Salut !
Je viens vous parler aujourd’hui d’une série de livres que je viens juste de découvrir : la saga « Les Dames du Lac » de Marion Zimmer Bradley. Franchement, connaissant le sujet et ayant lu le début, c’est le dernier endroit où j’aurais vu du slash… sauf qu’il y en a ! Je suis actuellement en train de lire le 2e tome, « Les Brumes d’Avalon » et j’ai crié au
plusieurs fois !
Dans le premier tome, la Reine Guenièvre, n’arrivant pas à avoir d’enfant, demande à sa belle-sœur, Morgane la Fée, de l’aider à enfanter. Elle se retrouve donc, un soir de fête, dans sa chambre en compagnie de son époux, le Roi Arthur et de celui qu’elle aime en secret depuis de longues années, le Chevalier Lancelot. Envoûté par le maléfice de Morgane et persuadé qu’il est stérile, Arthur propose à son épouse et à Lancelot qu’ils partagent tous trois leur couche, afin que la Reine puisse enfin lui donner un héritier. Comme ils sont tous trois sous le charme (au sens propre) et que Guenièvre et Lancelot s’aiment, ils passent donc la nuit ensemble (mais cela n’aidera pas la Reine a avoir un enfant, puisque c’est elle qui est stérile…).
Dans « Les Brumes d’Avalon », Lancelot raconte dans un moment de désespoir ce qui s’est passé dans la chambre à Morgane :
Extrait d’un long monologue de Lancelot (à propos d'Arthur et Guenièvre) :
Citation:
« Mais jamais je ne trahirai mon roi. Oh, mon Dieu ! Je les aime tant, je les révère tant, tous les deux… »
Un peu plus loin :
Citation:
— Et vous ne savez pas tout, poursuivit Lancelot d’une voix à peine audible. Nous sommes restés allongés ensemble… allongés côte à côte, tous les trois dans le même lit… mon corps a alors frôlé celui d’Arthur…
Déjà là, je me disais qu’il y avait quelque chose de louche dans cette histoire… mais un passage plus loin me l’a confirmé. Il s’agit d’une dispute entre Arthur et Guenièvre au sujet de cette fameuse nuit (j’ai enlevé certaines parties qui ne sont pas révélatrices) :
Citation:
— C’est vous, pourtant, qui m’avez poussée dans les bras de Lancelot !
— Je vous en prie, Guenièvre, oubliez cette folie… Je n’étais pas tout à fait moi-même ce soir-là, et vous sembliez l’aimer tellement que j’ai cru vous complaire. Dans la mesure où je me sentais responsable de votre stérilité, il me paraissait juste que vous ayez peut-être un enfant de celui qui, après vous, m’est le plus proche au monde par le cœur et par le sang, que vous ayez de lui un enfant que je pourrais considérer plus tard comme mon héritier…
— A vous entendre et bien que vous vous en défendiez, il me semble parfois que vous aimez Lancelot beaucoup plus que moi. Pouvez-vous me jurer, Arthur, que c’était uniquement pour me complaire à moi, et non pour son plaisir à lui, que…
[…]
— Est-ce donc pêché si grave, Guenièvre, d’aimer son cousin et de songer à son plaisir ? Oui, il est vrai que je vous aime tous deux mais…
— Les Saintes Ecritures parlent d’une cité qui fut détruite pour de semblables péchés, l’interrompit Guenièvre avec une agressivité soudaine.
— J’aime mon cousin Lancelot en tout honneur et sans détour, Guenièvre ! tonna Arthur, indigné. Le roi David, lui-même n’a t’il pas reconnu aimer son cousin Jonathan d’un amour surpassant celui qu’on peut porter aux femmes ? […]
— Pouvez-vous jurer, Arthur, que lorsque nous sommes restés tous trois étendus dans ce lit… il n’y avait dans vos yeux pas plus d’amour pour Lancelot que pour moi ? Pouvez-vous me jurer que lorsque vous m’avez plongée dans le péché, ce n’était nullement pour dissimuler votre propre faute, et que vos exhortations à mon égard ne tendaient pas à me faire entériner le terrible péché qui, jadis, attira sur Sodome la foudre et la colère divines ?
Et, un peu plus loin :
Citation:
— Mais vous avez préféré me partager avec Lancelot, être certain, ainsi, de le garder près de vous…
Et, encore plus loin, à propos du fils que Lancelot a eu avec son épouse, Elaine, qu’Arthur veut désigner comme son successeur :
Citation:
— Et maintenant vous osez me déclarer que le fils de Lancelot va devenir votre héritier… alors que vous-même vous refusez d’élever à la cour votre propre fils ? Nierez-vous toujours après cela que Lancelot n’occupe pas toutes vos pensées ?
(Pour l’histoire du fils caché d’Arthur, lire les livres !)
Enfin, je ne sais pas pour vous, mais je trouve tout ça bien louche… parce que, franchement, si vraiment il n’y avait rien entre Arthur et Lancelot, je trouve que le Roi ne se défend pas beaucoup de ce qu’on l’accuse… qui n’est quand même pas une mince affaire. Vous en pensez quoi ? Certaines ou certains d'entre vous ont lu ces livres ?
Cybelia.