avec son prédécesseur et mentor Banhoff.
1-- [...]Quelqu'un vous attend chez vous ?
- M'attend ? Une épouse ? Une concubine ? Un petit chien ? Comment, rien ?
- Non Patron , s'esclaffe McCloskey. Je ne suis pas marié.
- Et bien, si nous soufflions un peu le temps d'aller dîner ? 2-Au cours de l'après-midi, tandis que les autres s'éclipsaient un à un, McCloskey et Konig se sont rapprochés l'un de l'autre, retenus là par une obsession commune qui les incite à s'obstiner alors que leur bon sens les pousse à tout plaquer pour rentrer chez eux [...] pourtant il n'y a aucune raideur entre eux, mais au contraire un brin d'intimité, comme entre deux inconnus surpris et ravis de se découvrir une passion commune3-Pour la première fois depuis qu'ils se connaissent, McCloskey s'enhardit à l'appeler par son prénom. Après tout, hier soir, au moment du dîner et pendant leur nuit de labeur, ils ont été davantage que de simples collègues.Note : ils ont reconstitué les cadavres en fait XD4-Et soudain une douleur poignante le submerge. Une nostalgie poignante. Un désir poignant de pouvoir d'un simple geste retrouver cet instant, le ramener à lui malgré l'avalanche des années, le serrer contre sa poitrine comme il le ferait d'un enfant perdu ▬ ces deux silhouettes irrémédiablement perdues quelque part au milieu des années évanouies. Comme s'il lui suffisait de franchir ces portes pour redevenir ce jeune homme. Pour se retrouver là tout tremblant à côté du vieux Banhoff, s'efforçant désespérément de lui plaire.5-Celle là est totalement hors contexte, mais sur le coup j'ai éclaté de rire...
- C'est beaucoup trop gros, Max. Ça n'entrera jamais.
- Poussez un peu plus fort.
- C'est ce que je fais. Ça n'entrera pas, je vous dis. Rien à faire. La foutue godasse est sur le point de péter.